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101-NE2-LG Microbiologie et biotechnologies (ESP) Hiver 2015

FICHES TECHNIQUES
de bactériologie

TABLE DES MATIÈRES


Page
1. CARACTÉRISTIQUES DES COLONIES SUR GÉLOSE 1
2. PRÉPARATION D’UN FROTTIS à partir d’un bouillon 2
3. PRÉPARATION D’UN FROTTIS à partir d’une gélose 3
4. COLORATION DE GRAM 4
5. LE MICROSCOPE
A) Figure 5
B) Liste des parties 6
C) Utilisation 7
6. ENSEMENCEMENT D’UNE GÉLOSE PAR STRIATION (4 stries) 8
7. MILIEUX DE CULTURE
A) Gélose nutritive 9
B) Gélose au sang 9
C) Gélose MacConkey 10
D) Gélose Mannitol-sel 11
E) Gélose Bacillus 12
F) Tubes TSI 13-14
8. TESTS ENZYMATIQUES
A) Catalase 15
B) Oxydase 15
C) Coagulase 15
9. CULTURE ANAÉROBIE 16
10. ANTIBIOGRAMME 17-18

Département de biologie Collège Lionel-Groulx


101-NE2-LG Microbiologie et biotechnologies (ESP) Hiver 2015

1. CARACTÉRISTIQUES DES COLONIES SUR GÉLOSE

COULEUR
COULEUR

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101-NE2-LG Microbiologie et biotechnologies (ESP)

2. PRÉPARATION D’UN FROTTIS à partir d’un bouillon

1. Flamber l’anse bactériologique dans la flamme du brûleur.

2. Laisser refroidir quelques secondes (10) près de la flamme.

3. Bien mélanger la culture par rotation (et non par inversion)

4. Flamber l’entrée du tube à chaque ouverture et fermeture.

5. Prélever une bouclée de bouillon.

6. Étaler le prélèvement à la surface de la lame à la grandeur d’un 10¢

Attention : flamber l’anse avant de la redéposer!

7. Laisser sécher (complètement) à l’air

8. Fixer les bactéries sur la lame en passant celle-ci rapidement


dans la flamme, 3 fois. Laisser tiédir quelques secondes après
chaque passage.

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3. PRÉPARATION D’UN FROTTIS à partir d’une colonie sur gélose

1. Déposer une petite goutte d’eau sur une lame

2. Flamber l’anse bactériologique dans la


flamme du brûleur

3. Laisser refroidir quelques secondes (10), en


restant près de la flamme

4. Prélever un minuscule fragment d’une


colonie (effleurer à peine une colonie
suffira!). Attention, surveiller l’asepsie :
couvercle entrouvert et rester à proximité
de la flamme.

5. Étaler le prélèvement à la surface de la


lame en le dispersant dans la goutte d’eau.
Étaler à la grandeur d’un 10¢
Attention : flamber l’anse avant de la redéposer!

6. Laisser sécher (complètement) à l’air

7. Fixer les bactéries sur la lame en passant


celle-ci rapidement dans la flamme, 3 fois.
Laisser tiédir quelques secondes après
chaque passage.

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4. COLORATION DE GRAM

1. Couvrir le frottis bactérien de 2. Rincer avec un mince filet 3. Mettre l’eau iodée (lugol) ;
cristal violet (colorant d’eau ; faire «tomber» l’eau attendre 1 minutes.
primaire); attendre 1 minute. un peu au-dessus du frottis et
non directement dessus.

4. Rincer avec un mince filet 5. Décolorer en couvrant 6. Rincer avec un mince filet
d’eau. d’alcool ; attendre 30 sec. d’eau.

7. Couvrir de safranine 8. Rincer avec un mince filet 9. Assécher doucement la lame :


(colorant secondaire) ; d’eau. égoutter et essuyer le dessous
attendre 1 minute. de la lame à l’aide d’un papier
à lentille.
10. Observer la lame à l’huile à immersion (G : 1000 X)

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5. LE MICROSCOPE -- A) Figure

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15
3

1314
10
6
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12

5
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5. LE MICROSCOPE -- B) Liste des parties

PARTIES MÉCANIQUES :

1. Base supporte tout l’appareil.

2. Potence bras recourbé par lequel on saisit l’appareil pour le transporter ; supporte le tube optique et la
platine.

3. Platine plateau sur lequel on dépose la préparation à observer ; elle est percée en son centre pour laisser
passer la lumière.

4. Valets dispositif servant à retenir la lame en place.

5. Chariot pièce métallique située sur la platine ; sert à déplacer la préparation (contrôlé par les vis de
déplacement du chariot).

6. Vis de déplacement permettent de déplacer le chariot (et donc la lame) ; l’une permet les déplacements
du chariot avant-arrière (haut-bas pour l’image) et l’autre les déplacements LATÉRAUX (gauche-droite).

7. Tube optique porte à ses deux extrémités les deux composantes du système optique : l’oculaire et les
objectifs.

8. Revolver pièce circulaire rotative reliée au tube optique et qui porte les objectifs ; permet de placer dans
l’axe optique du microscope l’objectif approprié.

9. Vis macrométrique commande le déplacement en hauteur rapide et visible de la platine ; permet une première mise
au point de l’objet à observer ; ne doit être utilisée qu’avec l’objectif à faible grossissement.

10. Vis micrométrique commande un déplacement en hauteur de la platine de très faible amplitude (mouvement
produit peu visible) ; sert à faire la mise au point fine.

11. Vis du condensateur permet d’ajuster la hauteur du condensateur, pour obtenir l’éclairage optimal ; attention, il s’agit
d’une grosse vis, pas d’une petite (ne touchez pas aux petites vis : le condensateur pourrait
tomber)!

PARTIES OPTIQUES :

12. Source lumineuse fixée sur la base, sous le condensateur ; vous pouvez régler son intensité
(lampe) (attention de ne pas envoyer TROP de lumière : c’est plus fatiguant pour les yeux et on perd des
détails!).

13. Condensateur système de lentilles situé sous la platine ; concentre les rayons lumineux pour augmenter la
clarté de l’image. Sa hauteur est réglable par une vis.

14. Diaphragme intégré dans le condensateur ; dose la quantité de lumière qui traverse l’objet ; contrôlé par un
petit levier qui se déplace latéralement (pas une petite vis : un levier!).

15. Objectif fixés sur le revolver, ils sont au nombre de quatre ; chacun est un système de lentilles pointé
vers l’objet à observer ; produisent des images agrandies de l’objet (4X, 10X, 40X, 100X).

16. Oculaire système de lentilles pointé vers l’œil de l’observateur ; il agrandit une nouvelle fois (10X)
l’image déjà agrandie par l’objectif et la transmet à l’œil.

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5. LE MICROSCOPE – C) Utilisation

10 AVANT D'OBSERVER

1. Allumer la lampe et régler à une intensité moyenne.


2. Centrer la lame au-dessus du rayon lumineux (vis de la platine).
3. Élever la platine au maximum (vis macrométrique).
(Condenseur remonté et diaphragme-iris ouvert)

20 MISE AU POINT AVEC LE PLUS PETIT OBJECTIF (4X ou 5X)

1. Sélectionner l'objectif.
2. Abaisser lentement la platine (vis macrométrique) jusqu'à l'obtention d'une image dans l'oculaire.
3. Ajuster la mise au point (vis micrométrique).
4. Choisir un point de l'image à grossir et l'amener au centre du champ visuel (vis de la platine).

30 MISE AU POINT AVEC L'OBJECTIF 10X

Répéter les 4 étapes précédentes.

40 MISE AU POINT AVEC L'OBJECTIF 40X

Répéter en n'utilisant que la vis micrométrique.

50 MISE AU POINT AVEC L'OBJECTIF A IMMERSION (100X)

1. Déplacer l'objectif 40X sans amener complètement l'objectif 100X.


2. Déposer une goutte d'huile au centre de la lame (l’indice de réfraction de l’huile étant proche de celui du verre,
cette goutte minimise la réfraction et la perte de lumière lors de son passage entre la lame et la lentille de l’objectif).
3. Amener complètement l'objectif 100X.
4. Faire la mise au point avec la vis micrométrique.

TRUCS POUR AMELIORER LA CLARTE DE L'IMAGE?

1. Ajuster le réglage de l'intensité lumineuse (bouton de réglage de la lampe)


2. Ajuster la hauteur du condenseur. (vis du condenseur)
3. Ajuster le diaphragme-iris.

POUR RETROUVER UNE IMAGE PERDUE?


Recommencer avec le plus petit objectif! (sûr et rapide)

ESSENTIEL APRES UTILISATION DE L'IMMERSION:


Essuyer les objectifs 40X et 100X avec du papier à lentilles

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6. Ensemencement d’une gélose par striation (4 stries)


 ISOLATION DE COLONIES 
Après avoir prélevé aseptiquement un échantillon
(près d’un brûleur, avec une anse bactériologique stérile)

Strie 1 1. Effectuer une striation continue (gauche) ou une série Série 1


de 4 stries (droite) en évitant de passer deux fois au
même endroit. Refermer.

Flamber l’anse bactériologique.

2. Effectuer une 2e striation continue (gauche) en ne


passant que 2 fois dans la 1ère strie; ou une 2e série de 4
stries (droite) en évitant de passer deux fois au même Série 2
Strie 2 endroit. Refermer.

Flamber l’anse bactériologique.

3. Effectuer une 3e striation continue (gauche) en ne


passant que 2 fois dans la 2e strie; ou une 3e série de 4
stries (droite) en évitant de passer deux fois au même
endroit. Refermer.

Série 3
Flamber l’anse bactériologique.
Strie 3

4. Effectuer une 4e striation continue (gauche) en ne


passant que 2 fois dans la 3e strie; ou une 4e série de 4
stries (droite) en évitant de passer deux fois au même
Strie 4
endroit. Incuber.
Série 4

Colonies isolées après incubation

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7. Milieux de culture A) GÉLOSE NUTRITIVE


Description Milieu de base utilisé pour cultiver et isoler les bactéries non exigeantes.
Utilisation Usages multiples, examen de l’eau, du lait, des aliments. Isolation de colonies en vue d’effectuer leur
description, des colorations ou divers tests.
Composition Formule par litre d’eau
 Digestion pancréatique de gélatine (peptone)…… 5g
 Extrait de bœuf…………………………………... 3g
 Agar……………………………………………...15g Note : contrairement à la gélatine, l’agar est toujours
solide quand on incube une gélose à 37oC (point de fusion = 45oC)
pH = 6,8 ± 0,2
Réf. http://www.quelab.com/htmleng/1369a.html

7. Milieux de culture B) GÉLOSE AU SANG – 5% mouton

Description Milieu de base légèrement enrichi (avec du sang de mouton) pour cultiver et isoler un large éventail de
bactéries non exigeantes.
Utilisation Utilisé de routine en santé humaine et animale pour isoler des bactéries et les différencier selon le type
d’hémolyse (α, β ou γ)
Composition Formule par litre d’eau
 Extrait de tissu cardiaque ...……………………10,0g
 Extrait de bœuf ………………………….8,5g
 NaCl ……………………………………5,0g
 Agar …………………………………………15,0g
 Sang de mouton défibrinisé …………………………..50ml
pH = 6,8 ± 0,2
Réf. http://www.quelab.com/htmleng/1601a.html
Interprétation Plusieurs bactéries sécrètent des hémolysines, des substances qui lysent les globules rouges.
 Hémolyse β ou complète : les colonies sont entourées d’une zone claire et incolore; les globules
rouges sont lysés et l’hémoglobine dégradée en un composé incolore.
 Hémolyse α ou partielle : l’hémoglobine est réduite en méthémoglobine et il y a alors une zone
verdâtre ou brunâtre autour des colonies.
 Hémolyse γ : absence d’hémolyse.

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7. Milieux de culture C) GÉLOSE Mac Conkey

Description Milieu sélectif pour isoler les entérobactéries à gram - et milieu différentiel pour distinguer si elles
fermentent ou non le lactose.
Milieu sélectif : la présence de Crystal violet inhibe la croissance de la plupart des bactéries gram +, et
l’ajout de sels biliaires est toxique pour beaucoup de bactéries non adaptées au milieu intestinal.
Milieu différentiel : la présence de lactose et d’un indicateur de pH permet de distinguer les
entérobactéries capables de fermenter le lactose (ex : E. coli) de celles qui ne le peuvent pas (ex :
salmonelles).
Utilisation Utilisé de routine en santé humaine et animale car plusieurs infections sont causées par les
entérobactéries (incluant les coliformes); de plus, ce milieu permet de confirmer la coloration de gram.
Très utilisé pour les analyses d’eau.
Composition Formule par litre d’eau
 Peptone de gélatine ...……………………17,0g
 Peptone de caséine ……………………………1,5g
 Peptone de viande ………………………………1,5g
 Sels biliaires …………………………………1,5g
 Lactose …………………………………..10,0g
 NaCl ………………………………………….5,0g
 Rouge neutre ………………………………0,03g
 Crystal violet ……………………………..0,001g
 Agar ………………………………13,5g
pH = 7,1 ± 0,2
Réf. http://www.quelab.com/htmleng/1517a.html
Interprétation Deux résultats peuvent être interprétés :
 Croissance + ou - :
o Confirmation du gram : la croissance de la plupart des gram + est inhibée par le Crystal violet; la
présence de colonies peut donc confirmer un gram – (mais attention, quelques gram + peuvent
aussi croître sur ce milieu).
o La croissance de bactéries résistantes aux sels biliaires est une indication de la présence
d’entérobactérie (encore là, il y a des exceptions).
 Lactose + ou - :
o Lactose + : les bactéries capables de fermenter le lactose rendent le pH acide, et les colonies sont
alors teintées d’un rose foncé par le colorant Rouge neutre. Parfois, le pH acide fait aussi
précipiter les sels biliaires autour des colonies et le milieu devient opaque et rosé.
o Lactose - : Les bactéries qui ne fermentent pas le lactose ne sont pas colorées.

E. coli Proteus sp.


Lactose + Lactose -

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7. Milieux de culture D) GÉLOSE MANNITOL-SEL

Description Milieu sélectif pour isoler les staphylocoques et milieu différentiel pour distinguer s’ils fermentent ou
non le mannitol.
Milieu sélectif : la présence d’une forte concentration en sel inhibe la croissance de la plupart des
bactéries pour favoriser la croissance des bactéries dites «halophiles» (qui aiment le sel) tels les
staphylocoques (adaptés au milieu salé de la peau).
Milieu différentiel : la présence de mannitol et d’un indicateur de pH permet de distinguer les bactéries
capables de fermenter le mannitol : le milieu passe alors du rose au jaune.
Utilisation Utilisé en santé humaine et animale pour différencier les espèces de staphylocoques.
Composition Formule par litre d’eau
 Peptone de caséine ……………………………5,0g
 Peptone de viande ………………………………5,0g
 Extrait de bœuf …………………………………1,0g
 D-Mannitol …………………………………..10,0g
 NaCl ………………………………………….75,0g
 Rouge phénol ………………………………0,025g
 Agar ………………………………15,0g
pH = 7,4 ± 0,2
Réf. http://www.quelab.com/htmleng/1858a.html
Interprétation Deux résultats peuvent être interprétés :
 Croissance + ou - : Une croissance positive est une indication de la présence de staphylocoques.
D’autres espèces peuvent croître (ex : Enterococcus sp.) mais leurs colonies sont souvent très petites.
 Mannitol + ou - : les bactéries capables de fermenter le mannitol rendent le pH acide et le Rouge
phénol fait passer le milieu du rose au jaune autour des colonies.

Staph. aureus
Serratia marcescens
Croissance +
Mannitol + Croissance -

Staph. epidermidis
Strep. agalactiae
Croissance +
Croissance -
Mannitol -

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7. Milieux de culture F) Gélose Bacillus cereus (PEMBA)

Description Milieu sélectif et différentiel développé pour détecter spécifiquement la présence de Bacillus cereus
comme contaminant alimentaire.
Milieu sélectif : l’antibiotique polymyxine B est l’agent sélectif pour le genre Bacillus.
Milieu différentiel : la présence de mannitol et du colorant Bleu bromothymol permettent de détecter la
fermentation du mannitol et l’ajout de jaune d’œuf indique l’activité d’une lécithinase.
Utilisation Utilisé pour détecter la présence de Bacillus cereus dans l’industrie alimentaire.
Composition Formule par litre d’eau
 Peptone de caséine ……………………………1,0g
 Mannitol …………………………………10,0g
 NaCl ………………………………………….2,0g
 MgSO4 ………………………………………….0,1g
 Phosphate de Na, dibasique ……………………………….2,5g
 Phosphate de K, monobasique ………………………….0,25g
 Pyruvate de Na ………………………………….10,0g
 Bleu bromothymol ……………………………………..0,1g
 Agar ………………..……………………………15,0g
 Solution de jaune d’œuf ………………………………50ml
 Antibiotique : Polymyxine B …………………100 000 unités
pH = 7,6 ± 0,2
Réf. http://www.oxoid.com/CA/blue/prod_detail/prod_detail.asp?pr=CM0617&c=CA&lang=EN&org=&sec
=
Interprétatio Trois résultats peuvent être interprétés :
n  Croissance + ou - : Une croissance positive est une indication de la présence du genre Bacillus.
 Mannitol + ou - : Le colorant Bleu bromothymol est jaune en milieu acide et bleu-vert en milieu
alcalin. Des colonies bleues-vertes indiqueront une absence de fermentation du mannitol, typique de
Bacillus cereus.
 Lécithinase + ou - : L’apparition d’une opacité du milieu autour des colonies est due à la précipitation
du jaune d’œuf, indiquant l’activité d’une lécithinase, typique de B. cereus.

Croissance de B. cereus sur milieu PEMBA.

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7. Milieux de culture G) Tubes TSI (triple sugar iron)


 TEST TSI

1. Prélever une colonie bactérienne à l’aide du fil droit stérile.


2. En piquant avec le fil droit, inoculer le culot d’une gélose inclinée TSI; en sortant le fil de la gélose,
effectuer une strie sinueuse sur la pente.
3. Ne pas visser le bouchon complètement. Incuber à 37oC pendant 24 hres et noter vos observations.

Description Milieu différentiel utilisé surtout pour distinguer les divers types de bactéries pathogènes entériques,
bacilles gram -. Il permet de détecter :
 La fermentation d’un des 3 sucres présents et ce, en surface et en profondeur dans le tube
 La production de gaz (au cours de la fermentation)
 La production de H2S
Composition Formule par litre d’eau
 Peptone de gélatineine ……………………………5,0g
 Peptone de caséine ………………………………5,0g
 Extrait de levure …………………………………3,0g
 Extrait de bœuf ………………………………………3,0g
 Peptone de viande …………………………………..10,0g
 NaCl ………………………………………….5,0g
 Lactose ……………………………………10,0g
 Saccharose ………………………………10,0g
 Glucose …………………………………………1,0g
 Citrate d’amonium ferrique ……………………..0,2g
 Thiosulfate de Na ………………………..0,2g
 Rouge phénol ……………………………………..0,025g
 Agar ………………..……………………………12,0g
pH = 7,3 ± 0,2
Réf. http://www.quelab.com/htmleng/2354a.html
Interprétation Quatre résultats doivent être observés :
 Fermentation des sucres : la fermentation d’un des 3 sucres produit des composés acides qui font virer
le milieu du rouge au jaune grâce au colorant Rouge phénol. Cette fermentation peut avoir lieu en
surface (sur la pente de la gélose) et/ou en profondeur (dans le culot). Par convention, on notera un
milieu jaune «acide» (ou A) et un milieu rouge «alcalin» (ou K, de l’anglais, alkaline); souvent, le
résultat est noté sous forme de rapport :
Ex : pente/culot = alcalin/acide ou K/A
Note : si un dépôt noir (voir production de H2S) empêche de voir la couleur jaune ou rouge, on assume
que le milieu est jaune (acide, A)
 Production de gaz : la fermentation peut être accompagnée de production de gaz qui se manifeste par
des craques dans la gélose ou par le soulèvement de celle-ci. On note le résultat «avec» ou «sans», ou
encore simplement par + ou -.
 Production de H2S : La production de H2S se manifeste par l’apparition d’un dépôt noir dans la gélose.

Voir exemples page suivante.

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7. Milieux de culture G) Tubes TSI (triple sugar iron)


EXEMPLES

# Tube 1 (témoin) 2 3 4 5
Pente/culot K/K A/A A/A K/A K/A
Gaz - - + - -
H2S - - - + +

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8. TESTS ENZYMATIQUES

 CATALASE

1. Placer une goutte de H2O2 sur une lame de verre (à godet).


2. Avec une anse de Koch, prélever des bactéries et les disperser dans le H2O2.
3. Observer immédiatement le dégagement de bulles d’O2 pour une réaction positive.
4. NE PAS JETER LA LAME À GODETS : mettre à tremper (solution de javel)

 OXYDASE

1. Placer un papier absorbant sur une lame et l’imbiber avec le réactif d’oxydase.
2. Avec une anse de Koch, y déposer un prélèvement bactérien pris sur une gélose.
3. Observer l’apparition d’une coloration rosée à pourpre pour une réaction positive.

 COAGULASE

1. Ensemencer généreusement (2 bouclées si on utilise une culture en bouillon) un tube contenant du


plasma de lapin avec EDTA (500 μl)
2. Incuber à 35 ± 1°C et examiner les tubes après un minimum de 4 heures. Les tubes négatifs sont
incubés jusqu’à 24 heures.
3. La formation d’un caillot ferme et distinct est considérée comme une réaction de coagulase positive.
À ce moment, aucune confirmation n’est nécessaire. Cette réaction peut être visible après 3 à 4
heures d’incubation mais ne peut être considérée négative avant 18 heures à 35 ± 1°C.

TEST PRINCIPE ET INTERPRÉTATION


1. Catalase Les bactéries possédant l’enzyme catalase peuvent transformer le peroxyde d’hydrogène, H 2O2 (toxique), en
H2O et O2, lequel est dégagé sous forme de gaz et entraîne la formation de bulles. On les dit « catalase + »
 Test utilisé en présence de coques gram+ pour différencier les staphylocoques (catalase+) des
streptocoques (catalase -).
 Test aussi utilisé en présence de petits bacilles gram+ pour différencier divers genres bactériens.
2. Oxydase Les bactéries possédant l’enzyme cytochrome oxydase peuvent oxyder plusieurs réactifs. Le réactif utilisé
dans ce test donne une coloration pourpre foncée lors de son oxydation. On les dit « oxydase + »
 Test utilisé pour distinguer divers groupes de bacilles gram-. Une réaction «oxydase -» est typique des
bactéries de la famille des Enterobacteriacées.
3. Coagulase Les bactéries possédant l’enzyme coagulase peuvent provoquer la coagulation du plasma. On les dit
«coagulase +».
 Test utilisé pour distinguer Staphylococcus aureus (coagulase +) de la plupart des autres espèces de
Staphylococcus (coagulase -)

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9. CULTURE ANAÉROBIE
BESOINS EN OXYGÈNE
Types de Métabolisme Rendement
Milieu Équation générale
bactéries énergétique énergétique
 Aérobies Aérobie Respiration 38
C6H12O6 + O2  CO2 + H2O
+O2 cellulaire ATP/glucose
 Facultatives
Anaérobie C6H12O6  (CO2) + Composé organique 2
Fermentation
-O2 (éthanol, ac. lactique, méthane, etc.) ATP/glucose
 Anaérobies

 Gélose droite.
On peut ensemencer des bactéries dans des tubes de gélose nutritive («géloses droites»). L’oxygène
diffuse très peu à travers la gélose de telle sorte qu’il y a un gradient de concentration décroissant qui
s’établit à partir de la surface vers le fond du tube; le fond constitue un milieu quasi anaérobie. Après
incubation, on pourra observer la croissance à divers endroits dans la gélose selon les besoins en O 2 des
bactéries :

1. Les aérobies obligatoires croissent à la surface.


2. Les anaérobies obligatoires croissent au fond de la gélose.
3. Les facultatives s’observent sur toute la profondeur; elles se
rassemblent le plus souvent au bout supérieur de l'éprouvette,
là où la respiration aérobie est possible et fournit plus
d’énergie que la fermentation effectuée plus en profondeur.
On distingue aussi 2 autres cas, peu fréquents dans le domaine
de la santé :
4. Les microaérophiles se regroupent près de la partie
supérieure car elles n'ont besoin que d'une concentration minime en oxygène pour vivre.
5. Les bactéries anaérobies aérotolérantes se disposent de manière homogène dans l'éprouvette puisque
l'oxygène n'a aucun effet sur eux.

 Chambre anaérobie.
On peut incuber des géloses en boîtes de Pétri à
l’intérieur de contenants hermétiques dans lesquels
on enlève l’O2 à l’aide de systèmes réactionnels tels
que celui qui est illustré ici.

1. Les aérobies obligatoires ne peuvent y croître.


2. Les anaérobies obligatoires pourront y croître
alors qu’elles ne pourront croître en présence
dO2.
3. Les facultatives pourront croître mais plus
lentement qu’en présence d’O2, puisque la
respiration cellulaire fournit plus d’énergie que
le processus de fermentation.

 Bouillon thioglycollate.
Enfin, on peut cultiver des bactéries anaérobies dans un bouillon nutritif contenant du thioglycollate; ce
composé fixe l’O2 et rend le milieu anaérobie.

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10. ANTIBIOGRAMME

1. INTRODUCTION

L’antibiogramme est une méthode servant à déterminer la sensibilité


d’une bactérie à divers antibiotiques. Il est particulièrement utile ZONE D’INHIBITION
lorsqu’on se rend compte qu’un antibiotique n’est plus efficace pour
guérir une infection ou encore lorsqu’on veut choisir un antibiotique
approprié dès le début du traitement et que l’on n’est pas certain de
l’identité de la bactérie responsable de l’infection.

Le principe est simple : des papiers-buvards imbibés de quantités


connues de divers antibiotiques sont déposés à la surface d’une
culture fraîchement ensemencée. Si la bactérie est sensible, une zone
d’inhibition de croissance sera observée autour du papier-buvard
(voir figure ci-contre). Des normes internationales standardisées nous ANTIBIOTIQUES
permettent de déterminer, selon la grandeur du diamètre de la zone
d’inhibition, si la bactérie est résistante, moyennement sensible ou très sensible à l’antibiotique (voir page
suivante).

2. MANIPULATIONS

1) À l’aide d’un écouvillon, prélever un échantillon de la bactérie inconnue et ensemencer une gélose de
façon à former un tapis bactérien.
2) À l’aide de pinces stérilisées (flambées à l’alcool) et/ou d’un distributeur automatique, disposer les
papiers buvards sur la gélose : ils doivent être placés en périphérie (1,0 cm du bord) et à au moins 2,0
cm les uns des autres.
3) À l’aide de pinces stérilisées, appuyer légèrement sur les disques de papier pour qu’ils adhèrent bien
à la surface de la gélose (sans pour autant qu’ils s’y enfoncent).
4) Incuber selon les conditions appropriées pendant 24 heures.

3. RÉSULTATS

 Mesurer le diamètre (mm) de chacune des zones d’inhibition de croissance.


 À l’aide d’une chartre de valeurs standardisées (voir page suivante), déterminer le degré de sensibilité
de la bactérie aux antibiotiques testés (sensible, moyennement sensible ou résistante).

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101-NE2-LG Microbiologie et biotechnologies (ESP)

4. CHARTRE D’INTERPRÉTATION DES ANTIBIOGRAMMES

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Autres 8 29

PELCZAR M.J. et CHAN E.C.S. Eléments de microbiologie, HRW, Montréal, 1982.

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