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FB
COUR DE CASSATION
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
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défendeurs à la cassation ;
défendeurs à la cassation ;
Attendu que la société MMA Vie fait grief à l'arrêt de rejeter son
appel en garantie contre la banque tirée alors, selon le moyen, que lorsqu'un
chèque est émis au bénéfice de deux personnes distinctes ne disposant pas
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PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur les
autres griefs du pourvoi no E 18-12.427 :
AUX MOTIFS QUE sur la recevabilité de l'action contre la société MMA ; que
M. Dominique Ziliotto et la SARL Stell holding sollicitent le paiement de la
somme de 390 543,58 euros, avec intérêts au taux légal à compter de
l'assignation, au profit du premier, et à défaut, la confirmation du jugement
sur la condamnation de la société MMA au paiement de ladite somme au
profit de la société ; qu’ils exposent que M. Vivant a détourné la somme de
390 543,58 euros (2 561 798 francs) au titre des chèques no 9146152,
9146153, 8225931, 8225933, 8225935 ; qu’ils soutiennent avoir qualité pour
agir ; qu'ils indiquent que l'article 511-1 III du code des assurances, qui a
pour objet la protection des assurés, étend la responsabilité du commettant,
du fait de ses préposés, au mandant du fait de ses mandataires et que ce
texte ne permet pas au mandant-commettant d'opposer à son cocontractant
la faute de son mandataire-préposé dont il doit répondre, à un cas légal de
responsabilité contractuelle du fait d'autrui ; qu'ils font valoir que les sommes
versées par la société Stell holding proviennent du compte courant de
M. Ziliotto que le dommage est subi par ce dernier, cocontractant de
l'assureur en sa qualité de souscripteur et assuré des contrats, qu'ils
observent que les faits d'abus de biens sociaux allégués contre M. Ziliotto
ont fait l'objet d'un non-lieu ; qu'ils soulignent que les chèques détournés ont
été émis par la société Stell holding ; que la société MMA vie assurances
Mutuelles considère que c'est à juste titre que les premiers juges ont déclaré
M. Dominique Ziliotto irrecevable à demander le paiement de la somme de
390 543,58 euros dès lors que cette somme ne correspond pas à la valeur
de rachat des contrats qu'il a souscrits mais correspond à des fonds de la
SARL Stell Holding ; qu'elle indique qu'elle n'a pas déposé plainte à
l'encontre de M. Vivant du chef du détournement des sommes
correspondant aux 5 chèques litigieux remis par M. Ziliotto mais concernant
le détournement de la somme de 269 888 euros que M. Vivant avait perçu
de M. Mortreux ; qu'elle se prévaut du jugement rendu par le tribunal
correctionnel le 10 octobre 2003 ; que reprenant la motivation retenue par
les premiers juges, elle estime invraisemblable l'allégation selon laquelle les
fonds proviendraient du compte courant d'associé de M. Ziliotto ; qu’elle
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affirme que c'est à tort que les premiers juges ont considéré que la société
Stell Holding était recevable à lui demander la restitution de la somme
litigieuse dans la mesure où elle n'a pas contracté avec la société MMA ;
qu'elle affirme que la SARL Stell Holding a perdu la somme de
390 543,58 euros directement par le fait de M. Ziliotto qui a remis les fonds
à titre personnel, et qu'il lui appartient d'agir contre ce dernier ; que les cinq
chèques litigieux libellés à l'ordre de la société MMA assurance ont été tirés
sur le compte ouvert dans les livres de la Lyonnaise de banque par la SARL
Stell Holding ; que M. Ziliotto invoque vainement sa qualité d'assuré pour
solliciter la restitution de fonds sociaux ;que l'attestation établie le 15 octobre
2002 par M. Gérard Bensoussan, comptable, selon lequel les sommes
versées par la SARL Stell Holding sur les contrats d'assurance-vie MMA
proviennent du compte courant de M. Ziliotto, est inopérante en l'absence de
justificatifs financiers et comptables de sature à corroborer ladite affirmation,
étant en outre observé que M. Ziliotto a mis en place un système particulier
dans le but de contourner la garantie financière prévue aux articles L 124-8
et suivants du code de travail, tout en bénéficiant des avantages de contrats
d'assurance-vie souscrits à son nom et à son profit ; qu'il convient de
confirmer le jugement du 4 janvier 2005 en ce que M. Ziliotto a été déclaré
irrecevable en sa demande ; qu'en revanche, les fonds ont été débités sur
le compte de la SARL Stell Holding, ainsi que l'a relevé, à juste titre, la
juridiction de première instance, laquelle a précisé s'agissant des chèques
de 700 000 francs que M. Vivant avait reversé deux fois 200 000 francs à la
MMA ; que la SARL Stell Holding a donc qualité et intérêt à agir pour
solliciter la restitution des sommes détournées à son détriment et agir à
l'encontre de la société MMA en sa qualité d'employeur mandant de
M. Vivant qui était agent général de la compagnie d'assurance ; qu’il y a lieu
de confirmer le jugement du 4 janvier 2005 sur la recevabilité de l'action de
la SARL Stell Holding ;