Vous êtes sur la page 1sur 64

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université KASDI Merbah de Ouargla

Faculté des Sciences et de la Technologies et Sciences de la Matière


Département d'Hydraulique et Génie Civil

Mémoire
Présenté en vue de l'obtention du diplôme de Master
Spécialité: Génie Civil
Option : C.C.I

Thème
Etude des propriétés mécaniques
du béton de sable de dunes

Présenté par :

• AYACHI Amor Mohamed

Soutenu publiquement devant le Jury composé de :


LOGBI A /Elaziz M.A « A » Université d’Ouargla Président
MOKHTARI A/Elssamed M.A « A » Université d’Ouargla Examinateur
ABDESSALEM M.A « B » Université d’Ouargla Examinateur
BELFERRAG Allaoua M.A « A » Université d’Ouargla Promoteur

Année Universitaire : 2010/2011


:

‫" ف‬# $% ‫اء ا د ن أو‬ ‫ا‬ ‫اج اد ا ء و‬ ‫ا‬ ‫ا‬ ‫اء ا ط ا‬


‫ا ا ا *" ظ‬+‫ ي وھ‬5‫ا‬6 ‫ ا ب ا‬3. ‫( ة‬0' 1 ‫( ن ا ا‬0 ‫ا ا *) ا ( ' & ل ر ا‬+‫ا * ر ء ھ‬
A '$ B . A ‫ ا‬3. > & ' ‫" ا ء‬%0 3. ‫ د‬: ;<‫ا ا‬+=‫ و‬3& ‫ & ' @? > = رد ط‬9 ‫ ا‬$%
.‫( ن‬0 ‫ر ا‬
D ‫ ا‬FG ‫( ن و‬0 ‫ ر ا‬A (‫* ء‬A<‫ و ا‬D@E ‫ ) ا‬0 A 0 ‫ ا‬C5 : ‫ا ا & ھ درا ا‬+‫ف ھ‬1 ‫ا‬
. 0 A 0 ‫ و ا‬H ‫ ا‬$% > . ‫ا *" ظ‬
‫ا‬+ ‫ ل ا ء‬3. ' ‫ & ا & ل‬% L' 9 K ‫( ن‬0 ‫ا‬ 3 * ‫رج ا‬1 ‫' ن ا‬ ‫ ا‬J5 ‫ ا‬I9 ‫أ‬
& ‫ & ا‬B* ‫ ل ا‬H 3 P ‫رج‬1 ‫ ر ا د ن ذو‬. #O' 3 * ‫ر > ا‬1 N *: $ ‫ إ‬AG
. & % H' 9 ‫م ا‬1 ‫ أو‬H' 9 $% ‫ي ھ د‬+ ‫ا‬
‫اء‬ NE ‫( ن ا‬0 ‫ ر ا‬A % (‫* ء‬A<‫ و ا‬D@E ‫ ) ا‬0 A 0 ‫ ا‬C5 : % ‫?ل درا‬S ‫و‬
‫ ان‬FU ‫ ا‬A S > . T"* ‫ي‬+ ‫ ا‬D ‫( ن وا‬0 ‫ا‬ 3 * ‫رج ا‬1 ‫ ا‬N *: ‫ ' ن‬% :* ‫ ا‬J5 ‫ا‬
.(‫* ء‬A<‫ و ا‬D@E ‫ ة ) ا‬SV‫ه ا‬+‫ ھ‬$%
‫ و‬H – D@E ‫ و ا‬H – ‫ ا‬A S – 3 * ‫ ا‬N *: ‫ ر ا د ن – ا‬-‫( ن‬0 ‫ ر ا‬: P " ‫ ت ا‬%0 ‫ا‬
.‫* ء‬A<‫ا‬
Résumé :
Suite aux dégâts que peut occasionner l'exploitation des gisements de sable soit
alluvionnaire, de plage, de carrière ou autres sur l'environnement. Delà vient l'idée de
l'utilisation de sable de dunes, qui se trouve en grande quantité surtout dans les
régions du sud Algérien, comme constituant dans la fabrication des bétons de sable de
dunes.
L'objectif de ce travail est une étude des caractéristiques mécaniques (compression,
traction) du béton de sable de dunes sous l'influence des conditions de conservation
divers.
Les résultats expérimentaux ont montré que le sable de dunes utilisé présente un
module de finesse faible, ayant comme trait la non conformité aux normes utilisées
dans le domaine de la construction. C'est pour cela nous avons opté pour une
correction de la granulométrie du sable de dunes par ajout d'un sable alluvionnaire
ayant un module de finesse acceptable.
Les résultats obtenus dans cette étude montrent l'influence de la correction de la
granulométrie et du milieu de conservation sur les caractéristiques mécaniques
(compression, traction) du béton de sable de dunes.

Mots clés : Sable de dunes, Sable alluvionnaire, correction de la granulométrie, béton


de sable, Résistance à la compression, Résistance à la flexion.
TABLE DES MATIERES
Résumés
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des photos
Introduction générale

CHAPITRE I : Rechercher Bibliographique

I.1. Historique du béton de sable………………………………..………….….. …. 1


I.2. Sable ……………………………………………………………………….... ... 2
I.2.1 Définition ………………………………………………………………… 2
I.2.2 Origine des sables ………………………………….………………... … 2
I.2.3. Différents types de sable…………………………..……………………. 3
I.2.3.1. Les sables issus d'une chaîne d'élaboration (sables artificiels)……
I.2.3.2. Les sables naturels………………………………………………..
I.2.4. Sables du Sahara……………………………………..……………….. … 4
I.3. Propriétés des sables de dune ……………………………….………………… 5
I.3.1. Composition granulométrique ……………………………………….…... 5
I.3.2. Composition minéralogique ……………………………………………... 6
I.4 Classification des sables ………………………………………………………... 6
I.4.1. Classification selon la granulométrie ……………………….…………... 6
I.5. Composition et formulation des bétons de sable ……………….……………… 7
I.5.1. Définition ………………………………………………….……………..... 7
I.5.2. Composition de béton de sable………………………….…………………. 7
I.5.2.1. Les sables ………………………………….……………....... 7
I.5.2.2. Les ciments ……………………………….…………………. 7
I.5.2.3. L’eau …………………………………….…………………... 8
I.5.2.4. Les adjuvants…………………………….………………..... 8
I.5.2.5.Les ajouts ………………………………..…………………… 8
I.6. Formulation d’un béton de sable………………………….……………………. 9
I.6.1. Description de quelques approches de formulation du béton de sable…..
Approche de GUINEZ, GLUAIS et DELUDE en 1984
Approche de J.J.CHAUVIN en 1987
I.6.2. Méthode théorique pour la formulation des bétons de sable…………….
I.6.2.2.Estimation du dosage en fines d’un béton de sable …………………………
I.6.2.3.Porosité et dosage en eau d’un béton de sable
I.7. Propriétés des bétons de sable ……………………….………………………… 11
I.7.1 La résistance à la compression ………………….……………………….. 11
I.7.2 La résistance à la traction ……………………..………………………… 15
I.7.3. Durabilité des bétons de sable ………………………………………..……… 15
I.7.4 Retrait ………………………………………..……………………...………... 16
I.7.5.Fluage …………………………………………………………..…………….. 17
I.7.6.Compacité ……………………………………………...……………………... 17

CHAPITRE II : Caractérisation des matériaux utilisés


II.1.Introduction……………………………………………………..……………… 18
II.2.Caractéristiques de matériaux………………………………….………………. 20
II.2.1.Sable …………………………………………………..……………………... 23
II.2.1.1.Masse volumique absolue………………………………………………….. 23
II.2.1.2.Masse volumique apparente……………………………….……………….. 23
II.2.2. Equivalent de sable………………………………………………………….. 23
II.3.Analyse granulométrique………………………………...…………………….. 24
II.4.Module de finesse………………………………………………........................ 24
II.5. Ciment…………………………………………………………......................... 26
II.5.1 La surface spécifique ……............................................................................... 32
II.5.2Caractéristiques chimiques……………………………..…………………….. 33
II.5.3 Indice d’hydraulicité…………………………………………………………. 33
II.6 Formulation et préparation d’un béton de sable……………….......................... 34
II.6.1 Les essais de maniabilité……………………………...……………………... 34
II.6.2 Préparation et forme de l’échantillon ................................….......................... 35
II.7. Conclusion…………………………………………………………………….. 35

CHAPITRE III : Résultats et discussion


III.1 Introduction…................................................................................................... 37
III.2 Essai de résistances mécaniques……………………………….……………… 38
III.2.1 Résistance à la flexion……………………………...……………………….. 38
III.2.2.Résistance à la compression………………..……………………………….. 38
III.3 Résultats de la résistance à la flexion de béton de sable………………… 39
III.4 Résultats de la résistance à la compression de béton de sable…………… 40
III.5Conclusion …………………………………………………..………………… 44
Conclusions générales et recommandation 47
Liste de Tableau
Tableau I .1: Variation de la résistance à la compression en fonction de type de béton
et à différents d’âge. (en MPa)
Tableau I.2: Variation de la résistance à la traction en fonction de type de béton
pour les différents âges d’essai (en MPa)
Tableau II.1. Résultat de la Masse volumique absolue
Tableau II.2. Résultat de la Masse volumique apparente
Tableau II.3 Nature et qualité du sable selon les valeurs d’équivalent de sable
Tableau II.4 Pourcentage d'équivalent de sable
Tableau II.5 : Module et dimensions nominales des tamis.
Tableau II.6 Résultats d'analyse granulométrique du sable de dune (100%SD)
Tableau II.7 résultats d'analyse granulométrique de 100% du sable alluvionnaire (SA)
Tableau II.8 Résultats d'analyse granulométrique de 70% (SA) +30% SD
Tableau II.9 résultats d'analyse granulométrique de 60% SA + 40% SD
Tableau II.10 Module de finesse de différents échantillons
Tableau II.11 L’analyse chimique du ciment
Tableau II.13 Caractéristiques mécaniques de ciment Portland .
Tableau III.1 .Résistance à la flexion du béton de sable (Composition 1)
Tableau III.3. Résistance à la flexion du béton de sable (Composition 2)
Tableau III.4. Résistance à la flexion du béton de sable (Composition 3)
Tableau III.5. Résistance à la compression du béton de sable (Composition 1)
Tableau III.6. Résistance à la compression du béton de sable (Composition 2)
Tableau III.7. Résistance à la compression du béton de sable (Composition 3)
Liste des figures
Figure I.1. Effet de la nature et du dosage en fillers sur la résistance mécanique. Filler 2 plus fin
que filler 1
Figure. I.2. Influence du diamètre D du sable sur le dosage en fines.
Figure. I.3 : Influence de la dimension d sur la porosité minimale du béton pour deux tailles de
sable.
Figure. I.4 : Variation de la résistance à la compression en fonction de type de béton à 28j
pour les différentes cures.
Figure. I.5 : Variation de la résistance à la traction en fonction de type de béton à 28j
pour les différentes cures
Figure. I.6 Phénomène de retrait
Figure. I.7 Phénomène de fluage
Figure. I.8 Fluage total [3]
Figure. I.9 Influence de la résistance sur le fluage total [3]
Figure II.1. Essai d'équivalent de sable
Figure II.2 Courbe granulométrique (100 % sable de dunes)
Figure II.3.Courbe granulométrique (100% sable alluvionnaire)
Figure .II.4.Résultats d'analyse granulométrique (30% SD +70% SA)
Figure. II.5. Courbe granulométrique (60% SA + 40% SD)
Figure. II.6 Courbe granulométrique de différent échantillon
Figure II.7. Principe de fonctionnement du Maniabilimétre LCL
Figure II.8. Maniabilimètre LCL
Figure.III.1: Moules pour moulage des éprouvettes
Figure III.2: Dispositif pour l’essai de résistance à la flexion (3 points).
Figure.III.3: Dispositif de rupture en compression.
Figure. III.4.Variation de la résistance à la flexion en fonction d'âge (Composition1)
Figure III.5.Variation de la résistance à la flexion du en fonction d'âge(Composition2)
Figure III.6. Variation de la résistance à la flexion en fonction d'âge (Composition 3)
Figure III.7.Variation de la résistance à la compression en fonction d'âge (Composition 1)
Figure III.8.Variation de la résistance à la compression en fonction d'âge (Composition2)
Figure III.9.Variation de la résistance à la compression en fonction d'âge (Composition 3)
Introduction générale

Le béton est un produit fabriqué à partir de granulats (gravier, sable), ciment, eau et
ajouts divers. Lorsque on utilise uniquement des sables, on parle alors de béton de
sable où de béton de sable chargé lorsque ce dernier contient des graviers avec une
proportion dont le rapport G /S ne dépassant pas un (1).

Il n’est secret pour personne que le béton présente un handicap de part sa faible
résistance à la traction, c’est pour cela pour la réalisation des éléments fléchis on lui
joigne l’acier pour reprendre les efforts de traction. Mais il reste relativement fragile,
de ce fait, beaucoup d’ajout et de traitement sont appliqués aux bétons dont le but
d’améliorer ces caractéristiques mécaniques et rhéologiques voir thermique.

La recherche actuelle s’est orientée beaucoup plus à la valorisation des matériaux en


générale, et en particulier les matériaux locaux, afin de combattre à la fois la flambée
des prix que connu le monde et au même temps la destruction de la nature dont un
élément cruciale pour la survie de plusieurs espèces qui constituent les maillons
important pour l’équilibre de la nature.

Le souci majeur pour nous est à la fois économique, technique et environnemental.


Pour cela nous avons choisi d’utilisé le sable de dunes, où ce dernier se trouve en
grande quantité dans l’Algérie particulièrement dans le sud, connu par son manque en
matière de granulats. Donc l’utilisation de ce sable rend un immense service à
l’économie nationale et participe au développement et à la préservation de
l’environnement. Enfin, ce modeste travail est une contribution à la valorisation de
sable de dunes dans la construction.

Ce mémoire de fin d’étude s’articule autour de trois chapitres à savoir :


Le premier chapitre est une recherche bibliographique qui traite les caractéristiques
des différents constituants du béton, formulations et propriétés mécaniques et
rhéologiques des bétons de sables.
La deuxième partie est consacrée à la caractérisation des constituants, et à la
formulation du béton de sable de dunes.
Le troisième chapitre est une présentation et analyse des résultats des propriétés
mécaniques obtenus à partir de l’expérimentation.
Enfin, nous présentons quelques conclusions et recommandations concernant ce
travail.
bibliographie Chapitre I

I.1. Historique du béton de sable


Le béton de sable est une technique connue de très longtemps en Union Soviétique,
l'actuelle Communauté des Etats Indépendants (C.E.I). Il semble que cette technique
soit parvenue dans ce pays par le biais de la Belgique et l'Allemagne.
Plusieurs ouvrages sont construits par ce matériau dont on peut citer :
- Le port de Kaliningrad en Prusse-Orientale réalisé au début du siècle 19 ;
- Métro de Saint-Petersbourg photo (I.1) [1].

Photo (I.1) Métro de Saint-Petersbourg


En 1918, le Comte Nicolas de Rochefort publie à Petrograd actuelle Leningrad, aux
éditions Rickler, un ouvrage de génie civil où il décrit la technique du béton de sable;
il donne des détails d'une surprenante fraîcheurtechnique; il signale dans son ouvrage
que, si l'on broie en même temps du clinker et du sable dans un rapport de un pour un,
on obtient un produit qui, mélangé au sable naturel dans un rapport de un pour trois,
conduit aux mêmes résistances qu'un mélange 1/3 de clinker broyé seul et de sable,
c'est-à-dire que l'on double les performances du ciment. Le Comte de Rochefort a
poussé l'expérience sur les compositions de broyage clinker/sable encore plus faible;
1/8 pour obtenir des résistances étonnantes.[2]
Quelques décennies plus tard, le béton de sable apparaît en France grâce au professeur
académicien Rebinder. Il avait lu l'ouvrage du Comte de Rochefort et repris ces idées
dans ses propres recherches. En 1971, le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
(L.C.P.C) est contacté pour la première fois par des études sur cette technique.

1
bibliographie Chapitre I

Vers 1920, la technique du béton de sable reste en "veilleuse" autant en URSS qu'en
Europe Occidentale. Elle sera de nouveau d'actualité au cours de la deuxième guerre
Mondiale oùl'armée allemande conforte ses positions et construit des pistes d'aviation,
dont certaines en béton de sable. A la fin du conflit, les soviétiques examinent ces
pistes. Certaines sont très dégradées, d'autres le sont moins; ils en tirent des
conclusions et les mettent à profit en construisant des aérodromes en béton de sable;
en particulier l'aérodrome militaire de Pevek (en Sibérie) et celui d'Arkhangelsk[3].
On peut dire que la pratique de béton de sable s'est étendue à tous les domaines du
génie civil et est en progression constante depuis la fin de la grande guerre. Il est
difficile d'évaluerla production actuelle, mais elle dépasse vraisemblablement le
million de mètres cubes par an dans les emplois identifiés des différents secteurs pris
en compte dans le projet national français SABLOCRETE[3].
I.2.Sable
I.2.1 Définition :
On définit les sables comme étant la fraction des granulats pierreux dont les grains ont
des dimensions comprises entre 80 µm et 05 mm; il s’agit d’une définition globale,
dont les bornes varient d’une classification à une autre. Ce sont aussi les matériaux
dont le diamètre maximal est inférieur à 6,3mm et dont le passant à 80 microns
n’excède pas 30%[4].
Dans le sens le plus courant, on entend par ''sable'' les éléments de dimensions 0 à 5
mm, non compris les fillers. A cette définition se rattachent les sables de concassage ;
mais lorsqu’on dit sable, on pense essentiellement aux sables naturels abondants dans
de nombreux pays et dont les réserves sont quasi inépuisables.En fait, la définition
granulométrique du sable est plus compliquée, elle varie suivant les époques et diffère
suivant les pays et selon la destination.
I.2.2 Origine des sables :
Les sables rencontrés sont le résultat d'une décomposition chimique ou d'une
désintégration mécanique des roches suivies par un processus de transport qui est à
l'origine de leurs caractéristiques physico-chimiques[4].
Les sables ainsi disponibles sont le résultat d’un processus souvent complexe
d’érosion et de sédimentation. Il comporte, à des degrés divers, une décomposition sur
place des différentes roches suivie d’un transport fluviatile et parfois éolien. Les
différents processus qui conduisent de la roche massive aux sables sont suffisamment

2
bibliographie Chapitre I

agressifs vis-à-vis des minéraux pour que seul subsistent les plus résistants; c’est ainsi
que la plus grande partie des formations sableuses est constituée de quartz qui devient
de plus en plus abondant à mesure que la taille des grains décroît. La fraction
comprise entre 0,2mm et 0,5mm est le plus souvent constituée de quartz à plus de
75%. Selon l’importance et la nature de leur transport, ces grains de sable peuvent
présenter un aspect différent[4]à savoir :

Grains émoussés et luisants (usure due au déplacement par l’eau);


Grains ronds et mats (déplacement par le vent);
Grains non usés.
Selon leur histoire géologique, les sables se distinguent les uns des autres par une
multitude d’aspects: granulométrie, teneur, nature et caractéristiques des fines,
composition chimique, pétrologique et minéralogique, forme des grains, dureté, …etc.
I.2.3. Différents types de sable :
Les sables se différencient par un grand nombre de paramètres et on peut distinguer
deux types de sables :
Les sables naturels et ceux issus d'une chaîne d'élaboration.
I.2.3.1. Les sables issus d'une chaîne d'élaboration(sables artificiels):
Ce sont des matériaux produits dans une chaîne d'élaboration de granulats, et qui
peuvent se trouver en excédent pour la production recherchée (gravier ou gravillon),
ils peuvent être soit:
Des sables roulés de dessablage qui résultent du criblage primaire d'un tout-
venant.
Des sables de concassage qui sont très souvent l'excèdent de la production
d'une carrière ou d'une ballastière, ces derniers sont de plus en plus utilisés en
technique routière.
D'autres produits industriels ne répondant pas exactement à ces définitions ont des
caractéristiques permettant de les assimiler à ces sables (cendres volantes silico-
alumineuses); leurs méthodologies d'étude et d'utilisation sont comparables.
I.2.3.2. Les sables naturels :
Ce sont des matériaux qui existent, dans certaines régions, en abondance dans la
nature. Ils sont le résultat d'un processus complexe d'érosion et de sédimentation. Leur
formation s'effectue en trois étapes successives : la décomposition sur place des

3
bibliographie Chapitre I

différentes roches suivie d'un transport qui les amène à un dépôt où ils demeurent
sous différentes formes. Les plus rencontrés et les plus connus sont :
a- Les sables marins :
Les éléments de petits tailles, peuventêtre affectés par l’action fluviatile, parviennent
à la mer et s’y trouvent au fond. Ils sont mélangés à d'autres éléments provenant de
l'action d'arrachement de la mer aux côtes et finissent par se déposer après avoir subi
un long frottement. Les sables marins se caractérisent par leur petite taille de forme
anguleuse [5].
b- Les sables marins littoraux :
On trouve ces sables dans les régions littorales. Ils se caractérisent par une
granulométrie uniforme, des grains fins qui peuvent contenir de grandes quantités de
minéraux rares; ils peuvent aussi avoir de fortes teneurs en calcaire ou en être
complètement privés.
c- Les sables fluviatiles :
On les trouve dans les fleuves et les rivières et éventuellement sur leurs côtes; ce sont
des restes d'altération transportés par ces cours d'eau et déposés avant d'atteindre la
mer.En raison de la courte distance de transport, les grains de ces sables sont plus
grossiers, mal concassés et présentent une forme anguleuse et un aspect très rugueux.
d- Les sables éoliens :
Ils sont constitués de grain de sable d’origine quelconque et se trouvent dans plusieurs
régions du désert sous forme de dunes, qui occupent de vastes surfaces comme le cas
du Sahara en Algérie.
Leur origine est très différente, ils sont transportés par le vent. Ils se caractérisent par
une granulométrie uniforme de taille moyenne (autour de5mm), de grains arrondis et
dépolis à cause de nombreux chocs entre eux.
I.2.4. Sables du Sahara :
Le sable est l’un des matériaux les plus abondants au Sahara et parfois le seul dans de
vastes zones. Les différents types de sables sahariens sont [6]:
I.2.4.1. Dépôt alluvionnaire :
Les sables de rivière rencontrés se trouvent soit dans des oueds à écoulement fréquent
de labordure de l’Atlas (dépôts actuels), soit dans des lits d’anciens oueds dont
l’écoulementremonte à des époques géologiques antérieures. Les principaux types
retenus pour les usagesroutiers sont les suivants:

4
bibliographie Chapitre I

Sable graveleux ou non à granulométrie assez étalée et avec fines (15 à 30 %).
Onl’utilise pour la couche de fondation et la couche de base (technique du
sable-argile);
Gros sable de préférence graveleux à granulométrie étalée pour enrobés
(enrobés à froidlorsqu’il y a assez de grossiers ou sable enrobé à chaud).
I.2.4.2. Sables éoliens :
Les dunes sont constituées de sable fin voir très fin, à granulométrie serrée ou très
serrée.
I.2.4.3. Sables de regs :
Le reg est une formation de surface qui recouvre de vastes zones plates ou à relief très
mou.L’action du vent a balayé le sable fin et enrichi la surface d’éléments plus gros
tels lescailloux, gravier, gros sable, qui se trouvent disposés d’une manière régulière.
I.2.4.4. Sables géologiques en place :
On peut ranger sous cette dénomination des formations continentales de sols fins, tels
lessables argileux du continental intercalaire appelé parfois albien, qui affleurent à la
bordureouest et sud du Sahara central et oriental (Reggane, Adrar, In Salah, plateau
du Tahouratine).
I.2.4.5. Sables gypseux :
Nous rangeons dans une catégorie spéciale et en raison de leur large utilisation
routière, dessables contenant des proportions variables de gypse et étant soit des
sables géologiques enplace, soit des dépôts alluvionnaires.
I.2.4.6. Sables gypso-calcaires :
Dans les plateaux entre Ouargla et Hassi Messaoud, on trouve sous une dalle de
calcaire assezdure de surface, un mélange de cailloux calcaires mi-durs et de sable
gypso-calcaire. Ce toutvenant a été utilisé pour la route Ouargla/ Hassi Messaoud. Ces
sables n’ont pas été utilisésseuls jusqu’ici[5].
I.3. Propriétés des sables de dune :
Le sable dunaire est en abondance dans prés de 60% de la superficie du territoire
Algérien. L'épaisseur moyenne de la couche sableuse est de 6m. Cette énorme
quantité a amené les ingénieurs à s'interroger sur les propriétés physico-chimiques de
ces sables afin de les valoriser et de les utiliser dans le domaine de la construction.
Des études, de composition granulométrique, minéralogiques, chimiques et autres sur
différents gisements ont été effectuées par des organismes tel que l'Unité de

5
bibliographie Chapitre I

Recherche et d'Etude Géologique [7], dont les résultats ont permis de tirer les
constatations suivantes :
I.3.1. Composition granulométrique :
Les gisements sont constitués par la formation de sable éolien, sous forme de dunes,
de couleur variable et finement grenu. Ces sables ont une granulométrie fine, avec
quelques nuances non significatives (les plus gros grains n'atteignent pas 1mm de
taille) [8].
I.3.2. Composition minéralogique :
Des tests effectués sur la composition minéralogique des sables provenant des
différentes régions ont permis de constater que:
• Le quartz forme plus de 85% du sable; les grains sont généralement arrondis et
parfois anguleux.
• La calcite se manifeste par des grains de couleurs différentes variant autour de
5%; ils ne dépassent en aucun cas les 10%.
• Le gypse se trouve sous forme de grains fins, de couleur blanchâtre avec des
pourcentages ne dépassant pas les 2 à 3%.
• On peut également trouver dans certains gisements du feldspath, son
pourcentage ne dépasse pas les 4%.
I.4 Classification des sables :
L’intérêt de la classification est de regrouper en familles les matériaux qui présentent
despoints communs soit dèsleur genèse, soit dans leur comportement lié à un usage
précis.Il est utile de classer les sables, afin de pouvoir préciser à priori et pour un
sable donné, lesdivers procédés de traitement qui conviennent mieux à son utilisation
dans un domaine etselon ses spécifications. On conçoit de ces conditions qu’il n’y a
pas une classification, maisdes classifications selon l’usage envisagé, chacune
répondant à une fonction. Il existe de cefait des classifications géologiques,
pédologiques et géotechniques.

I.4.1. Classification selon la granulométrie :


Sable grossier :

6
bibliographie Chapitre I

Plus de 20% des éléments sont supérieurs à 2mm et plus de 50% des éléments
supérieurs à80µm sont compris entre 0,5 et 5mm. Ces sables ont des propriétés qui se
rapprochent desgraves.
Sable moyen :
Moins de 20% des éléments sont supérieurs à 2mm et plus de 50% des éléments
supérieurs à80µm sont compris entre 0,2 et 2mm.
Sable fin :
Plus de 75% des éléments supérieurs à 80 µm, sont inférieurs à 0,5mm.
Ces sables doiventêtre notablement corrigés pour acquérir des propriétés comparables
à celles des graves.
I.5. Composition et formulation des bétons de sable :
I.5.1. Définition :
Le béton de sable a les particularités suivantes :
Il se distingue des mortiers par son dosage en liant moindre, sa résistance plus
élevée et sa destination essentiellement destiné aux usages traditionnels du
béton;
Il se distingue d’un béton ordinaire par son dosage en sable(s) élevé, par
l’absence ou le faible dosage en gros granulats (une rigidification par des
gravillons tels que lerapport G/S soit inférieur à l’unité peut être nécessaire), et
l’incorporation d’ajout;
Il ressemble au béton ordinaire par son dosage en liant et sa résistance similaire et
parce qu’il peut être utilisé pour la réalisation des éléments de résistance pour
bâtiments et chaussées.C’est donc un matériau répondant aux critères d’un béton
traditionnel en termes de performances, de durabilité et de comportement.
Les composants rentrant dans la composition d’un béton de sable sont ceux du béton
traditionnel, matériau normalisé et par conséquent eux-mêmes normalisés et
répondant à des avis techniques pour une utilisation dans le béton [2].

I.5.2. Composition de béton de sable:


I.5.2.1. Les sables :

7
bibliographie Chapitre I

Les sables utilisables sont ceux conformes aux définitions des normes NFP18-
541(ESP ≥75 si le sable est roulé et ES≥ 65 s’il est broyé) [2]. Il peut s’agir d’un sable
alluvionnaire, de ballastière ou de concassage 0/D.
Aucun critère granulométrique n’est exigible à priori, la seule restriction d’emploi
réside dans la propreté ; les sables riches en fines naturelles nécessitent généralement
beaucoup plus d’eau, ce qui entraîne une chute de résistance.
I.5.2.2. Les ciments :
Le ciment est un liant hydraulique, c´est-à-dire une matière inorganique finement
moulue qui, gâchée avec de l´eau, forme une pâte qui fait prise et durcit par suite de
réactions et processus d´hydratation et qui, après durcissement, conserve sa résistance
et sa stabilité même sous l´eau [9].
Les ciments sont donc des liants hydraulique formés de constituants anhydres
cristallisés ou vitreux renfermant pour l'essentiel de la silice (SiO2), de la chaux
(CaO) ainsi que l'alumine (Al2 O3). En se combinant avec l'eau, ces constituants
forment des silicates et des aluminates de calcium hydratés solides et stables [10].
I.5.2.3. L’eau :
Celle utilisée est conforme à la norme NFP18-303. La proportion élevée d’éléments
fins nécessite un volume de mouillage plus important, élevant le rapport E/C au
dessus de celui des bétons ordinaires ; l’incorporation de plastifiant réducteur d’eau et
la sélection de fillers adéquats peuvent réduire la quantité d’eau dans des proportions
non négligeables.
I.5.2.4. Les adjuvants:
Comme pour les autres bétons, les bétons de sable utilisent les adjuvants sous
diversiformes: plastifiants, super-plastifiants, etc. les adjuvants confèrent
physiquement et économiquement aux bétons des avantages considérables entre autre
l'amélioration de la maniabilité, l'utilisation du béton dans les conditions difficiles, ils
permettent aussi l'utilisation d'autres types de matériaux dans le béton [11].
I.5.2.5.Les ajouts :
Les bétons de sable constitués uniquement de sable et de ciment ont généralement des
résistances inférieures à celle des bétons classiques; pour relever cette insuffisance.
oneffectue des ajouts (généralement des fines). ceux-ci sont destinés à augmenter la
compacité et par là même obtenir la résistance optimale. On utilise en particulier [28].
Les fibres:

8
bibliographie Chapitre I

Les fibres (polypropylène, acier, fonte amorphe...) : Elles peuvent constituer un


renfort de structure, en particulier au jeune âge du béton. Leur rôle dépend de leur
nature, leur dosage et leur longueur.
Elles influent sur la vitesse et l'importance du retrait libre mais elles confortent
notamment la tenue du matériau [12].
Les gravillons:
L'ajout de gravillons permet d'augmenter la compacité et à même dosage en
ciment, la matrice de sable se trouve enrichie en ciment. En effet, il est possible de
"raidir (augmenter le module d'élasticité) la formulation d'un béton de sable en y
ajoutant des gravillons, dans un rapport gravillon/sable restant inférieur à 1 : il
s'agit d'un béton de sable chargé, alors que ce rapport est compris entre 1,4 et 1,7
pour le béton classique [12].

Les filler
Ce sont des fines qui ont pour but de combler en partie les vides du sable (filler:
remplir). Leur efficacité sera très variable selon leur nature minéralogique. Leur
finesse, leur activité (inerte ou à caractère pouzzolanique). Par exemple. il y a les
pouzzolanes. les cendres volantes, le laitier de haut fourneau granulé moulu, la fumée
de silice qui sont à caractère pouzzolanique alors que le fil 1er calcaire est inerte. Une
optimisation du rapport efficacité/coût doit être faite. Nous utiliserons dans nos essais
en laboratoire, les fines de calcaire (qui sont des résidus de carrière disponibles par
exemple dans les carrières de calcaire de Rufisque et Bargny[13].
I.6. Formulation d’un béton de sable
Formuler un béton consiste à choisir des constituants et à les proportionner en
vue d’obtenir des propriétés spécifiques répondant à des critères techniques et
économiques[14].
Les approches de formulation des bétons de sable sont complétées par, la
méthode de formulation théorique basée sur l’optimisation de la compacité de
squelette granulaire, et la méthode expérimentale basée sur la réalisation de gâchées
successives.
I.6.1. Description de quelques approches de formulation du béton de sable
a-Approche de GUINEZ, GLUAIS et DELUDE en 1984 [15]:

9
bibliographie Chapitre I

Cette approche est basée sur l’augmentation de la compacité du béton par l’adjonction
d’un filler.
L’étude a été menée sur un sable alluvionnaire 0/3 mm pour être ensuite étendue à
d’autres types de sable. L’objectif recherché était l’obtention d’une compacité
maximale, pour que les caractéristiques physiques et mécaniques soient meilleures.

La première étape consistait à rechercher par tâtonnements un


mélange de sable, ciment et eau (formulation de base) possédant une
bonne maniabilité et une résistance à la compression voisine de celle
des briques et des parpaings (autour de 8 MPa).
Cinq formules dosées respectivement de 450, 350, 300, 250 et 200Kg de
ciment au m3ont été soumises à des essais mécaniques.
La deuxième étape consistait à améliorer les performances de la
formulation de base par la recherche de la meilleure correction granulaire
possible, avec l’introduction du type de filler qui convient.
Pour cela, trois types de fillers (calcaires), différents par leurs
granulométries ont été utilisés à divers dosages.
Les dosages en ciment et en eau ont été fixés à 300Kg/m3 et 240l/m3
respectivement.
Les quantités de sable et de filler sont variables.
Les fillers employés avaient les caractéristiques granulométriques suivantes :
• Filler V : le plus fin, 75% des grains inférieurs à 20 microns.
• Filler R : 62 % des grains inférieurs à 40 microns.
• Filler F 3 : 20 % des grains inférieurs à 40 microns et 75 % inférieurs à 200
microns.
C’est la correction par le filler le plus fin (filler V) qui a donné les
meilleurs résultats mécaniques et rhéologiques :
Dans la troisième étape, la quantité de ciment a été réduite à 250
Kg/m3 et divers adjuvants (plastifiants) ont été utilisés.

b- Approche de J.J.CHAUVIN en 1987[4]:

10
bibliographie Chapitre I

Pour formuler ses bétons de sable, J.J.CHAUVIN s’était fixé au préalable le dosage
en ciment à 350 kg/m3 et 250l/m3 respectivement ; Le dosage en eau a été choisi
arbitrairement.
Il a ensuite étudié les relations existant entre la nature et le dosage en fillers d’un coté,
et les principales caractéristiques du béton de l’autre coté (résistance, compacité
et maniabilité).

Fig. I.1. Effet de la nature et du dosage en fillers sur la résistance mécanique. Filler 2
plus fin que filler 1

I.6.2.Méthode théorique pour la formulation des bétons de sable[3]:

I.6.2.1.La compacité et la formulation :


Dans le béton, les granulats jouent le rôle d'ossature dans laquelle la pâte assure dans
un premier temps un rôle rhéologique (cohésion et fluidité) qui donne au béton
frais les propriétés d'agglomération et de maniabilité, puis un rôle de colle
permettant de développer les propriétés mécaniques et la durabilité du béton durci.
La formulation d'un béton consiste à optimiser le squelette granulaire selon un
choix judicieux des proportions de sable et de gravier ensuite à combler la
porosité de cet empilement avec la pâte de ciment. Cette pâte elle-même étant
caractérisée par le rapport E/C pour viser une maniabilité à court terme et une
résistance et durabilité à long terme. Le problème de la formulation d’un béton se
pose principalement en termes d’optimisation de la compacité du squelette
granulaire. Cette compacité définie comme le rapport du volume solide sur le volume
total, correspond au complément à l’unité de la porosité.

11
bibliographie Chapitre I

Au début du 20eme siècle, CAQUOT a pu établir, à partir de résultats expérimentaux,


une relation mathématique entre le volume des vides (v) d’un mélange
granulaire et son étendue granulaire (d/D) tel que :

.
= ………….. (1.1)

Où, d : correspond à la dimension du tamis retenant 90 % des granulats.


v 0 : constante empirique égale à 0,5.
D : correspond à la dimension du tamis retenant 10 % des granulats.
Cette formule sous-entend que le mélange défini par son étendue granulaire est
optimisé (sans voir la répartition des grains à l’intérieur de cette étendue granulaire).
Cette formule est à la base de nombreuses méthodes de formulation des bétons
qui consistent généralement à définir des courbes granulaires de référence. Nous
citerons pour exemple les méthodes de BOLOMEY, FAURY, DREUX….etc.

Dans le cas des bétons de sable, les constituants solides sont le sable, les fines
d’addition et le ciment ; les fines d’addition étant de dimensions voisines de
celles du ciment. L’application directe des méthodes de formulation adaptées aux
bétons ordinaires conduit généralement à des estimations du dosage des
constituants déraisonnables. Il faut donc adapter la démarche de formulation
pour ces bétons en repartant de la base et principalement à partir de la formule de
CAQUOT.

I.6.2.2.Estimation du dosage en fines d’un béton de sable :

Dans cette étape, on va optimiser la compacité des constituants solides du béton de


sable. Pour ce faire, ces constituants sont séparés en deux fractions, les fines
regroupant l’ensemble des grains de tailles inférieures à 80 µm et le sable
couvrant l’étendue granulaire 80 µm/D (D étant défini ici comme le diamètre
maximal du sable).

Remarque : Les fines sont constituées de ciment, de la fine d’addition et de la fraction


du sable inférieure à 80 µm, si la fine d’addition comporte des grains de taille
supérieure à 80 µm, cette fraction se retrouve intégrée au sable.

12
bibliographie Chapitre I

Considérant l’étendue granulaire du sable, il est alors évident qu’il présente une
porosité (ps) définie par la formule de CAQUOT, soit :

= 0.75 0.08 (En pourcentage volumique) …………. (1.2)

0,75 : Est la valeur de la constante expérimentale qui donne la bonne estimation en


terme de porosité.

Le dosage volumique optimal en fines cherchera à combler cette porosité afin


d’optimiser la compacité de l’ensemble. A ce niveau, les fines complètent
l’étendue granulaire du squelette solide.

Moyennant quelques hypothèses simplificatrices, en désignant par [fines le


volume de l’ensemble des particules inférieures à 80 µm et [v ]le volume de vides
associé à l’empilement de ces fines, CAQUOT a obtenu le résultat suivant :

[Fines]= [V]

La porosité des fines est généralement proche de la valeur 50 %.

Le dosage optimal en fines est :

= 0.38 0.08 …………….. (1.3)

La constante « 0,38 » a une précision de ± 0,10.

Cette formule montre que le dosage en fines dépend surtout de la limite


supérieure de l’étendue granulaire, on voit clairement que plus le diamètre D diminue
(Figure. I.2), plus le dosage en fines augmente et devient rapidement excessif
entermede ciment seul.

13
bibliographie Chapitre I

Fig. I.2. Influence du diamètre D du sable sur le dosage en fines. [3]


I.6.2.3.Porosité et dosage en eau d’un béton de sable :
Dans le béton, le squelette granulaire y compris les fines étant optimisé présente
toujours une certaine porosité.En admettant que les vides inters granulaires se
décomposent en la somme d’un volume d’eau (e) et d’un volume de vides piégés (v),
la porosité minimale théorique du béton est donnée par la relation suivante, issue une
nouvelle fois des travaux sur la compacité de CAQUOT:

+ !"#$ = 0.8 ……………… (1.4)

d/D : l’étendue granulaire y compris les fines.


Le calcul de la porosité minimale nécessite la valeur de d, borne inférieure de
l’étendue granulaire (Figure I.3). L’estimation de cette valeur est délicate, compte
tenu des effetsde floculation dans l’eau qui peuvent se produire à l’échelle des fines
particules. Ainsi, dans le cas de mélange totalement défloculé, d peut être défini
comme la moyenne harmonique de la dimension des grains du constituant le plus fin.
La valeur de d est donnée comme suit :
Si le mélange est défloculé par l’utilisation d’un adjuvant :
%
= &∙( ))!……………... (1.5)

avec, f : La finesse de Blaine des fines (cm2/g)


*: La masse volumique des fines (g/cm3).

14
bibliographie Chapitre I

Fig. I.3: Influence de la dimension d sur la porosité minimale du béton pour deux
tailles de sable [3].
Si le mélange n’est pas défloculé, alors il faut prendre pour d une estimation
de la dimension des flocs entre 0,020 et 0,025 mm.
Finalement, pour estimer le dosage en eau, il faut préalablement évaluer la quantité
d’air piégé. Dans le cas des bétons de sable, cette quantité est légèrement supérieure à
ce qu’elle est dans les bétons ordinaires. Un ordre de grandeur peut être obtenu par la
formule suivante, qui conduit à des teneurs en air de l’ordre de 3 à 5%.

= + ,- .
)/ ………….. (1.6)
avec, k compris entre 0,2 et 0,25.
En ce qui concerne l’estimation du dosage en sable, il suffit de compléter au mètre
cube la somme des dosages des constituants fines, eau et vides. Nous avons alors:

,0. = 100 − 3 − ,- − .
)/ ………… (1.7)

I.7. Propriétés des bétons de sable :


I.7.1 La résistance à la compression :

La résistance à la compression du béton est une propriété utilisée dans la conception


des bâtiments et des structures. Cette dernière est fortement dépendante du rapport
eau/ciment et de l'âge du béton, du pourcentage d'hydratation, du malaxage etc. [17]
Dans une étude expérimentale réalisée par BENTATA A. [18], sur les bétons de sable
de dune dont les résultats sont affichés dans le tableau(I.1) où ce dernier àtrouvé que

15
bibliographie Chapitre I

les échantillons conservé à l’eau ont donné des résultats meilleurs que ceux conservé
à l’air libre (fig. I.4).
Tableau I .1:Variation de la résistance à la compression en fonction de type de béton
et à différents d’âge. (enMPa)

Type de béton 7 jours 14 jours 28 jours 90 jours


air Eau air Eau air eau air eau
A 100% SA 18± 2.80 19 ± 2.20 24± 3.20 26± 2.90 29± 3.70 31± 3.90 29 ± 4.20 32 ± 3.80
B 75%SA+25%SD 12± 2.20 11 ± 3.10 21± 2.50 22± 2.20 23± 2.80 24± 4.40 23 ± 4.10 26 ± 3.60
C 50%SA+50%SD 12± 2.50 14 ± 2.80 16± 3.20 17± 3.00 23± 2.70 27± 2.00 23,5± 3.3027 ± 3.10
D 25%SA+75%SD 9 ± 3.00 9,5 ± 2.40 14± 3.20 15± 2.80 22± 3.10 24± 3.50 22,5± 3.8023,5±2.70
E 100% SD 12± 2.70 12 ± 3.10 14± 3.60 14± 2.50 20± 2.60 24± 2.00 21 ± 3.00 24,5±3.50

La figure(I.4)présenteles résultats de la résistance à la compression de


différentséchantillonsutilisés selon les deux modes.

Fc28(MPa) air
35 eau
30
25
20
15
10
5
0 Béton

A B C D E

Fig. I.4 : Variation de la résistance à la compression en fonction de type de béton à


28j pour les différentes cures

Il a aussi remarqué que l’augmentation de dosage en sable de dune dans la


composition du béton, crée une diminution de la résistance à la compression du béton.
Il a soulevé aussi que cette dernière est influencé par quelques caractéristiques du
sable, à savoir : le module de finesse, l’équivalent de sable, et l’état de surface des
grains.
I.7.2 La résistance à la traction :

Diverses études ont été réalisées concernant la résistance à la traction des bétons de
sable, nous citons les travaux réalisés par BANTATA .A[18], sur cinq types de bétons
de sable de dunes dont leurs compositions ainsi que leurs résistances à la traction sont

16
bibliographie Chapitre I

présentées dans le tableau (I.2), où ce dernier àtrouvé que les échantillons conservé à
l’eau ont donné des résultats meilleurs que ceux conservé à l’air libre (fig. I.5).
Tableau I.2:Variation de la résistance à la traction en fonction de type de béton
pour les différents âges d’essai (en MPa)
Type de béton 7 jours 14 jours 28 jours 90 jours
air eau air eau air eau air eau
A 100% SA 1,1 ± 0.21 1,1 ± 0.25 1,8 ± 0.16 1,8 ± 0.16 2,4 ± 0.20 2,5 ± 0.16 2,6 ± 0.23 2,6 ± 0.24
B75%SA+2%D 1,4 ± 0.19 1,7 ± 0.24 1,5 ± 0.27 1,8 ± 0.26 2 ± 0.22 2,2 ± 0.20 2,1 ± 0.28 2,5 ± 0.28
C50%SA+50%D 1,7 ± 0.20 1,8 ± 0.15 1,9 ± 0.16 2,2 ± 0.15 2,5 ± 0.26 2,6 ± 0.24 2,4 ± 0.30 2,6 ± 0.30
D25%SA+75%D 1,7 ± 0.13 1,5 ± 0.20 2 ± 0.17 1,9 ± 0.18 2,4 ± 0.24 2,4 ± 0.24 2,3 ± 0.23 2,3 ± 0.23
E 100% SD 1,9 ± 0.18 1,9 ± 0.17 2 ± 0.18 2,1 ± 0.19 2,4 ± 0.26 2,5 ± 0.25 2,6 ± 0.26 2,5 ± 0.26
La figure(I.5)présenteles résultats de la résistance à la traction de
différentséchantillonsutilisés selon les deux modes.

Ft28 (MPa) air


3 eau
2,5
2
1,5
1
0,5
0 Béton

A B C D E

Fig. I.5 : Variation de la résistance à la traction en fonction de type de béton à 28j


pour les différentes cures

Les principales remarques qu’on tirer des résultats c’est que les valeurs de la
résistance à la traction restent invariables dans tous les types des bétons. Les résultats
restent presque voisins à celles présente par le béton témoin.
Dance la résistance à la traction ne dépend pas des différents dosages en sable de dune
[18].
I.7.3. Durabilité des bétons de sable :
La tenue d’un béton vis-à-vis des phénomènes d’échange dépend évidemment de
l’environnement de celui-ci. L’estimation de la durabilité se fera par conséquent à
l’aide d’essais de perméabilité à l’eau et à l’air, de mesure de la carbonatation et de la

17
bibliographie Chapitre I

pénétration des ions chlorures. Les conclusions suivantes ont été faites vis-à-vis des
attaques physico chimiques [3].
La perméabilité à l’eau est plus faible qu’un béton ordinaire (2,5 10-12 contre
10-10m/s) ; quant à la perméabilité à l’air, elle conduit à des résultats inférieurs
ou comparables pour des bétons de sable optimisés.
La profondeur de carbonatation en ambiance naturelle pourrait être importante
du fait de la faible dimension des pores (<10µm) et de l’absorption initiale.
Des résultats expérimentaux montrent un quasi proportionnalité entre
profondeur carbonatée et absorption initiale[16].
Le comportement à la pénétration des ions chlores est comparable à celui des
bétons traditionnels
I.7.4 Retrait :
Dans les environnements secs et chauds, un grand nombre d'ouvrages et de
constructions on béton subit diverses actions climatiques (action de la chaleur, et de
l'humidité basse), ce qui induit des déformations rhéologiques défavorables.
Actuellement, l’avancement des recherches conduit à séparer ces déformations
différées en de grandes familles, le retrait et le fluage.

I.7.4.1 Définition de retrait :


• Lorsque l’on observe une pièce en béton, et même son gâchage, on constate
qu’en absence de toute force extérieure, elle change de volume [18].
• Si l’élément en ciment ou en béton se trouvait dans une atmosphère ayant une
humidité relative inférieure à celle d’équilibre de l’élément, les dimensions de
ce dernier diminuent [19].
• L’hydratation se manifeste par une croissance des amas d’hydrates et une
diminution du volume molaire total. En effet, le volume molaire des hydrates
formés est inférieur à la somme des volumes molaires du ciment anhydre et de
l’eau participants à la réaction.
C'est le phénomène qui est appelé retrait ou «contraction de Le Chatelier» et qui est
de l’ordre de 10% [20].
La différence de retrait qui existe entre les deux matériaux (béton de sable et béton
classique) est vraisemblablement liée à plusieurs paramètres, dont nous citons:
- l'influence du dosage en eau;
- l'influence du dosage en ciment;

18
bibliographie Chapitre I

- l'influence de la distribution et de la taille des vides, qui est largement influencée par
la taille des grains de sable et la quantité des fines [21].

Fig. I.6 Phénomène de retrait

I.7.5.Fluage :

Le fluage à et découvert par Eugène Freyssinet en 1910 qui l’observa sur un


pont `a Le Vendre sur l’Allier, France. Ce phénomène (figure I.7) résulte en premier
lieu d'une migration d'humidité. En cas de charge plus importante, des micro-fissures
se développent dans la pâte de ciment durcie. Un béton jeune est plus sensible au
fluage parce que la structure du matériau résiste moins bien aux contraintes de
compression et de traction internes. Le fluage est donc une déformation sous
contrainte constant appliquée au béton.
Donc pour éviter l'apparition de ces phénomènes, il faut minimiser la quantité
de ciment c'est-à-dire remplir par des matériaux inertes et solides (granulats). [22]
Des études expérimentales sur les fluages des bétons de sable en comparaison
avec un béton classique, montrent que la valeur du fluage d'un béton de sable est plus
important par rapport à celui d'un béton classique (figure I.8).
Et ainsi, elles montrent que le fluage varie d'une façon inverse avec la
résistance. En effet, un béton ayant une résistance élevée présentera un fluage faible,
qui sera par ailleurs proche de celui d'un béton courant. Donc on peut diminuer le
fluage du béton de sable en augmentant sa résistance (figure I.9) [3].

19
bibliographie Chapitre I

Fig. I.7 Phénomène de fluage [22]

Fig. I.8 Fluage total [3]

Fig. I.9 Influence de la résistance sur le fluage total [3]

I.7.6 Compacité :
La compacité d'un béton est définie comme le volume occupé par les éléments solides
rapportés au volume total. Elle est bien sûr
ûr complémentaire à la porosité [23].

20
bibliographie Chapitre I

Les granulats du béton jouent le rôle d'ossature, dans laquelle la pâte assure d'abord
un rôle rhéologique (cohésion et écoulement) puis un rôle de colle permettant de
développer les propriétés mécaniques et de durabilité du matériau durci.
Le problème de la formulation d'un béton se pose en termes d'optimisation de la
compacité du squelette granulaire, par un choix judicieux de la proportion de sable et
de gravillons puis par un comblement de la porosité de cet empilement avec la pâte
afin d'obtenir l'ouvrabilité désirée.
En effet, au début du siècle, Caquot a pu établir, à partir des résultats expérimentaux
une relation mathématique entre le volume des vides (v) d'un mélange granulaire et
son étendue granulaire (d/D) [3] :
V = V0 (d/D)0.2……………….(1.1)

Avec Vo : constante expérimentale ;


V : le volume des vides d'un mélange ;
d : diamètre des éléments les plus fin;
D: diamètre des éléments les plus grands.
I.8. Conception des bâtiments en béton de sable :
Le bâtiment et ses industries connexes constituent aujourd'hui le secteur d'activité le
plus gros consommateur de béton. Plusieurs familles de béton sont utilisées à savoir :
béton classique, béton hautes performances, béton léger,… etc.
Le béton de sable prend aujourd'hui sa place dans ces familles et propose, ainsi que
précédemment exposé, des caractéristiques spécifiques qui peuvent en faire un
matériau recherché pour un usage donné.
C'est le cas dans le domaine du bâtiment ou l’on trouvera avantage a utiliser le
matériau, notamment pour ses qualités d'ouvrabilité (bon garnissage des moules, bon
enrobage des aciers même en cas de ferraillage dense), son absence de ségrégation et
principalement sans doute pour ses qualités d'aspect qui autorisent de séduisants effets
architecturaux.
Moyennant, le cas échéant, quelques réglages de matériel, la fabrication du béton de
sable s'appuie dans le domaine, sur les mêmes infrastructures industrielles que le
béton traditionnel, essentiellement usines de préfabrication et centrales de béton prêt à
l'emploi.

21
bibliographie Chapitre I

I.9 Conclusion:
Il apparaît dans l’étude bibliographique que nous avons rapportée dans ce chapitre,
qu'il existe une grande famille de matériaux composites. Et que l'utilisation des bétons
de sable dans divers domaine d’emploi dépend :
• Des arguments technico-économique contribuant à favoriser son
développement. Entre autre sa facilité de bétonnage qui conduit à une bonne
exécution des ouvrages et leurs bons façonnages.
• De la composition des bétons de sable qui est totalement différente de celle
d’un béton courant.
• Présence de plusieursméthodes et approche de formulation de béton de sable
selon la conception et les moyenslocaux.

22
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

II.1.Introduction

Dans ce chapitre nous allons présenter les caractéristiques des différents constituants
utilisés dans la formulation et la fabrication du béton de sable de dune.
Les résistances mécaniques des bétons en générale et des bétons de sable en particulier
nécessitent des précautions particulières à savoir : le choix et la sélection des
constituants ainsi que leurs utilisations pour pouvoir obtenir les résultats recherchés en
matière de résistance.

II.2. Caractéristiques des matériaux :

II.2.1. Sable :
On entend Par le sable tout granulat 0/D conformes aux définitions des normes NFP 18-
101 et NFP 18-301. Il peut s’agir soit d’un sable naturel alluvionnaire ou de ballastière,
soit d’un sable de carrière issu du concassage d’une roche massive ou détritique [3].
Dans cette étude nous avons utilisé un sable alluvionnaire (SA) Hassi Sayah et un sable
de dune (SD) de couleur jaune provenant de la région de Ain El Beida (Wilaya
d’Ouargla)
II.2.1.1.Masse volumique absolue :

Cet essai est régi par la norme NFP 18-301; elle est définie comme étant la masse par
unité de volume de la matière qui constitue le granulat sans tenir compte des vides
pouvant exister entre les grains [25].

But de l'essai
Cet essai a pour but de permettre de connaître la masse d'une fraction granulaire lorsque
par exemple on élabore une composition de bétons. Ce paramètre permet, en particulier,
de déterminer la masse ou le volume des différentes classes granulaires malaxées pour
l'obtention d'un béton dont les caractéristiques sont imposées.
Dans ce travail nous avons utilisé la méthode de l'éprouvette graduée, elle est
Simple, rapide et utilise un matériel courant du laboratoire.
Mode opératoire

1. Remplir une éprouvette graduée avec un volume V1 d'eau.


2. Peser un échantillon sec M de sable (environ 100 g) et l'introduire dans l'éprouvette
en prenant soin d'éliminer toutes les bulles d'air.
3. Lire le nouveau volume V2.

23
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

La formule qui nous permis la détermination de la masse volumique est :

= ……………………. (2.1)

Le tableau II.1 présente les résultats de la Masse volumique absolue.

Tableau II.1. Résultat de la Masse volumique absolue

Composition de sable ( kg/m3 )


Sable de dune 2727.72
Sable alluvionnaire 2899.15

II.2.1.2.Masse volumique apparente

Cet essai est régi par la norme NFP 18-554, elle est définie comme étant la masse de
l’unité de volume apparente du corps, c'est-à-dire celle du volume constitué par la
matière du corps et les vides qu’elle contient [26].
Le tableau II.2 présente les résultats de la masse volumique apparente obtenus au
niveau du laboratoire.
Tableau II.2. Résultat de la Masse volumique apparente

composition de sable ( kg/m3)


Sable de dune 1462.12
Sable alluvionnaire 1559.02

II.2.2. Equivalent de sable :

Il est défini par la norme NFP 18-598; cet essai d'équivalent de sable, permettant de
mesurer la propreté d´un sable, est effectué sur la fraction d´un granulat passant au
tamis à mailles carrées de 5 mm. Il rend compte globalement de la quantité et de la
qualité des éléments fins, en exprimant un rapport conventionnel volumétrique entre les
éléments sableux qui sédimentent et les éléments fins qui floculent [27].

But de l'essai

Cet essai a pour but de mesurer la propreté des sables entrant dans la composition des
bétons. L'essai consiste à séparer les flocules fins contenues dans le sable. Une

24
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

procédure normalisée permet de déterminer un coefficient d'équivalent de sable qui


quantifie la propreté de celui-ci.

Principe de l'essai
L'essai est effectué sur la fraction 0/2 mm du sable à étudier. On lave l'échantillon, selon
un processus normalisé, et on laisse reposer le tout. Au bout de 20 minutes, on mesure
les éléments suivants :
- hauteur H1 : sable propre + éléments fins,
- hauteur H2 : sable propre seulement.
On en déduit l'équivalent de sable qui, par convention dit équivalent de sable permettant
de déterminer le degré de propreté du sable :
= × 100………………….. (2.2)

Selon que la hauteur H2 est mesurée visuellement ou à l'aide d'un piston, on détermine
ESV (équivalent de sable visuel) ou ESp (équivalent de sable au piston)

Fig. II.1. Essai d'équivalent de sable

Tableau II.3 Nature et qualité du sable selon les valeurs d’équivalent de sable

25
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

Tableau II.4 Pourcentage d'équivalent de sable


Nature de sable ES (%) Observation
Piston 98.65 Sable très propre : l’absence presque totale de
fines argileuses risque d’entraîner un défaut de
Sable de dune
Visuel 99.32 plasticité du béton qu’il faudra rattraper par une
augmentation du dosage en eau.
Piston 58.16 Sable argileux : risque de retrait ou de
Sable alluvionnaire gonflement, problème d’adhérence, à rejeter pour
Visuel 67.25 les bétons de qualité.

II.3.Analyse granulométrique:

Les courbes granulométriques des différents granulats peuvent être déterminées par
l'essai de l'analyse granulométrique (NF P 18-560).
L'essai consiste à classer les différents grains constituant l'échantillon en utilisant une
série de tamis (voire la photo II.1 dans l’annexe), emboîtés les uns sur les autres, dont
les dimensions des ouvertures sont décroissantes du haut vers le bas. Le matériau étudié
est placé en partie supérieure des tamis et le classement des grains s'obtient par vibration
de la colonne de tamis [28].
a. But de l'essai :
L'analyse granulométrique permet de déterminer la grosseur et les pourcentages
pondéraux respectifs des différentes familles de grains constituant les échantillons. Elle
s'applique à tous les granulats de dimension nominale inférieure ou égale à 63 mm, à
l'exclusion des fillers.
A noter qu'il faut éviter la confusion entre la granulométrie qui s'intéresse à la
détermination de la dimension des grains et la granularité qui concerne la distribution
dimensionnelle des grains d'un granulat.
b. Principe de l'essai :
L'essai consiste à classer les différents grains constituants l'échantillon en utilisant une
série de tamis, emboîtés les un sur les autres, dont les dimensions des ouvertures sont
décroissantes du haut vers le bas. Le matériau étudié est placé en partie supérieure des
tamis et les classements des grains s'obtiennent par vibration de la colonne de tamis.
Afin d'éviter toute ambiguïté, un tamis et une passoire équivalent désigné par un même
numéro de module et une dimension nominale normalisée des tamis.
Le tableau II.5 présente les modules et les diamètres nominaux des tamis

26
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

Tableau II.5 : Module et dimensions nominales des tamis.

c. Dimension des tamis utilisés


Pour les sables, on utilisera en général les tamis de modules 20, 23, 26, 39, 32, 35, 38.
Pour les matériaux plus grossiers, tous les tamis au-delà du module 38 seront utilisés.
d. Préparation de l'échantillon
La quantité à utiliser doit répondre à différents impératifs qui sont contradictoires:
- Il faut une quantité assez grande pour que l'échantillon soit représentatif.
- Il faut une quantité assez faible pour que la durée de l'essai soit acceptable et que les
tamis ne soient pas saturés et donc inopérants.
Dans la pratique, la masse à utiliser sera telle que : M ≤ 0,2 Dmax avec M, masse de
l'échantillon en Kg et Dmax diamètre du plus gros granulat exprimé en mm.
Dans cette étude Nous avons utilisé cinq échantillons :
Premier échantillon : 100% du sable de dune ;
Deuxième échantillon: 100% du sable alluvionnaire ;
Troisième échantillon : 70 % du Sable alluvionnaire + 30% du sable de dune ;
Quatrième échantillon: 60 % du Sable alluvionnaire + 40% du sable de dune.
Les tableaux suivants représentent les résultats d'analyse granulométrique obtenus :
Premier Échantillon:

Tableau II.6 Résultats d'analyse granulométrique du sable de dune (100%SD)


Tamisats cumulés
Tamis en Refus cumulés Refus cumulés en (%)
(mm) Rn en (g) en(%)

5 0 0,00 100,00
2,5 0 0,00 100,00
1,25 0 0,00 100,00
0,63 1,8 0,15 99,85
0,315 201,1 16,76 83,24
0,16 951,1 79,26 20,74
0,08 1188,6 99,05 0,95
Fond 1200 100 0,00

27
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

La figure II.2 représente la courbe granulométrique du sable de dunes.

100

90

80

70
Tamisâts (mm)

60

50

40

30

20

10

0
0,05 0,5 5
Fuseaux
Diamètre du tamis (mm)
100% SD

Fig II.2 Courbe granulométrique (100 % sable de dunes)

Deuxième échantillon :
Tableau II.7 résultats d'analyse granulométrique de 100% du sable alluvionnaire (SA)

Tamis en Refus cumulés Refus cumulés Tamisats cumulés


(mm) Rn en (g) en(%) en (%)
5 18 1,50 98,50
2,5 61,1 5,09 94,91
1,25 175,7 14,64 85,36
0,63 548,2 45,68 54,32
0,315 1025,6 85,47 14,53
0,16 1184,2 98,68 1,32
0,08 1196,3 99,69 0,31
Fond 1199,6 99,97 0,03

28
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

La figure II.3 représente la courbe granulométrique du sable alluvionnaire.

100

90

80

70
Tamisâts (%)

60

50

40

30

20

10

0
0,05 0,5 5
Diamètre du tamis (mm) 100% SA
Fuseaux

Fig II.3.Courbe granulométrique (100% sable alluvionnaire)

Troisième échantillon:

Tableau II.8 Résultats d'analyse granulométrique de 70% (SA) +30% SD

Tamis en Refus cumulés Refus cumulés Tamisats cumulés


(mm) Rn en (g) en(%) en (%)

5 13,5 1,13 98,88


2,5 40,9 3,41 96,59
1,25 116,9 9,74 90,26
0,63 387,4 32,28 67,72
0,315 830,5 69,21 30,79
0,16 1127,1 93,93 6,08
0,08 1189,5 99,13 0,88
Fond 10,5 0,88 99,13

29
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

La figure II.4 représente la courbe granulométrique du sable de dunes corrigé à 70%


avec du sable alluvionnaire.

100
90
80
70
Tamisâts (%)

60
50
40
30
20
10
0
0,05 0,5 5
70%SA+30%SD
Diamètre du tamis (mm)
Fuseaux

Fig .II.4.Résultats d'analyse granulométrique (30% SD +70% SA)

Quatrième échantillon:

Tableau II.9 résultats d'analyse granulométrique de 60% SA + 40% SD

Tamisats cumulés
Tamis Refus cumulés Refus cumulés (%)
(mm) (g) (%)
5 9,5 0,79 99,21
2,5 35,2 2,93 97,07
1,25 106,8 8,90 91,10
0,63 353,2 29,43 70,57
0,315 774,7 64,56 35,44
0,16 1110,5 92,54 7,46
0,08 1189 99,08 0,92
Fond 11 0,92 99,08

La figure II.5 représente la courbe granulométrique du sable de dunes corrigé à 60%


avec du sable alluvionnaire.

30
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

100

90

80

70
Tamisâts (mm)

60

50

40

30

20

10

0
0,05 0,5 5
60%SA+60%SD
Diamètre du tamis (mm) Fuseaux

Fig. II.5. Courbe granulométrique (60% SA + 40% SD)

La figure II.6 représente la courbe granulométrique du sable de différent échantillon

100
90
80
70
Tamisâts (%)

60
50
40
30
20
10
0
0,05 40%SD+60%SA 0,5 5
100% SD Diamètre du tamis (mm)
70%SA+30%SD
Fuseaux
Fig. II.6 Courbe granulométrique de différent échantillon

31
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

II.4.Module de finesse:
Les sables doivent présenter une granulométrie telle que les éléments fins ne soient ni en
excès, ni en trop faible proportion. S’il y a trop de grains fins, il sera nécessaire
d'augmenter le dosage en eau du béton tandis que si le sable est trop gros, la plasticité du
mélange sera insuffisante et rendra la mise en place difficile. Le caractère plus ou moins
fin d'un sable peut être quantifié par le calcul du module de finesse (Mf). Celui-ci
correspond à la somme de pourcentages des refus cumulés, ramenés à l'unité, pour les
tamis de modules 23, 26, 29, 32, 35, 38. Ce paramètre est en particulier utilisé pour
caractériser la finesse des sables à bétons (NF P 18-540). [29].

Mf = ∑ RC / 100 ………………………. (2.3)

Rc : refus cumulé en (%) sous les tamis de module 23 à 38 ;

La valeur du module de finesse nous renseigne sur la situation du sable utilisé vis-à-vis
le fuseau de référence, lorsque Mf est compris entre :

• 1.8 et 2.2 : le sable est à majorité de grains fins, c’est le fuseau B;

• 2.2 et 2.8 : on est en présence d’un sable préférentiel, c’est le fuseau A ;

• 2.8 et 3.3 : le sable est un peu grossier, c’est le fuseau C, Il donnera des bétons
résistants mais moins maniables.

Les modules de finesse de chaque échantillons après les calcules sont représente dans le
tableau ci-dessus :
Tableau II.10 Module de finesse de différents échantillons
échantillons Première deuxième troisième quatrième
Module de finesse Mf 0.96 2.53 2.09 1.99

• Pour le premier échantillon qui contient de 100% du sable de dune, et d'après la


valeur du Mf qu’est égal à 0.96, on conclu que ce sable est un sable très fin ayant
une granulométrie très serré 0/0.315, avec l’absence d’éléments entre 0.315–5 mm.
Si nous comparons cette courbe granulométrique avec une courbe granulométrique
de référence (fuseau) (Fig. II.2), nous le trouvons à l’extérieur des fuseaux, donc
une correction de sa courbe granulométrique est plus que nécessaire fin permettre
son utilisation dans les bétons, de ce fait, nous avons utilisé le sable de correction
(sable alluvionnaire) disponible dans la région d'Ouargla.

32
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

• Pour le deuxième échantillon qui contient de 100% du sable alluvionnaire, et


d'après la valeur du Mf qu’est égal à 2.53, on conclu que ce est à la limite entre
le sable préférentiel et le sable peu grossier (Fig. II.3)
• Pour le troisième échantillon qui contient de 70% du Sable alluvionnaire et 30%
du sable de dune, et d'après la valeur du Mf qu’est égal à 2.09, on conclu que ce
sable est à la limite d'un sable préférentiel avec une courbe granulométrique
acceptable.
• Pour le quatrième échantillon qui contient de 60% du Sable alluvionnaire et 40%
du sable de dune, et d'après la valeur du Mf qu’est égal à 1.99, on conclu que ce
sable est un sable grains fins , et est valable pour l’utilisation sans correction.
II.5. Ciment :
Le ciment utilisé est un ciment CPJ CEM II /A 42.5 disponible sur le marché
fabriqué par la cimenterie de Ain-Touta (la cimenterie la plus proche de Ouargla).
Les résultats des essais de la masse volumique apparente et absolue du ciment utilisé
sont donnés d’après la fiche [30].
La masse volumique apparente : ρa = 2120 Kg /m³
La masse volumique absolue : ρs = 3034 Kg /m³
II.5.1 La surface spécifique :
Permet de mesurer la finesse de mouture d’un ciment. Elle est caractérisée par la surface
spécifique ou surface développée totale de tous les grains contenus dans un gramme de
ciment (norme NF EN 196-6). Elle s’exprime en cm2/g. Suivant le type de ciment, cette
valeur est généralement comprise entre 2800 et 5000 cm2/g.
Le principe de la mesure de la surface spécifique de Blaine repose sur le fait que le
temps nécessaire pour faire traverser une couche de poudre par un volume d’air donné
est fonction de la surface totale des particules composant la poudre [31] .
La surface spécifique de Blaine est donnée par la formule suivante :

∗ ⁄ ∗ ⁄
= ( ⁄ ……………………………. (2.4)
∗( . ∗!

SP : Surface spécifique (cm2/g).


K : Constante de l’appareil;
e : Porosité de la couche tassé;
t : Temps mesuré en secondes;

33
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

ρ : Masse volumique (g/cm3);


η : Viscosité de l’air à la température d’essai (en poises).
La surface spécifique du ciment utilisé est de 3895 cm2/g
II.5.2 Caractéristiques chimiques :
L’analyse chimique du ciment utilisé a révélé l’existence des éléments qui sont
présentés en pourcentage massique dans le tableau suivant :

Tableau II.11 L’analyse chimique du ciment

Si O2 Al2 O3 Fe2 O3 Ca O Mg O SO3 Na2 O K2 O PAF

21.90 5.73 3.13 60.18 1.85 2.29 0.19 0.83 4.07

Nous remarquons que le ciment utilisé contient des pourcentages appréciables en chaux
et en silice [30].

II.5.3 Indice d’hydraulicité :


L’indice d’hydraulicité, ou indice de Vicat, est donné par le rapport des éléments
les plus acides aux éléments les plus basiques

"#$ % &' $ % ( $
I= …………………………… (2.5)
) $ % *+$

Pour le ciment utilisé I = 0.44 < 0.5 donc le ciment est neutre

II.5.4 Caractéristiques mécaniques :


Le tableau suivant résume certaines caractéristiques mécaniques de ciment utilisé
réalisées dans le laboratoire de l’usine de Ain-Touta.

Tableau II.13 Caractéristiques mécaniques de ciment Portland [30].

Temps (jours) Résistance à la Résistance à la


traction(MPa) compression(MPa)
2 4 .97 ± 0 .41 22.27 ± 2.24
7 7.11 ± 0.43 37.61 ± 2 .77
28 8.48 ± 0.52 48.24 ± 2 .89

34
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

II.6. Formulation et préparation d’un béton de sable:

Pour la composition du béton de sable, nous avons utilisé un dosage en ciment et sable
correspondant à celui d’un mortier normalisé c'est-à-dire une part de ciment et trois part
de sable. Concernant le dosage en eau nous avons utilisé l’essai de maniabilité pour la
détermination de la quantité d’eau correspondant à un béton plastique.

II.7.1 Les essais de maniabilité :


Elle nous permis d'apprécier la fluidité d'un béton de sable qu'est l'objet des essais
définis par les normes NF P 18 - 452 et NF P 15 -437, [25].

Principe de l'essai :
Dans ces essais, la consistance est caractérisée par le temps que met le mortier pour
s'écouler sous l'effet d'une vibration.
L'appareil utilisé :
L'appareil utilisé est appelé Maniabilimètre LCL (B) (figure II.7), avec illustration par
photo II.2 en annexe. Il consiste en un boîtier parallélépipédique métallique (7.5cm x
7.5cm x 15cm), posé sur des supports en caoutchouc, équipe d'un vibrateur et muni
d'une cloison amovible.

Fig II.7. Principe de fonctionnement du Maniabilimétre LCL(B)

Conduite de l'essai :
Le mortier est introduit dans la partie désigné sur la figure II.7, délimitée par la cloison
et mis en place par piquage en quatre couches. Quatre minutes après la fin du malaxage,
la cloison est retirée, provoquant la mise en route du vibrateur et le déclenchement d'un
chronomètre par l'opérateur. Sous l'effet de la vibration le mortier s'écoule, le

35
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

chronomètre est arrêté une fois le mortier atteint un trait repère sur la paroi opposée du
boîtier (Fig II.8)

Fig. II.8. Maniabilimètre LCL.


Le temps t mis par le mortier pour s'écouler caractérise sa consistance. Ce temps sera
d'autant plus court que le mortier sera plus fluide ou plus maniable, d'où le nom de
l’appareil. Comme illustré au tableau II.14.

Tableau II.14 Classe de consistance selon la durée d’écoulement [9].

Classe de consistance Durée (s)


Ferme t≥40
Plastique 20<t≤30
Très plastique 10<t≤20
Fluide t≤10

Les résultats obtenus au niveau de laboratoire sont présentés sur le tableau II.15.
Tableau II.15. Les résultats de maniabilité

Compositions du béton de sable E/C Temps d’écoulement

100% SD 0.6 28

60 % SA + 40 % SD 0.58 26

70 % SA + 30 % SD 0.58 24

On remarque d’après les résultats présentés sur le tableau II.14, qu’il s’agit d’un béton
plastique ayant un temps d’écoulement variant entre 24 et 28 secondes.

36
Caractérisation des matériaux utilisés Chapters II

Tableau II.16.Composition du béton de sable de dune pour 1m3


SD (Kg) SA (Kg) Ciment(Kg) E/C
100% 1382.6 / 460.87 0.6
30%SD+70%SA 416.6 927.05 462.88 0.58
40%SD+60%SA 555.46 833.19 462.88 0.58

II.6.2 Préparation et forme de l’échantillon :


Une fois les essais sur les constituants du béton sont réalisés et la formulation du béton
de sable déterminée on procède à la préparation des éprouvettes par un procédé de
malaxage défini comme suit :
Mélange de sable (S) seul pendant 30 seconds ;
Ajout de ciment (C), puis on mélange l’ensemble (S)+(C) ;
Ajout de l’eau (E) d’une manière progressive pendant le malaxage de la matrice
(S+C+E), ensuite en procède au malaxage pendant une durée de 4 minutes ;
Enfin, on procède au remplissage des moules par couche (02) suivi d’une
vibration.
Après 24 heures on procède au démoulage des éprouvettes où ces dernières sont déposées
selon le mode de conservation approprié. A savoir à l’air libre pour le premier mode, à 14
jours d’immersion dans l’eau pour le deuxième mode et 28 jours de conservation dans l’eau
pour le troisième mode.

II.7. Conclusion:

A travers les résultats obtenus dans l'étude des caractéristiques des constituants de béton
de sable, nous pouvons tirer les conclusions suivantes:

• Le sable de dune possède un module de finesse faible, au contraire, le sable


alluvionnaire utilisé à un module de finesse préférentiel. Delà, Nous avons
proposé, une amélioration de la granulométrie de sable de dune par l’ajout de ce
dernier.
• Les compositions ayant les proportions (30% SD+70% SA, 40% SD+ 60% SA),
donnent un module de finesse relativement acceptable.
• Pour la formulation du béton de sable témoin, nous avons utilisé une part de
ciment et trois parts de sable. Et pour le dosage en eau nous avons utilisé l’essai
de maniabilité, pour la détermination de la quantité d'eau nécessaire, qui
correspond à un béton de sable "plastique".

37
Résultats et discussion Chapitre III

III.1 Introduction

La résistance mécanique des bétons dépend de plusieurs facteurs à savoir : la qualité


des granulats, type de ciment, le rapport E/C,…
Dans ce travail nous avons étudié les caractéristiques mécaniques de trois
compositions de béton de sable des dunesà savoir :
• Composition 1 : 100% SD ;
• Composition 2 : 40% SD + 60%SA ;
• Composition 3 : 30% SD + 70%SA.
Les éprouvettes de chaque composition sont conservées sous différents modes de
conservation :
1er mode : Conservation des éprouvettes à l’air libre ;
2eme mode : Conservation des éprouvettes dans l’eau pendant 14jours ;
3eme mode : Conservation des éprouvettes dans l’eau pendant 28jours.
III.2 Essai de résistances mécaniques
Les essais mécaniques (compression et traction) sont régis par la norme EN 196-1.
• Objectif de l'essai
L'essai a pour but de connaître la résistance à la compression et à la traction du béton,
qui peut être mesurée en laboratoire sur des éprouvettes.
III.2.1 Résistance à la flexion

• Principe de l'essai
Cet essai est exécuté par une machine désignée pour les tests de flexionphoto
(III.1)(annexe), sur les éprouvettes de béton de sable ou de mortier 40x40x160mm
(fig III.1). La capacité maximale de cette machine est de 10 kN, le taux de chargement
constant est égal de 2.67 kN/min.

Fig.III.1: Moules pour moulage des éprouvettes

38
Résultats et discussion Chapitre III

La rupture de chaque éprouvette en flexion


flexion est effectuée conformément au dispositif
décrit sur la figure III.2.

Fig.III.2:: Dispositif pour l’essai de résistance à la flexion (33 points).


points)

La résistance à la flexion est calcule selon l'équation (3.1).

. ∙ ∙
………………………… (3.1)

: Résistance à la flexion en (MPa);


: Charge de rupture de l'éprouvette en flexion (N);
: Longueur qui sépare les deux appuis en (mm);
: Côte de l'éprouvette est égale à 40mm.

III.2.2.Résistance
.Résistance à la compression

• Principe de l'essai
Les éprouvettes étudiées sont soumises à une charge croissante jusqu'à la rupture. La
résistance à la compression est le rapport entre la charge de rupture et la section
transversale de l'éprouvette;
l'éprouvette (voire la photo III.3 dans l’annexe).
Les demi-prismes d’éprouvettes
’éprouvettes obtenues après rupture en flexion seront rompus en
compression comme
omme indiqué sur la figure III.3.
III.3 Si FC est la charge de rupture, la
contrainte de rupture vaudra :

………………………….. (3.1)

: Résistance à la compression en (MPa);


: Charge de rupture en (N);
: Côte de l'éprouvette est égale à 40mm.

39
Résultats et discussion Chapitre III

Fig.III.3
III.3: Dispositif de rupture en compression.

Les résultats obtenus pour chacun des 6 demi-prismes


demi prismes sont arrondis à 0,1 MPa près, la
valeur de la contrainte prise en compte sera la moyenne des résultats de six
éprouvettes.

III.3 Résultats de la résistance à la flexion de béton de sable :


Il s’agit de l’ensemble des résultats de la résistance à la flexion du béton de sable de
dunes avec différente compositions et modes.
1- Béton de sable 100% SD
Le tableau (III.2) présente les résultats de la résistance à la flexion du béton de
sable 100% SD, suivant les différents modes de conservation.

Tableau III.1.Résistance
Résistance à la flexion du béton de sable (Composition
( 1))

Resistance à la flexion (MPa)


Composition 1
er
Age (jours) 1 mode 2eme mode 3eme mode
7 2.30 2.37 2.67
14 2.88 2.56 2.64
21 3.66 2.89 2.86
28 2 .51 4.40 3.50

40
Résultats et discussion Chapitre III

Composition 1
Résistance à la traction (MPa) 5
4,5
4
3,5
3
2,5 3eme mode
2
1,5 1er mode
1 2eme mode
0,5
0
0 5 10 15 20 25 30
Age en jours

Fig. III.4.Variation de la résistance à la flexion en fonction d'âge (Composition1)

Pour lacomposition1(100% SD),nous avons constaté qu’il yà une augmentation de la


résistance à la flexionpour le deuxième et le troisième mode, par contre le premier
mode affiche une diminution significatif de la résistance à la flexion de l’ordre de
45% à 28jours par rapport à celui de 21jours. On essayant de faire une comparaison
de l’ensemble des modes, on peut dire que les échantillons placés dans l’eau (3eme
mode) pour une durée de 28 jours affichent une résistance à la flexion plus élevée par
rapport à celle conservé à l’air libre (1er mode) pour la même durée. Quand aux
échantillons placés dans l’eau (2eme mode) pour une durée de 14 jours, ces derniers
affichent le meilleur résultat par rapport aux autres modes à 28 jours, avec une
augmentation de l’ordre de 25% par rapport au troisième mode et de 75% par rapport
au premier mode.
2- Béton de sable de 40% SD +60% SA:
Le tableau (III.3) présente les résultats de la résistance à la flexion du béton de
sable 40% SD + 60% SA, suivant les différents modes de conservation.
Tableau III.3. Résistance à la flexion du béton de sable (Composition 2)
Resistance à la flexion (MPa)
Composition 2
Age(jours) 1er mode 2eme mode 3eme mode
7 2.46 4.91 3.89
14 3.20 5.16 5.02
21 4.01 4.42 4.46
28 3.52 6.54 5.21

41
Résultats et discussion Chapitre III

Composition 2
Résistance à la traction(MPa) 7
6
5
4
3eme mode
3
1er mode
2
2eme mode
1
0
0 5 10 15 20 25 30

Age en jours

Fig III.5.Variation de la résistance à la flexion du en fonction d'âge (Composition 2)

Pour lacomposition2(40% SD + 60% SA),nous avons constaté comme pour la


composition1 qu’il yà une augmentation de la résistance à la flexionpour le deuxième
et le troisième mode, par contre le premier mode affiche une diminution de la
résistance à la flexionrelativement inférieur par rapport à celle de la composition1, de
l’ordre de 14% à 28jours par rapport à celui de 21jours. On essayant de faire une
comparaison de l’ensemble des modes, on peut dire que les échantillons placés dans
l’eau (3eme mode) pour une durée de 28 jours affichent une résistance à la flexion plus
élevée par rapport à celle conservé à l’air libre (1er mode) pour la même durée. Quand
aux échantillons placés dans l’eau (2eme mode) pour une durée de 14 jours, ces
derniers affichent le meilleur résultat par rapport aux autres modes à 28 jours, avec
une augmentation de l’ordre de 29% par rapport au troisième mode et de 91% par
rapport au premier mode.

3- Béton de sable de 30% SD +70% SA:


Le tableau (III.4) présente les résultats de la résistance à la flexion du béton de
sable 30% SD +70% SA, suivant les différents modes de conservation.

42
Résultats et discussion Chapitre III

Tableau III.4. Résistance à la flexion du béton de sable (Composition 3)

Resistance à la flexion (MPa)


Composition 3
Age(jours) 1er mode 2eme mode 3eme mode
7 3.45 3.45 3.45
14 3.30 5.50 4.94
21 3.98 4.45 5.05
28 3.77 6.72 6.58

Composition 3
8
Résistance à la tracton (MPa)

7
6
5
4
3eme mode
3
1er mode
2
2eme mode
1
0
0 10 20 30
Age en jours

Fig III.6 Variation de la résistance à la flexion en fonction d'âge (Composition 3)

Pour lacomposition3(30% SD + 70% SA),nous avons constaté comme pour la


composition2 qu’il yà une augmentation de la résistance à la flexionpour le deuxième
et le troisième mode, par contre le premier mode affiche une faible diminution de la
résistance à la flexion de l’ordre de 5% à 28jours par rapport à celui de 21jours. On
essayant de faire une comparaison de l’ensemble des modes, on peut dire que les
échantillons placés dans l’eau (3eme mode) pour une durée de 28 jours affichent une
résistance à la flexion plus élevée par rapport à celle conservé à l’air libre (1er mode)
pour la même durée. Quand aux échantillons placés dans l’eau (2eme mode) pour une
durée de 14 jours, ces derniers affichent le meilleur résultat par rapport aux autres
modes à 28 jours, avec une augmentation de l’ordre de 2% par rapport au troisième
mode et de 78% par rapport au premier mode.:

43
Résultats et discussion Chapitre III

b- Essai de compression
1- Béton de sable 100% SD
Le tableau (III.5) présente les résultats de la résistance à la Compression du béton
de sable 100% SD, suivant les différents modes de conservation
Tableau III.5. Résistance à la compression du béton de sable (Composition 1)
Résistance à la Compression (MPa)
Composition 1
Age (jours) 1er mode 2eme mode 3eme mode
7 11.12 7.19 9.96
14 12.37 9.26 8.79
21 12.33 16.49 12.86
28 10.51 18.70 14.06

compositison 1
20
Résistance à la compression (MPa)

18
16
14
12
10 1er mode
8
6 3eme mode
4 2eme mode
2
0
0 5 10 15 20 25 30
Age en jours

Fig.III.7.Variation de la résistance à la compression en fonction d'âge(Composition 1)

Pour lacomposition1(100% SD),nous avons constaté qu’il yà une augmentation de


la résistance à la compression pour le deuxième et le troisième mode, par contre le
premier mode affiche une diminution de la résistance à la flexion de l’ordre de
17% à 28jours par rapport à celui de 21jours. On essayant de faire une
comparaison de l’ensemble des modes, on peut dire que les échantillons placés
dans l’eau (3eme mode) pour une durée de 28 jours affichent une résistance à la
flexion plus élevée par rapport à celle conservé à l’air libre (1er mode) pour la
même durée. Quand aux échantillons placés dans l’eau (2eme mode) pour une
durée de 14 jours, ces derniers affichent le meilleur résultat par rapport aux autres

44
Résultats et discussion Chapitre III

modes à 28 jours, avec une augmentation de l’ordre de 33% par rapport au


troisième mode et de 78% par rapport au premier mode.

2- Béton de sable 40% SD +60% SA


Le tableau (III.6) présente les résultats de la résistance à la Compression du béton de
sable 40% SD +60% SA, suivant les différents modes de conservation
Tableau III.6. Résistance à la compression du béton de sable (Composition 2)
Résistance à la Compression (MPa)
Composition 2
er
Age (jours) 1 mode 2eme mode 3eme mode
7 10.26 11.6 8.89
14 14.51 11.82 14.85
21 14.82 21.1 20.14
28 11.2 23.02 22.75

Composition 2
30
Résistance à la compression(MPa)

25

20

15 1er mode
10 3eme mode

5 2eme mode

0
0 5 10 15 20 25 30
Age en jours

Fig III.8. Variation de la résistance à la compression en fonction d'âge


(Composition 2)

Pour lacomposition2(40% SD + 60% SA),nous avons constaté qu’il yà une


augmentation de la résistance à la compression pour le deuxième et le troisième
mode, par contre le premier mode affiche une diminution de la résistance à la
flexion de l’ordre de 27% à 28jours par rapport à celui de 21jours. On essayant de
faire une comparaison de l’ensemble des modes, on peut dire que les échantillons
placés dans l’eau (3eme mode) pour une durée de 28 jours affichent une résistance
à la flexion plus élevée par rapport à celle conservé à l’air libre (1er mode) pour la
même durée. Quand aux échantillons placés dans l’eau (2eme mode) pour unedurée

45
Résultats et discussion Chapitre III

de 14 jours, ces derniers affichent le meilleur résultat par rapport aux autres modes
à 28 jours, avec une augmentation de l’ordre de 13% par rapport au troisième
mode et de 97% par rapport au premier mode.

3- Béton de sable 30% SD +70% SA


Le tableau (III.7) présente les résultats de la résistance à la Compression du béton de
sable 30% SD + 70% SA, suivant les différents modes de conservation
Tableau III.7. Résistance à la compression du béton de sable (Composition 3)

Résistance à la Comprissions (MPa)


Composition 3
er
Age (jours) 1 mode 2eme mode 3eme mode
7 15.25 16.46 16.46
14 14.65 20.78 19.2
21 15.64 24.93 21.11
28 11.73 30.06 23.37

Composition 3
35
Résistance à la compression (MPa)

30
25
20
er mode1
15
eme mode3
10
eme mode2
5
0
0 5 10 15 20 25 30
Age (jours)

Fig III.9.Variation de la résistance à la compression en fonction d'âge


(Composition 3)

Pour lacomposition3(30%SD + 70% SA),nous avons constaté qu’il yà une


augmentation de la résistance à la compression pour le deuxième et le troisième mode,
par contre le premier mode affiche une diminution de la résistance à la flexion de
l’ordre de 33% à 28jours par rapport à celui de 21jours. On essayant de faire une
comparaison de l’ensemble des modes, on peut dire que les échantillons placés dans
l’eau (3eme mode) pour une durée de 28 jours affichent une résistance à la flexion plus

46
Résultats et discussion Chapitre III

élevée par rapport à celle conservé à l’air libre (1er mode) pour la même durée. Quand
aux échantillons placés dans l’eau (2eme mode) pour une durée de 14 jours, ces
derniers affichent le meilleur résultat par rapport aux autres modes à 28 jours, avec
une augmentation de l’ordre de 29% par rapport au troisième mode et de 156% par
rapport au premier mode.

D’après les résultats des propriétés mécaniques (compression et traction) du béton de


sable obtenus pour l’ensemble des mixtures, la composition3 afficheune nette
amélioration, par rapport à la première et la deuxième composition à 28jours, est cela
dans tous les modes, cependant il faut signaler aussi, que les échantillons conservé
dans l’eau pendant une durée de 14 jours (2eme mode), ont donné les meilleurs
résultats dans toutes les compositions suivi de ceux conservé dans l’eau pendant 28
jours (3eme mode). Delà on peut dire que les échantillons conservé dans un milieu
humide (dans l'eau), ont affichés une amélioration de la résistance à la compression et
à la traction par rapport à ceux conservé dans un milieu sec (air libre). Ceci est dû
probablementau phénomène de l'évaporation qui est limitée dans le climat humide, et
que la procédure d'hydratation se poursuit sans interruption, contrairement au milieu
sec où l'évaporation se fait d'une manière rapide, sans laissé le temps pour le
durcissement.
Aussi cette différence dans les résultats peut êtredue à la granulométrie des sables. Du
fait que, plus le module de finesse estfaible plus la résistance à la compression et à la
traction diminue.Cette influence peut être expliquée par la présence des vides à
l'intérieur de la matrice, influant d'une manière négative sur la résistance mécanique
du béton de sable. Ceci explique les résultats trouvés durant l'expérimentation où la
composition 3 présente les meilleurs résultats.
Des études expérimentales sur la résistance à la compression des bétons de sable de
duneen l'occurrence les Travaux de BANTATA .A [17], sur la résistance à la
compression des cinq types de bétons de sable de dunes conservés dans les différentes
cures. Ce dernier à constater que les valeurs de la résistance à la compression des
bétons de sable conservés à l’eau ont donné des résultats meilleurs que ceux conservé
à l’air libre.
Aussi une recherche a été faite dans le cadre de la préparation de thèse de doctorat
[32], où ce dernier à trouver que les échantillons conservé dans un milieu humide
pendant 14jours ont donné les meilleurs résistances mécaniques. Un autre

47
Résultats et discussion Chapitre III

chercheur[33], a étudié l'influence de la cure sur la résistance mécanique des


mortiers.Ce dernier a constaté que le climat sec influe négativement sur la résistance
caractéristique des mortiers. Ceci est dû à l'évaporation rapide d'une quantité d'eau des
couches superficielles. Alors que dans le climat humide l'évaporation est limitée et la
procédure d'hydratation se poursuit d'une manière continu, ceci veut dire que
l'humidité joue un rôle primordiale dans le développement de la résistance à la
compression, même en présence d'une température élevée.

III.5.Conclusion :

Dans ce chapitre on a étudié les caractéristiques mécaniques (compression et traction)


pour les différentes compositions de béton de sable sous différents modes.

D’après les résultats obtenus, on peut dire que :

• La quantité (pourcentage) de sable de duneInflue sur la résistance


mécaniquede béton de sable.
• Les modesconservationInfluentsur larésistance mécanique de béton de sable
de dunes (traction et compression).
• Plus la quantité de sablealluvionnaire est importante plus la résistance à la
compression et la traction augmente.

48
Conclusion générale

Plusieurs études ont été réalisées par des chercheurs de part le monde, concernant l'utilisation
des bétons de sable de dunes comme matériaux à part entière dans la construction. Vu ces
anomalies multiples qui se dressent comme un obstacle quant à son intégration dans le
domaine de la construction, des idées diverses son appliquées, afin de trouvées les solutions
adéquates, pour la valorisation de ce matériaux disponible en grande quantité dans les régions
du sud Algérien. Où ces régions souffre d'un manque flagrant en la matière de granulats, donc
son utilisation contribue d'une part à atténuer la crise qui handicape le domaine de la
construction d'autre part à réduire le coût de cette dernière.

Cependant, les bétons de sable de dunes présentent plusieurs anomalies du fait de sa


composition, en particulier le sable de dunes ayant une granulométrie fin et monométrique
engendrant des chutes dans les résistances mécaniques, de ce fait, une correction de cette
dernière est indispensable. De là nous avons pensé à un ajout (sable alluvionnaire), disponible
dans la région concerné par cette étude (Ouargla).

D’après les résultats trouvés nous avons conclu ce qui suit :

• Le béton à base de 100% sable de dune (composition1) affiche une résistance à


la compression et à la traction inférieure par rapport à ceux des compositions 2
et 3.

• Le béton de sable de dune ayant la composition 3 présente les meilleurs


résultats de la résistance à la compression et à la traction.

• Les meilleurs résultats de la résistance à la compression et à la traction par


rapport aux différents modes sont donnés par le deuxième mode.

• Le béton de sable ayant la composition 3 et le deuxième mode de


conservations présente les meilleurs résultats de la résistance à la compression
et à la traction par rapport à l'ensemble des compositions.

• Une grande divergence des valeurs de la compression et la traction entre la


différente composition de béton de sable de dunes, et la différent mode de la
conservation
• La nature du sable influe sur la résistance mécanique du béton de sable.

Recommendations:

l'utilisation des adjuvants à savoir : plastifiants, super-plastifiants…. etc.


L'utilisation d'un malaxeur est recommandée pour garantir l'homogénéité du malaxage.
Le bon choix du sable de correction est indispensable.
Références bibliographiques

Références bibliographiques

[1] Khady NDIAYE, « Optimisation des formulations des bétons de sable», Projet de fin
d'études, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal, Juillet 1993.

[2] CIM Béton, (1995), Les béton de sable en structure de chaussées, centre d’information
sur le ciment et ses applications, Paris, France.

[3] SABLOCRETE, (1994), « Bétons de sable », Presse de l’école nationale des ponts et
chaussées, Paris, France.

[4] CHAUVIN J.J. (1987), Les sables, guide pratique d’utilisation routière, I.S.T.E.D,
Paris, France, P.74

[5] KETTAB Ratiba «Contribution à la valorisation du sable de dunes », Mémoire de


Magister, ECOLE NATIONALE POLYTECHNIQUE

[6] BEN DHIA M.H. (1998), Quelques particularités de l’utilisation du sable de dune en
construction routière, Bulletin des laboratoires des ponts et chaussées, 213, Jan-Fev.,
pp.33-42

[7] U.R.E.G. Boumerdes ; Domec, 1980, et Chemroukh, 2000

[8] DOMEC M. (1980), Construction des chaussées au Sahara, Rapport technique du


Laboratoire Central des Travaux Publics, Alger, Sep. 1980

[9] Norme française, « Ciments courants», NF P 15-301, Juin 1994

[11] Guide technique,« Guide de formulation, de mise en oeuvre et de contrôle des bétons »,
Centre national d'Etudes et de Recherches intégrées du bâtiment, Alger, 2007.

[10] Ahmed GMIRA, «Etude texturale et thermodynamique d’hydrates modèles du ciment»,


Thèse de Doctorat, Université D’orleans, 10 Juillet 2003, p25.

[12] Amadou GAYE, « Détermination de la teneur en eau optimale dans l’optique d’un
béton de sable routier compacte » Projet de fin d'études, Université Cheikh Anta Diop de
Dakar, Sénégal, 01 juillet 1996.

[13] Adéwolé C. EUSEBIO, « Etude du revêtement des canaux a ciel ouvert par du béton de
sable : Application au canal du cayor Sénégal », Projet de fin d'études, Université
Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal, juillet 1993.
Références bibliographiques

[14] CHANVILLARD G., et BASUYAUX O., (sep-oct.1996), Une méthode de formulation


des bétons de sable à maniabilité et résistance fixées, Bulletin de liaison du laboratoire
des ponts et chaussées, N° 205, réf 4047, France.

[15] GUINEZ R., GLUAIS G. et DELUDE P., (1984), Les bétons de sable ministre de
l’urbanisation et du logement, laboratoires régionaux de Blois et de Bordeaux, France.

[16] BALAYSSAC JP., DETRICHE CH., GRANDET J. (1993), intérêt de l’essai


d’absorption d’eau pour la caractérisation du béton d’enrobage

[17] CHAOUACH A. A. « Etude des caractéristiques du béton de sable de dunes », Thèse de


Magister, Ecole National Polytechnique (ENP), juillet 1993.

[18] BANTATA .A, «Etude expérimentale d’un béton avec sable de dune de la région de
ouargla (Ain Elbaida) » Mémoire de Magister, Université de Ouragla , Année 2003 /
2004.

[19] AKCHICHE Hamida, « Contribution à la modélisation du retrait et de fluage des


bétons et mortiers renforcés des fibres de palmier dattier en régions désertiques »,
Mémoire de Magister, Université Kasdi Merbah de Ouargla, 16/05/2007, pp13.

[20] BOUGLADA Mohamed Salah, «Effet de l'activation du ciment avec ajout minéral par
la chaux fine sur le comportement mécanique du mortier», Mémoire de Magister,
Université de M'sila, Année 2007 / 2008.

[21] Ahmed GMIRA, «Etude texturale et thermodynamique d’hydrates modèles du ciment»,


Thèse de Doctorat, Université D’orleans, 10 Juillet 2003, p25

[22] BELFERRAG A, « Valorisation des fibres métalliques issues des déchets pneumatiques
dans le béton de sable de dunes », Mémoire de Magister, Université de Ouargla, Algérie,
2006.

[23] DR. IR. P. BOERAEVE, «Cours de Béton armé», Dernière impression le 17/01/2010,
pp6.

[24] «‫ة‬ ‫فا‬ ‫وا‬ ‫ا‬ ‫ا‬ ‫ر ا ن ا‬ !"# $ % ‫ھ‬# ‫»ا‬


.2010-2009 , ,-‫ح ور‬ ‫ ي‬0- ( , #( ‫* ة‬+ , ‫مﺣ‬

[25] DUPAIN. R, LANCHON. R, J. C. SAINT ARROMAN « granulats, sols, ciments et


bétons – caractérisation des matériaux de génie civil par les essais de laboratoire »,
Edition casteilla – 25, ruerouge-75005 Paris 1995

[26] Norme française, « Équivalent de sable », NF P 18-598, Octobre 1991


Références bibliographiques

[27] Norme française, « Analyse granulométrique par tamisage», NF P 18-560, Septembre


1990).

[28] Norme française, « Analyse granulométrique par tamisage», NF P 18-560, Septembre


1990).

[29] Prof. J.P. DELISLE, F. ALOU, « Matériaux de construction 1 », Lausanne, Octobre


1978.

[30] de qualité FICHE DE QUALITE "Ciment CPJ – CEM II / 42.5A", Conformément à la


norme NA 442, Edition, 2000.

[31] BENIA Mounir, « Influence de la surface spécifique des ciments aux ajouts minéraux
sur le comportement mécanique du mortier et du béton à base de matériaux locaux»,
Mémoire de Magister, Université Mohamed Boudiaf M’sila).

[32] KRIKER A. «Caractérisation des fibres de palmier dattier et propriétés des bétons et
mortiers renforcés par ces fibres en climat chaud et sec», Thèse de Doctorat d’Etat,
ENP, 2005.

[33] BAKIR N. «Influence de climat choud et de la cure sur les propretés du mortier »
Références bibliographiques

Vous aimerez peut-être aussi