Saint Aignan :

Terre d' Union(s)

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 Saint-Aignan : Terre d’Union(s)

Ce samedi matin, c’est le branle - bas de

combat dans l’appartement de la famille
Aidecoeur. Le fils Floris et la fille Marilou se
réveillent en s’étirant, tout excités.

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 En chœur, ils s’exclament :
- Youpi ! Aujourd’hui, c’est le mariage de papa
et maman.
 Moi, je suis trop content et je vais aller me
brosser les dents, s’écrie Floris.
 Attends, je vais t’aider à descendre du lit.
Laisse – moi le temps de le faire aussi,
ajoute Marilou.
 Mais vite, hein, parce que je suis très
pressé…, rétorque Floris.
 Calme – toi ! Tu sais bien que nous allons y
aller bientôt, le temps que maman enfile sa
belle robe et papa son élégant costume, dit
Marilou.
 Ben, nous aussi, nous devons nous faire
beaux !, assure Floris.

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 Marilou installe le fauteuil roulant près de son
frère pour l’aider à descendre de son lit.

Tous deux se dirigent

en premier vers la
cuisine où ils se
régalent d’un bon
petit déjeuner.

Puis Floris en s’aidant de ses mains pour

pousser les roues de son fauteuil, se déplace
vite à la salle de bains, suivi de sa sœur.

Là, ils s’y frottent énergiquement les dents, le

visage et poursuivent leur toilette par le
brossage de leurs cheveux. Floris termine en se
mettant du gel et Marilou du parfum.

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 Fiers de l’image que leur renvoie le miroir et
habillés de leur plus belle tenue, ils se
félicitent :
 Super ! Nous sommes prêts. Allons – y !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Floris, ganté de ses

protections en cuir, ouvre la marche. Lui et
Marilou partent rejoindre leur mère qui les
attend à la porte de l’appartement.

 Ah ! Vous voilà, mes chéris, j’espère que vous

êtes prêts à être garçon et demoiselle
d’honneur, s’exclame la maman.
 C’est quand que ça commence ?, s’écrie
Floris.
 Bientôt, c’est évident, répond Marilou.
Regarde maman, elle est déjà coiffée de son
voile !

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 A peine sont – ils partis du domicile que les
voici déjà à l’Eglise Saint Aignan afin d’y
célébrer le mariage. Là les attend le papa
intimidé, avec les invités tout à leur joie de se
retrouver.
Marilou accomplit sa tâche comme une grande,
s’occupant à merveille du voile de la mariée.
Quant à Floris, lui aussi permet à la
célébration de se dérouler au mieux. Au
moment du consentement des époux, il
présente les alliances sans trembler.
Le frère et la sœur sont ravis et ils ne peuvent
retenir plus longtemps leur contentement.
Ensemble, ils crient :
-Quel beau mariage ! Vous avez réussi !

Après les photos d’usage sur le parvis de

l’église, parsemé de pétales de fleurs lancés à
la sortie des mariés, la famille Aidecoeur et
leurs convives se dirigent à pied au lycée Saint
Paul Bourdon Blanc où une salle a été louée
pour y déjeuner et y faire la fête.

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 Non loin de là, sur la place Saint Aignan, Lucas,
un petit Soudanais, dévore la scène avec
curiosité.

Transporté par son nouveau bonheur, le

cortège ne jette même pas un coup d’œil vers
la place où pourtant se trouve ce petit garçon
esseulé.

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 « Quelle drôle d’idée de jeter des pétales
de fleurs sur une famille si joliment
habillée !, songe – t – il.
Et voilà qu’elle se met bien en rang pour aller je ne sais
où… Oh ! Les gens en tête du groupe ont un enfant dans
un fauteuil roulant. Comme ça, je dirais qu’il a mon âge …
Nous pourrions jouer ensemble s’il
n’était pas avec les autres… Moi,
j’aimerais bien être des leurs.
Dommage ! »



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 Rires, embrassades emplissent la salle où
Marilou et son frère ne tardent pas à trouver
le temps long.
 As – tu vu le nombre de plats que nous
devons manger ?, souligne Floris.
 J’avoue qu’au bout de quatre, je n’ai plus
faim, constate Marilou.
 Moi non plus et puis entre chacun d’eux,
c’est hyper long…
 Tu n’as qu’à prendre ton jeu de dame et
nous ferons une partie…, suggère Marilou.
 Bah, sœurette, pour tout te dire, je
préfèrerais aller dehors pour…, murmure
Floris.
 N’y pense même pas, Papa et Maman sont
trop occupés pour nous surveiller à
l’extérieur, répond Marilou.
 Qui parle de les déranger ? Je serai sous
ta surveillance. Allez, Marilou, accepte…,
supplie Floris.
 Bon, à une seule condition, que tu joues à ce
que je te propose, négocie Marilou.

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  Vas – y, je t’écoute…, maugrée Floris.

Passant sur la mauvaise humeur de son frère,

Marilou poursuit :
 En arrivant tout à l’heure, j’ai aperçu, laissé
à l’entrée du lycée, un étui de boules de
pétanque. Prenons – le et allons sur la place
pour jouer à ce jeu. Un terrain semble s’y
trouver et ça ne m’étonnerait pas que la
pétanque s’y pratique souvent…
 Trop bien ! Super idée, Marilou, allons –y,
hurle Floris.

Couvert par le bruit ambiant, personne ne se

méfie de cet éclat de voix et c’est très
calmement que le frère poussé par sa sœur
gagne la sortie de la pièce, puis celle de
l’établissement, muni des boules.

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 Alors que le portillon va se refermer derrière
eux, un chien alléché par l’odeur de la
charcuterie servie au menu des festivités, se
faufile juste à temps. Il se dirige tout
naturellement vers les cuisines, puis suit les
serveurs qui en sortent en bondissant autour
d’eux. Apeurés, ils en oublient leurs
marchandises qui s’inclinent et se renversent
sur eux pour terminer à terre.


Tout à sa joie, le chien se jette sur la
nourriture. Les invités stupéfaits tentent de le
faire partir et à cet instant précis, les parents
Aidecoeur s’aperçoivent de la disparition des
deux enfants.

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 Ils s’affolent et crient :
 Nos enfants ont disparu… Nos enfants ont
disparu !!! Où sont – ils ?
Ils cherchent sous les tables, dans les
placards, les cuisines, les toilettes,…partout,
mais pas de Marilou, ni de Floris.

En tentant de se raisonner, Monsieur

Aidecoeur interroge :
 Mais d’où vient ce chien ? Comment a-t-il
fait pour être là ? Quelqu’un lui a sans
doute ouvert la porte du lycée. Peut – être
que nos enfants sont sortis du lycée ?
 Saperlipopette, tu n’y penses pas
sérieusement ! Vite, si tu dis vrai, ils sont
en danger !, répond Madame Aidecoeur
prise de panique.

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 Pendant ce temps, loin de se douter de
l’inquiétude qu’ils font naître, Marilou et Floris
ont enfin atteint la place Saint Aignan et ne
peuvent aller plus avant, le muret de la
placette les en empêchant.

Lucas, resté là sur un banc, intervient :

 Est – ce que vous avez besoin d’aide ?
 Volontiers ! Aide – moi à soulever le
fauteuil de mon petit frère, répond
Marilou.

Tous deux s’en saisissent et le montent sur la

place.
Marilou très reconnaissante dit à Lucas :
 Merci ! Comment t’appelles – tu ?
 Lucas ! Et vous ?

Et les enfants font connaissance. Marilou

ajoute :
 Où sont tes parents ?
 Là – bas, à l’hôtel, indique Lucas.
 Ah bon, pourquoi ?, s’étonne Floris.

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 Lucas hausse les épaules et propose :
 Et si on jouait ?
 T’as raison, assure Marilou, viens avec nous
faire une partie de pétanque !
 Comment y jouons – nous ?, demande Lucas.
 Je vais t’apprendre !, sourit Marilou.
 Et ton frère ?, s’inquiète Lucas.
 Bah, tu vas voir, rassure Marilou, il va
rester assis dans son fauteuil. Fais un
cercle autour de lui.

Lucas s’exécute. Floris lance le cochonnet à la

bonne distance et tous trois se mettent à jouer.

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 Arrivent alors les parents qui vocifèrent :
 Ah ! Vous voilà ! Vous nous avez fait très
peur !

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  Pardon, papa et maman. On ne le fera plus
jamais, promettent le frère et la sœur.
 Et pourquoi n’avez – vous pas pensé à nous
prévenir, les enfants ?, questionne Madame
Aidecoeur.

Le silence s’installe.
 C’est dangereux ce que vous avez fait !,
constate posément Monsieur Aidecoeur.
Ah, je vois que vous vous êtes fait un
nouveau copain. Et que faisiez – vous ? Vous
jouiez à la pétanque ? C’est une super idée !
 Et si nous faisions une partie tous
ensemble ?, glisse alors Floris.
 Ça vous dit, les amis ?, dit Monsieur
Aidecoeur en se tournant vers tous les
convives arrivés à sa suite.
 Rien de tel pour bien finir un repas !,
répondent – ils en chœur.

Et tout naturellement, la bonne humeur

reprend alors le dessus.

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 Jeunes et plus âgés se mêlent, même s’ils sont
certains plus ou moins vaillants. La pétanque
convient à tous.

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 A la nuit tombante, le jeu doit s’interrompre.
La famille Aidecoeur, enthousiasmée par ce
temps partagé, se promet de terminer leurs
rencontres futures par une partie de
pétanque.

Lucas, dont les parents étaient venus le

récupérer et s’étaient joints au jeu, lui aussi
décide de pratiquer ce jeu d’adresse le plus
souvent possible.
Après tout, la pétanque n’est – elle pas une
occasion formidable de se faire des amis en y
invitant qui le désire ?
Vous aussi, mettez – vous y ! Laissez – vous
porter par la magie du moment !
Unissons nos différences.

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Photo d’un tableau au musée international de la pétanque à St Bonnet-le-

Château.

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 3pWDQTXH(document Wikipédia junior).
La pétanque est un jeu de boules. C'est le sixième sport
en France par le nombre de licenciés (ceux qui payent une
assurance pour jouer dans un club). Et nombreux sont ceux
qui la pratiquent occasionnellement, en vacances notamment.

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La pétanque est un jeu qui a été inventé en 1907. À l'époque,
on jouait au jeu provençal. Il s'agissait de prendre de l'élan
pour lancer une boule assez loin (de 18 à 20 mètres) pour la
rapprocher d'un but (un cochonnet).
Un jour, un champion de ce jeu (Jules Hugues dont le surnom
était « le Noir »), qui ne pouvait plus courir à cause de
problèmes de santé, eut l'idée de tracer un cercle sur le sol et
de lancer sa boule les « pieds joints », à une distance plus
raisonnable. Pieds joints se dit dans le dialecte provençal « pè
tanca », ce qui donna pétanque, en français.
Cette « première partie » de pétanque se déroula dans un
café de la ville de La Ciotat, près de Marseille. Les patrons du
café (deux frères appelés Ernest et Joseph Pitiot), eurent
l'idée de développer ce sport. La pétanque était née !

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À l'origine, on jouait avec des boules en bois clouées (on y
enfonçait des clous pour la rendre plus lourde). En 1930, elles
sont remplacées par les boules en acier.
Il existe deux types de boules. Les boules de loisir et les
boules de compétition. Pour les enfants il existe des boules en
plastique.

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 Planche tirée d’un blog d’une école à Béziers.

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x Accomplir sa tâche : faire quelque chose jusqu’au
bout.
x Ambiant : est le milieu où on se trouve.
x Branle-bas : agitation, désordre précédant l’action.
x Célébration : fête.
x Consentement : dire oui.
x Convive : invité.
x Domicile : habitation principale.
x Embrassade : action de prendre dans ses bras
comme signe d’amitié.
x Emplir : remplir.
x Esseulé : tout seul.
x Maugréer : prononcer des paroles à mi – voix pour
exprimer sa mauvaise humeur.
x Négocier : discuter pour obtenir un accord.
x Rétorquer : répondre vivement.
x Vaillant : qui a du courage, qui fait face au danger.
x Vociférer : dire en criant.

3¶WLWTXL]]
Quelle est la couleur associée à chaque
personnage ?

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 Saint Aignan :
Terre d' Union(s)

École élémentaire Élèves

St Paul Bourdon Blanc Hanaé Amaro
Louise Béaur
Classe CP Louise Brunot
Luciana Courjal
Enseignante Matthieu de la Rochemacé
Christine Grelet
Anaïs de Saint Albin
Auteure Alice Dessi
Florence Cadier Mathéo Desvarieux
Margaux Doligé
Catherine Edey Gamassou
Naïm El Mordi
Charlotte Giraud
Paloma Gomez
Cloé Le Brun
Madeleine Maréchal
Marco Marinucci
Priscille Plauchu
Corentin Quere Belhadj
Lauriane Ribeiro
Inès Roncin Faucheux
Hollie Ruhumuliza
Ambre Sombi Mbote
Mehdi Tachefini
Jade Vergne

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