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Feugère Michel. Les fibules en Gaule Méridionale de la conquête à la fin du Ve s. ap. J.-C. In: Revue archéologique de
Narbonnaise. Supplément au tome 12, 1985. Les fibules en Gaule Méridionale de la conquête à la fin du Ve s. ap. J.-C. pp. 5-
509.
doi : 10.3406/ran.1985.1668
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0153-9124_1985_sup_12_1_1668
Revue Archéologique de Narbonnaise
Supplément 12
LES FIBULES
EN GAULE MÉRIDIONALE
par
Michel FEUGÈRE
A l'origine de ce livre se trouve une thèse pour le Doctorat de IIIe Cycle soutenue devant
l'Université de Provence en 1981. Au cours de la préparation de ce travail, j'ai été amené à mettre à
contribution un grand nombre de fouilleurs, de chercheurs, de collectionneurs et de conservateurs de
musées : que tous soient remerciés, car sans leur aide cette étude n'aurait pas été possible. M. Christian
Goudineau a bien voulu accepter de diriger mes recherches ; je lui dois des remarques précieuses sur
l'organisation générale et la mise à jour de l'ouvrage.
1. INTRODUCTION
Parmi les productions si nombreuses du petit artisanat métallurgique en Gaule, les fibules
représentent un sujet d'étude privilégié, réunissant tous les éléments nécessaires à une étude scienti
fique:
— abondance ;
— vaste diffusion ;
— caractéristiques typologiques suffisamment nombreuses et variées pour autoriser un class
ementrigoureux.
Aussi ont-elles fait l'objet d'un nombre de travaux relativement élevé par rapport au reste du
mobilier archéologique, nombre dont la bibliographie placée en fin de volume pourra donner une idée.
Ces travaux sont apparus dès les premières recherches sur l'Antiquité, à l'époque des « antiquaires »,
et ont dès l'abord cherché à mettre au point un système de classement valable pour toutes les fibules
d'une région donnée. L'esprit dans lequel on peut actuellement aborder une étude sur les fibules est
donc largement conditionné par les voies suivies antérieurement dans ce domaine, en France et à
l'étranger. C'est pourquoi, avant d'énoncer les buts de ce travail, il est utile de retracer rapidement
les principales étapes qui ont conduit la recherche à son niveau actuel.
Les deux dernières décennies du siècle voient paraître, un peu partout en Europe, différentes
publications de fouilles décrivant et figurant des fibules (L. Campi, 1884 ; J. Lugon et K. Schumacher,
1892 ; O. Montelius, 1895 ; W. Radimsky, 1895) et, parallèlement, les premiers essais de classification
par O. Tischler (1881 et 1885). Ils sont suivis, peu après, du premier ouvrage important sur la question,
dû à Oscar Almgren et publié une première fois en 1887. Dans son étude, O. Almgren montre que les
divers modèles de fibules récemment publiés çà et là en Europe se retrouvent parfois, à peine
différents, à des distances souvent considérables. Il en vient à admettre le principe d'une typologie
et propose un classement en 7 groupes principaux. Par son parti-pris de classification, O. Almgren
sous-entend l'existence d'ateliers importants dont les produits auraient connu une vaste diffusion.
L'exactitude de cette théorie, implicitement admise par les spécialistes, n'a fait que très rarement
l'objet d'une remise en question, alors que de leur côté, les céramologues ont très tôt soulevé le
problème des imitations de formes et de techniques, imitations dont l'existence remet en cause bon
nombre des conclusions historiques qui peuvent découler d'une étude strictement typologique.
Alors qu'Almgren avait voulu publier une série importante de fibules, en ne proposant une
classification que pour des raisons pratiques, l'archéologue français Morin-Jean reprend en 1910, en
le développant, le principe d'une typologie applicable à l'ensemble des fibules de la Gaule romaine.
Son choix évolutionniste lui masque sans doute une partie des réalités, mais il travaille à partir d'une
documentation abondante et réussit à tracer les grandes lignes d'une « Histoire des fibules » qui reste
aujourd'hui acquise (fig. 1). Cependant, il associe à son classement une chronologie relative qui ne
s'appuie pas toujours sur des bases très sûres (le Mont-Beuvray daté de 50 à 5 av. J.-C, Haltern de
9 à 17 ap., Hofheim de 40 à 60... !). Bien qu'il admette que des fibules aient pu survivre très longtemps,
Morin-Jean date tous les types les plus simples de la période la plus ancienne, en n'utilisant
pratiquement comme élément de datation que le système d'articulation de l'ardillon. Malgré ces
erreurs, sans doute difficilement évitables à cette époque, le travail de Morin-Jean reste important pour
la connaissance des fibules en Gaule romaine.
La première moitié du xxe s. (jusqu'en 1955) voit paraître quelques essais synthétiques
(A. de Mortillet, 1913 ; J. Déchelette, 1914) ou de détail (J. Belz, 191 1) qui ne viennent pas remettre
en cause l'œuvre de Morin-Jean, mais bien au contraire s'appuient sur elle sans toujours chercher à
Fig. 1 — Evolution des fibules au cours de l'Age du Fer (d'ap. Morin-Jean, 1910).
INTRODUCTION 11
conservant les mêmes orientations typologiques, ont contribué à ouvrir des voies nouvelles : en 1973
également, E. Ettlinger publie son étude d'ensemble sur les fibules romaines de Suisse. Cet ouvrage
représente une innovation importante dans l'évolution des méthodes de travail : à chaque type est
attribué un numéro qui, tout en conservant un ordre logique, évite les inconvénients d'un système trop
hiérarchisé. L'aspect impersonnel d'une désignation numérique est en outre préférable aux appella
tionsqui associent un type à une localité : « type de Nauheim », « de Jezerine » ou « d'Alésia ». La
typologie d'Ettlinger, même si elle semble parfois correspondre à une définition imprécise (les degrés
de similitude entre deux « types » ne sont pas traduits par des écarts réels de numérotation) ouvre tout
de même la voie à des études plus poussées sur une partie de ce corpus des fibules suisses, envisagé
dès l'abord dans son ensemble. J'ai déjà eu l'occasion de regretter (RAE XXX, 1979, p. 263 s.) que
l'exemple n'ait pas été suivi dans le cas de la publication des fibules d'Augst.
Avec l'augmentation du nombre de documents publiés (on peut actuellement estimer à 8 ou
10 000 le nombre de fibules publiées avec un dessin, en Gaule seulement), il était inévitable que les
schémas de classification établis à propos des séries franc-comtoises en 1956 soient remis en cause.
En présentant les fibules d'Argentomagus, R. Albert et I. Fauduet notent en 1976 que le système
d'articulation de l'ardillon ne peut servir à lui seul de critère typologique, puisque plusieurs exemp
laires appartenant d'évidence à un même modèle ne diffèrent que par leur type d'articulation (R.
Albert et I. Fauduet, 1976, p. 218). Cette constatation est d'importance primordiale en ce qu'elle
ouvre la voie à une nouvelle définition du type qui ne serait plus basée sur l'opposition ressort/
charnière. Nous exposons dans ce travail les premiers résultats de cette démarche (v. ci-dessous, 1.3).
nue ». Ce cas est d'ailleurs limité aux musées les plus importants, comme Vienne, Marseille, Nîmes,
Toulouse, dont le fonds s'est enrichi d'achats extérieurs. L'origine méridionale ou non de ces fibules
apparaît souvent de façon assez nette, chap. 4, au cours de l'étude typologique : on peut alors
examiner, cas par cas, si ces exemplaires s'intègrent ou non dans la répartition du type.
(1) M. Py, Les civilisations protohistoriques, dans Le Languedoc et le Roussillon, sous la direction de G. Cholvy, Roanne, 1982,
chap. II ; C. Goudineau, La Gaule Transalpine, dans Rome et la conquête du monde méditerranéen, 2/Genèse d'un Empire, sous la direction
de Cl. Nicolet, Paris, 1978, chap. V.
(2) V. infra, p. 17 s. et fig. 5.
(3) A. Duval, Communication au Colloque sur le Deuxième Âge du Fer en Auvergne et en Forez, Clermont-Ferrand, 1980 ;
l'abondance et la qualité croissantes du mobilier archéologique sont constatées sur toutes les fouilles de la Gaule Chevelue ; on note en
particulier l'ouverture du marché aux importations italiques vin bien sûr, mais aussi récipients en bronze, vaisselle de table à vernis
noir..., etc.
:
14 " MICHEL FEUGÈRE
1.3. — La typologie
MALAGA
Fig. 2 — Exemple de diagramme d'analyse de grappe effectuée sur des céramiques médiévales espagnoles
(d'ap. F. Widemann, Doss. Arch. n° 42, 1980, p. 35).
16 INTRODUCTION
culturelles qui déterminent la morphologie des objets sont loin d'être aussi bien définies que les
différences anatomiques choisies par les zoologues.
Pour tout dire, le classement arborescent de type Linné semblerait, si on voulait l'appliquer à
l'archéologie, une simplification abusive des arborescences obtenues, par exemple, en classant à l'aide
d'un ordinateur les composants physico-chimiques d'une classe de céramiques ; ou mieux, en
calculant la distance euclidienne séparant les valeurs prises par différents critères utilisés pour la
définition de phases culturelles sur un site à « stratigraphie horizontale ».
Dans ces derniers exemples, on le voit, le nombre des regroupements d'objets similaires est
extrêmement important, sinon infini. Le premier système (Linné) aboutit donc à un classement très
hiérarchisé plus ou moins théorique (simplifié), alors que le second permet de distinguer autant de
« groupes » qu'on le désire, selon le niveau de regroupement choisi (dans la pratique, on ne tient
d'ailleurs compte que des groupes les plus homogènes). Il semble évident qu'en travaillant à partir
de données humaines (ou en étudiant des objets d'origine anthropique), on ne puisse aboutir qu'à une
arborescence du dernier type. Les objets classés selon ce schéma conservent des rapports hiérarchisés
(a et b sont plus proches l'un de l'autre que c et d), mais il n'est pas pour autant possible de subdiviser
l'ensemble en ordres, genres, espèces, ou selon quelqu'autre grille similaire.
En résumé, il n'est donc pas nécessaire qu'une typologie traduise dans son expression la totalité
des rapports hiérarchiques que l'analyste a pu mettre en évidence, puisque cette précision risque
d'obliger le chercheur à une simplification excessive. Il faut se résoudre, dans le choix des types, à
placer sur un même niveau des « faits archéologiques » sélectionnés comme significatifs, même si
certains sont plus proches, typologiquement, les uns des autres au sein de la série (cf. 1.3.2.4).
En terme de graphique arborescent, nous préférerons donc placer le critère de définition du type
le plus bas possible, quitte à expliciter ailleurs que dans son appellation ses rapports avec des types
antérieurs ou contemporains.
1.3.2.2. — Production et reproduction
En paraphrasant ce titre de J. Goody (4), nous évoquons le problème lié à l'existence du modèle
et de la série. On peut considérer que, sauf exception, l'artisan ne fabrique pas une fibule au hasard.
reproduction
modification etc
Fig. 3
(4) J. Goody, Production and Reproduction, Cambridge, 1976 ; il s'agit ici d'une étude sociologique et économique de l'espace
domestique rural traditionnel.
INTRODUCTION 17
II reproduit un modèle, ou s'en inspire en s'en détachant plus ou moins. Ce processus se reproduit
autant de fois que l'on fabrique de fibules, car la possibilité de séries ne modifie pas profondément
le schéma. Au départ, le corpus des fibules est donc structuré : la production implique une hiérar
chisation dans la série qui fait que toute fibule est fabriquée postérieurement à son modèle, etc. Le
schéma ne se reproduit pas de façon linéaire, puisque chaque exemplaire devient à son tour un modèle
pour un individu isolé ou pour une série. On obtient donc un schéma de reproduction en arborescence
(fig- 3).
Mais ce processus se complique du fait de la durée des objets et de leur mobilité, qui fait qu'un
même exemplaire peut servir de modèle à plusieurs reprises, à des moments qui peuvent être très
éloignés dans le temps l'un de l'autre. Par exemple, l'objet primitif a peut avoir une influence
typologique sur b après plusieurs phases de productions (fig. 4). Ce type d'influence différée est attesté
dans le domaine des fibules. Un certain nombre de « monstres » prouve que les fabricants pouvaient
innover par agglomération de deux modèles. La « tératologie » des fibules est donc précieuse, non
seulement pour établir la contemporanéité de deux modèles, mais aussi pour comprendre les processus
de fabrication et de reproduction.
Fig. 4
a de bonnes chances d'avoir une valeur chronologique, de ceux qui sont d'utilisation moins sûre ; dans
cette dernière catégorie, nous rangerons les procédés les plus simples, ou d'utilité secondaire pour les
artisans : par exemple, le décor poinçonné. En revanche, le système d'articulation de l'ardillon revêt
une importance particulière pour le fabricant (rapidité) et pour l'utilisateur (efficacité) ; et de fait, un
tableau récapitulatif montrant la date d'apparition de chaque type de ressort ou de charnière, avec
sa durée, donne des résultats particulièrement intéressants (fig. 5) :
III
Il résulte de ce tableau que dans l'état actuel de nos connaissances, une fibule à ressort long du
premier modèle, par exemple, ne peut guère être postérieure à 100 av. J.-C. environ ; les terminipost
quos sont plus sûrs : ainsi, une fibule à ressort à 4 spires et corde interne ne saurait guère être antérieure
à 110/100 av. J.-C. (c'est-à-dire qu'aucune découverte archéologique n'atteste l'utilisation de ce type
de ressort avant cette date).
Nous aurons l'occasion de revenir sur ce tableau pour une étude plus détaillée, notamment en
ce qui concerne l'évolution de la technologie. Pour l'instant, il nous fournit une succession chronolo
gique dont il faut tenir compte dans l'établissement de la typologie.
Un dernier facteur important serait, lui, d'ordre logique. Il peut être utile de conserver dans la
typologie la succession de types qui découlent les uns des autres (par hiérarchisation technologique
ou par imitation de formes). Cette nécessité peut amener un bouleversement dans l'ordre chronolo
gique si on estime devoir placer, à l'intérieur du même type, en variantes successives, des formes dont
on veut souligner la filiation.
INTRODUCTION 19
1.3.2.4. — La distance typologique
Un inconvénient apparent du nouveau système est de placer à la même « distance typologique »
(puisqu'ils ne sont séparés que par un numéro de la classification) des types qu'on aurait tendance,
dans un système traditionnel, à séparer nettement les uns des autres, alors que d'autres encore
pourraient être rapprochés.
Aucun système, en fait, ne peut exprimer parfaitement les liens complexes qui font que deux types
seront proches ou très différents l'un de l'autre. Tout essai dans ce sens aboutit inévitablement à une
plus grande complexité des appellations, pour un résultat douteux compte tenu des rapports extrême
ment nombreux qu'il faudrait pouvoir exprimer.
Notre choix consiste donc à présenter un système globalement logique, axé sur l'aspect général
de la fibule et tenant compte, autant que possible, des impératifs technologiques et chronologiques.
Comme tout choix, il implique des renoncements : l'étude de chaque type est là pour faire le point,
autant que faire se peut, sur les questions évoquées ci-dessus que le système adopté rejette au second
plan.
1.3.2.5. — Le système de classification des fibules gauloises
L'essentiel reste d'arriver à un classement qui réponde convenablement aux exigences suivantes :
— rendre compte de l'ensemble du corpus (d'où la nécessité de créer un système ouvert,
accessible à de nouvelles formes) ;
— rester d'utilisation facile (d'où une simplification générale comprenant, entre autres, une
uniformisation des appellations).
A propos de ce dernier point, il est préférable d'éviter les dénominations classiques (même si elles
semblent faire l'unanimité), car celles-ci se contentent rarement de n'être que descriptives. Elles
associent souvent le type à un nom de lieu qui suggère un rapprochement parfois trompeur (« Type
de Nauheim », alors que les fibules de la nécropole de Bad Nauheim, près de Francfort, ne
représentent qu'une forme tardive de ce type qui est probablement d'origine méridionale ; « Type de
Jezerine » (Yougoslavie), dont nous connaissons un atelier à Mailhac, Aude...), quand ce n'est pas une
datation toujours soumise à un état particulier de la recherche {cf. le « type d'Alésia »). Nous préférons
donc à ces appellations, qui varient d'ailleurs selon les auteurs, une simple numérotation du type de
celle qu'utilise pour la Suisse E. Ettlinger (1973). On y ajoutera des subdivisions alternativement
désignées par des lettres minuscules et des chiffres, permettant de préciser (si besoin par adjonction)
de nouvelles variantes :
ex. : type 1
Fig. 6
20 MICHEL FEUGÈRE
Le système reste donc ouvert ; seule la succession des types, indiquée par le premier ou les deux
premiers chiffres, est hiérarchisée. Néanmoins, on peut penser qu'aucune des formes principales du
corpus n'a pu nous échapper. Nous avons complété nos observations méridionales par les autres
publications de fibules existant actuellement pour la Gaule, ainsi que par une enquête approfondie
portant sur plusieurs collections importantes inédites.
2. MÉTHODOLOGIE
2.1.1. — L'enquête
Comme nous l'avons dit plus haut, l'inventaire est basé sur une prospection poussée destinée à
fournir l'image la plus exacte et la plus complète possible d'un corpus très dispersé. Ce principe a pu
être appliqué dans les limites exposées ci-dessus (1.2).
2.1.2. - L'étude
L'établissement de la typologie doit déboucher sur des connaissances précises utilisables à des
fins historiques. Dans ce domaine, la mise au point d'une chronologie sûre constitue l'une des tâches
les plus urgentes. Deux types de sources peuvent être utilisées pour cerner la datation des fibules,
comme celle de tout objet archéologique :
2.1.2.1. — Les données intrinsèques : elles permettent de dater l'objet en dehors de tout contexte. Une
datation absolue peut être rendue possible par une inscription : cas rare de quelques mentions
impériales, sur des fibules cruciformes de Turin ou de Vienne, Autriche (G. Behrens, 1950, 12, p. 10).
Une datation relative est presque toujours possible par un examen technologique, même pour les cas
par ailleurs aberrants : v. la fig. 5, p. 18.
2 A. 2.2. — Les données extrinsèques : elles sont fournies par le contexte de la découverte, dont
l'interprétation permet de proposer pour l'enfouissement de l'objet une fourchette chronologique plus
ou moins précise. Trois cas principaux peuvent se présenter :
— Sites datés par un événement historique (création, destruction, ou abandon) : la plus grande
prudence s'impose, car le lien entre l'histoire et les réalités archéologiques est toujours difficile à
établir ; par exemple, des villes comme Lyon ou Aix-en-Provence, dont la date de fondation est
connue, n'ont jamais livré de témoins mobiliers correspondant à cette époque ; et bien des habitats
ayant fait l'objet d'une destruction à une date connue ont été partiellement ou non réoccupés : c'est
le cas même pour Entremont, autrefois considéré comme un site exemplaire de ce point de vue : les
fouilles récentes de G. Congés ont livré un mobilier qui va jusqu'à la 2e moitié du Ier s. av. J.-C. Il
est vrai que dans l'état actuel des recherches, d'autres sites, comme le Baou-Roux, ne semblent plus
avoir été fréquentés après leur destruction. Pour la période qui nous intéresse, V oppidum de La Cloche
aux Pennes-Mirabeau (B.-du-R.) est le seul site dont, pour l'instant, personne ne semble contester
l'abandon total après son pillage, placé en 49 av. J.-C. (L. Chabot, 1976, et P. Arcelin et L. Chabot,
1980) ; il est beaucoup plus hasardeux de vouloir mettre en relation une couche d'incendie, par
exemple, et un événement historique, surtout quand on ne s'est pas assuré de la récurrence de
l'observation sur l'ensemble du site ; si bien des fouilleurs cèdent à cette tentation, on ne peut guère
accepter une telle opinion, dans la plupart des cas, qu'à titre d'hypothèse.
— Chronologie issue d'une succession stratigraphique : le développement des méthodes de
fouilles modernes, qui se répandent de plus en plus chez les archéologues de terrain, rend utilisable
la chronologie relative obtenue à partir de l'observation des différentes strates qui résultent, dans les
niveaux archéologiques, de l'accumulation successive des dépôts. Ainsi, on peut proposer, sur les
22 MICHEL FEUGÈRE
fouilles récentes conduites avec soin, des fourchettes chronologiques établies à l'aide de documents
de fouille nombreux, et grâce à divers recoupements. La recherche de sites possédant une stratigraphie
bien datée est assez décourageante, et pour tout dire, plutôt inquiétante. Parmi les chantiers importants
à occupation longue, V oppidum des Castels à Nages (Gard) est l'un des seuls sites pour lequel le
fouilleur, M. Py, ait pu proposer une succession de phases datées avec quelque précision, et présentant
les garanties convenables. Dans les limites chronologiques qui sont les nôtres, on trouve successive
ment :
Nages II récent, jusque vers 100 av. J.-C.
Nages III ancien, entre 100 et 75 av. J.-C.
Nages III moyen, entre 75 et 30 av. J.-C.
Nages III récent, entre 30 av. et 10 ap. J.-C. env.
Naturellement, d'autres sites de Gaule méridionale ont été fouillés suffisamment correctement
pour que l'on puisse en utiliser la stratigraphie à des fins chronologiques ; mais ce sont généralement
des chantiers moins importants, voire des sondages très limités, ou alors de grands sites sur lesquels
on n'a pas encore pu définir les phases stratigraphiques qui se retrouvent sur l'ensemble du gisement.
— Ensembles clos : Au sens large, c'est de loin le cas le plus fréquent. Un ensemble clos est
constitué par un groupe de documents chronologiquement homogènes et enfouis simultanément ; il
peut s'agir d'un dépôt, d'une tombe, d'un dépotoir... (citons la tombe à incinération du Mas-de-Jallon,
à Beaucaire, vers 100 av. J.-C. ; la tombe 5 de la nécropole des Colombes, ibid., vers 60-25 av. J.-C. ;
le dépotoir du Col de la Vayède aux Baux-de- Provence, vers 50-40 av. J.-C, etc.). En fait, on peut aussi
considérer comme ensemble clos une couche bien individualisée et bien fouillée (exemples de Nages,
ou encore de la couche 5 de Y oppidum de Constantine à Lançon, vers 100 av. J.-C. ; la couche 4 du
sondage 2 des Aiguières, à Fréjus, vers 10 av./ 10 ap. J.-C). A la limite, un gisement à occupation brève,
sans état antérieur ni réoccupation, constitue lui aussi un ensemble clos : nécropole de la Roche de
Nadal à Eyguières, vers 70-20 av. J.-C. ; oppidum de La Cloche aux Pennes-Mirabeau, entre 90 et 49
av. J.-C Ces exemples pris au hasard n'ont bien sûr aucune prétention d'exhaustivité, et nous utilisons,
au cours du catalogue, bien d'autres datations obtenues par des sources archéologiques, qu'il s'agisse
de stratigraphies ou d'ensembles clos. De même, nous n'abordons pas ici le problème posé par les sites
à occupation plus longue (au-delà d'un demi-siècle) qui, en dehors de précisions supplémentaires,
fournissent des indications chronologiques trop vagues.
2.2.1. — Rubriques
Nous avons choisi, dans l'exposé du corpus, de privilégier la documentation en donnant la liste
des fibules site par site. Compte tenu des habitudes prises, ce choix n'a pas été facile. Mais nous avons
examiné en 1.1. les raisons historiques qui poussent aujourd'hui les auteurs à préférer le classement
typologique aux ensembles documentaires. Les tendances actuelles de la recherche archéologique
conduisent à revenir à ces ensembles aux dépens de classements qui constituent déjà une « donnée
interprétée ». Cette tendance nous semble profitable car elle permet la sauvegarde et la mise en valeur
des ensembles —si rares soient-ils. Il n'y a aucune raison pour traiter les fibules différemment d'une
industrie lithique ou d'un lot de céramique sigillée... Le système est également commode puisqu'il
permet à tous de s'orienter très facilement dans le catalogue. Le chapitre 4 (Etude typologique) donne
une autre entrée du corpus, celle-là, typologique, mais sans répétition puisque toutes les données sont
fournies une fois pour toutes dans le catalogue, rédigé site par site.
La consultation de l'ouvrage est facilitée par le type de présentation choisi : les sites sont classés
pr - départements, eux-mêmes présentés dans l'ordre minéralogique qui suit l'ordre alphabétique. A
l'intérieur de chaque département, les sites sont classés par communes et par ordre alphabétique. Deux
sites différents, placés sur la même commune, font l'objet de deux rubriques distinctes.
MÉTHODOLOGIE 23
2.2.2. — Terminologie
En ce qui concerne la dénomination des types, nous adoptons un système strictement numérique,
en rappelant pour chaque modèle les appellations courantes (chap. 4).
Le vocabulaire utilisé pour la description d'une fibule fait l'objet d'un consensus à peu près
général ; la fig. 7 rappelle les termes principaux. On trouvera en outre en fin de volume (p. 451-453)
un glossaire des termes descriptifs les plus employés.
couvre - ressort
ressort
tête
arc
disque
ardillon
porte - ardillon
pied
Fig. 7 — Principaux termes utilisés dans la description d'une fibule (ici, de type 19b2).
24 MICHEL FEUGÈRE
Dans la description des sites, nous employons indifféremment le terme oppidum et l'expression
« habitat de hauteur ». Bien que plusieurs archéologues soient partisans d'une acception plus
restreinte du terme oppidum (habitat fortifié), il nous a semblé commode de comprendre le terme dans
son acception la plus large. Nous restons ainsi en accord avec l'usage qui prévaut chez les archéologues
méridionaux.
D'autre part, plusieurs sites sont décrits, mais les fibules qu'ils ont livrées ne sont pas inventor
iées ; elles sont seulement citées avec la mention « non retrouvées ». Si cette pratique peut surprendre,
il nous faut souligner :
— que des fibules anciennement signalées et considérées comme perdues peuvent toujours être
retrouvées, dans des collections privées ou publiques (le cas s'est produit au cours de notre invent
aire) ;
— que le fait d'avoir trouvé une ou plusieurs fibules sur un site constitue déjà une information
qui peut avoir son importance, notamment pour des recherches statistiques.
3. CATALOGUE
0 10 50 km
04 Alpes-de-Haute-Provence
1 Sisteron 4 Vachères
2 Lardiers 5 Riez
3 L'Escale
26 MICHEL FEUGÈRE
LARDIERS, Le Chatelard
Oppidum et sanctuaire établis à 1000 m d'altitude, au pied du Mont de Lure, loin de toute route
importante, mais à la limite des territoires des Voconces et des Albici. Le site est fréquenté de la fin
de l'Age du Fer jusqu'au ive siècle ap. J.-C. ; le sanctuaire proprement dit, utilisé du Ier au IVe s. ap.
J.-C, a livré un très abondant mobilier votif : petites lampes de terre cuite, et environ 15 000 anneaux
de bronze et autres petits objets métalliques.
Fouilles G. Barruol, 1961-1966.
Mobilier : MAA, CFMa...
Bibl. : FOR VI, 63 ; Inf. arch., Gallia 20-1962, p. 655 s. ; 22-1964, p. 545-551 ; 25-1967, p. 387-393 ;
28-1970, p. 448 ; G. Barruol, 1961, 84.
pi. n° type
15 204 3blb Fouilles G. Barruol ; MAA, sans n°.
16 217 3blb Id. MAA, sans n°.
23 308 3b2c Id. MAA, sans n°.
24 319 3b2 Offerte car inutilisable ? Id. MAA, sans n°.
41 588 5a20 Fouilles G. Barruol ; MAA, sans n°.
43 612 5a27 Id. MAA, sans n°.
119 1519 22b 1 Id. ; la tête de l'arc est percée d'un trou où sont encore fixés deux anneaux,
appartenant sans doute à une chaînette qui reliait cette fibule à une autre
semblable.
124 1574 22b2 Fouilles G. Barruol ; MAA, sans n°.
125 1577 22b2 Id. MAA, sans n°.
126 1587 22b2 Id. MAA, sans n°.
137 1716 22b Id. (axe en fer bien conservé) ; MAA, sans n°.
139 1742 coiiingwood 82 Argent ; id. ; MAA, sans n°.
150 1876 26b 1 Fouilles G. Barruol ; MAA, sans n° ; triangles vert clair autour du triangle
central émaillé en bleu clair.
152 1901 26dl Au centre, carré d'émail bleu clair ; id. ; MAA, sans n°.
156 1958 28a Rosettes blanches avec pétales bleus et cœurs rouges, noyées dans de
l'émail rouge ; id. ; MAA, sans n°.
156 1960 28c Point central vert clair, le reste d'émail orange avec trace de pastilles de
pâte de verre (noires ?) toutes disparues ; id. ; MAA, sans n°.
— 1964 Bôhme 49 Fibule en forme de swastika (dérobée) ; id. ; MAA, sans n°.
165 2064 32 Fouilles G. Barruol, MAA, sans n° ; mors plats.
VACHÈRES
Dans une sépulture (localisation précise inconnue), on a trouvé une « fibule ronde émaillée,
surmontée d'un oiseau » (fibule non retrouvée).
Mobilier : « coll. Blanchet ».
Bibl. : FOR VI, 57 (rens. P. Plat).
pi. n° type
— 1871 27c? (exemplaire non illustré).
28 MICHEL FEUGÈRE
10 50 km
05 Hautes-Alpes
1 Champcella 10 Lagrand
2 Aspres-sur-Buëch 11 Ribeyret
3 Sigottier 12 Montéglin
4 La Batie-Montsaléon 13 Upaix
5 Le Saix 14 Ventavon
6 Savournon 15 Romette
7 Serres 16 Embrun {Chalvet)
8 Eyguians 17 Guillestre
9 Orpierre
30 MICHEL FEUGÈRE
ASPRES-SUR-BUËCH
Quelques objets isolés provenant de cette commune (localisation précise inconnue) sont
conservés à Grenoble ; il s'agit vraisemblablement de ramassages de surface.
Mobilier : MDG (coll. P. Plat).
Bibl. : Inédit.
pi. n° type
115 1486 22a2a Coll. Plat ; MDG, n° 71-50-141.
BATIE-MONTSALÉON (LA)
Habitat d'époque romaine installé sur des niveaux de La Tène finale (localisation précise
inconnue).
Sauvetage M. Colardelle, 1972, à la suite de ramassages anciens.
Mobilier : ? (pour la fouille de 1972), et MDGa.
Bibl : Inf. arch., et Gallia 32-1974, p. 523.
pi. n° type
89 1 184 Almgren 22 Coll. Marceloff ; MDGa, sans n°.
157 1973 29a2 Don Jh. Roman ; MDGa, sans n°
CHAMPCELLA, Cuménal
Nécropole à incinération, datant principalement du Ier s. ap. J.-C, mais dont quelques tombes
sont peut-être plus anciennes —découverte à l'occasion de travaux de voirie en bordure d'un chemin,
à proximité du hameau des Garrats, à l'altitude de 1555 m. Le mobilier recueilli par un ouvrier, puis
par des prospecteurs locaux, comprend des urnes de céramique sombre, quelques bracelets et éléments
de parure, et des fibules.
Sauvetage L. Alphand et M. Boussarie à partir de mai 1969.
Mobilier : en dépôt chez les inventeurs.
Bibl : L. Alphand et M. Boussarie, 1976, et étude en cours de J. Ulysse.
pi. n° type
1 1 lai fer.
6 86 2a fer.
17 228 3blb
27 355 4ala? fer.
30 404 4 fer.
30 405 4 fer.
52 748 var 5a 13 fer.
67 931 7a fer.
CATALOGUE 31
EMBRUN, Chalvet
Quelques objets isolés, provenant de ce site, sont conservés à Gap.
Mobilier : MDGa.
Bibl : Inédit,
pi. n° type
25 333 3b2 Don de M. B. Chabre ; MDGa, sans n°.
133 1660 22b2 Id. ; MDGa, sans no.
EYGUIANS
Quelques objets isolés, provenant de cette commune (localisation précise inconnue), sont
conservés à Grenoble.
Mobilier : MDG.
Bibl. : Inédit.
pi. n° type
37 526 5a2 (ou 3?) Coll. P. Plat ; MDG, n° 71-50-576.
48 689 5a3i (ou 33?) Id. ; MDG, n° 71-50-577.
GAP, Romette
Quelques objets isolés, provenant de ce site, sont conservés à Gap.
Mobilier : MDGa.
Bibl. : Inédit,
pi. n° type
165 2059 32 MDGa, sans n°.
32 MICHEL FEUGÈRE
GUILLESTRE, Panacelle
Quelques objets isolés, provenant d'une « sépulture » trouvée à Panacelle, sont conservés à Gap.
Mobilier : MDGa.
Bibl. : Inédit,
pi. n° type
126 1585 22b2 Don de M. Signoret ; MDGa, sans n°.
LAGRAND, La Berche
Objets isolés (prospections de surface) et puits antique dans la propriété Leplat.
Mobilier : MDG.
Bibl : Inf. arch., Gallia 32-1974, p. 524.
pi. n° type
130 1628 22b2 Coll. Plat ; MDG, no 71-50-633.
LAGRAND, Céans
« Vicus » (?) établi sur une butte morainique.
Ramassages anciens, notamment de P. Plat.
Mobilier : MDG.
Bibl. : Inédit,
pi. n° type
120 1538 22bl Coll. Plat ; MDG, no 71-50-645.
LARAGNE-MONTÉGLIN
Objets isolés, provenant de cette commune (sans localisation plus précise).
Ramassages anciens P. Plat.
Mobilier : MDG.
Bibl. : Inédit.
pi. n° type
Coll. Plat ; MDG, n« 71-50-4372.
Id. ; ibid., n° 71-50-4374.
Id. ; ibid., no 71-50-4377.
Id. ; ibid., no 71-50-4375.
? Corde interne ; id. ; ibid., n° 71-50-4373.
ORPIERRE, Flandres
« Vestiges divers, d'époque romaine ».
Ramassages anciens P. Plat.
Mobilier : MDG.
Bibl. : Inédit, rens. J. Ulysse,
pi. n° type
118 1511 22b 1 Coll. Plat. ; MDG, n° 7 1 -50-1 39.
CATALOGUE 33
ORPIERRE
Vestiges non localisés,
pi. n° type
130 1629 22b2 MDG, n° 71-50-125.
132 1648 22b2 Coll. Marceloff ; MDGa, sans n°.
135 1675 22b2 Id. ; MDGa, sans n°.
RIBEYRET
Objets isolés provenant de cette commune (sans localisation plus précise).
Prospections P. Plat.
Mobilier : MDG.
Bibl : Inédit,
pi. n° type
123 1556 22? Il pourrait s'agir d'une fibule d'Aucissa en cours de fabrication : la section
correspond et on ne voit guère à quel autre type d'objet pourrait appart
enirce fragment ; MDG, n° 71-50-145.
SAIX (LE)
Objets isolés provenant de cette commune (sans localisation plus précise).
Prospections P. Plat.
Mobilier : MDG, MDGa.
Bibl : Inédit.
pi. n° type
36 513 5a2 Coll. Plat ; MDG, n° 71-50-981.
111 1441 21bl Don de M. Pestre ; MDGa, sans n°.
SALÉON
Objets isolés provenant de cette commune (sans localisation plus précise).
Prospections P. Plat.
Mobilier : MDG.
Bibl : Inédit,
pi. n° type
43 607 5a26 Coll. Plat ; MDG, n° 71-50-1019.
34 MICHEL FEUGÈRE
SAVOURNON
Objets isolés provenant de cette commune (sans localisation plus précise).
Prospections P. Plat.
Mobilier : MDG.
Bibl : Inédit,
pi. n° type
130 1632 22b2 Coll. Plat ; MDG, n° 71-50-124.
SERRES, La Croix
Villa romaine fouillée vers le milieu du xixe s.
Fouilles : ?
Mobilier : MDGa.
Bibl : ?
pi. n° type
120 1536 22b 1 MDGa, sans n°.
SIGOTTIER
Les fibules trouvées sur cette commune (sans localisation plus précise) proviendraient-elles de
niveaux de réoccupation tardifs des grottes chalcolithiques fouillées anciennement ?
Prospections P. Plat.
Mobilier : MDG.
Bibl : Inédit, rens. J. Ulysse,
pi. n° type
29 371 4ci ou var 5b fer, Coll. Plat ; MDG, n° 71-50-2508.
30 407 4a-c fer, Coll. Plat ; MDG, n° 71-50-2507.
UPAIX ?
On lit de façon peu sûre « ... paix » sur une étiquette presque effacée ; le territoire de cette
commune a effectivement livré quelques vestiges d'époque romaine.
Prospections de surface, milieu xxe s.
Mobilier : MDG.
Bibl : Inédit, rens. J. Ulysse,
pi. n° type
40 571 sa (12 ou 13) Coll. Plat ; MDG, n° 71-50-574.
VENTAVON, Saint-Roch
Tumulus hallstattien ayant livré des traces de fréquentation plus tardive : outre la fibule
ci-dessous, tegulae en surface du tertre.
Fouilles J. Ulysse.
Mobilier : ?
CATALOGUE 35
10 50 km
06 Alpes-Maritimes
1 Cipières 6 Châteauneuf-de-Grasse
2 Saint-Cézaire 7 Mougins
3 Speracèdes 8 Cannes (Ile Ste-Marguerite)
4 Peymeinade 9 Villeneuve- Loubet
5 Grasse 10 Nice (Orniez)
CATALOGUE 37
CHATEAUNEUF-DE-GRASSE, Le Brusc
Nécropole ? (site détruit).
Ramassages de surface de l'équipe du Musée de Grasse, 1960.
Mobilier : MG.
Bibl : Inf. arch., Gallia 31-1973, p. 565 ; 33-1975, p. 567, et rens. G. Vindry.
pi. n° type
139 1747 hors typologie MG, sans n°.
GRASSE, Plascassier
La Carte archéologique signale la découverte d'une fibule (type non précisé) avec des monnaies
de Trajan à Postume (fibule non retrouvée).
Mobilier : à l'époque, coll. P. Goby, à Grasse.
Bibl. : FOR I, 155 (rens. P. Goby).
PEYMEINADE, Le Candéou
Exploitation agricole complexe, comprenant une huilerie ayant fonctionné du deuxième tiers du
IIe s. jusqu'aux environs de 240/260 ap. J.-C, mais installée dans un bâtiment plus ancien (ier s.).
L'ensemble est abandonné à la fin du me s. ou au début du ive s.
Fouilles G. Vindry et J.-Cl. Plotteur depuis 1971.
Mobilier : ?
Bibl. : FOR I, 163 à 172 ; Inf. arch., Gallia 31-1973, p. 567 s. ; 35-1977, p. 509 ; rens. G. Vindry.
pi. n° type
9 130 3bla Salle XVI, couche de calage du dolium 13 ; premier habitat, vers 130/160
ap. J.-C. ; MG, sans n°.
126 1591 22b2 Salle XXXII (cour), dépotoir du 1er habitat ; vers 130/160 ap. J.-C. ; MG,
sans n°.
148 1866 25a Salle III, anfractuosité du sol rocheux, résidu du 1er habitat, vers 130/160
ap. J.-C. ; MG, sans n°.
153 1923 27b2 Salle XL, terre de calage du dolium 1 ; 1er habitat, vers 130/160 ap. J.-C. ;
MG, sans n°.
Le n° 130 ne présente pas un ressort déroulé, mais bien une simple tige prolongeant l'arc en
ardillon. Il pourrait s'agir d'une fibule en cours de fabrication, mais l'objet a aussi pu être utilisé tel
quel : c'est de toutes façons une fabrication locale, non commercialisable.
SAINT-CÉZAIRE, Collebasse
L'oppidum de Collebasse a livré une fibule à charnière (de type non précisé, non retrouvée).
Mobilier : ?
Bibl. : Inf. arch., Gallia 35-1977, p. 509.
CATALOGUE 39
VILLENEUVE-LOUBET, Vaugrenier
Monument public de la lre moitié du Ier s. ap. J.-C, et identifié comme un temple par A. Olivier
et G.-B. Rogers.
Premières recherches de J.-H. Clergues en 1971, et sondages A. Olivier et G.-B. Rogers,
1972-1975.
Mobilier : MA.
Bibl. : J.-H. Clergues, 1966, 1973 ; Inf. arch., Gallia 33-1975, p. 569 s. ; A. Olivier et G.-B. Rogers,
1978.
pi. n° type
128 1613 22b2 Fouilles J.-H. Clergues, contexte Ier s. ap. J.-C. ; MA, sans n°.
DÉPARTEMENT DE L'ARDECHE (07)
10 50 km
07 Ardèche
1 Gravières 4 Alba
2 Casteljau 5 Jastres
3 Vallon-Pont-d'Arc 6 Le Pouzin
CATALOGUE 41
ALBA Alba Helviorum
Capitale des Helviens, colonie latine, Alba prospère à partir du Ier s. ap. J.-C. et devient siège
d'évéché au v« s.
Les fouilles ont dégagé une partie du théâtre et d'un vaste forum, ainsi que plusieurs quartiers
d'habitations.
Fouilles F. Delarbre, 1936-1939, puis 1945 et 1946 ; ensuite avec M. Leglay, à partir de 1964, puis
R. Lauxerois.
Mobilier : DFA.
Bibl :FORXV, p. 57 ; F. Delarbre, 1958 ; R. Lauxerois et S. Tourrenc, 1969 ; R. Lauxerois, 1974 ;
Inf. arch., Gallia 16-1958, p. 388 ; 29-1971, p. 440 (citant une fibule dans un puits du terrain Delauzun,
non retrouvée) ; 31-1973, p. 537 ; 33-1975, p. 531 s. ; 35-1977, p. 473 s. ; R. Lauxerois et M. Vichy, à
propos des origines d' Alba Helviorum, Gallia 33-1975, p. 49-60.
pi. n° type
141 1762 23 cl Forum, boutique 4 ; fouilles R. Lauxerois ; DFA.
ALBA, La Plaine
Site d'habitat du Haut-Empire, ayant livré d'importantes sculptures liées à des sols mosaïques.
Fouilles P. André, J.-C. Béai et A. Buisson, depuis 1981.
Mobilier : DFA.
Bibl. : Rens. des fouilleurs.
pi. n° type
40 575 5al4 Fouille 1981, N2.
BERRIAS-ET-CASTELJAU, Casteljau
Sur un éperon barré occupé de façon plus ou moins continue du vie s. av. J.-C. jusqu'au ive s.
ap. J.-C, un édifice à usage « industriel » (?) est construit dans la deuxième moitié du Ier s. ap. J.-C,
remanié tardivement, incendié vers 275 environ, et réoccupé au début du ive s. après une nette période
d'abandon.
Sauvetage G. Lhomme et J. Boudon, 1972.
Mobilier : MMV.
Bibl : G. Lhomme, 1971 ; Inf. arch., Gallia 31-1973, p. 540.
pi. n° type
93 1225 14b la Contexte fin nVdébut m« s. ap. J.-C. ; MMV.
94 1237 14blb id.
99 1296 var 15a id.
LUSSAS, Jastres-Nord
Promontoire escarpé défendu par un rempart muni de tours et d'une chicane d'entrée, rempart
doublé d'un mur assemblé au mortier et pourvu de tours rondes et carrées. Les habitats intérieurs,
encore peu explorés, ont livré un mobilier appartenant au milieu et à la 2e moitié du Ier s. av. J.-C.
Fouilles Y. Burnand, 1974 et 1977, puis C. Lefebvre depuis 1978.
Mobilier : DFJa.
Bibl. : Rens. C. Lefebvre.
pi. n° type
5aO JN.81, 531 ; fouilles C. Lefebvre ; DFJa.
— — 5a26 JN.81, 472, CH. fouilles C. Lefebvre ; DFJa.
54 762 5bl. Fouilles C. Lefebvre ; DFJa.
— 6b? JN.81, 489 ; fouilles C. Lefebvre ; DFJa.
8a2 JN.81, 496 ; fouilles C. Lefebvre ; DFJa.
LUSSAS, Jastres-Sud
Sur le même plateau que Jastres-Nord et placé en bord de falaise, ce site ceint d'un rempart
quadrangulaire semble, par les trouvailles de surface et les premiers sondages, contemporain de la
première période du site voisin (2e ? et 3e quart du Ier s. av. J.-C).
Fouilles C. Lefebvre depuis 1982.
Mobilier : DFJa.
Bibl. : Rens. C. Lefebvre.
pi. n° type
— — 2a2 Fer ; JS.81, sond. 18.
10 50 km
09 Ariège
1 Montesquieu-Avantès 5 Belesta (Le Mayne)
2 Pamiers 6 Belesta (Grotte de Rieufourcand)
3 Teilhet 7 Ussat
4 Saint-Jean-de-Verges
44 MICHEL FEUGÈRE
BÉLESTA, Le Mayne
Oppidum fortifié (mur à double parement), occupé du milieu du me s. av. J.-C. au Ier s. av. J.-C,
selon J. Tricoire.
Fouilles J. Tricoire, de 1942 à 1950 environ, et nombreux ramassages de particuliers.
Mobilier : CFD, CTLO, CP (Toulouse).
Bibl : J. Tricoire, 1948 ; G. Rancoule, 1976 ; Inf. arch., Gallia 34-1976, p. 463.
pi. n° type
7 103 3a CP (G. Rancoule, 1976, n° 16).
8 119 3a Fouilles J. Tricoire entre 1942 et 1947 ; CTLO.
9 127 3a CP (G. Rancoule, 1976 , n° 19).
39 552 5al2 CP (G. Rancoule, 1976 , n° 21).
50 705 5a38 CP (G. Rancoule, 1976 , n° 24).
50 713 5a40 Fouilles J. Tricoire ; CTLO.
52 741 5a CP.
55 788 5b 1 CP.
59 827 5b3 CP (G. Rancoule, 1976 , n° 20).
61 854 5c6 CP (G. Rancoule, 1976 , n° 23).
76 1044 var 9a CP (G. Rancoule, 1976 , n° 22).
MONTESQUIEU-AVANTES,Grotte d'Enlène
La fouille des niveaux supérieurs a livré des vestiges des Iers s. av. et ap. J.-C.
Fouilles et coll. abbé Cau-Durban.
Mobilier : MDAF.
Bibl .Recherches récentes uniquement : Inf. arch., Gallia-Préhist. 20-1977, p. 544 s. ; 22-1979, p. 656 s.
pi. n° type
9 124 var 3b 1 Coll. Cau-Durban ; MDAF, n° 2677.
20 265 3b 1 Ibid., n°2678.
49 701 5a37 Ibid., no 2676.
86 1158 12a Ibid., n« 2679.
97 1271 14b3 Ibid., n°2680.
PAMIERS, Le Calvaire
Puits funéraire très comparable au PF 1 de Vieille-Toulouse, ayant livré un très abondant mobilier
du Ier s. av. J.-C, dans lequel on reconnaît des éléments datables de 80/60 à 40 environ av. J.-C.
CATALOGUE 45
THEILHET, Tabariane
L'emplacement d'une nécropole pillée par un certain Riveslange au début du siècle, reste
incertain ; les mobiliers répertoriés datent de la 2e moitié du vie s. au début du vne s. ap. J.-C.
Mobilier : MAN, MDAF... (et sans doute nombreuses CP).
Bibl. : R. Roger, Cimetière barbare de Tabariane, Commune de Theilhet (Ariège), Bull. arch. du Comité,
1908, p. 313 ; précisions utiles sur le site dans E. James, The Merovingian Archaeology of South-West
Gaul, BAR S.25, Oxford 1977, et dans F. Vallet, Plaques-boucles de Tabariane (Ariège) au M.A.N.,
Antiquités nationales 10-1978, p. 65-73, 6 fig.
pi. n° type
148 1864 25b A l'intérieur, mention moderne inscrite à l'encre : « Nasicim » (?) ;
contexte 550-630 ap. J.-C. ; MDAF, n° 3549.
USSAT, Lombrives
Quelques objets isolés provenant de ce site, et datant dans l'ensemble du Ier s. de notre ère, sont
conservés à Foix.
46 MICHEL FEUGÈRE
11 Aude 10 50 km
1 Montferrand 12 Moux
2 Saint-Paulet 13 Lézignan-Corbières
3 Castelnaudary 14 Ferrals-les-Corbières
4 15 Luc-sur-Orbieu
5 Villasavary
Bram 16 Ornaisons
6 Laure 17 Narbonne
7 Roubia 18 Pomas-Rouffiac d'Aude
8 Mailhac 19 ViUerouge-Termenès
9 Bize 20 Couiza
10 Ouveillan 21 Rennes-les- Bains
11 Douzens
48 MICHEL FEUGÈRE
BIZE, Grotte
La fouille d'une grotte de Bize a livré divers éléments antiques, d'âge non précisé.
Mobilier : MN.
Bibl : P. Héléna, Les origines de Narbonne, Paris/Toulouse 1937, p. 21 s., 29, 33-36, 43-48, 50, 53, 55,
66 et 113.
pi. n° type
165 2048 3 If MN, sans n°.
CASTELNAUDARY, La Croix
Site gallo-romain (seulement prospecté pour l'instant), situé au Sud-Ouest du Pech, et placé à
proximité d'une petite nécropole non datée (médiévale ?).
Prospections M. Passelac.
Mobilier : DFCas.
Bibl. : M. Passelac, 1974-1975, fîg. 7 et 8 (situation),
pi. n° type
24 322 3b2 Surface (M. Passelac, 1974-1975, fig. 7).
CASTELNAUDARY, Le Pech
Habitat de hauteur (non fortifié ?) datant de La Tène finale.
Fouilles M. Passelac, 1966.
CATALOGUE 49
Mobilier : DFCas.
Bibl. : Inf. arch., Gallia 27-1969, p. 328 ; M. Passelac et G. Rancoule, 1968 ; M. Passelac, 1974,
1974-1975.
pi. n° type
49 703 5a37 Fosse d'habitat (M. Passelac et G. Rancoule, 1968).
COUIZA
A Couiza (sans provenance plus précise), la collection Isidore Gabelle comprenait des fibules
(type non précisé, non retrouvées).
Bibl. : FOR XII, 117.
DOUZENS, Le Viala
A 450 m au Nord-Est de Douzens se trouverait un «fanum » (?) dont les vestiges ont livré « des
fibules » (types non précisés, non retrouvées).
Prospections G. Bauzil.
Mobilier : CBRSA.
Bibl : FOR XII, 104.
pi. n° type
21 287 3b 1 CBRSA.
FERRALS-LES-CORBIÈRES, La Carrière
FERRALS-LES-CORBIÈRES, La Plaine
Site d'habitat du Haut-Empire.
Prospections G. Bauzil.
Mobilier : CBRSA.
Bibl. : FOR XII, 158 ; Inf. arch., Gallia 24-1966, p. 453.
pi. n° type
17 229 3blb CBRSA.
112 1451 var. 21b CBRSA.
129 1620 22b2 CBRSA.
136 1706 var. 22b2 CBRSA.
50 MICHEL FEUGÈRE
LEZIGNAN-CORBIÈRES, Gaujac
Site d'habitat du Haut-Empire.
Prospections G. Bauzil.
Mobilier : CBRSA.
Bibl. : Inf. arch., Gallia 37-1979, p. 523 (lot de monnaies).
pi. n° type
118 1516 22b 1 CBRSA.
122 1547 22b 1 CBRSA.
122 1548 22b 1 CBRSA.
135 1690 22b2 CBRSA.
136 1700 var. 22b2 CBRSA.
147 1854 var. 24b2 CBRSA (comparer avec le n° 1834).
« Lézignanais »
Sans provenance précise, 1 fibule de la collection G. Bauzil.
pi. n° type
35 494 5al CBRSA.
MAILHAC, Le Cayla
Habitat de hauteur dont les dernières phases chronologiques couvrent La Tène finale et l'époque
romaine : Cayla IV : 300? av./75 av. J.-C. ; Cayla V : 75 av./200 ap. J.-C. environ.
Fouilles O. et J. Taffanel depuis 1931.
Mobilier : DFMa.
Bibl. : FOR XII, 29 ; O. et J. Taffanel, 1938, 1956 ; H. Martin-Granel, 1944 ; J. Jannoray, 1948b ;
M. Louis, O. et J. Taffanel, 1955, 1, p. 81-131 ; 2, 1958, p. 7-70 ; 3, 1960, p. 116-140 ; O. Taffanel,
1976 ; Inf. arch., Gallia 24-1966, p. 455 ; 27-1969, p. 383 s. ; 31-1973, p. 479.
CATALOGUE 51
pi. n° type
8 110 3a (O. et J. Taffanel, 1938, fig. 30, 9 ; H. Martin-Granel, 1944, fig. 36, 12).
11 150 3bla DFMa.
11 151 3bla Ibid.
11 155 3bla Ibid.
30 406 4 Fer ; ibid.
34 469 5al DFMa.
35 499 5al Ibid.
61 856 5c8 DFMa, F 36.
62 872 5cl5 Ibid., F 33.
63 881 5c21 Ibid., sans n°.
69 960 var 7c Ibid., F 29.
69 966 7b Ibid., id.
70 974 8al Ibid., sans n°.
70 978 8al Ibid., F 29.
71 993 8b Ibid., sans n° (H. Martin-Granel, 1944, fig. 36, 14).
71 995 8b Ibid., F 29.
72 999 9a Ibid., sans n°.
72 1002 9a Ibid., F 36.
72 1003 9a Ibid., F 29.
74 1019 9a Ibid., F 36.
74 1020 9a Ibid., F 29.
74 1025 9a /ta/., id.
75 1038 9a Ibid., sans n°.
77 1058 9b Jfàf., F 19.
80 1081 lOal Ibid., sans n° (H. Martin-Granel, 1944, fig. 36, 13).
83 1103 lia Ibid., sans n°.
84 1118 llb Ibid., F 29.
85 1148 12a Ibid., sans n° ; exemplaire en cours de fabrication (A.M. Adam et M.
Feugère, 1982, fig. 8).
86 1154 12a Ibid., F 29.
86 1159 12a Ibid., id.
87 1165 12a Ibid., F 29.
87 1172 12bl Ibid., sans n°.
89 1185 Almgren 63 Ibid., sans n°.
Almgi
93 1220 14bla Ibid., sans n° (H. Martin-Granel, 1944, fig. 36, 16).
106 1379 19 Ibid., F 19.
113 1463 22al Ibid., sans n°.
125 1582 22b2 Ibid., id.
132 1650 22b2 Ibid., id.
134 1672 22b2 Ibid., F 29.
134 1673 22b2 Ibid., F 19.
137 1718 22? Ibid., F 36.
137 1724 22? Ibid., id.
146 1827 24a Ibid., sans n°.
146 1828 24a Ibid., sans n° ; décor poinçonné (H. Martin-Granel, 1944, fig. 36, 17).
147 1842 24c Ibid., id. (H. Martin-Granel, 1944, fig. 36, 17).
152 1915 27a2 Ibid., id.
52 MICHEL FEUGÈRE
MOUX, Alaric
Site d'habitat du Haut-Empire.
Prospections G. Bauzil.
Mobilier : CBRSA.
Bibl. : Rens. G. Bauzil.
pi. n° type
121 1545 22b 1 CBRSA.
135 1698 22b2 CBRSA.
MOUX, La Lécune
Des prospections de surface ont livré « des fibules » (villa gallo-romaine ?)
Prospections M. Bauzil.
Mobilier : ? et CBRSA.
Bibl : R. Aymé, 1964 ; Inf. arch., Gallia 24-1966, p. 455 ; 31-1973, p. 480 ; 37-1979, p. 523.
pi. n° type
25 327 3b2 CBRSA.
- 1449 21bl (non illustrée) (R. Aymé, 1964, p. 169, n° 8).
122 1549 22b 1 CBRSA.
135 1697 22b2 CBRSA.
146 1825 23c3 CBRSA.
pi. n° type
25 337 3b2 Les Portes, Grottes du Figuier ; UPVM, sans n°.
— 1169 12a (non illustrée) MN ? (citée par S. Rieckhoff, 1975, p. 96, n° 115, d'ap.
rens. J. Werner).
- 1826 23d3 (non illustrée) MN, sans n° ; Legs Amardel : PV du 12. IV.1920 ?
164 2043 31d Moulinasse, abords du Capitole, en 1879 ; MN, sans n°.
Provenant de Narbonne ?
164 2044 31e Legs Amardel, PV du 12.IV.1922 ; MN, no 10 797 (traces de dorure).
OUVEILLAN, Tournefeuille
Près de l'atelier d'amphores gauloises tout proche de Sallèles d'Aude, on a découvert en surface
une fibule mêlée à des tessons d'amphores (Pélichet 47) ; plutôt que d'une tombe, il pourrait s'agir
du prolongement des habitats repérés à Sallèles, parc. 152.
Prospections P. Bouisset et G. Rancoule, 1968 ;
Mobilier : CBO.
Bibl. : P. Bouisset et G. Rancoule, 1969. Inf. arch., Gallia 29-1971, p. 377.
pi. n° type
130 1625 22b2 CBO (P. Bouisset et G. Rancoule, 1969, fig. 2, n° 3).
RENNES-LES-BAINS
La Carte archéologique signale (sans localisation plus précise) la découverte de « fibules » (types
non précisés, non retrouvées).
Bibl. : FOR XII, 120.
La « source sainte » ou ses abords ont livré, selon la Carte archéologique, « une fibule » (type non
précisé, non retrouvée).
Bibl. : FOR XII, p. 156, n° 37.
SAINT-PAULET
Villa gallo-romaine datée du Haut-Empire.
Prospections R. Clerc, 1969.
Mobilier : DFCas.
Bibl. : Inédit, rens. M. Passelac.
pi. n° type
17 224 3blb Prospection R. Clerc, 1969 ; DFCas, sans n°.
CATALOGUE 55
MUSÉE DE CARCASSONNE
II s'agit d'objets conservés dans les collections anciennes au Musée de Carcassonne, et sans doute
de provenance locale ou régionale.
pi. n° type
— 1269 14b2 (ou 3) (A. Monod et G. Rancoule, 1969, fig. 2, B.).
162 2037 31c2 (Ibid., fig. 1, 1 et fig. 2, 1).
163 2041 31d (Ibid., fig. 1, 2 et fig. 2, 2).
DÉPARTEMENT DE L'AVEYRON (12)
12 Aveyron 0 10 50 km
1 Montsalès 8 Balquières 15 La Roque-Sainte-Marguerite
2 Saint-Christophe 9 Flavin 16 Saint- Rome-de-Cernon
3 Rodelle 10 Recoules-Prévinquières 17 Roquefort
4 Montrozier 11 Millau (La Graufesenque) 18 Saint- Félix-de-Sorgues
5 Cruejouls 12 Millau (Le Rajol) 19 La Couvertoirade
6 Buzeins 13 Milau (Le Rajal) 20 Sébazac-Concourès
7 Rodez 14 Millau (La Grinède)
CATALOGUE 57
BUZEINS, Le Puech
Habitat de hauteur et sanctuaire ayant fourni une grande abondance de vaisselle céramique,
monnaies, fibules, etc. L'occupation semble continue de la fin du Premier Age du Fer jusqu'à l'époque
romaine.
Fouilles abbé Cérès, 1873-1875, puis L. Balsan à partir de 1963.
Mobilier : CBR, MFR.
Bibl :FOR IX, 65 ; A. Albenque, 1947, site n° 33 ; Inf. arch., Ga///û22-1964, p. 428 ; A. Vernhet 1971,
p. 29, n° 6 (Rens. de MM. L. Balsan et Soonckindt).
pi. n° type
23 313 3b2c Fouilles Cérès, 1875 ; MFR, sans n° (PVSLSAV, Abbé Cérès ; R. Mowat,
1883, 50 ; Maxe-Werly, 1883, p. 284, fig. 4 ; J. Déchelette, 1914, II, 3,
p. 1258, fig. 538, 5 ; Genava XI- 1933, p. 53 fig. 1, 2 ; G. Behrens, 1950, fig.
1,2; J.-P. Suau, 1966, 10).
84 1 124 Ile Fouilles L. Balsan, 1964 ; CBR (J.-P. Suau, 1966, 87 bis).
147 1841 var 24b ? Id. ; id. (ibid., 129).
151 1898 26dl MFR, sans n° (ibid., 128).
152 1903 26dl Id. (ibid., 127).
154 1936 27c Id. (ibid., 133) (au centre, champ d'émail bleu et annelets bleus sur blanc ;
à l'extérieur, 6 cercles blancs sur fond rouge avec pastilles jaunes).
LA COUVERTOIRADE, Le Puech
Habitat placé en bordure de la voie Segodunum-Cessero, qui a livré un mobilier échelonné dans
le temps de l'époque d'Auguste à la fin de l'Empire.
Prospections E. Brusque.
Mobilier : CBC.
Bibl. : FOR IX, 20 ; A. Albenque, 1947, site n° 122 ; A. Soutou, 1964 ; Inf. arch., Gallia 22-1964, p. 43 1
et fig. 5, p. 430.
pi. n° type
102 1339 18b (3 ou 4)CBC (A. Soutou, 1964 ; J.-P. Suau, 1966, 88).
Mobilier : MFR.
Bibl. : Abbé Cérès, Découvertes archéologiques faites près de Mas Marcou, PVSLA VI- 1866/ 1868,
p. 74 ; du même, Compte-rendu sur les fouilles pratiquées à la villa de Mas Marcou, MSLA
X- 1868- 1873, p. 198-213 ; A. Albenque, 1947, site n° 73 et p. 64, plan de l'abbé Cérès ; A. Vernhet,
1971, p. 30, site n° 21.
pi. n° type
14 192 3blt MFR, sans n° (J.-P. Suau, 1966, 27).
19 247 3bl Id. (ibid., 26).
138 1735 22e Id. (ibid., 115).
152 1910 27a 1 Id. (ibid., 131), (photographie pi. 173).
MILLAU, Le Rajol
Quartier d'habitat et d'artisanat occupé de 30 av. J.-C. environ au IVe s. ap. J.-C.
Sauvetage A. Vernhet et Dr. Carbasse, 1972-1974.
Mobilier : MM M.
Bibl : Inf. arch., Gallia 32-1974, p. 458 ; B. Pajot et A. Vernhet, 1976, fig. 5 n° 28 (fibule).
pi. n° type
23 311 3b2c 1976 (B. Pajot et A. Vernhet, 1976, fig. 5, n° 28).
— 312 3b2c Estampille ODVC (?) ; DFLGM, sans n°.
— 711 5a42 DFLGM, sans n°.
— 1037 9a Ibid.
— 1056 9b Ibid.
— 1219 var 14a Ibid. ; bande émaillée de carrés alternés blancs et noirs.
— 1227 var 14bla Ibid., décor poinçonné et gravé.
1251 14blb Ibid.
— 1358 19al Ibid.
— 1750 23a Ibid. ; traces d'argenture sur le pied.
— 1848 24dl Ibid. ; argenture bien conservée.
1883 26b4 Ibid. ; pastille de pâte de verre noire sur champ bleu, pour les deux seules
loges conservées.
MONTROZIER, Argentelle
Grande villa située sur la rive gauche de l'Aveyron, dont une soixantaine de pièces (avec péristyle,
thermes...) furent dégagées au xixe siècle.
Fouilles abbé Cérès, 1857-1859.
Mobilier : MFR.
Bibl. : Abbé Cérès, La villa d' Argentelle, Mém. Soc. Lettres Aveyron% IX- 1859/ 1867, p. 228-236 (avec
plan) ; du même, Mémoire sur la villa d' Argentelle, Congr. Arch. Fr., 30e Session, Rodez 1863, p. 52-62 ;
A. Albenque, 1947, site n°207.
pi. n° type
77 1050 9b MFR, sans n° (J.-P. Suau, 1966, 109).
CATALOGUE 61
RODELLE, La Goudalie
Dolmen (sous tumulus) du Bronze Moyen ayant connu une réutilisation tardo-romaine : la fibule
se trouvait près de la tête d'un squelette.
Fouilles abbé Cérès, 1870.
Mobilier : MFR.
Bibl. : Abbé Cérès, Exposé de ses découvertes dans le département de l'Aveyron, Congr. scient. Fr.,
40e Session, Rodez 1874, p. 22 s. ; FOR IX, 96 ; M.-J. Roulière, à paraître.
pi. n° type
159 2009 « Armbrustfibei » MFR, sans n°.
RODEZ Segodunum
La capitale des Ruteni, installée sur le site même de l'oppidum pré-romain, possédait un
amphithéâtre, dégagé au xixe s., et un aqueduc qui a été suivi sur 30 km. Le plan exact de l'aggl
omération, comme ses diverses phases chronologiques, nous sont inconnus.
Sauvetages et prospections L. Balsan et L. Dausse, après les fouilles de l'abbé Cérès dans l'Enclos
de la Providence en 1862.
Mobilier : MFR, CP.
Bibl. : FOR IX, 99-47 ; A Albenque, 1947, sites n° 283 et 297 ; Inf. arch., Gallia 22-1964, p. 434 ;
24-1966, p. 416 s. ; 26-1968, p. 521 s. ; 32-1974, p. 463 s. ; 34-1976, p. 469-471 ; Rens. L. Dausse.
pi. n° type
15 205 3blb Bd. d'Estourmel, 1978, prosp. L. Dausse ; CP.
28 365 4b fer ; Chantier Touzery, 1978, puits funéraire du Ier s. av. J.-C. ; CP.
70 984 8al ? Chantier Touzery, ibid. ; CP.
77 1060 9b Rue Ste-Catherine, sauvetage L. Dausse, 1974 ; CP.
79 1070 var lOal Parking bd. République, fouille L. Dausse, 1978 ; époque de Claude ; CP.
85 1149 12a Rue Corbières, prosp. L. Dausse, ier-ive s. ; CP.
91 1198 14a Enclos de la Providence, fouille abbé Cérès ; MFR, sans n° (J.-P. Suau,
1966,108).
93 1221 14bla/b Parking bd. République, fouille L. Dausse, 1978 ; époque de Tibère ; CP.
96 1260 14blb Rue Corbières, prosp. L. Dausse, févr. 1979, Ier- ive s. ; CP.
62 CATALOGUE
96 1266 14b2 Parking bd. République, fouille L. Dausse, 1978 ; époque de Tibère ? ; CP.
119 1522 22b 1 Bd d'Estourmel, 1974, prosp. L. Dausse, début Ier s. ap. J.-C. ; CP.
119 1524 22b 1 Parking bd. République, fouille L. Dausse, juin 1978, début Ier s. ap. J.-C. ;
CP.
120 1537 22b 1 Bd. d'Estourmel, 1973, début i«r s. ap. J.-C. ; CP.
135 1692 var 22b2 Les Embergues, prosp. L. Dausse ; CP.
SAINT-FELIX-DE-SORGUES Mascourbe
De ce site proviennent deux fibules conservées à Gap ; l'une d'elles, du début du Premier Âge
du Fer, est marquée « Tombeau de Mas-Courbe, Viala, Aveyron » ; proviendraient-elles d'un seul et
même site, peut-être alors un tertre comparable à celui du Maubert à La Roque Sainte-Marguerite ?
Mobilier : MDGa.
Bibl. : Inédit.
pi. n° type
135 1693 var 22 Coll. B. Tournier, 1873 ; MDGa, sans n°.
SÉBAZAC-CONCOURÈS, Lioujas
Dans un habitat rustique en partie dégagé par des fouilleurs clandestins, on a trouvé une fibule
de bronze.
Prospections M. Latapie, 1976.
Mobilier : CP.
Bibl. : Inédit, rens. L. Dausse.
pi. n° type
76 1048 9b CP (filets d'argent ?)
10 50 km
13 Bouches-du-Rhône
1 Tarascon 12 Martigues (Saint-Pierre)
2 Saint-Rémy-de-Provence 13 Les Pennes-Mirabeau
3 Fontvieille 14 Rognac
4 Paradou 15 Ventabren
5 Les Baux-de-Provence 16 Aix-en-Provence
6 Arles 17 Trets
7 Eyguières 18 Auriol
g Salon-de-Provence 19 Gemenos
9 Lançon-Provence 20 Marseille (Col de la Gineste)
10 Pélissanne 21 Chateauneuf-les-Martigues
11 Saint-Mitre-les Remparts
68 MICHEL FEUGÈRE
AIX-EN-PROVENCE, Entremont
L'oppidum occupe environ 3,5 ha sur un plateau triangulaire protégé au nord par un fort rempart
de 380 m de long (tours arrondies régulièrement espacées de 19 m). Capitale politique des Salyens,
Entremont aurait été détruite entre 125 et 123 par les légions romaines ; cette prise de la ville a laissé
des traces archéologiquement tangibles (boulets de pierre, pillage) mais une date plus récente (90 ou
80 av. J.-C.) a parfois été avancée pour l'abandon. La ville est encore fréquentée, les récents sondages
de G. Congés l'ont montré, très tard dans le 1er s. av. J.-C.
Fouilles F. Benoît, puis R. Ambard ; sondages récents G. Congés.
Mobilier : dépôt de fouilles d' Entremont.
Bibl. : F. Benoît, Gallia 5-1947, p. 81-98 ; id., Entremont, 1957 ; id., L'Art Primitif de la Vallée du Rhône,
1955 ; id., Entremont, Capitale celto-ligure des Salyens de Provence, Gap 1969 ; F. Salviat, Entremont
antique, Aix 1973 ; Inf. arch. Gallia 8-1950, p. 117-119 (plan général) ; 12-1954, p. 285-294 (plan du
sanctuaire) ; 14-1956, p. 218-222 ; 18-1960, p. 291-294 ; 20-1962, p. 689-692 ; 22-1964, p. 573-575 ;
25-1967, p. 397 ; 26-1968, p. 1-31 ; 27-1969, p. 419 s. ; 30-1972, p. 511-514 ; 32-1974, p. 501-505 ;
35-1977, p. 511 s.
Dans les sondages récents (couche de réoccupation), deux fibules de Nauheim, non inventoriées,
pi. n° type
- - 5b (Gallia 26-1968, p. 23, fig. 23, 2).
ARLES Arelate
Fondée par César en 46 ou 45 av. J.-C. sur les bords du Rhône, la ville d'Arles se développe
notablement sous Auguste ; à la fin du ive siècle, elle devient siège de la préfecture des Gaules (évêché
dès le me s.).
Diverses découvertes de fibules ont été signalées anciennement :
— Le Castelet, « fibule de bronze doré » (F. Benoît, La nécropole du Castelet, Mém. Inst. Fouilles
de Provence, 1, 1930, pi. VII, 3) (non retrouvée).
— Tour du Valat, Marais de Saint-Seren (à l'Est), à l'extérieur de la draille, en surface, « fibules »
(...) (FOR V, 418) (non retrouvées).
— Trinquetaille : « deux fibules de La Tène III » (A. Maignan, RA 1890, II, p. 364, fig. 10 et FOR
V, n° 449 : non retrouvées).
CATALOGUE 69
Mobilier : MRA ; une fibule, dont l'ardillon manque, est au BML, anc. coll. Morel : J.-J. Jully 1960,
n° 65.
Bibl : FOR V, 448 s. ; J.-M. Rouquette 1976 ; Inf. arch., Gallia 30-1972, p. 514-517 ; 32-1974,
p. 505-509 ; 35-1977, p. 513-517 ; G. Congés, Arles, découverte d'importants vestiges romains, Arch.
142-1980, p. 9-23 O'ardin d'hiver).
pi. n° type
23 309 3b2c MRA, n° P 1398 ; estampille... VCC...
116 1490 22a2a MRA, n° P 1384.
160 2018 31a MRA, n° P 1423.
AURIOL, Le Baou-Rouge
Oppidum dont l'occupation est datée du milieu ou du 3e quart du Ier s. av. J.-C. Cependant
(fouilles 1968), la présence de céramique ionienne et de tessons d'amphores massaliètes indique que
la fréquentation du site remonte aux vie et ve s. av. J.-C. ; de même, plusieurs documents (sigillée claire
D, grise estampée) attestent une réoccupation tardive.
Fouilles C. Lagrand, 1959.
Mobilier : ?
Bibl. : FOR V, 38 ; C. Lagrand, Age du fer et Protohistoire, CLPA 9-1960, p. 243 ; M. Honoré, 1968 ;
Inf. arch., Gallia 18-1960, p. 291 ; 25-1967, p. 402 ; 27-1969, p. 422 ; 30-1972, p. 517.
pi. n° type
41 594 5a (20 ou 23)(M. Honoré, 1968, p. 127, fig. 14, 1).
51 724 5a49 Fouilles C. Lagrand, 1959, vers 50-30 av. J.-C.
CHÂTEAUNEUF-LES-MARTIGUES, La Mède ?
Oppidum (localisation incertaine).
Bibl. : FOR V, 147 ; J. Gourvest, 1956a, cite et figure une fibule de Nauheim.
pi. n° type
51 722 5a48 (J. Gourvest, 1956a, fig. 2).
FONTVIEILLE, Le Castelet
Oppidum occupé du chalcolithique au IIe s. av. J.-C. (céramiques attique, massaliète, pseudo
ionienne, précampanienne, à vernis noir...), puis au Moyen Age.
Sauvetage G. Bertucchi, 1972 ; fouilles L. Poumeyrol, depuis 1953.
Mobilier : MRA.
Bibl. : Inf. arch., Gallia 25-1967, p. 403 ; 27-1969, p. 423 ; 30-1972, p. 518 ; 32-1974, p. 509 ; 35-1977,
p. 517 ; L. Poumeyrol, 1955 (cite des fibules, sans dessin).
pi. n° type
57 821 5b2a Coll. Poumeyrol, MRA, sans n°.
Bibl :FOR\, 20 ; J.-B. Féraud, Historique du site de Saint-Jean-de-Garguier, Forum 1-1970, p. 83-90,
avec carte ; du même, Les monnaies antiques trouvées sur le site de Saint- Jean-de-Garguier, Locus
Gargarius, Forum 3-1973, p. 43-56 ; Inf. arch., Gallia 22-1964, p. 587 s. ; 25-1967, p. 403 s. ; 30-1972,
p. 519 ; 32-1974, p. 509 s. ; 35-1977, p. 517.
pi. n° type
19 246 3b 1 Fouilles 1963, Z.V. Bt.A, contexte Auguste-Tibère.
128 1609 22b2 Fouilles 1976, Z.I. C7, niveau mêlé.
LANÇON, Constantine
L'oppidum a connu une occupation antique datable de la fin du IIe s. av. J.-C. ou tout début du
Ier s. (couche 5) jusqu'à l'époque augustéenne (couche 3), avec une réoccupation au haut Moyen Age.
Fouilles J. Gourvest en 1955-56, puis Mme Collin-Bourlard et C. Lagrand, 1962.
Mobilier : MBM ?
Bibl : FOR V, 318 ; J. Gourvest 1956a et b ; rens. C. Lagrand.
pi. n° type
43 616 5a (26 ou 27)Fouilles 1962, couche 5 (fin ne/début i* s. av. J.-C).
44 624 5a29 J. Gourvest 1956a, fig. 1.
47 637 5a29 Fouilles 1962, couche 5 (id.).
MARSEILLE, Col de la Gineste
Au moment de la destruction de l'auberge du col, des ramassages ont livré un mobilier (avec la
fibule, de la céramique non tournée) datable de 150 à 50 av. J.-C. environ.
Prospections C. Lagrand, 1957.
Mobilier : MBM.
Bibl : Inf. arch., Gallia 16-1958, p. 415, fig. 6 ; rens. C. Lagrand.
pi. n° type
41 587 5al9 MBM, no 6802.
MARTIGUES, Saint-Pierre
Oppidum (avec fortification anciennement signalée) occupé du vie s. av. J.-C. au Ier s. ap. J.-C.
Fouilles C. Lagrand.
Mobilier : ?
Bibl : FOR V, 160, pour tout le site ; Inf. arch., Gallia 30-1972, p. 524 s. ; 32-1974, p. 519 s. ; 35-1977,
p. 525 s. ; C. Lagrand, 1979.
pi. n° type
40 573 5a (12 ou 13)Fouilles C. Lagrand, HS ; vers 50/20 av. J.-C.
47 640 5a29 Id., cabane 11, couche 2 ; id.
PARADOU, L'Arcoule
Nécropole à incinération dont 5 sépultures fouillées et les restes d'autres tombes détruites situent
la période d'utilisation entre la fin du ne s. et les années 20 av. J.-C. environ. Le faciès général
(architecture, offrandes) est bien celui des nécropoles de la basse vallée du Rhône à cette époque (v.
par exemple Les Baux, La Catalane).
Sauvetage P. et C. Arcelin, 1973.
Mobilier : en partie MRA.
Bibl : Inf. arch., Gallia 32-1974, p. 511 ; P. Arcelin, 1979b.
pi. n° type
46 656 5a (29 ou 30)N° Inv. ARC 73-VIII-09 ; tombe VIII, vers 60/20 av. J.-C. (P. Arcelin,
1979b, fig. 22, 6).
ROGNAC, Le Castellas
Eperon barré tardif, occupé au Ier s. jusqu'aux environs de 20 av. J.-C, et abandonné progres
sivement sans trace de destruction violente.
Fouilles L. Chabot de 1963 à 1972, puis Cl. Demichelis depuis 1973.
Mobilier : MR.
74 MICHEL FEUGÈRE
Bibl. : FOR V, 270 ; L. Chabot, 1972, et pour la révision de la chronologie L. Chabot, 1975 ; Inf. arch.,
Gallia, 25-1967, p. 405 ; 27-1969, p. 432 s. ; 30-1972, p. 525 s. ; 32-1974, p. 520.
pi. n° type
47 672 5a31 Fouilles L. Chabot, entre 100 et 20 av. J.-C. environ (L. Chabot, 1972,
p. 168 fig. 29).
60 849 5c3 Id., id. (ibid., cité p. 168).
SAINT-RÉMY-DE-PROVENCE, Glanum
Les Antiques (arc municipal, et monument funéraire des Iulii) ont attiré l'attention des érudits
depuis le xvie s. ; seul un quartier de la ville antique a été dégagé par les fouilles récentes. Bâtie sur
un site hellénistique, la ville romaine acquiert le droit latin (Pline, HN 3, 4, 5).
Fouilles du numismate Roger de Lagoye au début du xixe s., puis au xxe s. de J. Formigé assisté,
à partir de 1921, de P. de Brun ; H. Rolland reprend les fouilles en 1942.
Mobilier: principalement DSSR, mais éléments épars : CLSR, CBSR, MAHN (pour la fibule
pseudo-La Tène II des Antiques, Registre des objets..., p. 73 n° 136).
Bibl. : FOR V, 529, pour l'ensemble du site ; H. Rolland,1946, 1958, 1960 et nombreux articles dans
Gallia ; F. Salviat, 1976 ; Inf. arch. , Gallia 14-1956, p. 244 ; 21-1963, p. 307-314 ; 25-1967, p. 406-410 ;
27-1969, p. 435-446 ; 28-1970, p. 214-234 ; 30-1972, p. 530-533 ; 35-1977, p. 527 s. ; P.-A. Février, 1964,
p. 26 et 32 5. spé.
pi. n° type>e
10 139 3bla DSSR, n° 4268.
10 145 3bla Ibid., no 2316.
12 165 3bla Ibid., no 2319.
13 178 3blb Ibid., no 5812.
17 219 3blb Vallon sud ; CBSR.
17 220 3blb Id. ; ibid.
20 261 3b 1 Dégagement est de XL ; DSSR, n° 4659.
21 276 3bl Vallon sud ; CBSR.
21 281 3bl Dégagement est de XL ; DSSR, n° 4656.
23 314 3b2c Vallon sud ; CBSR ; estampille (R?) IMM (...)
25 329 3b2 Vallon sud ; CBSR.
41 589 5a20 DSSR, no 1241.
41 593 5a22 Ibid., sans n°.
— 610 5a (26 ?) CLSR ; cf. croquis pi. 170.
— 671 5a31 Ibid. ; id.
— 687 5a33 Ibid. ; id.
— 717 5a46 Ibid. ; id.
51 720 5a47 DSSR, no 2317.
51 723 5 a (47 ou )Ibid., no 1354.
59 835 5b3 Ibid., no 2318.
103 1348 19al Ibid., no 1219.
108 1407 21al Sol au nord du péribole XIII, branche N. ; DSSR, no 6256.
112 1446 21bl DSSR, no 1231.
112 1455 22a 1 Remblais bouleversés au sud de la maison XII, au-delà du mur de
soutènement du podium ; DSSR, n° 124.
116 1489 22a2a DSSR, no 1234.
117 1504 22b 1 Ibid., no 1233.
CATALOGUE 75
SALON, Sainte-Croix
Oppidum ayant livré des documents de la fin du Ier s. av. J.-C. et du début du Ier s. ap. J.-C.
Fouilles H. de Gérin-Ricard.
Mobilier : MSCS.
Bibl. : ?
pi. n° type
87 1164 12a MSCS, sans n«.
Même provenance ? Musée de Salon et de la Crau, sans provenance conservée :
45 649 5a30 MSCS, sans no.
76 MICHEL FEUGÈRE
TRETS
La Carte archéologique signale des découvertes fortuites diverses (localisation non précisée), dont
« une fibule avec représentation de la tête du Soleil » (? non retrouvée).
Bibl. : M. Bosq, Notice sur divers objets de l'Antiquité, Répert. des trav. Soc. Stat. de Marseille
XVII-1854 ; FORY, 175.
VENTABREN, Roquefavour
Oppidum occupé du début du Ier s. av. J.-C. jusqu'à l'époque d'Auguste.
Fouilles J.-P. Musso depuis 1978.
Mobilier : DFMV.
Bibl. : FOR V, 277 ; J.-P. Musso, 1978, 1979.
pi. n° type
70 987 8a2 4A/78, K7, Sect. S.O. ; DFMV (J.-P. Musso 1979).
PROVENANCE INCONNUE
Une série de fibules gallo-romaines sans provenance connue est conservée au Musée Borély ; les
comparaisons que rendent possibles les collections locales montrent que plusieurs de ces fibules
appartiennent à des types attestés au niveau régional ; pourtant, d'autres exemplaires du Musée Borély
n'ont que très peu de chances d'être issus de fouilles méridionales ; c'est le cas de nos n os 1097, 1 186,
1373..., etc. Il était donc préférable de conserver toutes ces fibules dans une rubrique « provenance
inconnue », en attendant des recherches d'archives qui pourront peut-être, un jour, restituer les
découvertes locales au patrimoine méridional.
pi. n° type
11 147 3bla MBM, no 2306-11 (W. Froehner, 1897, 806).
13 183 3blb Ibid., no 2306-13 (ibid., 806).
16 212 3blb Ibid., no 2306-12 (ibid., 806).
82 1097 10c Ibid., n° 2307-2 (ibid., 807).
89 1186 Almgren 236 Ibid., n° 2310-4 (Ibid., 810).
90 1190 14a Ibid., n° 2310-7 (ibid., 810) ; nombreuses traces de lime obliques visibles
sur et sous l'arc.
95 1249 14blb Ibid., no 2307-6 (ibid., 807).
96 1267 14b2 Ibid., no 2306-7 (ibid., 806).
96 1268 14b2 Ibid., no 2306-10 (ibid., 806).
97 1270 14b3 Ibid., no 2307-3 (ibid., 807).
97 1274 14b3 Ibid., no 2310-3 (ibid., 810).
MICHEL FEUGÈRE 77
97 1283 14cl Ibid., n° 2306-8 {ibid., 806) ; le bouton de bronze est rapporté.
99 1299 var 15a ? Ibid., n° 2306-14 {ibid., 806).
105 1373 19b2 Ibid., no 2307-(l?) {ibid., 807).
141 1766 23cl Ibid., n° 2306-9 {ibid., 806).
143 1784 23c2 Ibid., n° 2307-5 {ibid., 807??).
143 1787 23c2 Ibid., n° 2307-4 {ibid., 807) ; nielle sur étamage.
160 2021 31a Ibid., n° 2306-6 {ibid., 806).
161 2031 31cl Ibid., n° 2306-3 (ï6k/., 806).
DÉPARTEMENT DE LA DRÔME (26)
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26 Drôme 0 10 50 km
1 Saint-Paul-lès-Romans 5 Die 9 Lus-La-Croix-haute
2 Châteauneuf-sur- Isère 6 Clansaye 10 Laborel
3 Valence 7 Le Pègue 11 Lachau
4 Crest 8 Nyons 12 Montbrun-les-Bains
CATALOGUE 79
CLANSAYES
Le territoire de la commune (sans localisation plus précise) a livré anciennement des antiquités
diverses, provenant notamment de tombes : miroirs, verrerie, lampes, monnaies, statuette de bronze,
« fibules » (types non précisés, non retrouvées).
Bibl. : FOR XI, 37.
CREST
Au château de la Vache, chez le comte Me Carthy (sur la route de Valence à Die), se trouvaient,
entre autres antiquités, des fibules (types non précisés, non retrouvées) ; il s'agissait vraisemblablement
de découvertes locales.
Bibl. : Revue du Dauphiné 1839, p. 335 ; FOR XI ; des vestiges gallo-romains ont été découverts plus
récemment au sud-ouest de la ville : Inf. arch., Gallia 31-1973, p. 533.
LACHAU, Le Luminaire
La fouille d'un important dépotoir a livré des milliers de fragments de lampes, ainsi que de
nombreux ex-votos métalliques (fibules en fer, non répertoriées) ; il pourrait s'agir de la favissa d'un
sanctuaire (non encore fouillé) qui semble encore utilisé au début du ive s. ap. J.-C.
Fouilles J. Boudon depuis 1972.
Mobilier : ?
Bibl. : Inf. arch., Gallia 31-1973, p. 534 s. ; 33-1975, p. 535 ; 35-1977, p. 476.
LUS (-LA-CROIX-HAUTE ?)
D'un site prospecté sur cette commune pourrait provenir une fibule marquée « Lus » et conservée
à Montpellier ; mais l'interprétation de ce « Lus » reste incertaine : s'agit-il même de la provenance
de l'objet ?
Mobilier : SAM.
Bibl. : Inédit.
pi. n° type
111 1433 21a3 SAM, n° 2575.
MONTBRUN-LES-BAINS, Vénéjean
La fouille d'une nécropole (gallo-romaine ?) a livré une « fibule sans ardillon » (non retrouvée).
Fouilles Franckie Moulin, 1902.
Mobilier : M AN (Don du Louvre en août 1903).
Bibl. : FOR XI, 3.
NYONS, Ville
Quelques objets isolés marqués « Nyons » et provenant de recherches de P. Plat, sont conservés
à Grenoble.
Recherches P. Plat.
Mobilier : MDG.
Bibl. : Inédit,
pi. n° type
37 529 5a (2 ou 3) Coll. P. Plat ; MDG, n° 71-50-123.
125 1579 22b2 Ibid. ; ibid., n° 71-50-122;
LE PÈGUE, Saint-Marcel
Oppidum occupé du vie s. av. J.-C. au milieu du Ier s. ap. J.-C. ; l'habitat est sporadique à l'époque
romaine, puis au Moyen Age jusqu'au xne s.
Fouilles M. Meyer en 1954, puis en 1955 par A. Perraud ; de 1959 à 1977, fouilles C. Lagrand
et J.-J. Hatt, puis C. Lagrand seul depuis 1978.
Mobilier : MMP.
Bibl. :J.-J. Hatt, A. Perraud et C. Lagrand, 1961 ; C. Lagrand et J.-P. Thalmann, 1973 ; J.-J. Hatt,
1976, 1977 ; C. Lagrand, 1978 ; Inf. arch., Gallia 12-1954, p. 455 ; 22-1964, p. 526-531 ; 23-1965,
p. 257-260 ; 24-1966, p. 512-515 ; 26-1968, p. 589-591 ; 29-1971, p. 431 ; 31-1973, p. 535 sqq. ; (rens. C.
Lagrand).
pi. n° type
Fouilles C. Lagrand, c.Cl, fin IIe ou début Ie s. av. J.-C. ; fer.
Fouilles J.-J. Hatt (J.-J. Hatt, 1977, fig. 43 ; C. Lagrand, 1978, fig. 10, 23).
Fouilles C. Lagrand, c.B3-d/Cl, 60-30 av. J.-C. (C. Lagrand et J.-P.
Thalmann, 1973, pi. XXXVII, 14' ; C. Lagrand, 1978, fig. 10, 25).
Id., c.B2 (C. Lagrand et J.-P. Thalmann, 1973, pi. 37, 14 ; C. Lagrand,
1978, fig. 10, 26).
HS (déblais d'une fouille clandestine) ; fer (C. Lagrand, 1978, fig. 10, 24).
Fouilles J.-J. Hatt ; argent (J.-J. Hatt, 1977, fig. 43, p. 54, et C. Lagrand,
1978, fig. 10, 27).
117 1505 22b 1 Fouilles C. Lagrand, c.Bl ; étamée (C. Lagrand et J.-P. Thalmann, 1973,
pi. XXXVII, 15 ; C. Lagrand, 1978, fig. 10, 29).
VALENCE
Mentionnée par Pline dans la liste des cités de droit romain, la colonie de Valence est parfois
considérée comme une fondation césarienne. Le plan de la ville antique se devine encore dans celui
de l'agglomération moderne.
Au nord de l'église Saint- Jean, sous les constructions des annexes de l'Hôtel de Ville, on fouilla
en 1926 des sépultures situées à 2 m de profondeur ; parmi le mobilier se trouvait une fibule (type non
précisé, non retrouvée).
Mobilier : MBAVa.
Bibl : FOR XI citant une fibule (cruciforme ?) p. 90, n° 73 ; A. Blanc, 1953 (avec bibl.) ; Inf. arch.,
Gallia 26-1968, p. 237 ; 27-1969, p. 221.
pi. n° type
13 180 3blb prov. Valence ? MBAVa, sans n°.
30 Gard 10 50 km
1 (Canton de ) Valleraugue 14 Bagnols-sur-Cèze
2 Saint-Ambroix 15 Villevieille
3 Aies 16 Saint-Côme/Maruejols
4 Mons/Monteils 17 Saint- Dionisy
5 Baron 18 Nages/Solorgues
6 Montmirat 19 Nîmes
7 Sainte-Anastasie 20 Saint-Gervasy
8 Saint-Hippolyte-de-Montaigu 21 Saint-Bonnet-du-Gard
9 Gaujac 22 Jonquières-Saint- Vincent
10 Tresques 23 Beaucaire
11 Laudun 24 Saint-Laurent d'Aigouze
12 Vénéjan
13 Chusclan
84 MICHEL FEUGÈRE
ALÈS, L'Ermitage
Habitat de hauteur installé sur les pentes de la colline de l'Ermitage, et occupé principalement
entre 60 et 30 av. J.-C, environ, jusqu'à l'époque gallo-romaine. Le site a livré quelques documents
attestant une fréquentation au début du Deuxième Age du Fer, mais aucune structure de cette époque
n'a encore été retrouvée en place.
Fouilles J. Salles depuis 1969, et sauvetage avec B. Dedet en 1979.
Mobilier : MCA1.
Bibl : FOR VIII, 336 ; P. Roux, 1931 ; M. Louis, 1933/34 ; B. Dedet et M. Py, 1976, site n° 22 ; Inf.
arch., Gallia 39-1971, p. 389 s. ; 33-1975, p. 512 ; B. Dedet et J. Salles, 1981.
pi. n° type
6 83 2a fer ; fouilles J. Salles ; MCA1, sans n° (C. Tendille, 1978, 86).
6 84 2a Id. ; id. ; ibid. (ibid., 87).
46 652 5a30 Fouilles J. Salles ; ibid. (ibid., 64).
46 663 5a (21, 29 ou 30) Id. ; ibid. (ibid., 63).
55 789 5b 1 Id. ; ibid. (ibid., 70).
56 798 5b 1 Id. ; ibid.
56 799 5b? Id. ; ibid.
65 916 var 6b ? Id. ; ibid. (ibid., 76).
80 1086 10a3 Id. ; ibid. (ibid., 80).
84 1123 11 Sauvetage B. Dedet et J. Salles, 1979, habitation n° 4, milieu e
BAGNOLS-sur-Cèze, environs
pi. n° type
— 243 et 244 3b 1 Deux exemplaires dans les dessins anciens des Archives du M.A.N.
Mobilier : MAHN.
Bibl. : ?
pi. n° type
147 1845 24bl MAHN, sans n°.
BOUQUET, San-Peyre
Oppidum dont l'occupation ne cesse pas à l'époque romaine ; le Musée de Nîmes a acquis en
1910 les objets suivants, en provenant : marque sur sigillée de VITALIS ; fibule (ci-dessous) ;
1 « bronze d'oiseau » (statuette ?) ; 2 as de Nîmes coupés et un bronze au taureau cornupète.
L'oppidum est occupé dès le Ve s. av. J.-C.
Recherches anciennes, et sondage B. Dedet, 1974.
Mobilier : MAHN (acquisition du 6 oct. 1910).
Bibl. : Catalogue Mazauric (au MAHN) ; Inf. arch., Gallia 33-1975, p. 513 ; FOR VIII, p. 196 s.
pi. n° type
19 254 3b 1 MAHN, sans n° ; contexte Ier s. ap. J.-C. (Registre des objets antiques
divers, p. 249) (au MAHN) (C. Tendille, 1978, 27).
CHUSCLAN, Sausse
« Sépulture » dont une partie du mobilier, très hétéroclite, est conservée à Nîmes : outre les
2 fibules ci-dessous, du début de l'Empire, 2 armilles et une fibule du vie s. av. J.-C, et une agrafe
à double crochet.
Mobilier : MAHN.
Bibl. : ?
pi. n° type
20 272 3b 1 MAHN, sans n°.
99 1295 15a MAHN, sans n°.
GAUJAC,Saint-Vincent
Oppidum occupé au Ve s. av. J.-C, puis du Ier s. av. J.-C. au Moyen-Age.
Fouilles J. Charmasson depuis 1964.
Mobilier : DFBC
Bibl. : FOR VIII, 217 ; J. Charmasson, 1967 et 1970 ; B. Dedet et M. Py, 1976, site n° 37 ; Inf. arch.,
Gallia 27-1969, p. 404 s. ; 29-1971, p. 392 ; 31-1973, p. 502 ; 36-1978, p. 447 s. ; 37-1979, p. 538 s. ; J.
Charmasson, G. Depeyrot et J.-C. Richard, 1980 (pour la chronologie).
pi. n° type
5 76 2a fer ; dépotoir NE (B), DFBC, sans n°.
12 159 3bla Dépotoir NE (??) ; ibid.
32 426 5a0 Dépotoir NE (niveau D) ; ibid.
32 433 5a0 Id. (H.R.) ; ibid.
33 450 5al DFBC.
36 508 5a2 Dépotoir NE ; DFBC, sans n°.
38 541 5al2 Dépotoir SE, fouilles 1973 ; ibid.
42 604 5a26 Id., n° 73-2-48 ; ibid.
43 620 5a29 Dépotoir NE, fouilles 1965 ; ibid.
44 628 5a29 Id. ; ibid.
45 648 5a30 Dépotoir SE (HS) ; ibid.
48 684 5a33 Dépotoir NE ; fouilles 1965 ; ibid.
52 745 5 (a?) Id., niveau D ; fouilles 1967 ; ibid.
60 840 5b4 Id., niveau D ; ibid.
CATALOGUE 87
GAUJAC, La Plaine
Habitat de plaine ayant livré diverses monnaies de la fin du Ier s. av. J.-C. au ive s. ap. J.-C.
Prospection D. Cannaud.
Mobilier : DFBC.
Bibl. :rens. J. Charmasson (monnaies : J. Charmasson, R. Depeyrot et J.-C. Richard, 1980, p. 140).
pi. n° type
13 181 3blb DFBC.
LOMBREN
Oppidum connaissant en particulier une occupation gallo-romaine, puis tardive.
Fouilles J. Charmasson.
Mobilier : ?
Bibl. : J. Charmasson, 1962.
pi. n° type
— — 22a2a (J. Charmasson, 1962, fïg. 20, dos souligné de deux nervures) (contexte
« début Ve s. ap. J.-C. »).
MONS-MONTEILS, Vié-Cioutat
Oppidum occupé au chalcolithique, puis de la fin du VIe s. à la fin du ive s. av. J.-C, enfin du
2e quart du Ier s. av. J.-C. au milieu du IIe s. ap. J.-C. ; le rempart enserre une agglomération de près
de 3 ha.
Fouilles B. Dedet de 1966 à 1978.
Mobilier : DAV, MCA1.
Bibl ; FOR VIII, 314 ; B. Dedet in CLPA 17-1968 ; B. Dedet, 1971/72, 1973 ; B. Dedet et M. Py,
1976, site n° 41 ; Inf. arch., Gallia 27-1969, p. 405 ; 29-1971, p. 393 ; 31-1973, p. 503 ; 36-1978, p. 449 ;
37-1979 ; p. 539.
pi. n° type
pe
6 94 2b Maison 5, C2, sol 2b, radier du foyer, milieu Ier s. av. J.-C, Inv. VC 5117-3 ;
fouille B. Dedet, 1975.
7 108 3a DAV, Inv. VC 4405-4 ; Ilot 2, maison 2, c. 3 (fin i^ s. ap. J.-C).
14 185 3blb MCA, Inv. VC 1806-4 ; Ilot 2, maison 3.
19 257 3b 1 L6, dec. 3, maison 2, couche d'habitat Ier s. av./ap. J.-C Inv. VC 4404-4.
22 296 3b 1 DAV, sans n° ; contexte 2e moitié ou fin ier/début IIe s. après J.-C.
32 436 5a0 F. 1975, îlot 1, maison 3, c. 2a ; vers 30 av. J.-C. ; DAV, Inv. VC 5103-55.
40 581 5al5 DAV, Inv. VC 3050-25 ; Ilot 2, maison 1, salle 1, c. 3 (Auguste).
44 632 5a29 Ilot 2, maison 1, couche 3, 2e moitié du Ier s. av. J.-C. ; DAV, Inv. VC 2587.
56 800 5b? vers 60/30 av. J.-C. ; DAV, Inv. VC 4501-1.
85 1143 — DAV, Inv. VC 4306-2 ; fibule en cours de fabrication ?
122 1554 22b 1 DAV, Inv. VC 4177-4.
130 1631 22b Trouvée avec le n° 1867, fin \™ s. ap. J.-C ; DAV, Inv. VC 2979.
147 1852 24dl 2e moitié du Fr s. ap. J.-C ; DAV, Inv. VC 1995.
147 1851 24dl Couche d'habitat du Ier s. ap. J.-C ; DAV, Inv. VC 4103-2.
148 1867 25a Ilot 2, maison 1, salle 1, cl ; fin du Ier s. ap. J.-C. ; DAV, Inv. VC 2967.
MONTMIRAT, La Jouffe
Important oppidum fortifié, dont l'occupation couvre une longue période : du vie s. av. J.-C, au
moins, jusqu'à l'époque romaine.
Sondage J.-C. Bessac et B. Dedet, 1981.
Bibl. : FOR VIII, 148.
pi. n° type
98 1292 15a (dessin aux Archives du M.A.N.) (MAHN, sans n° ).
CATALOGUE 89
NAGES-et-SOLORGUES, Les Castels
Oppidum occupé du début du 111e s. av. J.-C. au tout début du 1er s. ap. J.-C. (vers 10 ou 15 max.).
Au fur et à mesure du développement de l'agglomération, 4 enceintes se développent, autour du
quartier principal dominé par une tour monumentale. Les phases stratigraphiques et chronologiques
correspondant à l'évolution de l'habitat sont les suivantes (pour la période qui nous concerne) : Nages
II récent, 175-100 av. J.-C. environ ; Nages III ancien, 100-70 av. J.-C. ; Nages III moyen, 70-30 av.
J.-C. ; Nages III final, 30 av. J.-C.-10 ap. J.-C.
Fouilles M. Aliger, puis F. et M. Py, de 1958 à 1981.
Mobilier : DFCa, MMN.
Bibl : FOR VIII, 66 ; M. Py, 1972, 1976, 1978 (avec bibl.), 1980 ; B. Dedet et M. Py, 1976, site n° 44 ;
Inf. arch., Gallia 20-1962, p. 631 s. ; 22-1964, p. 500-502 ; 24-1966, p. 477 s. ; 27-1969, p. 406 ; 29-1971,
p. 393 s. ; 31-1973, p. 503 ; 33-1975, p. 517-521 ; 36-1978, p. 451-454 ; 37-1979, p. 540-543.
pi. n° type
1 29 lai H4/70, c 5 ; fer ; DFCa, n° 1117.
2 31 Ia2 Milieu Ier s. av. J.-C. ; fer ; DFCa (C. Tendille, 1978, 85).
5 70 2al Vers 70/30 av. J.-C. ; fer {ibid., 83).
5 79 2a K6/74, cl ; fer ; Nages III ; DFCa, n° 3741/1 ;
6 81 2a Vers 70/30 av. J.-C. ; fer (C. Tendille, 1978, 84).
6 82 2a? J2/71, c.2, vers 175/100 av. J.-C. ; fer.
32 430 5a0 El 0/79, c.3, vers 100 av. J.-C. au plus tard ; DFCa, n° 5491.
34 474 5al Surface ; DFCa, n° 3827.
35 495 5al L6/78, cl, niveau mêlé Ier s. av. J.-C. ; DFCa, n° 5266-1.
43 621 5a29 A-XII-5, sol 3, 2e moitié Ier s. av. J.-C. ; n° 644, dérobé (C. Tendille, 1978,
65).
43 622 5a29 A-XI-5, sol 10 et cil, 3e quart Ier s. av. J.-C. ; dérobé {ibid., 61).
44 623 5a29 H 17/76, c.2, 2« moitié Ier s. av. J.-C. ; DFCa, dérobé {ibid., 62).
44 630 5a29 A-XIV-2b, sol et c.5, Nages III Final ; dérobé {ibid., 67).
49 694 5a34 A-XIV-2a, sol 5 et c.6, 2e moitié Ier s. av. J.-C. ; Inv. 2206, dérobé {ibid., 58).
50 708 5a39 L-12, couche unique, Ier s. av. J.-C. ; DFCa, n° 4275 (fouille 1975).
60 841 5b4 A-XI-4, sol 6 et c.7, vers 70-30 av. J.-C. ; Inv. n° 221 1, dérobé (C. Tendille,
1978, 68).
63 886 ? Ll/74, c.3, 100-70 av. J.-C. ; Inv. n° 3890, dérobé ; fer.
66 917 var 6b A-XII-10, sol 5, milieu Ier s. av. J.-C. ; DFCa, n° 2205 (C. Tendille, 1978,
74).
67 930 7a K9/79, E8, c.2, vers 100 av. J.-C. au plus tard ; n° 5368.
67 933 7a L14/75, c.3, fer, 2* moitié du IIe s. av. J.-C. ; DFCa, n° 4232.
67 934 7a K9/79, E7, c.2, vers 100 av. J.-C. au plus tard ; fer ; DFCa, n° 5470.
81 1093 10 (b?) Dernier quart du Ier s. av. J.-C. ; Inv. 488 (dérobé) (C.Tendille, 1978, 79).
83 1104 lia L9/L10/79, c.2, sur le sol ; env. du milieu Ier s. av. J.-C. ; DFCa, n° 5248.
83 1107 lia A-XII-12, sol 5, milieu Ier s. av. J.-C. ; DFCa, dérobé (C. Tendille, 1978,
73).
83 1109 lia A-XIII-1, surface ; DFCa, dérobé (C. Tendille, 1978, 72).
108 1406 21al H7/76, c.2, entre 10 et 20-40 ap. J.-C. ; DFCa (C. Tendille, 1978, 89).
Dominant la ville romaine, l'oppidum du Mont-Cavalier est occupé depuis le vie s. av. J.-C.
— Barutel, carrière des arènes : « fragments de bronze et fibules » (FOR VIII, 82) ;
— Halles, travaux de 1883 : « fibules » (...) (FOR VIII, 75) ;
— Rue Ménard, « fibules, ..., fibule à archet de La Tène III » (FOR VIII, 82) ;
— Bd. Jean-Jaurès , partie Sud : sépultures à incinération dont on retira... des fibules (FOR VIII,
84-178) ;
— L'Echo (rive droite du Cadereau d'Alais), dans une carrière, fibule pseudo-La Tène II trouvée
le 23 juin 1894 avec deux fragments d'autel, une chaînette de bronze et un moyen bronze de Trajan
(Registre n° 2 des objets antiques divers, p. 53 n° 188).
Ces indications étant pour la plupart trop imprécises, pratiquement aucune de ces fibules n'a pu
être retrouvée au Musée.
— Rocher de Canteduc ou Carrière de Combret : entre la Route d'Alès et la Rue du Rempart
Romain ; le MAHN a acquis, du 5 au 25 mars 1911, les objets suivants, trouvés sur ce site : une tête
de chenet ; des fragments de plaque d'autel-foyer décoré de chevrons ; 2 fibules de Nauheim (en fait,
la fibule 5a illustrée pi. 168 et un fragment d'arc de section ronde type 3a ou 5b ?) et les fragments
d'une grande fibule à gorge ajourée (ci-dessous, n° 523 bis) (Registre des objets antiques divers, p. 261) ;
v. aussi M. Py, 1981, p. 83-98 (= FOR VIII, 84, 153).
Mobilier : MAHN.
Bibl : FOR VIII, 74 ; V. Lassalle, 1976 ; M. Py, 1981 ; Inf. arch., Gallia 22-1964, p. 502 s. ; 24-1966,
p. 478-480 ; 26-1968, p. 235 ; 27-1969, p. 406 s. ; 29-1971, p. 395-397 ; 31-1973, p. 506-509 ; 33-1975,
p. 521-524 ; 36-1978, p. 454 s. ; 37-1979, p. 543-546 ; Dossier Archéologia n° 55-1981.
pi. v n° type
15 199 3blb La Tour Magne ; MAHN, sans n° ; (M. Py, 1981, fig. 6, 6) (= F.
Mazauric, Cat. mscrt, p. 72, n° 83).
— 523 bis 5a3 Rocher de Canteduc ; id. (id.) (cf. copie du croquis pi. 170).
66 918 var 6b Rue Ménard, 1912 ; MAHN, sans n° (C. Tendille, 1978, 75).
72 998 9a Près de la Tour Magne ; MAHN, sans n° (Cat. Mazauric, p. 72, n° 80 ;
C. Tendille, 1978, 55).
83 1 102 lia Mont-Cavalier, au N. de la Tour Magne, fouilles P. Varène, 2e moitié du
Ier s. av. J.-C. ; MAHN, n° 240 (C. Tendille, 1978, 71 ; M. Py, 1981, fig.
14, 22).
139 1744 23a « Temple de Diane » (fouilles ?) F. Mazauric, le 1 1 février 1906 ; MAHN,
sans n° (Cat. Mazauric, p. 38, n° 78 ; Registre des objets..., p. 2, n° 5 ; FOR
VIII, 84-152).
152 1906 26e La Tour Magne ; CRN.
SAINT-AMBROIX
Site placé sur la voie d'Alès à Alba Augusta, au carrefour de la voie se dirigeant sur Uzès.
Recherches anciennes, milieu xixe s.
Mobilier : SAM.
Bibl. : FOR VIII, 335.
pi. n° type
163 2038 31c2 SAM, n° 1103 (Comptes rendus des séances de la SAM, p. v. du
11.01.1845).
CATALOGUE 91
SAINT-BONNET-DU-GARD, Le Marduel
Oppidum occupé du vme s. av. J.-C. (Bronze Final Illb) au milieu du vne s., puis, après une brève
interruption, de la fin du vie s. jusqu'au ive s. ap. J.-C. par endroits.
Fouilles M. Py depuis 1975.
Mobilier : DFCa., CRN.
Bibl : Inf. arch., Gallia 36-1978, p. 455 s. ; 37-1979, p. 547 s. ; M. Py et C. Raynaud, Stratigraphie du
Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard) I, les sondages préliminaires, Doc. Arch. Mérid. 5-1982, p. 5-32.
pi. n° type
19 253 3b 1 Prospection de surface O. Rappaz ; CRN.
SAINT-COME-ET-MARUEJOLS, Mauressip
Placé sur une butte en bordure de la Vaunage, le site connaît une occupation protohistorique à
partir de l'extrême fin du vie s. av. J.-C, puis un grand développement à la fin du ve s. et au ive s. av.
J.-C. ; abandonné à la fin du ne s. (vers 120 av. J.-C), l'oppidum sera de nouveau habité à partir de
l'époque augustéenne. Au sommet du site se dresse une tour monumentale {cf. Nîmes, Nages...)
(construite au ive s. ?) de 5 x 5 m, avec un parement appareillé de pierre importée.
La plaine immédiatement au bas de la colline a livré des vestiges importants (colonnes,
mosaïques) d'époque romaine : il s'agit peut-être d'un vicus.
Fouilles M. Peyras, 1965-1966 : M. et F. Py, 1969-1974.
Mobilier ; DFCa, CRN.
Bibl. :M. Py, Les influences méditerranéennes en Vaunage, BEAN 2-1969, p. 35-86 ; Inf. arch., Gallia
22-1964, p. 504 ; 24-1966, p. 419 ; 27-1969, p. 408 ; 29-1971, p. 397 s. ; 31-1973, p. 510 ; 33-1975, p. 524.
pi. n° type
37 524 5a3 Prospections O. Rappaz ; CRN.
37 533 5a6 Id. ; ibid.
39 562 5a 12 Id. ; ibid.
43 609 5a26 Id. ; ibid.
46 662 5a (2i ou 29 ou 30) Id. ; ibid.
56 801 var 5b 1 Id. ; ibid.
65 910 var 6b Tombe 1 des Moureyres, milieu ou 3e quart du Ier s. âv. J.-C. ; DFCa, M.
1592 (C Tendille, 1978, 77).
130 1630 22b2 Prospections O. Rappaz ; CRN.
147 1855 24e Id. ; ibid.
152 1907 26e Id. ; ibid. (fibule ?)
SAINT-GERVASY
(Des recherches récentes ont amené la découverte d'un petit établissement gallo-romain au
lieu-dit Crève-Caval : Inf. arch., Gallia 37-1979, p. 548).
Mobilier : MAHN.
Bibl. : FOR VIII, 1 10 (tombe à l'est du village),
pi. n° type
50 712 var 5a42 Prospection (1956 ?) ; MAHN, n° 956-6-1 ; anneau sur le côté de l'arc,
porte-ardillon fenestré.
SAINT-HIPPOLYTE-DE-MONTAIGU, La Tourasse
Le 11 sept. 1909, deux objets en bronze provenant de cet oppidum sont entrés au MAHN ; la
fibule n° 1887, et un disque inscrit CFTN/PORCI/FILETI/O.
Mobilier : MAHN, acquis de M. C. Béchard.
Bibl. : Registre des objets antiques divers (MAHN), p. 188 ; FOR VIII, n° 204 = E. Espérandieu, Inscr.
lat. n° 397 = Mém. Acad. Nîmes, 1904, p. 242 s.
pi. n° type
150 1887 6c3a MAHN, n° 2307 ; émail disparu.
TRESQUES, Saint-Loup
Site placé sur la voie Nîmes-Alba Augusta, dans lequel on pense pouvoir reconnaître un vaste
ensemble à vocation religieuse, comprenant plusieurs temples avec leurs annexes ; c'est en tous cas
un centre cultuel important. Les documents datables s'échelonnent surtout du début du ive s. ap. J.-C.
au règne d'Arcadius (395-408).
Prospections G. Sudres.
Mobilier : CS.
CATALOGUE 93
Bibl. : FOR VIII, 220 ; Inf. arch., Gallia 27-1969, p. 411 ; 29-1971, p. 401 ; pour la chronologie : J.
Charmasson, G. Depeyrot et J.-C. Richard, 1980.
pi. n° type
166 2066 32 Prospections G. Sudres ; contexte : ive s. ap. J.-C. (?) ; CS.
VILLEVIEILLE, environs
Le principal site archéologique de Villevieille est l'oppidum qui domine Sommières et le
Vidourle ; il est occupé au ve s. av. J.-C, puis aux Ier s. av. et ap. J.-C.
Recherches E. Dumas, xixe s., et fouilles récentes de M. Py et C. Tendille.
Mobilier : MAHN et Château de Sommières.
Bibl : M. Py et C. Tendille, 1975.
pi. n° type
77 1052 9b Coll. E. Dumas ; MAHN, n° 908-51-118.
10 50 km
31 Haute-Garonne
1 Saint-Bertrand-de-Comminges 10 Cazères
2 Montmaurin 11 Auterive
3 Villeneuve-de- Rivière 12 Saint- Félix-Lauraguais
4 Valentine 13 Clermont-le-Fort
5 Montsaunès 14 Vieille-Toulouse
6 Belbèze-en-Comminges 15 Toulouse (Saint-Roch)
7 Saint-Martory 16 Toulouse (Gué du Bazaclè)
8 Martres-Tolosane 17 Toulouse (St-Michel-du-Touch)
9 Palaminy
96 MICHEL FEUGÈRE
AUTERIVE, La Madeleine
Nécropole d'époque romaine.
Sauvetage M.-B. Carrière, après trouvailles fortuites, vers 1860.
Mobilier : ?
Bibl. :M.-B. Carrière, 1861/65b.
pi. n° type
24 316 3b2c Estampille BITV (M.-B. Carrière, 1861/65b, pi. II, 9).
CAZÈRES, Saint-Vincent
Thermes d'un ensemble cultuel (?) de la fin de l'époque romaine.
Fouilles G. Manière, 1971, 1978 et 1979.
Mobilier : DACaz.
Bibl. : Inf. arch., Gallia 36-1978, p. 397 s. ; G. Manière, 1982.
pi. n° type
159 2006 « Armbrustfibei » Fouilles G. Manière, 1979, caldarium ; DACaz, sans n° (G. Manière,
1982, fig. 10, K).
MARTRES-TOLOSANE, Chiragan
Grande villa gallo-romaine placée en bordure de la Garonne, qui a livré un important mobilier
du ive s. associé à des éléments du Ier siècle, vestiges d'un premier état de la villa qui pourrait être de
création claudienne, comme la villa de Montmaurin ; parmi les trouvailles, une importante série de
bustes et de sculptures de genre représente sans doute la collection d'un amateur du ive s. ap. J.-C.
Fouilles A. Ferré pour L. Joulin, fin xixe.
Mobilier : MMT, MSRT.
Bibl. : L. Joulin, 1900, p. 24-26 ; Inf. arch., Gallia 36-1978, p. 402.
pi. n° type
167 2078 32 Fouilles L. Joulin, iv« s. ap. J.-C. ; MMT, sans n°.
MONTMAURIN, La Hillère
Grand ensemble cultuel et thermal dont la fouille n'a livré aucun élément antérieur au ive s.
ap. J.-C, mais sur les ruines duquel est implantée une nécropole du Haut Moyen Age, puis un
sanctuaire médiéval.
CATALOGUE 99
MONTMAURIN, Lassalles
Grande villa installée dans la haute vallée de la Save à l'époque claudienne, et fortement remaniée
vers 350 ap. J.-C. ; l'abandon progressif, vers l'extrême fin du IVe s., semble consécutif à un grave
incendie.
Nombreuses trouvailles anciennes et recherches diverses, avant les fouilles de G. Fouet, de 1947
à 1960.
Mobilier : MAM.
Bibl. : G. Fouet, 1969a, et en dernier lieu Inf. arch., Gallia 28-1970, p. 407.
pi. n° type
25 334 3b2 Fouilles G. Fouet, niveau du Ier s. ? ; MAM.
64 899 6a Id. près du bat. II, villa rustica ; ibid. (G. Fouet, 1969a, fig. 79).
86 1151 12a Id. « temple » dans la « cour d'honneur » ; ibid. (ibid., pi. LVIII).
136 1703 var22b2 Id. contexte ? ibid. (ibid.).
139 1748 23a Id. « cour d'honneur », sol du ive s. ; ibid. (ibid.).
145 1813 23dl Id. « cour d'honneur », sol du ive s. ; ibid. (ibid.).
151 1893 26c4 Id. contexte ? Au centre, ovale d'émail vert ; MAM (ibid.).
153 1924 Hors typologie Id. contexte ? Cercle intermédiaire, carrés alternés (un rouge et un vert
subsistent) ; ibid. (ibid.).
154 1937 27c Id. « temple » dans la « cour d'honneur » ; ibid. (ibid.).
158 1992 30clb Id. sous-sol de la salle 1, milieu du ive s. ap. J.-C. ; ibid. (ibid.).
158 1994 30clb Id. « cour d'honneur », peu après le milieu ive ; ibid. (ibid.).
160 2016 Hors typologie Id. , IVe s. ap. J.-C. ; fer ; le ressort comportait sans doute 4 spires et une
corde externe ; MAM (G. Fouet, 1969a, pi. LVIII).
166 2071 32 Id., id. ; MAM (ibid).
166 2073 32 Id., id. ; décor de 6 rosettes estampées ; MAM (ibid. ; et fig. 79).
167 2074 32 Id., « cour d'honneur », dernier sol ive s. ; décor analogue ; ibid. (ibid).
167 2075 32 Id., id. ; décor gravé et poinçonné ; ibid. (ibid).
MONTSAUNÈS, La Mureille
Villa tardive dont seules quelques pièces ont été dégagées par les fouilles récentes ; la série
numismatique est homogène et confirme la datation fournie par le mobilier céramique, autour du
milieu du ive s. ap. J.-C.
Fouilles A. Peyriguier, 1978 et 1979.
Mobilier : EM.
Bibl. : Inédit, rens. A. Peyriguier.
pi. n° type
167 2076 32 Fouilles A. Peyriguier, milieu ive s. ap. J.-C. ; EM.
100 MICHEL FEUGÈRE
PALAMINY, Boulbénes-en-Bas
Etablissement agricole du Haut-Empire dont l'installation remonte peut-être à l'époque augus-
téenne et qui semble abandonné à la fin du me s. ap. J.-C. ; le site connaît une réoccupation médiévale.
Fouilles G. Manière, 1967/68, puis 1972.
Mobilier : DACaz.
Bibl. : Inf. arch., Gallia 26-1968, p. 528 ; 28-1970, p. 408 ; 32-1974, p. 428 ; G. Manière, 1976.
pi. n° type
18 234 Var 3b lb Fouilles G. Manière ; DACaz, sans n°.
158 1995 30clb Thermes du Temple, 1936 ; MSBC, no 4067 (ibid., fig. 17, 3).
160 2023 31a Sond. Lagerle, 1935/36 ; MSBC, n° 4209 (ibid., fig. 17, 1).
161 2024 31a Basilique-Marché Bordères, 1953 ; MSBC, no 4456 (ibid., fig. 17, 2).
TOULOUSE, Estarac
d' Estarac
Des puits
; ils ont
funéraires,
fourni des
datés« de
fibules
la deuxième
en bronze
moitié
» (sans
du Ierprécision).
s. av. J.-C,A ont
proximité,
été fouillés
le dépotoir
sur le Coteau
d'un
bronzier contenait, avec des moules pour anneaux, tigelles..., « de nombreuses fibules pseudo-La Tène
II, à arc triangulaire aplati ou à arc filiforme ».
Fouilles DAH Midi-Pyrénées, à la suite de G. Fouet (2 puits) et A. Soutou (1 puits).
Mobilier : MSRT.
Bibl. : Inf. arch., Gallia 20-1962, p. 573 s. ; 28-1970, p. 412 s. ; 30-1972, p. 489 s.
pi. n° type
3 55 lbl Fouilles M. Vidal, 1967/68, fosse 6 ; MSRT.
8 111 3a Id.;ibid..
9 125 3a Id. ; ibid..
31 424 5a Id. ; ibid. ; il pourrait s'agir d'une fibule de Nauheim en cours de
cation.
33 456 5al Id. ; ibid..
35 485 5al Id., 1968, dépotoir, n° 74 ; ibid..
104 MICHEL FEUGÈRE
TOULOUSE, Saint-Michel-du-Touch
Sur un site occupé au néolithique, puis à l'époque augustéenne, s'installent des thermes publics
(confluent Garonne/Touch).
Fouilles G. Baccrabère et G. Villeval.
Mobilier : CP.
Bibl. : Inf. arch., Gallia 26-1968, p. 531-537 ; 28-1970, p. 410-412.
pi. n° type
9 132 3bla Fouilles Baccrabère- Villeval, point H (pi. 171).
10 141 3bla Id.
20 268 3b 1 Sauvetage 1963/64, avec J.-M. Lassure ; Zone N, substr. X et XL
65 901 6a Fouilles Baccrabère-Villeval.
107 1401 20c Id., Ier siècle ap. J.-C.
VALENTINE, Arnesp
Grand ensemble thermal du ive s. ap. J.-C, ayant peut-être appartenu à une villa, comprenant
un vaste corps de bâtiments s'ouvrant sur la voie de St-Bertrand-de-Cges (deux états successifs) ;
plusieurs salles comportent des pavements de mosaïque. Au Sud de cet ensemble et de la voie, un
temple païen rectangulaire, orné de colonnes à chapiteaux composites, a livré un grand nombre
d'autels votifs ; on peut l'attribuer à la période constantinienne. A l'Est, une importante nécropole
du Haut Moyen Age a livré des sépultures en pleine terre, d'autres en caissons, enfin des sarcophages
en marbre (unis ou décorés) de St-Béat.
Fouilles G. Fouet jusqu'en 1959, reprises depuis 1976 (ensemble thermal fouillé depuis 1964).
Mobilier .MAV.
Bibl. .nécropole et temple : Inf. arch., Gallia 17-1959, p. 432 s., fig. 29 ; 36-1978, p. 408 s. ; G. Fouet,
1976. Pour la « villa » : G. Fouet in Revue de Comminges LXXVIII-1965, p. 173 s. ; Inf. arch., Gallia
9-1951, p. 133 s. ; 17-1959, p. 430-433, fig. 29 (plan) ; 22-1964, p. 449 s. ; 24-1966, p. 428 s ; 26-1968,
p. 537 et fig. 24 ; 30-1972, p. 490 s., fig. 28-30 ; 32-1974, p. 474 ; 34-1976, p. 481.
pi. n° type
156 1955 Hors typologie Inhumation (tombe féminine avec plaque-boucle datant la tombe vers
430-460 ap. J.-C.) ; ressort sur axe monté sur une seule plaquette ; décor
formé de plaquettes de verre découpé, jaune et verdâtre, séparées par des
fils de bronze fixés par des rivets . MAV.
106 MICHEL FEUGÈRE
VILLENEUVE-DE-RIVIÈRE
Villa gallo-romaine (Haut Empire ?) installée en bordure de la Garonne.
Prospections P. Carrère.
Mobilier : CP.
Bibl. : Inédit, rens. G. Fouet,
pi. n° type
34 475 5al Surface ; CP.
PROVENANCE INCONNUE
Une bonne partie des fibules conservées dans les réserves du Musée St-Raymond à Toulouse,
et publiées par A. Aragon, 1899, provient vraisemblablement de fouilles locales ; certaines même,
comme l'indique Aragon, ont été trouvées à Vieille-Toulouse. En l'absence de recherches plus
approfondies, pour le moment impossibles, la provenance de ces fibules ne peut être précisée : le fait
que plusieurs types ne semblent pas régionaux incite à la prudence. Toutes ces fibules sont donc
réunies dans cette rubrique « provenance inconnue » ; elles ne sont pas illustrées.
pi. n° type
242, 242 bis 3bl (A. Aragon, 1899).
427 5a0 Ibid.
963 7c Ibid.
1041 , 1041 bis 9a Ibid.
1113 11 (a?) Ibid.
1173 12b (1 ?) Ibid.
1276 à 1282 14b Ibid.
102 1340 18b3 (R. Gavelle, 1967 ; photographie pi. 173).
1368 à 1372 19a (A. Aragon, 1899).
1385 20a 1 Ibid.
1437 21a3 Ibid. ; arc perforé de 3 fentes.
CATALOGUE 109
34 Hérault 0 10 50 km
1 Ceilhes et Rocozels 17 Béziers
2 Rosis 18 Saint-Thibéry
3 Le Bosc 19 Mèze
4 Montpeyroux 20 Loupian
5 Octon 21 Sète
6 Clermont-l'Hérault 22 Montbazin
7 Aspiran 23 Murviel-les-Montpellier
8 Péret 24 Saussan
9 Fontes 25 Fabrègues
10 Magalas 26 Mireval
11 Puissalicon 27 Vic-la-Gardiole
12 Gabian 28 Montpellier
13 Roujan 29 Castelnau-le-Lez
14 Margon 30 Lattes
15 Quarante 31 Lansargues
16 Nissan-lez-Ensérune 32 Villetelle
CATALOGUE 111
BÉZIERS, La Daubinelle
Site d'époque romaine.
Prospections M. Cros.
Mobilier : CCB.
Bibl. .Inédit, rens. G. Fédière ; cf. G. Fédière et J. Giry, Répertoire et carte archéologique de l'Hérault,
Les cantons de Béziers, Bull. Soc. Arch. Se. et Litt. de Béziers, Hérault, VIH-1972, p. 67-121 ; ibid.,
IX-1973 (FIACOMAC 01 F2).
pi. n° type
132 1651 22b2 Prosp. Cros ; CCB (G. Fédière et J. Giry, art. cit., fig. 26,1).
1 12 MICHEL FEUGÈRE
CEILHES-ET-ROCOZELS, Lascours
Habitat lié à des exploitations minières {cf. Strabon, 4, 2, 2, citant les mines de plomb et d'argent
des Cévennes). Le mobilier découvert semble indiquer une occupation remontant à la fin du ne s. av.
J.-C, et se poursuivant jusqu'au milieu du Ier s. ap. J.-C.
Fouilles du Dr. Brunel anciennement, puis R. Gourdiole.
Mobilier : SAM (Don Brunel) et chez R. Gourdiole.
Bibl : FOR X, 77 ; Inf. arch., Gallia 27-1969, p. 393 ; 29-1971, p. 380 ; 31-1973, p. 490 s. ; 33-1975,
p. 504 ; 36-1978, p. 440 ; 37-1979, p. 527.
pi. n° type
— 529 bis 5a0 Fouilles R. Gourdiole, 1968.
CLERMONT-L'HÉRAULT, Peyre-Plantade
Habitat de plaine (villa ?) qui n'a fait l'objet jusqu'ici que de prospections de surface ; une zone
en particulier a livré, après un charruage profond, un abondant mobilier du Ier s. ap. J.-C. (dépotoir).
Prospections du G.R.E.C., en particulier D. Garcia.
Mobilier : DFGREC, SAM, coll. G. Combarnous et autres CP.
Bibl : Rens. J. Belot et D. Garcia ; G. Combarnous, 1962 ; D. Garcia et D. Orliac, 1980.
pi. n° type
64 892 6a Prospections D. Orliac, 1980, parc. 161.
.
107 1395 20c Prosp. D. Garcia, 1976, dépotoir, entre 10 et 80 ap. J.-C. ; DFGREC (D.
Garcia et D. Orliac, 1980, pi. 3, 9).
125 1577 22b2 Prosp. GREC, période Claude-Néron ; DFGREC.
FABRÈGUES, La Chicane
Vestiges du Ier s. et du ive s. ap. J.-C. (un as d'Arles, milieu IVe s.).
Prospections L. Albagnac.
Mobilier : CAF.
Bibl. : Rens. L. Albagnac ; L. Albagnac et M. Feugère, 1976/77, p. 90 ; J.-C. Richard, G. Depeyrot
et L. Albagnac, Etude des découvertes et de la circulation monétaire dans la région de Montpellier
(Hérault, France), Numisma XVIII- 1978, p. 263.
pi. n° type
21 289 3b 1 Prosp. L. Albagnac ; CAF (L. Albagnac et M. Feugère, 1976/77, 17).
131 1641 22b2 Id. {ibid., 25).
GABIAN, Oulho
Site du Haut-Empire n'ayant fait l'objet que de ramassages de surface.
Prospections J.-P. Mailhé.
Mobilier : CMG.
Bibl. : Inédit, rens. J.-P. Mailhé.
pi. n° type
24 324 3b2 Prosp. J.-P. Mailhé ; CMG, Inv. CLK 200.
132 1649 22b 1 Id. ; ibid., Inv. CLK 199.
153 1926 27b2 Id. ; ibid., Inv. CLK 198 ; au centre, émaux et pâtes de verre
ment rouges et verts.
LANSARGUES, Brouilhet
Habitat de plaine relativement étendu, appartenant au Haut-Empire (ier-ine s. essentiellement).
Recherches anciennes, sauvetage du Groupe Archéologique Painlevé (puits) en 1976, et pros
pections André Girard (fibules).
Mobilier : CGL.
Bibl. : A. Mendoza, Un vase à acclamation de Banassac découvert à Lansargues (Hérault), Bull. F.A.H.
1976, 4 ; monnaies, J.-C. Richard et al, Numisma 18-1978, p. 265 ; F. Laubenheimer, Sondage dans
un puits romain à Lansargues (Hérault), étude des amphores, Arch. en Languedoc 2-1979, p. 155-160.
pi. n° type
— — 3b la Prosp. A. Girard ; CGL.
LANSARGUES, La Feuillade
Habitat ier-ive s. ap. J.-C.
Prospections André Girard.
Mobilier : CGL.
Bibl : Inédit,
pi. n° type
— — 22b2 Prosp. A. Girard ; CGL.
LANSARGUES, La Laune
Site comprenant une zone d'habitat et la nécropole du Mas Rédier.
Prospections A. Girard.
Mobilier : CGL.
Bibl. : Inédit,
pi. n° type
— - 22b2 Prosp. A. Girard (Inv. D.1098).
— — 26dl Id. ; carrés alternés de pâte de verre et d'émail, vert et blanc.
— — 26e Id. ; croissant d'émail rouge ponctué de globules bleus et blancs ;
rances rouges ; losange central jaune clair ponctué de blanc ; à la base,
triangle bleu foncé ponctué de blanc et jaune, yeux de la tête de reptile
en émail rouge.
LATTES, nécropole
Une importante nécropole à incinération a été fouillée à Lattes ; elle a livré un très abondant
mobilier, stèles inscrites, urnes céramique, remarquable verrerie..., qui la date du Ier s. ap. J.-C.
Fouilles Groupe Archéologique Painlevé.
Mobilier : DGAPL.
Bibl. : stèles, E. Demougeot, 1972 ; rens. H. Prades ; verrerie : C. Pistolet, Catalogue des verres de
la nécropole de Lattes, Arch. en Languedoc 4-1981, p. 3-58, XI pi.
pi. n° type
147 1853 24d2 Sondage 1, tombe 1 1 ; DGAPL (contexte du milieu du Ier s. : la fibule est
associée à une coupe de verre côtelée de type Isings 3c (C. Pistolet, n° 176),
à un bol « arrétin » (?) et à deux plats en sigillée de la Graufesenque (Drag.
15/A) estampillés de potiers claudiens).
LAVERUNE, La Peyrière
Sur un site menacé par des travaux agricoles, un sauvetage a amené la découverte, dans le
comblement d'un bassin, d'outils de menuisier associés à un umbo de bouclier en fer (trouvaille non
datée) ; le site a par ailleurs livré une dizaine de monnaies.
Sauvetage C. Richard.
Mobilier : chez le fouilleur à Lavérune.
Bibl. : rens. C. Richard,
pi. n° type
118 1513 22bl
LOUPIAN, Près-Bas
Importante villa gallo-romaine qui a livré de nombreux pavements de mosaïque ; le mobilier
appartient principalement aux me et ive s. ap. J.-C, mais plusieurs mosaïques sont datées stylisti-
quement du Ve siècle.
Fouilles D. Rouquette de 1968 à 1983, puis C. Pellecuer.
Mobilier : MM.
Bibl. : FOR X, 43 ; H. Lavagne, R. Prudhomme et D. Rouquette, La villa gallo-romaine des Près-bas
à Loupian, Hérault, Gallia 34-1976, p. 215-235 ; Inf. arch., Gallia 22-1964, p. 493 ; 27-1969, p. 395 ;
31-1973, p. 494 s.; 33-1975, p. 506 ; 36-1978, p. 442 s.; 37-1979, p. 530 s.; H. Lavagne, Deux
mosaïques de style orientalisant à Loupian (Hérault), Monuments Piot, 61, 1977, p. 61-86 ; H. Lavagne,
D. Rouquette et R. Prudhomme, Les nouvelles mosaïques de la villa gallo-romaine de Loupian
(Hérault), RAN XIV- 1981, p. 173-203, 22 fig.
pi. n° type
119 1517 22b (1 ?) Fouilles D. Rouquette, L58-2 Est, fin i" et n« s. ap. J.-C. ; MM.
MAGALAS, Montfo
L'oppidum de Montfo est occupé de la fin du vne s. av. J.-C. à la fin du Ier s. ap. J.-C. Près du
site du Deuxième Age du Fer, les fouilles récentes ont dégagé une partie d'un quartier urbanisé à partir
du début du Haut-Empire, et installé sur un habitat ancien (fin vne s. av. J.-C.) ; anciennement,
J. Coulouma avait fouillé une sépulture à incinération ayant livré la fibule 1613 bis.
116 MICHEL FEUGÈRE
Mobilier : MM.
Bibl : FOR X, 44 ; BSESS 1-1969, p. 24 (informations) ; Inf. arch., Gallia 27-1969, p. 396 ; 29-1971,
p. 384.
pi. n° type
99 1304 10, 13 ou 15 MM, sans n°.
MIREVAL, La Belle
Habitat qui a livré des vestiges du ne et du ive s. av. J.-C.
Prospections L. Albagnac.
Mobilier : CAF.
Bibl. :M. Soulier, BSESS 1-1969, p. 31 ; J. et Y. Rigoir, Les D.S.P. de la zone littorale du département
de l'Hérault, BSESS 4-1972, p. 105-106. ; L. Albagnac et M. Feugère, 1976/77, p. 90 ; Inf. arch.,
Gallia 36-1978, p. 443 ; pour les monnaies, v. Numisma 18-1978, p. 267.
pi. n° type
17 223 3blb CAF (L. Albagnac et M. Feugère, 1976/77, 12).
— — ? Ibid. (ibid., 21).
•
MIREVAL, La Bouniole-Haute
Habitat dont seul un dépotoir a été fouillé.
Recherches L. Albagnac.
Mobilier : CAF.
Bibl : L. Albagnac et M. Feugère, 1976/77, p. 90 ; Inf. arch., Gallia 36-1978, p. 443 ; monnaies des
Ier, IIe et ive siècles, v. Numisma 18-1978, p. 267.
pi. n° type
10 138 3b la CAF (L. Albagnac et M. Feugère, 1976/77, 6).
12 174 3bla Ibid. (ibid., 9).
22 303 3b2a Ibid. (ibid., 18).
MONTPELLIER, Saint-Michel
Sur la rive gauche du Lez, au quartier de Port-Juvénal, l'agglomération est née et s'est développée
aux premiers siècles de notre ère, sur un habitat et une nécropole chalcolithiques ; l'essentiel des
vestiges d'habitat date du nie après J.-C, et il s'accompagne aux me et ive s. d'une nécropole à
inhumations ; cependant, quelques rares incinérations du Ier s. attestent l'existence d'un habitat voisin
dès cette époque.
Fouilles R. Majurel, J. Ménager et H. Prades.
Mobilier : ?
Bibl. : R. Majurel, J. Ménager et H. Prades, 1970/73.
pi. n° type
157 1984 29alO Habitat du m* s. (R. Majurel et al, 1970/73, fig. 3).
MURVIEL-LES-MONTPELLIER, Le Castellas
Oppidum fortifié occupé de l'extrême fin du 11e s. av. J.-C. (traces de fréquentation au début du
Deuxième Age du Fer) au 11e s. ap. J.-C. ; une porte de l'agglomération est reliées par une voie
secondaire à la voie domitienne.
Fouilles P. Soyris depuis 1960, J.-C. Richard depuis 1978.
Mobilier : DFMu, SAM.
Bibl. : FOR X, 29 ; E. Bonnet, 1905, p. 48-55, 70, 84, 87, 155 s., 191, 203-207 ; J.-C. Richard, 1973 ;
J.-C. Richard, M. Feugère et P. Soyris, 1980 ; Inf. arch., Gallia 36-1978, p. 443 ; 37-1979, p. 532.
1 20 MICHEL FEUGÈRE
pi. n° type
12 169 3bla M-60.2212, Chantier I ; DFMu (J.-C. Richard et al, 1980, 17).
21 278 3bl M-60.2209, id. ; ibid. (ibid., 19).
21 280 3bl M-60.2127, id. ; ibid. {ibid., 20).
- 504 bis 5al SAM, no 1466 {ibid., 11).
- 555 bis 5al2 M-50.1332, Chantier I ; DFMu {ibid., 8).
- 606 bis 5a26 M-60.2130, ibid. {ibid., 9).
- 613 bis 5a27 M-60.2129 ; ibid. {ibid., 10).
- 1005 bis 9a M-60.2208 ; ibid. {ibid., 12).
- 1067 bis lOal M-60.2206 ; ibid. {ibid., 14).
- 1086 bis 10a3 M-60-2213 ; ibid. {ibid., 15).
- 1216 14a M-60-2128 ; ibid. {ibid., 13).
- 1229 14bla SAM, n° 1465 {ibid., 21).
112 1448 21bl M-60.2207 ; DFMu {ibid., 16).
159 2011 Hors typologie SAM, n° 1470 {ibid., 22).
NISSAN-LEZ-ENSERUNE, Ensérune
Oppidum fortifié occupé de façon intensive du vie au Ier s. av. J.-C. puis plus sporadiquement
jusqu'à la fin du Ier s. ap. J.-C. (fibules, monnaies, sigillée).
Fouilles F. Mouret en 1915, abbé L. Sigal de 1920 à 1944, J. Jannoray jusqu'en 1954, J. Giry de
1955 à 1959, H. Gallet de Santerre en 1960-1967.
Mobilier : DFE.
Bibl. : FOR X, 106 ; J. Jannoray, 1948a et 1955 ; H. Gallet de Santerre, 1968, 1980 ; J. Giry, 1976.
pi. n° type
7 105 3a Fouilles L. Sigal ; DFE, Inv. OS.695.
8 122 3 (a?) Id. ; ibid., Inv. OS.672.
9 126 3blb Fouilles H. Gallet de Santerre, 1964, Silo B, 10 av.-20 ap. J.-C. ; DFE, Inv.
64/375.
26 348 Gorica Fouilles L. Sigal ; DFE, Inv. OS.724.
31 423 5a DFE, sans n° ; il s'agit d'un exemplaire abandonné en cours de fabrication
(?)•
32 434 5a0 Fouilles H. Gallet de Santerre, 1964, silo B, 10 av.-20 ap. J.-C. ; DFE, Inv.
64/377.
32 435 5a0 Fouilles L. Sigal ; ibid., Inv. OS.744.
32 439 5a0 DFE, sans n°.
33 445 5al Fouilles L. Sigal, 1931 ; DFE, Inv. OS.758.
CATALOGUE 121
85 1144 — II s'agit sans doute d'un essai de ressort raté et abandonné ; DFE, sans n°.
85 1150 12a Fouilles L. Sigal ; DFE, Inv. OS.733.
86 1152 12a Fouilles 1947 ; DFE, Inv. 992.
86 1153 12a Fouilles 1946 ; DFE, Inv. 46/25.
87 1161 12a Fouilles L. Sigal ; DFE, Inv. OS.729.
88 1174 12b2 Fouilles 1952, Insula IX, tour du silo I, Est de la pièce I, DFE, Inv.
52/1206 (voir la fig. 25, 1 pour le détail du décor).
90 1196 14a Fouilles 1946, chantier III, près angle gros mur au-dessus du dépotoir ;
DFE, Inv. 141.
91 1200 14a Fouilles 1955, Silo 5/55, dernier tiers du i*r s. av. J.-C. ; DFE, Inv. 55/891.
92 1218 var 14a Fouilles L. Sigal ; DFE, Inv. OS. 779.
99 1297 15a DFE.
104 1365 19a2 Fouilles L. Sigal (1930 ?) ; DFE, Inv. 726.
110 1428 21a2 Id. ; DFE, Inv. OS. 725 (détail du décor, v. la fig. 41, p. 000).
110 1431 21a3 Id. ;DFE, Inv. OS.718.
111 1438 21bl Id. ;DFE, Inv. OS.719.
112 1444 21bl DFE, sans n°.
112 1452 21b2 Fouilles L. Sigal ; DFE, Inv. OS.728.
112 1454 21 Id. ; DFE, Inv. OS.825.
113 1457 22al M; DFE, Inv. OS.717.
113 1459 22a 1 Fouilles 1955 ; DFE, Inv. 55/1210.
113 1462 22al (?) Fouilles L. Sigal ; DFE, Inv. OS.722.
113 1464 22a 1 Id. ;DFE, Inv. OS.717.
114 1469 22a 1 Id. ; DFE, Inv. OS.730.
114 1473 22a 1 Fouilles 1947 ; DFE, Inv. 403.
114 1475 22a 1 DFE ; sans n° (J. Jannoray, 1955, pi. LIX, fïg.l).
115 1478 22a2a Fouilles L. Sigal ; DFE, Inv. OS.721.
115 1479 22a2a Fouilles 1964 ; DFE, Inv. 64/678.
115 1483 22a2a Fouilles L. Sigal ; DFE, Inv. OS.734.
116 1488 22a2a Fouilles 1963, insula X, entre murs E et F ; DFE, Inv. 63/391.
116 1494 22a2a DFE, sans n°.
117 1498 var 22a2a Fouilles L. Sigal ; DFE, Inv. OS.723.
117 1501 22a2b Id. ; DFE, Inv. OS.737.
117 1502 22a2b Fouille 1960, chantier I, nécropole (pièce 4/59 ?) déblais Mouret ; DFE,
Inv. 60/311.
119 1520 22b 1 Fouilles L. Sigal, 1930 ; DFE, Inv. OS.739 (ou 733).
119 1521 22b 1 Fouilles 1953 ; DFE, Inv. 53/703.
120 1532 22b 1 Fouilles 1959, Silo III ; DFE, Inv. 59/608.
121 1539 22b 1 DFE, Inv. 985.
125 1584 22b2 Fouilles L. Sigal ; DFE, Inv. OS.727 (J. Jannoray, 1955, pi. LIX, fig. 2).
131 1638 22b2 Fouilles 1952 ; DFE, Inv. 52/1124.
131 1640 22b2 DFE.
133 1656 22b2 Ibid.
133 1662 22b2 Ibid., sans n°.
135 1687 22b Ibid. ; id.
135 1688 22b Fouilles 1955 ; DFE, Inv. 55/1606.
137 1720 22? DFE, sans n°.
138 1733 22d Fouilles 1953, Insula IV, silo citerne VII ; DFE, Inv. 53/701.
1 24 MICHEL FEUGÈRE
OCTON, Terafort
Site mal connu qui a livré de la céramique sigillée, ainsi qu'une applique de bronze figurant
Hercule.
Mobilier : éléments épars dans l'ancienne coll. Lugagne (DMO).
Bibl. : Inf. arch., Gallia 19-1971, p. 386.
pi. n° type
100 1309 16al Ane. coll. Lugagne ; DMO, sans n°.
POILHES, Le Thou
Habitat du Haut-Empire.
Prospections G. Fédière.
Mobilier : CFB.
Bibl. : Inédit, rens. G. Fédière.
pi. n° type
135 1676 22b2 Prosp. surface ; CFB, sans n°.
PUISSALICON, Condamine
Villa créée, semble-t-il, dans le 3e quart du Ier s. av. J.-C, qui connaît une période de semi-
abandon entre 130 et 350 ap. J.-C, et dont la destruction a été mise en rapport avec l'invasion vandale
de 408.
Fouilles J.-P. Bacou de 1964 à 1969.
Mobilier : DFMag.
Bibl :J.-P. Bacou, 1971.
CATALOGUE 125
pl. n° type
21 275 3bl Fouilles J.-P. Bacou, DFMag.
24 315 3b2c Id. ; estampille peu lisible : (...) SF (...) ? Ibid.
95 1255 14blb Id. ; ibid.
107 1397 20c Id. ; ibid.
134 1665 22b2 Id. ; ibid.
QUARANTE
Prospections G. Fédière.
Mobilier : CFB.
Bibl. : Inédit, rens. G. Fédière.
pl. n° type
146 1834 var 24a CFB, axes en fer (comparer avec le n° 1854).
ROUJAN, Grange-Montels
Site gallo-romain daté par le mobilier récolté en surface des Ier et ne s. ap. J.-G.
Prospections J.-P. Mailhé.
Mobilier : CMG.
Bibl. : Inédit, rens. J.-P. Mailhé.
pi. n° type
159 2008 «Armbrustfibei» CMG, Inv. CLK533.
ROUJAN, La Tuilière
Site d'habitat sur lequel on a récolté des fragments d'amphores, de pavements et de tegulae.
Prospections J.-P. Mailhé.
Mobilier : CMG.
Bibl. : FOR X, 1 12 ; rens. J.-P. Mailhé.
pi. n° type
100 1311 16a2 CMG, Inv. CLK 532.
SAINT-THIBERY, Nadailhan
Villa gallo-romaine repérée à 3 km environ au NO de l'agglomération moderne.
Prospections E. Massai.
Mobilier : CMST.
Bibl. : BSASLB V-1969, p. 1 10-1 12, et rens. C. Lapeyre.
pi. n° type
146 1835 var 24a Prosp. E. Massai ; CMST.
CATALOGUE 127
0 10 50 km
38 Isère
1 Hières-sur-Amby 5 Voreppe
2 Crémieu 6 Grenoble
3 Vienne 7 Seyssinet-Pariset
4 Revel-Tourdan 8 Saint-Martin-d'Uriage
CATALOGUE 13 1
CRÉMIEU
Découvertes isolées.
Mobilier : MDG.
pi. n° type
82 1099 Almgren 68 MDG, n° Inv. D.71.1.8 (prov. incertaine).
162 2034 31c2 Id., n° Inv. D.71.1.9.
REVEL-TOURDAN Turedonnum ?
Cette importante agglomération (vicus ?) que certains hésitent encore à identifier avec le Turedon
num de la Carte de Peutinger a livré des documents permettant de lui attribuer une date ancienne dans
le Ier s. av. J.-C. ; l'occupation se poursuit jusqu'au me s. ap. J.-C. et il semble bien qu'on ait là un
relais sur la route de Vienne ; une voie empierrée de galets a d'ailleurs été suivie sur plusieurs centaines
de mètres. On a également fouillé à Revel-Tourdan des tombes du vne s. ap. J.-C.
Fouilles P. Blanchon, G. Colas et R. Vidon (Groupe Renaissance de R.-T.).
Mobilier : MAN, MRT.
Bibl. : Inf. arch., Gallia 31-1973, p. 531 (tombes iimii* s.) ; 33-1975, p. 539 ; 35-1977, p. 478.
pi. n° type
3 60 lbl 1 Fouilles P. Blanchon et G. Colas, 1974, ép. de Tibère ; MRT, sans n°.
39 558 5al2 Id., 1974, Tibère ; MRT, sans no.
43 617 5a (2<
43 619 5a28
45 635 5a29
45 639 5a29
57 819 5b2a
61 859 5cll
101 1319 16a
123 1557 22b2
146 1829 24a?
CATALOGUE 133
la présence est jugée accidentelle par les auteurs de la publication, mais qui peut aussi bien constituer
une récupération comme c'est très souvent le cas à l'époque.
Fouilles M. Colardelle et A. Bocquet, 1965.
Mobilier : MDG.
Bibl. : M. Colardelle et A. Bocquet, 1973.
pi. n° type
28 362 4a2 Inhumation, vers 650-750 ap. J.-C. ; fer ; MDG, sans n° ; (M. Colardelle
et A. Bocquet, 1973, fïg. 8, 9).
PROVENANCE : ISÈRE ?
Quelques fibules de provenance inconnue conservées à Grenoble sont vraisemblablement (selon
leur type ou leur état de conservation) de provenance locale : Isère ou régions alpines.
136 MICHEL FEUGERE
pi. n° type
48 692 5a (31 ou 33)Coll. Plat ; MDG, n° 71-50-622.
110 1327 21 (ou 22ai ?) Id. ; ibid., n° 71-50-623.
162 2033 31cl Ane. coll. Bibl. Municipale ; MDG, n° D. 67-3-315(3).
165 2060 32 Id. ; ibid., n° D.67-3-605.
10 50 km
48 Lozère
1 Javols 5 Saint-Chély-du-Tarn
2 Langogne 6 Florac
3 Saint-Bonnet-de-Chirac 7 Meyrueis
4 La Canourgue
CATALOGUE 139
LA CANOURGUE, Pont-Plan
Villa (?) du Haut-Empire.
Mobilier : M FM.
Bibl. : Inédit, rens. P. Peyre.
pi. n° type
144 1807 23dl MFM, sans n<>.
157 1978 29a7 Ibid. ; globules noirs et verts alternés ; axe de charnière en fer.
Mobilier : ?
Bibl. : A. Vernhet, 1971, site no 107 p. 39.
LANGOGNE, Montmilan
Habitat fortifié implanté sur la rive gauche de l'Allier, ayant livré un mobilier du Ier s. av.
(céramique non tournée, fibule de La Tène III) (type non précisé, non retrouvée).
Prospections de MM. More et Puech.
Mobilier : ?
Bibl. : M. Balmelle, 1937, p. 27 ; A. Vernhet, 1971, site n° 1 16, p. 40 (rens. de MM. More et Puech).
SAINT-BONNET-DE-CHIRAC, Le Truc
Oppidum occupé durant tout le 2e Age du Fer ; mais le mobilier le plus abondant a été fourni
par la fouille de fonds de cabane du Ier s. av. J.-C. proches d'un atelier de bronzier ; on y a recueilli
de la céramique à vernis noir, des bols hellénistiques à reliefs, des pichets gris décorés à la molette...
Fouilles A. Vernhet.
Mobilier : ?
Bibl /A. Vernhet 1967, 1969 et 1971, site n° 130, p. 43 ; Inf. arch., Gallia 27-1969, p. 416 s. ; 29-1971,
p. 405.
pi. n° type
27 356 4a 1 Fouilles A. Vernhet, niveau récent ; fer.
38 549 5al2 Id., id.
39 557 5al2 ld., id.
39 560 5al2 Id., id.
39 561 5al2 Id., id.
46 655 5a3O Id., niveau ancien.
46 660 5a (21, 29 ou 30) Id., id.
53 749 var 5a ? Id., niveau récent ; cette fibule a été abandonnée en cours de fabrication
(le ressort n'est pas encore formé).
64 896 6a Id., id
66 919 var 6b Id., id. ; fer.
0 10 50krr
66 Pyrénées-Orientales
1 Estagel 4 Villeneuve-de-la- Raho
2 Peyrestortes 5 Elne
3 Perpignan, Ruscino
CATALOGUE 143
PEYRESTORTES
Villa gallo-romaine située au nord-ouest de Perpignan.
Fouilles de G. Claustres et J. Abelanet en 1950.
Mobilier : CDAP.
Bibl. : G. Claustres et J. Abelanet, Le Peyrestortes gallo-romain, dans ER IV- 1954/55, p. 57-68 ;
lampes : ER V-1956, p. 131-146.
pi. n° type
109 1416 21al Décor assez irrégulier obtenu par coups juxtaposés d'un petit poinçon
carré ; CDAP, sans n°.
Ruscino, v. PERPIGNAN.
VILLENEUVE-DE-LA-RAHO
Villa gallo-romaine située près de la Cave coopérative vinicole (pas de localisation plus précise)
dont un « dépotoir » (?) a livré un mobilier datable du Ier au ine s. ap. J.-C.
Sauvetage L. Bassède, vers 1955-1960.
Mobilier : ME.
Bibl. : Inédit, rens. R. Grau,
pi. n° type
35 487 5al Sauvetage L. Bassède ; ME, sans n°.
59 833 5b3 Id. ; ibid.
133 1661 22b2 Id. ; ibid.
DÉPARTEMENT DE LA SAVOIE (73)
10 50km
73 Savoie
1 Saint-Jean-de-Chevelu 5 Saint-Jean-de-la-Porte
2 Cognin 6 Aime
3 Francin 7 Lanslevillard
4 Arbin 8 Saint-Martin-de-Belleville
146 MICHEL FEUGÈRE
ARBIN-CRUET, Mérande
Site d'habitat dont plusieurs bâtiments ont déjà été reconnus. Trois pièces ont livré un pavement
de mosaïque (l'une, polychrome) daté de la lre moitié du IIe s. ap. J.-C. (par J. Lancha dans Gallia
32-1974, p. 63-83).
Fouilles partielles du Marquis d'Oncieu de la Bathie en 1869-1870 ; fouilles R. Chemin,
1970-1972, puis du Club Archéologique Vaugelas en 1977-1978.
Mobilier : MSC, CAVC.
Bibl. : J. Prieur, 1976 ; J. Pernon et J.-L. Prisset, 1977 ; Inf. arch., Gallia 31-1973, p. 542.
pi. n° type
80 1082 lOal Fouilles du Baron Blanc ; MSC, sans no.
1 53 1918 27b 1 Id. ; MSC, n° 68- 1 -25 ; cercle extérieur, pastilles de pâte de verre blanches
alternativement lisses et pointées de rouge, dans de l'émail bleu nuit ;
bande intermédiaire, carrés de pâte de verre blancs alternant avec d'autres
carrés tous disparus (au centre de chaque carré blanc, fleur à 8 pétales
bleus et cœur rouge ; au centre, cercles blancs pointés de rouge (irrégulier)
noyés dans de l'émail bleu nuit ; le cabochon central était lui aussi émaillé
(disparu).
Bibl :J. Pernon, 1977 ; Inf. arch., Gallia 29-197 \9 p. 443 ; 31-1973, p. 543 ; 33-1975, p. 555 s. ; 35-1977,
p. 491.
pi. n° type
27 358 4a2 Fouilles J. Pernon, Cogn. IV, Y-54, 180, contexte mêlé Néron-me s. ; fer ;
CAVC.
95 1258 14blb Id., Cogn. IV, dans le mur en B-74, Ier s. jusqu'à Néron (?) ; CAVC.
97 1284 14cl Id., Cogn. IV, remblais sous l'hypocauste, id. ; étamée ; CAVC.
136 1704 var 22b2 SHAMa, Inv. M 5 (JB) (ibid., pi. XXVI, 5).
136 1708 var 22b2 MAB, sans n° (ibid., pi. XXV, 7).
137 1709 var 22b2 Ibid. ; fer (ibid., pi. XXV, 4).
137 1710 var 22b2 Ibid. ; fer (ibid., pi. XXV, 3).
137 1711 var 22b2 Ibid. ; fer (ibid, pi. XXV, 5).
140 1755 23b Ibid. (ibid., pi. XXV, 12).
140 1756 23b PL, no 76-16-12 (ibid., pi. XXIV, 6).
140 1757 23b PL, no 76-16-28 (inédit).
140 1758 23b PL, no 76-16-27 (inédit).
140 1759 23b SHAMa, Inv. M8 (ibid., pi. XXVI, 8).
141 1760 23b MAB, sans n° (ibid., pi. XXV, 13) ; réparation antique visant à fixer le pied
brisé au corps de la fibule, et ce à l'aide d'un manchon de tôle rabattu par
en-dessous.
141 1769 23c2 PL, no 76-16-13 (ibid., pi. XXIV, 7).
142 1770 23c2 SHAMa, Inv. M13 (JB), déc. 1936 (ibid., pi. XXVI, 13).
142 1772 23c2 MAB, sans no (ibid., pi. XXV, 15).
142 1775 23c2 Id. (ibid., pi. XXV, 14).
142 1776 23c2 Id. (ibid., pi. XXV, 11) ; l'arc et le pied sont chacun traversés par 3 axes
décoratifs en fer.
142 1777 23c2 SHAMa, Inv. Mil (ibid., pi. XXVI, 11).
142 1778 23c2 SHAMa, Inv. M9 (ibid., pi. XXVI, 9).
143 1779 23c2 SHAMa, Inv. M14 (JB), déc. 1936 (ibid., pi. XXVI, 14).
143 1781 23c2 PL, no 76-26-14 (ibid., pi. XXIV, 8).
143 1788 23c PL, no 76-16-24 (inédit).
143 1789 23c PL, n« 76-16-23 (id.).
144 1790 23c PL, no 76-16-22 (id.).
144 1791 23c PL, no 76-16-20 (J. Prieur, 1968, pi. XXIV, 4).
144 1793 23c? SHAMa, Inv. Ml 5 (ibid., pi. XXVI, 15).
144 1794 23 SHAMa, Inv. M16 (ibid, pi. XXVI, 16).
144 1795 23 MAB, sans no (ibid, pi. XXV, 17).
145 1817 var 23dl PL, no 76-16-11 (ibid, pi. XXIV, 5).
145 1818 var 23dl MAB, sans no (ibid, pi. XXV, 8).
145 1819 var 23dl MAB, (ibid, pi. XXV, 9).
145 1820 var 23dl PL, n° 76-16-26 (inédit) : l'entaille dans la tête pour le passage de l'ardillon
a endommagé la moulure supérieure.
146 1821 var 23dl PL, no 76-16-11 (inédit).
146 1822 var 23dl MAB, sans no (J. Prieur, 1968, pi. XXV, 10).
148 1859 Bôhme 44 SHAMa, Inv. M2 (JB), déc. 1936 (ibid, pi. XXVI, 2).
148 1860 Bôhme 44 SHAMa, Inv. M2 (JB), déc. 1936 (ibid., pi. XXVI, 2).
149 1868 Bôhme 353 PL, sans no (ibid., pi. XXIV, 10).
149 1869 Bôhme 353 SHAMa, Inv. M30 (ibid, pi. XXVII, 30).
149 1870 Bôhme 353 SHAMa, Inv. M31 (ibid, pi. XXVII, 31).
149 1871 Bôhme 353 SHAMa, Inv. M33, (ibid., pi. XXVII, 33).
149 1872 Bôhme 353 SHAMa, Inv. M32, (ibid, pi. XXVII, 32).
149 1873 Bôhme 353 PL, no 76-16-15 (ibid., pi. XXIV, 9) ; 9 maillons d'une chaînette sont
encore attachés à l'anneau en tête de l'arc.
150 1877 26b 1 SHAMa, Inv. M20, déc. 1936 (ibid., pi. XXVI, 20) ; points noirs dans de
l'émail orange.
150 1878 26b 1 SHAMa, Inv. M19, déc. 1936 (ibid, pi. XXVI, 19) ; id.
150 1884 26b5 SHAMa, Inv. M17 (JB), déc. 1936 (ibid, pi. XXVI, 17) ; l'émail vert
subsiste dans les triangles à pointes affrontées.
CATALOGUE 149
150 1885 26b5 SHAMa, ïnv. M16 {ibid., pi. XXVI, 18).
152 1904 26e PL, n° 76-16-21 {ibid., pi. XXIV, 15) ; restes de pâte de verre blanche dans
le carré central.
152 1908 26e MAB, sans n° {ibid., pi. XXV, 18) ; bande circulaire noire ; petits disques
du pourtour, points bleu foncé sur émail bleu clair ; triangle émaillé en
jaune.
153 1921 27b 1 SHAMa, Inv. M28 {ibid., pi. XXVII, 28) ; bande circulaire centrale, restes
d'émail bleu.
154 1941 27dl SHAMa, Inv. M25 {ibid., pi. XXVII, 25) ; bande circulaire externe non
émaillée ; sur la suivante, carrés alternés d'émail vert clair et blanc, avec
sur ces derniers des fleurs à pétales bleus et cœur rouge pointé de blanc ;
sur la partie surélevée, fleurs à pétales blancs et cœur rouge pointé de
blanc noyé dans de l'émail bleu.
154 1942 27dl PL, n° 76-16-19 {ibid., pi. XXIV, 14) ; la partie centrale est rivetée au corps
circulaire ; sur la bande extérieure, millefiori à pétales bleus et blancs, cœur
rouge, noyé dans de l'émail moucheté jaune et blanc ; les 8 rayons sont
alternativement rouges et verts ; la bande centrale était jaune avec des
pastilles de pâte de verre bleu ; l'ensemble est très brûlé.
155 1943 27dl MAB, sans n° {ibid., pi. XXV, 20) ; bande externe non émaillée ; restes
d'émail bleu/bleu foncé (et vert ?) sur la bande interne.
155 1944 27dl SHAMa, Inv. M26, 1947 {ibid., pi. XXVII, 26) ; brûlée, même émail bleu.
155 1945 27dl MAB, sans n° {ibid. pi. XXV, 19) ; traces d'émail bleu.
155 1946 27dl SHAMa, Inv. M21 {ibid., pi. XXVII, 21) ; bande externe bleue avec restes
de millefiori, partie interne verte et rouge, cône central bleu et rouge.
155 1947 27dl SHAMa, Inv. M22 {ibid., pi. XXVII, 22) ; même décor.
155 1948 27dl SHAMa, Inv. M23 {ibid., pi. XXVII, 23) ; bande externe, millefiori blancs
sur émail bleu ; pétales rouges (brun sombre brûlé) ; bande circulaire
centrale, carrés alternés noirs et vert clair, avec sur ces derniers des
millefiori bleus ; cône central : loges noires et bleues alternées.
156 1949 27dl SHAMa, Inv. M24 {ibid., pi. XXVII, 24) ; bande extérieure, restes de
millefiori sur émail rouge brûlé (pétales bleus et cœurs blancs) ; pétales
assurant la jonction avec la partie centrale, détruite, alternativement verts
et rouges (ensemble très brûlé).
156 1950 27dl MAB, sans n° {ibid., pi. XXV, 16) ; bande externe, restes d'émaux bleus
et blancs noyés dans de l'émail rouge sombre (brûlé).
156 1951 27e SHAMa, Inv. M29, 1947, don 1953 {ibid., pi. XXVII, 29) ; dans les
écoinçons, damiers de carrés verts et marbrés (bleus et blancs) ; au centre,
décor disparu inséré dans un cadre d'émail rouge (?) ; disques du pourtour
alternativement verts (?) et rouges (?) ; ensemble très brûlé (cloques).
158 1989 Bôhme 22 MAB, sans n° {ibid., pi. XXV, 1) ; restes d'émail vert.
158 1990 Bôhme 27 (= Ettlinger 55) PL, n° 76-16-18 {ibid., pi. XXIV, 12) ; ressort en bronze
à 4 spires, corde interne, à axe en fer sur 1 seule plaquette.
159 2014 Bôhme 25 SHAMa, Inv. M34 {ibid., pi. XXVII, 34).
165 2058 32 SHAMa, Inv. M35 (JB), déc. 1936 {ibid., pi. XXVII, 35).
166 2072 32 PL, n°76-16-17 ; fer {ibid., pi. XXIV, 1 1).
Les nos 1094, 1096, 1288, 1704, 1770, 1779, 1859, 1860, 1877, 1878, 1884 et 2058 (marqués J. B.
pour la plupart) proviennent de la Maison Filliol François ; les nos 1944 et 1951 proviennent de la
Maison Jean Bernard.
1 50 MICHEL FEUGÈRE
MONTROND
Fibule trouvée en 1852.
Mobilier : MCGRL.
Bibl : S. Boucher, G. Perdu et M. Feugère, 1980.
pi. n° type
— — 14blb MCGRL, Inv. X-162 (S. Boucher et al, 1980, no 503).
SAINT-MARTIN-DE-BELLEVILLE
Découvertes anciennes.
Mobilier : AVIM.
Bibl. : Inédit,
pi. n° type
27 359 4a2 Trouvaille vers 1860 ; fer ; AVIM, sans n°.
DÉPARTEMENT DE HAUTE-SAVOIE(74)
10 50km
74 Haute-Savoie
1 La Roche-sur-Foron 3 Annecy
2 Seyssel 4 Faverges
152 MICHEL FEUGÈRE
28 363 4a2 Fouilles R. Colardelle, 1978, Ier siècle ; fer ; MDG, sans n°.
80 1078 10al Recherches C. Savioz ; DFVF, Inv. Sav. F5.
83 1100 Ettlinger ld., i« s. ap. J.-C. ; DFVF, Inv. Sav. F6.
93 1230 14bla ? var v ld. ; DFVF, Inv. Sav. F9.
94 1239 14blb ld. ; DFVF, sans n<>.
101 1320 Hors typologie ld., Ier s. ap. J.-C, or ; poids 1,67 g ; CSF (A. Piccamiglio, 1976) (pi. 172)
(photo couleur publiée dans Archéologie en Rhône-Alpes, Dix ans de
recherches, Lyon 1983, pi. 3).
106 1387 20a2 ld. ; DFVF, Inv. Sav. F7.
107 1392 20c ld. ; DFVF, sans n°.
120 1534 22b 1 ld. ; DFVF, Inv. Sav. F10.
132 1653 22b2 Fouilles R. Colardelle, église, Ier s. ap. J.-C, Inv. 326 ; MDG.
148 1858 Hors typologie Recherches C. Savioz ; DFVF, sans n°.
10 50 km
81 Tarn
1 Loubers 5 Castres
2 Rabastens 6 Sorèze
3 Montans 7 Palleville
4 Saint-Sulpice
156 MICHEL FEUGÈRE
CASTRES, Lameilhé
Près de l'ancienne ferme de Lameilhé, on a découvert un arc de fibule en bronze (type non précisé,
non retrouvée) avec des fragments d'amphores du Ier s. av. J.-C, des tessons de céramique de La Tène
III, et une serpe en fer.
Prospection de M.Y. Hue, Centre d'Et. et de Rech. Arch. du Pays Castrais.
Mobilier : ?
Bibl. : Inf. arch., Gallia 28-1970, p. 434.
LOUBERS, Camp-Ferrus
Fanum modifié et agrandi vers le milieu du Ier s. ap. J.-C, puis abandonné brutalement dans le
courant du me s., après que 2 temples et une annexe se soient succédé dans l'enclos de 70 x 42 m de
côté. Au ve s. ap. J.-C, il faut noter une réoccupation partielle (habitat temporaire ou simple passage)
dans une galerie.
Fouilles M. Bessou de 1968 à 1975.
Mobilier : MCPC
Bibl. : Inf. arch., Gallia 36-1978, p. 423 s. ; M. Bessou, 1978.
pi. n° type
17 225 3blb Fouilles M. Bessou ; MCPC, sans n° (M. Bessou 1978, fig. 27, 1).
Fo
21 286 3b 1 Id. ibid. (ibid., fig. 27, 3).
26 342 var 3b2 Id. ibid. (ibid., fig. 27, 2).
99 1302 15b Id. ibid. (ibid., fig. 27, 6).
102 1335 18bl Id. ibid. (ibid., fig. 27, 12) (pi. 173).
103 1344 18b4 Id. ibid. (ibid., fig. 27, 13).
108 1405 16-20 Id. ibid. (ressort protégé) (ibid., fig. 27, 5).
121 1543 22b 1 Id. ibid. (ibid., fig. 27, 7).
138 1737 Hors typologie Id. ibid. (ibid., fig. 27, 4).
143 1783 23c2 Id. ibid. (ibid., fig. 27, 8).
146 1824 23d3 Id. ibid. (ibid., fig. 27, 9).
147 1837 24b 1 Id. ibid. (ibid., fig. 27, 10) ; pas trace d'étamage, bouton en fer.
PALLEVILLE
Fosse « funéraire » datée du milieu de la lre moitié du Ier s. ap. J.-C.
Fouilles du Groupe de Rech. Spéléo-Arch. du Sorézois et du Revelois.
CATALOGUE 1 57
Mobilier : MPNRHLS.
Bibl. : Y. Blaquière, 1972-1973 ; C. Blaquière, 1972-1973 ; (Inf. arch., Gallia 32-1974, p. 494, rend
compte d'une fouille différente).
pi. n° type
21 274 3b 1 Vers 15-30 ap. J.-C. ; MPNRHLS, sans n°.
SORÈZE, Berniquaut
Oppidum occupé au Ier s. av. J.-C. (dès la fin du ne s. ?), puis au Moyen Age ; les traces
d'habitations sont légères et évoquent une occupation discontinue et peu intense.
Fouilles J. Lautier et Gr. Sorézois, 1973-1974 ; M. Passelac, 1979.
Mobilier : MPNRHLS.
Bibl. :Inf. arch., Gallia 26-1968, p. 555 ; 28-1970, p. 436 ; 30-1972, p. 508 ; 32-1974, p. 495 s. ; 34-1976,
p. 499 ; 36-1978, p. 425.
158 MICHEL FEUGÈRE
pi. n° type
8 112 3 (a ou bl ?) B.3-520 ; MPNRHLS, sans n°.
8 114 3a Champ de Manœuvres, Z.3, c.2, Ier s. av. J.-C. ; ibid., id.
8 115 3a XI-B.44 (48,n4), i<" s. av. J.-C. ; ibid., id.
8 116 3a n° 1857, R.4, n° 4, id. ; ibid., id.
54 764 5b 1 VIII-B.23, id. ; ibid., id.
69 970 7dl Xl.B-71, argent, id. ; ibid., id.
75 1028 9a i« s. av. J.-C. ; ibid., id.
10 50 km
83Var
1 Fox-Amphoux 7 Le Beausset
2 Salernes 8 Ollioules
3 Taradeau 9 Sanary
4 Le Luc 10 Six-Fours-la-Plage
5 Puget-sur-Argens 11 Hyères (La Tour Fondue)
6 Fréjus 12 Hyères (l'Almanarre)
160 CATALOGUE
LE BEAUSSET, Le Puech
Un « tombeau » fouillé à cet endroit en 1894 a livré, avec des monnaies d'Auguste et de
Marc-Aurèle, des « débris de fibule » (type non précisé, non retrouvé).
Mobilier : ?
Bibl. : FOR II, 124.
FOX-AMPHOUX, Clastre
Temple avec esplanade et portique, implanté sur un terrain remanié contenant notamment un
mobilier des Ier et ne s. ap. J.-C.
Fouilles R. Boyer et J. Seillé.
Mobilier : CDAVD.
Bibl : FOR II, 285 ; Inf. arch., Gallia 22-1964, p. 593 ; 25-1967, p. 419 ; 29-1971, p. 449 ; 31-1973,
p. 555 ; 33-1975, p. 560 s.
pi. n° type
87 1162 12a FAC XIII-J, contexte i«-ii« remanié ; CDAVD, n° 3492.
FOX-AMPHOUX, Le Logis
Habitat situé au N/NE du site ci-dessus.
Prospections du CDAVD.
Mobilier : CDAVD.
Bibl : Inf. arch., Gallia 27-1969, p. 448-450 ; 29-1971, p. 448.
pi. n° type
26 351 Gorica Surface, prosp. CDAVD ; CDAVD, n° Inv. FAL.
112 1445 21bl Id. ; ibid., id.
119 1527 22b 1 Id. ; ibid., id.
pi. n° type
— 1139 ? Ardillon avec 1 spire d'un ressort ; prosp. D. Brentchaloff et G.-B. Ro-
gers ; MF (SR), sans n°.
89 1189 Almgren 68 prosp. id., Auguste-Tibère ; ibid., id.
102 1332 18a4 Id., id. ; ibid., id. (étamage sur le pied).
102 1338 18bl Id., id. ; ibid., id. (cavités à la place des yeux pour incrustation).
111 1434 21a3 Id., id. ; ibid., id.
124 1569 22b2 Fréjus, fouilles Donnadieu ? MF (SR), n° 75-22-2.
138 1725 22c Prosp. D. Brentchaloff et G.-B. Rogers, Auguste-Tibère ; MF (SR), sans
n° ; estampille à la tête, dans un cartouche en arc de cercle : (P. VA)LE(R).
145 1816 23dl Id., Villeneuve ; id. (bronze étamé).
150 1880 26b2b Fréjus, fouilles Donnadieu ? MF (SR), n° 75-22-1.
152 1912 27a 1 Les Aiguières, Sond. 2, c.4, fouilles C. Goudineau, vers 10 av.- 10 ap. J.-C. ;
MF (SR) ; au centre, bille de feldspath rosé (selon R. Boyer) (pi. 173).
LE LUC, Pioule
Site possible d'une importante villa gallo-romaine associée à une source thermale, découverte
chez M. Aube, notaire, en 1882 ; parmi le mobilier recueilli, on notait (Thedenat, 1885, p. 116, 9°)
« des fibules », et ibid., 10°), la fibule 1953 ci-dessous.
Fouilles Ernest Aube, 1882-1883.
Mobilier : ?
Bibl. .Abbé Thedenat 1885 ; BM XI- 1883, p. 373-375, et pi. (plan des fouilles E. Aube) : « le bronze
est représenté par des fibules de type commun » (p. 375).
pi. n° type
— 1953 27e Fouilles E. Aube, 1882-1883 ; « Fibule de forme ovale, en bronze. Le
centre était occupé par un disque d'émail vert, entouré d'un cercle divisé
en 10 carrés, dont chacun était formé de 4 petits carrés bleus disposés en
croix et de 5 carrés blancs ; la bordure de chacun des 10 carrés était rouge ;
dans le champs de l'ovale, on voit des traces d'émail vert » (non figurée)
(A. Thedenat, 1885, p. 116).
OLLIOULES, La Courtine
Oppidum fortifié occupé du Ve s. av. J.-C. au moins jusqu'au milieu du Ier s. av. J.-C.
Fouilles anciennes, notamment de J. Layet.
Mobilier : dispersé, sauf coll. Layet au CDAVT.
Bibl. : FOR II, 74 ; J. Layet, 1950, 1958, 1959 ; J.-P. Brun, 1977.
pi. n° type
48 680 5a31 Fouilles J. Layet ; CDAVT, n° BT116 (J.-P. Brun, 1977, p. 57, pi. 11).
SAINT-CYR-SUR-MER
pi. n° type
171 1709 22d (photo du Centre Camille Jullian, Aix).
SALERNES, La Tuilière
Oppidum n'ayant fait l'objet que de ramassages de surface qui ont livré un mobilier du Ier s. av. J.-C.
Prospections P. Rigaud, 1975.
Mobilier : coll. P. Rigaud, Arles.
Bibl. : Inédit, rens. C. Goudineau.
pi. n° type
— 964 var 7c Le dessus de l'arc est orné de 3 groupes d'incisions en X (non illustrée,
cf. le n« 962).
SANARY-SUR-MER, Le Mont-Garou
Oppidum fortifié (rempart muni de tours) occupé de la fin du vie s. av. J.-C. (avec des traces de
fréquentation à la fin du vne s.) jusqu'au milieu du Ier s. av. J.-C. (avec quelques éléments jusqu'à
l'époque d'Auguste).
Fouilles anciennes (J. Layet...) ; puis A. Amann, P. et C. Arcelin en 1971, enfin P. et C. Arcelin
en 1972-1973.
Mobilier : CDAVT.
Bibl. : J. Layet, 1958, 1959, 1960 ; A. Amann, 1977 ; P. Arcelin, C. Arcelin-Pradelle et Y. Gasco,
1982 ; Inf. arch., Gallia 31-1973, p. 561 ; 33-1975, p. 565.
pi. n° type
51 721 5a48 CDAVT, sans n° (A. Amann, 1977, pi. 89, 6 et p. 210).
111 1443 21bl Ibid., id. (ibid.,).
SIX-FOURS-LA-PLAGE, Le Brusq
Une fréquentation du rivage est attestée du vie s. av. J.-C. au Ier s. ap. J.-C. ; les fouilles de la
Citadelle avaient, de leur côté, livré « des fibules » (types non précisés, non retrouvées).
Fouilles L. Fiessinger, 1895 (Citadelle), fouilles P. Boyancé à la fin de la dernière guerre ; sondage
de contrôle 1980 par F. Brien.
Mobilier : CDAVT (coll. Boyancé).
Bibl : L. Fiessinger, 1898 ; FOR II, 72 ; Inf. arch., Gallia 35-1977, p. 503 (rivage) ; F. Benoît,
Chronique archéologique de Provence, Mém. Inst. Hist. de Provence, XXIII- 1948/49, p. 3-28.
TARADEAU, Le Fort
Oppidum fortifié occupé du ne s. au milieu du Ier s. av. J.-C.
Fouilles A. Amann, 1972, puis C. Goudineau de 1974 à 1976.
164 MICHEL FEUGÈRE
10 50 km
84 Vaucluse
1 Bollène, Barry . 9 Robion
2 Vaison-la-Romaine 10 Ménerbes
3 Orange 11 Roussillon
4 Gigondas 12 Saint-Saturnin-les-Apt
5 Beaumes-de- Venise 13 Rustrel
6 Carpentras 14 Gignac
7 Vénasque 15 Apt
8 Cavaillon 16 Cadenet
1 66 MICHEL FEUGÈRE
BEAUMES-DE-VENISE, Durban
Oppidum occupé au Bronze Final III, aux vie-ve s. av. J.-C, et ayant connu une occupation
particulièrement dense au ne s. et dans la lre moitié du Ier s. av. J.-C. (traces de fortifications ?) ; le
site est réutilisé à la fin de l'Empire (nécropole) et au Moyen Age.
Recherches P. Fayot.
Mobilier : CFMa, CP.
Bibl. : FOR VII, 77 ; Gallia 20-1962, p. 664-668 ; 22-1964, p. 558 s. ; cabane du ne s., étude en cours
par P. Fayot et P. Arcelin.
pi. n° type
46 657 5a (29 ou 30)CFMa, sans n°.
109 1413 21al Ibid., id.
CADENET, Le Castellar
Important oppidum et sanctuaire du 2e Age du Fer et de l'époque romaine (me av.-me ap. J.-C.) ;
on y a recueilli notamment un pilier avec alvéoles céphaloïdes. La Carte archéologique signale des
« fibules de bronze » (types non précisés, non retrouvées).
Nombreuses recherches depuis le xvme s., à cause du grand nombre d'objets votifs livré par le
sanctuaire.
Mobilier : MAHN ? MBM ?
Bibl. : FOR VII, 7 (avec bibl.) ; G. Barruol, 1961, 41 ; Inf. arch., Gallia 22-1964, p. 559 s. ; 16-1958,
p. 401.
CATALOGUE 167
CARPENTRAS (?)
Fibule de provenance incertaine, mais probablement locale ou régionale,
pi. n° type
125 1580 22b2 MDC, sans n<> (entrée avant 1894).
GIGNAC, Laure
La Carte archéologique signale la découverte d'une « fibule de bronze » aux environs de l'o
ppidum de Roquebarbe (type non précisé, non retrouvée).
Mobilier : Coll. Brun à Pélissanne (B.-du-Rh.).
Bibl : FOR V, 140.
GIGONDAS
La Collection Raspail, au Château du Colombier, contenait une fibule (type non précisé, non
retrouvée).
Bibl : FOR VII, 23.
MÉNERBES
Site n'ayant fait l'objet que de ramassages de surface, qui ont livré un mobilier du Haut-Empire.
Recherches B. Armstrong, 1980.
Mobilier : MAC.
Bibl. : Inédit, rens. A. Dumoulin,
pi. n° type
148 1856 24e Ramassage B. Armstrong, 1980 ; MAC, sans n°.
ORANGE Arausio
Comme beaucoup d'antiquités trouvées à Orange et dispersées, plusieurs fibules trouvées sur ce
site ont été envoyées à des musées extérieurs, où il n'est pas toujours facile de les retrouver :
— 1867, fibule de bronze avec Ex (Ap) Pr (achat du MAN en 1868) {CIL XII, 5698, 16) (non
retrouvée ; mais l'inscription est très improbable pour une fibule).
— Fibule de bronze avec LMS (au MAN ; CIL XII, 5698) ; cette « fibule » évoque plutôt les
petites étiquettes de bronze estampillées, particulièrement fréquentes dans l'Aude (O. et J. Taffanel,
Quelques bronzes inédits trouvés à Mailhac, Aude, Bull. Soc. Et. Scient. Aude. LXXVI-1976, fig. 1,10
et p. 172 s.) que le CIL prend à plusieurs reprises pour des « fibules ».
Mobilier : MAN, MCGRL (?).
Bibl. : FOR VII, 88 et 98 ; généralités sur Arausio, R. Amy et F. Salviat, 1976.
pi. n° type
— 317 3b2c ? Cabinet Comarmond, auj. MCGRL? ou BML ? Fibule estampillée
AMON (A. Comarmond, 1855/57, p. 476, 2 ; R. Mowat, 1883, 28) (non
figurée).
41 591 5a21 MAN, n° 11651.
79 1071 lOal Prov. « Charasse » ; MAN, n° 9582.
ROUSSILLON, Villeneuve
Villa dont 6 pièces seulement ont été fouillées, sans que les niveaux les plus anciens aient été
atteints. Le mobilier découvert date l'occupation la plus récente du ne s. ap. J.-C.
Fouilles A. Argentais depuis 1972.
Mobilier : CAG.
Bibl. : Inédit, rens. A. Argentais.
pi. n° type
140 1753 23b Fouilles A. Argentais, n« s. ap. J.-C. ; CAG.
SAINT-SATURNIN-LES-APT, Perréal
Oppidum fortifié situé près d'Apt et qui passe pour avoir été la capitale des Albici. Le mobilier
est daté de la lre moitié du Ier s. av. J.-C. (A. Dumoulin), jusqu'à 30-20 av. J.-C. (P. Arcelin), avec
quelques vestiges du début de l'Age du Fer (vie-ve av. J.-C).
Fouilles anciennes de A. Barthélémy, A. Tamisier, M. Martinet en 1938 ; de A. Dumoulin de 1955
à 1961.
Mobilier : MAA.
Bibl. : FORVll, 25 ; A. Tamisier, 1947 (mentionne « un fragment de fibule » trouvé par A. Barthélémy,
non retrouvé); G. Barruol, 1961, 27 (avec bibl.); Inf. arch., Gallia 14-1956, p. 252 ; 16-1958,
p. 402-404 ; IL47V VIII- 1975, p. 146 ; &SPFXLVII-1950, p. 517 s. ; Inf. arch., Gallia 11-1953, p. 119 ;
18-1960, p. 267-269.
pi. n° type
52 734 5a Fouilles A. Dumoulin ; MAA, sans n°.
VAISON-LA-ROMAINE Vasio
Occupé au néolithique, puis à la fin du Premier Age du Fer et au tout début du Second, le site
de Vasio, « Capitale des Voconces », ne livre guère de vestige antérieur à Auguste.
— « Maraudi », Terre Blanchon, grande fibule circulaire à deux niveaux, émaillée (FOR VII,
88-36) ; ibid., fibule à plaque circulaire et fibule à deux crochets (88-37) (au MAN ; ces deux dernières,
non retrouvées).
170 MICHEL FEUGÈRE
— Coll. Comarmond, BML : broche émaillée (ibid. 88-39) (il s'agit en fait d'un grand bouton
de harnachement).
Mobilier : DFVR, MCAv, MAN, BML...
Bibl. : FOR VII, 88 ; J. Sautel, 1942 ; C. Goudineau, Y. de Kisch, B. Liou et F. Salviat, 1976 ; C.
Goudineau, 1979 ; Inf. arch., Gallia 32-1974, p. 525 s. ; 35-1977, p. 535-537.
pi. n° type
9 134 3bla Puymin, fouilles J. Sautel, déblais du versant oriental, parties supérieures
au-dessus du Nymphée ; MAVR, sans n° (J. Sautel, 1942, n° 2890 ; R.
Delbiausse, 1965, p. 268).
18 233 3blb Fouilles Y. de Kisch, 1966, Terrain Thés, 1.66.137 (terre détritique au-
dessus du sol vierge) ; DFVR.
81 1088 10b Fouilles B. Liou, Cathédrale, CI a2, c.3, 10 av.- 10 ap. J.-C. ; DFVR, Inv.
74/7.
106 1388 20b Puymin ? Fouilles anciennes ; MAVR, sans n° (R. Delbiausse, 1965,
p. 268).
118 1512 22b 1 Puymin ? Fouilles anciennes ; MAVR, sans n°.
125 1581 22b2 Puymin ? MAVR, n° 57-9006-79.
125 1583 22b2 Puymin ? Fouilles anciennes ; MAVR, sans n° (R. Delbiausse, 1967,
p. 268).
150 1886 26c la Fouilles Y. de Kisch ; MAVR, sans n° ; triangles adossés d'émail alte
rnativement vert clair et rouge ; nielle sur les flancs.
153 1925 27b2 Puymin ? Fouilles anciennes ; MAVR, n° 58-298 ; autour d'un disque
central noir, pastilles de pâte de verre alternativement noires et rouges,
dans l'émail vert clair (sur le pourtour, cercles concentriques estampés).
1939 27dl « Maraudi », propr. Blanchon ? MAN, n° 13 437 (J. Sautel, 1942, p. 286,
n° 784 ; F. Henry, 1933, fig. 34, 2).
163 2040 31d Puymin ? Fouilles anciennes ; MAVR, sans n° ; traces de dorure
(R. Delbiausse, 1965, p. 268).
pi. n° type
4 68 2a 1 Don G.-B. Anziano, 1881 ; fer ; MCAv, sans n°.
36 511 5a2 MCAv, sans n°.
46 664 5a (29 ou 30)Ibid., sans n°.
48 690 5a (20, 23, 3i ou33)Ibid. ; conservée au Musée dans un fond de vase marqué « Vaison, 1
55 785 5b 1 MCAv, sans n°.
57 813 5b2a MCAv, sans n°.
82 1098 lOd MCAv, sans n°.
97 1272 14b3 MCAv, sans n°.
114 1471 22a 1 MCAv, sans n°.
115 1482 22a2a MCAv, sans n°.
118 1509 22b 1 MCAv, sans n°.
118 1510 22b 1 MCAv, sans n°.
127 1603 22b2 MCAv, sans n°.
127 1604 22b2 MCAv, sans n°.
128 1605 22b2 MCAv, sans n°.
128 1606 22b2 MCAv, sans n°.
133 1659 22b2 MCAv, sans n°.
135 1695 var 22b2 MCAv, sans n°.
136 1705 var 22b2 MCAv, sans n°.
147 1836 24b 1 MCAv, sans n°.
157 1966 29a2 MCAv, sans n°.
161 2029 31cl MCAv, n° 282, acquis en échange en 1842 ; prov. locale douteuse.
164 2042 31d MCAv, n° 282, id. ; id.
MIDI DE LA FRANCE (sans précision)
Une importante série de fibules d'époque romaine, issue d'achats à des marchands ou à des
collectionneurs, est conservée à 1'« Ashmolean Muséum » d'Oxford avec pour provenance la seule
mention « Southern Gaul » ; de même, deux fibules du Musée des Antiquités Nationales à Saint-
Germain-en-Laye portent seulement l'indication « Midi de la France ». Compte tenu de la répartition
des sites en France méridionale, il est très vraisemblable que ces fibules proviennent de la région
étudiée ici bien que les Britanniques aient souvent une conception extrêmement vaste du « Midi de
la France » (à titre indicatif, Lyon et Clermont-Ferrand s'y trouvent localisés par tout Anglais
questionné sur ce point). Néanmoins, à l'exception des n° 1241, 1336, 1744 et 1808, ces fibules
appartiennent à des types rares ou même, pour certains, inconnus en Gaule méridionale. La série de
fibules zoomorphes, notamment, pose le problème de l'authenticité de cette indication de provenance,
puisque le type est très rare dans les fouilles locales.
Il convient donc de rester extrêmement prudent quant à la présence réelle, en Gaule méridionale,
des modèles représentés dans ces collections.
Nous devons au Dr. G. Simpson d'avoir pu connaître les fibules de l'Asohmolean Muséum ;
celles-ci avaient été communiquées à feu M.-R. Hull par P.-D.-C. Brown, Conservateur. M.R. Joffroy,
Conservateur du Musée des Antiquités Nationales, nous a très aimablement autorisé à travailler sur
les collections romaines de St-Germain-en-Laye. A tous, nous tenons à exprimer nos vifs remercie
ments.
pi. n° type
89 1187 Almgren
94 1241 14blb AMO, n° 1927-167.
102 1336 18bl AMO, no 1927-351.
103 1346 Hors typologie AMO, no 1927-353.
144 1808 23dl AMO, no 1927-205.
147 1744 24dl MAN, n« 30-939.
150 1874 26a AMO, no 1927-175.
150 1875 26b 1 AMO, n° 1927-191 (étamée, triangles d'émail rouge).
156 1961 28c AMO, no 1927-349 (mauvaise photo dans F. Henry, 1933, fig. 36, 4).
156 1962 28d MAN, no 30-939 (photographie pi. 173).
157 1965 29a 15 AMO, no 1927-371.
157 1972 29a28var AMO, no 1927-376.
157 1977 29a9 AMO, n° 1927-393.
157 1980 29a7a AMO, no 1927-408.
157 1982 29a2 AMO, no 1927-362.
157 1983 29a5 AMO, no 1927-394.
157 1985 29a5 AMO, no 1927-389.
157 1986 29a24 AMO, n° 1927-365 (analysée par J. Bateson et R.E.M. Hedges, 1975,
no 18).
157 1987 29b8 AMO, no 1927-404 (F. Henry, 1933, fig. 36, 1).
157 1988 29? AMO, no 1927-391.
FIBULES DE PROVENANCE EXTÉRIEURE
À LA GAULE MÉRIDIONALE
Afin de réaliser un inventaire complet, il nous fallait publier ici les quelques fibules (une
douzaine) conservées en Gaule méridionale, mais de provenance extérieure. Ces fibules font l'objet
du catalogue ci-dessous (série E, pour extérieur) et sont figurées à part, pi. 168 et 169.
Rhône
LYON, Forts
Fibule trouvée à Lyon lors de la construction des forts en 1836. Cet objet a été obtenu par
échange, et le Musée de Lyon possède en effet une série de vases en céramique et en verre, quelques
objets en bronze aussi, provenant de Vaison, qui ont pu entrer dans une transaction de ce genre.
pi. n° type
168 El 16al MCAv, n° 282 A.
Saône-et-Loire
ENVIRONS DE MÂCON
Le Musée d'Annecy conserve 6 fibules obtenues par échange avec le collectionneur T. Lacroix,
de Mâcon, dont on ne sait s'il a fouillé des habitats ou des nécropoles mâconnaises, ou s'il surveillait
les dragages comme la famille Febvre, qui a rassemblé de cette manière une importante collection
d'antiquités provenant de la Saône autour de Mâcon.
pi. n° type
168 E2 14b2 MCAn, sans n°.
168 E3 14b3 MCAn, sans n°.
168 E5 22b2 MCAn, sans n°.
168 E6 var 23dl MCAn, sans n°.
168 E7 var 23dl MCAn, sans n°.
169 Eli 31a MCAn, sans n°.
Maine-et-Loire
DRAIN, Villeneuve
M. A. Argentais a fouillé à Villeneuve un établissement thermal qui constituait peut-être les
thermes privés d'une villa (?).
pi. n° type
168 E4 22b2 CAG, sans n°.
174 MICHEL FEUGÈRE
Côte d'Or
ENVIRONS DE DIJON
II s'agit d'une fibule isolée conservée dans la coll. Clerc, aujourd'hui à Chambéry.
pi. n° type
169 E8 26c3a CAVC, sans n° (C. Mermet, 1971, pi. 21, 40).
Ain
BATTERIES-BASSES, Grotte
L'abri sous roche et la grotte de Batteries-Basses ont été fréquentées à l'époque romaine (traces
d'habitat temporaire).
pi. n° type
169 E9 30clb MSC, n° 68-22;
Oise ?
CREIL, Bures
Cette fibule cruciforme trouvée selon l'étiquette « à Bures près de Creil en 1911 » proviendrait
de l'Oise... On peut se demander comment cet objet est parvenu à Nîmes ; mais il n'existe en France
qu'une seule commune de ce nom.
pi. n° type
169 E10 31cl MAHN, sans no.
TIPASA (Algérie)
pi. n° type
169 E12 32 MVBB, sans n° (don de M. Grilhot).
4. ETUDE TYPOLOGIQUE
Dans les lignes qui suivent, on trouvera, pour chacun des types que nous avons définis :
— une description morphologique (typologie) et technique ;
— la liste des exemplaires méridionaux ;
— une discussion sur la répartition du type dans la zone étudiée et, si possible, dans une zone
plus vaste (ateliers, imitations ; renvoi à des inventaires placés en fin de notice) ;
— une datation argumentée, basée sur les fouilles méridionales ou non ;
— les remarques utiles sur le port, la signification ethnique, sociale ou autre, du type étudié.
Plusieurs fibules, on l'a vu au cours du catalogue, n'ont pas été prises en considération lors de
l'élaboration de la typologie qui, il faut peut-être le rappeler, est conçue pour la Gaule seule, et
principalement pour les collections françaises. Du fait qu'il existait pour la Suisse l'excellente
classification d'E. Ettlinger (1973), il nous a semblé utile de conserver un découpage suivant les
frontières modernes qui, s'il peut paraître arbitraire, notamment pour les parties septentrionale et
orientale de la Gaule, présente du moins l'avantage de la commodité. Suivant cette logique, la présence
en Gaule méridionale d'éléments importés des régions étrangères voisines ne nous obligeait pas à en
tenir compte dans cette typologie « gauloise ». De cette manière, le classement proposé est à l'abri
d'une remise en cause due uniquement à des découvertes futures de fibules très éloignées de leur lieu
de production.
La répartition des exemplaires « hors typologie » est d'ailleurs intéressante (fig. 69 et discussion
p. 436). Comme les fabrications étrangères connaissent une distribution à peu près uniforme en Gaule
méridionale (sauf près des frontières, et le bas de Lanslevillar en est un exemple frappant), l'identi
fication comme tels des types importés doit préexister au classement : leur nature d'importation ne
saurait être déduite d'une simple étude de leur répartition.
Le tableau ci-dessous fournit la liste des 32 types définis pour la Gaule (avec leurs principales
variantes), et pour chacun d'eux l'appellation française courante et, le cas échéant, la correspondance
avec la typologie d'E. Ettlinger.
type n° appellation courante n° Ettlinger
lai
Ia2 type de La Tène II
lbl
Ib2
2al
2a2 type de La Tène III
2b
176 MICHEL FEUGÈRE
3a
3b 1
3b2 type pseudo-La Tène II
3c
3d
4a 1
4a2
4b
4cl
4c2 var. K de Belz
4d
5a
5b type de Nauheim
5c
6a
6b
6c
9a
9b
10
10a « Kragenfibeln » 19
10b
10c
lOd
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 177
11
lia
llb type unguiforme ou « en cupule »
Ile
lld
12
12a type de Jezerine
12b
13
13a
13b (« gallische Flugelfibel ») Fibules à ailettes 10
13c
14
14a fibule à plaquettes (« einfache gallische Fibel »)
14b fibule à arc non interrompu : 14blb, type de Langton
Down ; 14b2, type de Nertomarus 20-23
14c fibule à arc non interrompu et charnière 33
15
15a Fibules à disque médian 25A
15b
16
16a type Dollfus A Fibules à queue de paon 25
16b
17
17a fibules à queue de paon
17b
18
18a type Dollfus H 27
18b types léontomorphes
19
19a types Dollfus B-C-D
19b
19c ► type Dollfus G (« Distelfibeln »)
19d type Dollfus F 24
19e type Dollfus G
19f
178 MICHEL FEUGÈRE
20
20a type DoUfus I (« flasche Distelfibel ») 26
20b
20c fibule à queue de paon et décor estampé
20d type Dollfus J
20e
21
21a type d'Alésia 28
21b types dérivés d'Alésia
22
22a type d'Aucissa précoce
22b type d'Aucissa classique 29
22c type d'Aucissa « norico-pannonien »
22d 30
22e 31
23
23a
23b types dérivés d'Aucissa 31
23c
23d fibule à protubérances latérales 34
24
24a circulaire 39
24b losangique
24c 40
24d fibules géométriques plates en forme de pelta 41
24e
24f 39
25
25a fibules coniques (« Tutulusfibeln ») 50
25b
26
26a 36
26b 37
26cl Fibules géométriques émaillées 36
26c2
26c3a (« Emailplattenfibel »)
26c3b 43
26d
26e
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 179
27
27a
27b
27c fibules circulaires émaillées 45
27d
28
28a. fibules skeuomorphes (en forme d'objet) 46-48
29
29a fibules zoomorphes simples
29b fibules zoomorphes composites 46-48
30
30a Galliou A6
30b Fowler A
30cl Fowler Bl
30c2 Fowler B
30dl Fowler Bl Fibules « en oméga » ou pénannulaires 51
30d2 Fowler B2
30e Fowler B
30f
30g 1 Fowler Dl
30g2 Fowler C
31
31a Keller 1
31b Keller 2
31c Keller 3
31d Keller 4 Fibules cruciformes (« Zwiebelknopffibeln ») 56-57
31e Keller 5
31f Keller 6
32
32 fibule en pince (« Zangenflbel ») 52
180 MICHEL FEUGÈRE
1b2 2a1 2b
a b c d
abc
3a 3b1 3b2 3c 3d
C
fr\
• a
_ b
« c h
•1
*2
♦3
-4
5b 6a2
Cû)
6b 6c 7 7a 7b 7c 7d 7d2
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 181
182 MICHEL FEUGÈRE
20 20 ai 20 b 20 c 20d1 20 d 2
22 b1 22 b2 22c 22 d 22e
27d2 27 e 28 28 28
29 29 a 30 30a 30 b 30 d
♦b
30c2 30 d1 30 d2 30 e1 30e2 30 f
30g1 30g2 31 32
1 86 MICHEL FEUGÈRE
TYPE 1
Fibule à ressort bilatéral à 4 ou 6 spires et corde externe ; l'arc, filiforme, part très tendu du ressort
et s'incurve pour venir constituer le porte-ardillon avant de revenir se fixer sur l'arc à l'aide d'une
bague martelée. Cette bague peut prendre l'aspect d'un bulbe ou d'une nodosité, et le retour de l'arc
peut s'orner de la même manière d'une protubérance plus ou moins marquée, mais il ne semble pas
qu'il y ait là un indice typologique signifiant.
la, en fer ;
lai, ressort à 6 spires (ou davantage) ;
Ia2, ressort à 4 spires ;
lb, en bronze ;
lbl, ressort à 6 ou 8 spires (ou davantage) ;
Ib2, ressort à 4 spires.
Les fibules en fer sont de grande taille et dépassent souvent les 10 cm ; les fibules en bronze sont
environ deux fois plus petites.
lai
1 Champcella, Cuménal *(05)
2 Eyguières, La Roche de Nadal (13)
3-5 Pomas, La Lagaste (11)
6-27 Montpeyroux, Grotte des Fées (34)
28 St-Rome-de-Cernon, Sargel 1 (12)
29 Nages, Les Castels (30)
Ia2
30 Le Pègue, St-Marcel (26)
31 Nages, Les Castels (30)
32 Millau, Le Rajal (12)
33, 37 Beaucaire, Mas-de-Jallon (30)
34-36 Montpeyroux, Grotte des Fées (34)
la
38-39, 47 St-Rome-de-Cernon, Sargel 1 (12)
40 Pomas, La Lagaste (11)
41, 43-46,
48-5 1 Montpeyroux, Grotte des Fées (34)
42 Lattes (34)
lbl
53 Cintegabelle, Quintalonne (31)
54 Vieille-Toulouse (31)
55 Toulouse, Estarac (31)
56 Toulouse, St-Roch (31)
57, 59 Auterive, St-Orens (31)
58 Les Pennes, La Cloche (13)
60? Revel-Tourdan (38)
Ib2
61 Pomas, La Lagaste (11)
62 Vienne, Ste-Blandine (38)
63 Rabastens, Las Peyras (81)
* Les numéros entre parenthèses sont ceux du département, suivant le code minéralogique.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 187
P. Roualet considèrent que c'est le type de La Tène moyenne (220-120 av. J.-C.) et de La Tène finale
I (120-80 av. J.-C.) (8) ; on peut encore citer une découverte récente de P. Valette à Feurs (Loire) :
plusieurs exemplaires, dont certains intacts, dans un habitat qui n'est certainement pas antérieur à
100-80 av. J.-C, et qui daterait plutôt du début du 2e tiers du Ier s. (9).
La datation du type lbl est plus problématique. En notant la similitude du profil avec celui de
la fibule (en fer, celle-là) de Hauviné, datée 120-80 av. J.-C. (10), et compte tenu de ses caractères
typologiques anciens (long ressort), il semble que l'on puisse lui attribuer une période relativement
courte, 120 à 80 av. J.-C. Cette hypothèse est confirmée par l'association de cette forme, à plusieurs
reprises, avec d'autres éléments de la fin du ne et du début du Ier s. : notamment à Estarac et à
St-Roch{\\).
Le type Ib2 n'est pas datable dans l'état actuel des découvertes ; c'est une forme du Ier s. av. J.-C,
sans que l'on puisse préciser davantage pour l'instant.
Remarque
L'intérêt de la forme lbl est de fournir, en bronze, le « chaînon manquant » entre le type la,
forme laténienne, et le type 3a qui ouvre la voie aux types 3b, proprement gallo-romains.
Provenances
L'examen des provenances des exemplaires du type la, le plus fréquent, montre que la plupart
de nos fibules proviennent de sanctuaires. Même si certaines de ces découvertes sont antérieures à
120 av. J.-C, comme nous l'avons vu, ne faut-il pas voir là une tendance à déposer dans les sanctuaires
des objets démodés, comme nous aurons l'occasion de le constater plus loin ? (v. le type lOal, de
Sargel 2).
Type la :
milieu votif 39 ex. soit 74,5%
milieu funéraire 4 ex. soit 7,8%
habitat 6 ex. soit 11,7%
TYPE 2
Fibule à ressort bilatéral à 4 spires, corde externe ; l'arc très tendu, de section filiforme
généralement ronde, parfois carrée, se termine par un porte-ardillon triangulaire ou trapézoïdal, le plus
souvent ajouré.
2a, en fer ;
2a 1, porte-ardillon triangulaire ;
2a2, porte-ardillon trapézoïdal;
2b, en bronze.
Comme pour le type 1, les fibules en fer sont de grande taille, les fibules en bronze beaucoup
plus petites.
2al
67 Beaucaire, Les Colombes (30)
68 Vaucluse ?
(8) J.-J. Hatt et P. Roualet, La chronologie de La Tène en Champagne, RAE XXVIII- 1977, p. 16 s. et pi. XV, 9 et XVI, 1.
(9) Fouilles du forum ; fouilles et rens. P. Valette.
(10) J.-J. Hait et P. Roualet, ibid., pi. XVI, 1.
(11) Les associations avec des céramiques à vernis noir sont fréquentes dans la région toulousaine, mais les datations proposées par
les fouilleurs sont dans plusieurs cas en désaccord avec l'ensemble des découvertes méridionales ; cf. en dernier lieu A. Muller, Un aspect
de la vie toulousaine pendant les périodes césarienne et augustéenne : les importations de campanienne, Arch. en Languedoc, 1-1978,
p. 127-138, et les réflexions de J.-P. Morel, ibid., p. 155 et 165 s.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 1 89
Souvent réduites à l'état de fragments, les fibules de ce type sont rarement publiées, et il est de
ce fait difficile de se faire une idée précise de leur répartition ; on les rencontre néanmoins à Roanne
(Loire), St-Joseph, dans les niveaux des 2e et 3e quarts du Ier s. av. J.-C. (12).
En Gaule méridionale, on croit distinguer une plus grande fréquence à l'O. du Rhône, mais la
rareté des fouilles de même époque à l'E. du sillon rhodanien rend la conclusion hasardeuse. Il semble
plus exact de dire que le type 2 est bien attesté, dans cette région, sur la plupart des sites d'habitat
du Ier s. av. J.-C.
Datation
Les exemplaires datés de Beaucaire, Nages, Eyguières, St-Rémy-de-Provence et Aies concordent :
le type 2a est bien daté du 2e et du 3e quart du Ier s. av. J.-C. Seul, l'exemplaire n° 82, de Nages, est
antérieur à 100 av. J.-C. ; mais l'identification typologique est très incertaine (il pourrait s'agir d'un
fragment de fibule de type la).
Pour le type 2b, on ne dispose guère que du n° 94, daté du milieu du Ier s., les autres exemplaires
sont du Ier s., sans précision. On peut admettre pour l'instant une datation identique pour les var. 2a
et 2b.
Provenances
Le classement par sites effectué pour la var 2a montre que ces fibules se rencontrent surtout sur
les oppida et habitats d'autres types, ainsi que dans les tombes à incinération et, dans une moindre
mesure, dans les sanctuaires.
(12) M. Feugère, 1978a, p.e. n° 5, 7, 9, 12.
190 MICHEL FEUGÈRE
TYPE 3
Fibule à ressort bilatéral à 4 spires, corde interne ; le schéma général est celui du type 1 : arc le
plus souvent filiforme venant d'abord former la gouttière du porte-ardillon, puis retournant se fixer
sur l'arc à l'aide d'une bague obtenue par martelage.
3a, fibules allongées montrant généralement un arc très tendu (angle très ouvert, ou absent, à la tête),
et un pied soit triangulaire, soit trapézoïdal comme dans le type 1 ; la bague peut être lisse, mais
on y observe plus souvent des cannelures ou un décor parfois complexe d'incisions profondes qui
peuvent s'étendre au-delà de la bague en direction du pied ;
3b, fibules en moyenne plus longues que le type 3a, et dont l'arc forme souvent à la tête un angle droit,
voire un angle aigu ;
3b 1, arc de section filiforme ronde ;
3b la, bague lisse ;
3b lb, bague ornée de cannelures transversales (ou d'incisions) ;
3b le, bague ornée de pastilles en relief ;
3b ld, la bague est remplacée par plusieurs enroulements prolongeant le pied ;
3b2, arc rubanné, creusé de cannelures longitudinales ;
3b2a, bague lisse ;
3b2b, bague ornée de cannelures transversales (ou d'incisions) ;
3b2c, bague estampillée transversalement d'un nom en caractères latins, généralement
encadré en haut et en bas par une rangée de points, ou une cannelure ;
3c, fibules comparables pour l'essentiel au type 3b 1, mais comportant un ressort à 4 spires et corde
externe ;
3d, fibules présentant l'aspect général du type 3b2, mais cette fois à charnière, et coulées d'une seule
pièce.
3a
96 « Ariège » (09)
100 Bélesta, Gr. de Rieufourcand (09)
99, 113 Montpeyroux, Gr. des Fées (34)
98, 101, 106
107, 117, 121
,
,
3bla
130 Peymeinade, Le Candéou (06)
131 Annecy, Les Fins (74)
132, 141 Toulouse, St-Michel-du-Touch (31)
133 Péret, Combe de Fignol (34)
134 Vaison, Pymin (84)
135 Toulouse, St-Roch (31)
136 Montbazin, Tuilière (34)
137 Montbazin, Les Salles (34)
138, 174 Mireval, Bouniole-Haute (34)
139, 145, 165 St-Rémy-de-Pce, Glanum (13)
140 L'Escale, Le Bourguet (04)
146, 162 Grenoble (38)
142,157 Vienne, Ste-Blandine (38)
143, 144 Villetelle, Ambrussum (34)
147 MBM (13)
148 Montferrand (11)
149, 167 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 7 (12)
150, 151, 155 Mailhac, Le Cayla (11)
152,163 Montbazin, Les Avenasses (34)
153, 160 MAHN (30)
154 Toulouse, Le Bazacle (31)
156 SAM (34)
158, 170, 171 St-Bertrand-de-Comminges (31)
159 Gaujac, St-Vincent (30)
161 Baron, Les Claparèdes (30)
164 Javols (48)
166 Cavaillon, St- Jacques (84)
168 Millau, Le Rajal (12)
169 Murviel-les-M., Le Castellas (34)
173 Robion, Le J?om/ow (84)
172 Faverges, F/wz(74)
(13) Exemplaire égaré, non répertorié ici : G. Chapotat, 1970, pi. III, 3.
(14) W. Kràmer, 1971, p. 111-117.
(15) J.-L. Pic, 1906, pi. III, 9, 11, 16, 17, 21, 22, 29-33.
(16) Noter que l'estampille du n° 95 (double rosette) représente sans doute la marque la plus ancienne connue sur une fibule.
(17) F. Maier, Keltische Altertùmer in Griechenland, Germania 51-1973, p. 459-477, pi. 30, 2 et 3.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 195
été utilisée telle quelle, sans ressort ; il s'agit très certainement d'une fabrication locale. Les essais de
classement basés sur des séries de mesures sont restés jusqu'à présent sans succès : les artisans ne
reproduisaient qu'un schéma, sans se préoccuper avec exactitude de rapports de dimensions ou
d'angles.
Parmi les var. 3b la à 3b ld que nous distinguons, seules les var. 3b le et d semblent posséder une
distribution groupée trahissant l'existence d'un atelier ou, du moins, d'une mode locale. La var 3b le
n'est connue que dans la région lyonnaise : à Roanne et au Mont-d'Uzore dans la Loire (18), à Lyon
rue des Farges (19), et dans une tombe de la nécropole de Briord, Ain (20). La var. 3b le est, elle, tout
à fait typique du S-O ; elle semble surtout attestée en Haute-Garonne (n° 237-241) et dans le Gers (21).
(18) M. Feugère, Les découvertes d'époque romaine au Mont d'Uzore (Loire), Bull. D.A.H. Rhône-Alpes VI-1978, p. 61-65, pi. 2, 5.
(19) FAR/D5, lre moitié du Ier s. après J.-C. ; fouilles et rens. A. Desbat.
(20) Fouilles et rens. R. Perraud.
(21) P. Mesplé, L'atelier de potier gallo-romain de Galane à Lombez (Gers), Gallia 15-1957, p. 51, fig. 1, n° 6 et 8.
196 MICHEL FEUGÈRE
Le type 3b2 semble connaître une répartition analogue à celle du type 3b 1, mais sans doute moins
vaste. L'abondance des signatures connues sur la var. 3b2c illustre en tous cas clairement le nombre
des ateliers. Plusieurs de ces artisans ont dû travailler dans les Pays de la Loire, compte tenu de la
répartition et du nombre des estampilles dans cette zone {cf. l'Index p. 198-200).
Comme le type 3b 1 et peut-être encore plus clairement, le type 3b2 semble donc une création
et une production gauloise.
Le type 3c, à corde externe, est beaucoup moins répandu. On le connaît à Limoges, Haute-
Vienne (22), et à Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme (23) ; on peut rapprocher ces fibules d'un exemp
laire en fer précoce d'Argenton-sur-Creuse, Indre (24), daté du début du Ier ap. J.-C.
Quant au type 3d, coulé et à charnière, on ne peut guère en trouver quelques exemples que dans
les Pays de la Loire (25), correspondant vraisemblablement à un atelier local, et au Musée des
Beaux-Arts de Lyon (provenance inconnue) (26) ; il est, jusqu'à présent, totalement absent de Gaule
méridionale.
Datation
Le type 3a peut être daté par les associations de mobilier en Gaule méridionale, autant que par
les contextes septentrionaux. A Lauterach, comme à l'Usine à Gaz de Bâle, ces fibules datent de la
première moitié du Ier s. av. J.-C. (27). Pour le Midi, il faut noter l'exemplaire de Mailhac qui serait
antérieur à 75 av. J.-C. (Cayla IV), et les 2 fibules de Toulouse-Estarac qui sont associées à un mobilier
du début du Ier s. av. J.-C. ; si les associations de mobilier bien daté sont rares dans notre série
méridionale, on remarque que la plupart des sites ayant livré des fibules 3a, Bélesta, La Lagaste,
Vieille-Toulouse, Berniquaut, Montpeyroux, Ensérune, ont été habités ou fréquentés à la fin du ne s.
et/ou au début du Ier s. av. J.-C. La même observation peut être faite pour le Hradischt de Stradonitz.
On peut donc proposer pour cette forme une date d'apparition ancienne, vers 100 ou 80 av. J-C.
Ces fibules seraient alors caractéristiques du premier tiers, voire de la première moitié du Ier s. av. J.-C.
Il faut se garder de les confondre, naturellement, avec les exemplaires de type 3b qui sont beaucoup
plus tardifs. Cependant, il est hors de doute que des fibules de type 3a, conservés jusqu'aux débuts
de l'Empire, ont servi de modèle aux types 3b.
Aucune fibule de type 3b (dans la mesure où il n'y a pas eu confusion avec le type 3a) ne semble
avoir été trouvée dans un contexte antérieur à la fin du règne d'Auguste (28) ; cette observation ayant
pu être vérifiée à plusieurs reprises, on admettra que notre type 3b 1 apparaît vers 10/15 ap. J.-C, dans
une région de Gaule que nous ne pouvons pas désigner avec précision pour l'instant. Les var. 3b 1 sont
essentiellement répandues au Ier s., et on peut placer leur période de fabrication entre les règnes de
Tibère et de Vespasien (29) ; néanmoins, leur usage et, peut-être, quelques fabrications attardées, se
prolongent au 11e s. (30). Le n° 175, de Lanslevillard, date de la 2e moitié du IIe ou même du me s., et
le n° 251, de Laudun, est associé à un mobilier funéraire du ive s, . malgré ces exemples assez isolés,
le type 3b 1 reste bien un modèle du Ier s. et même, semble-t-il, plus répandu encore à l'époque
claudienne qu'au début ou à la fin du Ier s. (31).
Le type 3b2 n'apparaît certainement pas avant le type 3b 1, puisqu'il représente un état typolo
giqueplus évolué. De fait, on ne connaît aucun exemplaire antérieur aux années 10/20 ap. J.-C, et
c'est essentiellement un type claudien, qui ne semble guère se prolonger à l'époque flavienne, encore
moins au IIe s. Sur les fibules, en général, l'usage de l'estampille semble caractériser les fabrications
du 2e et 3e tiers du ier s. ap. J.-C.
On ne dispose d'aucun élément de datation pour les types 3c et 3d ; il faut se contenter de
proposer pour ces types des datations respectivement analogues à celles des types 3b 1 et 3b2, en
attendant la découverte de fibules dans des contextes stratifiés et bien datables.
Statistiques
Elles contribuent à opposer et, par là, à mieux caractériser les types 3a et 3b. Au niveau des
mensurations, la variance est plus forte pour le type 3a qui reste, en moyenne, plus petit que le type
3b (56 contre 65 mm). Si le type 3a comporte une majorité de petites fibules, la distribution du type
3b se rapproche d'une courbe de Gauss autour d'une valeur optima vers 60 mm.
3a:
15 objets
q u .1 d a n n e n t 1 a d .1 s t r .1 h u t i o n s u. .1 v a n t e :;
Somme s 844-000 Min s 41 Max 94
Moyenne : 56-267
Va ri an ce : 174..062 Ecart™ Type:: 13.. 193
■X- ¥: -X-
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a::
(30) Exemplaires datés postérieurs au 3e quart du Ier s. ap. J.-C. : Mâlain, Côte-d'Or (C. Dolle, 1978, 74.105), fin du Ier s. ; Lyon,
St-Just (Zone N, talus sup., fouilles et rens. A. Desbat), id. ; Argenton-sur-Creuse, Indre (R. Albert et I. Fauduet, 1976, n° 3 et 4), IIe s. ;
ibid. (ibid., n° 9), iie-me s.
(31) V. le diagramme très significatif établi par S. Rieckhoff-Pauli, 1977, fig. 8, pour le vicus de Sulz ; la même remarque peut être
faite sur la plupart des sites occupés au Ier s. et postérieurement ; partout, on note la grande abondance relative des types claudiens. Le
fait ne semble pas lié à une approximation dans les datations que proposent les spécialistes, mais bien à un paroxysme des productions
de fibules gauloises à l'époque de Claude (cf. aussi M. Feugère et al., 1976/77, pi. 1).
198 MICHEL FEUGÈRE
69 objets
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X
i
3 b::
Provenances :
Ces fibules ne se rencontrent pas du tout sur les mêmes sites. Le type 3a est surtout fréquent sur
les oppida, et on le trouve dans les sanctuaires de tradition protohistorique. Le type 3b est rare sur
les oppida, on le trouve en revanche dans d'autres types d'habitats, notamment urbanisés, et les villas.
Ce cas très caractéristique illustre donc bien le changement total de faciès à travers l'évolution d'une
forme qui conserve, en apparence, le même schéma.
N.B. : pour établir une liste de ce genre, il faut nécessairement prendre en compte un certain
nombre de lectures données par des publications, souvent anciennes ; le recours à l'objet n'est pas
toujours possible. Plusieurs de ces lectures sont criticables, et on trouvera ci-dessous, à l'endroit voulu,
les renvois aux nouvelles lectures proposées pour ces estampilles douteuses. La principale difficulté
vient de ce que le nom à marquer ne tenant souvent pas sur la bague trop étroite de la fibule, il est
nécessaire de procéder à des recoupements pour connaître une marque dans sa totalité. Dans ces
conditions, le rapprochement de certaines marques très incomplètes ne saurait être qu'hypothétique ;
il ne faut pas non plus éliminer la possibilité de fautes commises par les artisans eux-mêmes, soit par
simple erreur de copie, soit encore par manque de place, comme on le constate parfois en épigraphie.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 199
* Faut-il rapprocher ABIN et BINV de SABINVS, estapille attestée (selon R. Noix 1952) à Javols, Lozère ? (mais le type de fibule
est inconnu).
200 MICHEL FEUGÈRE
Signatures illisibles ;
— Noyen (Sarthe) (E. Dreyfus, 1979, 68).
— Mérenville (Eure-et-Loir) (MAN, n° 20.433)
— Vindonissa (Suisse) (E. Ettlinger, 1973, p. 42)
TYPE 4
Fibule à ressort de 4 spires, corde interne, ou à charnière, mais toujours en fer ; l'arc est filiforme
ou aplati, ou épais de section rectangulaire. Le porte-ardillon peut être triangulaire ou trapézoïdal,
plein ou ajouré.
4a, fibules à porte-ardillon trapézoïdal ;
4a 1, arc généralement coudé à la tête, puis presque rectiligne ;
4a la, section filiforme ronde ;
4a lb, section aplatie, rubannée ;
4a le, section filiforme carrée ou losangique ;
4a2, arc très galbé, en accent circonflexe ou semi-circulaire ;
4b, fibules à porte-ardillon triangulaire ;
4c, fibules à porte-ardillon ajouré (le plus souvent trapézoïdal) ;
4c 1, arc tendu, comme en 4a 1 ;
4c2, arc coudé à angle droit à la tête ;
4d, fibules de silhouette comparable, mais à charnière ; l'arc est généralement de section épaisse
rectangulaire.
4ala
355 Champcella, Cuménal (05)
356 St- Bonnet-de-Chirac, Le Truc (48)
357 Vénasque (84)
4a2
358 Cognin, Bourg de l'Eglise (73)
359 St-Martin-de-Bellevile (73)
360,361,363 Faverges, ViuzÇA)
362 Seyssinet, Gr. des Sarrazins (38)
4b
365 Rodez, Chantier Touzery (12)
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 201
(35) Gueugnon, 1979 fouilles et rens. J.-C. Notet ; Tournus, L'Ormoy(M. Feugère, 197Sc, 39) ; Châtenoy-en-Bresse, dans la Saône
(M. Feugère, 1977b, 55).
:
St-Martin, n'est d'aucune d'utilité pour ce qui concerne la chronologie de ce type, on remarque que
la fibule de Cognin est dans un niveau tardif (Néron-me s.), et que les 3 exemplaires de Faverges- Viuz
proviennent d'un site où l'on ne connaît pratiquement aucun document antérieur à Tibère ; il serait
étonnant que ces fibules constituent une exception. Le type 4a2 est donc datable du Ier s. ap. J.-C,
postérieurement à Tibère.
Les précisions stratigraphiques manquent pour toute la série, pourtant abondante, des types 4a 1,
4b et 4c. Tous nos exemplaires méridionaux ont été trouvés, à de rares exceptions près, sur des sites
du Ier s. av. J.-C, mais on ne peut guère préciser, sur cette série, la période exacte d'utilisation de ces
modèles. Le seul indice chronologique nous est fourni par le sanctuaire du Rajal, qui ne serait pas
utilisé avant 40-30 av. J.-C.
En Bourgogne, on peut utiliser les résultats des fouilles de Tournus (Saône-et-Loire) où 3
exemplaires de la var. c2 sont datés respectivement de 70-40 av. J.-C, vers 50 av. J.-C, et vers 40-30
av. J.-C Le type 4c2 semble donc bien attesté aux 2e et 3e quarts du Ie s. av. J.-C Bien que le ressort
à 4 spires et corde interne soit probablement connu dès la fin du ne s., du moins en Gaule méridionale,
il me semble difficile de faire remonter aussi haut l'apparition du type 4, qui n'est vraisemblablement
pas antérieur à 80 ou 60 av. J.-C. ; ces fibules sont utilisées par la suite pendant environ un demi-siècle,
soit jusqu'au règne d'Auguste. La chronologie du type 4 (mis à part la var. 4a2, julio-claudienne, et
la var. 4d, également tardive) se placerait donc entre 80/60 et 20/10 av. J.-C.
Une datation précise du type 4d ne peut être obtenue que dans le Centre et le Centre-Est de la
Gaule. La présence d'une fibule de ce type au Mont-Beuvray pourrait suggérer une datation
augustéenne, mais le site de Bibracte a aussi livré quelques objets plus tardifs. Les fibules de Chalon
et de Tournus sont du Ier s. ap. J.-C, sans précision, et les autres exemplaires répertoriés sont tardifs
(Argenton) ou hors contexte. Compte-tenu des caractères techniques de ce modèle, mais aussi du
matériau qui évoque les modèles traditionnels du Ier s. av. J.-C, il faut sans doute considérer le type
4d comme datant du premier tiers du Ier s. ap. J.-C, peut-être même seulement les premières décennies
du siècle.
Provenances
Nous avons classé par provenances (types de sites) d'une part tout le type 4, puis seulement le
type 4c. Les résultats sont très divers.
L'ensemble du type 4 apparaît comme une forme protohistorique fréquente surtout sur les oppida
(sauf bien sûr 4a2), beaucoup moins dans les sanctuaires.
Le type 4c pris isolément est rare sur les habitats : la plupart de nos exemplaires ont été trouvés
en contexte votif (grottes-sanctuaires de type rutène).
TYPE 5
(Type de Nauheim). Ressort à 4 spires et corde interne ; arc presque rectiligne très tendu de la
tête jusqu'au pied ; porte-ardillon trapézoïdal ajouré.
5a, fibules à arc triangulaire (martelé), bord rectilignes ou légèrement concaves ; décor incisé ou
estampé (v. fig. 10) ;
5b, fibules à arc filiforme (coulé)
5b 1, de section ronde ;
5b2, de section triangulaire ou trilobée ;
5b2a, décor de rangées de perles longitudinales ;
5b2b, décor de petits masques venus à la fonte ;
5b3, de section carrée ou losangique ;
5b4, de section semi-ovalaire ;
204 MICHEL FEUGÈRE
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
/\
A
20 21 22 23 24 25 26 27 28
30 31 32 33 34 35 36 37 38
40 41 42 43 44 45 46 47 48 49
5c, fibules coulées dont, soit les bords sont altérés par des découpes ou des encoches, soit la section
(ni plate, ni filiforme) montre l'existence d'un décor en relief (v. fig. 17).
N. B. ; II faut se garder de confondre un type 5c fragmentaire (tête) avec un fragment corre
spondant du type 3b2 ou 6 ; de même, un pied de type 5 avec un pied de type 7a par exemple.
5a?
421 Vieille-Toulouse (31)
422 Belbèze-en-Comminges, Pédegas-d'en-Haut (31)
5aO
423, 434,
435, 438 Nissan, Ensérune (34)
424 Toulouse, Estarac (31)
425 Lattes (34)
426, 433 Gaujac, St-Vincent (30)
427 MSRT(31)
428 Toulouse, St-Roch (31)
429 Ceilhes, Lascours (34)
430 Nages, Les Castels (30)
431 St-Sulpice (81)
432 Perpignan, Ruscino (66)
436 Mons, Vié-Cioutat (30)
437 Magalas, Montfo (34)
439, 441 Hyères, L'Almanarre (83)
440 Vieille-Toulouse (31)
443 Clermont-le-Fort, Le Piteau (31)
5al
442, 468, 470 Pomas, La Lagaste (11)
444, 448,
449, 451 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 7 (12)
445, 446, 452
454-459,
457-460,
462-466,
473, 476-480
482, 488-496
497, 498, 503
504, 505, 507 Nissan, Ensérune (34)
447 Grenoble, Palais de Justice (38)
450 Gaujac, La Plaine (30)
453, 481, 483
484,490 Vieille-Toulouse (31)
456, 485 Toulouse, Estarac (31)
461 Pamiers, Le Calvaire (09)
467 Toulouse, St-Roch (31)
469, 499 Mailhac, Le Cayla (11)
471, 501 St-Bertrand-de-C. (31)
472 Magalas, Montfo (34)
474, 495 Nages, Les Castels (30)
475 Villeneuve-de- Rivière (31)
477 Montpeyroux, Gr. des Fées (34)
206 MICHEL FEUGÈRE
549, 557,
560, 561 St-Bonnet-de-Chirac, Le Truc (48)
550 Clermont-le-Fort, Le Piteau (31)
551, 556 Vienne, Ste-Blandine (38)
552 Belesta, Le Mayne (09)
554 Nissan, Ensérune (34)
555 bis Murviel, Le Castellas (34)
558 Revel-Tourdan (38)
562 St-Côme, Mauressip (30)
5al3
563-567 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sàrgel
568 Pomas, La Lagaste (11)
569 Nissan, Ensérune (34)
var 5al 3 (coulée)
570 Nissan, Ensérune (34)
5 a (12 ou 13)
571 Upaix (05)
577 Clermont-le-Fort, Le Piteau (31)
573 Martigues, St-Pierre (13)
574 MAHN (30)
5al4
575 Alba, La Plaine (07)
576 Auterive, St-Orens (31)
580 Pélissanne, Redortières (13)
578 Nissan, Ensérune (34)
5al5
572 Les Baux-de- Provence (13)
579 Nissan, Ensérune (34)
581 Mons, Vié-Cioutat (30)
5al6
582 Vieille-Toulouse (31)
Sali
583 Vieille-Toulouse, La Planho (31)
5al9
586 Toulouse, Le Bazacle (31)
585 Les Pennes, La Cloche (13)
587 Marseille, Co/ oV /a Gineste (13)
5a20
588 Lardiers, Le Chatelard (04)
589 St-Rémy-de-Pce, Glanum (13)
590 Hyères, L'Almanarre (83)
5a21
591 Orange (84)
5a22
593 St-Rémy-de-Provence, Glanum (13)
5a23
592 Vienne, Ste-Blandine (38)
208 MICHEL FEUGÈRE
5a (20 ou 23)
594 Auriol, Le Baou-Rouge (13)
5a24
595 Vienne, Ste-Blandine (38)
5a (19 ou 24)
596 Cavaillon, St-Jacques (84)
5a25
597 Le Pègue, St-Marcel (26)
5a26
598, 603, 605 Vienne, Ste-Blandine (38)
599 Les Pennes, La Cloche (13)
600 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 7 (12)
601 Le Pègue, St-Marcel (26)
602 Pomas, La Lagaste (11)
604 Gaujac, St-Vincent (30)
606 Bollène, Barry (84)
606 bis Murviel, Le Castellas (34)
607 Saléon (05)
608 Chabestan, Col des Ourines (05)
609 St-Côme, Mauressip (30)
610 St- Rémy-de- Provence, Glanum (13)
611 (var.) Vieille-Toulouse (31)
5a27
612 Lardiers, Le Chatelard (04)
613 St-Rome-de-Cernon, Gr. ûte Sarge/ 7 (12)
613 bis Murviel, Le Castellas (34)
615 Die (26)
5a (26 ou 27)
614 Cavaillon, St-Jacques (84)
616 Lançon, Constantine (13)
617 Revel-Tourdan (38)
618 Hyères, VAlmanarre (83)
5a30
647, 650 Vienne, Ste-Blandine (38)
648 Gaujac, St-Vincent (30)
649 MSCS (13)
651 Les Pennes, La Cloche (13)
652 Aies, l'Ermitage (30)
653 Cavaillon, St-Jacques (84)
654
655 Ventavon,
St- Bonnet-de-Chirac,
St-Roch (05)Le Truc (48)
5a (21, 29 ou 30)
656
657 Beaumes-de-
Paradou, Arcoule
Venise,
(13)Durban (84)
658 Perpignan, Ruscino (66)
659 Nissan, Ensérune (34)
660 St-Bonnet-de-Chirac, Le Truc (48)
661 Cavaillon, St-Jacques (84)
662 St-Côme, Mauressip (30)
663 Aies, l'Ermitage (30)
664 MCAv (84)
665 Les Pennes, La Cloche (13)
5a31
666, 668, 669
673, 681 Vienne, Ste-Blandine (38)
667 Les Pennes, La Cloche (13)
670 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 7 (12)
671 St-Rémy-de-Provence, Glanum (13)
672 Rognac, Le Castellas (13)
674, 675 Hyères, l'Almanarre (83)
677 Les Baux-de-Provence (13)
676 Die (26)
678 Laragne-Montéglin (05)
679 Hières-sur-Amby, Larina (38)
680 Ollioules, La Courtine (83)
682 Nissan, Ensérune (34)
5a32
683 Les Pennes, La Cloche (13)
5a33
684 Gaujac, St-Vincent (30)
685 Vieille-Toulouse (31)
686 SAM (34)
687 St-Rémy-de-Provence, Glanum (13)
688 Hyères, l'Almanarre (83)
5« (20, 23, 31 ou 3.
689 Eyguians (05)
690 MCAv (84)
691, 693 Vienne, Ste-Blandine (38)
692 MDG (38)
5a34
694 Naees. Les Castels (30)
210 MICHEL FEUGERE
5a35
695 MAHN (30)
5a36
696 Vieille-Toulouse (31)
5a37
— Meyrueis, grotte des Très Barbaous (48)
697, 698, 700 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (12)
699 Toulouse, St-Roch (31)
701 Montesquieu- Avantès, Gr. d'Enlène (09)
702 Rabastens, Las Peyras (81)
703 Castelnaudary, Le Pech (II)
5a38
704, 706 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 7 (12)
705 Bélesta, Le Mayne (09)
5a39
707 Vieille-Toulouse (31)
708 Nages, Les Castels (30)
5a40
713 Bélesta, Le Mayne (09)
5a41
709 Pomas, La Lagaste (11)
5a42
710 MAHN (30)
711 Millau, Le Rajol (12)
712 (var.) St-Gervasy (30)
5a43
714 Vieille-Toulouse (31)
5a44
716 Vieille-Toulouse (31)
5a45
715 Annecy, Les Fins (74)
5a46
1X1 St-Rémy-de-Provence, Glanum (13)
5a47
718 Les Pennes, La Cloche (13)
719 Vienne, Ste-Blandine (38)
720 St-Rémy-de-Provence, Glanum (13)
5a48
721 Sanary, Mont-Garou (83)
722 Châteauneuf-les-Martigues (13)
5a (47 ou 48 ?)
723 St-Rémy-de-Provence, Glanum (13)
5a49
724 Auriol, Le Baou-Rouge (13)
5a
725, 744 Villetelle, Ambrussum (34)
726 Auterive. Sf-0re/w(31)
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 21 1
728, 731,
733 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (12)
727 Cavaillon, St-Jacques, (84)
729, 730, 736
739, 740 Nissan, Ensérune (34)
732 Les Baux-de-Provence (13)
734 St-Saturnin, Pérréal (84)
735 Magalas, Montfo (34)
737 Hyères, VAlmanarre (83)
738 Perpignan, Ruscino (66)
741 Bélesta^ Le Mayne (09)
742 Le Pègue, St-Marcel (26)
743 St-Bertrand-de-C. (31)
745 Gaujac, St-Vincent (30)
var 5a (coulée)
746, 747 Nissan, Ensérune (34)
var 5a
748 Champcella, Cuménal (05)
749 St-Bonnet-de-Chirac, Le Truc (48)
750-755,
757-761 Vienne, Ste-Blandine (38)
756 Cavaillon, St-Jacques (84)
5bl
762 Lussas, Jastres-Nord (07)
763, 770-772 Vienne, Ste-Blandine (38)
764 Sorèze, Berniquaut (81)
765, 773-776
786, 790
791, 796 Nissan, Ensérune (34)
767, 769,
783, 784 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (12)
768 Pomas, La Lagaste (11)
777 Villetelle, Ambrussum (34)
778 Le Bosc, Sallèles (34)
779, 781 Vieille-Toulouse (31)
780 Annecy, Les Fins (74)
782 Lattes (34)
785 MCAv (84)
787, 794, 795 Hyères, VAlmanarre (83)
788 Bélesta, Le Mayne (09)
789, 798, 799 Aies, l'Ermitage (30)
792 Cavaillon, St-Jacques (84)
793 Millau, Le Rajal (12)
797 Rosis-Andabre, Le Plo des Brus (34)
800 Mons, Vié-Cioutat (30)
801 St-Côme, Mauressip (30)
802 Laragne-Montéglin (05)
var 5bl
803 Annecy, Les F/ws (74)
212 MICHEL FEUGÈRE
5c8
856 Mailhac, Le Cayla (1 1)
5c9
857 Nissan, Ensérune (34)
858 Mailhac, Le Cayla (1 1)
5clO
861 Nissan, Ensérune (34)
5cll
859 Revel-Tourdan (38)
860 Nissan, Ensérune (34)
862, 863 Vienne, Ste-Blandine (38)
5cl2
864 Les Pennes, Lu Cloche (13)
867, 868 Nissan, Ensérune (34)
Typologie
Le type de Nauheim a été défini au début du siècle par F. Quilling (37) et a fait depuis l'objet
de nombreux travaux (38). Des publications comme celle d'E. Ettlinger (1973) ont attiré l'attention
sur les variantes et sur les dérivés de ce type, mais personne, semble-t-il, n'a jamais pensé en extraire
une typologie qui permettrait de poser le problème de l'origine du type, des différents ateliers, et dont
l'existence pourrait permettre d'étudier sur des bases solides les processus d'imitation. Si nous avons
jugé utile de tenter cette démarche ici, c'est devant l'abondance —insoupçonnée de la plupart des
auteurs— de ce modèle en Gaule méridionale. L'étude d'un corpus si riche ne pouvait être envisagée
sans un outil de classement fiable : on pourra nous reprocher d'avoir excessivement morcelé les
sous-types en de trop nombreuses variantes. L'étude de la répartition montre cependant que cette
précision est nécessaire : elle seule permet de constituer des groupes régionaux ayant toutes les
chances de représenter la production d'un atelier local. Pour la définition de ces groupes, on est amené
dans certains cas (fig. 14 et 15 par exemple) à étudier en même temps plusieurs sous-types utilisant
la même technique décorative : cela ne signifie pas que nous désavouons le classement proposé, mais
simplement qu'il peut être plus commode et plus efficace de grouper l'étude de plusieurs types voisins,
en attendant de disposer pour chacun d'une liste suffisamment fournie. Cette typologie, basée en
premier lieu sur la forme de l'arc, puis à un second niveau sur la morphologie des décors, reste le
moyen le plus pratique pour classer et étudier rapidement une fibule donnée.
On peut constater d'autre part que la plupart des décors attestés en Gaule peuvent être répertoriés
dans le Midi. Afin que la typologie couvre véritablement toute la France, on pourra dans quelque
temps poursuivre la liste des 49 variantes que nous définissons aujourd'hui pour le type 5a, comme
celle des 23 variantes du type 5c, le classement restant ouvert.
Répartition
La carte de répartition générale que nous donnons ici pour le type 5a (fig. 11) est celle d'une
mode : elle définit une ou plusieurs aires culturelles. Dans les zones de plus grande fréquence (régions
rhénane et sud-gauloise par exemple), plusieurs phénomènes se superposent et s'entrecroisent au cours
de près d'un siècle. L'une de ces zones a créé, puis produit le type 5 ; par la suite, la diffusion a atteint
d'autres zones qui, à leur tour, ont copié le modèle, peut-être avec des variantes de détail, qu'il importe
donc d'étudier avec précision pour tenter de débrouiller l'écheveau : c'est la raison d'être du
classement par le décor, présenté ci-dessus.
Le type 5a 1, inorné, est, au moins dans le midi, exclusivement languedocien ; l'importante série
de la Grotte de Sargel 1 indique peut-être l'épicentre d'une production régionale.
L'organisation du décor sur les var. a2 et a3 est fonction de l'étroitesse de l'arc, qu'elle soit voulue
ou non par l'artisan. Il semble donc vain de rechercher des indices de production locale dans la
répartition d'ailleurs très dispersée de ces 2 types.
Le type 5a6, peu représenté, est bien localisé en Languedoc oriental.
Le décor de 5a8, connu seulement à Vienne pour la Narbonnaise, est à rapprocher d'exemplaires
plus septentrionaux : une fibule analogue au Musée Bargoin à Clermont-Ferrand (39), 3 autres à
Alésia (40) et à Mâlain en Côte-d'Or (41), 2 enfin en pays trévire (42). Cette production (qui n'émane
(37) F. Quilling, Die Nauheimer Funde der Hallstatt- und La Tène Période in den Museen zu Frankfurt, 1903.
(38) J. Werner, 1955, dont l'étude quelque peu vieillie reste fondamentale, bien qu'il ait travaillé essentiellement sur des séries
rhénanes ; J. Gourvest, 1956a, qui le premier a pu apporter des exemples de fibules 5a datées de la fin du IIe s. av. J.-C. ou du début du
ier s. E. Ettlinger, 1973, p. 33-36, tente de proposer un classement général en 11 variantes ; A. Haffner, 1974 ; M. Feugère, 1978c,
p. 155-161, carte III et fig. 4 ; pour la technique de fabrication du type 5a, cf. A. Furger-Gunti, 1977 et 1978.
(39) N° Inv. 56-484-59 (coll. Grange, provenance sans doute locale).
(40) L. Lerat, 1979, 26.
(41) C. Dollé, 1978, Inv, 73-252 et 289.
(42) Tombe 2 de Horath : G. Mahr, Diejiingere Latènekultur der Trierer Landes, pi. 9, n° 10 ; tombe 207 de Wederath : A. Haffner,
1971, t. 207, 2.
Fig. 1 1 — Carte de répartition du type 5a (en partie d'ap. J. Werner, pour les pays rhénans ; E. Ettlinger, pour la
M.-R. Hull et G. Simpson, pour la Grande-Bretagne).
216 MICHEL FEUGÈRE
d'ailleurs pas forcément d'un seul atelier) est une imitation plus ou moins habile des échelles graduées
beaucoup plus courantes, mais dont la réalisation exige de posséder l'outil ad hoc. Les types 5a7 et
5a9 suivent, semble-t-il, une logique similaire.
Le type 5a 12 est l'un des décors les plus faciles à obtenir, aussi ne faut-il sans doute pas chercher
à trop commenter une répartition qui semble pourtant, à l'exception des fibules de Vienne et de
Revel-Tourdan, essentiellement languedocienne.
La présence à Ensérune d'une var. coulée de 5a 13 est un indice sérieux de production locale.
D'autres éléments permettent d'ailleurs de confirmer cette thèse {cf. ci-dessous).
Le type 5a20 (comme, à l'exception d'une fibule de Toulouse, le type 5a 19) est exclusivement
provençal. La tendance à prolonger le décor au-delà des incisions transversales qui le limitent
ordinairement (particularité que l'on retrouve dans les var. 21 à 25) est bien une caractéristique d'un
ou de plusieurs ateliers de la rive gauche du Rhône : les fibules de ces groupes sont réparties entre
Hyères et Vienne avec une prédominance nette en Provence occidentale. La même observation peut
être faite pour le type 5c2 (carte de répartition groupée, fîg. 12).
Le type 5a26 connaît une distribution assez équilibrée entre la Provence, la vallée du Rhône et
le Languedoc ; comme pour le type 5a 12, il faut sans doute voir là une conséquence de la simplicité
du schéma décoratif (2 bandes graduées convergentes).
Comme les types 5a7 et 5a9, le type 5a28 semble une imitation assez maladroite des échelles
graduées estampées, ici obtenue par une juxtaposition irrégulière de petits coups de poinçon carré.
C'est un indice de fabrication locale à Revel-Tourdan ou dans les environs proches.
Parmi les types suivants, les fibules 5a31 sont surtout fréquentes sur la rive gauche du Rhône,
avec comme précédemment une plus forte densité en Provence occidentale et sur la Côte d'Azur
(fig. 13). La présence d'un exemplaire isolé à Ensérune n'est nullement étonnante, compte tenu de la
grande quantité de fibules retrouvée sur ce site (146 exemplaires).
Les types 5a34 et 5a35 donnent un nouvel exemple d'imitation des échelles graduées, déjà
rencontré avec les var. 7, 9 et 28. Ne possédant pas l'outil nécessaire à la réalisation de ce décor, et
ne sachant comment le fabriquer, cet artisan (qui était certainement en pays Volque Arécomique) a
réincisé transversalement deux ou trois incisions longitudinales.
Fig. 14 — Carte de répartition des types 5a37 à 5a44 (utilisant la technique du décor a trémolo).
Les types 5a36 à 44 font appel à la technique de décor dite « a trémolo » : on l'obtient en poussant
devant soi, sur la surface polie, un petit burin auquel on imprime un mouvement latéral alternatif et
régulier (43). Chez les fabricants méridionaux, cette technique semble utilisée surtout par les ateliers
du Languedoc occidental (fig. 14). C'est notamment à Vieille-Toulouse que l'on trouve les composit
ions les plus libres faisant appel au décor « a trémolo » (Cat. n° 714 et 716).
Les types 5a45 à 49 utilisent un décor gradué serpentiforme, seul ou associé à des incisions
longitudinales ou à des échelles rectilignes. Ce décor ne peut être obtenu qu'avec un outil à estamper
lui-même serpentiforme. Dans la série méridionale, la majorité de ces fibules est concentrée dans la
basse vallée du Rhône, chez les Salyens (fig. 15). Plus au nord, les fibules de Vienne et d'Annecy sont
(43) Sur la technique de ce décor, cf. J.V.S. Megaw, Une épée de La Tène I, avec fourreau décoré, RAE XIX- 1968, p. 129-144, 5 fig.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 219
Fig. 15 — Carte de répartition des types 5a45 à 5a49 (utilisant le décor serpentiforme estampé).
à rapprocher d'autres exemplaires à décor serpentiforme connus à Alésia (44), près de Mayence (45)
et à Bregenz (46) par exemple. Il a donc très vraisemblablement existé, en dehors de l'atelier salyen,
un ou plusieurs lieux de production septentrionaux.
On peut donc individualiser à l'intérieur du type 5a, grâce à la morphologie du décor, plusieurs
groupes dont beaucoup permettent de localiser avec plus ou moins de précision des ateliers locaux.
Cette conclusion importante remet en question bien des jugements considérant, un peu partout en
France, les fibules de Nauheim comme des éléments importés d'Europe centrale, voire de Haute-Italie.
II apparaît que les fibules de type 5a sont en Gaule méridionale, toutes les fois qu'on dispose d'un
corpus suffisant, des productions d'ateliers locaux à diffusion limitée (47).
La carte de répartition générale que nous donnons pour le type 5b (toutes variantes confondues)
(fig. 16) met en évidence l'existence de productions languedociennes. Cependant, il faut noter que
toutes les zones de fréquence situées plus au nord (Pays de la Loire, département de la Loire, Suisse)
correspondent aux régions ayant fait l'objet d'inventaires approfondis... La poursuite de ces derniers
risque donc de compromettre la clarté de cette carte. Il faut souhaiter que, par la suite, d'autres zones
de production de ce type 5b puissent être définies.
La var. 5b2b, dont 3 des 4 exemplaires connus ont été trouvés à Vienne (Isère), pourrait bien avoir
été fabriquée sur la colline Sainte-Blandine. Compte tenu de la rareté de ce type, une triple récurrence
constitue un indice non négligeable (48).
Comme le type 5a, le type 5c a fait l'objet d'un classement typologique basé sur la forme de l'arc
et l'organisation du décor (fig. 17) :
10
/\
12 13 14 15 16 17 18 19 20
22 23
(47) II reste difficile d'appréhender avec certitude la zone de diffusion d'un atelier ; dans les cas les plus clairs, cette diffusion semble
pourtant comprise dans un cercle d'un rayon de 30 à 100 km environ, rarement davantage. Cette remarque est capitale pour la caractérisation
du type de production et de diffusion de ces objets (cf. ci-dessous, Conclusion).
(48) A. Furger-Gunti me confirme que la fibule filiforme en fer de l'Usine à Gaz de Bâle, citée par G. Chapotat, 1970, note 44, ne
saurait appartenir au type 5b2b.
222 MICHEL FEUGÈRE
Si la production de ces fibules semble, en règle générale, assez originale (18 des 23 var. ne
comprennent qu'un seul exemplaire, 4 autres, 2 seulement), il semble pourtant possible de définir des
tendances régionales.
Les var. 1, 4, 5, 11 et 22 ne s'éloignent guère du modèle classique, donné par la forme 5a ; 4 de
ces 5 var. ne sont connues (à l'exception du n° 860, é'Ensérunë) que dans le Nord, dans l'Isère et en
Haute-Savoie. Cette dépendance à l'égard du modèle ne se retrouve plus dans les variations très libres
bien répandues dans les Causses, en Languedoc oriental et dans la basse vallée du Rhône. Il est
possible qu'il y ait là un indice de la région où serait né le type 5, et où les ateliers auraient atteint
plus rapidement une liberté de création inutile plus au N., là où le type 5a classique pouvait encore
correspondre à un marché sûr.
Nous avons déjà rapproché la var. 5c2 des var. 5al9 à 5a25 (fig. 12). La position de ces 2 fibules
5c2, au Musée de Draguignan et à Olbia, ne laisse guère de doute sur l'existence d'un atelier situé dans
le département actuel du Var ou dans les Bouches-du-Rhône. L'exemplaire de Draguignan a peut-être
même été abandonné en cours de fabrication {cf. le catalogue), ce qui nous donnerait la position
approximative de cet atelier.
Le type 5c5 correspond au type dit de Lauterach, du nom du site qui a livré un trésor d'argenterie
célèbre, contenant 2 de ces fibules reliées par une chaînette (49). La var. 5c5 est également attestée
à Montbellet, Saône-et-Loire, dans la Saône (50), à Alésia en Côte-d'Or (51), à Altenburg-Rheinau (52)
et à Berne-Enge (53).
Les var. 5c6 et 5c7 semblent caractéristiques de productions ariégeoises ; on trouve aussi en
Haute-Garonne des fibules de type 5a dont l'arc anormalement large fait hésiter sur le classement en
var. a ou c. Le meilleur exemple de cette caractéristique régionale est fourni par la série de l'oppidum
du Mayne, à Bélesta (Ariège).
La var. 5c 1 1 connaît une distribution tout à fait marginale pour le type 5 (à part un exemplaire
d'Ensérune) ; comme pour le type 5b2b, on est amené à proposer pour ce modèle l'hypothèse d'une
fabrication viennoise.
Toutes les var. suivantes sont essentiellement réparties entre Sargel 1 et Ensérune ; il s'agit
probablement de fabrications régionales. Le cas est particulièrement net pour le type 5c 15, bien
localisé dans la partie orientale du Languedoc occidental.
On peut donc définir pour l'ensemble du type 5 un certain nombre de zones de Gaule méridionale
pour lesquelles l'hypothèse d'ateliers locaux est très vraisemblable. Les propositions de localisation
de ces ateliers peuvent être résumées de la manière suivante :
5cl2-22 X
Languedoc oriental 5a34, 35 X
Rive gauche du Rhône 5a31 X
Pays Allobroge 5a28 X
5b2b X
5cll X
Provence occidentale 5a45-49 XXX
5al9-25
5c2
Les propositions rassemblées dans le tableau ci-dessus n'impliquent aucunement que toutes les
fibules du type étudié proviennent de l'atelier indiqué, mais seulement que l'atelier en question (sans
préjuger d'autres découvertes, en dehors ou même à l'intérieur de la Gaule méridionale) a fabriqué
des fibules de ce type. Il s'agit avant tout de fournir le maximum d'hypothèses de travail que l'on
pourra ensuite mettre à l'épreuve des découvertes ultérieures.
Datation
La datation du type 5a a fait l'objet d'une certaine polémique. Il convient donc tout d'abord de
rappeler les différentes positions prises par les chercheurs depuis le début du siècle :
— O. Almgren notait en 1913 que la fibule de Nauheim «ne semble pas encore exister à
Alésia » ; il datait donc son apparition de la 2e moitié du Ier s. av. J.-C. (54) ;•
— J. Déchelette la considère comme « tout à fait caractéristique pour la fin de La
Tène III » (55) ;
— E. Major, en 1940, signale son abondance parmi le mobilier de l'Usine à Gaz, à Bâle (56),
mais la datation de ce site est à l'époque un sujet de controverse ;
(54) O. Almgren, 1913, p. 246 (cet article mêle des fibules provenant de l'oppidum et de la ville romaine d' Alésia, que O. Almgren
pensait toutes antérieures à 52 av. J.-C).
(55) J. Déchelette, 1914, p. 1256 ; Manuel..., 1927, p. 762.
(56) E. Major, Gallische Ansiedlung mit Grâberfeld bei Basel, Bâle, 1940.
224 MICHEL FEUGÈRE
— J. Werner, en 1955, limitant la fibule de Nauheim à la parure féminine, fait justice des
arguments d'O. Almgren au sujet des fossés d'Alésia, dans lesquels il n'y a naturellement que des objets
masculins (57) ; pourtant, il conserve la datation traditionnelle de la 2e moitié du Ier s. ;
— J. Gourvest, l'année suivante, émet le premier l'hypothèse d'une chronologie haute ; il se base
sur les fouilles de Bâle, mais aussi sur les découvertes de Constantine à Lançon (B.-du-Rhône) (58) ;
pour lui, la fibule de Nauheim est « caractéristique de la lre moitié du Ier s. plutôt que de la 2e moitié,
quoique rien n'exclue qu'elle ait duré jusque vers 30 av. J.-C. » ;
— J. Chapotat, en 1970, s'appuie principalement sur le travail de J. Werner, tout en évoquant
des recherches plus récentes : « Actuellement se manifeste la tendance de remonter plus haut
encore » (59) ;
— En 1978, nous avons fait le tour de la question à l'époque en proposant une date d'apparition
voisine de 80 av. J.-C. ; en France, les exemples de datation plus haute n'avaient pu encore être
vérifiés (60) ;
l' Usine
— àAgazFurger-Gunti,
(58 des 76 fibules
en 1979,
répertoriées),
précise quealors
la fibule
qu'elledeneNauheim
semble présente
constitueà la« Mùnsterhùgel
forme principale
» qu'à
de
l'état de traces (6 des 15 fibules pour les niveaux antérieurs à 25/15 av. J.-C.) (61).
Avec notre abondante série méridionale (316 exemplaires pour le seul type a, et 458 pour
l'ensemble du type 5), nous disposons d'un matériau de choix pour poser le problème chronologique
en des termes quelque peu rénovés. Non seulement l'échantillon statistique est bien suffisant pour
pouvoir définir la période maximale d'utilisation du type, mais nous avons avec les groupes régionaux
des indices de fabrication qui peuvent nous aider à fixer la date d'apparition des fibules de Nauheim.
1 . Nous avons pu définir entre les var. a, b et c des processus d'imitation qui indiquent clairement
dans quel sens s'est fait l'évolution : la var. a est nécessairement plus ancienne que les var. b et c ;
de plus, l'évolution s'est fait à partir d'une zone « d'origine » que nous pensons pouvoir situer, on l'a
vu à propos des var 5c, soit en Languedoc oriental, soit en Provence occidentale : en un mot, la basse
vallée du Rhône au sens large.
Plus que des témoins isolés —aussi intéressants soient-ils—, il nous faut rechercher des faisceaux
de convergences. Or, c'est précisément dans cette zone que l'on peut trouver les fibules de Nauheim
les plus anciennes. Nous ne pouvons tenir compte que des fouilles récentes menées par des chercheurs
qualifiés, ce qui nous amène à retenir trois exemples :
— Nages-et-Solorgues, oppidum des Castels (Gard), fouilles M. Py. Cat. n° 430. En 1979, la
fouille d'un dépotoir d'habitat en K8 a livré un abondant mobilier daté du tout début du Ier s. av. J.-C.
On trouve dans les c.2 et 3 de ce dépotoir :
# couche 2 ; 450 tessons de campanienne, uniquement de type A ; formes les plus fréquentes,
A27b (58 ex.), A27B (1 1 ex.), A27c (10 ex,), A31b (9 ex.), A36 (9 ex.) ; rehauts blancs, 4 ex. ;
double cercle incisé, 1 ex. ; rosette, 1 ex.
• couche 3 : 401 tessons de campanienne, uniquement de type A ; formes les plus fréquentes,
A27B (18 ex.), A31b (14 ex.), A27b (9 ex.), A36 (7 ex.) ; rehauts blancs, 7 ex. : palmettes, 3
ex. ; rosettes, 2 ex. ; double cercle incisé, 1 ex.
La fibule 5a trouvée dans la c.3 est donc associée à un lot de mobilier homogène que l'on ne
saurait dater postérieurement au tout début du Ier s., cette date apparaissant plutôt comme un terminus
ante quem (62). Notons que la c.2 a livré 2 ex. de type 7a, type daté par ailleurs à Nages même (cat.
n° 933) à partir du 2e quart ou du milieu du ne s. ; la c.3 du dépotoir K8 ne semble donc pas devoir
être datée postérieurement à 100 av. J.-C. environ.
— Lançon, oppidum de Constantine (B.-du-Rh.), fouilles de Mme Collin-Bourlard et C. La-
grand. Cat. n° 616. Sur cet oppidum qui avait déjà livré une fibule 5a en contexte ancien, la
stratigraphie de 1962 était la suivante :
• couche 3, augustéenne ;
• couche 4, mobilier ancien du Ier s. av. J.-C. dont des monnaies (de Marseille ?) et un fond
de patère à palmettes en campanienne A (fig. 18) ;
• couche 5, les fibules de Nauheim n° 616 et 637, en association avec des monnaies de Marseille
(petits bronzes) : A/tête à gauche, R/taureau à dr., datant du 1er quart du IIe s. av. J.-C. ; et
A/tête à dr., R/taureau à dr., datant de la fin du ne s. av. J.-C.
Sans vouloir surexploiter un document par rapport au contexte, on peut noter que le mobilier
de la couche 4 semble homogène et que ce type d'estampille ne peut pas être postérieur au 1er quart
du Ier s. av. J.-C, au plus tard. Il semble bien que les fibules 616 et 637 de Constantine puissent être
datées également du tout début du ier s. av. J.-C.
— Les Pennes-Mirabeau, oppidum de La Cloche (B.-du-Rh.), fouilles L. Chabot. L'ensemble du
mobilier découvert à La Cloche peut être daté, on l'a vu, d'une période assez brève comprise entre 90
environ et 49 av. J.-C. ; mais la quasi-totalité du mobilier provient du niveau de destruction. Or sur
les 21 fibules découvertes, 19 appartiennent au type 5, et toutes, sauf une (5c), à la var. a. La fibule
de Nauheim est donc bien, au moins en basse vallée du Rhône, la fibule du milieu du Ier s. av. J.-C. (63).
Ces données nous permettent de faire remonter l'apparition du type de Nauheim à l'extrême fin
du IIe s. ou au tout début du Ier s., vers 100 av. J.-C. L'innovation est d'abord technique : fabriquer
l'arc et le porte-ardillon d'un seul tenant, par martelage {cf. infra, 5). Cette création a dû avoir lieu sur
un oppidum de la basse vallée du Rhône.
(62) Sur la datation de ce dépotoir, v. B. Dedet et M. Py, A propos du faciès de la campanienne A du Ier s. av. J.-C. dans la basse
vallée du Rhône, Arch. en Languedoc, 2-1979, p. 115-126 ; p. 120, la fibule 5a de la c.3 et les fibules 7a de la c.2 sont considérées comme
étant « incontestablement des documents du Ier siècle » ; cette affirmation, qui reposait sur l'état de la recherche en 1978, doit peut-être
se trouver remise en cause aujourd'hui. Le tupe 7a remonte au moins au milieu du IIe s. av. J.-C, et la présence d'une fibule de type 5a
au milieu d'un mobilier homogène de la fin du IIe s. ne peut plus constituer un argument pour placer celui-ci au début du Ier.
(63) Ce qui signifie qu'entre 100 et 50 av. J.-C. dans la basse vallée du Rhône, la fibule de Nauheim n'a que de très rares
« concurrents » dans les modèles de fibules que l'on peut fabriquer ou acheter à la même époque ; la situation est toute différente après
le milieu du siècle, où tout en continuant d'occuper une bonne part du marché, la forme 5a ne constitue plus que l'un des types disponibles.
226 MICHEL FEUGÈRE
II faut garder à l'esprit le fait que pour la grande majorité des auteurs, le vocable « fibule de
Nauheim » ne recouvre que notre type 5a, et parfois certaines variétés du type 5c qui en sont les plus
proches.
La date d'apparition des var. b et c pose problème. Pour ces types, notre série de référence est
beaucoup moins fournie que pour la var. a : 142 exemplaires pour ces deux variétés réunies, contre
316 var. 5a. De plus, le type 5b étant essentiellement languedocien, on manque du critère de datation
fourni en Provence par le terminus de 49 av. J.-C. Quelques rares éléments chronologiques nous sont
fournis par les exemplaires d'Alès, L'Ermitage (2e et 3e quarts du Ier s.), de Nages (III Moyen, soit le
2e tiers du Ier s.), mais ces exemples restant isolés, on ne peut guère préciser la datation du type 5b
au-delà de cette fourchette assez large : 2e et 3e quarts du Ier s. av. J.-C. Il est possible que cet écart
avec la chronologie du type 5a ne soit dû qu'à la rareté relative des types 5b et c par rapport au type 5a.
Le type 5c est présent à La Cloche, où il ne représente cependant que 4,5 % du total des fibules
découvertes sur ce site. Compte tenu des facteurs typologiques, on peut donc penser que le type 5c
est apparu peu avant le milieu du Ier s. ; son usage a pu se prolonger, comme celui du type 5b, jusque
vers 30/20 av. J.-C.
2. Le problème de la période d'utilisation du type 5 est assez délicat, en raison du manque de
repères chronologiques entre les années 50 et 20 av. J.-C. environ. Les sites stratifiés de cette période
sont très rares, et c'est l'intérêt de la publication récente des fouilles de Bâle-Mùnsterhùgel ; on trouve
sur ce site 5 couches bien individualisées, les cl et 2 appartenant à la Tène finale, les c.3 inf., 3 sup.
et 4, à l'époque augustéenne, les 4 fibules de Nauheim (dont l'une, en cours de fabrication) se trouvent
dans les cl et 2 (64).
Ces observations concordent avec la plupart des datations obtenues en Gaule méridionale, où
le type 5a est très généralement daté de la période 70/60 à 30/20 av. J.-C. Il s'agit là de la période
principale de fabrication et d'usage de cette forme. Cette période doit être prolongée d'un tiers de
siècle en amont (temps mis par le type 5a pour s'imposer) et d'un tiers de siècle en aval (temps mis
par cette forme pour disparaître à peu près totalement). A partir de l'époque augustéenne, en effet
(cf. fig. 5), on assiste à l'éclosion d'un grand nombre de formes nouvelles, utilisant une technologie
plus sophistiquée, et qui feront tomber en désuétude les vieilles fibules de Nauheim pré-impériales.
Remarques
Nous avons été amené dans les pages qui précèdent à prendre parti sur deux points importants
concernant le type 5, les lieux de fabrication et la chronologie. En ce qui concerne le port de ces fibules,
nous ne pouvons apporter aucun élément nouveau, car toutes nos fibules ont été trouvées soit dans
des habitats, soit dans des sanctuaires, et aucune découverte funéraire ne nous permet de critiquer
l'attribution que fait Werner du type 5 à la parure féminine.
Il est évident, en revanche, que les fibules de Nauheim sont liées, dans le midi, à ce qu'on a pu
appeler la « culture des oppida », et qui correspond à la fois à une époque et à un type d'occupation
(les rapports entre les oppida et les autres formes d'habitat contemporain restant encore très mal
connus). Il semblerait plus juste de dire que le type 5 est lié à une économie et à un type de vie sociale
dominés par la structure collective que représente l'oppidum. La nuance est importante pour l'étude
du mode de production et de diffusion des fibules.
Mensurations
Les mensurations du type 5a forment un bloc dans lequel on distingue nettement une majorité
de fibules courtes et une minorité de fibules plus longues. La même observation peut être faite, de
(64) Niveaux datés par A. Furger-Gunti entre 58 (?) et 30 environ av. J.-C. ; dans le processus d'évolution, de diffusion et d'imitation
que nous proposons, l'existence à Bâle d'un atelier ayant fabriqué des fibules de type 5a31 n'a rien pour surprendre.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 227
manière encore plus nette, pour le type 5b, où les groupes sont nettement séparés, et où les fibules
les plus courtes dominent également. Les recherches à venir diront si ces deux groupes correspondent
à un écart chronologique ou à deux productions différentes. Peut-être s'agit-il encore de deux
fonctions, assurées par la même forme, mais dans 2 tailles complémentaires ?
5a s
77 objets
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23 objets
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Sommes 1384.000 Min s 44 Max s 95
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5 b s.
228 MICHEL FEUGÈRE
Provenances
En revanche, les types 5a, b et c se rencontrent tous trois sur les mêmes sites : presque uniquement
les oppida, quelques autres habitats, et les sanctuaires. Contrairement aux régions septentrionales, la
fibule de Nauheim fait totalement défaut, en Gaule méridionale, dans les contextes funéraires. Les
très rares exemplaires de puits funéraires se trouvent toujours dans le remplissage et peuvent avoir
été amenés avec des remblais d'habitat.
Grande-Bretagne :
• Icklingham (R. Collingwood et I. Richmond, 1969, fig. 102, 1).
Luxembourg :
m Titelberg (G. Thill, 1969, fig. 1, 13).
France :
• Etaples (Pas-de-Calais) (J. Couppé et al, 1977, 20).
• Environs de Dieppe (Seine-Maritime) (M.-A. Dollfus, 1973,11,13-15).
• Musée de Rouen (id.) (ibid., 7).
• Le Vieil-Evreux, Cracouville (Eure) (ibid., 24).
• St-Malo, Alet (Ille-et-Vilaine) (P. Galliou, 1974b, p. 37).
• (fer) Ménil-Annelles (Ardennes) (J.-L. Flouest et I.-M. Stead, Recherches sur les cimetières de la
Tène en Champagne (1971-1976) premier bilan, Gallia 35-1977, p. 63, fig. 4,1).
• (fer) Ville-sur-Retourne (Ardennes) (ibid., p. 63, fig. 4,2).
• Allonnes (Sarthe) (E. Dreyfus, 1979, 78).
• Pannecé (Loire-Atl.) (ibid., 9).
• Angers (Maine-et-Loire) (ibid., 79).
• La Loire entre Nantes et Mauves (ibid., 73).
• Les Alleuds, Les Pichelots (Maine-et-Loire) (ibid., 240).
• Argenton-sur-Creuse (Indre) (R. Albert et I. Fauduet, 1976, 10).
• Villiers-le-Duc, Le Tremblois (Côte-d'Or) (C. Rolley et S. Deyts, 1973, 94).
• Mont-Beuvray (S.-et-L. et Nièvre) (F. et N. Thiollier, 1899, pi. L, 21).
• Musée Bargoin, Clermont-Ferrand (P.-de-D.) (I. Fauduet, 1978, pi. 4, 8).
• Roanne, Gilbertès (Loire) (M. Feugère, 1978a, 54).
• Chambles, Essalois (Loire) (ibid., 178 s).
• Feurs, forum (Loire) (fouilles et rens. P. Valette, 3 ex.).
• La Celle-St-Martin (Loire) (fouilles et rens. B. Sanial).
• Vienne, Ste-Blandine (Isère) (Cat. n° 763, 770-772, 812, 814-816, 823-825, 829, en tout 12 ex., plus
var. en fer).
• Laragne-Monteglin (Hautes-Alpes) (Cat. n° 802).
• Hyères, L'Almanarre, Olbia (Var) (Cat. n° 787, 794, 795, 804, 834, 845, en tout 6 ex.).
• Cavaillon, Colline St-Jacques (Vaucluse) (Cat. n° 792, 818, 820).
• Fontvieille, Le Castelet (B.-du-Rh.) (Cat. n° 821).
• Musée d'Avignon (Vaucluse) (Cat. n° 785).
• Entremont (B.-du-Rh.).
• Jastres-Nord (Ardèche).
• Gaujac, St-Vincent (Gard) (Cat. n° 840).
• Villetelle, Ambrussum (Hérault) (Cat. n° 777).
• St-Côme et Maruejols, Mauressip (Gard) (Cat. n° 801).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 229
TYPE 6
Fibule à ressort bilatéral à 4 spires, corde interne ; le porte-ardillon est le plus souvent plein,
quelquefois percé, rarement ajouré, de forme trapézoïdale, parfois triangulaire ;
6a, arc rubanné, de forme triangulaire ou foliacée, évoquant le type 5a ;
6a 1, arc peu épais, souvent martelé, orné d'incisions ou de motifs estampés (cf. 5a).
6a2, arc très épais, coulé, à décor exubérant ; le porte-ardillon est rectangulaire et part sous le
pied, formant à cet endroit une section en T.
6b, arc filiforme, le plus souvent de section ronde (cf. 5b).
6c, arc triangulaire ou rectangulaire, à bords droits ou échancrés, de section souvent épaisse ou
polyédrique (cf. 5c).
230 MICHEL FEUGÈRE
6a
888, 890,
893-897 St-Bertrand-de-Comminges (31) (la première, en cours de fabrication)
889 Auterive, St-Orens (31)
891 MAHN (30)
892 Clermont-L'Hérault, Peyre-Plantade (34)
896 St-Bonnet-de-Chirac, Le Truc (48)
898 Vieille-Toulouse (31)
899 Montmaurin, Lassalles (31)
900 Toulouse, R. du Pont-Vieux (31)
901 Toulouse, St-Michel-du-Touch (31)
6h
902 Orgon, Sous Le Fort ( 13)
903 Auterive, St-Orens (31)
904 MAHN (30)
905 Nissan, Ensérune (34)
906 Vieille-Toulouse (31)
907 Vienne, Ste-Blandine (38)
908 Vieille-Toulouse (31)
909? Lattes (34)
var 6b
910 St-Côme, Mauressip (30)
911 Villetelle, Ambrussum (30)
914, 915 Vieille-Toulouse (31)
916 Aies, l'Ermitage (30)
917 Nages, Les Castels (30)
918 Nîmes, Rue Ménard (30)
919 St-Bonnet-de-Chirac, Le Truc (48)
6c
920-926 St-Bertrand-de-Comminges (31)
921 Vieille-Toulouse (31)
L'examen même rapide des provenances du type 6 fait apparaître immédiatement le caractère
languedocien de sa distribution (fîg. 19). En constatant que 23 de nos 37 fibules proviennent du
département de Haute-Garonne, on peut préciser qu'il s'agit là d'un' type de l'ouest du Languedoc
occidental.
La répartition du type 6a 1 ne pose guère de problème : à part un exemplaire lozérien, une fibule
sans provenance du musée de Nîmes et une autre de l'Hérault, toutes viennent de Haute-Garonne ;
la question de l'atelier est résolue par la présence d'un exemplaire en cours de fabrication à
St-Bertrand-de-Comminges.
Le type 6a2, sur lequel l'attention n'a été attirée que récemment, connaît lui aussi une distribution
extrêmement groupée : les 11 exemplaires connus à ce jour se trouvent tous dans les départements
actuels des Landes et du Gers (65). Cette faible diffusion reproduit peu ou prou, deux siècles plus tard,
l'échelle de la répartition, géographiquement voisine, du type 6a 1.
Dans le type 6b, l'identification typologique des exemplaires 903 et 906, d'Auterive et de
Vieille-Toulouse, est incertaine : il est aussi possible qu'ils appartiennent à la var. a ; nous aurions
alors une répartition toute différente, beaucoup plus rhodanienne.
(65) Liste et carte de répartition dans M. Feugère, Le trésor de Donzacq (Landes), à paraître.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 231
Les var. 6b rassemblent en fait 2 groupes assez distincts, mais qu'il semble pourtant difficile de
séparer suivant des critères typologiques bien définis : d'une part, à Vieille-Toulouse, des fibules à arc
tendu ou même brisé, interrompu par un petit bulbe, et dont le porte-ardillon était peut-être trapé
zoïdal ajouré (c'est certain pour le n° 915) : dans ce cas, il peut s'agir autant d'une variante du type
5b que 6b... ; d'autre part, en Languedoc oriental, un lot assez homogène où prédominent les
ornements complexes, petits disques rapportés ou simples protubérances au sommet de l'arc. Là
encore, les pieds manquant souvent, il est difficile de rapporter ces formes à des var. de 5b plutôt que
6b.
En revanche, la var. 6c, clairement issue de 6a retrouve une distribution analogue, à l'O. du
Languedoc occidental.
Les types 6a et 6c correspondent donc à des productions bien localisées en Toulousain et en
Comminges. Le type 6b avec ses variantes est un amalgame (nécessaire, compte tenu de l'état
fragmentaire de beaucoup de fibules) de productions dérivées des types 5b.
232 MICHEL FEUGÈRE
Datation
Les fibules de St-Bertrand-de-Comminges de type 6a ne sauraient être antérieures aux années
10/20 ap. J.-C. ; le n° 894 serait même flavien. A Auterive, le n° 889 est daté de 20 à 70 ap. J.-C. ;
la fibule de Montmaurin issue des niveaux du IVe s., pourrait provenir de la lre villa claudienne, et
le site de St-Michel-du-Touch a livré un mobilier essentiellement Ier s. La seule difficulté provient donc
des n° 896 de St-Bonnet-de-Chirac, niveau récent, et 898 de Vieille-Toulouse. Faut-il pour autant faire
remonter l'apparition du type 6a à l'époque augustéenne, voire au dernier quart du Ier s. av. J.-C. ?
La question reste ouverte ; l'ensemble des datations disponibles reste cependant dans l'intervalle
Tibère-Flaviens.
Le type 6b, en revanche, se trouve exclusivement sur des sites du Ier s. av. J.-C. ; il est daté du
milieu ou du 3e quart de ce siècle à Mauressip, de 50 av. à 30 ap. J.-C. à Ambrussum, du 2e et du 3e
quart, du Ier s. à Aies, l'Ermitage ; du milieu du Ier s. à Nages, de même sans doute qu'à Nîmes. Dans
ce contexte, les fibules d'Orgon et de Vieille-Toulouse ne détonnent aucunement : la var. 6b et ses
dérivés sont bien des types du Ier s. av. J.-C. {cf. ci-dessous) : il faut donc poser le problème de
l'évolution typologique et de sa chronologie.
Le type 6c se trouve à Vieille-Toulouse, mais essentiellement à St-Bertrand-de-Comminges à
l'époque Claude-Néron et sous les Flaviens... Comme pour le type 6a, faut-il faire remonter l'appa
ritiondu type 6c vers 10 av. J.-C. au plus tard, ou considérer que l'exemplaire de Vieille-Toulouse fait
partie des rares documents livrés par ce site et postérieurs à son abandon (66) ?
Provenances
Le classement des fibules de type 6b par provenance (nature du site) permet de mieux définir
le faciès auquel cette forme doit être rattachée. Le type 6b est présent sur les oppida, mais se rencontre
surtout sur des habitats d'autres types. On peut sans doute en tirer argument pour caractériser ce
modèle comme une forme de transition entre l'habitat de hauteur traditionnel et le village de plaine
ou de pente qui lui succède.
TYPE 7
Fibules « à tête couvrante » et « à coquille ». L'arc s'évase vers la tête pour couvrir le ressort ;
le départ de celui-ci n'est pas dans le prolongement de l'arc, mais perpendiculaire à son plan ;
7a, arc triangulaire effilé vers le pied, avec un porte-ardillon ajouré comparable à celui du type 5a ;
le ressort à 4 spires, parfois davantage, possède toujours une corde externe ; ces fibules se
rencontrent en bronze ou en fer ;
7b, arc évasé à la tête et venant coiffer par dessus le départ du ressort à corde interne ; cette dernière
se trouve totalement protégée par le bord interne de la « coquille » ;
7c, arc effilé vers le pied, mais gonflé en goutte d'eau vers la tête qui protège le ressort, à corde interne,
selon le même procédé qu'en 7a (l'arc est ici de type « unguiforme ») ;
7d, arc de même type, mais l'évasement de la coquille est marqué par un décrochement sur les bords
de l'arc, souvent souligné par un décor incisé (« Schiisselfibel ») ;
(66) G. Fouet et G. Savès, 1978, datent cet abandon de 8 av. J.-C, en constatant l'absence des As de Nîmes des 2e et 3e types ; ces
mêmes auteurs citent cependant quelques rares monnaies du Ier s. ap. J.-C. En ce qui concerne les fibules, 5 des 83 exemplaires répertoriés
appartiennent à des types du Ier s. ap. J.-C. apparaissant, soit au début du règne de Tibère, soit sous Auguste ; ce pourcentage de 6%
correspond-il à celui que l'on peut calculer pour la série numismatique ? Les recherches en cours de G. Savès et L. Villaronga nous le diront ;
si le chiffre obtenu pour les fibules semble élevé, il faut noter que toutes ces fibules « tardives » pour le site proviennent de recherches
anciennes, et qu'il reste toujours un doute sur leur provenance exacte, même sur le territoire de Vieille-Toulouse.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 233
7dl, arc rectiligne jusqu'à la tête, marquée par le décrochement de la coquille ; bords convergents
ou sub-parallèles ;
7d2, arc orné de protubérances ou d'échancrures en forme de croissants.
7a
927 Laragne-Montéglin (05)
928,929,
935, 938 Vienne, Ste-Blandine (38)
930, 933, 934 Nages, Les Castels (30)
931 Champcella, Cuménal (05)
932 Le Pègue, St-Marcel (26)
936, 939-942 Montpeyroux, Gr. des Fées (34)
937, 943 Beaucaire, Mas-de-Jallon (30)
944 Lattes (34)
945,946 Vieille-Toulouse, La Planho (31)
947, 949 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 7(12)
948, 950 Auterive, St-Orens (31)
7b
951-958 Millau, Le Rajal (12)
959 SAM (34)
960 Mailhac, Le Cayla (11)
7c
961 MDGa (05)
962 Magalas, Montfo (34)
963 MSRT(31)
965 Lattes (34)
966 Mailhac, Le Cayla (1 1)
967, 968 Cavaillon, St-Jacques (84)
969 Vieille-Toulouse (31)
7dl
970 Sorèze, Berniquaut (SI)
971 Nissan, Ensérune (34)
972 Vienne, Ste-Blandine (38)
7d2
973 Nissan, Ensérune (34)
Contrairement à l'usage, nous amalgamons dans le type 7 ce qu'il est convenu d'appeler depuis
peu (M. Bessou, 1976) les « fibules à tête couvrante » et ces autres types qu'on rassemble sous le
vocable d'ailleurs imprécis de « fibules à coquille ». La technique d'articulation entre le ressort et l'arc
étant la même pour les types 7a et 7d, et ces derniers étant bien liés, sur le plan typologique, aux types
7b et 7c, nous ne voyons aucune raison de séparer artificiellement ce que nous considérons comme
des variantes d'un même type.
Répartition
Les fibules de type 7a en bronze ne se trouvent pratiquement qu'en Languedoc et en Forez (v.
la liste ci-dessous et carte de répartition, fig. 20) ; celles en fer semblent plus largement répandues
puisqu'on les rencontre non seulement sur la rive gauche du Rhône, mais aussi beaucoup plus au
Nord, en Forez et même au Musée de Blois (cet exemplaire sans provenance connue est néanmoins
considéré comme local par D. Piron, 1970).
234 MICHEL FEUGÈRE
Telle quelle, cette carte semble bien liée aux hasards de la recherche, et il est vraisemblable que
le groupe forézien ne restera pas longtemps isolé. La fig. 20 met cependant en évidence le caractère
méridional de ces productions, sans préjuger de l'existence d'autres ateliers qui ont pu exister, par
exemple, en Forez (67). Il est possible qu'une étude plus approfondie des séries en fer, bénéficiant
d'un corpus plus abondant, puisse un jour mettre en relation la fabrication de ces fibules avec les zones
riches en minerai de fer, comme nous l'avons proposé pour les types 1, 2 et 4 en fer.
Les exemplaires en fer du type 7b sont localisés dans les Causses, ce qui semble confirmer
l'hypothèse d'une production locale. Les autres modèles de ce type en bronze ne correspondent
vraisemblablement pas à une fabrication méditerranéenne : ils évoquent des comparaisons beaucoup
plus septentrionales et continentales (68).
Le type 7c, en revanche, autant par sa distribution que par les comparaisons qu'il appelle (69),
doit avoir été fabriqué en Gaule méridionale ; le problème est plus délicat pour le type 7d : notre petite
série (y compris l'exemplaire viennois) peut n'être composée que d'importations (70).
D'une manière générale, les exemplaires de type 7a semblent actuellement appartenir à une forme
typiquement méridionale (l'exemple du Forez, encore isolé, restant un problème) alors que les types
7b à 7d participent d'une forme continentale. L'existence d'un atelier méridional ayant produit le type
7b est probable, mais cet atelier serait lui-même marginal par rapport à la zone de diffusion maximale
du groupe (comme on le constate, par exemple, pour le type 12).
Datation
Le type 7a est une forme ancienne ; le n° 933, trouvé en 1975 à Nages (L14, c.3) se trouvait dans
un niveau daté de la 2e moitié du ne s. av. J.-C. Les n° 930 et 934 de K9, c.2 (cf. ci-dessus, p. 225) sont
des environs de 100 av. J.-C. ou de très peu postérieurs. Si ces deux datations peuvent être maintenues,
l'idée d'une évolution typologique allant du type 5a au type 7a doit être abandonnée. Si le type 7a
comporte plusieurs caractères qui se retrouvent dans le type 5a, c'est que ce dernier a subi l'influence
du premier, et non l'inverse. Une datation également ancienne, vers 100/80 av. J.-C, est donnée par
le contexte de la tombe du Mas-de-Jallon, à Beaucaire (71). L'exemplaire d'Auterive daterait des
environs de 60/20 av. J.-C, et celui de Vieille-Toulouse aurait été enfoui vers 10 av. J.-C. Sans
descendre aussi bas, on peut noter que les fouilles foréziennes ont livré plusieurs exemples de ces
fibules dans des milieux datés des 2e et 3e quarts du Ier s. av. J.-C. Même si ces datations doivent être
quelque peu relevées à la lumière de découvertes récentes, on peut admettre que le type 7a est resté
en usage jusque vers le milieu ou même le 3e quart du Ier s. av. J.-C
Les éléments de datation fournis par les fouilles méridionales pour les types 7b à 7d sont peu
nombreux : les fibules 7b du Rajal à Millau sont postérieures à 40/30 av. J.-C. (72), et le n° 942 de
(67) Sur certains exemplaires foréziens en bronze, on remarque que le départ du ressort a été obtenu en repliant la tête de l'arc par
en dessous ; cette particularité n'a été observée sur aucun exemplaire méridional et constitue un indice non négligeable pour une fabrication
forézienne des exemplaires trouvés à Roanne et à Feurs.
(68) Fibules en fer de l'atelier du Crêt-Châtelard à St-Marcel-de-Félines (Loire) : M. Feugère, 1978a, 165 s. ; en bronze, de Roanne,
ibid., 34-36 ; de Berne-Enge : E. Ettlinger, 1973, pi. 19B, 17.
(69) Les fibules que l'on peut trouver dans le Nord sont plus massives, plus évoluées : dans le Nord-Brabant, W.A. van Es et
W.J.H. Verwers, 1977, 2 et 3 ; v. aussi les articles de A. Haffner pour la Rhénanie. Un ex. 7c, en fer, a été découvert en Grande-Bretagne
à Little Amwell, Herts (rens. D. MacKreth).
(70) Type bien connu en Suisse, E. Ettlinger, 1973, type 2, p. 37, avec bibl. ; v. pi. 2, 7, de Lattrigen et 2, 8, de Giubiasco ; outre
les 31 ex. répertoriés par Ettlinger, v. un ex. décoré du Mt-Terri (Gem. Cornol) publié par L. Berger, Die Mittlere und spàte Latènezeit
im Mittelland und Jura, Ur- u. Frûhgeschichtliche Arch. der Schweiz, IV, Eisenzeit, p. 71, 5, de type 7dl ; et les 2 fibules 7dl de Bâle,
A. Furger-Gunti, 1979, fig. 36, 6 et 7. En Europe centrale, type 7dl en fer : L. Jansovâ, Hrazany, keltské oppidum na Sedlcansku, Prague
1965, p. 67, fig. 8, 1.
(71) P. Garmy, A. Michelozzi et M. Py, 1981 ; pour le contexte, v. B. Dedet et M. Py, le. note 62.
(72) II ne s'agit que d'une première estimation chronologique faite au moment de là fouille, et que nous devons à l'amabilité
d'A. Vernhet. Une fibule 7c provenant d'un puits funéraire gersois serait encore plus récente : M. Cantet, Puits funéraire gaulois n° 1 de
Saint-Jean-de-Castex, Rev. Comminges LXXXVIII-1975, pi. 12, 2, vers 10 av./10 ap. J.-C.
Fig. 20 — Carte de répartition du type 7a (en fer et en bronze) (cf. la liste, p. 236).
236 MICHEL FEUGÈRE
Lattes est augustéen. La fibule 7c du puits funéraire de St-Jean-de-Castex (cf. supra note 72) a été
enfouie vers 10 av./ 10 ap. J.-C. Ces observations concordent avec celles, de beaucoup plus nomb
reuses, qui ont pu être faites à propos de découvertes septentrionales. Etudiant un exemplaire en
argent de Manching, W. Kràmer analyse plusieurs découvertes appartenant au type 7dl qu'il date,
pour finir, de la 2e moitié du Ier s. av. J.-C. (73). Les découvertes récentes de « Mùnsterhùgel » à Bâle
confirment cette position, puisque la « Schusselfibel » ne se trouve que dans la couche 2, datable de
45/30 av. J.-C, et qu'elle est totalement absente de l' Usine à Gaz (74). A Roanne (Loire), deux
exemplaires du type 7b et 7c sont datés respectivement de 40/30 av. J.-C. et du 3e quart du Ier s. av. J.-C.
Les types 7b-d apparaîtraient donc vers le milieu du Ier s., pour être utilisés jusqu'au début ou
au milieu du règne d'Auguste.
Sur l'évolution générale du type, W. Kràmer émet l'hypothèse que le type 7d « représente
peut-être une forme importée du Sud » (à propos de Manching) (75). Au vu des séries méridionales,
on ne distingue pas clairement l'évolution du type 7a aux types 7b-d. La présence d'exemplaires de
ces derniers types (mise à part la série du Rajal) semble plutôt due à des importations septentrionales.
Nous pensons donc que l'évolution s'est faite plus au Nord, en Gaule continentale ou plutôt en Europe
centrale (76), peut-être à partir d'exemplaires de type 7a, et que le type est revenu assez tardivement
dans le midi, sous une forme évoluée.
Provenances
Comme le montre le tableau ci-dessous, le type 7a se trouve surtout sur les oppida et dans les
dépôts votifs des sanctuaires préromains ; on le rencontre aussi, plus rarement, dans d'autres habitats
et dans des sépultures (incinérations et puits funéraire).
type 7a : habitat 14 ex. soit 58 %
contexte votif 7 ex. soit 29 %
contexte funéraire 3 ex. soit 12%
France :
1. Prov. locale ? Musée de Blois (Loir-et-Cher) (D. Piron, 1970, 9).
2. Roanne (Loire), 4 ex. (M. Feugère, 1978a, 21-23, 33).
3. Feurs (Loire) (fouilles et rens. P. Valette, Feurs).
4. Vienne, Ste-Blandine (Isère), 4 ex. (Cat. n° 928, 929, 935, 938 = ,G. Chapotat, 1970, pi. X, 2, 3
et inédits).
5. Champcella, Cuménal (Hte- Alpes) (Cat. n° 931).
6. Laragne-Montéglin (Htes-Alpes) (Cat. n° 927).
7. Le Pègue, St-Marcel (Drôme) (Cat. n° 932).
8. Beaucaire, Mas-de-Jallon (Gard), 2 ex. (Cat. n° 937, 943).
9. Nages, Les Castels (Gard), 3 ex. (Cat. n° 930, 933, 934).
10. Lattes (Hérault) (Cat. n° 944).
11. Montpeyroux, Grotte des Fées (Hérault), 5 ex. (Cat. n° 936, 939-942).
TYPE 8
Fibules à ailettes naissantes (« Knotenfïbeln »). Arc très coudé à la tête, le sommet marqué par
une série de protubérances, plus ou moins développées, mais toujours coulées en même temps que
l'arc.
8a, ressort à 4 spires et corde interne ;
8a 1, la section de l'arc reste épaisse vers le pied ;
8a2, la section de l'arc, rectiligne, est plate entre les protubérances et le pied ;
8b, ressort à 4 ou 6 spires, corde externe (Almgren 65).
8al
974, 978 Mailhac, Le Cayla (1 1)
975 St-Sulpice, Plan de Fontpeyre (81)
976, 986? Auterive, St-Orens (31)
977, 979, 983 Nissan, Ensérune (34)
980 Magalas, Montfo (34)
9S1, 982, 985 Vieille-Toulouse, La Planho (31)
984 Rodez, Ch. Touzery (12)
8a2
987 Ventabren, Roquefavour (13)
988, 989 Vienne, Ste-Blandine (38)
990 Clermont-le-Fort, Le Piteau (31)
991 Auterive, St-Orens (31)
8a2/b
992 Le Pègue, St-Marcel (26)
8b
993, 995 Mailhac, Le Cayla (1 1)
994 MAHN (30)
996 SAM (34)
var 8b
997 Nissan, Ensérune (34)
Répartition
L'existence d'une série assez abondante d'exemplaires de type 8 en Gaule méridionale contredit
l'opinion de certains auteurs considérant que la fibule « à ailettes naissantes (...) se rencontre presque
exclusivement sur certains sites d'Europe centrale » (77).
TYPE 9
(Fibules à arc polyédrique, et fibules à arc non interrompu, corde externe). Fibules à arc tendu,
fortement coudé à la tête, puis rectiligne jusqu'au pied ;
9a, ressort à 4 spires, corde interne ; arc de section losangique, parfois arrondie en dessous ;
porte-ardillon à fenêtres multiples ;
9b, ressort à 6 ou 8 spires, corde externe retenue par une griffe ; arc rubanné, rectangulaire à bords
droits ou plus ou moins concaves ; décor assez fréquent, incisé, estampé ou incrusté.
(78) Les « Knotenfïbeln » à corde interne semblent en effet assez peu répandues en dehors de Gaule méridionale ; les fouilles
d'Argentomagus en ont cependant livré une paire, reliée par une chaînette, et un fragment d'une troisième (R. Albert et I. Fauduet, 1976,
20 et 21) ; autre exemple à Vernais (Cher), ibid., p. 57.
(79) L. Lerat, 1979, 47-50 ; F. Baudry et L. Ballereau, Puits funéraires gallo-romains du Bernard (Vendée), La Roche-sur- Yon, 1873,
p. 229, fig. 1 et 2.
(80) O. Montelius, 1895, pi. 112 ; P.-G. Guzzo, 1973, pi. 17, x-4, n° 1-5 ; Aquileia, F. Fischer, 1966, fig. 2, 14, 15 ; Ravennate,
M.-G. Maioli, 1976, 1.
(81) A Stradonitz, J.-L. Pic, 1906, pi. IV, au moins 12 ex. dont le n° 10 est en cours de fabrication ; à Trisov, J. Bren, Trisov, un oppidum
celtique dans le Sud de la Bohème, Prague 1966, pi. 13 ; Hrazany, L. Jansova, o.c. note 70, p. 67, fig. 8.
(82) M. Feugère, 1978a, 38.
(83) Les fibules d'Argenton-sur-Creuse n° 20 et 21 ont été trouvées respectivement, les premières dans un puits comblé en une fois
vers 90 ap. J.-C, la troisième dans un niveau d'habitat daté du milieu du Ier s. ap. J.-C. ; de telles persistances sont assez courantes dans
ce type d'habitat, notamment pour des types de fabrication exotique ; ce cas est à replacer dans le contexte relativement conservateur
d'Argentomagus, où l'on en relève plusieurs.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 239
9a
998 Nîmes, Mont-Cavalier (30)
999, 1002,
1003, 1019,
1020, 1025,
1038 Mailhac, Le Cayla (11) (en tout 7 ex.)
1000 SAM (34)
1001, 1004,
1011, 1021,
1023, 1024,
1032-1034 Vieille-Toulouse (31) (en tout 9 ex.)
1005, 1006,
1008, 1010,
1012,
1014-1017,
1026, 1029,
1030, 1039 Nissan, Ensérune (34) (en tout 13 ex.)
1005 bis Murviel, Le Castellas (34)
1007, 1009 Auterive, St-Orens (31)
1013 St-Bertrand-de-Comminges (31)
1018 Roujan, Le Credo (34)
1022 Pomas, La Lagaste (11)
1027 Vienne, Ste-Blandine (38)
1028 Sorèze, Berniquaut (81)
1031 Bize, La Roueyre (11)
1035 Magalas, Montfo (34)
1036 Millau, La Graufesenque (12)
1037 Millau, Le Rajol (12)
1040, 1041 MRST(31)
var 9a
1042 Péret, Le Causse (34)
1043 La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
1044 Bélesta, Le Mayne (09)
1045 Cavaillon, St-Jacques (84)
1046 Champcella, Cuménal (05)
9b
1047 La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
1048 Sébazac-Concourès, Lioujas (12)
1049, 1063 MAHN (30)
1050 Montrozier, Argentelle (12)
1051, 1053,
1057 Millau, La Gaufresenque (12)
1052 Environs de Villevieille (30)
1054, 1064 Vieille-Toulouse (31)
1055 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (12)
1056 Millau, Le Rajol (12)
1058 Mailhac, Le Cayla { 11)
1059 Aspiran, St-Bézard (34)
1060 Rodez, R. Ste-Catherine (12)
1061 Javols (48)
240 MICHEL FEUGÈRE
Répartition
Comme bien des types précédemment étudiés, les types 9a et b sont essentiellement languedoc
iens ; cependant, leurs distributions respectives sont sensiblement différentes.
Le type 9a est particulièrement abondant à Ensérune, à Mailhac et à Vieille-Toulouse ; Ensérune
a livré parmi 13 exemplaires une fibule (n° 1017) que l'on peut considérer comme ayant été aban
donnée en cours de fabrication, car un ressort « déroulé » ne laisse pas une tige aussi rectiligne.
Compte tenu de la répartition de nos fibules méridionales, il ne serait pas surprenant qu'un atelier
ait existé à Ensérune (carte, fig. 21).
Plus au nord, quelques exemplaires assez isolés ont été signalés (mais on ne trouve jamais de
séries aussi importantes qu'en Languedoc) : c'est le cas à Saintes (Char.-Mar.) (84), également à
Argenton (Indre) (85) et dans les Ardennes (86).
Il est intéressant de signaler que la var. 9a, à corde externe, connue méridionalement à Péret
(Hérault) et à La Canourgue (Lozère), est également attestée à Gergovie (87).
Le type 9b est essentiellement représenté dans l'Aveyron, ce qui constitue une répartition peu
courante ; comme plusieurs de ces fibules ont reçu un décor de filets d'argent incrustés, il n'est pas
impossible que cette densité inhabituelle soit à mettre en rapport avec l'exploitation des mines d'argent
des Causses (88). Le type 9b est cependant connu sur des sites bien plus septentrionaux (89) (carte de
répartition méridionale, fïg. 22).
Datation
Le type 9a est daté à Auterive de la période 20-70 ap. J.-C. (Cat. n° 1007 et 1009), mais
l'abondance des découvertes d'Ensérune, Mailhac, La Lagaste, Vieille-Toulouse..., etc., montre bien
qu'il ne s'agit là que d'une survivance. La fibule de Magalas daterait du 2e quart du Ier s. av. J.-C,
mais le terminus ante quem ne nous semble pas suffisamment décisif. Au regard des exemplaires de
Millau, on peut penser que le type 9a appartient à une phase finale du Ier s. av. J.-C, mais en fait,
on manque pour cette forme de datations stratigraphiques. Seul l'exemplaire de La Lagaste se trouvait
dans une couche du dernier quart du Ier s. (90).
Heureusement, la publication récente d'une fibule 9a trouvée dans les fossés d'Alésia (91) permet
de faire remonter l'apparition du type au plus tard à la fin de la première moitié du Ier s. av. J.-C.
En ce qui concerne le type 9b, 3 exemplaires de La Graufesenque sont datés respectivement de
la lre moitié du Ier s. ap. J.-C, de 55-60 ap. J.-C, et de la 2e moitié du Ier s. ap. J.-C D'autre part, les
sites de Lioujas, Ron de Gleiso, Montrozier, Le Rajol, Aspiran, Rodez, Javols, St-Bertrand-de-Commin-
ges appartiennent dans l'ensemble au Ier s. ap. J.-C et n'ont livré que très peu de documents augustéens
et pré-augustéens. Deux exemplaires de type 9b sont néanmoins répertoriés à Vieille-Toulouse.
Plus au nord, à Roanne (Loire), 2 exemplaires de ce type sont datés de l'époque augustéenne pour
l'un, du Ier s. ap. J.-C. pour le second (92) ; les fouilles d'Argenton-sur-Creuse en ont livré 14
exemplaires, datés pour la plupart de la lre moitié et du milieu du Ier s. ap. J.-C
Le type 9a peut donc être daté de la période 60/10 av. J.-C, tandis que le type 9b serait à placer
entre 10/1 av. J.-C. et 50/60 ap. J.-C
(84) A Saintes, Charente-Maritime, Fosse Prévost datée du début du Ht- Empire (Cat. Expo. L'Art du Métal en Aquitaine des origines
au VIIe siècle, Bordeaux 1980, n° 205).
(85) R. Albert et I. Fauduet, 1976, 46 (47 et 48 appartiennent au type 14a, de même que la plupart des références citées en notes).
(86) B. Lambot, à paraître, n° 14 et 15 (ce dernier avec un décor gravé rappelant la griffe de notre n° 1063).
(87) A.G., Les fouilles de Gergovie, Gallia 1-1943, p. 71-82 (p. 77, fig. 5 : fouilles d'un « puits perdu », parc. 731).
(88) Strabon (IV, 2, 2), Tacite (Ann., III, 19), Pline (H.N., XXXIV, 16, 4), citent les mines de plumbum argenteum chez les Rutènes
et les Gabales. Des mines de galène argentifère et d'argent ont en effet été repérées dans l'Aveyron, près de Villefranche, ainsi qu'en Lozère ;
cf. Daremberg-Saglio, Dict. Ant. Gr. Rom., art. metalla, et les articles de Daubrée dans la RA, spé. 1881, 1, p. 203 s. ; sur la nature exacte
du plumbum argentarium de Pline, v. les réflexions de S. Boucher dans S. Boucher, M. Picon et J. Condamin, Recherches techniques sur
les bronzes de Gaule romaine, Gallia 25-1967 (1), p. 161 sqq.
(89) Dans le Centre-Ouest, I. Fauduet, 1978, cite dans l'Indre les 14 ex. d'Argenton-sur-Creuse (pour la plupart milieu Ier s. ap. J.-C),
et 1 de Levroux (30 av./60 ap.) ; dans le Cher, 3 à Châteaumeillant, 1 à Vernais ; dans le Puy-de-Dôme, 5 à Gergovie, 2 à Cournon, 1 à
Clermont (+ 2 au Musée Bargoin), 1 au sommet du Puy-de-Dôme ; dans la Creuse, 2 à St-Martial-le-Mont ; autres exemples à Alésia en
Côte-d'Or (L. Lerat, 1979, 72-84) ; plus au Nord, au Titelberg (Lux.) (G. Thill, 1969, 18-20) ; à l'Est, au Lorenzberg (G. Ulbert, Der
Lorenzberg bei Epfach, Die frûhrômische Militàrstation, Munich 1965, pi. 1, 5).
(90) CM, cf. G. Rancoule, Bull. Soc. Et. Se. Aude, LXVI-1966, pi. 10, n° K4-39.
(91) A. Furger-Gunti, 1979, fig. 63, p. 128 s.
(92) M. Feugère, 1978a, 63 et 64, de la Nouvelle Poste et de St- Joseph.
242 MICHEL FEUGÈRE
Remarque
La plupart des auteurs étudient en même temps nos types 9b et 14a, alors que celui-ci est
nettement distinct du premier par la présence d'ailettes perpendiculaires à la tête de l'arc, assurant
un début de protection du ressort (93). Les distributions des 2 types sont aussi radicalement diffé
rentes ; il convient donc, à notre avis, de les séparer clairement dans la description et dans l'étude
typologique.
Statistiques
Le type 9a forme un groupe très homogène en ce qui concerne les mensurations (longueurs).
Cependant, deux fibules sont individualisées par leur taille très supérieure à la moyenne. Il est
intéressant de noter qu'il s'agit des exemplaires de Nîmes et de Mailhac : or, le premier est aussi bien
(93) « Fibules à plaquettes » définies par B. Lambot, 1975.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 243
distinct de la série par sa position géographique (v. la carte fig. 21), et l'autre peut être individualisé
par des critères typologiques (forme inhabituelle du décor du porte-ardillon).
9a:
15 objets
q u i. d o n n e n t 1 a d. j . s t r i b u t i o n s u i v a n t e s
Somme:: 1287 «000 Min s 48 Max 210
Mouenne: 85 ..800
a r i a n c e r. 1 527 „ 627 Ec ar t-Type 39 «085
******
******
*********
*********
***********
*«•******* ***
*********
9a s
Quant aux provenances, elles sont assez différentes selon que l'on s'intéresse au type 9a ou 9b.
Le type 9a est un modèle lié aux habitats de hauteur, où on le rencontre presque exclusivement ; il
se trouve également, sporadiquement, dans d'autres habitats (non ou peu urbanisés).
Le type 9b est, en revanche, très rare sur les oppida, mais plus fréquent sur d'autres types
d'habitats, y compris urbanisés. Sa fréquence sur les sites à vocation artisanale vient de son abondance
à La Graufesenque. Il est également bien représenté dans les sanctuaires, contrairement au type 9a qui
en est totalement absent. Cette différence peut s'expliquer par la tendance décorative (décor gravé,
filets d'argent) que manifeste le type 9b, alors que le type 9a reste strictement utilitaire.
TYPE 10
(« Kragenfîbeln »). Fibules à arc triangulaire ou foliacé interrompu par une collerette circulaire
ou semi-ovalaire fixée perpendiculairement à l'arc ; le pied bien développé est généralement allongé,
cachant un porte-ardillon rectangulaire souvent multi-fenestré ;
10a, ressort à 6 ou 8 spires, corde externe généralement retenue par une griffe ;
lOal, type classique de la « Kragenfibel », généralement de grande taille, à arc triangulaire ou
losangique assymétrique interrompu par un disque ovalaire ;
244 MICHEL FEUGÈRE
10a2, imitation de la précédente, à arc plus étroit, souvent foliacé, interrompu par un bulbe non
rapporté, plus ou moins développé ;
10a3, imitation des précédentes, de toute petite taille, à arc foliacé, ressort toujours à corde
externe, mais avec ou sans griffe ;
10b, ressort à 4 spires, corde interne ; imitation des précédentes, comportant parfois à la tête de l'arc
2 protubérances perpendiculaires aux spires du ressort ; l'arc est foliacé ou losangique assymétri-
que ;
10c, couvre-ressort cylindrique, arc large aux extrémités souvent bouletées vers le pied, porte-ardillon
percé ; la collerette perpendiculaire à l'arc a tendance à s'intégrer à celui-ci, elle est parfois
rapportée, parfois coulée en même temps que l'arc ;
lOd, charnière de type f {cf. fig. 5), repliée vers l'extérieur ; disque parallèle à l'axe de l'arc ; pied
souvent rapporté, soudé sous la collerette.
10a
1067 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 2 (12)
1067 bis Murviel-les-M., Le Castellas (34)
1068 SAM (34)
1069 St-Christophe- Vallon, Puech du Caylar (12)
1070 Rodez, Bd. République (12)
1071 Orange, Charasse (84)
1072 Nissan, Ensérune (34)
1 073- 1 077 Annecy, Les Fins (74)
1078 Faverges, Fmz(74)
1079 Die (26)
1080 St-Bertrand-de-Comminges (31)
1081 Mailhac, Le Cayla (1 1)
1082 Arbin, Mérande (73)
var lOal
1083 Champcella, Cuménal (05)
10b
1084 Champcella, Cuménal (05)
1085 Annecy, Les Fins (74)
10a3
1086 Aies, l'Ermitage (30)
1086 bis Murviel, Le Castellas (34)
10b
1087 Gaujac, St-Vincent (30)
1088 Vaison, La Cathédrale (84)
1089 Pomas, La Lagaste (1 1)
1090, 1091 Magalas, Montfo (34)
1092 MAHN (30)
1093 ? Nages, Les Castels (30)
10c
1094, 1096 Lanslevillard (73)
1095 SAM (34
1097 MBM (13)
lOd
1098 MCAv (84)
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 245
Répartition
Les exemplaires les plus classiques du type lOal sont représentés en Gaule méridionale par les
fibules de Sargel 2, d'Orange, et par la série très homogène de Haute-Savoie. Il est intéressant de noter
que la fibule de Sargel 2, offerte dans une sépulture à incinération, n'est en fait qu'un objet brisé,
grossièrement réparé, mais totalement inutilisable tel quel. Ce type est essentiellement attesté dans le
quart NE de la France et les régions limitrophes (94), comme la partie occidentale du plateau suisse
(95) ; l'abondance et l'homogénéité typologique du groupe de Haute-Savoie constituent peut-être un
indice pour une production locale, à Boutae ou dans les environs.
Cependant, un certain nombre de fibules méridionales se distingue assez nettement du type
classique de la « Kragenfibel », sans qu'il soit possible de le séparer sur des critères typologiques. Les
deux fibules aveyronnaises 1069 et 1070, d'ailleurs tardives, sont très probablement des imitations
locales d'exemplaires plus classiques importés, comme celui de Sargel 2. D'autres fibules de petite
taille, comme les n° 1067 bis, 1068 et 1072, bien localisées dans la partie occidentale du Languedoc
oriental, sont à rapprocher des types 10a3 et 10b et représentent, comme eux, une fabrication
languedocienne dérivée du type lOal classique (96).
Le n° 1083, de Champcella, présente un double intérêt : comme à Sargel 2, on retrouve ici une
offrande de fibule inutilisable, porte-ardillon et ardillon ayant été repliés. Il est difficile de dire si cette
fibule était déjà endommagée, avant son offrande dans l'incinération, ou si cette particularité
s'apparente à la torsion rituelle des armes dans les tombes préromaines (97). D'autre part, cette fibule
avait déjà été modifiée par un artisan soucieux de mettre au goût local une fibule importée : le disque
a disparu, et un décor formé d'un fil de bronze part du ressort, jouant le rôle de griffe, se déploie sur
l'arc où il est fixé par 3 rivets de bronze. Modifiée de la même manière, une fibule de Suse, en Italie,
également trouvée dans une tombe (en 1904), atteste le caractère local de cet artisanat « secondaire »
(98).
Les fibules de type 10a2 sont généralement présentées comme des imitations du type lOal, mais
cette thèse semble manquer de support archéologique. Le type 10a2 connaît une distribution comparab
le au type lOal (99).
Comme on l'a dit, les types 10a3, 10b et certains exemplaires classés dans le type lOal montrent
que les artisans languedociens ont copié les « Kragenfibeln » classiques importées de Gaule continent
ale. A part l'exemplaire 10b de Vaison, ces fibules sont toutes d'une taille bien inférieure à la taille
moyenne du type 10a, et elles semblent bénéficier d'une technique moins sophistiquée que leurs
modèles. La taille réduite de ces fibules doit être liée à un usage spécifique, peut-être essentiellement
féminin et décoratif. Le ou les ateliers de production de ces modèles doivent se situer en Languedoc
oriental.
Les deux seuls exemplaires de type 10c provenant avec certitude de la zone étudiée ont été trouvés
à Lanslevillard ; c'est dire l'aspect marginal de cette production par rapport à la Gaule méridionale.
Ces fibules semblent essentiellement connues dans le Nord de la Gaule et en Germanie (100).
(94) Carte de répartition : M. Feugère, 1977b, fig. 5 ; D. Mackreth me signale la présence de 4 fibules 10a en Grande-Bretagne
(ressort a 6 spires et corde externe) et une 10b (ressort à corde interne).
(95) E. Ettlinger, 1973, type 19 et carte pour la Suisse, n° 12.
(96) V. ce groupe bien localisé sur la carte de répartition citée note 94.
(97) Cf. La Préhistoire Française, II, Paris 1976, p. 748, 824 ; en Gaule méridionale, la présence d'armement ployé dans les sépultures
est plus fréquente en Languedoc (Nîmes, Ensérune..) qu'en Provence (aven Bernard, à Vallauris), cf. P. Arcelin, Croyances et vie religieuse,
manifestations cultuelles, rituels funéraires, Dossiers de l'Archéologie, 35-1979, p. 99-107.
(98) Tombe près du Couvent des Capucins : G. Couvert, Tombe dell'età romana scoperte in Susa, Susa 1904, et J. Debergh, Segusio
H, Bruxelles 1968/69, p. 135, F2 (Thèse inédite, prés, à l'Université de Bruxelles).
(99) La Saône aux Bordes (S.-et-L.), M. Feugère, 1977b, 22 ; Gergovie, Gallia 11-1945, p. 1 15, fig. 15, 2, et VIII-1951, p. 51, fig. 34 ;
Besançon (Doubs), L. Lerat, 1957, 48, 49 ; Alésia (Côte-d'Or), L. Lerat, 1979, 49.
(100) Selon E. Ettlinger, 1973, p. 71, surtout en pays trévire (v. Koethe et W. Kimmig, 1937) ; au Musée de Darmstadt, G. Behrens,
1954, fig. 2, 10 ; à Nimègue, H.-B. van Buchem, 1941, pi. 2, 19-22.
246 MICHEL FEUGÈRE
Le type lOd est lui aussi septentrional (101), au point que l'exemplaire du Musée Calvet a fort
peu de chances d'être local. Les recherches de Koethe et Kimmig en pays Trévire montrent les
connections typologiques de notre type lOd, comme d'ailleurs du type 10c, avec les « Kragenfïbeln »
de type trévire (qu'il n'y avait pas lieu d'étudier ici), et sans doute aussi notre type 23d, à protubérances
latérales (102).
Datation
La chronologie des « Kragenfïbeln » en général a été largement remise en cause, il y a quelques
années, par l'étude du numismate anglais D.F. Allen datant les monnaies suessiones de Criciru, sur
lesquelles ce type serait figuré, des années 57/52 av. J.-C. au plus tard (103). La datation traditionnelle
de ce type — Auguste/Tibère — s'est donc trouvée reportée en arrière d'au moins un tiers de siècle
(104)...
Même si le type lOal remonte à 60 av. J.-C. (mais ne s'agit-il pas plutôt, sur ces monnaies, du
type 15a ?), les exemplaires anciens restent rares, et cette situation n'a rien de surprenant (105). Comme
nous l'avons vu pour le type 5a, il est normal que les exemplaires perdus ou enfouis au moment de
l'apparition du type restent minoritaires par rapport au nombre des fibules perdues pendant ou même
après la période d'utilisation.
A Wederath, la nécropole a livré de nombreuses « Kragenfibeln » qui toutes, à part les exemplair
es de la var. trévire, semblent appartenir au dernier quart du Ier s. av. J.-C. (106) ; dans son étude sur
la fin de La Tène, A. Haffner place cette forme dans son « horizon 5 », qui commence vers 50/40 av.
J.-C. (107).
La var. lOal rutène, signalée ci-dessus, pourrait être post-augustéenne, puisque nos deux
exemplaires ont été trouvés dans un contexte du Ier s. ap. J.-C. ; le n° 1070 est même claudien. Il en
va de même pour les fibules de la nécropole de Cuménal à Champcella (Htes-Alpes), qui dans
l'ensemble datent du Ier s. ap. J.-C.
Les exemplaires du groupe méridional, de petite taille (type 10a3, 10b, et certaines lOal) sont
datés des 2e et 3e quarts du Ier s. av. J.-C. à l'Ermitage d'Alès, de 40/30 env. à Gaujac, du Ier s. av. J.-C.
à La Lagaste, de 50 av./ 15 ap. J.-C. à Montfo, du dernier quart du Ier av. à Nages. L'exemplaire de
Vaison, qui se distingue par son éloignement géographique et par sa taille, est aussi le plus tardif :
10 av./ 10 ap. J.-C. Dans l'ensemble, toutes ces fibules datent de la 2e moitié du Ier s. av. J.-C. ; comme
nous l'avons déjà dit, rien ne prouve cependant que ces imitations soient apparues avant 40 av. J.-C.
(108).
(101) Par exemple dans les Ardennes, B. Lambot, à paraître, nos 18-23.
(102) Au vu des documents présentés par H. Koethe et W. Kimmig, 1937, fig. 9, f et g par exemple, mais aussi par A. Haffner,
1971, il est bien possible que le type 23d soit né, en pays trévire, de l'évolution des types 10c et lOd locaux ; par la suite, le schéma 23d
aurait évolué et se serait à nouveau diffusé sur l'ensemble de la Gaule.
(103) D.F. Allen, The Fibula of Criciru, Germania 50-1972, p. 122-132, 1 fig., 3 pi. ; la datation proposée par D.F. Allen pour le
monnayage suessione est maintenant admise par l'ensemble des spécialistes de numismatique gauloise (Dr. J.-B. Colbert de Beaulieu scr.,
1978). Et le fait que certains préfèrent voir sur les monnaies suessiones des fibules de type 15a, plutôt que de type 10, ne change rien au
problème, puisque le type 15a représente nécessairement un stade typologique plus évolué que le type 10 (évolution des formes de La Tène
finale vers les types « à queue de paon », types 19 et suivants)...
(104) E. Ettlinger, 1973, p. 29 : « Typ 19, 20 v. bis 20 n. Chr. mit spâteren Var. », et p. 71, « Die Kragenfibel ist in verschiedenen
rheinischen Grabfunden gut in augusteisch-tiberische Zeit datiert, so zum Beispiel in Wincheringen, Niederolm, Andernach, Mùhlheim. »
Les datations obtenues sur ces sites ne sont pas en cause, mais l'identification de la variante de « Kragenfibel » dont il s'agit dans tous les
cas (la var. trévire est effectivement augustéenne et tibérienne).
(105) R. Guadagnin, le vicus gaulois de La Vieille Baune au Thillay, Jeunesse Préhist. et Géol. de Fr, 4/5-1978, p. 45, fig. 7, publie
une fibule de type lOal datée de 70 à 40 av. J.-C, et cite une découverte similaire faite à Orléans dans un contexte de « La Tène III » ;
le vicus de Thillay est en plein territoire suession.
(106) A. Haffner, 1971, tombes 145, 147, 157, 172, 202, 282, 379, 403, 421, 425.
(107) A. Haffner, 1974.
(108) M. Feugère, 1977b, p. 107.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 247
La chronologie des types 10c et lOd est bien différente. La nécropole de Lanslevillard semble
dater de la 2e moitié du 11e s. et du 111e s. ap. J.-C, mais les tombes n'ont pas été fouillées avec le soin
nécessaire, et la présence d'une tombe plus ancienne est toujours possible. Néanmoins le type 10c
semble tardif, et il est de toutes façons postérieur à la 2e moitié du Ier s. ap. J.-C.
Peu d'éléments permettent de fixer la chronologie du type lOd ; il faut d'abord évoquer les liens
typologiques de certains exemplaires, comme celui du Musée d'Avignon, avec les fibules à charnières
de type 23a, fréquentes dans les nécropoles gauloises du Centre-Est à l'époque julio-claudienne. A
Wederath, une fibule de type lOd et une autre de type 23cl sont associées dans une tombe qui n'a
livré aucun autre mobilier datable (109) ; cette trouvaille nous place cependant au milieu et dans la
2e moitié du Ier s. ap. J.-C.
Le type 10 rassemble donc des modèles bien différents dont on peut suivre l'évolution à partir
de La Tène finale, vers 60 av. J.-C, jusqu'au ne s. de notre ère (type 10c). La forme créée par les artisans
gaulois (Suessiones ?) de La Tène finale a donc constitué une source d'inspiration pour les fabricants
méridionaux de la 2e moitié du Ier s. av. J.-C, puis pour les ateliers trévires qui à l'époque d'Auguste
et de Tibère, ont adapté le modèle au goût local en le faisant évoluer vers le type 23 d, à protubérances
latérales, largement diffusé au Ier s. dans l'ensemble de la Gaule.
Provenances
Le résultat d'un examen des provenances, déterminant le faciès auquel on peut rapporter le type
10a, n'est pas sans surprendre. En effet, alors que nous avons vu que ce modèle est typique des oppida
des deux derniers tiers du Ier s. av. J.-C, on constate ici qu'en Gaule méridionale, le type 10a reste
rare sur les oppida, alors qu'il se rencontre surtout sur des sites urbanisés, pour la plupart augustéens
ou plus tardifs.
Peut-on expliquer cette anomalie apparente par le fait que dans le midi, le type 10a serait apparu
comme une forme exogène, objet de curiosité longtemps conservé ? C'est un fait que l'apparition de
ce type a représenté, vers le milieu du Ier s. av. J.-C, le premier exemple de ressort à corde externe
retenue par une griffe, avec plaquettes ; du reste, ce type de construction reste rare dans le midi, qui
a toujours préféré le ressort à 4 spires et corde interne.
TYPE 11
(Type unguiforme). Fibule dont l'arc bombé en forme d'ongle ou de goutte d'eau constitue une
coque creuse par en-dessous ;
lia, ressort à 4 spires et corde interne, la coque pouvant prendre la forme d'une goutte d'eau effilée
vers le pied, ou être nettement circulaire et bien séparée du pied filiforme ;
1 lb, ressort à 8 spires (rarement 6) dont la corde s'enroule autour de la tête de l'arc ; celui-ci a la forme
d'une coque et comporte des bords rectilignes ou légèrement concaves vers le pied ;
Ile, ressort à 6 spires, corde externe (le plus souvent retenue par une griffe), protégé par 2 « pla
quettes » émanant de la tête de l'arc ; fibules généralement de petite taille, pied trapu assez
nettement séparé de l'arc ;
lld, charnière de type f ; arc en calotte circulaire nettement séparé du pied redressé, et terminé par
un petit disque plat.
(109) A. Haffner, 1971, tombe 355 ; 2 autres exemplaires suisses dans le Valais et en Argovie, E. Ettlinger, 1973, pi. 6, 17 ; v. encore
H. Koethe et W. Kimmig, 1937, p. 63, fig. 9 et 11 ; p. 55, fig. 8, 16.
248 MICHEL FEUGÈRE
lia
1101 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (12)
1102 Nîmes, Mont-Cavalier (30)
1 103 Mailhac, Le Cayla (1 1)
1004, 1107,
1109 Nages, Les Castels (30)
1005,1106,
1111 Nissan, Ensérune (30)
1 108, 1112 St-Bertrand-de-Comminges (31).
1110 Beaucaire, Mas des Tourelles (30)
1113 MSRT(31)
var lia
1114 St-Bertrand-de-Comminges (31)
llb
1115, 1117,
11119
1 16 Magalas,Ensérune
Nissan, Montfo (34)
1118 Mailhac, Le Cayla (11)
1 120 Vieille-Toulouse (31)
1121 Cannes, Ile Ste-Marguerite (06)
// (a ou b)
1122 Nissan, Ensérune (34)
1 123 Aies, L'Ermitage (30)
Ile
1 124 Buzeins, Le Puech (12)
lld
1125 MAHN(30)
Typologie
Les fibules « unguiformes » n'ont été identifiées comme un type particulier que très récemment,
d'abord à Argenton par R. Albert et I. Fauduet (110), puis par C. Tendille dans la région de Nîmes
(type 17 de cet auteur) (111). Notre inventaire autorise le regroupement des différentes variantes en
un seul type, caractérisé par la présence d'un arc en cupule. Les 4 systèmes d'articulation de l'ardillon
attestés pour ce type ne sont utilisés ici que pour définir ces variantes.
Répartition
La plupart des exemplaires de type 1 la actuellement répertoriés (54,2 % du type 11) proviennent
du Languedoc, et en particulier des départements de l'Hérault et du Gard. Néanmoins, plusieurs
fibules de ce type sont connues en Gaule septentrionale, en Bretagne, et même un exemplaire en
Roumanie et un en U.R.S.S. (carte, fig. 23, et liste, ci-dessous). S'il semble évident qu'il y a eu des
fabrications méridionales, peut-on considérer les éléments non méridionaux comme des exportations
de ces ateliers ? Cela n'est pas impossible, mais il est plus prudent d'attendre, pour se prononcer,
l'établissement de catalogues régionaux aussi complets que notre inventaire méridional.
(110) R. Albert et I. Fauduet, 1976 ; voir aussi la mise au point récente de I. Fauduet et R. Fritsch, 1982.
(111) C. Tendille, 1978.
O provenance inconnue
• 1 exemplaire
^B 3 exemplaires
11a
Fig. 23 — Carte de répartition du type lia (c/ la liste, p. 252).
Fig. 24 — Carte de répartition du type 1 1 (toutes variantes) (cf. la liste p. 252).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 251
Le type llb est plus strictement méridional, et il ne semble guère diffusé vers le Nord ou vers
l'Est..., à part un exemplaire découvert à Délos ! (carte, fïg. 24, et liste ci-dessous). L'hypothèse d'une
fabrication languedocienne est, là encore, très vraisemblable ; il faut noter la présence d'une fibule
trouvée à Cannes, alors qu'en général les types de cette époque fabriqués en Languedoc sont rarement
diffusés en Provence. Mais peut-être cette observation n'est-elle liée qu'au manque de recherches à
l'Est du Rhône ?
Les fibules n° 1116 et 1171, de Magalas (Hérault) et Vieille-Toulouse (Hte-Gar.) trouvent un
parallèle étonnant dans une découverte bavaroise (112), ainsi que dans une fibule conservée dans un
musée romain (113). L'éloignement relatif de ces diverses découvertes empêche pour l'instant qu'on
en tire quelque conclusion que ce soit, bien que W. Kràmer suggère un rapprochement intéressant avec
le décor de têtes de béliers à longues cornes enroulées, fréquent sur certaines séries (bracelets, décors
de mobilier...) de l'arc alpin oriental.
Le type Ile est actuellement connu sur 8 sites, et sa relative abondance à Argentomagus a pu
suggérer une fabrication biturige ; malgré l'exemplaire trouvé au Puech de Buzeins dans l'Aveyron,
les types lia et llb, qui sont probablement antérieurs au type lie, ont dû lui servir de modèle.
Quant au type 1 ld, il apparaît comme un dérivé tardif des types 1 la-c, reprenant au Ier s. ap. J.-C,
avec une technique de l'époque, des modèles anciens. Le type n'est d'ailleurs connu pour le moment
qu'à Baldock (?), Corent, aux Musées de Nîmes et du Louvre, à Pompéi et en U.R.S.S. (114).
Datation
La chronologie des types lia et llb semble approximativement identique. Les fibules lia sont
datées à Nîmes de la 2e moitié du Ier s. av. J.-C, à Nages du milieu du Ier s. av. J.-C. (cat. 1 104 et 1 107),
à Magalas de la 2e moitié de ce siècle. Ces modèles appartiennent donc aux deux derniers tiers, et
plus vraisemblablement à la 2e moitié du Ier s. av. J.-C. ; à St-Bertrand-de-Comminges et à Cannes,
les datations proposées sont plus tardives (respectivement Auguste-Néron et début ier ap. J.-C), mais
il faut tenir compte à la fois de l'éloignement géographique par rapport à la zone de production
supposée, et de la définition récente de ce type (115).
Pour le type Ile, on ne dispose que des découvertes & Argentomagus, où ces fibules sont datées
de l'époque libérienne, de la lre moitié et du milieu du Ier s. ap. J.-C ; le type 1 le semble donc tardif,
et il n'est probablement pas antérieur au début du Ier s. ap. J.C., se prolongeant jusqu'à l'époque de
Claude (116).
Aucune découverte archélologique ne permet de dater le type 1 ld, que nous pouvons cependant
rattacher, sur des critères typologiques, aux modèles du Ier siècle ap. J.-C.
(112) Kronwinkl : W. Kràmer, Germania 37-1959, p. 140 sqq. .discussion reprise par S. Rieckhoff, Bayer. Vorgeschbl. 48-1983, p. 102
etfig. 13.
(113) A.-M. Adam et M. Feugère, 1982, p. 155, fig. 14, 1 : fibule de type 12a de la nécropole d'Esté.
(114) La fibule de Corent est illustrée par I. Fauduet, 1978, pi. 8, 11, avec comme provenance « Gergovie ». Après vérification au
M AN (n° 1268), il s'avère que cette fibule provient bien de Corent. L'exemplaire de Cavaillon cité par cet auteur d'après A. Dumoulin,
1965, fig. 72a, n'est en fait qu'une fibule de type 21al dessinée de trois-quart.
(115) G. Vindry, 1978, publie l'exemplaire de Cannes, trouvé dans un remblai du début du Ier s. ap. J.-C, comme une fibule
hallstattienne.
(1 16) I. Fauduet, 1978, pour les datations obtenues à Ârgenton-sur-Creuse (p. 62) : fin Auguste ; Tibère ; lre moitié du Ier s. ap. J.-C. ;
milieu Ier ap. (2 ex.).
252 MICHEL FEUGÈRE
LISTE DES FIBULES DE TYPE 11, toutes variantes. (cf. la carte, fig. 24).
Pour le type lia, références ci-dessus."
Grande-Bretagne :
1. (lia) Winterton.
2. (lia) Mear Lake.
3. (lia) Wylie.
4. (lld ?) Baldock, fouilles 1970 (réf. TX/FM/SF-157, rens. I. Stead et D. Mackreth).
Belgique :
5. (lia) Saint-Maard.
France :
6. (lia) Château-Porcien, Nandin (Ardennes).
7. (lld) Prov. ? Musée du Louvre, n° Inv. S-5600 (I. Fauduet, Catalogue des fibules d'époque
romaine du Musée du Louvre, à paraître, n° 64).
8. (lia) Allonnes (Sarthe).
9. (lia) La Crèche, Chavagné (Deux-Sèvres) (I. Fauduet, 1982, p. 458).
10. (Ile) Soulac-sur-Mer, Pointe de la Négade (Gironde) (ibid.).
11. (Ile) Naintré, Vieux-Poitiers (Vienne), 2 ex. (I. Fauduet, 1982, pi. I, 5 et pi. II, 34).
12. (Ha) Argenton-sur-Creuse, St-Marcel (Indre), 3 ex. (id. 1978, 77-80).
(Ile) Ibid. (ibid., pi. 8, 8, 13 et p. 62).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 253
TYPE 12
12a
1148, 1154,
1159, 1165 Mailhac, Le Cayla{\\)
1149 Rodez, Rue Corbières (12)
1150, 1152,
1153, 1161 Nissan, Ensérune (34)
1151 Montmaurin, Lassâtes (31)
1155, 1170? St-Bertrand-de-Comminges (31)
1156 MDGa (05)
1157, 1167 Vieille-Toulouse (31)
1158 Montesquieu-Avantès, Gr. d'Enlène (09)
1160 L'Escale, Le Bourguet (04)
1162 Fox-Amphoux, Clastre (83)
1163 Magalas, Montfo (34)
1166 Salon, Ste-Croix (13)
1168 Cavaillon, St-Jacques (84)
1169 Narbonne (11)
var 12a
1171 Vieille-Toulouse, La Planho (31)
12bl
1172 Mailhac, Le Cayla (II)
1173 MSRT(31)
12b2
1174 Nissan, Ensérune (34)
Répartition
Le type 12a a fait l'objet d'un inventaire récent réalisé par Sabine Riechkoff-Pauli (117) ; en
complétant son excellent travail de 1974, nous obtenons une carte de répartition (fïg. 26) qui donne
sans doute une idée assez exacte de la répartition générale de ce type (voir A.-M. Adam et M. Feugere,
1982).
Ces fibules se rencontrent essentiellement dans 3 zones : un groupe assez bien fourni en Gaule
méridionale (Languedoc spé.) ; en Italie du Nord ; en Pannonie, dans la partie occidentale de la
Yougoslavie actuelle. On note également quelques éléments isolés en Gaule intérieure, en Germanie,
ainsi qu'une série assez abondante à Rome et dans le Mezzo Giorno italien.
L'existence d'un exemplaire abandonné en cours de fabrication à Mailhac permet de localiser
sur Le Cayla l'un des ateliers ayant produit le type 12a. Il reste toujours difficile de savoir si cet atelier
a fourni la totalité des exemplaires connus en Gaule... D'autres ateliers ont certainement existé en
Italie du Nord et/ou en Pannonie (118).
Il faut réserver une place à part au n° 1172, de Mailhac, qui trouve vraisemblablement un
parallèle régional au Musée St-Raymond de Toulouse, et dont on connaît par ailleurs un exemplaire
estampillé IVLI, de provenance malheureusement inconnue (119).
Posant le même type de problème, le n° 1174, d' Ensérune (fig. 25, 1), possède lui aussi un décor
figuratif, qui semble avoir été obtenu dans le moule par l'application de poinçons dans l'argile fraîche,
(1 17) S. Rieckhoff, 1975, p. 96 5. et pi. 12 ; je dois de très vifs remerciements à Sabine Rieckhoff qui m'a beaucoup aidé à compléter
sa liste de 1974 et à dresser une nouvelle carte (v. la liste complète avec les références dans A.-M. Adam et M. Feugère, 1982).
(118) Ibid., p. 157.
(119) M. Feugère, 1977b, fig. 14, p. 120 (dessin) ; S. Boucher et al, 1980, p. 103, 502 (photo).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 255
.A
■V i
à la manière des vases sigillés. Mais dans ce cas, la finesse et la qualité des motifs ne sont pas sans
évoquer les gobelets à parois fines et à décor moulé, de type ACO, et dont l'origine se trouve en Italie
septentrionale dans la vallée du Pô (120).
On ne connaît que 4 exemplaires de ce type de décor, dont l'étude iconographique a été réalisée
par A.-M. Adam ; deux de ces fibules sont au Musée de Trente et ont été trouvées à Mezzolombardo
(121) (fig. 25, 2) ; la troisième est conservée, sans provenance, au Musée National de Copenhague (122)
(fig. 25,3).
Sur ces 4 fibules, le décor suit une composition semblable, mais on note des variantes de détail
pour chaque sujet. Sur les exemplaires de Mezzolombardo, on trouve vers la tête, sur un socle
cylindrique avec moulure intermédiaire, un Amour ailé, de 3/4 à gauche ; au-dessus de lui, la façade
(120) V. en dernier lieu M. Gechter, 1979, p. 25, et l'article de G. Riccioni dans L'Enciclopedia dell'Arte Classica, à paraître.
(121) Je remercie M.C. Peyre, de l'Ecole Normale Supérieure, et Mme A.M. Adam, membre de l'Ecole Française de Rome, qui ont
bien voulu me communiquer ces documents ainsi que le cliché fig. 25, 2, et qui ont permis l'étude de ces fibules dans notre article récent
(A.M. Adam et M. Feugère, 1982).
(122) Je dois à Erik Poulsen d'avoir eu connaissance de cette fibule, et le Musée de Copenhague a bien voulu m'en communiquer
des clichés ; il faut noter que parmi les fibules de ce Musée, beaucoup appartiennent à des types fréquents en Italie.
Fig. 26 — Carte de répartition du type 12, toutes variantes (en partie d'ap. S. Rieckhoff, 1975 ; pour les localisations p
voir A.-M. Adam et M. Feugère, 1982, p. 177-182).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 257
d'un temple tétrastyle prostyle, à fronton triangulaire vide, surmonté de 10 petits traits d'égale
longueur qui évoquent davantage, me semble-t-il, la toiture de tuiles plutôt qu'antéfixes et acrotères ;
la base des colonnes est figurée par un empattement, le podium par un bourrelet horizontal. Au-delà
de ce monument se trouve une autre représentation de statue, sur un socle identique à la première,
mais placée tête-bêche par rapport à elle ; on y reconnaît un second Amour ailé, mais cette fois de
3/4 à droite et le bras gauche tendu à l'horizontale, alors que le premier Amour le tenait légèrement
plié.
Si le décor de la deuxième fibule de Mezzolombardo est trop oxydé pour être lisible, l'exemplaire
de Copenhague est très bien conservé : on y observe 2 statues d'Amours sur leurs socles, dans des
positions différentes de ceux visibles sur les exemplaires précédents, et une façade de temple avec cette
fois 3 colonnes seulement ; de même, les traits figurant la toiture (?) sont ici divergents vers l'extérieur
(fig. 25,3).
A Ensérune, le décor n'est pas aussi bien conservé que dans les 2 cas décrits ci-dessus, mais on
distingue encore de petits personnages sur des socles, et une façade de temple avec 3 colonnes comme
à Copenhague (fig. 25, 3).
Le problème de l'origine de ces fibules est complexe. Les deux exemplaires de Mezzolombardo,
ainsi peut-être que celui du Musée de Copenhague, qui conserve plusieurs fibules originaires d'Italie
du nord, sont selon toute vraisemblance d'origine locale. Le rapprochement évoqué avec la production
des gobelets de type ACO vient renforcer l'hypothèse d'un atelier cisalpin. Mais la fibule & Ensérune,
toute proche d'un atelier (Mailhac) où s'est fabriqué le type 12a, est-elle une importation ou une copie
locale ? On ne dispose actuellement d'aucun moyen scientifique pour répondre à cette question, à
laquelle l'étude stylistique et l'analyse du décor n'apporte guère d'élément de réponse.
De toutes façons, que la fibule à' Ensérune soit une fabrication locale ou non, des fibules de type
12 fabriquées en Italie ou en Illyrie ont probablement été importées en Gaule méridionale, et il reste
dangereux d'attribuer à l'atelier de Mailhac la totalité des exemplaires trouvés en Gaule (123).
Datation
Peu de fibules méridionales de type 12 sont datées ; les plus anciennes sont celles de Vieille-
Toulouse et de Cavaillon, qui peuvent appartenir aux dernières décennies du Ier s. av. J.-C. ; à
Montmaurin, le n° 1151 pourrait provenir de la villa claudienne, et la (ou les) fibule (s) de St-
Bertrand-de-Comminges ne sont pas datées : nous avons vu que sur ce site, aucun document ne semble
antérieur à 10 ou 15 ap. J.-C, et seulement 9,6% des fibules appartiennent à des types apparus au Ier
s. av. J.-C, mais durant pour la plupart jusqu'au début du Ier s. ap. J.-C. A propos de St-Bertrand,
S. Rieckhoff émet l'hypothèse que ces 10 fibules proviennent d'un niveau de La Tène finale ou
augustéen non repéré par les fouilles anciennes (124) ; cependant, la ville romaine est bien une
implantation augustéenne tardive, et l'établissement pompéien ne devait pas se situer dans la plaine,
mais plutôt sur une colline voisine (125).
Les datations obtenues hors de Gaule méridionale sont intéressantes, même si elles manquent
souvent de précision. J. Wernèr considère qu'il s'agit d'un « endrepublikanischen Fibeltyp Italiens »
(126), et une datation « républicaine » est aussi admise par les inventeurs des exemplaires de Gorica,
Punta dell' Alice et Akrai, ces dernières associées à des céramiques tardives de Gnathia et à des
campaniennes C (127). La fibule d'Ornavasso semble bien datée de la période 80/35 av. J.-C, et celle
d'Hufingen appartient à 1'« horizon de transition » daté de 50 à 20 av. J.-C. environ (128). Si d'autres
exemplaires peuvent dater de l'extrême fin de La Tène finale ou du règne d'Auguste, comme ceux de
Bibracte ou de Stradonitz, la fibule de Pommiers (Aisne) ne peut aucunement être utilisée comme un
jalon chronologique sûr (129). Parmi les exemples tardifs, on peut citer les découvertes de Brigetio
qui sont tibériennes (130).
Ayant analysé les contextes datés d'Italie et d'Illyrie, Sabine Rieckhoff date notre type 12 de La
Tène D2, soit de la 2e moitié du Ier s. av. J.-C. Bien qu'il faille rester critique vis-à-vis de trouvailles
anciennes, on peut admettre sous réserves une datation précoce pour l'Italie du Nord, où se situerait
peut-être l'origine de ces fibules. Néanmoins, rien ne semble prouver que le type existait avant 30/20
av. J.-C. environ, et en Gaule il semble même que les limites chronologiques du type 12 puissent être
limitées à l'intervalle : 20 av./20 ap. J.-C. Nous ne disposons en effet d'aucune découverte en
Languedoc oriental, et à l'ouest de l'Hérault ces fibules sont absentes de tous les sites sur lesquels on
pourrait trouver une association stratigraphique ancienne bien datable.
Provenances
En comparant la provenance de tous les exemplaires méridionaux, on constate que le type 12a
est bien sûr particulièrement fréquent sur les oppida, mais il se rencontre aussi sur d'autres habitats,
y compris urbanisés (vici...). Cela explique les écarts chronologiques constatés entre la datation des
fibules de Jezerine obtenue, par exemple, en Italie septentrionale où il serait, on l'a vu, plus ancien.
TYPE 13
(Fibule à ailettes, « Flûgelfibel »). Forme caractérisée par la présence au sommet de l'arc de
2 « cornes » (ou davantage), recourbées de part et d'autre d'un disque perpendiculaire à l'arc ; ces
cornes sont fréquemment accostées de bourrelets plus ou moins nombreux et développés ; le ressort
comporte dans tous les cas 6 ou 8 spires et une corde externe retenue par une griffe ;
13a, fibule à tête triangulaire, étroite au niveau des ailettes, à pied effilé aux bords convergents ;
l'aspect général est d'une grande élégance ; le disque central peut être coulé avec l'arc ou
rapporté ;
13b, fibule plus massive, à ailettes larges encadrant un disque épais, souvent cannelé sur la tranche
et toujours rapporté ; pied large à bords parallèles ou divergents ;
13c, variante intermédiaire, semblant dérivée des deux précédentes ; chaque ailette peut être remplacée
par 2 « cornes », et le disque toujours réduit, souvent coulé avec l'arc, est encadré de deux annelets
constitués d'un simple fil de bronze enroulé autour de l'arc.
var 13a 13b
1 175 St-Thibéry, Le Fort (34) 1 177, 1 179 MBAV (38)
13c 1180? Champcella, Cuménal (05)
1178,1181,
1182 Vieille-Toulouse (31)
1183? MBAV (38)
(12.7) S. Rieckhoff, 1975, p. 24.
(128) Ibid., p. 26-32.
(129) Ibid., p. 24 (cf. D.F. Allen, et W.E. Stôckli) ; J.-B. Colbert de Beaulieu, Peut-on dater par la numismatique l'occupation gauloise
d'un oppidum ? —l'exemple de Pommiers (Aisne), RAE VI- 1955, p. 260-270, conclut que la place-forte des Suessions a été occupée « dans
les dernières années de l'Indépendance et, principalement, pendant la Guerre des Gaules », mais qu'il a aussi connu par la suite « une
fréquentation, peut-être intermittente, mais encore intense jusque sous le règne d'Auguste », entre 20 et 10 av. J.-C. environ.
(130) Camp romain de Brigetio (S. Rieckhoff, 1975, p. 24).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 259
Répartition
Le type 13a connaît une distribution assez limitée au Centre-Est de la Gaule, comme on peut s'en
convaincre par la liste ci-dessous. C'est très vraisemblablement dans cette région, en pays Eduen,
peut-être à Alésia même, que l'on peut situer l'atelier d'où sont sorties la plupart de ces fibules.
L'exemplaire méridional, bien plus petit que le reste du lot, a bénéficié d'une technique moins
maîtrisée que les exemplaires septentrionaux (les ailettes, en particulier, ne sont pas à leur place) ; c'est
probablement une copie, peut-être issue d'un atelier méridional.
Le type 13b se rencontre assez abondamment en Bourgogne, mais surtout dans le Valais suisse
où on trouve 54,6% de toutes les fibules connues de ce type ; on peut donc raisonnablement situer
dans cette région l'atelier de fabrication de ces fibules bien caractéristiques.
Quant au type 13c, il s'agit d'une forme mixte qui se rencontre essentiellement (distribution rare)
dans la partie occidentale de la Gaule, de Vieille-Toulouse à l'embouchure de la Loire. Il est difficile
d'en tirer des conclusions sur l'origine de ces fibules qui ont dû être fabriquées par plusieurs ateliers,
l'un d'eux se trouvant sans doute à Vieille-Toulouse.
Datation
E. Ettlinger place son type 10 (« gallische Flugelfibel »), qui correspond à notre type 13b, dans
la fourchette chronologique 10 av./30 ap. J.-C. ; pour le type 13a, on dispose des découvertes de
Gergovie, où une fibule à ailettes était associée à des monnaies gauloises et des gobelets à parois
minces augustéens ; la paire de fibules trouvée dans une tombe de la nécropole de Roanne est
également associée à du mobilier de la fin du Ier s. av. J.-C. A St-Marcel, Argenton-sur-Creuse (Indre),
la var. 13c est datée par le contexte (fosse liée à l'habitat) du début du Ier s. ap. J.-C, et ailleurs sur
le même site de 30/40 ap. J.-C.
Il est cependant difficile de croire que nous retrouvons vers 10 av. J.-C. les plus anciennes fibules
de type 13a ; celles-ci sont fréquemment découvertes dans des sites de l'extrême fin de La Tène finale
et il semble préférable de considérer que notre type 13a couvre le dernier quart du Ier av. J.-C. et les
premières années du Ier ap. ; le type 13b, issu d'un atelier différent, peut être plus tardif et la datation
proposée par Ettlinger (10 av./30 ap. J.-C.) reste acceptable. La var. 13c doit être augustéenne, entre
15 ou 10 av. et 10 ap. J.-C.
Remarque
II faut noter que les 3 fibules de Roanne proviennent toutes de la nécropole, alors que ce site
(habitat et nécropole) a livré en tout près de 120 fibules ; des fibules à ailettes se rencontrent également,
en contexte funéraire, à Ribic en Yougoslavie.
Variante norico-pannonienne
Les fibules à ailettes « norico-pannoniennes », qui comportent de nombreuses variantes, sont
classées par J. Garbsch (Eine Flûgelfibelfragment vom Lorenzberg bei Epfach ; Bemerkungen zu
Fibeln der Frauentracht von Raetien und Invavum, Festschr. J. Werner zum 65. Geburstag, Munich
1974, p. 163-183) qui en propose une chronologie évolutive d'Auguste à la 2e moitié du ne s. Ces fibules
n'ont, semble-t-il, jamais été signalées en Gaule ; elles n'en ont pas moins des liens typologiques
évidents avec notre type 13. Les deux variantes distinguées ici (13a et 13b) ne sont pas prises en compte
par J. Garbsch, bien que celui-ci inventorie dans son type 238b la fibule de Colleville (classée ici en
13a).
260 MICHEL FEUGÈRE
France :
1. Colleville (Seine-Mar.) (M.- A. Dollfus, 1973, 107).
2. Evreux (Eure) (id., 103).
3. St-Jean-Trolimon, Tronoën (Finistère) (RP 18).
4. Musée de Morlaix (Finistère) (P. Galliou, 1974b, p. 36).
5. Villiers-le-Duc, Le Tremblois (Côte-d'Or) (S. Deyts et C. Rolley, 1973, pi. XXIV, 95).
6. Alésia (Côte-d'Or), 8 ex. (L. Lerat, 1979, pi. VI).
7. Nuits-St-Georges, Les Bolards (Côte-d'Or) (M.-C. Sautot, 1977, pi. VIII, 3).
8. Vallée de l'Armançon (Musée Arch., Dijon, n° 172, don M. Curmont-Carnot).
9. « Bourgogne » {id., n° 73.3.171.1).
10. Besançon, lit du Doubs (Doubs) (L. Lerat, 1956, 45).
11. Mont-Beuvray (S.-et-L.) (F. et N. Thiollier, 1899, pi. XLIX, 6).
12. Autun (S.-et-L.) (O. Almgren, 1913, p. 248, note 2).
13. Marloux (S.-et-L.) (M. Feugère, 1977b, 24).
14. « Chalonnais » (ibid., 23).
15. Lyon (Rhône), BML (H.B. Walters, 1899, 2115).
16. Argenton-sur-Creuse (Indre) (RAC, 5-1966, fig. 2, c).
17. Moulins, Les Crots (Allier) (I. Fauduet, 1978, pi. 6, 6).
18. Clermont-Fd, Sommet du Puy-de-D., Temple de Mercure (Puy-de-Dome) (ibid., p. 57 ; I. Fauduet
et G. Tisserand, 1982, 74).
19. Gergovie (Puy-de-Dôme), 3 ex. (RP. 21 ; M. Feugère, 1978a, 125 ; I. Fauduet et G. Tisserand,
1982, 73).
20. Roanne, nécropole Saint-Jean (Loire), 3 ex. (M. Feugère, 1978a, 60-62).
21. (var.) St-Thibéry, Le Fort (Hérault) (Cat. no 1 175).
Tchécoslovaquie :
22. Stradonitz, Hradischt (J .-L. Pic, 1906, pi. IV, 30).
Yougoslavie :
23. Ribic, nécropole (Z. Maric, 1971, pi. XIX, 18 : tombe de la phase Vb, 30 av.-10/20 ap. J.-C).
13a?
24. Musée de Quimper (Finistère) (rens. P. Galliou du 26.X.1979).
25. Courcemain (Marne) (RP. 9).
France :
1, 2. Caudebec-les-Elbeuf, nécropole (Seine-Mar.) (M.-A. Dollfus, 1973, 104, 105).
3. Environs de Dieppe (Seine-Mar.) (ibid., 106).
4. Bries (Musée d'Auxerre, Yonne) (Morin-Jean, 1910, fig. 5, 2).
5. Alésia (Côte-d'Or) (R. Joffroy, 1964, pi. 1, 2).
6. Beaune, Chapelle des Templiers (Côte-d'Or) (Musée Arch., Dijon, n° 73.3.172).
7. Musée Rolin, Autun (S.-et-L.) (Inv. B-970).
8. Chalon-s.-S. (S.-et-L.) (R. Desbrosse et al., à paraître, 6).
9. 10. « Chalonnais » (M. Feugère, 1977b, 25 et 26).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 261
France :
1. Le Bernard, fosses (Vendée) (E. Dreyfus, 1979, 49).
2. Allonnes (Sarthe) (ibid., 38).
3. Argenton-s.-Creuse, St-Marcel (Indre) (I. Fauduet, 1978, pi. 6, 3).
4. (var.) ibid. (ibid., pi. 6, 1).
5-7. Vieille-Toulouse, La Planho (Hte-Garonne) (Cat. n° 1178, 1181, 1182).
8? MBAV (Isère) (Cat. n° 1183).
262 MICHEL FEUGÈRE
TYPE 14
14a
1190 MBM(13)
1191 « Aveyron »
1192,1203,
1209-121 1 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (12)
1 193 Magalas, Montfo (34)
1194,1197,
1206-1208 Annecy, Les Fins (74)
1195, 1 1 99 Rabastens, Las Peyras (8 1 )
1196,1200 Nissan, Ensérune (34)
1 1 98 Rodez, La Providence ( 1 2)
1201 La Roque-Ste-Marguerite, Le Maubert (12)
1204 La Ganourgue, Ron de Gleiso (48)
1205 . Recoules, La Fajole (12)
1212 Javols (48)
1213 St-Bertrand-de-Comminges (31)
1214 Vieille-Toulouse (31)
1215 Roujan, Le Credo (34)
1215 bis Murviel-les-M, Le Castellas (34)
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 263
14a var
1202 Vieille-Toulouse (31)
1218 Nissan, Ensérune (34)
1219 Millau, Le Rajol{\2)
Ubla
1220 Mailhac, Le Cay la (II)
1221 Rodez, Bd République (12)
1222 St-Bertrand-de-Comminges (31)
1223 Millau, La Graufesenque (12)
1224 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 7 (12)
1225 Casteljau (07)
(var) 1226 Clermont-le-Fort, Le Piteau (31)
(var) 1227 Millau, Le Rajol (12)
1228 Rabastens, Las Peyras (81)
1228 bis Murviel-les-M., Le Castellas (34)
1230? Faverges, Viuz (74)
Ublb
1231, 1232 La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
1233, 1234,
1242, 1250 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 7 (12)
1235 Cazères, St-Cisy (31)
1236, 1238,
1240, 1244,
1245, 1252,
1254, 1256,
1257 St-Bertrand-de-Comminges (31)
1237 Casteljau (07)
1239 Faverges, Viuz (74)
1241 « Midi de la France »
1243 MBAV (38)
1246-1248,
1259 Annecy, Les Fins (74)
1249 MBM (13)
1251 Millau, Le Rajol (12)
1253 Millau, La Graufesenque (12)
1255 Puissalicon, Condamine (34)
1258 Cognin, Bourg (73)
1260 Rodez, R. Corbières (12)
1261 Hières-s.-Amby, Larina (38)
14b2
1262 « Alpes-de-Haute-Provence » ?
1263 La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
1264 MBAV (38)
1265 Javols (48)
1266 Rodez, Bd République (12)
1267, 1268 MBM (13)
264 MICHEL FEUGÈRE
14b3
1270, 1274 MBM (13)
1271 Montesquieu-Avantès, Gr. d'Enlène (09)
1272 MCAv (84)
1273 Annecy, Les Fins (74)
1275 Champcella, Cuménal (05)
14cl
1283 MBM (13)
1284 Cognin, Bourg (73)
1285 Lanslevillard (73)
14c2
1286 Lanslevillard (73)
14c
1287-1291 Lanslevillard (73)
Typologie
Par rapport à la classification traditionnelle, il pourra sembler choquant à certains de voir ici
réunis à l'intérieur du type 14 les types « à plaquettes » et les types à arc non interrompu et ressort
protégé. Néanmoins, la filiation de l'un à l'autre est directe, et une séparation plus nette poserait même
parfois quelques problèmes : sur certaines fibules du tout début du Ier s. ap. J.-C, on trouve en effet
des « plaquettes » évoluées commençant à se transformer en couvre-ressort.
Répartition
E. Ettlinger note la concentration de son type 9 (« einfache gallische Fibel »), notre type 14a, dans
la moitié Ouest de la Suisse, de Vindonissa à Martigny, où on compte près de 150 exemplaires (157
pour tout le pays) (131) ; c'est un argument pour voir dans ce type un modèle militaire, hypothèse
corroborée par l'abondance de ces fibules à Hofheim (11 ex.), au Musée de Mayence (38 ex.), à Neuss
(28 ex.), à Camulodunum (104 ex.) (132). En France, ces fibules ne semblent pas si nombreuses, encore
qu'elles soient très répandues : on en signale 18 à Besançon (133), 5 en Chalonnais (134) par exemple.
Dans l'Ouest et le Nord, le type est moins courant, mais on en trouve cependant 14 en Haute-
Normandie (135). En Gaule méridionale, la répartition est très dispersée mais, à part Annecy, qu'il
faut sans doute rattacher au groupe suisse (136), essentiellement languedocienne. Il est difficile de
croire que ces fibules traduisent dans le midi une présence militaire, même si l'association peut être
justifiée ailleurs. On observe un groupe « ruténo-gabale » qui rappelle la distribution notée pour le
type 9b : d'ailleurs, on trouve surtout dans cette région des arcs à section rectangulaire ou épaisse,
alors que les sections très plates ou ovales se rencontrent à Annecy et en Bourgogne (137). Il reste donc
difficile de généraliser pour le schéma 14a, fabriqué par plusieurs ateliers qu'il sera peut-être possible
un jour d'isoler par les seules caractéristiques typologiques de leurs produits respectifs (138).
(131) E. Ettlinger, 1973, p. 55 s.
(132) Ibid., p. 55.
(133) L. Lerat, 1956, 52-67.
(134) M. Feugère, 1977b, 16-20.
(135) M.-A. Dollfus, 1973, 88-101.
(136) Aux Fins d'Annecy comme à Bâle (A. Furger-Gunti, 1979, fig. 37, p. 60, 1, 2, 4), on note la présence, sur plusieurs exemplaires,
au niveau du pied, d'une section en L renversé au lieu du T classique : ne pourrait-il pas s'agir d'une caractéristique d'un atelier régional ?
Ce détail ne peut être observé sur aucune fibule méridionale.
(137) Sections plates : Cat. n° 1194, 1197, 1207, 1208, d'Annecy (comparer avec le n° 1190 du Musée Borély à Marseille, qui n'est
certainement pas de provenance régionale) ; sections ovales : cat. n° 1206 (Annecy), de même que toutes les fibules du Musée Denon à
Chalon-sur-S. par exemple.
(138) La fibule 14a en argent de Christnach au Luxembourg (PSH LXXXVI-1971, fig. p. 81) est un bon exemple d'une production
bien différente, issue d'un atelier autre que ceux évoqués ci-dessus.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 265
Avec les types 14b et 14c, on se heurte aux problèmes que posent à peu près tous les types de
fibules du Haut-Empire qui n'ont pas fait l'objet d'inventaires ou de cartes de répartition : leur
abondance même fait obstacle à leur étude, rend la synthèse difficile.
Le type 14b la reste rare (139) ; le plus souvent, la surface plate de l'arc devient le support d'un
décor poinçonné ou gravé (140).
Le type 14blb est, au contaire, très répandu dans toute la Gaule, des Pays de la Loire à la Suisse
et de Haute-Normandie en Bourgogne (141) : c'est, semble-t-il, l'une des variantes les plus courantes
du type 14.
On appelle souvent le type 14b2 « Type de Nertomarus », du nom d'un artisan dont on ne connaît
en fait que 5 fibules signées... (142) ; ce type semble localisé dans le Centre-Est de la Gaule et l'Ouest
de la Suisse, et on peut vraisemblablement situer dans ces régions le ou les ateliers dont sont sorties
la plupart des fibules connues de type 14b2.
Le type 14b3 est lui aussi localisé dans les mêmes régions du Centre-Est de la Gaule ; on sait
de plus, grâce à la découverte de nombreux exemplaires en cours de fabrication, que des ateliers l'ont
fabriqué à Autun, en Saône-et- Loire (143).
Le type 14c, à charnière, est particulièrement répandu dans le Nord de la Gaule comme à
Famars (144), en Grande-Bretagne (145), dans les régions rhénanes (146), dans la Gaule du Centre-
Est (147) et en Suisse (148) ; le type 14c2, sensiblement moins répandu que le 14cl, connaît une
distribution identique (149). Beaucoup de ces fibules conservent des traces d'étamage, et il est possible
que toutes en aient été recouvertes à l'origine (150).
En Gaule méridionale, seul le type 14blb connaît une large diffusion, et il est possible que ce
fait soit dû à des productions locales, davantage qu'à une fabrication plus importante de la part des
ateliers septentrionaux. Pour les types 14c, la position des exemplaires recensés dans la zone étudiée
montre clairement qu'il s'agit d'importation des régions productrices, situées, comme on l'a vu, au N
de la haute vallée du Rhône.
Datation
II ne semble pas abusif de traiter simultanément de la datation de l'ensemble du type 14b ; les
types 14a et 14c doivent être examinés séparément.
La construction du type 14a est souvent rapportée à La Tène finale ; cependant, E. Ettlinger qui
a recensé tous les exemplaires datés, ne peut en trouver aucun qui soit avec certitude antérieur à
pi. 2 ; autres
(142) fibules
Fibules detrouvées
type 14b2
à Vertault
: L. Lerat,
(Côte-d'Or),
1979, 121-123
à Marloux
; 1956,(Saône-et-Loire),
119-123 ; M.-A. àDollfus,
Mayence 1973,
et à Vindonissa
318 ; M. Feugère,
(2 ex.) ; cf.1977b
G. Behrens,
33 34 • 1978c'
1950,
38 ; E. Dreyfus, 1979, 1 14, 123, 129 ; G. Behrens, 1954, fig. 1, 8, 9 ; fig. 2, 14 ; E. Ettlinger, 1973, type 22 -, E. Riha, 1979, 455-471 (avec
bibl.).
(143) Au Musée Rolin à Autun ; étude en cours et rens. J.-P. Guillaumet ; autres exemples de fibules 14b3 : L. Lerat, 1956, 1 16-125 •
1979, 112-120 ; M. Feugère, 1977b, 35-38 ; 1978a, 149, 182, 184 ; Suisse : A. Furger-Gunti, 1979, fig. 37, 11 ; E. Ettlinger 1973 type 2o'
p. 73 (avec bibl.) ; E. Riha, 1979, 318-454, et p. 92 sqq.
(144) P. Beaussart, 1973, fig. 16, 4, 6, 8 ; fig. 17, 9', 12, 14.
(145) C.F,C. Hawkes et M.R. Hull, 1947, type VIb ; R. Collingwood et I. Richmond, 1969, groupe M.
(146) S. Rieckhoff, 1975, 116 ; G. Ulbert, 1959, pi. 16, 2 et 60, 1.
(147) Une paire dans la nécropole de Roanne, St-Jean (Loire) : M. Feugère, 1978a, 86, 87.
E. Ettlinger
(148) àE.Augst.
Ettlinger, 1973, type 33, p. 100, recense 94 ex. suisses ; E. Riha, 1979, 943-1009, ajoute 55 ex. aux 12 fibules que connaît
(149) P. Beaussart, 1973, fig. 16, 5 ; E. Riha, 1979, 943, 944.
(150) C'est l'opinion d'E. Riha, 1979, p. 134.
266 MICHEL FEUGÈRE
Auguste (151). S. Rieckhoff s'oppose violemment à ce point de vue (152) : pour elle, le type peut
remonter à l'époque des guerres césariennes. Néanmoins, nous avons déjà vu que l'argument basé sur
la période d'occupation de l'oppidum de Pommiers (Aisne) ne tient pas : ce site a bien livré du mobilier
augustéen (153).
A Bâle, le type 14a ne se rencontre que dans la couche 4, datée de la dernière décennie du Ier s.
av. J.-C, mais A. Furger-Gunti s'interdit d'utiliser l'argument ex nihilo qui voudrait en déduire que
le type 14a (= Almgren 241) n'est pas antérieur à 10 av. J.-C.
Ce type se rencontre aussi à Dangstetten, peu avant 10 av. J.-C, et dans les camps du limes de
Germanie Inférieure, on le trouve à Nimègue (2 ex.?), à Haltern (1 ex.), et à Neuss (5 ex.) (154) ; ces
camps sont respectivement datés de la manière suivante : après 12 av., entre 6 av. et 9 ap., après 16
av. J.-C.
Il semble donc bien que le type 14a ne soit guère antérieur aux années 20/10 av. J.-C. ; on peut
avec prudence lui accorder le dernier quart du Ier s. av. J.-C, mais rien ne permet de le faire remonter
au-delà ; son usage se prolonge sur les premières décennies du Ier s. ap. J.-C, si bien qu'on peut le
dire augusto-tibérien. S. Rieckhoff note elle-même que les variantes en fer que l'on trouve à Hûfîngen,
mais aussi à Rheingônheim et en Bavière, datent de Claude-Néron, parfois jusqu'aux Flaviens (155) ;
ces variantes sont limitées aux camps rhénans et ne semblent pas se rencontrer en Gaule.
La chronologie des types 14b est légèrement plus tardive. A Dangstetten, on trouve à la fois le
type 14a et l'exemplaire de type 14blb le plus précoce que l'on connaisse (156). A Augst, la var. 14blb
à bords concaves (groupe 4.4.1 de Riha) semble plus précoce (Auguste-Tibère) que la var. à bords
droits (groupe 4.4.4, surtout Tibère-Néron) (157). Le type 14b2 est daté sur ce même site de
Tibère-Claude à la 2e moitié du Ier s., comme le type 14b3. Pour ces 3 types, on trouve naturellement
des exemples au ne, et même au me s. On peut dire néanmoins que le type apparaît dans le courant
du règne d'Auguste, et que son usage se limite principalement aux règnes de Tibère à Néron.
La Gaule méridionale ne fournit que peu d'indices chronologiques pour cette série, et ils ne
contredisent pas les données obtenues en Suisse : le n° 1221, 14bla/b, serait tibérien ; le n° 1223,
14b la, est daté de 40/60 ap. J.-C. ; d'autres fibules sont datées plus approximativement du Ier s., de
la période Claude-Néron, ou des Flaviens.
Le type 14c est particulièrement bien daté par plusieurs découvertes qui, toutes, se situent dans
une même fourchette chronologique assez restreinte. En Suisse, les tombes 1 et 2 de Lenzburg, qui
en contenaient chacune 1 exemplaire, datent de la fin du règne de Néron ou du tout début des
Flaviens (158) ; la tombe de Marsens est également flavienne. A Augst, les associations avec du
mobilier céramique bien daté donnent les contextes suivants : de fin Auguste à Claude (2 ex.) ;
Claude-Flaviens (5 ex.) ; 2e moitié du Ier s. (3 ex.) ; fin Ier début IIe, (2 ex.) ; iie-me (1 ex.) (159). Une
découverte ancienne de Roanne, datée de la fin du règne de Claude ou du début de celui de Néron,
vient encore confirmer ces données (160). Il est peu probable que le type 14c remonte à 50 ap. J.-C ;
la fourchette chronologique proposée par E. Ettlinger, entre 60 et 110 ap. J.-C, est parfaitement
acceptable : on peut seulement souligner, comme le fait E. Riha, la fréquence de ce modèle, dans le
3e quart du Ier s. ap. J.-C.
Nous obtenons donc pour l'ensemble du type 14 les datations suivantes : type 14a, entre 20/10
av. J.-C. et 10/20 ap. J.-C. ; type 14b, de 20/10 av. J.-C. aux Flaviens ; type 14c, de 60 ap. J.-C. à 80/1 10
ap. J.-C.
Statistiques
Le diagramme cumulatif des mensurations établi pour l'ensemble du type 14b montre l'existence
de 2 groupes assez nets, mais séquents dans la partie centrale de la courbe. Ce résultat n'est pas
surprenant puisque le type 14b rassemble des formes appartenant à une même « famille typologique »,
mais issus d'ateliers sans doute différents, et tous bien caractérisés. L'avenir des recherches dira si ces
2 groupes de mensurations correspondent à des ensembles typologiques, géographiques, chronolo
giques ou fonctionnels.
14bs
28 objets
qr i.i i d. o n n e n t ]. a d .1. s i r ± b u t i a n <r> u .1 v a n t e n
Somme: 1474.000 Min: 32 Max 75
Moyenne : 52 643
V a r i a n c e r. 63 . 15 E c o. r t - T y p e 12 .787
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14b:
L'examen des provenances montre que les types 14a et 14b ne sont pas fondamentalement
différents. Les 2 types sont présents, en petit nombre (surtout 14b, et c'est normal) sur les oppida, et
tous deux se rencontrent essentiellement dans les autres habitats, notamment urbanisés, les sanctuaires
et les villas.
TYPE 15
(Fibules à disque médian). L'arc décrit un segment de cercle entre le ressort à 4, 6 ou 8 spires,
corde externe et griffe, et un disque perpendiculaire rapporté ; le pied droit est allongé, le porte-
ardillon rectangulaire ajouré ou fenestré ;
268 MICHEL FEUGÈRE
15a, type classique où l'arc et le pied sont de même largeur, souvent ornés d'un filet ondulé, et de
sections plates ;
15b, variante méridionale à arc plus épais, inorné, interrompu par un disque aux bords festonnés,
évoquant une fleur ; le pied n'est plus rectangulaire, mais à bords divergents pouvant aller
jusqu'à lui donner une forme en « queue de paon ».
15a
1292 MAHN (30)
1293 Magalas, Montfo (34)
1294 Annecy, Les Fins (74)
1295 Chusclan, Sausse (30)
1296 Berrias, Casteljau (07)
1297 Nissan, Ensérune (34)
1298? La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
var 15a?
1299 MBM (13)
15b
1300 La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
1301 Millau, Le Rajal (12)
1302 Loubers, Camp-Ferrus (81)
var 15
1303 Vieille-Toulouse (31)
Répartition
Si nous avons pu définir ci-dessus une var. classique, et une var. méridionale, imitation de la
précédente, il nous faut préciser davantage à l'intérieur du type 15a : dans la série méridionale que
nous regroupons sous l'étiquette 15a, faute de pouvoir trouver un critère valable de discrimination,
seules les fibules 1292, du Musée de Nîmes, et 1294, des Fins d'Annecy, correspondent vraiment à la
« fibule à disque médian » telle qu'on peut la rencontrer en Gaule septentrionale. L'exemplaire du
Musée de Nîmes restant sans provenance connue, ce n'est qu'à Annecy qu'on trouve donc une fibule
de type 15a « authentique ». Toutes les autres fibules de la série, de Magalas, Ensérune, Casteljau, La
Canourgue, sont certainement des imitations méridionales des précédentes.
Dans sa version classique, le type 15a est extrêmement courant en Gaule du Centre, du
Centre-Nord et du Centré-Est ; on le trouve à Gergovie (161) et à Corent (162) en Auvergne, à Néris
(Allier) (163), à Argenton-sur-Creuse en abondance (14 ex.) (164), au Mans (Sarthe) (165), au Musée
de Montaigu (Vendée) (166) et à Clis (Loire- Atlantique) (167) dans l'Ouest, à Epiais-Rhus (Val d'Oise)
et à Pommiers (Aisne) (168), Areines (Loir-et-Cher) (169), au Mont-Avrollo (Yonne) (170), à Alésia
(Côte-d'Or)(171), au Mont-Beuvray (S.-et-Loire) (172), à Besançon (Doubs) (173), à Tournus et à
(161) Gallia 2-1944, p. 115, fig. 15, 5 ; 5-1947, p. 283, fig. 5, 2 ; 6-1948, p. 89, fig. 39, 2459 ; M. Feugère, 1978a, 129.
(162) M. Feugère, 1978a, 128.
(163) I. Fauduet, 1978, pi. 8, 5.
(164) R. Albert et I. Fauduet, 1976, 85-99 : carte de répartition, pi. XX.
(165) E. Dreyfus, 1979, 47.
(166) Ibid., 46.
(167) Ibid., AS.
(168) J.-M. Martin, 1979, pi. I, 3 et 4 ; R. Albert et I. Fauduet, 1976, p. 223.
(169) Ibid.
(170) Inf. arch., Gallia 1974, n°42.
(171) L. Lerat, 1979, 57-63.
(172) R. Albert et I. Fauduet, 1976, p. 223.
(173) L. Lerat, 1956, 46 et 47.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 269
(174) Tournus, Les Sept-Fontaines :les fouilles de H. Vaussanvin ont livré à ce jour 2 fibules de type 15a : M. Feugère, 1978c, 32,
et à Clos-Roy, dans les fouilles récentes ; la première de ces fibules n'appartient pas au type 13a, comme on pouvait le penser en 1978, mais
selon toute vraisemblance, au type 15a : Uchizy, ibid., 33 ; en Bourgogne, autre exemple à Entrains-sur-Nohain (Nièvre) (J.-B. Devauges,
1970, 243).
(175) M. Feugère, 1978a, 68 et 69.
(176) I. Fauduet et G. Tisserand, 1982, 86-98 (en tout 13 ex., provenant pour la plupart de Gergovie).
(177) Type VIII de C.F.C. Hawkes et M.R. Hull, 1947, pi. XCII, 65 et 66.
(178) Rens. D. Mackreth.
(179) R. Albert et I. Fauduet, 1976, p. 223 ; environs de Mayence, O. Almgren, 1913, fig. 12 ; Titelberg, G. Thill, 1969, 51 et
J. Metzler, 1977, 58-63 ; Dangstetten, G. Fingerlin, 1970/71, fig. 9, 2 = A. Haffner, 1974, fig. 5, 66.
(180) E. Ettlinger, 1973, ne figure qu'une très petite partie des fibules qu'elle a inventoriées, et il est toujours possible que des
exemplaires de notre type 15a se soient glissés dans son type 25 A... néanmoins, on ne trouve aucune fibule 15a à Augst (E. Riha, 1979),
ni à Bâle (A. Furger-Gunti, 1979), ni à Martigny (rens. F. Wiblé).
(181) Comme à Roanne, St-Joseph (Loire) : M. Feugère, 1978a, 69.
(182) En dernier lieu R. Albert et I. Fauduet, 1976, p. 223.
(183) Pour les céramiques à vernis noir par exemple, v. dans Archéologie en Languedoc 1-1978 les réflexions de M. Py, p. 63, et de
J.-P. Morel, p. 168.
(184) Cf. note 174.
270 MICHEL FEUGÈRE
Remarque
Peu courant au-delà du Rhin et du Jura, notre type 1 5 ne semble pas distingué par certains auteurs
des fibules précoces de type 16a, dont l'arc et le pied peuvent être remarquablement étroits, le disque
réduit, comme dans le type 15. La limite typologique semble pourtant exister : l'arc des plus anciennes
fibules de type 16a a toujours la section ovalaire, épaisse, qui caractérise plus tard l'arc trapu du type
16a. De plus, le disque interrompant l'arc du type 15 ne peut jamais, comme dans le type 16a, s'orner
de cannelures circulaires donnant à ce disque l'aspect d'un cône aplati.
TYPE 16
(Fibules à queue de paon, type Dollfus A). Fibules caractérisées par un arc épais, trapu,
semi-circulaire, partant d'un couvre-ressort rectangulaire pour aboutir sur un disque en forme de cône
très aplati, orné de cannelures et de côtes concentriques ; le pied reprend en général le décor de l'arc,
qui consiste le plus souvent en une ligne ondée médiane en relief ;
16a, plaque intermédiaire de forme circulaire ou ovale ;
16al, pied et disque nettement séparés, le pied venant se fixer sous le disque, à l'aplomb de l'arc ;
16a2, pied et disque d'une seule pièce ;
16b, plaque intermédiaire de forme rhomboïdale ;
(mêmes variantes que pour 16a).
16al
1305 La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
1306 MAHN (30)
1307 Roujan, Le Credo (34)
1308 St-Christophe- Vallon, Puech du Caylar{ 12)
1309 Octon, Terafort (34)
16a2
1310 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (12)
1311 Roujan, La Tuilière (34)
1312, 1316 MBAV(38)
1313 Aime, St-Sigismond (73)
1314 Luc-sur-Orbieu, Les Rocadous (11)
1315 Aiguës- Mortes, Pinède St-Jean (30)
1317 Roujan, Le Credo (34)
1318 Die (26)
16a
1319 Revel-Tourdan (38)
Répartition
Comme le voit, le type 16 est assez bien représenté en Gaule méridionale, pour un type qu'on
a pu croire longtemps de fabrication exclusivement septentrionale ; cependant E. Ettlinger reconnaît
que les ateliers qui ont fabriqué le type 16 ne sont certainement pas les mêmes que ceux dont ont pu
produire les fibules à queue de paon classiques, nos types 19 s. ; les listes par types et par variantes,
et les cartes, fig. 27 et 28, ci-dessous, permettent de se faire une idée de la répartition du type 16,
essentiellement connu en Gaule continentale, dans le Centre, le Centre-Nord et le Centre-Est, suivant
en cela bien d'autres types de fibules augustéennes et du Ier s. ap. J.-C.
Le type 16a2 semble connaître une distribution à peu près identique à celle du type 16al, mais
on note quelques différences, dont on ne peut encore dire si elles sont significatives : par exemple,
dans l'axe Rhône-Saône, le type 16a2 semble plus fréquent que le 16al. Pour la Suisse, E. Ettlinger
Fig. 27 — Carte de répartition du type 16al {cf. la liste p. 273).
272 MICHEL FEUGÈRE
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 273
définit son type 25 comme « aus einem Stuck gearbeitet, recht massiv gegossen und gut und sorgtamg
bis in aile Einzelheiten ûberarbeitet » (185).
Cette description, qui s'appliquait en 1973 aux 16 exemplaires répertoriés à l'époque en Suisse,
correspond beaucoup mieux à notre type 16a2 qu'au type 16al, surtout s'il est vrai que tous les
exemplaires examinés à l'époque étaient faits d'une seule pièce. Cependant, on trouve dans les fouilles
et les publications récentes, à Augst et à Martigny, 4 fibules de type 16al.
On ne connaît pas encore assez de fibules de type 16b pour pouvoir définir des zones de
productions ; dans l'état actuel des choses, le Titelberg apparaît naturellement comme le site sur lequel
ce type est le plus abondant, mais il ne s'agit peut-être que d'une donnée provisoire.
Datation
Le type 16 est bien daté par de nombreuses découvertes, à Argenton, au Mont-Beuvray, à
St-Romain-en-Gal, à Augst..., de l'époque augustéenne ; la forme du couvre-ressort, rectangulaire et
obtenue par rabattement autour des spires du ressort, est d'ailleurs caractéristique et commune à bien
des types de cette époque. Cependant, aucun document ne permet d'affirmer que le type 16 apparaît
avant 15/10 av. J.-C. (Dangstetten).
La var. 16al est antérieure à la var. 16a2 sur le plan typologique (évolution du type 15), et il est
possible que l'on puisse un jour traduire cette antériorité par un léger décalage chronologique, qui
ne devrait guère excéder une décennie.
Danemark :
1. Prov.? Musée National de Copenhague, sans n° (rens. E. Poulsen).
Grande-Bretagne :
2. Prov. ? Ashmolean Muséum, Oxford, sans n° (rens. P.D.C. Brown et G. Simpson).
3. Canterbury, Marlow site (rens. D. Mackreth).
4. Fishbourne (B. Cunliffe, 1971, p. 100, fig. 38, 22 : vers 43-75 ap. J.-C).
5. Brixton Deverill (Wilts.) (rens. D. Mackreth).
Pays-Bas :
6. Nimègue, 4 ex. (H.-B. van Buchem, 1941, pi. III, 1-3, 6).
R.F.A. :
1. Asciburgium (T. Bechert, 1973, 106).
8. Env. de Mayence, 2 ex. (O. Almgren, 1973, fig. 12 s.).
9. Goeblingen-Nospelt, tombe B (A. Haffner, 1974, fig. 3, 10).
10. Dangstetten (G. Fingerlin, 1970/71, fig. 9, 2).
Luxembourg :
11. Titelberg, 3 ex. (G. Thill, 1969, 67, 69 ; J. Metzler, 1977, 71).
France :
12. Château-Porcien, Nandin (Ardennes), 4 ex. (B. Lambot et B. Varillon, 1975, 8 ; B. Lambot, à par.,
70-72).
13. Eu, Bois-VAbbé (Seine-Mar.) (M.-A. Dollfus, 1973, 118).
Grande-Bretagne :
L Hod Hill (Dorset) (J.W. Brailsford, 1951, 33).
2. Camulodunum (C.F.C. Hawkes et M.R. Hull, 1947, 79).
3. Odell, tombe (Beds.) (fouille B. Dix).
4. Wakerley (Northants.) (D.A. Jackson et T.M. Ambrose, 1978, p. 216, fig. 56, 3).
5. Hurstbourne Tarrant (Hants.) (C.F.C. Hawkes, Arch. Journal 1930, p. 305, fig. 31, 1, début du règne
de Claude).
R.F.A. :
6. Mayence, Altertumsmuseum, 2 ex. (G. Behrens, 1954, fig. 2, 1 et 2).
7. Wederath, tombe 147 {A. Haffner, 1971, pi. 32, 2).
Luxembourg :
8. Titelberg, 2 ex. (G. Thill, 1969, 69).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 275
France
9. Biache Saint- Vaast, nécropole (Pas-de-Calais) (Gallia 39-1981, p. 250, fig. 16).
10. Vieil Evreux, Cracouville (Eure) (M.-A. Dollfus, 1973, 119).
11. Vieil-Evreux (Eure), 2 ex. (ibid., 120, 124).
12. Berthouville (Eure) {ibid., 121).
13. Eu, Bois-VAbbé (Seine- Mar.) (ibid., 123).
14. Colleville (Seine-Mar.) (Inf. arch., Gallia 24-1966, p. 269, fig. 18).
15. « Eure » (Morin-Jean, 1910, pi. IV, 1155).
16. Prov.? Musée d'Angers (Maine-et-Loire) (E. Dreyfus, 1973, 82);
17. Prov.? Musée de Montaigu (Vendée) (ibid., 83).
18. Neung-sur-Beuvron (Loir-et-Cher) (D. Piron, 1970, 10).
19. Vermand, Le Champ des Noyers (Aisne) (G. Dilly et G. Sallandre, 1978, 36).
20. Melun (Seine-et-Marne), au Musée.
21. St-Marcel, Les Mersans (Indre), 3 ex. (R. Albert et I. Fauduet, 1976, 108-110).
22. Argenton-sur-Creuse, Théâtre (Indre) (C. Bourgeois, 1975, 1).
23. Bayard-sur-Marne, Châtelet de Gourzon (Hte-Marne) (L. Lepage, 1978, 33).
24. Vichy (Musée du Châtel Franc) (Allier) (rens. J. Corrocher).
25. Alésia (Côte-d'Or) (L. Lerat, 1979, 98, et citée p. 33).
26. Marloux (Saône-et- Loire) (M. Feugère, 1977b, 40).
27. Charnay (Saône-et- Loire) (ibid., 41).
28. Uchizy, La Saône (Saône-et-Loire), trouvée en 1967 ; Musée Archéologique de Dijon, sans n°.
29. Gergovie (Puy-de-D.) (I. Fauduet et G. Tisserand, 1982, 101 et 102).
30. Temple de Mercure au P.-de-Dôme (id., ibid., 103).
31. « Chalonnais » (M. Feugère, 1977b, 39).
32. Sion (Haute-Savoie ?) (L. Lerat, 1956, 75).
33. Aime, St-Sigismond (Savoie) (Cat. n° 1324).
34. Rive-de-Gier, Combe-Plaine (Loire) (Bull. Diana V-1899, p. 85-99).
35. St-Romain-en-Gal, Garon CNR (Rhône) (fouille et rens. A. Canal).
36. Musée, Vienne (Isère), 2 ex. (Cat. n° 1312, 1316).
37. Die ou environs (Drôme) (Cat. n° 1318).
38. St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (Aveyron) (Cat. n° 1310).
39. Roujan, Le Credo (Hérault) (Cat. n° 1317).
40. Roujan, La Tuilière (Hérault) (Cat. n° 1311).
41. St-Laurent-d'Aigouze, Pinède St-Jean (Gard) (Cat. n° 1315).
Suisse :
42. Bâle, Mùnsterhùgel, c. 3 sup. (A. Furger-Gunti, 1979, fig. 37, 10).
43. Martigny, Temple gallo-romain II, 2 ex. (fouilles et rens. F. Wiblé, Inv. 76/535 et 77/348)
( = V.Vodoz, 1983, 19).
44. Thun (E. Ettlinger, 1973, p. 83).
45. Fully VS (ibid.).
46. Vollèges VS (ibid.).
47. Riddes VS, 4 ex. (ibid.).
48. Leytron VS (ibid.).
49. Conthey VS, 4 ex. (ibid.).
50. « Valais » (ibid.).
51. Prov. ? Musée Historique de Bâle (ibid.).
52. Augst (E. Riha, 1979, 542).
Italie ?
53. Musée National de Copenhague, Danemark, Inv. ABa 482 (achetée en Italie) (rens. E. Poulsen).
276 * MICHEL FEUGÈRE
Suppl. :
54. Epiais-Rhus (Val d'Oise) (J.-M. Martin, 1979, pi. II, 9).
LISTE DES FIBULES DU TYPE 16a, sans précision. (NI = non identifiable)
R.F.A. :
1 . Neuwider Becken (K. V. Decker, Die jungere Latènezeit im Neuwider Becken, Jb. Gesch. u. Kunst
des Mittelrheins, Beih. 1-1968, pi. 11, B4).
France :
2. NI : St-Marcel, Les Mersans (Indre) (R. Albert et I. Fauduet, 1976, 103).
3. Clermont-Fd, Temple de Mercure (Puy-de-Dôme) (Musée Bargoin).
4. NI : Musée de Blois (Cher) (D. Piron, 1970, 14).
5. Mont-Beuvray (S.-et-L.) (J. Delechette, 1904, pi. 14, 10).
6. Poncin (Ain) (fouilles et rens. J. Bazzana).
7. NI : Revel-Tourdan (Isère) (Cat. n° 1288).
8. NI : Eu, Bois l'Abbé (Seine-Mar.) (M.-A. Dollfus, 1973, 127 bis).
Italie :
9-11. Ornavasso (J. Graue, 1974, p. 32 : 3 ex.).
TYPE 17
Répartition
Le type 17 semble très peu courant, puisqu'il n'est attesté que sur une quinzaine de sites. Sur le
plan typologique, il apparaît comme un modèle de transition, soit entre le type 16 et les types 18, 19...,
soit entre les types 18 (al notamment) et 19. Ce caractère hybride, sans doute lié à une période de
fabrication relativement brève, explique en partie la faible diffusion de ces fibules.
La répartition des deux variantes (cf. les listes ci-dessous) est essentiellement gauloise, quoique
très dispersée. Malgré les nombreux gisements explorés pour la période correspondant à l'utilisation
du type, le midi strictement méditerranéen n'a fourni aucun exemplaire du type 17.
Le seul atelier actuellement répertorié pour ce type est le Mont-Beuvray, sur lequel la var. 17b
était fabriquée en série.
Datation
Le couvre-ressort et l'arc, par leurs formes caractéristiques, renvoient au type 16 qui est
augustéen ; une indication de même ordre nous est donnée par la trouvaille du Mont-Beuvray, et par
la variante sans arc de Dangstetten. Au Vieux-Port, les monnaies vont de la fin du règne de Tibère
jusqu'au nie s., et les 2 fibules d'Augst sont datées de la lre et de la 2e moitié du Ier s. ap. J.-C. Malgré
ces exemples de perduration tardive, le type 17 doit avoir été fabriqué au même moment que le type
16, entre 15 av. J.-C. et 15 ap. J.-C. environ.
Pays-Bas :
1. Musée de Nimègue (var. sans arc) (H.B. van Buchem, 1941, pi. IV, 16, 17).
R.F.A. :
2. Dangstetten (var. sans arc) (G. Fingerlin, 1970/71, fig. 9, 1).
3. Môhn (F. Hettner, 1901, pi. IV, 18).
France :
4. Prov. ? Musée de Rouen (Seine-Mar.) (M.- A. Dollfus, 1973, 126).
5. Alésia (Côte-d'Or) (L. Lerat, 1979, 106).
6. Prov. ? Musée de Vienne (Isère) (Cat. 1321).
7. (var.) Rabastens, Las Peyras (Tarn) (Cat. 1322).
Pays-Bas :
1. Prov. ? Musée de Nimègue (H.B. van Buchem, 1941, pi. XIX, 16).
Grande-Bretagne :
2. Ancaster, Lines. (Lincoln Muséum n° 112-56, avec un bouton de pâte de verre orange).
R.F.A. :
3. Prov. ? Musée de Mayence (G. Behrens, 1954, fig. 2, 7).
Suisse :
4. Augst, 2 ou 3 ex. (E. Riha, 1979, 543, 544) (et 545 ? non illustré).
278 MICHEL FEUGÈRE
France
5. Vieux-Port (Eure) (M.-A. Dollfus, 1973, 125).
6. Violaine, Le Long- Muid (Aisne) (Inf. arch., Gallia 25-1967, p. 192, fig. 9).
7. Mont-Beuvray (S.-et-L.), 5 ex., en cours de fabrication (J.-P. Guillaumet, 1978).
8. Saint-Martin-d'Uriage, Château d'Uriage (Isère) (Cat. 1323).
TYPE 18
18bl
1334 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 7 (12)
1335 Loubers, Camp-Ferrus (81)
1336 « Midi de la France », AMO (Gr.-Br.)
1337? Cannes, Ile Ste-Marguerite (06)
1338 Fréjus, L'Argentière (06)
18b3
1339 La Couvertoirade, Le Puech (12)
1340 MSRT(31)
1341 St-Bertrand-de-Comminges (31)
18b4
1342 MBAV (38)
1343 Millau, La Graufesenque (12)
1344 Loubers, Camp-Ferrus (81)
1345 Toulouse, Le Bazacle (31)
Répartition
En règle générale, le type 18 est un modèle de la Gaule du Centre-Est et de l'Est, le centre de
diffusion devant se situer en Bourgogne ou près de cette région. Il suffit, pour s'en convaincre,
d'observer la répartition de chaque variante.
Le type 18al n'est certes pas le plus répandu, mais vraisemblablement le plus précoce ; des fibules
du type 18a la sont connues à Roanne, St-Joseph (Loire) (186), à Vernais dans le Cher (187) et jusqu'à
Eu, Bois l'Abbe (Seine-Mar.) (188). Mais la découverte, à Bibracte, de 6 exemplaires dont un, au moins,
est en cours de fabrication, nous indique l'atelier d'origine de ces fibules (189). La var. 18alb est moins
répandue, mais, toujours en Bourgogne, la nécropole de La Citadelle à Chalon-sur-Saône
(S.-et-L.) (190) a livré un exemplaire assez réaliste. On rencontre en Germanie et en Suisse, à Asci-
burgium, à Worms et en Argovie (191) une variante très décorée (nielle ?) de ce type 18alb, à plaque
généralement étroite surchargée d'ornementation (mais cf. aussi en 18a2, les fibules d'Augst et
d'Annecy).
Le type 18a2 semble le plus répandu. Dans le Centre-Est on le rencontre à Besançon, Arsenal
(Doubs) (192), à Feurs (Loire) et à Chalon-sur-Saône (193) ; dans le Centre, au Musée de
Clermont-Ferrand (P.-de-D.) (194), à Vichy (Allier) (195), au Musée de Châteaumeillant (196) et à
Bourges dans le Cher (197), à la nécropole de Fin Renard(l9S) ; dans l'Ouest, à Angers, Rue Delaage
(Maine-et-Loire) (199), au Mans, Pont Napoléon (Sarthe) (200). Ces fibules se rencontrent encore, mais
Fig. 30 — Fibules du type 18bl : 1 et 2, Alésia (Côte-d'Or) ; 3, nécropole de Wederath-Belginum ; 4 et 5 ; Neuss ; 6, Musée
Bargoin, Clermont-Ferrand ; 7, Ussubium (Mas-d'Agenais, Lot-et-Garonne) ; 8, Musée Rolin, Autun, n° Inv. B.897.
(1 et 2, d'ap. L. Lerat, 1979 ; 3, d'ap. A. Haffner, 1971 ; 4 et 5, d'ap. M. Gechter, 1979 ; 6 et 8, d'ap. les originaux ;
7, d'ap. P. Cadenat, 1980 ; éch. 1/1).
1). Le site espagnol de Badalona a livré une quatrième fibule (220) (fig. 31, 2), la dernière ayant été
découverte tout récemment à Fréjus, dans un contexte nettement militaire (camp de la flotte) (221).
L'intérêt de ces fibules est de montrer les liens typologiques assez étroits qui ont pu s'établir, à un
moment ou à un autre, entre les types 18bl et 18b3. Une variante du type 18b2, connue par un
exemplaire d'Avenches (222), a même emprunté le pied anthropomorphe du type 18b4... On le voit,
les études des fibules léontomorphes « au lion entier » et « aux protomes » ne peuvent être dissociées.
(220) Je remercie le conservateur, E. Sanmarti-Griego, qui m'a facilité l'étude des collections du Musée de Barcelone.
(221) Fouilles et rens. D. Brentchaloff et C. Goudineau (étude en cours).
(222) M. Guisan, 1975, 39.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 283
"7a
Fig. 32 — Fibules de type 18b3 : 1, Musée Rolin, Autun, n° Inv. B.889 ; 2, Neuss.
(1, d'ap. l'original ; 2, d'ap. M. Gechter, 1978 ; éch. 1/1).
La répartition des types 18b3 et 18b4 ne permet pas de conclusion aussi nette que dans le cas
du type 18bl ; si l'abondance relative de ces fibules en Languedoc a pu faire croire quelque temps
à l'existence d'un atelier rutène, ces 2 types sont aussi bien représentés en Bourgogne et, d'une manière
générale, dans le Centre-Est de la Gaule (fig. 33). Pour le type 18b4, l'hypothèse d'un atelier méridional
reste encore vraisemblable, mais nous avons évoqué à l'instant les connexions qui ont existé au niveau
des 2 « schémas léontomorphes ». La question est peut-être plus complexe que pour le type 18bl :
faut-il envisager l'éventualité de 2 ateliers ou davantage, l'un travaillant en Bourgogne sur le schéma
18b3
Fig. 33 — Carte de répartition des types 18b3 et 18b4 (et variantes) {cf. les listes p. 287).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 285
beuvraysien, l'autre, méridional, imitant les productions du premier tout en les modifiant ? Il faut
attendre la découverte d'autres fibules de ce type qui permettront peut-être de clarifier, en l'étoffant,
une carte de répartition qui reste encore trop clairsemée (fîg. 29).
Il semble que le type 18b3/4 ait connu une variante à charnière « à plaquettes », malheureuse
ment on ne peut répertorier que 2 exemplaires de ce modèle, que je n'ai pas pu examiner personnelle
ment : l'un a été trouvé au Châtelet de Gourzon à Bayard-sur-Marne (Haute-Marne), et l'autre est
conservé sans provenance à l'Ashmolean Muséum d'Oxford ; il ne faut d'ailleurs pas exclure la
possibilité qu'on n'ait là qu'une seule et même fibule, car le mobilier de Gourzon a été dispersé au
xixe s. Il s'agirait alors d'une imitation locale (?) sans « descendance » typologique.
Datation
La datation du type 18al est liée par des caractères typologiques, on l'a vu, à celle des types 16
et 17 qui sont augustéens. Ceci est confirmé par la présence d'un exemplaire 18a la à Vieille-Toulouse,
pratiquement désertée après 8 av. J.-C. ; une datation ancienne est également confirmée par le contexte
des fibules de Roanne et Chalon-sur-Saône.
Les types 18a2 à 18a4 sont des formes du Ier s. ap. J.-C, qui ne doivent guère remonter au-delà
des environs de 20 ap. J.-C. ; à Augst, 1 seul exemplaire est « tibérien », un autre daté de la période
Tibère-Claude, un troisième claudien, et la majorité des suivantes datent du 3e quart du Ier s. ap. J.-C. ;
ces fibules ne semblent guère s'être prolongées au ne s., à part quelques exemples isolés.
La chronologie du type 18bl semble maintenant bien établie, grâce aux découvertes de
Dangstetten (avant 10 av. J.-C.), de Neuss (entre 16 av. et 10 ap. J.-C.) et bien sûr de Bibracte. À Fréjus,
le diagramme des monnaies établi par G.-B. Rogers montre que 86,7% des frappes sont antérieures
à 2 av. J.-C. ; d'autres contextes plus tardifs ont été obtenus à Roanne (lre moitié du Ier ap.), à St-Marcel
(milieu Ier ap.) et à Augst (3e quart du Ier ap.). Il semble donc clair que le type 18bl a été fabriqué à
Bibracte entre 20/15 et 10/5 av. J.-C.
On ne dispose d'aucun élément de chronologie pour le type 18b2, qui ne doit être que de peu
postérieur au type 18bl.
Les exemplaires datés des types 18b3 et 4 sont les suivants : Neuss ; Roanne (augustéen... ?) ;
Mâlain (lre moitié du Ier ap.) ; St-Bertrand-de-Comminges (2e moitié du Ier ap.) ; Millau (milieu du
Ier ap.). On dispose, là encore, d'éléments précoces permettant de placer la fabrication de ces fibules
à la fin du règne d'Auguste ou au début de celui de Tibère. Il ne faut pas s'étonner de voir pour ces
modèles léontomorphes plusieurs cas de perduration tout au long du Ier s. ap. J.-C. : la qualité de ces
véritables bijoux et, peut-être, leur signification religieuse (223), expliquent suffisamment la thésau
risation de ces modèles.
R.F.A. :
1.? Minden (R. Gavelle, 1967 cit. p. 160).
2. Neuss, 2 ex. (M. Gechter, 1979, fig. 36, 2 et 3) (et 5 ?)
3. Wcdcrnih- Belginum (A. Haffner, 1971, tombe 160).
4. Dangstetten (G. Fingerlin, 1970/71, pi. 14, 1 = A. Haffner, 1974, fig. 5, 63).
(223) Cf. M. Feugère, 1977c ; il n'est pas possible de développer ici une discussion approfondie sur ce schéma du fauve tenant entre
ses pattes antérieures une tête animale ou humaine : une étude séparée, basée sur un catalogue précis de ces figurations, notamment en Gaule,
permettrait sans doute de mettre en évidence le symbolisme funéraire de ce schéma.
286 MICHEL FEUGÈRE
Pays-Bas :
5. Prov. ? Musée Boymans-van Beuningen (J. Ypey, 1967, 0.48).
Luxembourg :
6. Titelberg (G. Thill, 1969, 82).
Suisse :
7. Augst (E. Riha, 1979, 549).
France :
8. Prunay (Marne) (R. Joffroy, 1964, fig. 2, 7 : var.).
9. Prov. locale, Musée d'Auxerre (Yonne) {ibid., cit. p. 10).
10. Vertault (Côte-d'Or), 2 ex. {ibid., pi. 2, 5 et 6 (= R. Paris, 1951/52, 11 et 12).
11. Langres (Haute-Marne) (R. Joffroy, 1964, pi. 2, 1).
12. Prov. locale, Musée d'Avallon (Yonne) {ibid, cit. p. 10).
13. Alésia (Côte-d'Or), 4 ex, {ibid., pi. 2, 2 ; coll. Maillard, ibid., cit. p. 8 ; L. Lerat, 1979, fig. 1, 477-1
et -2).
14. Mont-Beuvray (Saône-et-Loire/Nièvre), 2 ex. (R. Joffroy, 1964, pi. 2, 3, et exemplaire en cours
de fabrication, inédit, au MAN, rens. A. Duval et J.-P. Guillaumet).
15. Prov. locale, Musée Rolin, Autun (Saône-et- Loire) (ici fig. 30, 8).
16. Saint-Marcel, fanum Est (Indre) {Gallia 1976, p. 319, fig. 11 = 1. Fauduet, 1978, pi. 11, 4).
17. Roanne, Gilbertès (Loire) (M. Feugère, 1977c, 2).
18. Gergovie (Puy-de-Dôme), 3 ex. (Musée Bargoin, n° D-48-1 = Gallia 1944, fig. 37 = R. Joffroy,
1964 cit. p. 10) (coll. Villot, R. Gavelle, 1967 cit. p. 158) (Musée Bargoin, sans n°, ici fig. 30, 6)
(18a et 18c = I. Fauduet et G. Tisserand, 1982, 122 et 123).
19. Mas d'Agenais, Ussubium (Lot-et-Garonne) (P. Cadenat, 1980, 35).
20. Loubers, Cam/>-Fem/s (Tarn) (Cat. n° 1332).
21. St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (Aveyron) (Cat. n° 1334).
22. Fréjus, L'Argentière (Var) (Cat. n° 1338).
23. Cannes, Ile Ste-Marguerite (Alpes-Mar.) (Cat. n° 1336).
Yougoslavie :
24. Sisak-Siscia (E. Patek, 1942, pi. XII, 6).
Pologne :
1. Varsovie, tombe indigène des environs (Musée de Varsovie, rens. W. Dehn).
Pays-Bas :
2. Prov. inconnue, Musée de Nimègue (legs) (H. van Buchem, 1941, pi. X, 30).
Grande-Bretagne :
3. Prov. inconnue, BML, anc. coll. Hamilton (M. Feugère, 1977c, 6).
4. Fishbourne (B. Cunliffe, 1971, II, p. 104, fig. 38, 29 ; datée après 75-80 ap. J.-C, à moins qu'il ne
s'agisse d'un élément résiduel de la période 43-75 ap. J.-C. ?).
R.F.A. :
5. Neuss (M. Gechter, 1979, fig. 36, 1) (ici fig. 32, 2).
Suisse :
6. Avenches (M. Guisan, 1975, 38).
France :
7. Orrouy (?), Champlieu (Oise) (MAN n° 14 333, R. Joffroy, 1964, fig. 1, 3).
8. Alésia (Côte-d'Or) (anc. coll. Maillard, ibid., cit. p. 7).
9. Prov. locale, Musée Rolin, Autun (Saône-et-Loire), n° B.889 (ici fig. 32, 1).
10. Roanne, St-Paul (Loire) (M. Feugère, 1977c, 1).
11. La Couvertoirade, Le Puech (Aveyron) (Cat. n° 1339).
12. Prov. ? MSRT (Haute-Garonne) (Cat. n° 1340).
13. St-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne) (cat. n° 1341).
Yougoslavie :
14. Sisak- Siscia (E. Patek 1942, pi. 12, 6).
15. Ribic, nécropole (Z. Maric, 1971, pi. XX, 33 (tombe 215, phase VI datée p. 66 sq. de 10/20 à 1 10
ap. J.-C).
France :
1. Prov. ? MAN, n° 65 662 (R. Joffroy, 1964, fig. 1, 4).
2. Mâlain, La Bussière (Côte-d'Or) (C. Dollé, 1978, 150).
3. Prov. ? MBAV (Isère) (Cat. n° 1342).
4. Millau, La Graufesenque (Aveyron) (Cat. n° 1343).
5. Loubers, Camp-Ferrus (Tarn) (Cat. n° 1344).
6. Toulouse, Le Bazacle (Haute-Garonne) (Cat. n° 1345).
TYPE 19
(Fibules à queue de paon, types Dollfus B, C, D, F, G). Fibules à large couvre-ressort cylindrique,
d'où part un arc qui peut être soit trapu et semi-circulaire, décoré de cannelures, soit zoomorphe ; l'arc
aboutit au centre d'une plaque circulaire ou rhomboïdale, d'où part le pied « en queue de paon », lui
aussi orné de cannelures ;
19a, fibules dont l'arc et le pied sont décorés du même rythme de cannelures alternativement fines
et profondes ; la plaque circulaire est ornée d'une collerette découpée de larges dentelures ;
19al, le pied vient se fixer sous le disque, à l'aplomb de l'arc ;
19a2, le pied et le disque sont constitués d'une seule pièce de métal ;
19b, fibules généralement de grande taille, dont l'arc et le pied s'ornent de fines cannelures régulières ;
sur le disque, la collerette est très finement dentelée ; sur ces 2 premiers types, on note très
fréquemment la présence, sous l'arc, de 1, 2 ou 3 bâtonnets à extrémités moulurées, voire
émaillées, maintenus sous l'arc par un ressort en fer ;
19bl, 19b2, cf. 19al et 19a2 ;
19c, l'arc est remplacé par une figure zoomorphe, sans doute un lion, prenant appui sur le couvre-
ressort d'une part, et de l'autre part au centre de la plaque circulaire ;
19d, fibules comparables en tout point au type 19a, mais la plaque intermédiaire et la collerette
ajourée sont de forme rhomboïdale ;
19dl et 19d2, cf. 19al et 19a2 ;
19e, l'arc est remplacé par une figure zoomorphe, comme en 19c (lion au corps entier, le train
postérieur sur le couvre-ressort, les pattes antérieures au centre de la plaque rhomboïdale, ornée
d'une collerette ajourée, à la différence de 19c qui n'en comporte pas) ;
(existe-t-il les variantes 19el et 19e2 ?)
19f, fibules comparables en tout point au type 19e, mais le lion entier est remplacé par 2 protomes
de lions adossés, parfois traités dans un style très réaliste .
19fl et 19f2, cf. 19al et 19a2.
19al
1347, 1351,
1352, 1360,
1361 St-Bertrand-de-Comminges (31)
1348 St-Rémy-de-Provence, Glanum (13)
1349, 1363 La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
1350, 1353
1354, 1357 Saint- Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (12)
1355 Annecy, Les Fins (74)
1356 MAHN (30)
1358 Millau, Le Rajol (\2)
1359 SAM (34)
1362 Auterive, St-Orens (31)
19a2
1364 SAM (34)
1365 Nissan, Ensérune (34)
1366 « Ariège »
1367 St- Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 7(12)
19a
1368-1372 MSRT(31)
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 289
19b2
1373 MBM (13)
19dl
1374 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 7 (12)
19d2
1375 La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
1376-1378 La Roque Ste- Marguerite, Le Maubert (12)
19
1379 Mailhac, Le Cayla (11)
19e
1380-1382 St-Bertrand-de-Comminges (31)
1383 Roquefort, Le Combalou (12)
19f
1384 Annecy, Les Fins (74)
Répartition
Le type 19 est fréquent sous toutes ses variantes (à arc rubanné ou zoomorphe) en Gaule du
Centre, du Nord et de l'Est. Quelques exemplaires en cours de fabrication ont été retrouvés sur le
Mont-Beuvray (224), mais l'existence d'autres ateliers en Gaule continentale est très vraisemblable,
compte tenu du nombre de ces fibules déjà répertoriées. On peut établir quelques pourcentages pour
les sites ou les régions ayant fait l'objet d'inventaires approfondis (% du total des fibules de bronze) :
Type 19 : Haute-Normandie (d'ap. M.-A. Dolfus, 1973) 66/575 -+11,5%
Augst(d'ap. E. Riha, 1979) 13/1837 -► 0,7%
Région chalonnaise (Saône-et-Loire) (v. infrà) 37/266 -► 13,9%
Alésia (Côte-d'Or) (d'ap. L. Lerat, 1979) 5/380 -► 1,3%
Dépt. de la Loire (d'ap. M. Feugère, 1978a) 11/121 -► 9,1%
Gaule méridionale 38/2078-» 1,8%
L'étude de ces données est riche d'enseignements ; encore faut-il ne comparer que ce qui peut
l'être. On note tout d'abord :
— que les pourcentages les plus élevés sont obtenus sur des régions et non sur des sites ;
— sauf pour la Gaule méridionale où, même en comptabilisant toutes les fibules de 19
départements, on n'obtient qu'un score dérisoire.
Enfin, la valeur réelle de ces nombres n'a pas grande importance, puisque les séries vont en
général du Ier au ive s. ap. J.-C.
La région chalonnaise se décompose de la façon suivante :
Tournugeois 3/35 soit 8,5%
Musée Denon à Chalon 4/112 soit 3,6%
Nécropole de la Citadelle à Chalon 4/40 soit 10 %
Nécropole du Petit-Creusot à Chalon 26/79 soit 33 %
Le même décompte pourrait être fait en Haute- Normandie : on s'aperçoit que ce sont les
nécropoles qui livrent le plus de fibules de type 19. L'utilisation funéraire de ces bijoux très décorés
a d'ailleurs déjà été notée par les auteurs (225). Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que les habitats
comme Augst, ou Alésia, même s'ils se trouvent comme ce dernier dans la région où se fabrique le
type, n'en livrent que peu d'exemplaires.
La rareté de ces fibules en Gaule méridionale peut être expliquée par la convergence des deux
facteurs : d'une part, éloignement par rapport aux ateliers ; d'autre part, absence quasi totale des
fouilles de nécropoles du Ier s., où l'on note d'ailleurs la rareté des fibules.
Le type 19b pose un problème particulier ; nous avons déjà été amené à proposer pour ce type
une origine germanique ou, tout au moins, est-gauloise (226) ; cette hypothèse est confirmée par
l'absence totale de ces fibules en Gaule au sud de Chalon-sur-Saône : notre exemplaire n° 1373 du
Musée Borély à Marseille, est à coup sûr un achat de collectionneur.
Le type 19c n'est pas représenté en Gaule méridionale ; il est du reste assez peu répandu. La fig.
34 illustre un exemplaire breton trouvé dans l'Essex (dessin communiqué par S. Butcher), une très belle
fibule, de style réaliste {cf. le type 18bl !) conservée dans une collection privée danoise (227), et enfin
un exemplaire de provenance gauloise, trouvé dans la Forêt de Compiègne (Oise) (228).
Une variante du type 19c, munie d'un arc à deux protomes adossés stylisés, est attestée à Eysses,
Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) (229).
O 1 5cm
Fig. 34 — Fibules de types 19c : 1, Essex (G.-B.) ; 2, coll. particulière, Danemark ; 3, Forêt de Compiègne (Oise).
(1, d'ap. S. Butcher ; 2, d'ap. une photographie ; 3, d'ap. R. Joffroy, 1964 ; 1 et 3, éch. 1/1 ; 2, échelle figurée).
Fig. 35 — Fibule de type 19el, Musée Rolin, Autun, n° Inv. B.1021 ; le style du lion, très travaillé, la taille étroite, évoque
à nouveau les fibules 18bl du Mont-Beuvray et la possibilité, à cet endroit ou à Autun, d'une production des types « à arc
léontomorphe » (19c, e et f). Ech. 1/1, d'ap. l'original.
Les types 19d et e présentent de grandes analogies avec les types 19a et c ; on les rencontre du
reste dans les mêmes régions : Centre (230), Haute-Normandie (231), Centre-Est (232).
Le type 19f est moins courant que les précédents ; il est, de ce fait, assez difficile de se faire une
idée exacte de sa diffusion. Il en existe des exemplaires très réalistes, comme la très belle fibule de
Vindonissa, souvent reproduite (233) : de telles fibules évoquent à nouveau le style des fibules 18bl,
comme nous l'avons déjà fait à propos des types 19c et 19e ; elles rendent assez vraisemblable la
fabrication, par cet atelier beuvraysien ou par ceux qui lui ont succédé à Autun de tous ces types à
arc léontomorphe. Cela n'implique pas, bien sûr, que cet atelier ait été le seul à produire ces modèles,
(c/ fig. 35).
Datation
Les exemplaires du type 19 les plus anciens que l'on connaisse ont été trouvés au Mont-Beuvray
et surtout à Haltern (234), où une unique fibule de ce type doit être, dans la 1ère décennie du Ier s.
ap. J.-C, l'un des plus anciens exemplaires datés. En Suisse, on trouve à Augst et dans une tombe de
Sierre, qui n'a pas livré moins de 5 exemplaires du type 19, quelques contextes tibériens (235). Mais
ces fibules sont surtout répandues sous les règnes de Claude et de Néron, suivant en cela, on l'a vu,
(230) Roanne, Gilbertès (Loire) : var. d2, M. Feugère, 1978a, 75 ; Molinet (Allier), I. Fauduet, 1978, pi. 10, 3 ; Gièvres (Cher), ibid.,
2 ex., p. 76 ; St-Marcel (Indre), ibid. ;Chassenon (Charente), ibid., toutes de type 19d ; type 19e, Musée Bargoin à Clermont-Ferrand, ibid.,
pi. 10, 2.
(231) Type 19d, M.-A. Dollfus, 1973, 174, 178, 184, Berthouville (Eure) ; 177, 181, 185, nécropole de Caudebec-les-Elbeuf
(Seine-Maritime) ; 182, Lisieux, Le Grand Jardin (Calvados) ; 183, env. de Louviers (Eure) ; 186, Musée de Rouen (Seine-Mar.) ; type 19e,
ibid., 188, 189 ?, 192, Berthouville (Eure) ; 190, Les Essarts, fanum (Seine-Mar.) ; 191, Caudebec-les-Elbeuf, nécropole (Seine-Mar.).
(232) Type 19d : Alésia (Côte-d'Or), L. Lerat, 1979, 102-105 ; Tournus, l'Ormoy, et Martailly-les-Brancion (S.-et-L.), M. Feugère,
1978c, 35 et 36 ; Besançon (Doubs), L. Lerat, 1956, 79, 80 ; Mont-Beuvray, F. et N. Thiollier, 1899, pi. L, 1 ; 3 ex. à Vertault, Musée de
Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or). Type 19f, au Musée de Lyon, M. Feugère, 1978b, 3 ; 2 ex. dans la nécropole du Petit-Creusot à
Chalon-sur-Saône (S.-et-L), R. Desbrosse et al, à paraître, 50, 51 ; Bergheim (Haut-Rhin), Inf. arch., Gallia 32-1974, p. 478, fig. 13 ;
Mont-Berny et Forêt de Compiègne (Oise), R. Joffroy, 1964, fig. 3, 2 et 3.
(233) R. Joffroy, 1964, fig. 3, 1.
(234) C.F.C. Hawkes et M.R. Hull, 1947, type X, p. 314.
(235) E. Ettlinger, 1973, type 24, p. 82 ; cette tombe a livré une paire de fibules de type 13b, 5 fibules de type 19a ou b, une coupe
en bronze, 2 vases en imitation de sigillée, et 13 monnaies de Tibère avec 8 frappes plus anciennes ; cette tombe ne peut être postérieure
à Tibère.
292 MICHEL FEUGÈRE
bien des types apparus en même temps que notre type 19 (236). Il ne semble pas que les variantes à
plaque rhomboïdale et/ou à arc léontomorphes soient plus tardives ; toutes ces fibules se rencontrent
le plus souvent dans des contextes des 2e et 3e quarts du Ier s. ap. J.-C. (237).
Statistiques
Le type 19a, qui est le plus abondant en Gaule méridionale, peut faire l'objet de statistiques
d'après nos seules séries. Pour les mensurations, on constate à nouveau l'existence de 2 groupes bien
définis (petites et grandes fibules) qui correspondent sans doute à une volonté délibérée des artisans.
Comme précédemment, l'existence de ces 2 groupes devra trouver une interprétation archéologique
(ateliers, chronologies, fonctions différentes ?).
l?ar.
10 objets
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1?O K
Pour la nature des sites ayant livré des fibules de type 19a, il s'agit essentiellement d'habitats
urbanisés, et de sanctuaires. Il faut noter qu'en Gaule méridionale, et à la différence de toute la Gaule
Chevelue, le type 19a ne se rencontre jamais en contexte funéraire. Les tombes ne livrent d'ailleurs
que très peu de fibules dans le midi.
TYPE 20
(type Dollfus I, Ettlinger 26). Fibules à queue de paon sans arc : seule subsiste la plaque
intermédiaire, généralement circulaire, fixée d'un côté au couvre-ressort, de l'autre au pied en forme
de queue de paon ;
(236) C'est le cas de nos types 3b 1 et 3b2, 6a 1, b et c, du type 22b, 23a, 24, etc.
(237) Les exemplaires datés restent rares ; la nécropole du Petit-Creusot à Chalon semble essentiellement utilisée sous Claude-Néron.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 293
20a, disque orné d'un décor rapporté, fixé au centre par une goupille de fer, et consistant généralement
en « cuvettes renversées » empilées ;
20a 1, fibules de grande taille, à rapprocher pour le style (cannelures du pied) du type 19b ; pied
et disque généralement d'une seule pièce ;
20a2, fibules de petite taille, de décor comparable ou plus souvent composé d'une collerette
finement dentelée comme en 19b, avec au centre un cabochon émaillé ou incrusté d'une
bille de pâte de verre ; disque généralement fixé sur le pied par la même goupille qui
maintient le décor ;
20b, fibules de petite taille, technologiquement proches des 20a2, mais davantage apparentées, par
leur style (cannelures et collerette ajourée), au type 19a ; au centre de la collerette, un cabochon
ou une bille de pâte de verre ;
20c, fibules de petite taille, à décor estampé à part et soudé sur le disque et sur le pied : ici, chimère,
lion, ou plus fréquemment, scène de lutte entre un gladiateur et un lion ; là, le Soleil (?) dans
une couronne d'oves ; le tout est ceinturé d'une bordure de perles ;
20d, fibules à charnière de type Aucissa (retournée vers l'extérieur) ; le décor est fixé par un rivet
central en fer ;
20dl, plaque circulaire ;
20d2, plaque rhomboïdale ;
20e, fibules à charnière « à plaquettes », placées sous la tête de l'arc ;
20e 1, 20e2, cf. 20dl et 20d2.
20al
1385 MSRT(31)
20a2
1386 Auterive, St-Orens (3\)
1387 Paverges, Viuz (74)
1388 Vaison, Puymin(U)
20c
1389 ? La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
1390, 1393,
1394, 1396 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (12)
1391, 1398 Champcella, Cuménal (05)
1392 Faverges, Viuz (74)
1395 Clermont-l'Hérault, Peyre-Plantade (34)
1397 Puissalicon, Condamine (34)
1399, 1400 Millau, La Graufesenque (12)
1 40 1 Toulouse, St-Michel-du-Touch (3 1 )
20dl
1402 MAHN(30)
20e2
1403 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 7 (12)
Répartition
Le type 20a 1 est apparenté sur le plan typologique au type 19b ; de fait, on le rencontre dans
les mêmes régions septentrionales, dans la Marne (238), en Haute-Normandie en abondance (239),
à Bavay (Nord) (240), en Forêt de Compiègne (241) à la nécropole trévire de Wederath (242), à
Nimègue (243), et en Suisse (244). Dans la moitié méridionale de la France, ces fibules sont très rares :
Chalon-sur-Saône (245) et Musée de Clermont-Ferrand (246), sans provenance ; notre exemplaire du
Musée de Toulouse est donc presque à coup sûr un achat de collectionneur. Ces fibules ont dû être
fabriquées en Gaule septentrionale et, plus vraisemblablement, en Germanie, dans les mêmes ateliers
que le type 19b (247).
Tout en restant rare, le type 20a2 semble un peu mieux diffusé en Gaule, et il pourrait s'agir d'une
imitation locale du type 20a 1 : la présence, en Gaule méridionale, de 2 exemplaires bien attestés,
pourrait être un argument en faveur de cette hypothèse. De plus, le type 20a2 semble se rencontrer
principalement en Gaule : à Bourges (Cher) (248), Allonnes et Le Mans (Sarthe) (249), aux Bolards
à Nuits-St-Georges (Côte d'Or) (250) ; on le connaît aussi en Bretagne à Corseul (Côtes-du-Nord)
Fig. 36 — Fibule de type 20c, Royal Ontario Muséum, n° Inv. 918.5.535 ; prov. inconnue, long. 56 mm
(communication Dr. A. Easson, R.O.M., Toronto, Canada).
(251), en Grande-Bretagne à Camulodunum (252) et dans quelques rares camps du limes rhénan comme
Rheingônheim (253). Ce type est donc bien restreint, lui aussi, à la Gaule septentrionale.
Le type 20b est assez rare : il s'agit presque certainement d'une imitation gauloise des fibules 20a 1
et surtout 20a2, si celles-ci ne sont pas déjà, comme on l'a dit, des imitations. La fibule de Vaison reste
le meilleur exemple du type : la taille des cannelures, alternativement larges et fines, le rythme des
dentelures de la collerette, soulignées par une incision, leur forme en ogive, tout rappelle le type 19a,
typiquement gaulois (254).
Le type 20c dérive des précédents, mais l'origine de ces fibules n'est pas facile à établir. La carte
fig. 37 montre une nette concentration en Languedoc, puis une diffusion assez floue dans le
Centre- Est, en Suisse et dans toute la Gaule septentrionale, y compris la Bretagne (cf. la liste
ci-dessous). En fait, l'imprécision de cette répartition peut être due au nombre relativement important
des ateliers. Notre fibule de La Canourgue, signée DARIB, ne connaît aucun équivalent, à notre
connaissance, dans le monde romain ; G. Behrens a publié un exemplaire de Vindonissa portant la
marque ANGVIL intradécorative. De plus, au niveau du décor, on peut rencontrer de nombreuses
variantes :
— grande tête d'astre sur le disque et dauphin sur le pied, au Musée de Mayence (255) ;
— petite tête d'astre entourée d'oves ou de boules sur le disque, avec sur le pied :
• combat d'un gladiateur contre une chimère : Vindonissa ;
• combat d'un gladiateur contre un fauve (lion ?) : Roanne, Augst, Puy-de-Dôme... ; c'est,
semble-t-il, le décor le plus répandu ;
• combat d'un guerrier celte contre un taureau : Musée de l'Ontario, ici fig. 36.
• fauve (lion ?) seul : Faverges, Dalheim, Gièvres...
M. le Prof. J.-J. Hatt a bien voulu nous éclairer sur la signification de ces décors. Pour lui, il s'agit
d'une représentation du héros celte Smertrius luttant contre les forces chtoniennes de la Mort,
représentée tantôt par une chimère, tantôt par un taureau, le plus souvent par un fauve.
Le caractère funéraire de ces représentations pourrait trouver une confirmation dans le contexte
de plusieurs de nos fibules 20c, à Chalon, Lyon, ou Cuménal... ; néanmoins, la même observation
peut-être faite pour l'ensemble des types « à queue de paon » et il est difficile de tirer de nos fibules
des conclusions certaines ; le rapprochement avec nos types 18b figurant un lion avec une tête animale
(bovidé) ou humaine entre les pattes antérieures est plus frappant. Ce schéma évoque toute une série
de représentations funéraires bien attestées en Italie à l'époque augustéenne (mausolées d'Aquilée)
et au Ier s. (Pompei), puis en Pannonie au ne et me s. (mais dont on pourrait suivre la trace à partir
de l'Asie Mineure au vie s. av. J.-C, puis chez les Etrusques et dans la Rome Républicaine).
Le type 20dl est assez rare, et on ne peut guère citer, en comparaison de la fibule du Musée de
Nîmes, qu'un exemplaire des fouilles du Verbe Incarné à Lyon (256), une fibule de Château-Porcien
(Ardennes) (257) et 3 autres du Musée de Nimègue (258).
Le type 20d2 ne semble se rencontrer qu'en Gaule septentrionale, au nord de la Seine, et dans
les régions avoisinantes : on le trouve en Haute-Normandie (259), à Bavay (Nord) (260), en Bretagne
à Richborough (261) et à Nimègue (262).
La répartition du type 20e 1 est analogue : Haute-Normandie (263), Nimègue (264) et Rhein-
gônheim (265). Le type 20e2 semble très rare ; il est possible que notre fibule de St-Rome-de-Cernon
appartienne en fait à un exemplaire de type 20e 1 à plaque dégradée.
Datation
La chronologie du type 20 reste approximative, compte tenu de la rareté des contextes bien datés
surtout pour les exemplaires les plus anciens. L'ensemble des découvertes se situe principalement aux
Ier et IIe s. ap. J.-C.
Pour le type 20a, M.-A. Dollfus analyse les contextes des 53 exemplaires de Haute-Normandie,
et conclut à une utilisation tardive, fin Ier et surtout début du IIe s. ap. J.-C. Cette observation n'est
pas incompatible avec les contextes funéraires de Wederath (notamment de la tombe 216, qui contient
une cruche datable de cette période) et de Chalon-sur-Saône : la nécropole du Petit-Creusot, princ
ipalement utilisée au Ier s., a cependant livré du mobilier du ne s. Néanmoins, il est peu probable que
le type 20a ne soit pas apparu plus tôt, sous Néron ou même au milieu du Ier siècle.
Le type 20b est daté par quelques découvertes en contexte : les exemplaires de Camulodunum
sont claudiens, et celui de Rheingônheim date de la période Claude-Néron.
Le type 20c semble lui aussi essentiellement claudien : c'est la datation des fibules d'Ehl, de
Villefranche, de Lyon, et à Augst la plupart de ces fibules se trouvaient dans des contextes claudiens
ou Claude-Néron. Le type 20c est donc bien daté du 2e tiers du Ier s. ap. J.-C.
Peu d'éléments, en revanche, nous permettent de préciser la chronologie des types 20d et 20e ;
il semble néanmoins qu'on puisse les rattacher aux types du Ier siècle, postérieurement à Claude
compte tenu des datations obtenues pour les types précédents.
Grande-Bretagne :
1. Ancaster Quarry, Lines (rens. D. Mackreth) (IF. 35).
2. Criswell, Suff (Arch. J. vol. 96) (IF. 40).
3. Lakenhieth, Rearing Field, Suff (IF. 42).
4. Bagendon, Glos (M. R. Hull, 1961, fig. 32, 4) (IF. 36).
5. Baldock, Herts, 2 ex. (rens. I. Stead et D. Mackreth).
6. Colchester- Camulodunum, Sussex, 2 ex. (C. F. C. Hawkes et M. R. Hull, 1947, 82 s.) (IF. 37).
7. Verulamium, nécr. King Harry's Lane (Inv. SB/HF 84-SF/377).
8. Silchester, Berks (M. A. Cotton, Excavations at Silchester 1938/39, Arch. 92-1947, pi. 143, fig. 7, 5)
(IF. 41).
9. Chichester, Sussex, 2 ex. (A. Down, 1978, p. 285, fig. 10, 28, 49, ép. flavienne ; 1 autre ex. inédit)
(IF. 39).
10. Lewes, Sussex (City Mus.) (IF. 43).
11. Canterbury, Cake-Bread Rosary, Kent (rens. D. Mackreth) (IF. 38).
Luxembourg :
12. Titelberg (G. Thill, 1969, 81) (IF. 26).
13. Dalheim (PSH 1856, 8) (IF. 10).
R.F.A. :
14. Kreuznach (G. Behrens, 1954, fig. 3) (IF. 17).
15. Mayence (IF. 30).
16. Diersheim, nécropole (R. Nierhaus, Das swebische Gràberfeld von Diersheim, RGF 28, 1966,
pi. 15, g) (IF. 11).
17. Inzigkofen, Kr. Sigmaringen (H. Rheim, Ein rômischer Gusthof bei Inzigkofen, Kr. Sigmaringen,
Fundber, Baden-Wurt. 3-1977, p. 402, fig. 20, 5) (IF. 16).
18. Hùfingen, 3 ex. (ORL 62a, pi. 10, 8, 10) (IF. 29).
19. Aislingen, 2 ex. (G. Ulbert, 1959, pi. 16, 4 et 5) (IF. 1).
20. Kempten- Cambodunum (W. Krâmer, 1957, pi. 13, 13-6).
France :
21. Etaples, Les Sablins (Pas-de-Calais) (J. Couppe et al, 1977, p. 20, 1114) (IF. 13).
22. Famars (Nord) (P. Beaussart, 1973, fig. 17, 11) (IF. 14).
23. Prov. ? Musée de Picardie, Amiens (Somme) (IF. 32).
24. Quimper, La Pouponnière (Finistère) (P. Galliou, 1979, fig. 10) (IF. 22).
25. Carhaix, Persivien (Finistère) (ibid., fig. 4) (IF. 6).
26. Saint-Brandan, Le Rihan (Côtes-du-Nord) {ibid., fig. 4) (IF.24).
27. Carnac, Musée Zacharie Milne (Morbihan) (IF. 7).
28. Entrammes (Mayenne) (E. Dreyfus, 1979, 107) (IF. 15).
29. Aixe-en-Othe (Aube) (B. Lacroix, Les Thermes gallo-romains découverts à Aixe-en-Othe, RAE
1955, p. 34) (IF. 2).
30. Prov ? Musée de Troyes (Aube) (IF. 27).
31. Vertault, ex. au Musée de Chatillon-sur-S. (Côte d'Or) (IF. 31).
32. Ehl (Bas-Rhin) (C. Deiber, Une fosse-dépotoir de la période Tibère-Claude à Ehl, Cah. Als. d'Arch.
1969, p. 45) (IF. 12).
33. Sainte-Eanne (Deux-Sèvres) (Inf. arch., Gallia 33-1975, p. 377, fig. 17).
34. Gièvres ? (Loir-et-Cher) (IF. 5).
35. Nuits-Saint-Georges, Les Bolards (Côte-d'Or) (IF. 20).
36. Mandeure (Doubs) (L. Lerat, 1956, 82) (IF. 19).
37. Besançon (Doubs) (ibid., 81) (IF. 5).
38. Choisey, nécropole (Jura), 3 ex. (Musée de Dôle).
39. Chalon-s.-S., nécr. du Petit-Creusot (S.-et-L.) (R. Desbrosse et al, à par., 49).
40. Mâcon, ex. au Musée (S.-et-L.) (IF. 18).
41. Villefranche-s.-S., bords de Saône (Rhône) (prosp. et rens. L. Bonnamour).
42. Sommet du Puy-de-Dôme (P.-de-D.) (I. Fauduet, 1978, pi. 10, 9) (IF. 21).
43. Roanne (Loire), 3 ex. : Saint-Paul (M. Bessou, 1976, 41) et 2 ex. inédits, Hôpital
44. Feurs, La Boissonnette (Loire) (ex. au Musée).
45. St-Romain-le-Puy, Chézieu (loire) (M. Feugere, 1978a, 151) (IF. 9);
46. Lyon, Trion (Rhône) (S. Boucher et al, 1980, 512) (IF. 33).
47. Faverges, Viuz (Haute-Savoie) (cat. n° 1357).
48. Champcella, Cuménal (Haute- Alpes), 2 ex. (cat. n° 1356 et 1363) (IF. 8).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 299
49. Mas d'Agenais, Ussubium (Lot-et-Garonne), 2 ex. (P. Cadenat, 1980, 33 et 34) (IF. 34).
50. Toulouse, Saint-Michel-du-Touch (Haute-Garonne) (cat. n° 1401).
51. La Canourgue, Ron de Gleiso (Lozère) (cat. n° 1389).
52. Millau, La Graufesenque (Aveyron), 2 ex. (cat. n° 1399 et 1400).
53. Saint-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (Aveyron), 4 ex. (cat. n° 1390, 1393, 1394 et 1396) (IF. 25).
54. Clermont-1' Hérault, Peyre-Plantade (Hérault) (cat. n° 1395).
55. Puissalicon, Condamine (Hérault) (cat. n° 1397).
Suisse :
56. Augst, 19 ex. (E. Riha, 1979, 550-568) (IF. 4).
57. Vindonissa (G. Behrens, 1950, fïg. 6, signée ANGVIL) (IF. 28).
58. Martigny, 3 ex. (fouilles et rens. F. Wiblé, Inv. 77/370, 77/26 et 77/239) (V. Vodoz, 1983, fïg. 3, 21).
Prov. ?
59. Musée Royal de l'Ontario, Toronto, Canada, n° Inv. 918-5-535 (ici fig. 36) ; rens. Dr. A. Easson.
TYPE 21
(Type « d'Alésia »). Fibule à charnière formée par un retour de l'arc vers l'intérieur (soit de type
d> v. fig. 5), l'ardillon étant fixé par un axe en fer ; arc triangulaire ou parfois de forme ogivale, large
à la tête, effilé vers le pied ; celui-ci est redressé et percé d'un trou qui servait à fixer, à l'aide d'une
goupille de fer, deux éléments décoratifs perpendiculaires au pied ; porte-ardillon plein, de forme
rectangulaire ou trapézoïdale ;
21a, arc triangulaire ou ogival, à bords rectilignes ;
2 lai, arc lisse inorné ou à décor estampé ou incisé ;
21a2, arc à décor moulé ;
21a3, arc à décor ajouré.
21b, arc à bords non rectilignes ;
21bl, arc triangulaire interrompu vers le pied par 2 petits rectangles transversaux ; décor de ligne
de perles ou d'incisions ;
21b2, arc triangulaire interrompu par 2 barres transversales limitant un disque plat.
21al
1 409, 1 423 Cavaillon, St-Jacques (84)
1406 Nages, Les Castels (30)
1407 St-Rémy-de-Provence, Glanum (13)
1408 Bram, Gis. 7(11)
1411, 1415,
1417-1422,
1412
1424-1426 Vieille-Toulouse
St-Dionisy, Combe(31)de St-Dionisy (30)
1413 Beaumes-de-Venise, Durban (84)
1414 Auterive, St-Orens (31)
1416 Peyrestortes (66)
1427 « Régions alpines »
21a2
1428 Nissan, Ensérune (34)
21a3
1430 Vienne, Théâtre (38)
1431 Nissan, Ensérune (34)
300 MICHEL FEUGÈRE
— les fibules à arc massif, semi-circulaire comme dans le type 22b, qui comportent un pied
redressé terminé par un bouton mais qui ne constituent qu'un avatar très tardif issu de nos types 21
et 22 (en fer ou en bronze, par exemple à Lanslevillard entre 150 et 300 ap. J.-C). 9
On ne sait guère, à vrai dire, où placer une série de fibules d'Italie septentrionale, très fréquentes à Aquilée, et dont
\a.fig. 39 donne un bon exemple ; ces fibules assez frustes, coulées, épaisses, n'ont certes pas grand chose à voir avec le type
21a tel qu'on peut le rencontrer en Gaule ; elles sont à coup sûr un produit régional. Le bouton terminal n'est pas percé
pour le passage d'un axe, comme on le trouve sur toutes les fibules 21a gauloises. Le type de charnière ne se rencontre
également en Gaule que sur le type 22a2, ce qui nous inciterait à placer aussi ces fibules dans les variantes précoces du type
22, à la fin de l'époque augustéenne et sous Tibère. Mais plusieurs découvertes très tardives laissent planer un doute sur l'âge
réel de ces fibules : il ne faut surtout pas généraliser à l'ensemble de l'Empire les données acquises pour la Gaule.
Mieux définie sur le plan typologique, une variante également italienne que nous pouvons
appeler 21a4 se rencontre très rarement en Gaule (268). Elle est caractérisée par une charnière fermée,
comme le type de la fig. 39, un arc triangulaire épais, souvent orné d'incisions, et surtout un pied
redressé en direction de l'arc et terminé par une boule.
Par sa charnière fermée, cette fibule est, comme la précédente, proche des prototypes d'Aucissa
22a, mais la forme du pied permet de la classer dans les variantes du type d'Alésia.
La liste donnée ci-dessous, qui concerne les types 2 lai à 21a4, rassemble donc les productions
de plusieurs ateliers, parmi lesquelles il est souvent difficile d'isoler un groupe avec précision, comme
nous venons de le faire. Dans les séries gauloises, rien ne semble permettre, pour l'instant une
classification des différentes variantes par ateliers ; il faut se contenter d'observer la carte de
répartition qui rend vraisemblable, d'une part, une production méridionale (peut-être en région
toulousaine ?), d'autre part, une fabrication septentrionale, dans l'Oise ou dans l'Aisne (si les chiffres
donnés par O. Vauvillé dans sa publication des fibules de Pommiers sont exacts) (269).
(268) Un exemplaire à Lyon, fouilles du Verbe Incamé ; il faut noter qu'on a découvert dans le même contexte un certain nombre
d'objets militaires d'époque augustéenne.
(269) O. Vauvillé, Découvertes faites sur l'oppidum de Pommiers (Aisne), (Noviodunum des Suessions), Mém. Soc. Nat. Ant. Fr.,
LXVI-1906.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 303
Fig. 40 — Fibule de type 21a4, de Chiusi (d'ap. O. Montelius, 1895, pi. XIII, 182 ; éch. 1/1).
Les fibules de type 21a2, à décor moulé, posent un problème bien différent ; d'abord étudiées
par A. Duval (270), elles viennent de faire l'objet d'une étude récente de M. Vidal (271). Les décors,
organisés selon deux schémas voisins, correspondant peut-être seulement à deux moules différents,
permettent de classer ces fibules en deux groupes :
— 21a2a : • Alésia (2ex.) ;
• Gergovie ;
• Ensérune (cat. n° 1428, ici fig. 41) ;
• Vieille-Toulouse ;
• La Spezia (272) ;
— 21a2b : • Vieille-Toulouse ;
• La Spezia (273).
Le décor de ces deux groupes associe, entre deux lignes de perles convergentes, des motifs de
petite taille qui rappellent la technique des gobelets à parois fines, fabriqués dans la plaine du Pô et
imités à Lyon {cf., supra, le décor des fibules de type 12b). Le foudre ailé, hérissé de flèches, en
constitue l'élément central ; il est encadré, vers le sommet, d'un petit autel (accosté de dauphins en
21a2a) et, vers le pied, d'un quadrupède de type reptilien (crocodile ?) (surmontant, en 21a2b, une
« couronne à bandelettes »), et suivi d'une palme (fig. 41, agrandissement de l'exemplaire d'Ensérune,
de type 21a2a).
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Fig. 41 — Fibule de type 21a2, à décor moulé, d'Ensérune (photo sur moulage, très agrandi).
Le type 21b2 semble plus rare ; on le connaît néanmoins à Dangstetten (275), et en Italie à Perugia
(276). Compte tenu du petit nombre d'exemplaires connus, il n'est pas possible de connaître pour
l'instant l'atelier d'origine de ces fibules, ni même de savoir si elles sortent d'un atelier unique.
Datation
L'une des fibules d'Alésia publiées par A. Duval (au moins) provient des fossés creusés par les
légions césariennes autour du Mont-Auxois ; la provenance de cette fibule semble bien établie. Le type
21a existerait donc déjà en 52 av. J.-C.
Cette chronologie haute se heurte à la masse des découvertes archéologiques parmi lesquelles
on chercherait vainement un terminus ante quem aussi ancien ; beaucoup de sites (et de fibules de ce
type) peuvent remonter à la fin de la 2e moitié du Ier s. av. J.-C. ; aucun, à part Alésia, ne fournit de
date sûre.
Il faut sans doute tenir compte, dans ce débat, de l'habitude des fouilleurs qui, jusqu'à une
époque récente, ne pouvaient dater antérieurement à Auguste ou Tibère un niveau ayant livré une
fibule à charnière ; quand celles-ci sont trouvées dans des niveaux mêlés, on les associe systématique
ment aux documents les plus récents.
On retrouve ici la distorsion habituelle entre les données épigraphiques et historiques, et les
réalités archéologiques. D'où l'urgence et l'importance des recherches et des publications portant sur
des sites datés (les fameuses « dates fixes » d'O. Almgren) (277) ; l'étude des fibules trouvées dans
les fossés d'Alésia permettra sans doute de bousculer quelques idées reçues, et il est très vraisemblable
que d'ici quelques années, on puisse répertorier davantage de contextes « anciens » qu'on ne le peut
actuellement.
Le type 21a2, si l'on en croit l'interprétation iconographique de M. Vidal {cf. supra), serait quant
à lui immédiatement consécutif à 36, ou plutôt 31 av. J.-C.
Pour les types 21b, on ne dispose d'aucun élément autre que tardif : augustéen à Collemiers, avant
8 av. J.-C. pour Vieille-Toulouse, iie-ine (!) pour Apollonie. Ces fibules conservant la charnière
retournée vers l'intérieur qui caractérise le type 21a et les prototypes d'Aucissa 22a 1, peuvent être
datées sur des critères typologiques de la 2e moitié du Ier s. av. J.-C. jusqu'à l'apparition du type 22a,
vers 20 ou 10 av. J.-C.
Statistiques
Le diagramme cumulatif des mensurations pour le type 21a révèle une courbe assez régulière, presque
en cloche ; les manques dans les valeurs les plus faibles ne constituent vraisemblablement pas des
anomalies significatives, et il est bien possible qu'ils n'apparaîtraient plus si le traitement concernait
un nombre d'objets supérieur.
Pour la provenance de ces fibules 21a, l'abondance du type sur les habitats de plaine isolés (de
préférence aux oppida et aux sites urbanisés) témoigne sans doute de son caractère intermédiaire entre
les civilisations préromaine et gallo-romaine.
:! 6 objets
qui donnent la distf .ibation von tes
Sommes 873 „000 Min s 35 Max s 72
Moyennes 5 4 ..563
Va riances 1 06 ..62 :!. Ec art -Ty pe s 10. .326
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I*** M ******
21a s
Danemark :
1. Grathe Hede (SR. 51).
Pays-Bas :
2. Nimègue (SR. 9).
Grande-Bretagne :
3. Weston-on-the-Green, Oxfords, (rens. D. Mackreth).
4. Maiden Castle (Hilyard coll.) (id.).
5. Canterbury, St. Radigund's (id.).
6. Prov. ? Cambridge Muséum of Archaeology and Anthropology (id.).
7. Chichester ? (A. Down, 1978, 37 : type 21a ou 22al ?).
Belgique :
8. Tongres (SR. 10).
Luxembourg :
9. Titelberg, 5 ex. (SR. 34).
10. Môhn (SR. 39).
308 MICHEL FEUGÈRE
R.F.A. :
11. Asciburgium (tête de 21a3? T. Bechert, 1973, 16).
12. Cologne, 2 ex. (SR. 40).
13. Dausfeld (SR. 36).
14. « Pomméranie » (SR. 91).
15. Trêves (SR. 92).
16. Sponsheim (SR. 4).
17. Mayence (SR. 41).
18. Hirstein, 2 ex. (SR. 2, et 7. Ber. Staatl. Denkmalpjlege i. Saarland 1.959, p. 75 et fig. 44, 11).
19. Ludwigshafen, en fer (rens. S. Rieckhoff).
20. Bopfingen (m/.).
21. Dangstetten (G. Fingerlin, 1970/7rl, fig. 8, 2).
22. Hûfingen (S. Rieckhoff, 1975, pi. 1, 4).
23. Epfach, Lorenzberg, 2 ex. (SR. 38 et 90).
24. Burggen (Kr. Schongau) (SR. 87).
25. Auerberg (2 ex., rens. S. Rieckhoff).
26. Prov. ? Musée de Munich (SR. 93).
27. Kronwinkl (Kr. Landshut) (SR. 89).
28. Karlstein (SR. 37).
France :
29. Lyon, Verbe Incarné (Rhône) (ex. 21al et 1 ex. 21a4).
30. Berthouville (Eure) (SR. 12, et MAN n° 921).
31. Prov. ? Musée de Rouen (Seine-Mar.) (M.-A. Dolfus, 1937, 339).
32. Cracouville, fanum (Eure) {ibid., 353, 395, 396).
33. Rhuis (Oise) (SR. 24).
34. Nanteuil-sur-Aisne, Népelier (Ardennes) (B. Lambot, à paraître, 76).
35. Chouy, Armentières (Aisne) (SR. 17).
36. Forêt de Compiègne (Oise) (B. Lambot, 1975, 57 ; A. Duval et O. Buschsenschutz in La Préhistoire
Française II-2, p. 797, fig. 4, 4).
37. Orrouy, Champlieu (Oise) (SR. 16).
38. Mont-Berny (Oise), 4 ex. (SR. 22 et 82).
39. Pommiers (Aisne), 21 ex. (SR. 23).
40. « Marne » (SR. 29).
41. Ciry-Salsogne (Aisne) (SR. 18).
42. Bayard-sur-Marne, Châtelet de Gourzon (Haute-Marne) (L. Lepage, 1978, 43).
43. Nancy (Meurthe-et-Moselle) (SR. 30).
44. Vertault (Côte-d'Or) (Musée de Chatillon-s-S.) (SR. 26).
45. Villiers-le-Duc, Le Tremblois (Côte-d'Or) (Musée de Chatillon-s-S.) (SR.27).
46. Alésia (Côte-d'Or), 13 ex. (A. Duval, 1974, fig. 1, 1-5, et plus de 8 ex. à SR. 11).
47. Musée de Dijon (Côte-d'Or) (SR. 31).
48. Besançon (Doubs), 2 ex. (L. Lerat, 1956, 162 et 163).
49. Mont-Beuvray (S.-et-L.) (SR. 14).
50. Gièvres (Loir-et-Cher) (I. Fauduet, 1978, pi. 13, 7).
51. St-Marcel (Indre) (ibid., pi. 13, 4).
52. Néris (Allier) (ibid., pi. 13, 8).
53. Vichy (Allier) (coll. CRAVR, rens. J. Corrocher).
54. Gergovie (Puy-de-Dôme) (I. Fauduet, 1978, pi. 13, 5).
55. « Auvergne » (M. Feugère, 1977a, 30).
56. Vienne, Théâtre (Isère) (Cat. n° 1430).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 309
57. St-Jean-de-Castex, PF1 (Gers) (M. Cantet, Puits funéraire gaulois n° 1 de St-Jean-de-Castex, Revue
de Comminges LXXXVII - 1975, pi. 12, 3).
58. MSRT (Haute-Garonne) (Cat. n° 1437).
59. Vieille-Toulouse (Hte-Garonne) (Cat. n° 1411, 1415, 1417-1422, 1424-1426, 1429, 1436 : en tout au
moins 13 ex.).
60. « Nord-Est de Toulouse » (Cat. n° 1432).
61. Auterive, St-Orens (Hte-Garonne) (Cat. n° 1414, 1435).
62. Bram, Gis. 1 (Aude) (Cat. n° 1408).
63. Peyrestortes (Pyr.-Or.) (Cat. n° 1416).
64. Nissan, Ensérune (Hérault), 2 ex. (Cat. n° 1428 et 1431).
65. Nages, Les Cas tels (Gard) (Cat. n° 1406).
66. St-Dionisy, Combe de St-Dionisy (Gard) (Cat. n° 1412).
67. St-Rémy-de-Provence, Glanum (B.-du-Rh.) (Cat. n° 1407).
68. Cavaillon, St-Jacques (Vaucluse), 2 ex. (Cat. n° 1409 et 1423).
69. Beaumes-de- Venise, Durban (Vaucluse) (cat. n° 1413).
70. Lus, (Drôme ?) (Cat. n° 1433).
71. Fréjus, L'Argentière (Var) (Cat. n° 1434).
72. Prov. ? MAN, n° 79123.
Espagne :
73. Numance, 3 ex. (SR. 33).
74. Cerro Villar (Saragosse) (M. Marine, 1978, fig. 4, 3 et 4).
75. Sant Miguel de Sorba (Montmajor) (M. Cura-Morera et A.-M. Ferran, 1976, 14).
76. Badalona (Musée de Barcelone, n° 5850).
77. Ampurias, 3 ex. (SR. 32).
Suisse :
78. Vindonissa (SR. 48).
79. Lenzburg (SR. 95).
80. Bonaduz (98).
81. Berne- Engehalbinsel (SR. 42).
82. Vidy (Lausanne) (SR. 47).
83. Sion (SR. 46).
84. Leukerbad (SR. 44).
85. Biun (SR. 94).
86. Locarno (SR.45).
87. Misox (SR. 96).
88. Giubiasco (SR. 43).
Italie :
90. Castelmagno (Musée de Cuneo).
91. Prov. ? Musée de Turin (SR. 57).
92. Domodossola (Bannio G. III).
93. Gravellona Toce (SR. 51).
94. Varese (SR. 56).
96. Ca' di Marco di Fiesse (SR. 58).
97. Verona, 2 ex. (SR. 55).
98. Este, 11 ex. (SR. 50 et 100).
99. Polcenigo UD (SR. 54).
100. Aquileia, 2 ex. (Musée, n° 17 919 et SR. 49).
101. Perugia (SR. 101).
310 MICHEL FEUGÈRE
102. Chiusi.
103. Orvieto (P.G. Guzzo, 1973, pi. 17).
104. Rome, dans le Tibre, 12 ex. (rens. S. Rieckhoff).
105. Prov. ? Musée Nat. Naples, coll. Cte del Balzo, n° 75 714.
106. Pompei (Musée Nat. Naples n° 124 765).
107. Savoi di Ravenna (M.G. Maioli, 1976, fig. 4).
108. Prov. ? (SR. 102).
Autriche :
109. Salzburg (SR. 105).
110. Prov. ? Musée de Vienne (SR. 63).
111. Carnuntum, 2 ex. (SR. 60, et inédit, rens. S. Rieckhoff).
112. Biberg (SR. 59) (F. Moosleitner in : F. Kowall, 50 Jahre Diabas-Tagban in Saalfelden 1927-1977,
Vienne 1977, p. 31 fig. 5,7).
113. Gurina(SR. 61, 2 ex.).
114. Magdalensberg (SR. 62).
Yougoslavie :
115. Novo Mesto(SR. 71).
116. Siscia, 3 ex. (SR. 73) (R. Koscevic, 1980, 9 à arc ajouré, 11 à arc lisse).
117. Jezerine (SR. 69, 2 ex.).
118. Licnik Ribnik (Croatie) (SR. 70).
119. Bibic, tombe 10 (SR. 72).
120. Cetinaquelle (Croatie) (SR. 68).
121. Debelo Brdo (107).
122. Visici (Bosnie Herzégovine) (SR. 74).
123. Narona-Vid (Croatie) (SR. 110).
124. Komini (Monténégro) (SR. 109).
125. Zivojno (Macédoine) (SR. 75).
Tchécoslovaquie :
126. Bechovice (Prague-Ouest) (Arch. Rozhledy 27-1975, 4, p. 419 fig. 11, 1).
127. Pùchov (Ouest-Slovaquie) (SR. 65).
128. Liptovskâ Mara (Ouest-Slovaquie) (SR. 64).
Hongrie :
129. Prov. ? Musée de Budapest, 2 ex. (SR. 66).
130. Baja (Bâcs-Kiskun) (SR. 106).
Roumanie :
131. Portus (SR. 76).
132. Prov. ? Musée de Bucarest (D. Popescu, 1941/44, 24).
Les exemplaires suivant ne sont pas portés sur la carte.
Grèce :
133. Olympie (SR. 77).
134. Delos (W. Deonna, 1938, pi. LXXXVII, 774).
URSS :
135. 12 ex., A.K. Ambroz, 1966, p. 26 et pi. 4, 22-23 = SR. 78.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 311
Maroc :
136. Env. d'Akjoujt (R. Rebuffat, Vestiges antiques au Sud de Rabat, Ant. Afr. 1974, p. 45, 9)
( = SR.79).
Turquie :
137. Pergame (Dépôt de fouilles, Inv. M. 10, PE 75/76, S.31 ; fouilles et rens. Dr. Radt).
138. Xanthos (Musée d'Antalya ; fouilles P. Demargne, rens. A. Once).
Palestine :
139. Sebastieh (Musée d'Istanbul, Turquie, type 21a3 à 2 fentes médianes).
Grande-Bretagne :
1. Prov. ? (Musée de Londres ?) 2 ex., (R.A. Smith, Spécimens from the Layton Collection in Brentford
Public Library, Archaeologia XIX - 1920, p. 29, fig. 29 et 30).
2. South Cadbury Castle (L. Alcock, Excavations at South Cadbury Castle 1968, AntJXLlX-\969,
pi. 19a, 1ère moitié du Ier s. ap. J.-C).
Suppl. : Mildenhall, Suffolk (R. Hattatt, 1982, 48).
France :
3. Bayard-sur-Marne, Châtelet-de-Gourzon (Haute-Marne) (L. Lepage, 1978, 101).
4. Collemiers, Fonds Cerutti (Yonne) (fouilles et rens. J.-Y. Prampart, contexte augustéen).
5. Besançon, Arsenal (Doubs) (L. Lerat, 1956, 255).
6. Prov. locale ? Musée Bargoin, Clermont-Fd (P.-de-D.) (I. Fauduet et G. Tisserand, 1982, 170).
7. Aime, St-Sigismond (Savoie) (Cat. n° 1439).
8. Le Saix (Htes-Alpes) (Cat. n° 1441).
9. Cos ? (Tarn-et-Garonne) (Musée Ingres, Montauban, sans n°).
10. Vieille-Toulouse (Hte-Garonne), 3 ex. (Cat. n° 1440, 1442, 1447).
11. Moux, La Lécune (Aude) (Cat. n° 1449).
12. (var.) Ferrals-les-Corbières, La Plaine (Aude) (Cat. n° 1451).
13. Nissan, Ensérune (Hérault), 2 ex. (Cat. n° 1438, 1444).
14. St-Rémy-de-Provence, Glanum (B.-du-Rh.) (Cat. n° 1446).
15. Sanary, Le Mont-Garou (Var) (Cat. n° 1443).
16. Fox-Amphoux, Le Logis (Var) (Cat. n° 1445).
17. (var.) Taradeau, Le Fort (Var) (Cat. n° 1450).
Suisse :
18. Wartau (St-Gallen) (B. Overbeck, 1982, pi. 35, 13).
19. Chur (Graubunden) (ibid., pi. 11, B, 1).
Yougoslavie :
20. Novo Mesto, tombe 187 (M. Gustin, Relativna kronologija grobov « Mokronoskc skupine »
Keltske Studije, 4, 1977, p. 101, pi. 18, 3) (= U. Schaaf, Situla 20-21, 1980, p. 410 fig. 11, 5).
Albanie :
21. Apollonie (A. Mano, La nécropole d'Apollonie (iie-me s. ap. J.-C), Iliria 3-1975, p. 163-263, pi. XI,
12).
Grèce :
22. Delos (W. Deonna, 1938, pi. LXXXVII, 754).
312 MICHEL FEUGÈRE
TYPE 22
(type d'Aucissa). Fibule à charnière, ardillon retenu contre la partie interne de l'arc par une
butée ; arc et ardillon formant nécessairement à la tête un angle droit ou presque, l'arc décrivant un
segment de cercle allant souvent jusqu'au demi-cercle ; porte-ardillon triangulaire plein, pied terminé
par un bouton de bronze rapporté, serti sur l'extrémité de l'arc ;
22a, fibules précoces caractérisées par un arc tendu, presque rectiligne du sommet au pied ;
22a 1, arc triangulaire rubanné, charnière retournée vers l'intérieur (type d), le bouton du pied
pouvant être en matière périssable, fixé entre 2 disques, ou en bronze, presque sphérique,
ou totalement absent ;
22a2, arc de section plus épaisse, généralement orné de simples cannelures ; charnière fermée,
constituée par un cylindre transversal à la tête de l'arc et percé pour le passage de la
goupille (type e) ;
22a2a, arc à bords rectilignes ;
22a2b, arc muni à son sommet de deux petites protubérances ou bulbes ;
22b, fibules à arc semi-circulaire épais, nettement séparé du pied qui forme avec lui un angle plus
ou moins ouvert ; le bouton sur le pied est plus aplati, mouluré ;
22b 1, arc de section variée, toujours épaisse, souvent carrée ou rectangulaire avec un sillon ou
une gorge sur le dessus ; charnière repliée vers l'intérieur (de type d) ;
22b2, arc de section caractéristique et uniforme, triangulaire à 2 cannelures latérales et 2
médianes bordant une ligne de perles en léger relief ; charnière toujours repliée vers
l'extérieur (de type f) (certaines fibules ne peuvent être classées dans le type 22b 1 ou 22b2
que selon le type de charnière : c'est le critère déterminant) ; bouton souvent sphéro-
conique, mouluré ;
22c, arc filiforme de section ronde ou demi-ronde, souvent orné de côtes transversales ; tête carrée
sans échancrures latérales ; charnière toujours repliée vers l'extérieur ;
22d, arc formé de 2 à 6 tiges parallèles reliées entre elles par des rivets ; fibules généralement moins
hautes que les précédentes ;
22e, arc plat orné de paires de petites protubérances latérales placées dans le même plan que l'arc,
avec parfois un décor de rivets sur le dessus.
22al
1456 St-Bertrand-de-Comminges (31)
1455 St-Rémy-de-Provence, Glanum (13)
1457, 1459,
1462, 1464,
1469, 1473,
1475 Nissan, Ensérune (34)
1458 Magalas, Montfo (34)
1460 Villetelle, Ambrussum (34)
1461 Lattes (34)
1463 Mailhac, Le Cayla (1 1)
1465 Hyères, L'Almanarre (83)
1466, 1470,
1472 Vieille-Toulouse (31)
1467 Hyères, La Tour Fondue (83)
1468, 1474 Champcella, Cuménal (05)
1471 MCAv (84)
1476 MSRT(31)
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 313
22a2a
1477 Pélissane, St-Laurent (13)
1478, 1479,
1483, 1488,
1494 Nissan, Ensérune (34)
1480 St-Bertrand-de-Comminges (31)
1481 Champcella, Cuménal (05)
1482 MCAv (84)
1484 Les Pennes, La Cloche (13)
1485 Sète, Le Barrou (34)
1486 Aspres-sur-Buech (05)
1489 St-Rémy-de-Provence, Glanum (13)
1490 Arles (13)
1491 Magalas, Montfo (34)
1492 Robion, Le Boulon (84)
1493 SAM (34)
1495 Die (26)
1497 Perpignan, Ruscino (66)
var 22a2a
1498 Nissan, Ensérune (34)
1499 Vieille-Toulouse (31)
22a2b
1500 Pomas, La Lagaste (11)
1501, 1502 Nissan, Ensérune (34)
22bl
1496 Annecy, Les Fins (74)
1503, 1553 MAHN (30)
1504 St-Rémy-de-Provence, Glanum (13)
1505 Le Pègue, St-Marcel (26)
1506, 1523,
1555 La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
1507 Bram, Gis. 5(11)
1508, 1535,
1544, 1550 SAM (34)
1509, 1510 MCAv (84)
1511 Orpierre, Flandres (05)
1512 Vaison, Puymin ?(84)
1513 Lavérune, La Peyrière (34)
1514
1515 St-Christophe-
Pomas, La Lagaste
Vallon,
(11)Puech du Caylar{\2)
1516 Lézignan-Corbières, Gaujac (l\)
1517 Loupian, Près-Bas (34)
1518, 1551 Millau, La Graufesenque (12)
1519 Lardiers, Le Chatelard (04)
1520, 1521,
1532, 1539 Nissan, Ensérune (34)
1522, 1524,
1537 Rodez (12)
1523, 1555 La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
314 MICHEL FEUGÈRE
22b2 et var
1685, 1689,
1691,
1712-1714 St-Bertrand-de-Comminges (31)
1687, 1688
1692
1693 Nissan,Félix-de-Sorgues,
Rodez,
Saint- Les
Ensérune
Embergues
(34) (12)
Mascourbe (12)
1694, 1699,
1704,
1708-1711 Lanslevillard (73)
1695, 1705 MCAv (84)
1707
1700
1701
1702
1703
1706 Lézignan-Corbières,
Hyères,
Champcella,
Montmaurin,
Ferrals-les-Corbières,
Grenoble L'Almanarre
(38)Cuménal
Lassalles
Gaujac
(83)
La
(05)
(31)Carrière
(II) (11)
22c
1725 Fréjus, VArgentière (83)
22d
1726 MBAV (38)
1728
1729
1730 Champcella,
MAHN
St-Bertrand-de-Comminges
(30) Cuménal (05) (31)
1731, 1732
1733 MSRT (31)
Nissan, Ensérune
(1 à 4 (34)
et 1 à 6 arcs)
22e
1734 MBAV (38)
var 22e ?
1735 Flavin, Mas-Marcou (12)
Typologie
Comme on l'a vu ci-dessus, il y a une évolution tout à fait nette et progressive entre le type 2 lai
et le type 22a 1, le second ne se distinguant du premier, somme toute, que par l'absence de pied redressé
remplacé ici par un simple bouton terminal, à l'origine en matière périssable comme c'est souvent le
cas pour le type 2 lai, bientôt remplacé par un bouton en bronze. Alors que les fibules 2 lai ont une
section rubannée lisse, le type 22a 1 a une tendance très nette à recevoir un décor plastique, en creux
ou en relief, obtenu par estampage ou à la coulée ; la tendance à l'épaississement s'accentue entre le
type 22a 1 et 22b 1.
Dans le type 22al comme dans le type 21a3, on retrouve également des arcs ajourés, avec une
pointe rentrante vers la tête (n° 1460 par exemple) ; cette particularité se retrouvait également dans
le type 21a4 (notamment sur l'exemplaire de Chiusi, fïg. 40) : il y a donc là une « koïnè » décorative
qui nous incite à placer toutes ces fibules à la même époque.
La variété des sections de l'arc pour le type 22a2a (fig. 43) est à rapprocher de l'aspect
généralement soigné, très artisanal au meilleur sens du terme, des fibules de ce modèle. Les fabricants,
découvrant les possibilités décoratives d'un arc épais, ont exploité au maximum les transformations
de la section pour en tirer des effets ornementaux variés ; cette recherche pleine de fantaisie et de
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 317
1477 1478 1479 1480 1481 1482 1483 1484 1485 1486
liberté, encore sensible dans le type 22b 1, est bien loin du schéma stéréotypé, normalisé, mille fois
reproduit, du type 22b2.
La très grande uniformité de forme et de décor que l'on rencontre dans le type 22b2 évoque en
effet un type de production tout à fait différent, quasi-industriel. Il est, de ce fait, tout à fait important
de pouvoir séparer, dans le type 22b 1, les fibules reproduisant le type 22b2 (mais avec la technique
ancienne, charnière repliée vers l'intérieur) de celles qui restent proches des types 22a, et d'autre part,
à l'intérieur du type 22b2, les productions de série de celles, plus libres, qui pourraient en être des
imitations.
Répartition
Le type 22a 1 est bien connu en Gaule, notamment en Normandie et dans le Centre-Est à Alésia
(278), à Gergovie (279) et en Chalonnais (280), néanmoins, il ne semble nulle part aussi abondant que
dans le midi où nous en avons répertorié 21 exemplaires. Dans la zone étudiée, ces fibules semblent
même plus fréquentes dans les régions littorales. Néanmoins, le type est bien diffusé à l'extérieur
puisqu'on le rencontre dans la péninsule ibérique à Cerro Villar (Saragosse) (281) et à Conimbriga
(282), en Italie à Pompei (283), en Suisse (284), en Grèce (285) et jusqu'en Asie Mineure (286). Peut-on
penser à une production sud-gauloise largement diffusée en Méditerranée ? Le cas du type 22a 1 ne
doit vraisemblablement pas être séparé des types 22a2a et b.
Le type 22a2a est lui aussi très répandu, en Gaule (287) mais presque davantage, semble-t-il, en
Italie (Aquilée, Luni, Pompei...) (288), en Grèce (Delos) (289) et en Asie Mineure (290) (fig. 44). On
observe également une diffusion septentrionale avec Besançon (291), Epervans (S.-et-L.) (292),
(278) Au Vieil-Evreux (Eure) : L. Coutil, 1898-1921, II, p. 237, 12 ; à Alésia : L. Lerat, 1979, 151.
(279) I. Fauduet, 1978, pi. 13, 6 ; v. aussi Argentomagus, R. Albert et I. Fauduet, 1976, 122, et au Mont-Berny (Oise), A. Duval,
1974, fig. 2, 5.
(280) M. Feugère, 1977b, 52 et 53.
(281) M. Marine, 1978, fig. 4, 1.
(282) J. Alarcao et al, 1979, pi. XXVII, 47-52 (avec var. locales).
(283) Musée National de Naples, 125096 (arc fendu) ; ibid., sans provenance, n° 12447 (rens. E. Pozzi et F. Zevi).
(284) E. Ettlinger, 1973, type 28, pi. 8, 15.
(285) A. Delos, W. Deonna, 1938, pi. LXXXVII, 744, 746 et 748.
(286) Au Musée Archéologique d'Istambul, sans n°.
(287) En Haute-Normandie, M.-A. Dollfus, 1973, 331, nécropole près d'Evreux ; 340, 341, Louviers, Léry ; à «Gergovie»,
I. Fauduet, 1978, pi. 14, 3.
(288) Aquilée : au Musée, n° Inv. 17.895, 17.918, 18.269, 50.815 et 53.008, aussi F. Fischer, 1966, fig. 2, 21. Luni, Scavidi Luni, pi. 138,
136. Pompei, Musée National de Naples, n° 120.285 (rens. E. Pozzi et F. Zevi).
(289) W. Deonna, 1938, pi. LXXXVII, 746.
(290) Antalya (?), Marché des Antiquités, Istambul, 1979 ; ici fig. 44.
(291) L. Lerat, 1956, 134 (n° 140, prov. inc).
(292) M. Feugère, 1977b, 54.
318 MICHEL FEUGÈRE
Dangstetten (293) et le Titelberg (294). Là encore, le midi semble très concerné par cette production
avec 20 exemplaires, particulièrement en basse vallée du Rhône et en zone littorale.
Le type 22a2b est beaucoup plus rare (seulement 3 ex. dans le midi), mais lui aussi attesté dans
des régions lointaines, au Titelberg (295), au Musée de Naples (296), à Athènes et à Delos (297), à
Belgrade enfin (298).
Fig. 44 — Fibule de type 22a2a, d'Antalya (Turquie) (Marché d'Istanbul, 1979 ; éch. 1/1).
Les types 22a, dans l'ensemble, présentent une diffusion très vaste qui rappelle celle que nous
observons pour le type 21a, lui aussi présent en Gaule, en abondance, et jusqu'en Asie Mineure.
Comment interpréter cette diffusion, au niveau de l'usage et au niveau des ateliers ?
Pour A. Duval, les fibules appartenant au type « d'Alésia » ont été utilisées par des légionnaires :
ce qui explique leur vaste diffusion {cf. la carte fig. 38) ; une remarque similaire peut être faite pour
les fibules du type 22b2, dont la nature militaire est clairement prouvée {cf. ci-dessous) ; dans ces
conditions, il serait très vraisemblable que le type 22a représente une forme elle aussi utilisée par les
militaires. Cependant, on constate sa présence (comme pour le type 21a) dans des sites tout à fait
indigènes qui n'ont livré presque aucun mobilier militaire : ainsi, par exemple, Vieille-Toulouse. Les
types 21a et 22a ont donc pu être utilisés par des légionnaires, mais ils ont certainement connu
également un usage civil ; la présence de fibules de ce type sur un site ne saurait impliquer à elle seule
un stationnement militaire.
Les fibules 22a sont-elles toutes issues du même atelier, et si oui, où le situer ? Nous avons vu
que les fibules 21a trouvées en Gaule se distinguent assez nettement de celles trouvées en Italie et,
a fortiori, dans des régions plus lointaines : l'existence de plusieurs ateliers ne fait aucun doute. Pour
le type 22a, la variété est telle (v. la fig. 43) que le problème se pose en des termes très différents : il
y a plus de dissemblance entre toutes nos fibules méridionales de type 22a2a qu'entre le n° 1478 trouvé
à Ensérune, et la fibule d'Antalya fig. 44... Dans ces conditions, il semble bien difficile de situer les
zones de productions. Nous pensons cependant que les types 22a, comme les types 21a, ont pu être
fabriqués en Gaule méridionale, mais qu'il a bien sûr existé d'autres ateliers ; à l'heure actuelle, aucun
d'entre eux ne peut être localisé avec précision.
Le type 22b 1 est proche des précédents par sa charnière repliée vers l'intérieur de l'arc ; sur
plusieurs exemplaires, on retrouve la section épaisse, variée, des types précédents 22a2 a et b. Mais
ces fibules 22b 1 sont plus proches du type classique d'Aucissa 22b2 par leur pied souvent nettement
séparé de l'arc et/ou, pour certaines, par un décor et une section de l'arc qui pourraient appartenir
à une fibule de type 22b2.
Ces fibules posent des problèmes analogues à ceux posés par les types 21a : elles sont bien
répandues en Gaule (299), mais semblent plus rares à l'extérieur. Cependant leur étude est difficile
car peu d'auteurs précisent le type d'une charnière (repliée vers l'extérieur ou l'intérieur), et ces fibules
portent souvent à chaque extrémité de l'axe un bulbe qui empêche les observations. D'après le profil
des arcs, cette forme semble aussi bien répandue en Gaule continentale.
Nous avons donc, à l'intérieur du type 21bl, tous les intermédiaires entre les types 22a et le type
22b2. Si nous admettons la possibilité de fabrications gauloises, et même sud-gauloises pour les
premiers, il nous semble difficile de ne pas l'admettre aussi pour le type 22b 1. La fig. 45 illustre
d'ailleurs la variété d'une partie de ces fibules dans la section de l'arc, et le caractère stéréotypé des
sections de fibules les plus proches du type 22b2.
L'examen de ces différentes sections est intéressant ; on trouve d'abord une série assez homogène
de 8 exemplaires où l'arc est creusé d'une large gorge ; puis 3 sections très épaisses qui rappellent
certaines sections rencontrées en 22a2a ; la provenance de ces fibules montre que 2 viennent du
Vaucluse, l'autre du S.E. du département voisin des Hautes-Alpes ; parmi les 2 sections suivantes,
assez voisines, une encore est au Musée d'Avignon. Si on se reporte maintenant aux sections les plus
proches en type 22a2a, soit les n° 1482, 1485 et 1492, on s'aperçoit que 2 de ces fibules ont été trouvées
dans le département du Vaucluse. Il y a là trop de coïncidences pour que cette section épaisse, massive,
ne soit pas une caractéristique d'un atelier local.
Le type 22b2 est probablement le type de fibule le plus diffusé dans tout l'Empire romain, et bien
au-delà. Comme pour tous les types d'objets les plus courants, cette abondance est un obstacle à une
étude approfondie, puisque le catalogue à lui seul demanderait un travail considérable. On peut dire
que chaque fois qu'un site d'époque romaine livre une fibule, il y a à peu près une chance sur deux
pour qu'il s'agisse du type 22b2. Le midi de la France n'échappe pas à cette règle, et on y trouve très
fréquemment ce type sur un très grand nombre de sites, mais davantage, semble-t-il, sur les sites très
urbanisés (St-Bertrand-de-Comminges, Glanum, Vaison) à l'époque romaine.
Ces fibules abondent dans toute la Gaule, particulièrement dans l'Est, jusqu'au limes où, pour
la Germanie Inférieure, M. Gechter a pu établir les pourcentages suivants (300) :
Camps de : Nimègue, 14 ex. soit 40 % du total des fibules.
Vetera, 28 50 %
Haltern, 65 64 %
Oberaden, 3 75%
Neuss, 90 23,5 %
Mainz, 50 50 %
(299) Mas-d'Agenais (Lot-et-Garonne), P. Cadenat, 1980, 44 ; Argentomagus, R. Albert et I. Fauduet, 1976, 123, 124 ; Besançon,
L. Lerat, 1956, 138 ; Alésia, L. Lerat, 1979, 154, 156, 159...
(300) M. Gechter, 1979, p. 78.
320 MICHEL FEUGÈRE
1503 1504 1505 1506 1507 1508 1515 1514 1511 1512
1510 1509 1517 1518 1519 1520 1521 1522 1523 1524
1536 1537 1538 1539 1540 1541 1542 1543 1544 1550
Dans l'appréciation de ces chiffres, il convient de tenir compte de la chronologie de ces différents
sites {cf. ci-dessous) et de leur position sur le limes. Néanmoins, on note dans presque chaque cas la
très forte proportion des fibules 22b2 par rapport aux autres types. Un cas frappant est fourni par le
site de Vindonissa en Argovie, qui a fourni à lui seul 445 exemplaires du type d'Aucissa, soit 67,6 %
des 658 fibules de ce type répertoriées en Suisse par E. Ettlinger ! On ne saurait trouver meilleure
démonstration du caractère militaire de ce type. Précisons que, comme précédemment, ce n'est qu'une
proportion importante de fibules 22b2 qui constitue un indice de présence militaire sur un site, et non
quelques exemplaires isolés.
Le caractère stéréotypé de ces fibules concerne principalement les proportions générales, la
silhouette et le décor longitudinal ; dans le détail de ce dernier, on note la plus grande fréquence des
lignes de perles entre 2 côtes, avec 2 bourrelets latéraux, mais on rencontre également des lignes
ondulées en relief, des côtes réincisées transversalement et de simples côtes lisses. Il y aurait
probablement de précieuses indications à tirer d'une étude détaillée des décors sur les plaques de tête
(301), comme le suggèrent L. Lerat et E. Ettlinger. Ces plaques, souvent échancrées sur les côtés,
peuvent être décorées de cercles pointés ou percés, porter un décor moulé (lignes de perles, moulures...)
ou incisé (chevrons...). Une telle étude permettrait vraisemblablement de mettre en évidence une
évolution de ces décors correspondant à une chronologie, mais elle pourrait aussi permettre de repérer
certains ateliers ayant fabriqué ces fibules.
L'étude des estampilles apporte sans doute quelques éléments de réponse à ce problème des
ateliers. Vingt noms différents ont été lus sur des fibules de type 22 (302) ; plusieurs d'entre eux,
comme P. Valer, ne se rencontrent que sur le type 22c {cf. ci-dessous) ; DVRNACVS n'a signé que
des fibules 22b2 à arc de section ronde (303). La marque la plus fréquente, AVCISSA, sur fibule 22b2
classique est aussi la seule que nous ayons rencontrée dans le midi ; elle n'est d'ailleurs pas fréquente
en France. La carte de répartition que nous avons dressée (fig. 46, cf. la liste ci-dessous) montre que
c'est une estampille essentiellement répandue en Italie (au moins 14 exemplaires au Musée National
de Naples), dans les régions alpines et le long du Rhin, enfin en Grande-Bretagne. Si on prend en
compte les exemplaires relativement nombreux découverts dans des régions éloignées (URSS, Turquie,
Iran), il ne fait aucun doute que la diffusion de ces fibules ne soit due aux légionnaires. L'atelier du
fabricant AUCISSA —nom d'origine celtique selon Keune (304)— est situé traditionnellement en
Italie du Nord (305) ; s'il s'agit effectivement, comme on peut l'admettre, d'une production italienne,
rien ne permet actuellement, semble-t-il, de préciser la localisation de cet atelier qui a pu aussi bien
se trouver dans le Nord de la péninsule que dans le Sud de l'Etrurie, ou en Italie centrale... : l'état
actuel des recherches ne permet pas de trancher.
Le type 22c est très rare en Gaule (306) ; on le rencontre essentiellement en Pannonie et
particulièrement, semble-t-il, sur la côte adriatique ; ces fibules portent assez souvent, sur la tête carrée,
une estampille inscrite dans un cartouche en demi-cercle : C. CARINVS, MARVLLVS, CARTILIA,
CARTILIVS, DVRNACVS, REVETV, se rencontrent fréquemment ; mais la marque P. Valer que
nous avons trouvée à Fréjus, est l'une des plus courantes {cf. la liste infrà). Il est intéressant de noter
que les quelques fibules de ce type connues en Gaule se trouvent au débouché des voies d'accès
italiennes, l'une par le Saint- Bernard, l'autre par Vintimille.
Le type 22d se rencontre en Gaule du Centre, du Nord et de l'Est, en Belgique, parfois aussi en
Grande-Bretagne, en Allemagne, en Suisse et en Pannonie (307) ; ces fibules sont assez proches du
type 22b2, au moins en ce qui concerne le pied. Pour la silhouette, celles qui ne comportent que 2 arcs
sont les plus semblables au type 22b2 ; mais les fibules à 3 et surtout 4 arcs sont les plus répandues.
Le ou les ateliers ayant fabriqué ces fibules doivent se situer en Gaule septentrionale, ou dans le
Centre-Est. Il faut noter qu'à côté des fibules dont les « arcs » sont reliés les uns aux autres par des
rivets de fer ou de bronze, on rencontre quelques exemplaires, plus rares (comme notre n° 1726) où
c'est l'arc lui-même qui est ajouré, restant ainsi d'une seule pièce.
Le type 22e se rencontre lui aussi en Gaule du Centre-Est (308), de l'Ouest (309) et du Nord (310),
en Grande-Bretagne (311), en Europe septentrionale (312), en Allemagne (313), en Suisse (314) et en
Pannonie(315). Ces fibules ont souvent un arc tendu, presque rectiligne du sommet vers le pied, qui
les rapproche des types précoces 22a. Plusieurs fibules plates sans protubérances latérales, qu'on ne
peut classer dans le type 22b2 mais qui en sont proches pour l'organisation du décor (comme notre
n° 1735), se rencontrent dans les mêmes régions (316).
Datation
L'évolution entre les types 22a 1 et 22a2 a dû être très rapide, et on peut donc étudier la
chronologie de ces types simultanément, d'autant que nous ne disposons d'aucune datation sûre pour
le type 22a 1. Seules, en Gaule méridionale, les fibules de Vieille-Toulouse seraient en principe
antérieures à 8 av. J.-C. ; notons cependant la découverte toute récente, dans les fouilles de 1983
menées par J.-C. Bessac dans l'habitat d'un carrier du Bois-des-Lens (Gard), d'une fibule en argent
doré de type 22al datée des années 30/15 av. J.-C. (cet exemplaire n'a pas été pris en compte dans
ce travail). Pour le type 22a2a, la fibule intacte de Pélissanne a été découverte dans un contexte
augustéen ancien qui date des 20 dernières années du Ier s. av. J.-C. La présence du type à Dangstetten
confirme cette datation haute des fibules 22a ; un autre argument, typologique celui-là, pourrait être
déduit des liens très proches qui unissent, comme on l'a vu, les types 21a et 22a. Ces derniers remontent
donc probablement au milieu de la 2e moitié du Ier s. av. J.-C, et leur usage a pu se prolonger jusque
vers la fin du règne d'Auguste. Cette fourchette chronologique peut être considérée comme prudente ;
il ne serait pas étonnant que l'on puisse montrer un jour l'apparition plus précoce de ces fibules.
Le type 22b 1, pour lequel on dispose de quelques contextes «précoces» (début du Ier ap.,
notamment à Rodez), ne peut guère être daté qu'en fonction des chronologies admises d'une part pour
les types 22a2, dont il découle, d'autre part pour le type 22b2, dont il est probablement contemporain ;
plusieurs de ces fibules, on le voit fig. 45, ne sont en fait que des copies du type 22b2, utilisant encore
la technologie ancienne. Nous proposons donc pour ces fibules une fourchette chronologique assez
restreinte, entre 20/10 av. J.-C. et le début du Ier s. ap. J.-C, probablement pas après le début du règne
de Tibère, pour les fibules les plus proches du type 22b2.
La présence du type 22b2 à Haltern, et surtout à Oberaden, également à Dangstetten (317), atteste
que ce type existait déjà au plus tard en 10 av. J.-C, mais plus vraisemblablement entre 20 et 10 av.
J.-C. Les premières fibules d'Aucissa classiques, correspondant à notre type 22b2, apparaissent dans
les camps romains avec les plus anciennes sigillées italiques, et on ne peut douter qu'elles n'aient été
apportées là par les légionnaires eux-mêmes. Nous avons vu ci-dessus, p. 000, la fréquence des fibules
22b2 dans les camps de Nimègue, Vetera-Xanten, Haltern, Oberaden, Neuss et Mayence. La chronolog
ie actuellement admise pour ces établissements est la suivante : Nimègue, 5/4 av. J.-C. à 4/7 ap.
J.-C. ; Vetera, à partir de 12 av. ; Haltern, de 6 av. à 9 ap. ; Oberaden, entre 1 1 et 10/8 av. J.-C. ; Neuss,
de 16 à 12/11 av., puis à partir de 9/8 av. ; Mayence, à partir de 12 av. Si on met à part le cas
d'Oberaden, où le pourcentage calculé sur un trop petit nombre d'exemplaires est peu significatif, on
observe que le type 22b2 est surtout fréquent dans les camps occupés à partir de 10 av. J.-C environ.
A Hofheim dans le Taunus, camp occupé de 40 à 120 ap. J.-C, le type 22b2 avec toutes ses variantes
(310) Forêt de Compiègne (Oise), B. Lambot, 1975, 53-56 (et sans protubérances, 49-52) ; Vieux-Port (Eure), M.-A. Dollfus, 1973,
(311) Bagendon, M.R. Hull, 1961, fig. 33, 2.
(312) Titelberg, G. Thill, 1969, 138 (avec rivets de bronze décoratifs comme notre n° 1734) ; Nimègue, H.B. van Buchem 1941
pi. X, 7.
(313) Musée de Worms, G. Behrens, 1954, fig. 7, 19 ; Rheingônheim, G. Ulbert, 1969, pi. 25, 11 ; Hofheim, E. Ritterling, 1912,
PL. X, 224, 240, 241 ; Cambodunum, W. Kràmer, 1957, pi. 15, 8 ; pays Trévire, F. Hettner, 1901, pi. 4, 21.
(314) E. Ettlinger, 1973, pi. 9, 13 (Argovie) et 14 (Vindonissa) ; p. 97 sqq., type 31 ; E. Riha, 1979, 734-738.
(315) I. Sellye, 1939, pi. X, 4 et note 174 p. 70.
(316) V. note 310, et également en Haute- Normandie, en Suisse... etc.
(317) M. Gechter, 1979, p. 78 et fig. 33 ; G. Fingerlin, 1970/71, fig. 8, 5-7.
324 MICHEL FEUGÈRE
ne représente que 13,6 % (41 ex.) des 300 fibules répertoriées au début du siècle (318). On peut en
conclure, semble-t-il, que la fabrication du type 22b2 n'a guère dépassé la fin du règne de Claude,
même si ces fibules se rencontrent fréquemment, en Gaule, dans des contextes néroniens, voire flaviens
ou plus tardifs (319).
La chronologie du type 22c, fabriqué sur la côte dalmate ou, du moins, en Pannonie, ne doit pas
être très différente de celle du type 22b2. 1. Marovic note la présence de ces fibules, dans des tombes
de Nin, en association avec des mobiliers de la fin du Ier s. av. J.-C, mais aussi du ne s. : il peut s'agir
de survivances locales, comme on pourrait en citer pour tous les types. Notre fibule n° 1725 de Fréjus,
découverte dans un contexte augustéen, confirme l'existence de ce type à la même époque que les
fibules 22b2.
Les types 22d et 22e peuvent être étudiés simultanément sur le plan typologique. Pour le type
22d, E. Riha sépare nettement les exemplaires à 2 arcs, proches des fibules d'Aucissa classiques, de
ceux qui en comportent davantage. Selon ses observations, les premiers pourraient être plus précoces
que les seconds, et le type 22d en général posséderait une chronologie comparable à celle du type 22b2
(320). Le profil des fibules à arc multiple, très tendu, évoque cependant les fibules précoces du type
22a, et il nous semble qu'aucun argument ne permet d'attester l'antériorité des fibules à 2 arcs par
rapport à celles qui en comportent davantage, si la réalité n'est pas précisément inverse. Le contexte
des fibules d'Augst (principalement Tibère-Claude) ne permet guère de faire remonter l'apparition de
ces fibules en-deça du règne de Tibère, et nous préférerons leur attribuer la fourchette chronologique
10-60 ap. J.-C. environ.
Nous placerons de la même manière le type 22e entre la fin du règne d'Auguste et le début de
celui de Néron (321).
Fig. 47 — Fibule de type 22c estampillée P. Valer (ius) : M.A.N., n° Inv. 23.784, provenance inconnue ; éch. 1/1.
Statistiques
Le problème de l'évolution typologique entre les types 21 et 22 d'une part, et à l'intérieur du type
22 d'autre part, reste difficile tant que l'on s'en tient à des impressions. Or un caractère marquant
semble la cambrure de l'arc au départ du pied. Nous avons tenu à vérifier l'évolution de cette cambrure
par l'étude d'une valeur mesurable.
On définit donc un plan de base constitué par une ligne fictive joignant la gouttière du porte-ardillon à la base de la
charnière. Sur cette ligne un point x est défini à l'aplomb de la limite entre le bouton et le pied. On trace à partir de ce point
une ligne de 100 mm suivant le plan de base ; à partir du point y ainsi obtenu, on élève une verticale à angle droit.
Du point défini par la limite entre le bouton et le pied (x'), on dresse la tangente à l'arc ; celle-ci coupe la verticale
élevée à partir de y en un point y'. La mesure a = yy' permet de démultiplier l'angle yx'y', qui est ainsi plus facile à étudier.
Les diagrammes ci-dessous permettent de suivre l'évolution de la valeur a entre les types 21 et
22. Pour le type 21, 40 <a> 110, la valeur a= 10 étant aberrante dans la série ; elle correspond au
n° cat. 1443, qui doit être écrasé. Le type 22a se tient strictement dans les limites du type 21 ; on doit
voir là un autre signe des liens typologiques qui unissent ces 2 types. Avec le type 22b, 60<a> 160,
avec peut-être 2 groupes de cambrure différente. La signification éventuelle de ces 2 ensembles reste
à examiner. Le type 22c est encore plus cambré que le type 22b : il y a donc bien une évolution
typologique continue du type 22a au type 22c.
MICHEL FEUGÈRE
326
24 objets
q u .1 d o n n e n t 1 a ci i s t r ± b « j t i o n s u i v a n t e s
Somme: 1422 »000 Min s 31 Max s 78
Moyennes 59., 250
Varianc.es 99. 438 Ecart-Types 9- 972
***
•«■•K-K
22a s
22b n
?.. 05 objets
qui donnent la distribution suivantes
Sommes 5207.. 000 Min s 21 Max:; 70
Moyennes 49 „590
Variances 59 „385 Ecart-Types 7, .706
»**
tttt-tt**»
h:
328 MICHEL FEUGÈRE
Les diagrammes cumulatifs de mensurations obtenus sur les types 22a et 22b sont intéressants ;
les fibules les plus grandes sont en moyenne celles du type 22a (59,2 mm contre 49,6 pour le type 22b),
mais les longueurs du type 22b sont remarquablement homogènes et traduisent bien la normalisation
du mode de fabrication.
Provenances
On peut mettre en relief, de la même manière, l'évolution du faciès bien sensible entre les types
22a et 22b : le type 22a se trouve surtout sur les oppida, mais déjà sur d'autres habitats, même
urbanisés. C'est une forme protohistorique de transition, qui semble avoir joué exactement le même
rôle, dans le midi, que le type 21 {cf. supra).
Quant au type 22b, il est au contraire beaucoup plus rare sur les oppida que dans les autres types
d'habitat. On le rencontre essentiellement sur les sites urbanisés. Notons la présence de quelques
exemplaires en contexte votif (y compris, mais rarement, funéraire) et dans des villas.
LISTE DES FIBULES DU TYPE 22b2 ESTAMPILLÉES AVCISSA, {cf. la carte, fig. 46)
Grande-Bretagne :
La référence H suivie d'un numéro renvoie à l'inventaire de M. R. Hull, en cours de publication
par G. Simpson et C.F.C. Hawkes, qui ont bien voulu me le communiquer.
1. York (H. 7585).
2. South Ferriby, 2 ex. (H. 3600 et 3601).
3. Wroxeter, Shropshire (G. Behrens, 1950, 15 = H. 0953-51 B : en tout 3 ex.).
4. Wall, Staffs. (J. Goulds, Excavations at Wall, Staffs., 1964/66 on the Site of the Roman Forts,
Lichfïeld and South Staffordshire Arch. Hist. Soc. Transac, VIII- 1966/67, fig. 7. 9).
5. Alcester, Warks. (fouilles C. Mahany, rens. D. Mackreth).
6. Charterhouse-on-Mendip, 2 ex. (Coll. A. C. Pass, Clifton) (F. Haverfield, 1903, 16 et 17 ; G.
Behrens, 1950, p. 6, n° 8 ; CIL VII, 107, 15 et 16 ; H. 4261 s.).
7. Ham Hill (H. 2439-5 1B).
8. Maiden Castle, Dorset (R.E.M. Wheeler, Maiden Castle, Dorset, Oxford 1943, fig. 85, 31 :
AVCISSAE) (?).
9. Cirencester, 2 ex. (H. 1403 et 1404).
10. Avebury (H. 2440).
11. Wanborough (H. 5301).
12. Alchester, Oxfords. (G. Behrens, 1950, 9).
13. Silchester (H. 4732).
14. Baldock (inv. JE. ED, fouilles I. Stead, rens. D. Mackreth).
15. Mildenhall, Wilts. (H. 5300).
16. Harlow (H. 6449).
17. Londres, Poultry St. (R. Noll, 1952, a ; H. 2727).
18. Canterbury, Rosemary Lane Car Park (rens. D. Mackreth).
19. Richborough (M. R. Hull, 1968, 42 ; H. 1866).
20. Prov. ? BML, anc. coll. Duc de Blacas (H. 8006).
France :
21. « France septentrionale » (Grivaud de la Vincelle, Arts et Métiers des Anciens, pi. XLI).
22. La Saône près de ou à Lyon (BML, coll. Comarmond 1851) (H. B. Walters, 1899, 21 18 ; CIL XIII,
10027, 107a).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 329
54. Env. de Naples ? (coll. part., Naples) (Mommsen, Inscr. Regni Nap. 1872, 6305, 4 ; F. Haverfield,
1903, 8 ; CIL X, 8072, 22).
55. Env. de Naples, env. 10 ex. (Musée national, Naples) (CIL X, 8072, 22).
56. Pompei, 4 ex. (Musée national, Naples).
L'une de ces fibules italiennes est également figurée dans P. G. Guzzo, 1970, pi. VIII, 100.
Yougoslavie :
57. Podgradje, Asseria, 2 ex. (I. Marovic, 1961, 4 et 15 ; la dernière, AVCISSATI).
58. Zupanjac (AVCISSAI) (ibid., 1).
59. Gardun, 3 ex. (ibid., 2, 5 et 7).
60. Env. de Licko Lesce (ibid., 3).
61. Nin, Aenona (ibid., 6).
62. Sisak — Siscia (F. Haverfield, 1903, 11 ; G. Behrens, 1950, 17 ; I. Marovic, 1961, 7 ; CIL III,
Suppl. 12 631, 18).
63. Solin, Salona, 5 ex., (R. Noll, 1952, e, et I. Marovic, 1961, 10-13).
Roumanie :
64. Prov. ? Musée de Bucarest (R. Noll, 1952, g).
Les figures suivantes ne sont pas cartographiées figure 46.
U.R.S.S. :
65. Région du Don (R. Noll, 1952, k).
66. Région du Kuban (Caucase ouest) (F. Haverfield, 1903, 19 ; G. Behrens, 1950, 23 ; CIL 107, 1).
67. Village de Kurtatija (Caucase) (ibid., 20 ; CIL 107, 2).
68. (s'agirait-il des autres exemplaires recensés ?) (A. K. Ambroz, 1966, pi. 4, 12-15) (en tout 4 ex.).
Grèce :
69. Olympie, 2 ex. (H. Philipp, Bronzeschmuck aus Olympia, Berlin 1981, pi. 72, 1173 et 1174).
Turquie :
70. Hissarlik (Troie) (F. Haverfield, 1903, 18 ; G. Behrens, 1950, 22 ; CIL 107, 3).
Iran :
71. Kermanchah (R. Ghirshman, 1977, pi. III, 1 et 2).
Syrie :
72. Dura-Europos, 2 ex. (R. Noll, 1952, h et i).
France :
1. Besançon, Lit du Doubs (Doubs) (L. Lerat, 1956, 130).
2. Fréjus, L'Argentière (Var) (Cat. n° 1725).
3. Prov. ? MAN, n° 23 784 (ici fig. 47).
R.F.A. :
4. Mayence (G. Behrens, 1950, p. 8).
5. Prov. ? Mus. Deutsch-Altenburg, 2 ex. (ibid.).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 331
Autriche :
6. Prov. ? Musée d'Histoire Naturelle, Vienne (ibid., et R. Noll, 1952).
7. Prov. ? Musée d'Art et d'Histoire, Vienne, n° VI 4761 (R. Noll, 1952).
Italie :
8. Corne (G. Behrens, 1950, p. 8).
9. « Italie », Musée de Turin {ibid).
Yougoslavie :
10. St-Kara (G. Behrens, 1950, p. 8).
11. « Dalmatie », Musée de Split, 2 ex. (I. Marovic, 1961).
12. Nin, 4 ex. {ibid).
13. Gardun (ibid).
14. Podgradje, 5 ex. (ibid).
15. Sisak, 4 ex. en tout (ibid. R. KoSCevic, 1980, 31, 33, 35 et 36).
16. Grobnik (ibid).
17. Env. de Knin (ibid).
18. Novi Barnovici (ibid).
19. Benkovac (ibid).
TYPE 23
(Types dérivés d'Aucissa). Fibules à charnière de type f (v. fig. 5), caractérisées par un arc souvent
bipartite ou tripartite, de forme complexe : porte-ardillon triangulaire ou percé d'1, 2 ou 3 trous ;
ardillon à butée, coudé vers la tête pour permettre le passage de davantage de tissu dans l'espace laissé
libre sous l'arc ;
23a, fibules bipartites comprenant une partie rectangulaire ornée de côtes longitudinales souvent
réincisées transversalement, et un pied trapézoïdal aplati séparé de l'arc proprement dit par une
gorge ou des moulures ; le pied reçoit souvent un décor poinçonné ; fibules étamées ;
23b, fibules bipartites où l'arc est remplacé, soit par un bulbe encadré de moulures, soit par un disque
encadré de bulbes et de moulures ;
23c, fibules de composition généralement complexe, aux formes variées :
23cl, fibules bipartites à arc épais portant souvent un décor niellé « en arêtes de poisson » ;
23c2, fibules bipartites, à arc à section en U et pied mouluré, ou tripartites, ou complexes, chaque
partie de l'arc recevant un traitement décoratif particulier, et séparée de la partie voisine
par d'abondantes moulurations ; ce type comprend toutes les fibules 23 qui n'appartien
nent ni au type 23a, ni 23b, ni aux autres var. de 23c ;
23c3, fibules bipartites à plaque géométrique généralement séparée en 4 quartiers par des
cannelures, chaque quartier étant le plus souvent orné d'ocelles ;
23d, fibules « à protubérances latérales », l'arc triangulaire ou trapézoïdal, souvent orné de côtes et
de cannelures, porte vers la tête, au milieu ou vers le pied une paire d'appendices moulurés ;
23dl, corps de la fibule plein, généralement côtelé ;
23d2, corps de la fibule réduit à une barre transversale étroite, tout le reste de l'arc étant occupé
par des moulures transversales ;
23d3, corps de la fibule ajouré au niveau des protubérances latérales.
23a
1744 Nîmes, « Temple de Diane » (30)
1745 Rémoulins, Gr. de la Fromagerie (30)
1746, 1752 St-Bertrand-de-Comminges (31)
332 MICHEL FEUGÈRE
de toute façon des fabrications septentrionales. En effet, le type 23dl est fréquent dans toute la Gaule,
et particulièrement dans les régions sus-nommées, Centre-Est, Nord et Est (333), mais les types 23d2
et 3 sont sensiblement moins courants.
Le type 23d2 se rencontre assez rarement dans le Centre-Est (334), mais beaucoup plus fréquem
ment dans le Nord de la Gaule (335), où on peut situer son origine, en Grande-Bretagne (336), dans
le Sud et l'Ouest de l'Allemagne (337) et en Suisse occidentale (338).
Le type 23 d3 est caractéristique des mêmes régions, Centre-Est et Est de la Gaule (339), Nord
et régions voisines de l'Est (340).
Les fibules de ces types que l'on rencontre en Gaule méridionale sont très vraisemblablement
des produits de ces ateliers du Nord de la Gaule apportés là par des échanges commerciaux. La
présence des types 23a et 23b est plus compréhensible, puisque ces types ont dû être fabriqués en
Bourgogne ou, tout au moins, au débouché du sillon rhodanien qui a joué, de tout temps, un rôle
important de voie d'échanges et de pénétration, dans un sens comme dans l'autre.
Datation
Les fibules du type 23a se rencontrent toujours, semble-t-il, dans des contextes du Ier s. ap. J.-C,
mais jamais antérieurement à Tibère ; elles sont particulièrement abondantes sous les règnes de
Claude, puis de Néron, et on les rencontre encore dans des contextes flaviens (341). La fabrication
de ces fibules a dû être assez longue, entre 10 ou plutôt 20 ap. J.-C. et 60/80 ap. J.-C. ; en Bretagne,
la pénétration des fibules « de Hod Hill » (type 23) vers le Nord suggère que ces fibules n'étaient plus
fabriquées sous Vespasien.
Le type 23b est plus tardif. Si les premières fibules « à bulbes », assez légères, apparaissent dans
la 2e moitié du Ier s. (342), les exemplaires à bulbe isolé au bout d'un pied lisse, et ceux à bulbes
multiples de grande taille, ne sont pas antérieurs au ne s., et leur usage a dû se prolonger au me s. (343).
Dans le type 23cl, les fibules à décor niellé en arêtes de poisson doivent remonter à l'origine du
type, à l'époque tibérienne. Les autres modèles, plus complexes, et notamment ceux de grande taille,
couvrent les Ier et le ne s., au minimum (344).
(333) Centre : St-Romain-le-Puy (Loire), Chézieu, M. Feugère, 1978a, 155 et 156 ; Roanne (Loire), ibid., 88-91 ; Centre-Est,
Chalon-sur-Saône, nécr. du Petit-Creusot, R. Desbrosse et ai, à paraître, 72 et 73, et M. Feugère, 1977b, 80-82, 84 ; Alésia (Côte-d'Or), L.
Lerat, 1979, 231-237 ; Nuits-St-Georges, Les Bolards (Côte-d'Or), M.-C. Sautot, 1977, pi. XI, 5 ; Ouest : St-Satur (Cher), I. Fauduet, 1978,
pi. 15, 12 ; St-Marcel (Indre), R. Albert et I. Fauduet, 1976, 125 et 126 ; Pays de la Loire, E. Dreyfus, 1979, 161-163, 165-168 ; Nord :
Châtelet de Gourzon à Bayard-sur-Marne (Hte-Marne), L. Lepage, 1978, 88-92 ; Augers-en-Brie (Seine-et-Marne), D. Bourgeois, 1975, 15
et 16 ; Titelberg, J. Metzler, 1977, 102 ; Germanie : Hùfîngen, S. Rieckhoff, 1975, 41-44 ; Hofheim, E. Ritterling, 1912, 242, 244-246 :
Musée de Worms, G. Behrens, 1954, fig. 7, 4 et 8 ; de Mayence, ibid., fîg. 7, 9, 10, 12, 17 ; Rheingônheim, G. Ulbert, 1969, pi. 25, 1-10 ;
Risstissen, G. Ulbert, 1959, pi. 60, 4 ; Suisse, Augst : E. Riha, 1979, 819-924.
(334) Centre-Est Besançon (Doubs), L. Lerat, 1956, 240 ; Alésia (Côte-d'Or), L. Lerat, 1979, 238 ; Châtelet de Gouzon à
Bayard-sur-Marne (Hte-Marne), L. Lepage, 1978, 97-100.
:
(335) Jublains (Mayenne), E. Dreyfus, 1979, 164 ; Haute-Normandie, M.-A. Dollfus, 1973, 443 ; Titelberg, G. Thill, 1969, 146-148
et J. Metzler, 1977, 100 ; Nimègue, H.B. van Buchem, 1941, pi. II, 1 et 2.
(336) R. Collingwood et I. Richmond, 1969, fig. 103, 36.
(337) Hofheim, E. Ritterling, 1912, 243 ; Cambodunum, W. Kramer, 1957, pi. 15, 11 ; Hufingen, S. Rieckhoff, 1975, 39 et 40.
(338) E. Riha, 1979, 933-942, type 5.8.
(339) Roanne (Loire), M. Feugère, 1978a, 92 ; Chalon-sur-Saône, Petit-Creusot (Saône-et-Loire), M. Feugère, 1977b, 83 ; Nuits-St-
Georges, Les Bolards (Côte-d'Or), M.-C. Sautot, 1977, pi. XI, 3 ; Alésia (Côte-d'Or), L. Lerat, 1979, 240-242 ; Besançon (Doubs), L. Lerat
1956, 233 ; Musée de Metz.
(340) Châtelet de Gourzon à Bayard-sur-Marne (Hte-Marne), L. Lepage, 1978, 93-95 ; Titelberg, J. Metzler, 1977, 101 ; Nimègue,
G.
H.B.Behrens,
van Buchem,
1954, 1941,
fig. 7,pi.7 et10, 1331 ; ; Augst,
Camulodunum,
E. Riha, C.F.C.
1979, 928-932,
Hawkes type
et M.R.
5.7.10.
Hull, 1947, 159, type XVIII D ; Hod Hill ; Musée de Mayence,
(341) Exemplaires de Rheingônheim, datés entre 47 et 69 ap. J.-C. ; Risstissen, entre 47 et 90 ; Hofheim, entre 40 et 120 ; Sulz, de
Tibère/Claude à Vespasien ; Augst, 2e moitié Ier, et parfois IIe s. ; Marloux, dernier tiers du Ier av. jusqu'aux flaviens ; Roanne (M. Feugère,
1978a, 81), après 60 ap. J.-C.
(342) S. Rieckhoff, 1977, dubitativement.
(343) Tous les exemplaires datables par un contexte répertoriés dans M. Feugère, 1980, sont du IIe s., ou du début du ine s. (Mancey).
(344) L'apparition des premiers décors niellés est datée, à Augst, de l'époque Tibère/Claude ; v. les exemplaires datés Claude-
Flaviens, de Risstissen.
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 335
Le type 23c3 est à rattacher aux fibules géométriques émaillées qui constituent notre type 26. Il
n'est probablement guère antérieur au 11e s., apparaissant peut-être à l'époque flavienne.
Le type 23dl est, lui aussi, essentiellement claudien ; néanmoins, de telles fibules se rencontrent
dans des contextes tibériens tardifs, et jusqu'au début de l'époque flavienne principalement. On peut
proposer pour ce type la fourchette chronologique de 20 à 60/80 ap. J.-C. environ (345).
Le type 23 d2 apparaît peut-être avant le précédent, mais il est moins fréquent et on dispose donc
de moins d'exemplaires datés. A Augst, 1 exemplaire est daté de la période Tibère-Claude, et 4 autres
de la 2e moitié du Ier s. ap. J.-C. (346).
Enfin, le type 23d3 se rencontre, lui aussi, dans des contextes datés le plus souvent de la période
de Claude, également de Claude- Néron (347).
Les fibules du type 23 ont donc eu, dans l'ensemble, une grande longévité marquée par un apogée
à l'époque claudienne, avec des variantes tardives au IIe, et même au ine s., qui sont caractérisées par
un alourdissement général des formes et des décors, et une plus grande complexité dans l'organisation
générale. Cette tendance au baroque se retrouve dans l'évolution de plusieurs types apparus au Ier s.,
qui perdurent par la suite tout en se transformant selon les modes et les goûts de l'époque.
Le succès de ce type 23 tient sans doute à sa variété : ces fibules sont d'abord décoratives, autant
pour les plus précoces, qui sont souvent les plus légères et ne pouvaient guère servir à agrafer un
manteau trop lourd, que pour les plus tardives dont l'alourdissement n'indique pas une fonction
différente, mais plutôt une évolution du goût pour des bijoux plus voyants, plus encombrants. Il
faudrait pouvoir disposer d'une base documentaire très vaste pour pouvoir analyser la signification
socio-économique de cette évolution, dont nous ne retiendrons ici, pour le domaine qui nous concerne,
que les principales étapes chronologiques : apparition sous Tibère, épanouissement sous Claude,
évolution et alourdissement au ne siècle.
TYPE 24
(Fibules géométriques plates ; type Ettlinger 40-42, en partie). Fibules à charnière de type i,
ardillon droit et porte-ardillon rectangulaire réduit ; l'arc est remplacé par un motif plat, de forme
géométrique et décoré très généralement au centre d'une couronne de perles estampée autour d'un
rivet en bronze ou en fer fixant un cabochon ; tous ces types sont étamés ;
24a, fibules circulaires, parfois décorées de cercles concentriques, avec sur le pourtour 6 petites
excroissances ;
24b, fibules de forme losangique ;
24b 1, à bords légèrement concaves, et angles ornés de fleurons simples ;
24b2, à bords concaves prolongés en haut et en bas par des fleurons portés par de longues tiges
retombantes ;
24c, fibules en forme de losange à bords concaves inscrits dans un cercle, avec en général 6
excroissances comme en 24a ;
24d, fibules en forme de pelta ;
24dl, pelta inscrite dans un cercle, ornées sur le pourtour de 2 ou 3 excroissances, et de fleurons
aux extrémités ;
24d2, pelta plus étroite, aux extrémités redressées et ornée de davantage de protubérances et de
fleurons ;
24d3, pelta ornée au centre d'un masque de bronze en relief, riveté ;
(345) Les datations obtenues à Augst sur près d'une centaine d'exemplaires sont bien représentatives : elles concernent essentie
llementla période claudienne et le 3e quart du Ier s. ; certaines variantes peuvent cependant dater du IIe siècle.
(346) E. Riha, 1979, type 5.8.
(347) A Roanne, contexte claudien ; à Augst, Claude-Néron.
336 MICHEL FEUGÈRE
24e, formes géométriques variées, de même technique et de décor souvent analogue aux précécents ;
24f, broche circulaire de même technique, portant un décor rayonnant incisé avec sur le pourtour 6
rondelles d'os fixées par des rivets de bronze.
24a
1827, 1828 Mailhac, Le Cayla (11)
1829 ? Revel-Tourdan (38)
1830-1832 St-Bertrand-de-Comminges (31)
1833 Annecy, Les Fins (74)
var 24a
1834 Quarante (34)
1835 St-Thibéry, Nadailhan (34)
24bl
1836 MCAv (84)
1837 Loubers, Camp-Ferrus (81)
1838 Magalas, Montfo (34)
1839 Javols (48)
1840 La Canourgue, Ron de Gleiso (48)
var 24bl
1841 Buzeins, Le Puech (12)
24c
1842 Mailhac, Le Cayla (11)
1843 Cazères, S t-Cisy (31)
24dl
1844 « Midi de la France »
1845 Baron, Tardre (30)
1846 Roquefort, Le Combalou (12)
1847 Hyères, La Tour Fondue (83)
1848 Millau, Le Rajol (12)
1849 St-Rome-de-Cernon, Gr. de Sargel 1 (12)
1850 St-Bertrand-de-Comminges (31)
1851, 1852 Mons, Vié-Cioutat (30)
var 24dl
1854 Lézignan-Corbières, Gaujac (\\)
24d2
1853 Lattes, nécropole (34)
24d3
— Millau, La Graufesenque (12)
24e
1855 St-Côme, Mauressip (30)
1856 Ménerbes (84)
1857 ? St-Rome-de-Cernon. Gr. de Sareel 1 (\2)
Typologie
Toutes les fibules que nous rassemblons dans le type 24 sont liées entre elles par une technologie
(charnière de type i, fonte plate) et souvent par une technique décorative (couronne de perles
estampées). Il nous semble indubitable que tous ces types ont été produits dans les mêmes ateliers ;
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 337
l'examen attentif de certains détails, notamment dans la réalisation du décor, révèle cependant
l'existence d'imitations plus ou moins adroites.
Répartition
La plupart des fibules du type 24 appartiennent à des productions abondantes largement
diffusées dans l'Empire ; les modèles les plus courants sont les types 24a, 24b 1, 24c, 24dl et 24f.
Le type 24a (cf. infra, fig. 48) n'est pas très répandu en Gaule méridionale ; il se rencontre surtout
dans le Centre, le Nord et l'Est de la Gaule, et les régions avoisinantes. Il est assez difficile de se faire
une idée exacte de sa répartition d'après les publications, car, surtout dans un état de conservation
médiocre, il peut être confondu avec bien d'autres formes, fibules circulaires émaillées ou germaniques
à ressort sur axe : il n'est d'ailleurs pas certain que notre n° 1829, dont le décor en feuille de bronze
est inhabituel, n'appartienne pas à cette catégorie. On rencontre de temps en temps (St-Marcel,
Moingt, Augst) des exemplaires ornés avec soin d'une guirlande végétale en nielle.
Il est possible que notre n° 1828, qui porte un joli décor poinçonné, ait été transformé de la sorte
par un artisan local, et que ce décor ne se soit pas trouvé sur l'objet tel qu'il a pu être commercialisé.
De même, le n° 1914 de Champcella (Htes- Alpes), sur lequel est serti un médaillon monétiforme, et
que nous avons classé dans le type 27a2, a pu appartenir, à l'origine, à une fibule 24a transformée par
un artisan local. La rareté de ces fibules dans le midi s'accorde bien avec la possibilité de transfor
mationde bijoux rarement importés, puisqu'ils ne correspondaient pas aux goûts locaux.
La var. 24a de St-Thibéry, qui porte un appendice mouluré formant pied, peut trouver un
parallèle dans une fibule de Seveux (Haute-Saône) (348). Cette fibule est encore assez proche du type
24a, nous la considérons donc comme une variante de ce type, mais plusieurs modèles (qu'il faut
classer dans le type 24e) prennent le disque comme point de départ de compositions souvent assez
fantaisistes, mais dont on peut citer la plupart du temps plusieurs exemplaires pour chaque modèle
(349).
Dans le type 24b 1, quelques fibules prennent l'aspect d'un carré à bords concaves, mais la plupart
sont allongées. Sur ces fibules, comme sur tous les modèles du type 24, la couronne de perles est très
régulière, et semble avoir été obtenue par estampage sur la cire, ou directement dans le moule dans
le cas d'une fonte au sable. Mais sur notre n° 1838 de Magalas, l'artisan, ne disposant sans doute pas
de l'outil nécessaire, a cherché à reproduire ce décor en réincisant une côte circulaire. On retrouve
ici des possibilités d'observation analogues à celles que nous avons pu faire pour le type 5a ; lorsque
la réalisation d'un décor exige un outil particulier, l'utilisation d'un outil « contrefait » traduit une
imitation issue d'un autre atelier.
La carte de répartition (fig. 49) montre que ce type connaît une distribution à peu près uniforme
du Massif Central jusqu'au Rhin, avec une concentration dans le Nord de la Suisse où il faut peut-être
situer un des ateliers ayant fabriqué ces fibules. Les caractéristiques typologiques de toutes ces fibules
semblant très normalisées, il faut sans doute imaginer un nombre assez restreint de centres product
eurs.
La variante 1841 est une copie plus élaborée du type 24b 1, analogue à certaines variantes très
décorées que l'on rencontre aussi pour le type 24dl. Ce modèle n'est pas unique (350).
Le type 24b2, inconnu dans le midi de la France jusqu'à présent, est une variante évoluée du type
24b 1, témoignant elle aussi de la vitalité créatrice des bronziers gaulois (351).
Le type 24c est un amalgame des types 24a et bl. La liste des exemplaires connus (cf. infra) et
la carte de répartition qu'on en tire (fig. 50) montrent que ces fibules ne sont guère connues que dans
le Centre-Est de la Gaule, Bourgogne et Ouest de la Suisse actuelle. On peut y voir un nouvel argument
pour situer dans le Nord-Ouest de la Suisse, peut-être même à Augst précisément, l'atelier d'où ont
pu sortir toutes ces fibules.
Une variante très décorée se rencontre notamment à Bavay, au Musée d'Autun et à Augst : ces
fibules comportent des loges circulaires dans lesquelles on fixait des rondelles d'os, comme dans le
type 24f ; il pourrait s'agir d'une fabrication bourguignonne influencée par les types 24c classiques
et 24f.
Le type 24d connaît une distribution similaire (fig. 51). Il emprunte la forme de la pelte, ce
bouclier des Amazones devenu un motif décoratif extrêmement répandu à l'époque romaine (352).
On connaît une variante très simple, lisse et plate, étamée comme tous les modèles du type 24, et une
variante beaucoup plus découpée (24d2) qui semble avoir été en vogue surtout en Gaule septentrionale
et en Grande-Bretagne (353). La présence d'une fibule de ce type dans la riche nécropole de Lattes
(cat. n° 1853) pourrait donc s'expliquer par le caractère (relativement) précieux de cette broche
importée (354). Le type 24d3 reste très rare et le masque isolé de Millau atteste seul sa présence, pour
l'instant, en Gaule méridionale (355).
La plus grande fantaisie règne dans le choix des formes des fibules 24e, toujours, cependant,
soigneusement dessinées et bien équilibrées. Si les comparaisons restent rares, on notera cependant
que le modèle représenté à Mauressip (cat. n° 1855) se retrouve identique à Jublains, dans la Mayenne
(356) ; d'autres broches ont une forme ovoïde ou piriforme (357), en palmette (358), ou associent un
disque à des appendices recourbés comme notre fibule de Ménerbes (cat. n° 1856) (359).
La comparaison de notre n° 1857, très mal conservé, avec une fibule du Mas-d'Agenais
(Lot-et-Garonne) (360) nous suggère que cet exemplaire a pu appartenir aussi bien au type 26d2 qu'au
type 24e : dans ce modèle, en effet, l'arrachement des rivets de fixation de la plaque supérieure facilite
la destruction des angles ; on s'explique mal pourtant, dans cette hypothèse, la présence des 2 traits
parallèles au centre de la plaque (361).
Le type 24f connaît lui aussi, comme le type 24c, une distribution très localisée en Bourgogne,
en Suisse et en Germanie Supérieure (fig. 52). Néanmoins, sa plus grande fréquence dans la vallée
(352) On le rencontre très fréquemment en scultpure, sur les pavements mosaïques, les peintures, etc. ; c'est aussi la forme de certains
supports de vases en bronze, de phalères, d'appliques : v. par exemple L. Balsan, L'ornementation en forme de pelta chez les Rutènes, RACF
2-1962, p. 128-133, pi. 131.
(353) Fibules en forme de pelta plus ajourées ou décorées que le type 24d classique : Augers-en-Brie (Seine-et-Marne), D. Bourgeois,
1975, 17 ; Aislingen, G. Ulbert, 1959, pi. 16, 14 ; Londres, G. Simpson et al, 1979, pi. LVIII, 26 ; Camulodunum, C.F.C. Hawkes et MR.
Hull, 1947, 170 et 171. Fibules en forme de pelta, émaillées avec un ressort à corde interne sur axe : Musée d'Etat de Luxembourg, Inv.
182 ; Musée de Trêves, Inv. P.M.921 ; Kenchester, R. Collingwood et I. Richmond, 1969, fig. 106, 106 ; Thuin (Belgique), G. Faider-
Feytmans, La nécropole de Thuin, 1965, tombe 26c, p. 45 (enfouissement début me s.) ; I. Sellye, 1939, pi. III, 8 et 9 (ne s. ?) ; autre ex.
au Musée de Zagreb.
(354) La nécropole de Lattes a livré d'autre part un très riche mobilier, en particulier dans le domaine de la verrerie, dont l'abondance
et la qualité témoignent d'une prospérité économique certaine : voir C. Pistolet, Catalogue des verres de la nécropole de Lattes, Arch. en
Languedoc 4, 1981, p. 3-58.
(355) Fouilles et rens. A. Vernhet : masque de 12 x 13,5 mm, à dos plat, épais de 5 mm ; cf. une fibule de Cos (Tarn-et-Garonne) :
M. Labrousse, Cne Frédefon, abbé Malrieu, Les découvertes de Cosa, Bull. Soc. Arch. Tarn-et-Garonne, 1959, fig. 15.
(356) E. Dreyfus, 1979, 205.
(357) Musée de Rouen (S.-M.), M.-A. Dollfus, 1973, 480.
(358) Roanne, Gilbertès (Loire) : M. Feugère, 1978a, 99.
(359) Musée Bargoin à Clermont-Ferrand, I. Fauduet et G. Tisserand, 1982, 234 ; Nuits-St-Georges, Les Bolards(Côte-d'Or), M.-C.
Sautot, 1977, pi. XIII, 1 ; Bayard-sur-Marne, Châtelet-de-Gourzon (Hte-Marne), L. Lepage, 1978, 128.
(360) P. Cadenat, 1980, 47.
(361) Nous n'avons pu observer personnellement cette fibule qui est ici illustrée d'ap. un dessin de J.-P. Suau.
provenance
connue
Fig. 50 — Carte de répartition du type 24c {cf. la liste p. 347).
Fig. 51 — Carte de répartition du type 24dl {cf. la liste p. 348).
Fig. 52 — Carte de répartition du type 24f (cf. la liste p. 350).
344 MICHEL FEUGÈRE
de la Saône autorise à placer dans cette région l'atelier qui a fabriqué ces fibules. Ce type est tellement
uniforme dans les dimensions et le décor que rien n'autorise à penser qu'il ait pu exister plusieurs
ateliers. Seule, une fibule trouvée en « France », sans précision, et conservée à Oxford, présente les
caractères nets d'une copie. Pour la nature des rondelles rivetées sur ce type, cf. infrale compte rendu
d'analyses.
Datation
Toutes les fibules des types 24 se rencontrent dans des contextes similaires, et des datations
précises ont pu être proposées à Roanne, St-Marcel, Camulodunum, Hofheim... etc, et surtout à Augst.
Le type 24 n'apparaît en aucun cas avant la période claudienne. Il est particulièrement courant
au milieu du Ier s., sous les règnes de Claude et de Néron : on le trouve encore quelquefois dans des
niveaux flaviens, mais les découvertes postérieures au ier siècle sont rares.
Le type 24 est donc dans l'ensemble un type claudien, et on peut proposer pour sa fabrication
la fourchette chronologique de 30/40 à 60/70 ap. J.-C.
Analyses
Une analyse chimique des rondelles d'une fibule 24f du Musée d'Aylesbury, Buckinghams, fut
pratiquée en janvier 1979 par le Conservateur du Musée, qui identifia le matériau comme du métal
très dégradé. Un test similaire effectué quelques années auparavant sur une fibule du British Muséum
avait déterminé du « cuivre pur » (rens. G. Simpson). En fait, un examen à la binoculaire pratiqué
au Laboratoire de Céramologie de Lyon nous a montré (sur le n° 99 du Musée de Chalon-s-S.) qu'il
s'agissait bien de matière organique, très certainement de l'os, comme nous le confirme M. Poplin,
du Muséum d'Histoire Naturelle : l'oxydation du bronze a dû fausser les essais antérieurs.
Grande-Bretagne :
1. Dragonby, Humbs, 2 ex. (G. Simpson et al, 1979, pi. LVIII, 29).
2. Odell, Beds (rens. D. Mackreth).
3. Old Harlow (m/., Musée de Harlow n° C.728).
4. Colchester- Camulodunum, 2 ex. (C.F.C. Hawke^s et M.R. Hull, 1947, 147 ?, 149).
5. Chichester, 2 ex. (fouilles Alec Down, rens. D. Mackreth, et coll. Hildyard : E.J.W. Hildyard,
Roman Fibulae from Chichester, Sussex Notes and Queries XIV- 1955, 61).
Luxembourg :
6. Titelberg (G. Thill, 1969, 202).
7. PSH 1856, pi. 1,2.
R.F.A. :
8. Asciburgium (T. Bechert, 1973, 97).
9. Neuss, 2 ex. (G. Simpson et al, 1979, p. 331).
10. Hofheim (E. Ritterling, 1912, n° 256).
11. Wahnwegen, Pfalz, tombe 5 (ibid.).
France :
12. Saint-Saëns, fanum de la Forêt des Eawy (Seine-Mar.) (M.-A. Dollfus, 1973, 472).
13. Prov. ? Musée des Antiquité de Rouen, 4 ex. (id.) (ibid., 473, 475-477).
14. Berthouville (Eure) (ibid., 474).
15. Le Vieil-Evreux (id.) (ibid., 478).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 345
Grande-Bretagne :
1. Hod Hill (J. Brailsford, 1951, F3).
2. Wor Barrow (M.R. Hull, 1968 cit. p. 87).
3. Odiham, Cholesley Farm, Hants. (M.R. Hull, 1968 cit. p. 87) (contrairement à ce que sous-entend
M.R. Hull, il s'agit d'un seul et même site, comme me le confirme Dr. G. Simpson).
4. Colchester- Camulodunum (C.F.C. Hawkes et M.R. Hull, 1947, 165).
5. Richborough, au moins 5 ex. (M.R. Hull, 1968, 62a et b ; J.P. Bushe-Fox, 1949, pi. XXV, 5,
pré-flavien et 2 autres ex. HS).
6. Winchester (ren. D. Mackreth).
7. Canterbury, Cake-Bread Rosary et Rosemary Lane Carpark, vers 60 ap. J.-C. (rens. D. Mackreth).
8. Odell, Beds (fouille B. Dix, id)
9. Waddon Hill, Dorset (vers 60 ap. J.-C. ; fouilles G. Webster, rens. D. Mackreth).
10. (24b2) Hod Hill (J. Brailsford, 1962, p. 13, fig. 11, F5).
R.F.A. :
11. Asciburgium (T. Bechert, 1973, 100).
12. Wederath (A. Haffner, 1971, pi. 230, 16).
13. Bingen (G. Behrens, 1920, p. 163, fig. 77,.13).
346 MICHEL FEUGÈRE
Suisse :
56. Augst, 11 ex. (E. Riha, 1979, 1527-1537).
57. Vindonissa, 9 ex. (E. Ettlinger, 1973, p. 115).
58. Baden, 3 ex. (ibid.).
59. Berne-Enge (ibid.).
60. Vidy-Lausanne (ibid.).
61. Lussy (ibid.) (non porté sur la carte).
62. Giubiasco, nécropole (avec monnaie de Claude) (ibid., = R. Ulrich, 1914, t. 70a, pi. LXVI, 10,
3, p. 558).
Italie :
63. Bellinzona (R. Ulrich, 1914, pi. 66, 10).
64. Rome (Musée national, sans n°).
Yougoslavie :
65. Neviodunum-Drnovo (S. et P. Petru, Neviodunum, Ljubljiana 1978, pi. XI, 8).
66. Salona (BML, no 1880-2.28.5).
Pannonie :
67. E. Patek, 1942, pi. 15, 3 ; I. Sellye, 1939, pi. 12, 7-9.
68. Mihovo, tombe 22/1657 (J. Garbsch, 1965, pi. 45, 6).
U.R.S.S. :
69. Kertch (rens. I. Fauduet) (= ? A.K. Ambroz, 1966, fig. 15, 5).
Grande-Bretagne :
1. Wroxeter, Salop (D. Atkinson, Report on the Excavations at Wroxeter (The Roman City ofViroco-
nium) in the County of Salop, Oxford 1942, p. 208, fig. 36, H. 86).
2. Lockleys, villa (G. Simpson et al, 1979, pi. LVIII, 30 : ex. antérieur à 43 ap. J.-C).
3. Colchester- Camulodunum (C.F.C. Hawkes et M.R. Hull, 1947, 177).
R.F.A. :
4. Andernach (AMO, sans n°).
5. Mainz-Weisenau, nécropole (E. Neeb et P.T. Kessler, Die Ausgrabungen auf dem rômischen
Friedhof bei Weisenau, MZ 8/9, 1913/14, p. 45, fig. 32, 6, 7) (soit 2 ex. ?).
6. Pfûnz (ORL 73, pi. XII, 49).
Suisse :
7. Augst, 9 ex. (E. Riha, 1979, 1554-1562, type 7.6) (1567, var).
8. Vindonissa, 4 ex. (E. Ettlinger, 1973, p. 112, type 40, 1).
9. Baden, 4 ex. (ibid.).
10. Dietikon (JbSGU 1943, p. 72, fig. 21).
11. Berne (E. Ettlinger, 1973, p. 112).
12. Avenches (M. Guisan, 1975, pi. 11, 18).
13. Colombier NE (E. Ettlinger, 1973, p. 112).
14. Genf (ibid.).
348 MICHEL FEUGÈRE
France :
15. Bavay (Nord) (A.-M. Hostaux et M. Meunier, 1970).
16. Château-Porcien, Nandin (Ardennes) (B. Lambot, à paraître, 180).
17. Reims (Marne) (AMO, no 1927-332).
18. Vertault (Côte-d'or), 2 ex. (Musée de Châtillon-sur-Seine).
19. Alésia (Côte-d'Or) (L. Lerat, 1979, 343).
20. Autun (Saône-et-L.) (Musée Rolin, 3 ex. dont un de même var. qu'à Bavay, Inv. 24A3, B. 907 et
sans n°).
21. Montot, Châtelet de Nambon (Haute-Saône) (Inf. arch., Gallia 32-1974, fig. 35 ; non porté sur la
carte).
22. Cazères, St-Cisy (Hte-Garonne) (cat. n° 1843).
23. Mailhac, Le Cayla (Aude) (cat. n° 1842).
Italie :
24. Pompei (fouilles 1884) (Musée National, Naples, n° 115.699).
Bulgarie :
25. Prov. ? Musée de Sofia (M. BraCkova, 1963, 11).
U.R.S.S.:
26. (A.-K. Ambroz, 1966, pi. 14, 17).
Grande-Bretagne :
1. Broxtowe, Nottingham (rens. D.M. Mackreth).
2. Bagendon (M.R. Hull, 1961, fig. 36, 6).
3. Sichester (Musée de Reading).
4. Colchester- Camulodunum, 3 ex. (C.F.C. Hawkes et M.R. Hull, 1947, * 171-173).
Luxembourg :
5. Dalheim (A. Namur, Le camp romain de Dalheim, PS H 7-1851, pi. 9, 3).
R.F.A. :
6. Asciburgium (T. Bechert, 1973, 90).
7. Cologne (E. Ritterling, 1912 cit. p. 131 ; Wallraf-Richartz Muséum).
8. Trêves (au Musée).
9. Prov. ? MZ 22-1927, p. 50, fig. 50, 6.
10. Hofheim (E. Ritterling, 1912, 262).
11. Kempten (E. Ettlinger, 1973 cit., p. 113).
12. Augsburg-Oberhausen (L. Lerat, 1979 cit., p. 72).
France :
13. Château-Porcien, Nandin (Ardennes) (B. Lambot, à paraître, 181).
14. Nanteuil-sur- Aisne, Népelier (Ardennes) (B. Lambot et B. Varillon, 1975, 19).
15. Mont-Berny (Oise) (MAN, no 14.335).
16. Prov. ? Musée de Rouen (Seine-Mar.) (M.-A. Dollfus, 1973, 455).
17. Evreux, Clos-au-Duc (Eure) (ibid., 456).
18. Berthouville (Eure) (ibid., 457).
19. Melun, Le Manège (Seine-et-Marne) (rens. R. Adam).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 349
Suisse :
44. Augst, 7 ex. (E. Riha, 1979, 1542-1549).
45. Vindonissa, 2 ex. + 1* (O. Hauser, 1904, pi. 21).
46. Baden, 4 ex. (E. Ettlinger, 1973 cit., p. 113).
47. « Argovie » (ibid.).
48. Berne-Enge (ibid.).
49. Zurich- Albisrieden (ibid.).
50. Font FR (ibid.).
51. Genf (ibid.).
Italie :
52. Rome (Musée National, Rome, sans n°).
Autriche :
53. E. Patek, 1942, p. 293, n° 38).
Hongrie :
54. E. Patek, 1942, p. 293, n° 42, 176).
Yougoslavie :
55. Siscia, Novi Barnovici, 4 ex. (E. Patek, 1942, p. 293 no 37, 81, 109 et 151 ; I. Sellye, 1939, pi. III,
7-10).
350 MICHEL FEUGÈRE
Grande-Bretagne :
1. Wappenham, Northants. (J. Ward, Roman Era in Britain, 1911, fig. 74, E).
2. Old Harlow, Harts. (Musée de Harlow, Inv. C.207. rens. D. Mackreth).
3. Brampton, Norfolk (rens. D. Mackreth).
4. Chilcomb, Hants. (m/.).
5. Prov. ? BML.
R.F.A :
6. Bingerbruck (G. Behrens, 1920, p. 163, fig. 77, 15).
7. Rheinzabern (au Musée).
8. Kempten- Cambodunum (E. Ettlinger, 1973, p. 111).
Suisse :
9. Augst (E. Riha, 1979, 1567).
10. Schupfart (E. Ettlinger, 1973, p. 111).
11. Vindonissa, 2 ex. (ibid., pi. 12, 12 et tombe 135, p. 111).
12. Baden (ibid.).
Italie :
13. Meclo-Mechel, Nonsberg (ibid.).
France :
14. Prov. ? AMO, n° Inv. 1927-336.
15. Prov. ? Rev. Musées 3-1928, p. 186, fig. le.
16. Aisne (Album Caranda, dernière page).
17. Vertault (Côte-d'or) (Musée de Châtillon-sur-Seine).
18. Villiers-le-Duc, Le Tremblois (id.) (C. Rolley et S. Deyts, 1973, 101c).
19. Le Rondet (id.) (Musée de Châtillon-sur-Seine).
20. Alésia (Côte-d'Or) (L. Lerat, 1979, 310).
21. Chalon-sur-S., nécr. de la Citadelle (S.-et-L.)., 2 ex., étude en cours.
22. « Chalonnais » (M. Feugère, 1977b, 99).
23. Mandeure (Doubs) (L. Lerat, 1957, 143).
24. Bourges (Cher) (rens. I. Fauduet).
25. Saint-Satur (Cher) (Inf. arch., Gallia 23-1965, p. 248, fig. 15).
26. « Auvergne » (I. Fauduet et G. Tisserand, 1982, 233).
27. Rive-de-Gier, Combe-Plaine (Loire) (J.-B. Boiron, Découverte d'objets antiques..., Bull. Diana
V-1889, p. 91).
28. « France » (ou « R.F.A. » ?) BML n° 52-4-2-3, acheté à Samuel Wilson.
Suppl. :
Luxembourg :
29. Titelberg (G. Thill, 1969, 143).
France :
30. Augers-en-Brie (Seine-et-Marne) (I. Fauduet et G. Tisserand, 1982 cit., note 151).
ÉTUDE TYPOLOGIQUE 351
TYPE 25
propos des découvertes de Sulz, S. Rieckhoff précise que l'on ne connaît aucune « Tutulusfïbel »
(c.a.d. nos types 25a et b) avant la période flavienne (366). Toutes les datations obtenues pour le type
25a (Augst, Blicquy, Tournus...) fournissent la même fourchette chronologique : 70/80 ap. J.-C. à 150
env. ap. J.-C.
Contrairement à ce que l'on a pu croire quelque temps, la chronologie du type 25b n'est guère
différente, puisqu'on en connaît aussi des exemples flaviens (tombe de Winchester par exemple) et
fin ier/début IIe s. (tombe 184 de Blicquy). S'il est donc apparu comme le précédent à l'époque
flavienne, le type 25b est toujours en usage au ne s., principalement