I
L'utilisation du dioxygène et la consommation de glucose lors de
l'effort
A
Les modifications de l'appareil respiratoire lors de l'effort
Au repos, les muscles de l'organisme consomment une certaine quantité de dioxygène
(\ce{O2}OX2). Lors d'un effort physique, la consommation en dioxygène de l'organisme
augmente. On mesure celle-ci en terme de volume d'air consommé : V\ce{O2}VOX2
(L.h−1.kg−1).
Plus l'effort est intense, plus le V\ce{O2}VOX2 est élevé. Il existe cependant une limite :
le V\ce{O2}VOX2 peut augmenter jusqu'à une valeur maximale
appelée {V\ce{O2}}_{max}VOX2max.
La valeur {V\ce{O2}}_{max}VOX2max est différente selon l'âge, le sexe et
l'entraînement de l'individu.
V\ce{O2}VOX2
V\ce{O2}VOX2 est le volume de dioxygène consommé par l'organisme pendant une certaine
durée. Il peut être mesuré en volume absolu par unité de temps (en mL.min−1) ou en volume
par unité de temps et par unité de masse de l'organisme (en mL.min−1.kg−1).
{V\ce{O2}}_{max}VOX2max
Le {V\ce{O2}}_{max}VOX2max est le volume maximal de dioxygène qu'un organisme peut
consommer par unité de temps.
Par exemple, le biathlète français Martin Fourcade a un {V\ce{O2}}_{max}VOX2max de
83 mL.min−1.kg−1.
Mise en évidence du {V\ce{O2}}_{max}VOX2max
Après l'arrêt de l'effort, la consommation en \ce{O2}OX2 diminue. Elle retrouve
progressivement sa valeur initiale au bout d'un certain temps, appelé "temps de récupération".
Dans le cas particulier de l'apnée, l'apport en \ce{O2}OX2 est nul car la personne n'inspire
plus. L'organisme continue de fonctionner mais s'appauvrit donc en \ce{O2}OX2 car il est
obligé de puiser dans ses réserves.
La succession des inspirations et expirations assure la ventilation pulmonaire, ce qui permet
le renouvellement de l'air dans les poumons. Le dioxygène de l'air présent dans les alvéoles
des poumons passe alors dans le sang qui le distribue aux cellules qui le consomment.
Les veines, dans lesquelles le sang est ramené depuis les organes vers le cœur.
Les artères, dans lesquelles le sang circule depuis le cœur vers les organes.
Le cœur est raccordé à ce système de vaisseaux. Les veines caves viennent se terminer au
niveau de l'oreillette droite et des veines pulmonaires au niveau de l'oreillette gauche. Le
ventricule gauche, lui, est raccordé à l'artère aorte tandis que le ventricule droit est raccordé
à l'artère pulmonaire.
De plus, le cœur possède une irrigation qui lui est propre : des vaisseaux sanguins
dits coronaires assurent l'irrigation du tissu cardiaque.
On pense souvent que dans les artères circule du sang riche en dioxygène, et dans les veines
du sang appauvri en dioxygène. Ce n'est pas vrai dans tous les cas.
Les vaisseaux sanguins amenant le sang du cœur vers les organes sont des artères. Au
contraire, les vaisseaux sanguins amenant le sang vers le cœur sont des veines, il n'y a donc
aucune corrélation avec l'oxygénation du sang. L'artère pulmonaire, par exemple, véhicule du
sang appauvri en dioxygène.
Le cœur et son organisation vasculaire
Le cœur agit comme une pompe, ce qui permet de mettre en mouvement le sang, assurant sa
circulation dans l'ensemble de l'organisme.
Cette pompe fonctionne grâce à des contractions successives des différentes parties le
constituant. Ainsi, au cours d'un cycle cardiaque, les oreillettes se contractent en premier :
c'est la systole auriculaire. Lors de cette étape, le sang est chassé des oreillettes vers les
ventricules. Ensuite les ventricules se contractent : c'est la systole ventriculaire, qui permet au
sang de partir des ventricules vers les artères. Enfin, oreillettes et ventricules se relâchent :
c'est la diastole, au cours de laquelle le sang venant des veines permet le remplissage des
oreillettes.
Cycle cardiaque
Le cycle cardiaque, aussi appelé révolution cardiaque, correspond au mouvement mécanique
de pompe du cœur. Chacun de ces mouvements comprend une phase de contraction, la
systole, et une phase de relâchement, la diastole. Cela est répété à l'infini pendant toute la vie
d'un individu.
B
La circulation sanguine
1
La circulation pulmonaire
La circulation pulmonaire est le trajet qu'effectue le sang, du cœur vers les poumons et des
poumons vers le cœur.
III
Les modifications de l'activité cardio-vasculaire en réponse à
l'effort physique
A
La variation du diamètre des vaisseaux
Au repos, la majeure partie du volume sanguin est distribuée aux viscères (organes
internes). Lors d'un effort physique, les muscles ont besoin de consommer plus de
dioxygène. Le volume sanguin est alors redistribué en faveur des muscles.
Ces variations de volume de sang fourni aux différents organes sont notamment possibles
grâce à la disposition en parallèle des vaisseaux sanguins au sein de la circulation générale.
Au cours de l'effort physique, il se produit une vasoconstriction des vaisseaux sanguins
irriguant les viscères, et à l'inverse une vasodilatation des vaisseaux sanguins irriguant les
muscles. Cela permet de moduler le débit sanguin vers les organes qui ont le plus besoin de
sang riche en dioxygène au moment de l'effort.
Vasoconstriction
La vasoconstriction est le fait de diminuer le diamètre d'un vaisseau par contraction des
muscles de la paroi de ce vaisseau. À ce moment-là, le sang peut passer en moins grande
quantité et le débit sanguin diminue donc dans ce vaisseau.
Vasodilatation
La vasodilatation est le fait d'augmenter le diamètre d'un vaisseau par relâchement des
muscles de la paroi de ce vaisseau. Cela provoque une augmentation du débit sanguin dans ce
vaisseau.
Débit sanguin
Le débit sanguin est le volume de sang traversant un organe ou un vaisseau par unité de
temps.
Un muscle en activité peut consommer 50 fois plus de dioxygène que lorsqu'il est au repos.
Par conséquent, le débit sanguin peut être multiplié par 5.
B
La variation des paramètres cardiaques
Lors d'un effort physique, l'activité musculaire augmente. S'ensuit alors une augmentation de
l'activité cardiaque afin de propulser plus de sang en moins de temps vers les muscles dont la
demande en oxygène est plus forte.
Cette augmentation de l'activité cardiaque s'observe à différents niveaux :
Un bon état cardiovasculaire et ventilatoire est donc indispensable à la pratique d'un exercice
physique car un dysfonctionnement du système cardio-pulmonaire pourrait mettre en danger
la vie du sportif.
Les coronaires sont les vaisseaux qui irriguent le cœur. Si leur diamètre vient à se réduire (à
cause de dépôts lipidiques) cela peut entraîner un infarctus du myocarde (destruction du
muscle cardiaque). La réalisation d'une activité physique régulière permet de protéger
l'organisme des maladies et accidents cardiovasculaires.