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ENCG SETTAT
COMPTABILITE APPROFONDIE
Professeur : M. MAKHROUTE
MAKHROUTE Mohamed ENCG Settat
Sommaire
1
MAKHROUTE Mohamed ENCG Settat
Le droit comptable puise ses sources dans les traités internationaux lorsque ceux-ci sont
ratifiés par le Maroc. Le code de commerce et le plan comptable constituent les sources
législatives et réglementaires auxquelles se reportent toutes les entreprises. Enfin, divers
organismes, par leur avis ou propositions, permettent de se référer à la doctrine comptable.
Les traités internationaux: les directives du conseil des communautés européennes;
Les sources législatives et réglementaires: le code de commerce, le code de travail,
le code général des impôts, la loi sur les sociétés.
Les sources jurisprudentielles et doctrinales: la jurisprudence et les avis, notes et
recommandations du conseil national de la comptabilité, ordre des experts
comptable…
7 PRINCIPES COMPTABLES
METHODES D’EVALUATION
DE FOND ETATS DE SYNTHESE
DISPOSITIF
RIGOUREUX ET
OBLIGATOIRE DE FORME ORGANISATION COMPTABLE
NOMENCLATURE DES COMPTES
2
MAKHROUTE Mohamed ENCG Settat
La loi a retenu sept principes comptables fondamentaux dont l’application normale par
l’entreprise amène celle-ci à obtenir des états de synthèse qui donnent une image fidèle de
son patrimoine, de sa situation financière et de ses résultats.
Image fidèle
3
MAKHROUTE Mohamed ENCG Settat
Application :
1. Les factures de télécommunications sont adressées à l’entreprise tous les deux mois : la
dernière facture établie le 10/12/N comprend l’abonnement du 01/12 au 31/01 et les
consommations du 30/09 au 30/11.
2. L’entreprise a acquis en crédit-bail un matériel, la redevance est payable trimestriellement.
3. L’entreprise a fait en fin d’exercice l’objet d’un contrôle fiscal : les conclusions provisoires
laissent présager un redressement de l’impôt sur les sociétés.
4. Le compte collectif « clients » laisse apparaître un solde global débiteur, cependant certain
client ont un solde créditeur dû aux avoirs qui leur ont été adressés après règlement.
5. L’entreprise a acquis un immeuble en début d’années N ; en fin d’exercice, un expert a
estimé cet immeuble à une valeur supérieure à son d’acquisition.
6. L’entreprise a acquis des matières premières à un fournisseur et en échange lui a adressé un
lot de produits finis.
7. L’entreprise a cautionné un prêt bancaire de 50 000 dhs accordé à l’un de ses salariés.
8. Les cours de certaines valeurs mobilières de placement ont augmenté alors que d’autres ont
baissé.
9. L’inventaire des espèces de caisse laisse apparaître une différence de 100 dhs.
10. Un terrain acquis, il y a dix ans, figure pour sa valeur d’acquisition à l’actif du bilan.
11. Le coût déjà engagé d’une commande en cours ajouté au montant prévisible des dépenses
restant à effectuer sur cette commande est supérieur au prix fixé dans le contrat entre
l’entreprise et son client.
12. Certaines créances en monnaies étrangères laissent apparaître un profit de change
potentiel alors que d’autres laissent apparaître une perte de change potentielle.
13. Sur une opération certaine, partiellement exécutée et acceptée par le contractant, on
constate la réalisation d’un bénéfice.
14. Acquisition d’une immobilisation à crédit dont le prix est fixé en monnaie étrangère : le
montant des règlements effectués est différent de la valeur de l’immobilisation fixée
initialement.
15. Evaluation de la sortie des stocks de matières selon FIFO alors qu’au cours de l’exercice
précédent cette évaluation avait été effectuée au coût moyen pondéré.
16. L’entreprise n’a atteint au cours de l’exercice N que 75% de sa capacité normale de
production.
17. L’entreprise se demande si elle peut chaque année faire varier ses amortissements en
fonction des résultats.
18. L’entreprise se demande si elle doit évaluer ses créances à terme productives d’un faible
taux d’intérêt par une méthode d’actualisation.
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MAKHROUTE Mohamed ENCG Settat
1- Généralités
Les immobilisations regroupent les biens destinés à servir de façon durable l’exercice de
l’activité d’une entreprise. Ces biens ne se consomment pas par le premier usage.
L’affectation d’une opération à l’une ou l’autre de ces trois catégories peut s’avérer délicat.
a- Distinction : immobilisation et stock
Le critère de la durée d’utilisation doit être observé pour distinguer une immobilisation d’un
stock.
Exception :
Acquisition par une entreprise d’un lot de pièces de rechange pour ses immobilisations
techniques ; les pièces sont à immobiliser.
Utilisation par une entreprise pour ses propres besoins d’un bien prélevé de son stock ;
le bien doit être immobilisé.
Emploi d’un matériel de démonstration ou d’essai ; si la durée est supérieur à un an le
matériel doit être immobilisé.
Exception :
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a- Cout d’acquisition
Les immobilisations achetées par l’entreprise doivent être inscrites à leur coût d’acquisition.
Le coût d’acquisition est égal au prix d’achat majoré des frais accessoires nécessaires à la
mise en état d’utilisation du bien.
Éléments inclus dans le coût d’acquisition Éléments exclus dans le coût d’acquisition
+ Prix d’achat - Réductions commerciales.
+ Frais de montage et d’installation (nécessaires - Droits de mutation (enregistrement) ;
pour mettre le bien, en état d'utilisation à - Honoraires (sauf d’architecte) et commissions ;
l’exclusion des frais d'essais et de mise au point - Frais d'actes.
qui sont à classer dans les charges de l’exercice - Frais de transport postérieur à la première mise
ou, le cas échéant, susceptibles d'être répartis sur en service.
plusieurs exercices. - TVA déductible
+ Frais accessoires (transports avant mise en - Charges financières exposés pour l’acquisition1.
service, frais de transit, frais de réception,
assurances)
+ Droit de douanes à l’importation
+ TVA non déductible
+ Honoraires des architectes
Les droits de mutations, honoraires, commissions et frais d’actes peuvent être étalés sur une
durée maximale de 5 ans par inscription dans le compte 2121 frais d’acquisition
d’immobilisation.
1
Les frais généraux et les charges financières engagés pour l’acquisition d'immobilisations sont exclus
du coût d'acquisition de ces immobilisations.
Toutefois, dans le cas exceptionnel d'un délai d'acquisition supérieur à un an, les frais financiers
spécifiques de préfinancement (intérêts intercalaires) se rapportant à cette période peuvent être inclus
dans le coût d'acquisition de ces immobilisations ; avec mention expresse dans l’ETIC (AI).
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Applications :
Application 1 :
Pour l’installation d’une machine – outil, il a été dépensé :
Prix d’achat : 580 000
Droit de douane à l’importation : 60 000
TVA et taxes récupérables : 125 440
Frais de transport, d’installation, de montage nécessaires à la mise en état d’utilisation : 57 600
(dont 9 600 de TVA)
Frais d’essai : 23 920 (dont 3 920 de TVA)
Frais financiers exposés pour l’acquisition 16 000
Application 2 :
Une entreprise s’est procuré le 20/02/2014, un camion aux conditions suivantes :
Prix HT : 900.000
Options : 12.000
Total (HT) : 912.000
TVA (20 %) : 182 400
Frais d’immatriculation : 7.240
Vignette : 3.000
Avant de le mettre en service, l’entreprise a déposé le camion chez un tôlier pour le frapper de
l’enseigne de l’établissement, la facture reçue le 04/03/2014 s’élève à 9 600 Dhs TTC (TVA
20%).
TAF :
Enregistrer le coût d’acquisition de ce camion (les règlements ont été faits par chèque).
Application 3 :
Une entreprise a importé une machine de 1 million de dh à crédit sur 2 ans avec les conditions
suivantes :
Le 20/05/2017 : Réception de la facture du fournisseurs ;
Le 30/05/2017 : réception de la facture de la direction des douanes : prix d’acquisition 1
million de dirhams, droit de douanes 4000 dh, transit 15 000 dh, TVA 200 000 dh, paiement
par chèque bancaire.
Le 14/07/2017 : Réception de la facture de transport de 10 000 HT, d’installation de 15 000 dh
HT et des frais d’essai 20 000 dh HT, paiement par chèque bancaire.
Application 4 :
Il a été acquis en janvier N, un terrain destiné à supporter un immeuble à usage de bureaux. Il a été
réglé :
Terrain : 400 000
Frais de notaire : 12 000
Droit d’enregistrement : 4 000
Travaux de terrassement dans le but de rendre le terrain constructible : 67 000
Participation aux travaux de voierie effectués par la commune : 55 000
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N.B. : « Le reversement intervient lorsque l’événement en question intervient avant la 4ème année
suivant celle de l’acquisition. (Délais de régulation) »
Application 3 :
Une entreprise est partiellement assujettie à la TVA, son prorata de déduction pour l’exercice N est de
82%.
Au courant de N, elle s’est procuré divers matériels informatiques :
Prix hors taxe de 120 000, TVA 20%
Fin N, P= 90%
Fin N+1 = 76%
Fin N+2 = 83%
Exercice :
Une entreprise a acquis le 01/01/N-1, un matériel de transport aux conditions suivantes:
Hors taxe 400 000,00
TVA 20% 80 000,00
Total (TTC) 480 000,00
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TAF :
1/ Comptabiliser l'acquisition de l'immobilisation.
2/ Pour chaque hypothèse calculer et enregistrer la régularisation de la TVA.
Application 4 :
Le 30/10/N l’entreprise cède un matériel de production au prix de 80 000 à crédit. Le matériel de
production a été acquis le 01/04/ N-2 au prix de 150 000 et amorti sur une durée de 10 ans en mode
linéaire.
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b- Cout de production
Le coût de production est égal au coût d’acquisition des matières consommées augmenté des
charges directes et d’une fraction des charges indirectes de production.
2
Les éléments de coûts d’emprunt sont :
-Intérêt sur découverts bancaires et emprunts à court terme et à long terme
-Amortissement des primes d’émission ou de remboursement relatives aux emprunts
-Amortissement des coûts accessoires encourus pour la mise en place des emprunts (frais d’émission)
-Différences de change résultant des emprunts en monnaie étrangère, dans la mesure où elles sont assimilées à un ajustement
des coûts d’intérêt
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MAKHROUTE Mohamed ENCG Settat
Exercice :
Éléments N N+1
Matières premières consommées 48 700 17 100
Autres charges variables de production 39 800 25 600
Charges fixes de production 21 400 12 500
Quote-part de charges d'administration 2 300 1 400
Afin de financer les travaux la SNB a emprunté à sa banque 100 000 Dh, le 1 er mars N, à un
taux de 6 % (emprunt remboursable in fine le 31 décembre N+3).
Le chantier a débuté le 15 mars N et s'est terminé à la date de mise en service, le 1 er juin N+
1. S'agissant d'un actif éligible, la SNB opte pour l'incorporation des charges financières dans
le coût de production de l'immobilisation. Compte tenu d'une conjoncture difficile, les
dirigeants de la SNB estiment le taux d'activité réel à 70 % de l'activité normale pour les
exercices N et N+ 1.
TAF :
1. Déterminer la valeur de la construction au 31 décembre N et au 1 er juin N+ 1. Justifier les
calculs.
2. Enregistrer les écritures nécessaires aux mêmes dates dans la comptabilité de la SNB.
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Ces frais sont comptabilisés, lors de leur engagement, dans les comptes de charges
correspondants. Les frais de recherche appliquée et de développement peuvent être
immobilisés si les deux conditions sont simultanément remplies :
1. Les projets doivent être nettement individualisés et leur coût distinctement établi pour
être réparti dans le temps,
2. Chaque projet doit avoir, à la date d’établissement des comptes, de sérieuses chances
de réussite technique et de rentabilité commerciale.
L’inscription en immobilisation se fera au coût de production, par l’écriture suivante :
Date
2210 Immob en recherche et développement
34552 Etat TVA récupérable
7142 Immob incorporelle produite
4455 Etat TVA Facturée
Les frais inscrits en immobilisation sont amortis selon le mode linéaire sur une durée maximale de 5
ans. La date de départ de l’amortissement correspond, en principe, à celle du début de la fabrication du
nouveau produit ou de l’utilisation du nouveau procédé. A titre exceptionnel, ce délai peut être
supérieur, dans la limite de la durée d'utilité de ces actifs, mention de cette dérogation devant être faite
dans l’ETIC (A1).
En cas d’échec du projet, les frais de R&D correspondants doivent être immédiatement amortis
intégralement par le compte de dotations non courantes (la valeur nette d'amortissements doit
immédiatement être ramenée à zéro). Débit 65912 et par le crédit du 2821.
Date
2220 Brevets, marque et droits similaires
2821 Amortissement des frais de R&D
2210 Immob en R & D
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En cas d’acquisition d’un brevet, il est enregistré pour son coût d’acquisition qui correspond à
la valeur vénale du brevet.
L’amortissement des brevets devrait normalement s’effectuer sur leur durée effective
d’utilisation ou sur la durée de protection qu’il confère. Mais, fiscalement leur amortissement
n’est admis que sur une durée minimale de 5 ans, en mode linéaire.
Dans le cas des brevets acquis grâce au versement de redevances, l’annuité d’amortissement
peut être égale au montant de la redevance versée.
Dans le cas de figure de la création, et pendant la réalisation du logiciel, les charges entrent
dans son processus de production sont à transférer au compte d'immobilisation à la fin de
chaque exercice, en débitant le compte 2285 « immobilisation incorporelles en cours », en
contrepartie du compte 7142 «immobilisation incorporelles produites ».
A l'achèvement du logiciel, on débite le compte 2220 « brevets, marque, droits et valeurs
similaire », en contrepartie on crédite le compte 2285« immobilisation incorporelles en Cours
Seules certaines charges engagées dans le processus de création du logiciel peuvent être
incorporées dans le coût de production immobilisé :
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Les logiciels crées à usage interne à l’entreprise ne peuvent être immobilisés que sous trois
conditions :
Application :
La société ALPHA, spécialisée dans la production de matériel d’emballage, a réalisé, entre autres, les
opérations suivantes au cours des exercices N et N+1 :
1- Dépenses de R&D : Le bureau d’étude, organisé en « groupes de projets », répertorie toutes les
dépenses et heures de travail sur des « fiches de projets » transmises chaque mois à la direction ; vous
relevez en particulier, les fiches suivantes :
La réalisation du prototype n’est pas entièrement terminée à cette date mais les plus gros problèmes
ont été résolus et les derniers travaux ne concernent que la mise au point définitive ; les services
commerciaux confirment une demande importante de ce matériel.
La conception de la sertisseuse est entièrement terminée au 21/02/N+1, la fabrication étant lancée le
02/04/ N+1. Les dépenses engagées durant l’année N+1 ont été de 394 000.
La direction de l’entreprise désire amortir ces frais sur 5 ans.
Le bureau d’études a également mis au point durant l’année N un logiciel destiné au contrôle de
certaines pièces fabriquées. Les études ont débutées en janvier N et le logiciel a pu être mis en service
à compter du 1 er septembre N+1. Il donne toute satisfaction et son utilisation se poursuivra dans les
années à venir. La fiche L12 du bureau d’études mentionne les étapes suivantes :
Du 05- 01 au 28-01/N : études préalables 61 000
Du 31- 01 au 25-02/N : analyse fonctionnelle 83 000
Du 20- 02 au 28-04/N : analyse organique 77 000
Du 02- 05 au 30-06/N : programmation 97 000
Du 05- 01 au 28-01/N+1 : test sur les petites séries 43 000
Du 05- 01 au 28-01/N+1 : rédaction de la documentation 26 000
Du 05- 01 au 28-01/N+1 : formation des utilisateurs 25 000
La direction de l’entreprise désire amortir le logiciel sur 5 ans.
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Exercices
Exercice 1 :
L'entreprise RST, dont l'exercice comptable coïncide avec l'année civile, a engagé, durant
l'exercice N, divers programmes de recherche :
le projet « Mercure », pour lequel des travaux s'élevant à 45 000 Dh ont été effectués.
Le projet n'est pas achevé à la clôture de l'exercice, mais les dirigeants estiment qu'il
permettra la commercialisation d'un produit nouveau dès l'année N+2. Les dépenses
font l'objet d'une programmation et d'un suivi précis en comptabilité analytique ;
le projet « Mars », auquel il a été engagé pour 58 600 Dh de frais : ce projet restera à
l'état de recherche fondamentale.
À la fin du mois de Septembre de l'exercice N+ 1, le projet « Mercure » est achevé ; le total
des charges engagées s'élève à 224 600 Dh. À la fin de l'année N+3, devant les menaces de la
concurrence, l'entreprise RST dépose un brevet concernant le projet « Mercure ».
TAF :
1. Analyser les deux projets au regard de la réglementation comptable.
2. Présenter les écritures à enregistrer dans le livre-journal de l'entreprise RST à la clôture des
exercices N, N+1, N+2 et N+3 (les dirigeants immobilisent systématiquement les frais de
développement lorsque c'est possible et les amortissent sur cinq ans à compter de la date
d'inscription au compte 2210 ; en cas de dépôt de brevet, ils évaluent ce dernier à la valeur
non amortie des frais de recherche et de développement).
3. Analyser l'impact du choix des dirigeants sur le résultat comptable des exercices
concernés.
Exercice 2 :
La société STPC, dont l'exercice comptable coïncide avec l'année civile, a largement recours à
l'informatique, tant dans son processus de production que pour l'exécution de ses travaux
administratifs.
Le 1 er mars N, elle acquiert un logiciel de gestion des flux afin d'optimiser ses livraisons ; le
montant de l'investissement est de 45 000 Dh hors taxes, le logiciel sera utilisé pendant trois
ans. Au mois d'octobre N, le service informatique de la société débute la création d'un logiciel
de gestion de la production ; les dépenses suivantes sont engagées pendant le dernier trimestre
de l'année N (et enregistrées dans des comptes de charges par nature) :
• Étude préalable et analyse fonctionnelle : 12 000 Dh
• Analyse organique : 13 500 Dh
Au cours du premier trimestre N+1, les frais suivants sont mis en œuvre et enregistrés dans
les comptes de charges correspondants :
• Programmation, tests et jeux d'essai : 18 750 Dh
• Documentation utilisateur : 9 750 Dh
• Estimation des frais de maintenance en N+1 : 7 500 Dh
Les conditions nécessaires à l'immobilisation du logiciel sont réunies. Ce dernier est mis en
service le 20 mars N+ 1. Il sera utilisé pendant quatre ans. Sa valeur résiduelle à la fin de la
période d'utilisation est nulle.
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MAKHROUTE Mohamed ENCG Settat
TAF :
1. Calculer le coût du logiciel de gestion de la production.
2. Enregistrer les écritures comptables relatives à l'entrée de ces deux logiciels dans le
patrimoine de la société STPC ainsi que les écritures d'inventaire à la clôture des exercices N
et N+ 1.
Rappel du crédit-bail :
Le contrat de crédit-bail constitue une opération de location assortie d’une promesse de vente
du bien au locataire à l’expiration de la période de location.
Au départ du contrat de crédit-bail, est exigé en général une garantie du locataire ;
A la fin de chaque terme, le locataire paie une redevance leasing, taxée de 20% ;
A la levée d’option d’achat, le prix généralement faible constitue la valeur d’origine
du bien et se récupère par le biais des amortissements.
L’amortissement des biens d’occasion et de leasing :
Les biens en leasing et d’occasion doivent, en principe, être amortis sur la durée de vie
restante.
Si la valeur résiduelle du bien en leasing est très faible, elle peut être amortie sur une
ou deux années.
Pour les biens d’occasion totalement amortis, une durée de vie est estimée par
l’entreprise.
d’une indexation. Le coût d’acquisition de l’immobilisation dans ces cas doit être déterminé
conformément aux règles générales d’évaluation. Les modalités de règlement du prix
demeurent sans incidence sur ce coût.
L’entreprise alpha a acquis une machine de production évaluée à 1 000 000 DHS HT le
01/01/N. Le règlement est effectué comme suit : 300 000 par chèque bancaire ;
Le solde en trois versement égaux le 31/12/N ; 31/12/N+1 ; 31/12/N+2
Ces montants seront indexés aux taux d’inflation officiel de l’année : Fin N : 2,5% ; Fin
N+1 :3% et Fin N+2 : 3,25%
A la clôture de chaque exercice, deux séries de travaux doivent être réalisées au titre des
immobilisations :
L’inventaire, càd le recensement et l’évaluation de tous les biens enregistrés dans les
comptes d’actifs immobilisé. On est ainsi amené à déterminer la valeur actuelle de
chaque immobilisation ;
La détermination de la valeur à retenir au titre de chacun de ces biens pour la
présentation des comptes annuels, càd la fixation de la valeur d’inventaire. Cette
opération conduit à effectuer, pour chaque bien, la comparaison entre sa valeur
comptable et sa valeur actuelle. Pour certaines immobilisations, la valeur actuelle est
la valeur nette comptable ; des amortissements sont constatés ; Pour les
immobilisations non amortissables, toute moins-value non définitive conduit à la
constitution d’une provision pour dépréciation.
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Le traitement comptable :
Constatation d’un
appauvrissement, compte de
Débit charge 619.
Constatation
d’une dotation Constatation d’un
Crédit
amoindrissement de l’élément
d’actif, compte d’actif
créditeur 28..
Les provisions pour dépréciation sont définies comme étant « la constatation comptable d’une
dépréciation de la valeur d’un élément de l’actif immobilisé jugée réversible ».
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Application 1:
Le 30/10/N l’entreprise cède un matériel de production au prix de 80 000 à crédit. Le
matériel de production a été acquis le 01/04/ N-6 au prix de 150 000 et amorti sur une durée
de 10 ans en mode linéaire.
Application 2:
Le 30/10/N l’entreprise cède un matériel de production au prix de 80 000 à crédit. Le
matériel de production a été acquis le 01/04/ N-2 au prix de 150 000 et amorti sur une durée
de 10 ans en mode linéaire.
3
AF : Amortissement Fiscal, représenté ici par l’amortissement dégressif
4
AE : Amortissement économique, représenté ici par l’amortissement linéaire
19
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Application :
On considère les deux tableaux d’amortissements (linéaire et dégressif) suivants, d’une
installation technique :
2004 60 mois
360.000 40% 20% 36.000 36.000 324.000
(3mois)
2009 9 mois
69.984 40% 57.14% 29.993 360.000 0
(9mois)
20
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- Supposer que cette machine a été cédée le 30/06/2007 à 150 000 dh. Comptabiliser les
écritures de la cession.
Remarque :
Une fois l’AE deviendra supérieur à l’AF, le compte 1351 sera révisé à la baisse et le compte
65941 sera remplacé par le compte 75941 reprises sur amortissements dérogatoires dans la
balance après inventaire.
Puis une dotation d’exploitation et une reprise non courante lorsque AE est supérieur à l’AF.
… …..
… …..
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Exercices :
Exercice 1 :
TAF :
Enregistrer le coût d’acquisition de ce camion (les règlements ont été faits par chèque).
Exercice 2 :
Une entreprise a construit un hangar pour elle-même amortissable sur 20 ans, aux coûts
suivants:
• Matières et fournitures 232 000
• Charges de personnel 242 000
• Autres charges d'exploitation 95 200
• Intérêts intercalaires (période de fabrication) 130 800
TAF :
Evaluer le coût de l'immobilisation et enregistrer les écritures à la date de sa mise en service
ainsi qu'en 31/12/N.
Exercice 3 :
L'entreprise Alamane a commencé au début de N, la fabrication pour elle-même d'une
machine.
Le total des charges engagées en N est de 90 000 Dh,.
Au 31/12/N+1, l'entreprise a engagé des charges pour 110 000 Dh, à cette date la fabrication
de la machine n'est pas encore achevé.
Au 30/06/N+2, l'entreprise a engagé des charges pour 210 000 Dh et 80 000 de charges
financières pour l’achèvement de la fabrication de la machine (durée d'utilisation 10 ans)
TAF : Passer les écritures correspondantes en N , N+1 et N+2
22
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Exercice 4 :
Une entreprise disposant d'informaticiens qualifiés a décidé de créer son propre logiciel de
gestion de stocks, la date de mise en service est prévu pour le 1a avril N.
Les conditions requises pour immobiliser les dépenses pour la création de ce logiciel étant
remplies au 31/12/N-1: Voici le détail des dépenses engagées en N-1:
- Etude préalable et analyse fonctionnelle 8 000 Dh
- Conception détaillée 9 000 Dh
Au cours du e trimestre N l'achèvement du logiciel a nécessité les frais suivants:
- Programmation, tests et jeux d'essais 12 500 Dh
- Documentations et fournitures diverses 6 500 Dh
Le suivi du logiciel et les frais de maintenance pour l'année sont estimés à 5 000 Dh
Toutes ces charges ont été normalement comptabilisées.
TAF :
1/ Passer les écritures relatives à ce logiciel au 31/12/N-1
2/ Passer les écritures relatives à ce logiciel au 31/12/N (Durée d'utilisation 5 ans)
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Les titres sont enregistrés à leur prix d’acquisition, les frais d’acquisition (commissions
d’intermédiaires, impôts de bourse,…) en sont exclus ; ils sont inscrits directement dans
les charges de l’exercice au compte 61471 « frais d’achat et de ventes des titres ».
Actions gratuites
L’obtention d’actions dites juridiquement « gratuites » est sans influence sur la valeur globale
d’entrée des titres correspondants détenus dont le cout unitaire moyen se trouve diminué.
La cession des droits de souscription ou des droits d’attribution réduit la valeur globale
d’entrée du montant du prix de cession et réduit en conséquence le cout unitaire moyen
d’achat des titres correspondants.
Lorsque des « sorties » de titres ont été opérés (à la suite de cessions notamment), portant sur
des ensembles de titres de même nature conférant les mêmes droits, la valeur d’entrée des
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titres restants est déterminée par la méthode du « coût d’achat moyen pondéré » après chaque
entrée ou, à défaut, par la méthode du « premier entrée ; premier sorti » dite FIFO.
c. Valeur actuelle
Les titres de participation doivent être évalués moins en fonction du marché, souvent
inexistant, qu'en fonction de l’utilité que la participation présente pour l’entreprise ; dans cette
utilité, il doit notamment être tenu compte des perspectives de rentabilité des titres, de la
conjoncture économique des capitaux propres réels de la société contrôlée, des effets de
complémentarité technique, commerciale ou économique susceptibles de résulter de la
participation selon le niveau de celle-ci.
Lorsqu'une cession de titres de participation fait perdre soit le "contrôle" de la société, soit la
minorité de blocage, il doit en être tenu compte dans l’estimation de la "valeur actuelle" (cf.
ci-dessous).
Cette valeur actuelle est donc appréciée comme celle de toute immobilisation : c'est le "prix
qu'accepterait d'en donner un acquéreur éventuel de l’entreprise, compte tenu de l’utilité de la
participation pour l’entreprise".
Valeur actuelle des titres immobilisés autres que les titres de participation
A une date quelconque et en particulier à la date de l’inventaire, les titres ont une valeur
actuelle égale :
au cours moyen du dernier mois s'ils sont cotés ;
à leur valeur probable de négociation s'ils ne sont pas cotés
Cette valeur probable de négociation est à apprécier dans la perspective d'une éventuelle
cession à longue échéance (plus d'un an).
Valeur au bilan
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a. Valeur d'entrée
La valeur d'entrée des titres de placement est déterminée dans les mêmes conditions que celles
des titres de participation.
A une date quelconque et en particulier à la date de l’inventaire, les titres de placement ont
une " valeur actuelle " égale :
- au cours moyen du dernier mois s'ils sont cotés ;
- à leur valeur probable de négociation s’ils ne sont pas cotés.
Cette valeur probable de négociation est à apprécier dans la perspective d'une cession à brève
échéance (à moins d'un an).
3- La cession
a. Processus de comptabilisation
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Titres Comptabilité
TP Prix moyen pondéré
à défaut : Premier entrée Premier sorti
TIAP Premier entrée Premier sorti
à défaut : prix moyen pondéré
TVP Premier entrée premier sorti
à défaut : prix moyen pondéré
VNC du droit= prix d’achat de l’action *(prix de cession du droit/( valeur de l’action ancienne
hors droit + prix de cession du droit))
Si les titres ne sont pas côtés, la valeur de l’action ancienne est déterminée par le prix
d’émission de l’action nouvelle augmenté de la valeur des droits nécessaires à la souscription
de cette action.
Application :
A la clôture des exercices au 31/12/N l’état des titres détenus par l’entreprise ABC se présente
comme suit :
TVP
Action X 200 200 170
Action Y 100 120 110
L’entreprise a cédé en Février de l’exercice N+1 mais aucune écriture n’a été constatée.
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Exercice 1 :
Exercice 2 :
Au 15/05/N : Achat de 40000 actions TP de la société ABC à 200 dh l’action par virement
bancaire, services bancaires 1000 dh HT ;
Au 20/08/N : Achat de 20000 actions TP de la société ABC à 300 dh l’action par virement
bancaire, services bancaires 2000 dh HT ;
Au 31/12/N : Cours des actions de la société ABC est à 280 dh l’action
Au 03/05/N+1 : Vente de 50000 actions TP de la société ABC à 270 dh l’action par virement
bancaire, services bancaires 2500 dh HT ;
Au 31/12/N+1 : Cours des actions de la société ABC est à 250 dh l’action
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