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Département de Géologie

Faculté des Sciences de Kenitra


Année 2019-2020
Série 6
Physique Appliquée aux Sciences de la Terre

Exercice 1
Soit un système de deux équations à deux inconnus x et y :
𝑥 𝑎 𝑏
𝐹𝑋 = 0 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑋 = (𝑦) 𝑒𝑡 𝐹 = ( )
𝑐 𝑑
1) Discuter la solution du système en fonction du déterminent de la matrice 𝐹
On dit que X est un vecteur propre de F associé à sa valeur propre 𝜆 s’il vérifie l’équation
suivante :
𝐹𝑋 = 𝜆𝑋
2) Ecrire l’équation du polynôme caractéristique de F en fonction de la trace de F et de
son déterminent.
3) Déterminer les valeurs propres de F. Sous quelle condition ces valeurs propres sont
réelles.
4) Montrer que si F est symétrique (𝑏 = 𝑐) les valeurs propres sont réelles et les
vecteurs propres forment une base orthogonale ou même orthonormée.
5) Ecrire les équations paramétriques pour un cercle unitaire et une ellipse standard.
Déterminer les positions où le vecteur position et sa dérivée par rapport au paramètre
sont perpendiculaires sur la courbe de l’ellipse standard. Que représentent
géométriquement ces deux positons pour une ellipse standard.
6) Ecrire les équations du cercle et de l’ellipse sous formes quadratiques.
Dans le cours on a montré que la relation entre deux vecteurs infinitésimaux dX et dX’
séparant deux points très voisines, respectivement avant et après déformation, est de
la forme :
𝑑𝑋′ = 𝐹𝑑𝑋
7) Dans le cas d’une déformation homogène les coefficients du tenseur de gradients de
déformation sont des constantes et la relation 𝑑𝑋 ′ = 𝐹𝑑𝑋 est vraies quel que soit la
longueur de dX et dX’. Sachant que l’équation générale d’une ellipse centrée en x=0
et y=0 a pour expression
𝐴𝑥 2 + (𝐶 + 𝐵)𝑥𝑦 + 𝐷𝑦 2 + 𝐹 = 0
Ecrire l’équation de cette ellipse sous forme quadratique
8) Refaire l’équation 5 pour une ellipse de déformation ayant l’équation générale ci-
dessus.
9) En se servant dans le cas d’une déformation homogène de la relation
𝑋′ = 𝐹𝑋
Démontrer qu’on peut avoir une relation de la forme :
𝐹 𝑇 𝐹𝑋 = 𝑆 2 𝑋
où S, une valeur propre de 𝐹 𝑇 𝐹, représente soit l’étirement maximal ou minimal pour
le tenseur de déformation F. Que se passe-t-il si le tenseur F est symétrique ?
10) Dans le cours nous avons montré que la déformation et la rotation rigide d’un corps
matériel géologique sont entrelacées dans l’expression mathématique du tenseur des
gradients de déformation F. Dans l’opération de la décomposition polaire, ces deux
composantes de la déformation de n’importe quel tenseur F peuvent être séparées en
utilisant la multiplication des matrices. Il faut signaler que dans la matrice de
1 𝜕𝑢 𝜕𝑢
déformation infinitésimale 𝜖𝑖𝑗 = 2 (𝜕𝑥 𝑖 + 𝜕𝑥𝑗 ) le la rotation est déjà séparée. Donner
𝑗 𝑖

les deux décomposions polaire possibles d’un tenseur F de déformation. Est-ce la


matrice de rotations et le tenseur de déformation droit sont uniques. Justifier votre
réponse.
11) Trouver la matrice de rotation du tenseur F en fonction des coefficients de ce
tenseur(utiliser la décomposition polaire du tenseur gauche). Quand est-ce que cette
rotation est nulle? Trouver la matrice de la rotation inverse. Quelle est la relation
entre la matrice de rotation et sa matrice de rotation inverse ? Qu’appelle-t-on ce type
de matrices.
12) Trouver la relation entre 𝐹 𝑇 𝐹 et le tenseur droit de déformation 𝑈 et celle entre 𝐹𝐹 𝑇
et le tenseur gauche de déformation V. Que se passe-t-il si F est symétrique ?
13) Prouvez que 𝐹 𝑇 𝐹 et 𝐹𝐹 𝑇 ont les mêmes valeurs propres, c’est-à-dire le même
étirement quadratique.
14) Appliquer la décomposition polaire aux cas suivants :
2 2
i) [ ]
0.5 1
ii)
Est-ce que U et V ont les mêmes valeurs propres et vecteurs propres. Justifier votre
réponse. Que représentent ces valeurs propres et vecteurs propres pour la
déformation d’un cercle unitaire en une ellipse ?

Réponses :
1) Discussion de la solution du système homogène :
𝑥 𝑎 𝑏
𝐹𝑋 = 0 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑋 = (𝑦) 𝑒𝑡 𝐹 = ( )
𝑐 𝑑
Donc on a un système homogène de deux équations :
𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 = 0
𝐹𝑋 = 0 ↔ {
𝑐𝑥 + 𝑑𝑦 = 0
 Si le déterminent de 𝐹 ≠ 0, alors on a une solution unique qui la solution
0
triviale ( ), c’est-à-dire le deux équations correspondent à des lignes droites
0
0
qui se croisent au point ( ).
0
 Si le déterminent de 𝐹 = 0, les deux équations correspondent à deux
lignes qui se superposent alors dans le plan (x,y) ; c’est-à-dire on a une
0
infinité de solutions, y compris la solution triviale ( ),.
0
2) Ecrivons l’équation du polynôme caractéristique de 𝐹𝑋 = 𝜆𝑋 en fonction de la trace
de F et de son déterminent :
𝑎−𝜆 𝑏 𝑥
𝐹𝑋 = 𝜆𝑋 ↔ 𝐹𝑋 − 𝜆𝐼𝑋 = (𝐹 − 𝜆𝐼)𝑋 = ( ) (𝑦) = 𝐵𝑋 = 0
𝑐 𝑑−𝜆

Donc nous avons un système homogène de deux équations à deux inconnus. D’après
la question 1), ce système homogène n’admet de solution non triviale que si 𝑑𝑒𝑡(𝐵) =
0. C’est-à-dire :
(𝑎 − 𝜆)(𝑑 − 𝜆) − 𝑐𝑏 =↔ 𝜆2 − (𝑎 + 𝑑)𝜆 + (𝑎𝑑 − 𝑐𝑏) = 0
Sachant que la trace de Fest 𝑡𝑟(𝐹) = 𝑎 + 𝑑 et le déterminent de 𝐹 est 𝑑𝑒𝑡(𝐹) = 𝑎𝑑 −
𝑐𝑏, l’équation du polynôme caractéristique de 𝐹𝑋 = 𝜆𝑋 s’écrit ainsi :
𝜆2 − 𝑡𝑟(𝐹)𝜆 + det(𝐹) = 0
3) Déterminons les valeurs propres de 𝐹 :
On cherche tout d’abord le discriminant de l’équation du polynôme caractéristique :
∆= 𝑡𝑟(𝐹)2 − 4 × det(𝐹)
D’où on peut déterminer les valeurs propres :
𝑡𝑟(𝐹) + √𝑡𝑟(𝐹)2 − 4 × det(𝐹) (𝑎 + 𝑑) + √(𝑎 + 𝑑) 2 − 4 ×(𝑎𝑑 − 𝑐𝑏)
𝜆1 = =
2 2
𝑡𝑟(𝐹) + √𝑡𝑟(𝐹)2 − 4 × det(𝐹) (𝑎 + 𝑑) − √(𝑎 + 𝑑) 2 − 4 ×(𝑎𝑑 − 𝑐𝑏)
𝜆2 = =
2 2
Ces valeurs propres sont réelles si 𝑡𝑟(𝐹)2 − 4 × det(𝐹) ≥ 0 ↔ 𝑡𝑟(𝐹) ≥ 2√det(𝐹)
Ces deux expressions montrent que :
 𝜆1 + 𝜆2 = 𝑡𝑟(𝐹)
 𝜆1 𝜆2 = det(𝐹)
4) Si 𝐹 est symétrique alors 𝑐 = 𝑏 et les valeurs propres devinent :
(𝑎 + 𝑑) + √(𝑎 + 𝑑) 2 − 4 ×(𝑎𝑑 − 𝑏 2 )
𝜆1 ==
2
(𝑎 + 𝑑) + √𝑎2 + 𝑑 2 + 2𝑎𝑑 − 4𝑎𝑑 + 4𝑏 2
=
2
(𝑎 + 𝑑) + √(𝑎 − 𝑑)2 + 4𝑏 2
=
2
De la même façon on peut démontrer que :
(𝑎 + 𝑑) + √(𝑎 − 𝑑)2 + 4𝑏 2
𝜆2 =
2
Puisque sous la racine nous n’avons que des termes en carré, les valeurs propres d’une
matrice symétrique 𝐹 sont donc des valeurs réelles.
Montrons que les vecteurss propres correspondant à la matrice F symétrique sont
orthogonaux. Appelons ces vecteurs propres 𝑋1 et 𝑋2 correspondant respectivement
aux valeurs propres 𝜆1 et 𝜆2 . D’où on peut écrire :
𝐹𝑋1 = 𝜆1 𝑋1 𝑒𝑡 𝐹𝑋2 = 𝜆2 𝑋2
Multiplions les deux équations respectivement par 𝑋2 et 𝑋2, on obtient :
𝑋2 𝑇 𝐹𝑋1 = 𝜆1 𝑋 𝑇 2 𝑋1 𝑒𝑡 𝑋 𝑇 1 𝐹𝑋2 = 𝜆2 𝑋 𝑇 1 𝑋2
𝑋2 𝑇 𝐹𝑋1 est un scalaire donc elle est égale à sa transposé :
𝑇
(𝑋2 𝑇 𝐹𝑋1 ) = 𝑋 𝑇 1 𝐹 𝑇 𝑋2
Faisons la soustraction des deux équations, on a :
𝑋2 𝑇 𝐹𝑋1 − 𝑋 𝑇 1 𝐹𝑋2 = 𝜆1 𝑋 𝑇 2 𝑋1 − 𝜆2 𝑋 𝑇 1 𝑋2 = 𝑋 𝑇 1 𝐹 𝑇 𝑋2 − 𝑋 𝑇 1 𝐹𝑋2 = 0
puisque F est symétrique, c’est-à-dire 𝐹 = 𝐹 𝑇 . Ce qui implique que :
𝜆1 𝑋 𝑇 2 𝑋1 − 𝜆2 𝑋 𝑇 1 𝑋2 = (𝜆1 − 𝜆2 )𝑋 𝑇 1 𝑋2 = 0
Comme 𝜆1 𝑒𝑡 𝜆2 sont souvent différentes, alors 𝑋 𝑇 1 𝑋2 = 0. Par conséquent on a démontré
que pour une matrice symétrique ces vecteurs propres sont orthogonaux et sont mêmes
orthonormés si les vecteurs propres sont normalisées à l’unité.
5) Ecrivons les équations paramétriques pour :
 Pour le cercle unité
𝑟⃗ = cos(𝜃)𝑖⃗ + sin(𝜃)𝑗⃗; 𝑎𝑣𝑒𝑐 0 ≤ 𝜃 ≤ 360°
 Pour l’ellipse de demi-axes a et b
 𝑟⃗ = acos(𝜃)𝑖⃗ + 𝑏𝑠𝑖𝑛(𝜃)𝑗⃗; 𝑎𝑣𝑒𝑐 0 ≤ 𝜃 ≤ 360°
Dérivons pour l’ellipse 𝑟⃗ par rapport au paramètre 𝜃 :
𝑑𝑟⃗
⃗⃗⃗ + 𝑏𝑐𝑜𝑠(𝜃)𝑗⃗
= −asin(𝜃)𝑖
𝑑𝜃
On peut facilement montrer que 𝑑𝑟⃗ est tangent à l’ellipse en chacun de ces points.
Calculons le produit scalaire
𝑑𝑟⃗
𝑟⃗. = −𝑎2 cos(𝜃) sin(𝜃) + 𝑏 2 cos(𝜃) sin(𝜃)
𝑑𝜃
𝑑𝑟⃗ et 𝑟⃗ si leur produit scalaire est nulle, c’est-à-dire :
(𝑏 2 −𝑎2 )cos(𝜃) sin(𝜃) = 0
Puisque 𝑏 2 − 𝑎2 ≠ 0, alors c’est
sin(𝜃) cos(𝜃) = 0 → 𝜃 = 0° 𝑜𝑢 𝜃 = 90°
Ces deux postions ou les deux vecteurs sont perpendiculaires correspondent aux demi-axes
d’une ellipse standard.
6) Les formes quadratiques du cercle et de l’ellipse standard sont respectivement :
𝑥 𝑇 1 0 𝑥
𝑥 2 + 𝑦 2 = 1 ↔ (𝑦) [ ]( ) = 1
0 1 𝑦
𝑥 𝑇 𝜆 0 𝑥
𝜆1 𝑥 2 + 𝜆2 𝑦 2 = 1 ↔ (𝑦) [ 1 ]( ) = 1
0 𝜆2 𝑦
7) Ecrivons la forme quadratique d’une ellipse non standard d’équation générale :
𝐴𝑥 2 + (𝐶 + 𝐵)𝑥𝑦 + 𝐷𝑦 2 + 𝐹 = 0
Sa forme quadratique est :
𝑥 𝑇 𝐴/−𝐹 𝐶/−𝐹 𝑥
(𝑦 ) [ ]( ) = 1
𝐵/−𝐹 𝐷/−𝐹 𝑦
8) Maintenant considérons l’équation générale d’une ellipse non standard et refaisons la
question 5). Dans ce cas l’équation paramétrique devient :
𝑟⃗ = (𝐴 cos(𝜃) + 𝐵sin(𝜃)) 𝑖⃗ + (𝐶 cos(𝜃) + 𝐷sin(𝜃))𝑗⃗; 𝑎𝑣𝑒𝑐 0 ≤ 𝜃 ≤ 360
Si on effectue le produit scalaire suivant, on obtient :
𝑑𝑟⃗ (𝑎2 − 𝑏 2 + 𝑐 2 − 𝑑 2 )
𝑟⃗. = sin(−2𝜃) + (𝑎𝑏 + 𝑐𝑑) cos(−2𝜃)
𝑑𝜃 2
Ce produit scalaire est nul lorsque :
2(𝑎𝑏 + 𝑐𝑑)
tan(2𝜃) =
𝑎2 − 𝑏2 + 𝑐 2 − 𝑑2
Donc nous avons de solutions :
1 2(𝑎𝑏 + 𝑐𝑑)
𝜃1 = 𝑎𝑡𝑎𝑛 [ 2 ]
2 𝑎 − 𝑏2 + 𝑐 2 − 𝑑2
et
1 2(𝑎𝑏 + 𝑐𝑑)
𝜃2 = 𝑎𝑡𝑎𝑛 [ 2 ] ± 90°
2 𝑎 − 𝑏2 + 𝑐 2 − 𝑑2
Comme 𝜃1 et 𝜃2 différent par 90° les vecteurs positions 𝑋1 𝑒𝑡 𝑋1 du cercle unité qui se
transforme en 𝑋′1 𝑒𝑡 𝑋′1 sur l’éllipse sont aussi perspendiculaire
9) Par tant de la relation
𝑋 ′ = 𝐹𝑋
Ici représente un vecteur position d’une point matériel après deformation et X celui avant la
déformation. Ecrivons l’équation pour l’étirement quadratique :
𝑋′𝑇 𝑋′ 𝐿 2
= ( ) = 𝑆2
𝑋𝑇 𝑋 𝐿0
ou S représente l’égerment
𝑋′ 𝐿
= =𝑆
𝑋 𝐿0
En remplaçant X’ dans l’équation donnant 𝑆 2 , on obtient :
𝑋′𝑇 𝑋′ (𝐹𝑋)𝑇 𝐹𝑋
= = 𝑆2
𝑋𝑇 𝑋 𝑋𝑇 𝑋
Ainsi, on peut écrire :
(𝐹𝑋)𝑇 𝐹𝑋 = 𝑆 2 𝑋 𝑇 𝑋 ↔ 𝑋 𝑇 𝐹 𝑇 𝐹𝑋 = 𝑆 2 𝑋 𝑇 𝑋 = 𝑋 𝑇 𝑆 2 𝑋 , 𝑐𝑎𝑟 𝑆 2 𝜖𝑅
Puisque 𝑋 𝑇 ne peut être nul, on obtient la relation suivante qui est la relation demandée :
𝐹 𝑇 𝐹𝑋 = 𝑆 2 𝑋
Si F est symétrique, c’est-à-dire 𝐹 = 𝐹 𝑇 on aura tout simplement la relation :
𝐹2𝑋 = 𝑆 2𝑋
10) Les deux expressions de la décomposition polaires sont :
 pour une déformation symétrique de tenseur U suivie d’une rotation R est :
𝐹 = 𝑅𝑈
U est appelé le tenseur droit de la déformation
 pour tout d’abord une rotation R suivie d’une déformation symétrique de tenseur V:
𝐹 = 𝑉𝑅
V est appelé le tenseur gauche de la déformation
Dans le premier cas, la décomposition n’est pas unique car plusieurs combinaisons de
U et de R permettent à un état final de déformation.
Dans le deuxième cas, la décomposition est aussi n’est pas unique car différentes
rotations aboutissent au même état final de déformation. Cependant V est unique.
11) Déterminons la matrice de rotation 𝑅 de la décomposition polaire. Partons de la
relation :
𝑎 𝑏 cos(𝜔) −sin(𝜔) 𝐴 𝐵
𝐹 = 𝑉𝑅 ↔ [ ]=[ ][ ]
𝑐 𝑑 sin(𝜔) cos(𝜔) 𝐵 𝐷
Notons que le tenseur gauche est symétrique et que 𝑤 est l’angle de rotation, compté
positivement dans le sens antihoraire. En développant cette dernière expression :
𝑎 𝑏 Acos(𝜔) − 𝐵sin(𝜔) Bcos(𝜔) − 𝐵sin(𝜔)
[ ]=[ ]
𝑐 𝑑 Asin(𝜔) + 𝐵𝑐𝑜𝑠(𝜔) Bsin(𝜔) + 𝐷𝑐𝑜𝑠(𝜔)
Regardons les relations suivantes :
𝑎 + 𝑑 = (A + D)cos(𝜔)
𝑐 − 𝑏 = (A + B)sin(𝜔)
Et par conséquent on tire l’angle de rotation :
𝑐−𝑏
𝜔 = atan(
𝑎+𝑑
Si F est symétrique, alors 𝑐 = 𝑏 et la rotation est nulle, c’est dire :
cos(0) −sin(0) 1 0
[ ]=[ ]
sin(0 cos(0) 0 1
C’est-à-dire dans ce cas 𝐹 = 𝑉 = 𝑈.
12) Relations entre 𝐹 𝑇 𝐹 et 𝐹 𝑇 𝐹 et ses tenseurs symétriques de gradients de déformation
𝐹 = 𝑅𝑈 ↔ 𝐹 𝑇 𝐹 = (𝑅𝑈)𝑇 𝑅𝑈 = 𝑈 𝑇 𝑅 𝑇 𝑅𝑈 = 𝑈 𝑇 𝑈
Dans le cas où F est symétrique, l’expression se simplifie à :
𝐹𝑇 𝐹 = 𝑈𝑇 𝑈 = 𝑈2
On utiliser le fait que 𝑅 est une matrice antisymétrique orthoganle.
D’autre part on peut écrire :
𝐹 = 𝑉𝑅 ↔ 𝐹𝐹 𝑇 = 𝑉𝑅(𝑉𝑅)𝑇 == 𝑉𝑅𝑅 𝑇 𝑉 𝑇 = 𝑉𝑉 𝑇
En cas que F est symétrique, cette relation se réduit à :
𝐹𝐹 𝑇 = 𝑉𝑉 𝑇 = 𝑉 2
13) Etant donné que 𝜆 est valeur propre de 𝐹, prouvons que 𝐹𝐹 𝑇 et 𝐹 𝑇 𝐹 ont les mêmes
valeurs propres. Etant donné que :
𝐹𝑋 = 𝜆𝑋
Multiplions les deux côtés de cette équation par 𝐹 𝑇 , on obtient :
𝐹 𝑇 𝐹𝑋 = 𝐹 𝑇 (𝜆𝑋) = 𝜆𝐹 𝑇 𝑋
Or, les valeurs propres de 𝐹 𝑇 se calcule à partir de son polynôme caractéristique dont
l’expression :
det(𝐹 𝑇 − 𝜆𝐼) = det(𝐹 𝑇 − 𝜆𝐼 𝑇 ) = det(𝐹 − 𝜆𝐼)𝑇 = 𝑑𝑒𝑡(𝐹 − 𝜆𝐼)
Il faut noter qu’on a utilisé la propriété qu’une matrice et son transposé ont le même
déterminent. Ainsi, on a montré que F et 𝐹 𝑇 ont les mêmes valeurs propres. D’où on peut
écrire :
𝐹 𝑇 𝐹𝑋 = 𝜆𝐹 𝑇 𝑋 = 𝜆𝜆𝑋 = 𝜆2 𝑋
Maintenant multipliant de chaque côté par 𝐹 𝑇 l’équation
𝐹 𝑇 𝑋 = 𝜆𝑋
pour obtenir :
𝐹𝐹 𝑇 𝑋 = 𝜆𝐹𝑋 = 𝜆𝜆𝑋 = 𝜆2 𝑋
Donc 𝐹𝐹 𝑇 et 𝐹 𝑇 𝐹 possèdent les mêmes valeurs propres et non pas les mêmes vecteurs propres
à moins que F est un tenseur symétrique.

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