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ŠMÍDKOVÁ,

Kateřina

Comme l’explique Perret dans le chapitre « Histoire/Discours » de L'énonciation en grammaire de


texte la distinction théorique entre l’histoire et le discours est très claire. Néanmoins, dans le
pratique il s’agit plutôt d’un spectre dont ces derniers constituent les pôles. Le rôle primordial
joue le verbe qui révèle l’investissement du locuteur or c’est justement le taux d’investissement du
locuteur qui sert d’outil clé de différenciation entre les deux plans d’énonciation tels quels on peut
les observer dans le français moderne.
D’un côté se situe l’histoire, on y trouve les temps verbaux suivants : le passé simple, l’imparfait,
le conditionnel, le plus-que-parfait, le prospectif et le présent de définition. Benveniste explique
qu’aujourd’hui, on se sert de l’énonciation historique pour décrire « les événements passés et sans
aucune intervention du locuteur dans le récit. » Ainsi, le locuteur disparait et l’histoire est la forme
neutre, un compte rendu d’événements. Libre d’embrayeurs autoréférentiels ou saturés, elle est
purement descriptive, limitée à la 3ème personne et se servant du repère temporel de l’évènement
elle est réservée à la langue écrite.
Le discours à son tour se sert surtout du présent, du futur et du passé composé. Tout de même, il
admet tous les temps verbaux sauf le passé simple. Au plus large, le discours est toute énonciation
qui suppose un locuteur qui veut influencer son auditeur. Il peut être ou écrite ou oral, contient
les évènements en quelque rapport au présent des interlocuteurs, mais aussi d’autres formes et
buts de communication, tels que les demandes ou les ordres. Pour le discours les embrayeurs sont
caractéristiques, il admet toutes les personnes du verbe et le repère temporel est ou celui de
l’événement décrit, ou celui de l’énonciation. Pour distinguer l’énonciation discursive, Perret
souligne l’intention (et l’investissement) du locuteur qui se montre si on s’intéresse aux actes de
langage. Aussi, il attire notre attention sur l’importance de la situation d’énonciation et p.ex. notre
capacité d’identifier le narrateur à l’auteur.

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