« La loi répute actes de commerce » (art. L110-1) : la loi présume acte de commerce.
À noter : Un artisan seul n’est pas commerçant, mais s’il emploi des
salariés il le devient.
- les services (location de biens meubles, opérations de banque,
d’assurance, entreprise de transports, établissement de spectacles publics,
le courtage, les commissions)
Par accessoire
✓ Un acte civil par nature, qui devient un acte de commerce parce qu’il est accompli
par un commerçant dans le cadre de son activité principale commerciale.
✓ Condition relative à l’acte lui-même : l’acte civil soit être conclu pour les besoins
du commerce, l’acte devient commercial en raison de sa destination.
Par la forme
✓ Présomption irréfragable de commercialité : ces actes sont présumés
commerciaux, c’est-à-dire que quelque soit leur auteur, les circonstances dans
lesquelles ils créés, ils entrainent toujours l’application du régime commercial.
✓ Les sociétés commerciales par la forme : l’art. L210-1 énumère une série de
sociétés qui, par leur forme, entraine nécessairement l’application du régime
commercial :
Le cautionnement
Le critère de spéculation
✓ Il fut proposé par Lyon-Can et Renault puis repris dans sa thèse par Mme
Merville.
✓ Il n’est néanmoins pas à l’abri de critiques, lui est reproché son inexactitude :
certains actes procurent des bénéfices mais échappent au régime du droit
commercial (activités agricoles et professions libérales). De plus, le critère de
l’intention de spéculation est difficile à appliquer et à prouver.
✓ Certains actes de commerce ne sont pas du tout spéculatifs tels que la lettre de
change, en effet, il s’agit d’éteindre une obligation donc il n’y a aucune intention
spéculative.
Le critère de l’entreprise
Le critère de l’entremise
✓ Ainsi, tout ceux qui s’entremettent dans la circulation des produits font des actes
de commerce mais ceux qui se trouvent aux deux bouts de la chaînes ne font pas
actes de commerce.
B) La profession habituelle
Cet arrêt montre qu’il faut bien vérifier les deux conditions pour appliquer le droit commercial, il
ne suffit pas de constater l’existence d’un acte de commerce, il faut montrer que c’est à titre
d’une profession habituelle.
✓ Une personne physique aura la qualité de commerçant si elle réalise des actes de
commerce de façon habituelle, c’est-à-dire s’il s’agit d’une occupation sérieuse,
continue, de nature à produire des bénéfices et à permettre de subvenir aux besoins de
l’existence (CA Paris, 30 avril 1906).
✓ Le commerçant doit être indépendant, agir à ses risques et périls (Cass. Com. 15
octobre 1991).
L’accès au professions libérales est réglementé, malgré ce que le décret d’Allarde tend à faire
croire. Certaines règles restreignent l’accès aux activités commerciales pour des métiers
particuliers, en effet, certaines professions ne peuvent être exercées que sous certaines
conditions de diplôme notamment.
✓ Les mineurs émancipés font l’objet d’une décision judiciaire d’émancipation (art.
L121-1).
✓ Des personnes de +18 ans qui pour des raisons mentionnées à l’art. 425 du Code
civil doivent faire l’objet d’une protection particulière, ce sont des personnes qui
soit pour des altérations des capacités physiques et/ou mentales vont bénéficier
d’une mesure de protection judiciaire décidée par le juge.
✓ Certaines sociétés ont un objet civil dont elles ne peuvent être commerçante de
droit, de même pour une association.
✓ Depuis la loi du 20 novembre 2007, les étrangers munis d’une carte de séjour
peuvent exercer une activité commerciale sur le territoire métropolitain.
- les français
B) L’immatriculation
À noter : un tiers pourra renverser cette présomption en prouvant que l’intéressé n’a pas ou plus la
qualité de commerçant, ou qu’il n’a pas en agi en qualité de commerçant.
C) Le régime de preuve
Le régime probatoire est une autre particularité des actes commerciaux, en effet, ce régime
déroge au droit commun parce que dans l’art. L110-3 du Code de commerce, il est stipulé que
« à l’égard des commerçants, les actes de commerce peuvent se prouver par tous les les moyens
à moins qu’il ne soit disposer autrement dans la loi ».
En matière commerciale, la preuve est libre alors qu’elle est légale en matière civile.
• Entre commerçants
✓ Le régime probatoire est libre.
Les actes mixtes mettent en relation des commerçants et des non-commerçants d’où la question
quant au régime applicable. Cet acte présente un caractère commercial pour l’une des parties
et un caractère civil pour l’autre partie. En principe, le régime juridique des actes mixtes se
caractérise par une application distributive des règles de droit civil et commercial. Néanmoins, les
règles de droit civil et commercial peuvent parfois s’appliquer de manière exclusive à certains
aspects des actes mixtes.
✓ Peuvent s’appliquer :
✓ Pour ce qui est de la preuve, le régime est dualiste. Ne sont ainsi pas appliquer les
mêmes règles aux deux parties.
En effet, s’applique les règles civiles au commerçant alors que la personne civile
a le choix entre les règles civiles ou commerciales.
En 1563, les tribunaux de commerce sont créés sur proposition de Michel de l’Hospital,
chancelier de Charles IX. Leur compétence est prévue par l’art. 721-1 du Code commerce.
Les tribunaux de commerce sont composés de juges non-professionnels élus par leur paires,
c’est-à-dire par les commerçants. Se pose ainsi plusieurs problèmes et ce système fait l’objet de
plusieurs critiques en raison des conflits d’intérêts.
• Il existe néanmoins des garanties procédurales qui permettent que la justice soit
correctement rendue
✓ Si le juge est coupable d’un manque d’impartialité (art. 722-18), il peut être
récusé.
✓ Le litige peut être renvoyé devant une autre juridiction en cas de doute vis-à-vis
du jugement.
✓ La décision peut faire l’objet d’un appel, ce qui implique un nouveau jugement
donc une probabilité moins élevée que l’erreur soit commise à deux reprises
consécutives.
La compétence des tribunaux de commerce est une compétence de principe, il est néanmoins
permis aux parties de recourir à l’arbitrage.
• Définition
L’arbitrage correspond à un mode de règlement des conflits par recours à une ou plusieurs
personnes privées, personnes physiques ou organismes appelés en arbitre.
Contrairement aux mode de règlement à l’amiable, les parties s’engagent à respecter la sentence
arbitrale, elle doit être exécutée, les parties ne peuvent s’y soustraire.
• Domaine
L’arbitrage ne peut être admis que pour les matières où les parties disposent de leurs droits.
Sont ainsi exclues l’ensemble des matières qui mettent en jeu l’ordre public (pénal, l’État et la
capacité des personnes, les procédures collectives).
✓ Caractère confidentiel de par le fait que les décisions ne sont pas publiées, cette pratique
est très appréciée dans le milieu des affaires.
✓ Elle permet également d’évacuer des problèmes de conflits de lois et de juridictions d’où
son succès dans le cadre des litiges internationaux.
✓ Rapidité
• Mise en oeuvre
✓ L’arbitrage peut être mis en oeuvre par l’insertion d’une clause compromissoire
dans un contrat.
✓ Cette clause n’est néanmoins valable que dans les contrats entre professionnels,
elle est donc nulles pour les actes civiles mais aussi pour les actes mixtes.
✓ Les parties peuvent recourir à l’arbitrage en signant un acte écrit dit compromis et
cela même si l’affaire est déjà engagée devant une juridiction.