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EP41-Combustion 2
[1]
Tuteurs:
Auteur:
Pradip Xavier
Gruel Valentin
Renou Bruno
December 1, 2018
Résumé
L’ajout de CO2 dans les réactifs entraı̂ne une baisse de la vitesse de flamme,
ainsi qu’une baisse de la température de flamme. Dans ce TP, on montre que
ces résultats sont dus à une concurrence entre les réactions élémentaires (R38)
et (R99) du modèle gri30. Le fait de rajouter du CO2 modifie l’équilibre des
radicaux de ces réactions.
1 Introduction
Les systèmes de recirculation des gaz d’échappements sont présents dans di-
verses applications de combustion. La vanne EGR est par exemple utilisée dans
les moteurs automobiles. Il s’agit d’un système anti-pollution permettant de
réduire les émissions de N Ox . Dans ce TP, on cherche à mettre en évidence les
mécanismes d’une combustion réalisée en présence de gaz d’échappement. Pour
notre étude le gaz d’échappement considéré sera le CO2 et la combustion sera
modélisée par le modèle 1D de flamme de prémélange laminaire et stationnaire
avec le logiciel CANTERA.
~ n − ~u.~n
SL = w.~ (1)
Avec :
• ~n: le vecteur normal au front de flamme, orienté vers l’extérieur.
• w.~
~ n: la vitesse de propagation apparente de la flamme. C’est ce qui est
vu par les expérimentateurs au laboratoire. w.~
~ n = 0 si la flamme est
immobile.
• ~u.~n: la vitesse de gaz frais avant l’entrée dans le front de flamme.
1
Figure 2: Schéma de la flamme prémélangée
Figure 1: Flamme (Remarque : l’axe z est colinéaire au tube)
prémélangée
∂ρu
=0 (3)
∂z
∂Yk ∂(ρVk Yk )
ρu =− + ω˙k (4)
∂z ∂z
∂(Cp T ) ∂ ∂T ∂T
= ω˙T 0 +
ρu λ − ρΣCp,k Yk Vk (5)
∂z ∂z ∂z ∂z
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on utilise le logiciel CANTERA. Ce logiciel permet de traiter les problèmes liés
à la cinétique chimique, la thermodynamique et le processus de transport. Le
programme utilisé est f lame 1d methane.py, il est expliqué dans la partie 2 de
l’énoncé du TP. Sans rentrer dans les détails informatiques, on peut décrire les
différentes étapes suivies par ce programme :
3 Résultats et Discussion
On a comparé les réactions CH4 /O2 /N2 et CH4 /O2 /N2 /CO2 . Pour la combus-
tion avec CO2 , on a travaillé avec XCO2 = 10.6%.
+∞
−1
Z
SL = ω˙F dx (6)
ρ1 (YF,1 − Y F, 2 −∞
La table 1 présente les vitesses de déflagration obtenues par les deux méthodes.
La vitesse de flamme est divisée par deux lorsqu’on ajoute du CO2 . Aussi, on
obtient les mêmes valeurs de SL par approche cinématique ou cinétique.
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SL [m/s] XCO2 =0 XCO2 =10,6%
cinématique 0.36304 0.15869
cinétique 0.36297 0.15817
H + O2 = O + OH (R38)
OH + CO = H + CO2 (R99)
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Sur la figure 3, on constate que l’ajout de CO2 dans les réactifs diminue les
fractions massiques des radicaux O, OH et H. On peut supposer que le
fait d’ajouter du CO2 dans les réactifs consomme les radicaux H et OH de la
réaction (R99). Cela diminue la présence d’oxygène dans la réaction (R38). Le
nombre de réactions (R38) est donc réduit.
Or sur la figure 5 on voit que la réaction (R38) est plus réactive que la (R99)
à haute température (kf,38 > kf,99 pour T > 2500K), d’où la diminution de
la vitesse de déflagration SL observée dans la table 1 après ajout de CO2 .
0 ∆Tmax
δL = (7)
∆z
0 0
On trouve : δL,XCO2=0 = 0.4413mm > δL,XCO2=10% = 0.8022mm. L’épaisseur
de flamme est plus importante lorsque l’on ajoute du CO2 . En effet, on a vu
précédemment que la vitesse de flamme était moins importante avec CO2 . Les
gaz frais ont donc plus de temps pour se diffuser. Cela explique l’épaisseur de
flamme plus importante avec CO2 .
Sur la figure 6, on constate que dans les deux cas, la vitesse de déflagration
est maximum pour un richesse légèrement supérieure à 1 (φ ' 1.05).
L’ajout de CO2 ne modifie pas le comportement de la vitesse de flamme par
rapport à la richesse.
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Figure 7: Vitesse de déflagration en fonction
Figure 8: Sl /SL,293K en fonction de (T /T0 )α
de la température
On observe sur la figure 7 que dans les deux cas la vitesse de flamme augmente
avec la température. La figure 8 montre qu’il existe une formule reliant la
vitesse de flamme à la température, peu importe la concentration de CO2 . On
a:
S T α
L
)= (8)
Sl,0 T0
C’est le coefficient α qui est spécifique à une fraction molaire de CO2 donnée.
Par exemple, on a αXCO2=0 = 0.08374 et αXCO2=10% = 0.09406. Cette relation
peut s’avérer très pratique pour connaı̂tre la vitesse de flamme ou la température
de flamme d’une combustion avec CO2 à condition de connaı̂tre le α de la
réaction.
4 Conclusion
On a pu mettre en évidence, le fait que l’ajout de CO2 dans les réactifs diminue
la vitesse de flamme et la température de flamme. Ces résultats sont dus au fait
que la réaction (R38) est inhibée lors de l’ajout de CO2 au profit de la réaction
(R99). Or la réaction (R38) est très réactive et exothermique, contrairement
à la réaction (R99). On a pu mettre en évidence un relation reliant vitesse
de flamme, température de flamme et taux de CO2 dans les réactifs. Celle-ci
peut-être utilisée dans le but de dimensionner des brûleurs utilisant un système
EGR.
References
[1] http://www.auto-innovations.com. Système EGR BorgWarner
[2] http://www.fiches-auto.fr/articles-auto/fonctionnement-d-une-auto/s-731-
fonctionnement-de-la-vanne-egr.php . Fonctionnement vanne EGR
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[3] Bruno Renou Laminar Flame Structure. Cours de combustion 2 EP4 INSA
Rouen, 2018.