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Les méthodes dites « traditionnelles », mais qui ont toujours cours, en partie du moins, se
fient surtout sur l’explication de la langue (et de la culture) pour la faire acquérir aux
apprenants. Le professeur expose le fonctionnement de la morphologie, de la syntaxe, du
lexique, d’un texte aux apprenants qui, une fois qu’ils l’ont compris, la mémorise et l’applique
dans des exercices méthodiques, en particulier dans des traductions.
Les approches communicatives (ce ne sont pas vraiment des méthodes) sont les plus
pratiquées à l’heure actuelle. Elles sont prônées par la plupart des programmes, des manuels,
des référentiels, principalement le Cadre Européen Commun de Référence dont nous aurons
l’occasion de reparler. Elles se déclinent maintenant en différents courants, en fonction de
l’importance que l’on donne aux projets personnels, aux travaux de groupe, aux objectifs
sociaux ou professionnels, etc. Mais le principe reste toujours le même : c’est en
communiquant, dès le premier jour de cours, que l’on apprend à communiquer dans une
langue étrangère, à vivre dans une culture étrangère.
L’« immersion » est la forme la plus caractéristique de cette approche communicative : que
ce soit dans une école en langue étrangère ou dans le pays étranger, l’apprenant est exposé
à la langue et la culture étrangères de manière aussi intense que variée, et il est ainsi amené
Jean-Marc Defays : Désolé, il n’y a pas et n’aura jamais de méthode universelle, de méthode
miracle ! La meilleure méthode est celle qui est correspond – ici et maintenant – aux profils
vos apprenants, à leurs objectifs, aux circonstances dans lesquelles vous vous trouvez. Une
bonne méthode dans un cas peut ne pas convenir dans un autre cas, raison pour laquelle il
faut la choisir avec circonspection, en l’adaptant, en la complétant, en la vérifiant ; et surtout
raison pour laquelle il faut fréquemment varier les méthodes, les approches, les activités –
tout en assurant la cohérence de son enseignement – pour réduire le risque de se tromper.
En effet, les trois méthodes canoniques que nous venons de présenter avaient seulement le
tort que de prôner qu’un seul principe alors que l’explication, la répétition et la
communication doivent être articulés, combinés pour que l’apprentissage soit fructueux,
évidemment selon des proportions et des modalités à adapter aux profils des apprenants et
à leur projet d’apprentissage. On donnera plus d’explications aux adultes qu’aux enfants, on
recourra plus souvent aux répétitions si les apprenants ont peu l’occasion de communiquer,
etc. Mais insistons sur l’importance de profiter de ces trois moteurs de l’apprentissage que
sont et resteront l’explication, la répétition et la communication. Rien d’étonnant : le
musicien a aussi besoin de leçons et de gammes que de concerts, et un sportif de tactique et
de musculation que de compétitions.