techniques et méthodes
des laboratoires des ponts et chaussées
The aim of the present technical guide is to provide recommendations in order to facilitate the implementation
of concrete performance-based approach, in consistence with the French and European standards frame, to
Maîtrise de la durabilité
new structures the design service life of which is currently 100 years.
Three main risks of degradation are considered:
• reinforcement corrosion due to carbonation and chlorides penetration,
ISSN 1151-1516
Recommandations provisoires
Réf : MAITROUB Mars 2010
Prix : 30 Euros HT
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Recommandations provisoires
Mars 2010
Ce guide a été soumis à un groupe de relecteurs dont les commentaires ont été examinés par le groupe de travail et, dans
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Prix : 30 € HT
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© 2010 - LCPC
ISSN 1151-1516
ISBN 978-2-7208-2559-1
N° DOI/Crossref 10.3829/gt-gtmaitroub-fr
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
Sommaire
Chapitre 1 - Introduction............................................................................................................................. 5
Annexes .............................................................................................................................................................. 21
Annexe I - Modes opératoires simplifiés : Résistivité électrique et migration des ions chlorure
sous champ électrique. Porosité à l’eau. Perméabilité au gaz CEMBUREAU. ...................................................23
Annexe II - Exemples de clauses à inclure dans les CCTP ...............................................................................35
Annexe III - Aide au choix des classes d’exposition pour les ouvrages d’art .....................................................43
Annexe IV - Organisation des épreuves d’étude, de convenance et de contrôle ...............................................51
Annexe V - Modèle de fiche vierge de formule pré-qualifiée de béton vis-à-vis de la corrosion ........................53
Références ........................................................................................................................................................ 54
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
CHAPITRE 1
Introduction
Maîtriser la durée de vie d’un ouvrage représente un enjeu économique majeur pour les investisseurs,
les gestionnaires et les usagers. Cette préoccupation implique en premier lieu, à la construction,
des exigences de durabilité qu’il est nécessaire de pouvoir exprimer contractuellement.
La durabilité des ouvrages d’art en béton s’obtient par une conception soignée prenant en compte
notamment les aspects liés à l’évacuation des eaux, la maîtrise de la fissuration, les dispositions
d’enrobage, et par un choix approprié des matériaux, une bonne qualité d’exécution et des contrôles
adaptés, une utilisation de la structure conforme aux hypothèses du projet et des opérations de
maintenance courantes régulières.
Pour définir et prescrire un béton, trois approches prévues par la norme NF EN 206-1 sont à la
disposition du prescripteur :
l’approche prescriptive, en application des tableaux NAF1 et NAF2 de la norme NF EN 206-1 qui 5
vise une durée de vie de 50 ans, complétée pour les ouvrages d’art par les dispositions du fascicule
65 du CCTG qui vise une durée de vie de 100 ans ; cette approche définit des spécifications
essentiellement en terme de moyens (nature et dosage des constituants),
le concept de performance équivalente du béton (prévu à l’article 5.2.5.3 de la norme NF EN 206-1
et son annexe E) ; il permet de modifier les exigences prescriptives en ce qui concerne le dosage
minimal en liant équivalent et le rapport maximal eau/liant équivalent sous réserve de prouver que
le béton a une équivalence de performance avec celle d’un béton de référence, en particulier pour
ce qui concerne son comportement vis-à-vis des agressions de l’environnement et sa durabilité,
conformément aux exigences des classes d’exposition concernées,
la méthode de conception performantielle (prévue à l’article 5.3.3 de la norme NF EN 206-1 et
son annexe J) ; elle définit des stipulations en termes de résultats et donc de performances. La
possibilité du recours à une telle approche est aussi prévue dans le fascicule 65 (article 8.1.2.2) et
dans la norme NF EN 1992-1-1/NA tableau 4.3NF note 1 clause 4.4.1.2 (5).
Dans l’attente d’une méthodologie harmonisée, la présentation de ces différentes approches fait
l’objet de documents séparés.
L’approche prescriptive s’appuie sur un vaste corpus technique essentiellement composé de la
norme NF EN 206-1 et du fascicule 65, complétés par de nombreuses recommandations, qui ne
s’organise pas autour d’un objectif unique et quantifié de durabilité et peut ainsi conduire à des
exigences difficiles à concilier.
La mise en œuvre du concept de performance équivalente fait l’objet de recommandations
professionnelles provisoires de mars 2009 intitulées « Méthodologie d’application du concept de
performance équivalente des bétons » (FNTP/FFB/CERIB/FIB), avec un champ d’application élargi
par rapport à celui décrit à l’article 5.2.5.3 de la norme NF EN 206-1.
L’approche performantielle est déclinée dans le présent guide pour son application aux ouvrages
d’art. Il s’agit d’une démarche innovante, globale et prédictive de la durabilité des structures en
béton armé, basée essentiellement sur la notion d’indicateurs de durabilité, qui permet d’aborder
rationnellement et efficacement les exigences liées au matériau béton vis-à-vis de cet objectif de
durabilité. Elle permet en particulier d’apporter une réponse pertinente dans les cas fréquents où
CHAPITRE 1 INTRODUCTION
l’approche prescriptive conduit à des exigences difficiles à concilier, par exemple vis-à-vis du gel et
de la réaction sulfatique interne.
S’appuyant sur une démarche scientifique et tirant profit des résultats de la recherche, le présent
guide propose une méthodologie adaptée pour l’application pratique de la démarche performantielle
aux ouvrages d’art. À ce titre, il introduit notamment la notion de formules locales pré-qualifiées*
permettant de faciliter l’application de cette approche à ce type d’ouvrages.
Ce guide est destiné aux maîtres d’ouvrage et gestionnaires, aux maîtres d’œuvre et prescripteurs,
aux laboratoires et entreprises impliqués dans la construction et la gestion d’ouvrages d’art en
béton.
Il définit en particulier :
les exigences à introduire dans le programme du maître d’ouvrage et les spécifications
correspondantes du CCTP,
les modalités requises pour la qualification et la comparaison des formules de béton,
les modalités relatives aux contrôles et suivi de l’ouvrage.
De manière plus précise, ce guide permet au maître d’ouvrage de prendre en compte dans une
approche globale, le contexte local de son ouvrage et ses exigences propres en termes d’enjeux et
de stratégie :
durée de vie de l’ouvrage,
fonctions de l’ouvrage (utilisations, enjeux, etc.),
environnement, prise en compte des spécificités locales (mer, gel, etc.),
ressources locales,
etc.
Pour les entreprises, les producteurs de béton et les industriels réalisant des produits préfabriqués
en béton, en préconisant le recours à des formules locales pré-qualifiées* répondant à des exigences
de durabilité, la méthode décrite dans le guide vise à simplifier les modalités de mise au point et de
validation des formules de béton, permettant ainsi des gains de temps dans la phase de préparation
6 des chantiers. Elle met à leur disposition des outils pratiques d’évaluation de la performance des
bétons vis-à-vis de la durabilité. Elle offre aussi tous les outils nécessaires pour mieux évaluer et
justifier des innovations en matière de formulation des bétons.
En résumé, cette méthodologie répond de manière pratique aux exigences du développement
durable pour construire des ouvrages pérennes, adaptés à leur environnement, en intégrant les
contraintes économiques.
Une approche performantielle bien conduite n’entraînera pas de dérives en termes d’économie ou
de délais, a fortiori en s’appuyant sur des formules pré-qualifiées. Elle permettra par contre d’ajuster
au mieux les investissements et choix techniques aux objectifs de durabilité visés.
* Une formule pré-qualifiée, au sens du présent guide est une formule disposant de références probantes vis-à-vis des exigences de durabilité telles
que définies au paragraphe 2.4 du présent document.
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
CHAPITRE 2
Les étapes de l’approche
performantielle
Dans le présent document, les attaques chimiques d’origine externe ne sont pas prises en compte
de manière performantielle. Pour les classes XA, il convient de se référer à la norme NF EN 206-1 et
au fascicule de documentation FD P 18-011 qui définissent des prescriptions de moyens. Vis-à-vis
des attaques chimiques liées à l’eau de mer (XS), autres que les risques de corrosion des armatures
à traiter par l’approche performantielle, il convient d’utiliser des ciments PM, selon les indications de
la NF EN 206-1 et du fascicule 65 du CCTG. Plus généralement vis-à-vis des attaques chimiques
du béton concomitantes aux classes XD et XF, il convient de se référer à la norme NF EN 206-1 et
8 au fascicule 65 pour le choix du liant approprié.
Les seuils indiqués dans le tableau I s’appliquent à des valeurs moyennes mesurées sur un béton
âgé de 90 jours, pour des ouvrages dont la durée d’utilisation de projet est de 100 ans. Pour des
durées supérieures, se reporter au guide AFGC.
Durée d’utilisation
Exemples informatifs
de projet 100 ans Seuil des indicateurs
illustrant le choix
à 90 jours
des classes d’exposition *
Classes d’exposition
XC1 Fondations (immergées ou non)
Sec ou humide en permanence Parties enterrées des appuis
Peau 90j ≤ 15
XC2
Humide, rarement sec
XC3 Bétons protégés par une étanchéité
Humidité modérée Peau 90j ≤ 13
et
XC4 Kgaz 90j ≤ 150 Bétons exposés à l’air
Alternance d’humidité et de séchage
XS1 Ouvrages à proximité d’une côte
Exposé à l’air véhiculant du sel marin
Unités :
Peau : Porosité accessible à l’eau par absorption sous vide exprimée en %
Kgaz : Perméabilité apparente aux gaz exprimée en 10-18 m2
Dapp : Coefficient de diffusion apparent des chlorures exprimé en 10-12 m2s-1.
* Voir en annexe III, le tableau d’aide aux choix des classes d’exposition pour les ouvrages d’art.
** Pour les classes XD3 et XS3, dans le cas des BAP et des bétons à base de CEM III, compte tenu de l’état actuel des connaissan-
ces, il est admis de substituer aux exigences mentionnées dans le tableau I, les exigences suivantes :
Peau 90j ≤ 13
et
Kgaz 90j ≤ 100
et
Dapp 90j ≤ 3
CHAPITRE 2 LES ÉTAPES DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
L’enrobage des armatures est un paramètre fondamental de la durabilité du béton armé vis-à-vis du
risque de corrosion. En application de l’Eurocode 2, le concepteur s’attachera donc à déterminer un
enrobage cohérent avec les exigences de durée d’utilisation de projet, les caractéristiques du béton
et les classes d’exposition des parties d’ouvrage [Structures en béton conçues avec l’Eurocode 2
– Note technique sur les dispositions relatives à l’enrobage pour l’application en France – LCPC,
novembre 2005 – (Guide technique)].
Des valeurs d’enrobage inférieures à celles résultant de l’application directe de l’Eurocode peuvent
être adoptées dans le cadre de l’application de la note 1 du tableau 4.3 NF de la NF EN 1992-1-1/NA
clause 4.4.1.2 (5) qui permet de moduler l’enrobage par application de la démarche performantielle,
en substitution de la modulation liée à la classe de résistance. On pourra s’autoriser une
minoration de la classe structurale allant jusqu’à 2 au sens du tableau 4.3 NF, ce qui correspond
dans la plupart des cas à une minoration du cmin dur pouvant aller jusqu’ à 1 cm.
Il est précisé que les seuils du tableau I ont été établis pour des enrobages* de 30 mm vis-à-vis
de la carbonatation (XC) et de 50 mm vis-à-vis de la pénétration des chlorures (XD, XS). Pour des
enrobages différents, il convient d’adapter les seuils en se référant au guide AFGC « Conception
des bétons pour une durée de vie des ouvrages ».
Dans la pratique, pour un ouvrage exposé à la carbonatation uniquement :
h si l’enrobage cmin dur issu du projet est supérieur à 30 mm, le respect du seuil indiqué dans le
tableau sera conservatif vis-à-vis de la durabilité ;
h si l’enrobage cmin dur issu du projet est inférieur à 30 mm, plusieurs possibilités sont
envisageables :
- conserver cette valeur d’enrobage inférieure à 30 mm, et définir des seuils de durabilité plus
sévères en se référant au guide AFGC,
- imposer un enrobage de 30 mm, et appliquer directement les seuils du tableau I,
- conserver cette valeur d’enrobage inférieure à 30 mm, et revenir à une approche prescriptive,
essentiellement basée sur la résistance mécanique du béton,
10 - avoir recours à des armatures à protection améliorée, par exemple en acier inoxydable de
nuance adaptée à l’environnement.
Pour un ouvrage exposé à la pénétration des chlorures :
h si l’enrobage cmin dur issu du projet est supérieur à 50 mm, le respect du seuil indiqué dans le
tableau sera conservatif vis-à-vis de la durabilité ;
h si l’enrobage cmin dur issu du projet est inférieur à 50 mm, plusieurs possibilités sont
envisageables :
- conserver cette valeur d’enrobage inférieure à 50 mm, et définir des seuils de durabilité plus
sévères en se référant au guide AFGC,
- imposer un enrobage de 50 mm, et appliquer directement les seuils du tableau I,
- conserver cette valeur d’enrobage inférieure à 50 mm, et revenir à une approche prescriptive,
essentiellement basée sur la résistance mécanique du béton,
- avoir recours à des armatures à protection améliorée, par exemple en inox de nuance adaptée
à l’environnement.
* Enrobages minimaux vis-à-vis des conditions d’environnement cmin dur (EN 1992-1-1 clause 4.4.1.2 (2)).
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
À l’aide du tableau III ci-après, le maître d’œuvre identifie les seuils à retenir pour chacun des
paramètres à mesurer lors des épreuves d’étude et de convenance. Pour les contrôles, les valeurs
des seuils à retenir sont précisées plus loin.
CHAPITRE 2 LES ÉTAPES DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
Bs Piles et tabliers
Tmax < 75 °C
ou
XH2
Tmax < 85 °C et critère de
Alternance d’humidité et de séchage,
performance en expansion
humidité élevée
ou
Tmax < 85 °C et une des trois conditions de
la liste ci-dessous est respectée*
Cs Pieux et semelles de fondation
Tmax < 70 °C
ou
Tmax < 80 °C et critère
de performance en expansion
XH3 ou
En contact durable avec l’eau, immer- Tmax < 80 °C et une des trois conditions de
sion permanente, stagnation d’eau à la la liste ci-dessous est respectée*
surface, zones de marnage Ds Partie immergée d’un ouvrage
Tmax < 65 °C exceptionnel
ou
Tmax < 75 °C et ciment ES **
et validation de la formule par un
laboratoire indépendant expert en RSI
Tmax est la température maximale susceptible d’être atteinte au cœur de la pièce considérée.
* Liste des trois conditions :
12 - utilisation d’un ciment conforme à la norme NF P15-319 (ES) excepté les ciments CEM I, CEM II/A-L et CEMII/A-LL pour les bétons
de pièces critiques coulés en place.
Remarque : Cette condition déroge aux recommandations pour la prévention des désordres dus à la réaction sulfatique interne
publiées en août 2007. Ceci résulte de récents travaux en laboratoire qui montrent un risque d’expansion modérée pour des bétons
de pièces critiques coulés en place et formulés avec ce type de ciment en raison du maintien à une température excessive pendant
plusieurs jours,
- utilisation de ciments non conformes à la norme NF P15-319 (ES) de type CEM II/B-V, CEM II/B-S, CEM II/B-Q, CEM II/B-M
(S-V), CEM III/A ou CEM V, ciments dont la teneur en SO3 ne doit pas excéder 3 %, et fabriqués à partir d’un clinker dont la teneur
en C3A ne doit pas excéder 8 %,
- utilisation, en combinaison avec du CEM I, de cendres volantes conformes à la norme NF EN 450-1, de laitiers de haut fourneau
moulus conformes à la norme NF EN 15167-1, ou encore de pouzzolanes naturelles calcinées (norme française en préparation). La
proportion d’additions doit être d’au moins 20 % sous réserve de respecter les exigences des normes (en particulier la norme NF EN
206-1). Le CEM I utilisé doit respecter les exigences suivantes : C3A (rapporté au ciment) ≤ 8 % et SO3 ≤ 3 %.
** Utilisation d’un ciment conforme à la norme NF P15-319 (ES) avec dans le cas des CEM I et CEM II/A une limitation à 3 kg/m3 de
la teneur en alcalins équivalents actifs du béton.
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
Tableau III - Critères à respecter vis-à-vis du risque lié aux effets du gel et des sels de déverglaçage.
Seuils relatifs aux épreuves d’étude et de convenance
Teneur en air ≥ 4 %
En outre, l’attention est attirée sur les délais de réalisation de certains essais qui peuvent, compte
tenu des délais de mûrissement des bétons, aller jusqu’à 5 mois, voire 15 mois pour la réaction
sulfatique interne. Ces délais doivent être intégrés dans le planning global de l’opération.
Le PQ « bétons » précisera l’ensemble des compétences et des moyens (notamment les modes
opératoires d’essais) mis en œuvre pour l’application de la démarche.
La durée de mûrissement (90 jours) du béton préalable à la mesure des indicateurs de durabilité
peut être difficilement compatible avec le planning de l’opération. Il est donc intéressant pour
les utilisateurs de disposer de catalogues de formules locales « pré-qualifiées », établis par les
producteurs de béton, permettant de répondre aux besoins les plus couramment exprimés en
matière d’indicateurs de durabilité.
Les épreuves d’étude de béton sont conduites par l’entrepreneur dans le respect des exigences
de l’article 85.1 du fascicule 65 du CCTG. Les constituants du béton doivent être conformes aux
normes en vigueur, notamment à l’EN 206-1.
Dans le cas où toutes les conditions ci-dessus sont vérifiées, et où le béton dispose également de
références probantes au sens de l’article 85.1 A du fascicule 65 du CCTG, le béton n’est pas soumis
à l’épreuve d’étude.
Compte tenu de la durée des essais, il est fortement recommandé au producteur de béton d’engager
simultanément l’étude de plusieurs formules par partie d’ouvrage pour le cas où une formule ne
serait pas satisfaisante.
Les prélèvements des corps d’épreuve pour la mesure des indicateurs de durabilité vis-à-vis de
la corrosion des armatures sont réalisés conformément aux dispositions de l’annexe I du présent
guide. Ces indicateurs de durabilité sont mesurés à 90 jours. En complément, et dans la perspective
des épreuves de convenance, sont également réalisées :
h des mesures de porosité à l’eau à 28 jours,
h des mesures de résistivité électrique à 28 jours et 90 jours.
Pour les indicateurs liés aux risques de gel et d’alcali-réaction, les modes de prélèvement et la
réalisation des essais sont décrits dans les normes, recommandations ou modes opératoires
correspondants.
Pour la RSI, dans le cas où la température Tmax évaluée selon les méthodes préconisées dans les
recommandations se situe à moins de 5 °C de la valeur du seuil de la température critique considéré,
l’épreuve d’étude comporte une mesure de calorimétrie permettant de confirmer l’exothermie du
béton et de vérifier les dispositions à prendre par rapport aux éventuelles pièces critiques.
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
Note : La mesure de calorimétrie peut être réalisée au cours d’un essai quasi-adiabatique (QAB) dont le mode opératoire basé sur la
norme NF EN 196-9 de septembre 2004 fait l’objet de publications de référence dont notamment la [Thèse de L. D’Aloia – INSA de
Lyon - mars 1998].
La formule de béton est validée par le maître d’œuvre si les indicateurs de durabilité respectent les
seuils fixés à l’étape précédente et spécifiés dans le marché. Il est rappelé que la valeur de chaque
indicateur résulte de la moyenne de trois résultats d’essai sur trois éprouvettes distinctes (1 résultat
par éprouvette).
Dans le cas où la formule de béton envisagée ne satisferait pas les seuils exigés sur les indicateurs
vis-à-vis de la corrosion, la solution pratique actuelle consiste à revoir la formule de béton pour
améliorer ses performances.
Il serait également envisageable d’augmenter les enrobages, ce qui supposerait de l’avoir prévu
dès le stade du projet. Cette solution qui permettrait d’admettre des seuils moins sévères sur
les indicateurs liés à la corrosion, nécessite un calibrage des seuils qui reste à définir pour les
ouvrages.
Nature des indicateurs Échéance des essais Fréquence minimale des contrôles par formule
Dans le cas où des variations fortes (consistance du béton, résistance à la compression, etc.)
seraient constatées, le maître d’œuvre pourra demander à l’entreprise de faire des mesures
complémentaires des indicateurs de durabilité.
Le béton est déclaré conforme si les conditions suivantes sont vérifiées aux différentes
échéances :
16
à 28 jours
h la résistivité électrique (ρ) : ρ(contrôle) 28j ≥ 0,8.ρ(étude) 28j
h la porosité accessible à l’eau (Peau) : Peau(contrôle)28j ≤ 1,1.Peau (étude) 28j
à 90 jours
h la porosité accessible à l’eau (Peau) : Peau(contrôle)90j ≤ Peau (spécifiée au marché) 90j
h la perméabilité au gaz (Kgaz) : Kgaz (contrôle) 90j ≤ K gaz (spécifiée au marché) 90j
hle coefficient de diffusion apparent des chlorures (Dapp) : Dapp (contrôle) 90j ≤ D app (spécifiée au
marché) 90j
Dans le cas où l’une des conditions précédentes ne serait pas satisfaite l’entrepreneur procèdera
à des investigations complémentaires avant décision du maître d’œuvre qui est alors prise après
appréciation de l’ensemble des informations.
Dans le cadre du contrôle extérieur, le maître d’œuvre se réserve la possibilité de réaliser des essais
contradictoires.
Tableau V - Critères vis-à-vis du risque lié aux effets du gel et des sels de déverglaçage.
Seuils relatifs aux épreuves de contrôle
Teneur en air ≥ 4 %
XF4 (G+S) XF4 (G+S)
Suivi de l’ouvrage
Sur proposition du maître d’œuvre, le maître d’ouvrage définit, pour chaque partie d’ouvrage, les
zones qui devront faire l’objet d’un suivi de durabilité. Il précise notamment la nature de ce suivi et
sa périodicité.
Le suivi de durabilité du béton consiste à évaluer les témoins de durée de vie de chaque partie
d’ouvrage, tels que définis ci-après. Ces témoins de durée de vie sont évalués à partir d’essais
réalisés in situ ou sur prélèvements.
Un bilan de durabilité, à l’occasion de la visite réalisée avant la fin de la garantie décennale, est
préconisé.
L’intérêt de cette étape ne se limite pas aux seuls ouvrages ayant bénéficié de l’approche
performantielle lors de leur construction. En effet la connaissance de l’état de référence d’un ouvrage
est fondamentale pour sa bonne gestion et l’optimisation de son coût d’entretien.
18 Cet état de référence n’est disponible de facto qu’à l’issue de la démarche performantielle.
Cependant cette étape peut utilement être transposée dans le cas d’un ouvrage ayant fait l’objet
d’autres approches, moyennant la réalisation des essais correspondants.
En présence de chlorures, la durée de vie en terme de corrosion des armatures est le temps mis
pour que les chlorures atteignent une valeur donnée (concentration critique [Cl-]crit.) au niveau du
premier lit d’armatures.
Dans ce cas le témoin de durée de vie est :
h l’évolution de la profondeur de pénétration des chlorures (zone où [Cl-] > [Cl-]crit.),
h ou l’évolution du profil de teneur en chlorures, en fonction du temps.
La concentration critique en Cl- par rapport à la masse de ciment (théoriquement en chlorures libres)
est définie par le tableau VI.
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
0,15 % en pré-tension
Pourcentage de Cl- 0,40 % 0,65 %
0,20 % en post-tension
Dans le cas d’un ouvrage soupçonné de réaction de gonflement interne, le guide technique [Aide
à la gestion des ouvrages atteints de réactions de gonflement interne – LCPC, novembre 2003 –
(Guide technique)] définit les méthodes d’évaluation de ces témoins de durée de vie et les modalités
d’organisation de leur suivi dans le temps.
2.6.3. Vis-à-vis du risque lié aux effets du gel et des sels de déverglaçage
19
Dans le cas du gel interne, la notion de témoin de durée de vie n’est actuellement pas applicable, en
l’absence de méthodes éprouvées permettant l’évaluation de la perte de capacité de résistance au
gel d’un béton avec le temps.
Dans le cas de l’écaillage, le témoin de durée de vie pourra s’appuyer sur une évaluation de la perte
d’enrobage due à l’écaillage.
L’évolution dans le temps des témoins de durée de vie est directement liée à l’exposition du béton
de chaque partie d’ouvrage aux agressions environnementales. Une attention particulière doit donc
être portée à l’implantation de ces mesures sur l’ouvrage. Pour un ouvrage en site maritime par
exemple, on distinguera les zones soumises aux embruns, les zones de marnage et les zones
d’immersion.
CHAPITRE 2 LES ÉTAPES DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
3 Recommandations LCPC
Sélection alcali-réaction / gel-degel / RSI
des indicateurs de durabilité
et spécifications associées
4
Formulation du béton Fascicule 65 du CCTG
épreuves d'étude CCTP
5
Réalisation des épreuves
de convenance et de contrôle Fascicule 65 du CCTG
CCTP
20 6
Point zéro durabilité
et suivi de l'ouvrage
CCTP
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
Annexes
ANNEXE I
Modes opératoires simplifiées :
Résistivité électrique et migration des ions chlorure sous champ électrique.
Porosité à l’eau. Perméabilité au gaz CEMBUREAU
1a 2a 3a
23
1b 2b 3b
1c 2c 3c
Les solutions sont réalisées par dissolution dans de l’eau distillée ou déminéralisée.
Robinet
Joint
Plaque de verre
24
Solution
NaOH
* Les projets actuels de normes françaises sur les essais de durabilité prévoient une durée de saturation inférieure. Afin de garantir une saturation
correcte du matériau, il est néanmoins fortement recommandé de prolonger ce délai jusqu’à 68 heures (soit une durée totale de 72 heures en prenant
en compte les 4 heures de vide initial), notamment pour les bétons à hautes performances.
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
Les mesures sont réalisées au moyen d’un pont RLC fonctionnant avec une fréquence de 120 Hz.
L’obtention d’une moyenne à partir de plusieurs mesures réalisées sur des durées identiques permet
de fiabiliser les résultats. Elles sont exprimées à 1 Ω près.
Remarque
La mesure de la résistivité est basée sur l’hypothèse généralement admise d’une influence
prépondérante de la structure du réseau poreux par rapport à celle de la nature de la solution
interstitielle saturant les pores. Il est en conséquence possible d’adapter la nature de la solution de
saturation selon que l’essai est réalisé seul ou couplé avec l’essai de migration des ions chlorure :
h essai réalisé seul : saturation à l’eau possible,
h essai couplé avec la diffusion des chlorures : saturation avec la solution sodée de NaOH (4 g/l),
de manière à saturer le corps d’épreuve avec une seule nature de solution.
Incertitudes 25
Les valeurs sont données à 10 % près.
2.4.1. Préparation
h Positionner horizontalement les trois tubes-réservoirs, bouchons de remplissage orientés sur le
dessus ;
h Dévisser les écrous de serrage et positionner le corps d’épreuve de manière centrée ;
h Resserrer modérément les écrous de serrage de manière uniforme ;
h Remplir le tube-réservoir côté borne + de solution sodée ;
h Remplir le tube-réservoir côté borne - de solution saline sodée ;
h Contrôler l’étanchéité et resserrer si besoin les écrous de serrage ;
h Réaliser le circuit électrique.
26
Fig. 6 - Électrode en niobium platine, côté borne - Fig. 7 - Électrode en inox, côté borne +
Sens du courant
Générateur
I Voltmètre
V
e-
ΔE1 Ampèremètres
I1
NaOH NaOH + NaCl A
ΔE2
I2
NaOH NaOH + NaCl A
ΔE3
I3
NaOH NaOH + NaCl A
Appareils de mesure
h insérer un milliampèremètre en série dans chacune des branches,
h disposer le voltmètre en parallèle au niveau du corps d’épreuve. L’ensemble des mesures de
tension peut être réalisé avec un seul voltmètre. 27
2.4.2. Mesures
Mesures à réaliser en début et en fin d’essai :
h Intensité circulant dans chaque cellule de diffusion (à 0,1 mA près) ;
h Tension aux bornes de chaque corps d’épreuve (à 0,01 V près) ;
h Température (précision : à 0,1 °C près) de la solution sodée, mesurée par l’orifice du bouchon de
remplissage. Elle est exprimée en degrés Kelvin (°C + 273) ;
h Refaire les niveaux dans les tubes-réservoirs si nécessaire.
Remarques
h La mesure de tension doit être réalisée le plus près possible du corps d’épreuve, de manière à ne
pas prendre en compte la résistance électrique des tubes réservoirs ;
h Prendre les valeurs moyennes des mesures réalisées en début et en fin d’essai pour effectuer les
calculs de coefficient de diffusion.
28
Zones de mesure
Xd : Profondeur mesurée par colorimétrie (m), hors effets de bord et hors interface pâte-granulat
Δt : Durée de l’essai (s) ;
R: Constante des gaz parfaits (= 8,3144 J.mol-1.K-1) ;
F: Constante de Faraday (= 9,648 × 104 J. V-1.mol-1) ;
Z: Valence de l’ion chlorure (= 1) ;
T: Température (K) ;
L: Épaisseur du corps d’épreuve (m),
ΔE : Différence de potentiel moyenne aux bornes du corps d’épreuve (V) ;
c0 : Concentration en chlorures de la solution amont (mol.l-1) ;
erf-1 : Inverse de la fonction erreur erf.
Les valeurs de ξ pour différentes concentrations en chlorures de la solution amont sont données
dans le tableau ci-dessous :
Incertitudes
Les valeurs sont données à 15 % près.
3. POROSITÉ À L’EAU
h Rétablir le vide si nécessaire, de manière à obtenir à l’intérieur de la cloche une pression maximale
de l’ordre de 25 mbar ;
h Maintenir le vide pendant 68 heures* ;
h Pesée hydrostatique. Meau est la masse en grammes pesée sous l’eau, à 0,01 % près, l’éprouvette
étant recouverte d’au moins 20 mm d’eau. La pesée doit être réalisée à 20 ± 2 °C ;
h Pesée dans l’air de l’éprouvette saturée d’eau, à 0,01 % près (Mair, en grammes) ;
h Séchage à T = 105 °C ± 5 °C jusqu’à masse constante (2 pesées espacées de 24 heures ne
s’écartent pas plus de 0,05 %). On détermine alors Msec (en grammes), à 0,01 % près.
La porosité accessible à l’eau se calcule alors au moyen de la formule suivante :
Mair M sec
Peau u 100
Mair M eau
Le résultat d’essai est constitué par la valeur de porosité accessible à l’eau, exprimée en pourcentage
à 0,1 point près.
Incertitudes
L’incertitude sur cette valeur, exprimée en pourcentage, est de ± 0,75 point.
2 . Q . Patm . L.ȝ
Ka
A . (P 2 P 2 atm )
* Les projets actuels de normes françaises sur les essais de durabilité prévoient une durée de saturation inférieure. Afin de garantir une saturation
correcte du matériau, il est néanmoins fortement recommandé de prolonger ce délai jusqu’à 68 heures (soit une durée totale de 72 heures en prenant en
compte les 4 heures de vide initial), notamment pour les bétons à hautes performances.
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
où L (m) et A (m²) sont respectivement l’épaisseur et la section du corps d’épreuve, μ (Pa.s) est la
viscosité dynamique du gaz, Patm (Pa) est la pression atmosphérique (pression de sortie) et P (Pa)
est la pression d’entrée appliquée.
Le mode opératoire de cet essai est fondé sur les recommandations AFPC-AFREM qui préconise
de réaliser l’essai à une pression d’entrée (absolue) P = 0,2 MPa.
Un projet de norme nationale est en cours de finalisation.
Incertitudes
Les valeurs sont données à 30 % près.
32
5. RAPPORT D’ESSAIS
Résistivité électrique
h Pour chaque corps d’épreuve :
- section,
- épaisseur, à 0,1 mm près,
- impédance, à 1 Ω près,
- résistivité en Ω.m, arrondie à l’unité.
h Valeur moyenne de résistivité obtenue sur les trois corps d’épreuves, arrondie à l’unité.
Migration des ions chlorure sous champ électrique en régime non stationnaire
h Pour chaque corps d’épreuve :
- section en contact avec la solution,
- épaisseur, à 0,1 mm près,
- en début et en fin d’essai (les calculs seront réalisés avec les valeurs moyennes) :
. intensité, à 0,1 mA près,
. différence de potentiel, à 0,01 V près,
. température, à 0,1°C près.
- coefficient de diffusion apparent des ions chlorure, exprimé à 0,1 point près en m².s-1.
h Durée de l’essai :
- moyenne des coefficients de diffusion apparents des ions chlorure obtenue sur les trois corps
d’épreuves, exprimée à 0,1 point près en m².s-1.
Perméabilité Cembureau 33
h Pour chaque corps d’épreuve :
- section,
- épaisseur, à 0,1 mm près,
- valeurs de perméabilité à chaque échéance (exprimées en 10-18 m², à 1 × 10-18 m² près)
et les valeurs des taux de saturation associées,
- valeurs de perméabilité après séchage à 105 °C, (exprimées en 10-18 m², à 1 × 10-18 m²
près).
h Moyenne des valeurs de perméabilité obtenues sur les trois corps d’épreuve, exprimée en
10-18 m², à 2 × 10-18 m² près.
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
ANNEXE II
Exemples de clauses à inclure dans les CCTP
Pour la prescription des bétons, les classes d’exposition définies à l’article 4.1 de la norme NF EN
206-1 et auxquelles sont soumises les différentes parties de l’ouvrage, sont précisées à l’article
intitulé « Bétons et mortiers hydrauliques » du chapitre « Provenance, Qualité et préparation des
matériaux » du présent CCTP.
Pour la détermination des enrobages minimaux des armatures, les classes d’exposition associées aux
différents parements, parois et surfaces non coffrées, sont précisées dans les articles « Justification
du tablier selon les eurocodes et leurs annexes nationales françaises » et « Justification des appuis
et fondations selon les eurocodes et leurs annexes nationales françaises » du chapitre « Préparation
et Organisation du chantier » du présent CCTP.
Pour l’application de ces documents, le niveau de prévention des risques liés à l’alcali-réaction est
le niveau de précautions particulières (niveau B des recommandations).
Ce niveau de prévention s’applique à toutes les parties principales de l’ouvrage à l’exception
des pièces secondaires facilement remplaçables suivantes, qui ne requièrent pas de précautions
particulières (niveau A des recommandations) : bordures de trottoir de type T1.
Niveau de prévention des risques liés à la réaction sulfatique interne (RSI) pour les pièces
critiques
L’entrepreneur doit mettre en œuvre les recommandations destinées à prévenir la réaction sulfatique
interne des bétons données dans le document intitulé « Recommandations pour la prévention des
désordres dus à la réaction sulfatique interne » édité par le LCPC en août 2007. L’entrepreneur doit
déterminer la criticité des pièces vis-à-vis de la RSI.
Le niveau de prévention de chaque partie de l’ouvrage est déterminé grâce au tableau III de ce
document en retenant la catégorie d’ouvrage et la classe d’exposition XH précisées ci-dessous.
h Catégorie d’ouvrage
L’ouvrage est de catégorie II au sens du tableau I du document intitulé « Recommandations pour la
prévention des désordres dus à la réaction sulfatique interne » édité par le LCPC en août 2007.
36 Toutes les parties de l’ouvrage relèvent du niveau de prévention Bs au sens du tableau III du
document intitulé « Recommandations pour la prévention des désordres dus à la réaction sulfatique
interne » édité par le LCPC en août 2007 sauf les parties des piles en contact durable avec l’eau,
qui relèvent du niveau de prévention Cs.
Pour info
Pour info valeurs
Enrobage selon
figurant sur les plans
NF EN 1992 Enrobage des aciers
Parement Classe d’exposition enrobage nominal
sans application passifs C min dur
correspondant avec
de l’approche
Δcdev = 5 mm
performantielle
Longrines d’ancrage
des dispositifs de XC4-XD3 55 mm 45 mm * 50 mm
retenue
Extrados du tablier XC3 35 mm 25 mm * 30 mm
37
Sous-face du tablier XC4 35 mm 25 mm * 30 mm
Culées XC4-XD3 55 mm 45 mm* 50 mm
Piles XC4 40 mm 30 mm* 35 mm
Semelles de fondation XC2 35 mm* 40 mm
Fondations profondes XC2 fasc 62 et 68 70 mm
* Ces valeurs inférieures à celles résultant de l’application directe de l’Eurocode, se placent dans le cadre de l’application de la note 1
du tableau 4.3 NF de la NF EN 1992-1-1/NA clause 4.4.1.2 (5) qui permet de moduler l’enrobage par application de la démarche
performantielle (minoration de 2 au sens du tableau 4.3 NF).
Commentaire
Dans le présent tableau sont représentées sur fond coloré les parties d’ouvrage faisant l’objet de la
méthode de conception performantielle.
[…]
ANNEXE II
Les spécifications destinées à assurer la durabilité du béton sont celles données dans la norme
NF EN 206-1 complétées par les spécifications des articles suivants en fonction des classes
d’exposition des différentes parties d’ouvrage.
Tableau IX - Spécifications
Caracté-
Teneur
ristiques
Classes minimale en Nature
complé- Eeff/Leq Caracté-
d’exposition Classe liant du ciment
Parties mentaires vis-à-vis ristiques
NF EN 206-1 de équivalent vis-à-vis
d’ouvrage du ciment de la complé-
+ résistance vis-à-vis de la
vis-à-vis durabilité mentaires
RSI * de la durabilité
de la
durabilité
durabilité
Fondations
XA1 XC2 XH2 C30/37 385 kg PM 0,50 RAG
profondes
Semelles XA1 XC2 XH2 C30/37 330 kg PM 0,50 RAG
Pile XC4 XF1 XH3 C35/45 ** Méthode de conception performantielle**** RAG
Dalle d’ouvrage XC4 XF1 XH2 C35/45 ** Méthode de conception performantielle**** RAG et LRE***
38 Culées,
XC4 XF4 XH2 C35/45 Méthode de conception performantielle**** RAG et G+S
superstructures
* Classe d’exposition vis-à-vis de la RSI.
** Spécifications vis-à-vis de la résistance mécanique.
*** LRE = liant à faible retrait. Les bétons correspondants doivent faire l’objet de dispositions particulières relatives à la limitation des
retraits précisés dans la suite du présent CCTP :
- la teneur maximale en ciment est limitée à 385 kg/m3,
- la résistance caractéristique du béton est d’au moins 30 MPa à 28 jours sur cylindres.
**** Les spécifications des bétons sur ces parties d’ouvrage sont de nature performantielle. Cela signifie que les formulations de
bétons proposées doivent satisfaire aux seuils performantiels fixés dans les chapitres ci-dessous pour les indicateurs de durabilité à
considérer.
[…]
Les dispositions de l’article 85.1 du fascicule 65 du CCTG s’appliquent en considérant que n est le
nombre de prélèvements de trois éprouvettes.
[…]
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
- la perméabilité au gaz (Kgaz) : Kgaz (contrôle) 90j ≤ Kgaz (spécifiée au marché) 90j,
- le coefficient de diffusion apparent des chlorures (Dapp) : Dapp (contrôle) 90j ≤ Dapp (spécifiée au
marché) 90j.
Dans le cas où l’une des conditions précédentes ne serait pas satisfaite l’entrepreneur procèdera
à des investigations complémentaires avant décision du maître d’œuvre qui sera prise après
appréciation de l’ensemble des informations.
Dans le cadre du contrôle extérieur, le maître d’œuvre se réserve la possibilité de réaliser des essais
contradictoires.
Nature des
Échéance des essais Fréquence minimale des contrôles par formule
indicateurs
ρ 28 jours Une mesure jusqu’à 100 m3 + une mesure par tranche de 100 m3 supplémentaire
ou fraction restante
Peau 28 jours Une mesure jusqu’à 100 m3 + une mesure par tranche de 100 m3 supplémentaire
ou fraction restante
90 jours Une mesure jusqu’à 500 m3 + une mesure par tranche de 500 m3 supplémentaire
ou fraction restante
Kgaz et Dapp 90 jours Une mesure jusqu’à 500 m3 + une mesure par tranche de 500 m3 supplémentaire
ou fraction restante
ANNEXE III*
Aide au choix des classes d’exposition pour les ouvrages d’art
2. SALAGE
En application de la clause 4.2 (2) de l’annexe nationale de la norme NF EN 1992-1-1 (notes 4 et
6) le choix de la classe XD1, XD2 ou XD3 se réfère non seulement à l’effet aggravant des cycles
d’humidification/séchage, selon les indications du tableau 4.1 de la norme NF EN 1992-1-1, mais
également à la fréquence de salage des chaussées.
Dans les tableaux XII à XV ci-après l’appréciation du salage se réfère à la voie franchie par l’ouvrage,
sauf :
h pour les dalles de transition, solins de joints de dilatation, barrières de sécurité en béton, longrines
d’ancrage, massifs d’ancrage d’équipements et garde-corps en béton où on l’apprécie par rapport à
la voie portée,
h pour les corniches et corniches caniveaux où on l’apprécie à la fois par rapport à la voie portée et
à la voie franchie.
Le salage est considéré comme « peu fréquent » lorsque la moyenne annuelle du nombre de jours
de salage estimée sur les 10 dernières années est inférieure à 10, « très fréquent » lorsqu’elle est
supérieure ou égale à 30, et « fréquent » entre ces deux cas. En application de l’annexe nationale de
la norme NF EN 1992-2 les parties extérieures d’ouvrages situées à moins de 6 m (horizontalement
* Annexe élaborée par MM. François Toutlemonde et Patrick Dantec dans le cadre d’un groupe de l’École française du béton, animé par M. Henri
Thonier.
ANNEXE III
ou verticalement) d’une chaussée salée sont réputées exposées ou très exposées aux projections
de sels de déverglaçage, selon la fréquence du salage. Quelle que soit la fréquence de salage des
routes et la zone géographique, certaines parties d’ouvrages peuvent ne pas être exposées aux
effets du salage (appuis d’un ouvrage franchissant un vallon sans voie de communication, partie
supérieure du tablier d’un ouvrage ferroviaire, par exemple), on considèrera alors pour ces parties
d’ouvrages la colonne « salage peu fréquent ».
4. PRÉCISION IMPORTANTE
Dans tous les tableaux qui suivent, les classes indiquées ne tiennent pas compte des défauts
d’entretien de l’ouvrage et de ses équipements, quelquefois constatés. Il est rappelé notamment
que l’évacuation des eaux doit être bien conçue et entretenue durant toute la durée d’utilisation de
l’ouvrage, et que le défaut d’entretien ne doit pas être pris en compte à la conception, par exemple
en surclassant le niveau d’agressivité de l’environnement. Ceci concerne notamment les chevêtres
sur appuis.
Tableau XII – Ouvrages d’art situés en mer, ou à moins de 100 m de la côte
(ou jusqu’à 500 m de la côte, suivant la topographie particulière, lorsque les parties aériennes sont soumises à un risque d’exposition aux embruns)
XD XF
Parties d'ouvrage XC XS Salage peu XA
Salage fréquent* Salage peu fréquent* Salage fréquent*
fréquent*
Fondations (pieux, barrettes, puits marocains, bétons de blocage, semelles, radiers…)
Fondations de tous types entièrement immergées XC1 XS2 - - - - Selon analyse sol et eau
Fondations de tous types en zone de marnage XC4 XS3 - - XF1 XF1 Selon analyse sol et eau
Pas d'exposition XD ou XD2 selon
Fondations profondes enterrées hors eau de mer XC2 XS1 - - - Selon analyse sol et eau
salage et distance de la voie franchie
Fondations superficielles non immergées (partie XD1 ou XD3 selon salage de la voie XF1, XF2 si très exposé
XC4 XS3 - XF1 -
aérienne) franchie aux sels
Fondations superficielles non immergées (partie Pas d'exposition XD ou XD2 selon
XC2 XS1 - - - Selon analyse sol et eau
enterrée) salage et distance de la voie franchie
Appuis (chevêtres sur pieux, piles, chevêtres sur piles, piédroits, culées y compris murs en retour…), parties d’ouvrages en contact avec le terrain, voûtes
Parties immergées XC1 XS2 - - - - Selon analyse sol et eau
Parties en zone de marnage XC4 XS3 - - XF1 XF1 Selon analyse sol et eau
Pas d'exposition XD ou XD2 selon
Parties enterrées XC2 XS1 - - - Selon analyse sol et eau
salage et distance de la voie franchie
XD1 ou XD3 selon salage et distance de XF1, XF2 si très exposé
Parties à l'air libre XC4 XS3 - XF1 -
la voie franchie aux sels
Faces intérieures des piles ou culées creuses XC3 XS1 - - XF1 XF1 -
Dalles de transition XC2 XS1 - XD2 XF1 XF2 -
Tablier (poutres, hourdis, dalles, caissons, traverses de ponts cadres, entretoises)
Face supérieure du hourdis protégée par l'étanchéité XC3 - - - XF1 XF1 -
XD1 ou XD3 selon salage et distance de XF1 ou XF2 selon salage et
Faces extérieures XC4 XS3 - XF1 -
la voie franchie distance de la voie franchie
Faces intérieures des caissons XC3 XS1 - - XF1 XF1 -
Equipements et superstructures
Corniches XC4 XS3 - XD1 ou XD3 selon salage XF1 XF2 -
Solins de joints de dilatation XC4 XS3 - XD3 XF1 XF2 -
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON
45
46
Tableau XIII – Ouvrages d’art situés à moins de 1 km de la côte (ou jusqu’à 5 km de la côte, suivant la topographie particulière)
lorsque les parties aériennes de ces ouvrages sont exposées à un air véhiculant du sel marin, mais pas directement aux embruns
XD XF
ANNEXE III
Parties d'ouvrage XC XS Salage peu Salage fréquent* Salage peu fréquent* Salage fréquent* XA
fréquent*
Fondations (pieux, barrettes, puits marocains, bétons de blocage, semelles, radiers…)
Fondations de tous types entièrement immergées
XC1 XS2 - - - - Selon analyse sol et eau
(rivière ou eau saumâtre ou marée)
Fondations de tous types en zone de marnage (rivière
XC4 XS3 - - XF1 XF1 Selon analyse sol et eau
ou eau saumâtre ou marée)
Pas d'exposition XD, ou XD2 selon
Fondations profondes enterrées hors eau XC2 - - - - Selon analyse sol et eau
salage et distance de la voie franchie
Fondations superficielles non immergées (partie XD1 ou XD3 selon salage et distance de XF1, XF2 si très exposé
XC4 XS1 - XF1 -
aérienne) la voie franchie aux sels
Fondations superficielles non immergées (partie Pas d'exposition XD, ou XD2 selon
XC2 - - - - Selon analyse sol et eau
enterrée) salage et distance de la voie franchie
Appuis (chevêtres sur pieux, piles, chevêtres sur piles, piédroits, culées y compris murs en retour…), parties d’ouvrages en contact avec le terrain, voûtes
Parties immergées (rivière ou eau saumâtre ou marée) XC1 XS2 - - - - Selon analyse sol et eau
Parties en zone de marnage (rivière ou eau saumâtre
XC4 XS3 - - XF1 XF1 Selon analyse sol et eau
ou marée)
Pas d'exposition XD, ou XD2 selon
Parties enterrées XC2 - - - - Selon analyse sol et eau
salage et distance de la voie franchie
XD1 ou XD3 selon salage et distance de XF1, XF2 si très exposé
Parties à l'air libre XC4 XS1 - XF1 -
la voie franchie aux sels
Faces intérieures des piles ou culées creuses XC3 - - - XF1 XF1 -
Dalles de transition XC2 - - XD2 XF1 XF2 -
Tablier (poutres, hourdis, dalles, caissons, traverses de ponts cadres, entretoises)
Face supérieure du hourdis protégée par l'étanchéité XC3 - - - XF1 XF1 -
XD1 ou XD3 selon salage et distance de XF1 ou XF2 selon salage et
Faces extérieures XC4 XS1 - XF1 -
la voie franchie distance de la voie franchie
Faces intérieures des caissons XC3 - - - XF1 XF1 -
Equipements et superstructures
Corniches XC4 XS1 - XD1 ou XD3 selon salage XF1 XF2 -
Solins de joints de dilatation XC4 XS1 - XD3 XF1 XF2 -
Contre-corniches et longrines d'ancrage de barrière de
XC4 XS1 - XD3 XF1 XF2 -
sécurité (non revêtues)
Barrières de sécurité en béton, garde-corps, écrans
XC4 XS1 - XD3 XF1 XF2 -
acoustiques
Massifs d'ancrage (non revêtus) des candélabres,
XC4 XS1 - XD3 XF1 XF2 -
PPHM et panneaux de signalisation
Corniches-caniveaux XC4 XS1 - XD3 XF1 XF2 -
* L'appréciation du salage se réfère le cas échéant à la voie franchie, sauf :
- pour les dalles de transition, solins de joints de dilatation, barrières de sécurité, longrines d'ancrage, massifs d'ancrage d'équipements et garde-corps en béton où on l'apprécie par rapport à la voie portée,
- pour les corniches et corniches caniveaux où on l'apprécie à la fois par rapport à la voie portée et à la voie franchie.
Le salage est considéré comme « peu fréquent » lorsque la moyenne annuelle du nombre de jours de salage estimée sur les 10 dernières années est inférieure à 10, « très fréquent » lorsqu’elle est supérieure ou égale à 30, et « fréquent » entre ces
deux cas. En application de la norme NF EN 1992-2 et de son annexe nationale, les parties extérieures d'ouvrages situées à moins de 6 m (horizontalement ou verticalement) d'une chaussée salée sont réputées (très) exposées aux projections de sels
de déverglaçage. Quelle que soit la fréquence de salage des routes et la zone géographique, certaines parties peuvent ne pas être exposées, on considèrera alors la colonne « salage peu fréquent ».
Tableau XIV - Ouvrages d’art à l’intérieur des terres en zone de gel faible ou modéré
XD XF
Parties d'ouvrage XC XS Salage peu Salage peu Salage très
Salage fréquent* Salage très fréquent* Salage fréquent* XA
fréquent* fréquent* fréquent*
Fondations (pieux, barrettes, puits marocains, bétons de blocage, semelles, radiers…)
Fondations de tous types entièrement immergées Selon analyse sol
XC1 - - - - - - -
(eau douce**) et eau
Fondations de tous types en zone de marnage (eau Selon analyse sol
XC4 - - - - XF1 XF1 XF1
douce**) et eau
Pas d'exposition XD, ou XD2 selon Selon analyse sol
Fondations profondes enterrées hors eau de mer XC2 - - XD2 - - -
salage et distance de la voie franchie et eau
Fondations superficielles non immergées (partie XD1 ou XD3 selon salage et distance XF1, XF2 si très XF2, XF4 si très
XC4 - - XD3 XF1 -
aérienne) de la voie franchie exposé aux sels exposé aux sels
Fondations superficielles non immergées (partie Pas d'exposition XD, ou XD2 selon Selon analyse sol
XC2 - - XD2 - - -
enterrée) salage et distance de la voie franchie et eau
Appuis (chevêtres sur pieux, piles, chevêtres sur piles, piédroits, culées y compris murs en retour…), parties d’ouvrages en contact avec le terrain, voûtes
Selon analyse sol
Parties immergées (eau douce**) XC1 - - - - - - -
et eau
Selon analyse sol
Parties en zone de marnage (eau douce**) XC4 - - - - XF1 XF1 XF1
et eau
Pas d'exposition XD, ou XD2 selon Selon analyse sol
Parties enterrées XC2 - - XD2 - - -
salage et distance de la voie franchie et eau
XD1 ou XD3 selon salage et distance XF1, XF2 si très XF2, XF4 si très
Parties à l'air libre XC4 - - XD3 XF1 -
de la voie franchie exposé aux sels exposé aux sels
Faces intérieures des piles ou culées creuses XC3 - - - - XF1 XF1 XF1 -
Dalles de transition XC2 - - XD2 XD2 XF1 XF2 XF2 -
Tablier (poutres, hourdis, dalles, caissons, traverses de ponts cadres, entretoises)
Face supérieure du hourdis protégée par l'étanchéité XC3 - - - - XF1 XF1 XF1 -
XD1 ou XD3 selon salage et distance XD1 ou XD3 selon salage et XF2, XF4 si très
Faces extérieures XC4 - - XF1 XF2 -
de la voie franchie distance de la voie franchie exposé aux sels
Faces intérieures des caissons XC3 - - - - XF1 XF1 XF1 -
Equipements et superstructures
Corniches XC4 - - XD3 XD3 XF1 XF2 XF4 -
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON
47
48
Tableau XV - Ouvrages d’art à l’intérieur des terres en zone de gel sévère
XD XF
Parties d'ouvrage XC XS Salage peu Salage peu Salage très XA
Salage fréquent* Salage très fréquent* Salage fréquent*
ANNEXE III
Equipements et superstructures
Corniches XH2 Bs
Solins de joints de dilatation XH3 As
Contre-corniches et longrines d'ancrage de barrière de sécurité (non revêtues) XH3 Cs
Barrières de sécurité en béton, garde-corps, écrans acoustiques XH2 As
Massifs d'ancrage (non revêtus) des candélabres, PPHM et panneaux de
XH3 Cs
signalisation
Corniches-caniveaux XH3 Cs
APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
49
Epreuves
Les épreuves à effectuer sont marquées d’une croix « X » Epreuves de convenance (2) Epreuves de contrôle
d’études (1)
RAG
Essais de performance : ǻİ x
Température maximale : Tmax x mesure dans le cas x mesure dans le cas
(estimée par le calcul) x de pièce critique (12) de pièce critique (12)
Essais de performance : ǻİ x
RSI
Température maximale : Tmax
ANNEXE IV
Gel
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON
51
MAÎTRISE DE LA DURABILITÉ DES OUVRAGES D’ART EN BÉTON APPLICATION DE L’APPROCHE PERFORMANTIELLE
ANNEXE V
Modèle de fiche vierge de formule pré-qualifiée de béton
vis-à-vis de la corrosion
OBJECTIF :
Informations et mesures sont à entrer dans les cellules sur fond jaune
COMPOSITION NATURE - PROVENANCE DOSAGE Observations
Ciment
Addition
Absorption
d'eau %
Sable 1
Sable 2
Gravillons 1
Gravillons 2
Gravillons 3
Extrait
sec %
Adjuvant 1
53
Adjuvant 2
Eau théorique
Eau efficace
Eau efficace / liant équivalent
OUVRABILITE
Affaissement au cône selon NF EN 12350-2 (en mm à 10 mm près)
Etalement selon NF EN 12350-5 (en mm à 10 mm près)
PARAMETRE COMPLEMENTAIRE
URésistivité (en Ohm.m) - incertitude 10 %
QUALIFICATION DE LA FORMULE
oui/non
XC1 - XC2
XC3 - XC4
XS1 - XS2 - XD1 - XD2
XD3 - XS3
RÉFÉRENCES
[3] VILLAIN G., BAROGHEL-BOUNY V., KOUNKOU C., HUA C., Mesure de la perméabilité aux gaz en fonction
du taux de saturation des bétons, dans «Transferts dans les bétons et durabilité», numéro spécial
de la Revue Française de Génie Civil, vol. 5, n° 2-3 (Ed. by V. Baroghel-Bouny, Hermès Science
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[4] ABBAS A., CARCASSÈS M., OLLIVIER J.-P., Gas permeability of concrete in relation to its degree of
saturation, Materials and Structures, vol. 32, 1999, pp. 3-8.
[5] BAROGHEL-BOUNY V., CHAUSSADENT T., CROQUETTE G., DIVET L., GAWSEWITCH J., GODIN J., HENRY D.,
PLATRET G., VILLAIN G., Caractéristiques microstructurales et propriétés relatives à la durabilité des
bétons - Méthodes de mesure et d’essais de laboratoire - Méthodes d’essai n° 58, Techniques et
Méthodes des LPC, LCPC, février 2002, 88 p.
Projet de norme expérimentale Essai de perméabilité au gaz sur béton durci (en cours).
Guides techniques
Eurocode 2 – Application aux ponts routes en béton – SETRA, juillet 2008 – (Guide méthodologique)
– Réf. 0838.
Application des Eurocodes par le maître d’ouvrage - Guide technique (Sétra, février 2010)
et la note du Sétra constituant une synthèse de ce guide Note d’information du Sétra OA n°31-
2010 - Application des Eurocodes - Recommandations à la maîtrise d’ouvrage.
Conception des bétons pour une durée de vie donnée des ouvrages – Maîtrise de la durabilité
vis-à-vis de la corrosion des armatures et de l’alcali-réaction – État de l’art et guide pour la mise en
oeuvre d’une approche performantielle et prédictive sur la base d’indicateurs de durabilité – AFGC,
juillet 2004.
Structures en béton conçues avec l’Eurocode 2 – Note technique sur les dispositions relatives à
l’enrobage pour l’application en France – LCPC, novembre 2005 – (Guide technique).
Recommandations pour la prévention des désordres dus à l’alcali-réaction – LCPC, juin 1994 55
Recommandations pour la prévention des désordres dus à la réaction sulfatique interne – LCPC,
août 2007 – (Guide technique).
Recommandations pour la durabilité des bétons durcis soumis au gel – LCPC, décembre 2003
– (Guide technique).
Aide à la gestion des ouvrages atteints de réactions de gonflement interne – LCPC, novembre 2003
– (Guide technique).
Développement d’une approche globale, performantielle et prédictive de la durabilité des structures
en béton (armé) sur la base d’indicateurs de durabilité - Bilan et perspectives. Caractérisation de
la microstructure des bétons, étude de leurs propriétés hydriques et de transport, évaluation des
déformations libres et prédiction de la durée de vie des ouvrages, Etudes et Recherches des LPC
(V. Baroghel-Bouny), Série Ouvrages d’art, OA 63 (LCPC, Paris, déc. 2008), 311 p.
BAROGHEL-BOUNY V., AMMOUCHE A., HORNAIN H. et GAWSEWITCH J., Vieillissement des bétons en milieu
naturel : une expérimentation pour le XXIe siècle. II – Caractérisation microstructurale sur éprouvettes
de bétons de résistance 25 à 120 Mpa. Bulletin des Laboratoires des Ponts et Chaussées, n° 228,
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BAROGHEL-BOUNY V., AMMOUCHE A. et HORNAIN H., Matrices cimentaires : analyse de la microstructure
et propriétés de transfert, dans « Transfert dans les bétons et durabilité ». Numéro double spécial
de la Revue Française de Génie Civil (Ed. By V. Baroghel-Bouny, Hermès Science Publications,
Paris), vol. 5, n° 2-3, pp. 149-177, 2001.
BAROGHEL-BOUNY V., ARNAUD S., HENRY D., CARCASSES M. et QUENARD D. ,Vieillissement des bétons
en milieu naturel: une expérimentation pour le XXIe siècle. III – Propriétés de durabilité des bétons
mesurées sur éprouvettes conservées en laboratoire. Bulletin des Laboratoires des Ponts et
Chaussées, n° 241, pp. 13-159, nov.-déc. 2002.
Durabilité du béton armé et de ses constituants : maîtrise et approche performantielle. Bilan de
quatre années de recherches et méthodes d’essai, Études et recherches des LPC, Série Ouvrages
d’Art (Ed. by V. Baroghel-Bouny, G. Villain, M. Thiery, T. Chaussadent, LCPC, Paris, 2008), OA 62,
284 p.
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techniques et méthodes
des laboratoires des ponts et chaussées
The aim of the present technical guide is to provide recommendations in order to facilitate the implementation
of concrete performance-based approach, in consistence with the French and European standards frame, to
Maîtrise de la durabilité
new structures the design service life of which is currently 100 years.
Three main risks of degradation are considered:
• reinforcement corrosion due to carbonation and chlorides penetration,
ISSN 1151-1516
Recommandations provisoires
Réf : MAITROUB Mars 2010
Prix : 30 Euros HT