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7Sommaire

Introduction Générale ................................................................................................................... 2

I. Définition et aspects théoriques : ................................................................................... 4

1. Qu’est ce qu’une crise financière ? .......................................................................... 4

2. L’analyse de la crise : ................................................................................................... 5

II. L’instabilité du marché financier : .............................................................................. 10

1. Les bulles spéculatives : ............................................................................................. 10

2. La genèse d’une crise financière :............................................................................ 12

III. La chronologie de la crise de 2007/2008 ................................................................. 15

1. Les origines de la crise : ............................................................................................ 15

2. Contagion et propagation de la crise : .................................................................... 19

Conclusion........................................................................................................................................ 26

BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................... 27

WEBOGRAPHIE ............................................................................................................................ 27

Table des matières ....................................................................................................................... 28

1
Introduction Générale

L’histoire financière est parsemée de périodes d’euphorie suivies de brutaux retours à


la réalité. Au cours des quatre derniers siècles, ces épisodes se sont succédées sans que les
investisseurs semblent ne jamais apprendre de leurs erreurs. La première crise de l’histoire eut
lieu en 1634 et concernait les bulles de tulipes. Plus tard, en Angleterre et en France, les titres
des premières compagnies par action furent emportés par la spéculation.

Au 19em siècle aux États-Unis, plusieurs crises se succédèrent, touchant les investissements
routiers, immobiliers et ferroviaires. Plus près de nous, les crises boursières qui ont fait tomber les
indices américains en 1987, puis les indices japonais en 1989-1990 et enfin cette crise financière
récente de 2008. À chacune de ces occasions, on constate que la spéculation est un mouvement de
masse au cours duquel l’euphorie nous atteint tous, à l’exception évidemment des plus sages. Des
opportunités nouvelles d’investissement excitent le public et les perspectives de profits semblent
infinies : on s’imagine dans une nouvelle ère. Un optimisme sans bornes s’empare des investisseurs,
stimule chez eux l’appât du gain toujours présent et les prix des actifs s’envolent. Toutefois, le réveil
est toujours brutal.

Généralement, une crise révèle la fragilité de ce que l’on imaginait stable, une crise financière
apparaît comme le moment d’une désillusion, la fin d’une période de prospérité que l’on croyait
éternelle.
En effet, la crise financière internationale qui frappe le monde depuis bientôt quatre ans est
présentée comme étant la plus grave crise financière jamais vécue depuis la grande dépression
économique de 1929 et correspondant ainsi à la troisième vague de l’histoire du capitalisme.

En outre, elle exprime les dysfonctionnements très profonds de la finance qui se sont traduits par
un développement très excessif du crédit sans contrôle, ni régulation, ni mécanisme stabilisant
d’aucune sorte. La théorie dominante selon laquelle les marchés financiers sont efficients, à même de
s’autoréguler par le biais d’intervenants qui sont rationnels, est clairement remise en cause par cette
crise.

2
La crise actuelle, a débuté aux Etats Unies avec les crédits hypothécaires à haut risque dite la crise
des « Subprimes » et s’est très vite propagée aux marchés financiers à travers les produits dérivés,
conséquences de la titrisation des créances des banques et des établissements de crédits et la résultante
d’une prise de risque excessive des investisseurs en vue d’obtenir des rendements élevés dans un
contexte de taux d’intérêt faible.

Le but de notre travail est d'étudier cette crise financière internationale, de ce fait il convient
d’entamer avec un premier point de définitions et aspects théoriques, comme deuxième point
l’instabilité financière et enfin comme troisième point La chronologie de la crise de 2007/2008

Nous voudrions ainsi étudier cette crise en répondant aux questions suivantes :
Quelle est la particularité de cette crise ? En quoi la crise financière actuelle déstabilise-t-elle le
système financier international ?

3
I. Définition et aspects théoriques :
Avant d’entamer une étude plus profonde de la crise actuelle, il paraît essentiel en premier lieu de
définir la notion d’une crise, et en deuxième lieu les théories relatives à cette crise.

1. Qu’est ce qu’une crise financière ?

En Grec comme en Latin, le terme « crise» provient à l’origine de vocabulaire médical et renvoie à
« la phase décisive d’une maladie » ainsi qu’à une décision, à un jugement médical, le terme connaîtra
une extension dans le domaine psychologique et à partir du 19em siècle surtout une acceptation
collective, d’une crise politique à une crise économique, la notion de la crise est devenue d’usage
courant.

Ainsi est définie une crise comme une période de dépression ou de stagnation1 dans l'activité
économique, Les théoriciens du cycle n'isolent pas la crise du mouvement d'ensemble dont elle
constitue seulement un moment, il faut toujours du temps pour se relever d'un état de crise. « Est
appelé crise toute période consécutive de trois trimestres à croissance2 négative (ou décroissance) »
définition de FMI.3

Cette définition fait une référence à une crise conjoncturelle à la différence de la crise structurelle
qui se définit comme une longue période de croissance lente ou l’on ne parvient pas à faire redémarrer
« le moteur » économique, d’où il est fondamentale de cerner la notion de conjoncture, désignant la
situation économique d'une région ou d'un pays à un certain moment. Cette situation peut être évaluée
aux travers d’indicateurs tels que le climat de consommation, le niveau de la production, le taux de
chômage, ou d’indices synthétiques, elle évolue selon des cycles, appelée les cycles économiques ou
conjoncturels.

Ces cycles4 sont composés de deux phases et deux retournements :


1ère phase : expansion5.
1er retournement : la prospérité engendre la dépression6.
2ème phase : la dépression. L’Offre est supérieure à la demande, les indicateurs sont à la baisse.
L'économie, dans une certaine mesure, s'assainit.
2ème retournement : la reprise. Renversement de tendance qui annonce un nouveau cycle. Ce
graphique 1 montre les cycles conjoncturels selon la variation de PIB.

1
Situation de baisse de production et hausse des prix
2
Concerne la variation du produit intérieure brute (PIB).
3
Site : www.imf.org/imfsurvey.
4
JUGLAR Economiste français - 1819-1905 a mis en évidence des cycles de 6 à 10 ans relatifs à l'ensemble des branches économiques et la quasi-
totalité des pays (cycles dits majeurs, ou classiques).des cycles de court terme à la différence des cycles de long terme de L'économiste russe
Kondratieff.
5
Augmentation des productions, des profits, des investissements.
6
Notamment du fait de la hausse des prix.
4
Source : situation économique et financière N° 09.104, Rapport du Conseil d'Etat français.

Une période d’expansion est généralement caractérisée par une augmentation des coûts et des prix
c’est une inflation7.
Une période de récession est généralement caractérisée par une baisse des coûts et des prix
(déflation8).
Signalons que la dépression signifie une récession particulièrement grave, caractérisée par une
chute profonde et durable de l’activité économique se traduisant par des déséquilibres profonds.
Enfin, une crise financière est une notion plus large puisqu’elle regroupe tous les accidents
financiers susceptibles de s’étendre à l’ensemble du système financier, puis à l’économie toute
entière.

2. L’analyse de la crise :

L’analyse de la crise fait appelle à l’exposition des quatre grands courants théoriques, à savoir : le
l’analyse libérale, keynésienne, schumpetérienne, et marxiste.

2-1- l’analyse libérale : L’intervention de l’Etat générateur de crise

Le libéralisme est un courant de pensée de philosophie politique, né d'une opposition à


l'absolutisme et au droit divin dans l’Europe des Lumières (18em siècle), qui affirme la primauté
des principes de liberté et de responsabilité individuelles sur le pouvoir du souverain. Il existe au
sein du courant libéral des différences d'opinion, dont la plus intéressante est celle de l’économiste
autrichien Friedrich Hayek qui prétend que les crises proviennent de trop de crédit, de la vie au-
dessus de ses moyens de la plupart des Etats.

7
L’inflation est liée soit à un excès de la demande par rapport à l’offre (inflation par la demande ou par les coûts), soit à une
augmentation de la masse monétaire (inflation par la masse monétaire), soit à l’augmentation des prix des biens et services importés
(inflation importée), soit aux imperfections du marché (inflation induite par la structure des marchés).
8
La déflation est liée à une insuffisance de la demande par rapport à l’offre. Elle se manifeste par la baisse de la production et de
l’emploi.

5
Cet amoncellement de crédit prend sa genèse d’une mauvaise gestion des taux d’intérêt par les
banques centrales. L’argent peu cher incite alors les entreprises en emprunter plus que de raison,
leur production n’est alors plus en adéquation avec la demande. Pour conserver les marges, les
entreprises augmentent leurs prix, ce qui engendre une nouvelle perte de ventes en volumes. Une
crise se génère alors et permet à l’offre et à la demande de se réajuster. Hayek point donc du doigt
l’interventionnisme des pouvoirs publics, eux inconsciemment générateurs de crises.

L’inflation est pour lui un ennemi mortel et l’incitation à consommer, une faute économique
grave. Pour Hayek sans Etat il n’y a pas de raison qu’une crise se produise. Hayek et donc partisan
du marché autorégulateur, de la théorie du laisser-faire. Hayek estime que l’environnement
économique est si compliqué que les individus même libres de leurs décisions ne font pas toujours le
meilleur choix. Il s’oppose alors au libéralisme sur ce point.

Hayek pense que seul le marché se charge de maximiser les profits pour chacun. Mais comme
l’information est toujours imparfaite et les hommes imprévisibles et non rationnels, il est toujours
impossible de mesurer les conséquences de l’interventionnisme des États, ainsi que la détermination
des effets des actions entreprises par ces derniers. Les États donc, perturbent l’ordre spontané de
l’économie.

Bref, une crise est l’arrivée de quelque chose d’extérieur (une intervention de l’Etat par exemple) qui
vient perturber le marché. Résoudre la crise signifie supprimer cette cause « extérieure ».

2-2- l’analyse keynésienne : L’Etat garant de l’équilibre économique

« Ce qui arrive, ce n’est pas l’inévitable, mais l’imprévisible9 »


62 ans après sa mort, John Maynard Keynes semble aujourd'hui plus actuel que jamais, et pour
cause sa pensée paraît tout simplement plus pertinente que celle de ses détracteurs pour comprendre
les événements récents : la crise financière de 2007/2008 et la récession économique qui a suivi.

L’analyse de la crise selon Keynes se situe dans un univers de court terme puisque selon lui les
théories économiques doivent pouvoir déboucher sur des politiques économiques capables de générer
des résultats sur le court terme, c'est à dire capables de sortir l'économie de la crise et de soutenir la
croissance.

Pour Keynes l'économie est sujette au déséquilibre du circuit macroéconomique et à la crise en


fonction d’abord du risque de sous consommation induit par les décalages entre l’augmentation de la
production, les revenus et les dépenses des ménages, ensuite du risque du sous emplois liés à la baisse

9
Propos de Keynes
6
des salaires influençant ainsi le pouvoir d’achat et donc l’activité productive. Et enfin la complexité
du marché monétaire où Keynes ne considère pas la monnaie comme un simple moyen de transaction,
car elle peut être aussi recherchée pour elle-même. Il distingue à ce niveau un motif de précaution
c'est-à-dire l’épargne qui peut être transformé à un motif de spéculation étant incité par le biais des
taux d’intérêts, « L'intérêt est la récompense à la renonciation à la liquidité pour une période
déterminée ».

En particulier, il affirme que cet investissement induit par cette récompense est à la fois
imprévisible et procyclique. Il peut, en outre, se placer sur les marchés financiers et sortir du circuit
de l’économie réelle.

Keynes10 aboutit à une conclusion radicalement opposée à celle des théoriciens libéraux c'est à dire
à la nécessité de l'intervention de l'Etat, qui vient compenser les déséquilibres du marché en tant que
garant de l’équilibre économique (régulations) et en tant qu’investisseur.

2-3- l’analyse schumpetérienne : Innovation et progrès porteurs de crise

Joseph Alois Schumpeter (1883-1950) est l'un des grands noms de l'économie au 20em siècle. Il
est principalement connu pour ses théories sur les fluctuations économiques, la destruction créatrice
et le rôle de l'innovation technologique dans la vie économique.

Selon Schumpeter l’effet du progrès technique est nécessaire en période de crise puisque les
grappes d'innovation à l'origine du processus de croissance porte en elles les conditions de la
dépression: « La seule cause de la dépression c'est l'essor ». La grappe se constitue par apport
d'innovations mineures par les imitateurs jusqu'au moment où les perspectives de profits apparaissent
de plus en plus faibles, le risque de plus en plus élevé et ceux par le jeu de la concurrence entre
entrepreneurs.

L'épuisement de la grappe d'innovation manifestée est l'activité économique qui entre d'une phase
restrictive jusqu'à la réapparition d'une nouvelle grappe. L'évolution économique est alors du genre
prospérité, récession, dépression, reprise. Ainsi les anticipations de profits élevés dans les branches
novatrices vont stimuler les investissements et déclencher la vague secondaire. Mais la généralisation
de l'innovation et l'accroissement de la production dans ces branches entraînent une baisse du profit.
Dans ces conditions une impulsion finit par s'épuiser, les entreprises les moins solides disparaissent,
c'est la dépression caractérisée par Schumpeter de processus normal, de résorption et de liquidation
de l'économie.

10
C’est à travers ces éléments qu’il a pu donner une explication de crise économique et en particulier la crise de 29.

7
Ainsi, par l’intermédiaire de cette dépression va se mettre en place un nouveau processus
productif qui générera à son tour de nouveaux profits : on est donc loin de la baisse tendancielle des
taux de profits. Schumpeter a une vision plus optimiste des crises car il en résulte l'évolution et donc
la croissance de l’économie. Or, c’est le rôle des « nouveaux » entrepreneurs qui peuvent faire
redémarrer l’économie. Il faut donc les avantager au détriment des anciens secteurs. C’est la
« création destructrice ».

2-4- L’analyse Marxiste: Capitalisme synonyme de crise

Karl Marx (1818-1883), une vie et une pensée qui ont occupé le plein du 19em siècle. Bien
qu’inachevée, l’analyse des crises faite par K.Marx s’intègre parfaitement à son analyse globale du
procès de développement du mode de production capitaliste. Les possibilités de la crise sont
rattachées à la nature de l’économie marchande capitaliste et à ses contradictions. Il s’agit alors de
voir comment les crises sont possibles voire inéluctables dans l’économie marchande capitaliste.

Selon cette théorie, seul le travail vivant crée de la valeur. Or poussé par la concurrence, le
capitaliste utilise de plus en plus des machines et donc du travail mort, Il déclenche ainsi la crise.
Même si le rendement du travail vivant augmente, sa quantité diminue. Il en résulte :

- Tout d’abord, une diminution de la demande de biens de consommation puisqu'il y a de plus en


plus de chômeurs ce qui diminue l'incitation à produire ;
- Ensuite, un déséquilibre entre la section produisant des biens de consommation et celle
produisant des biens de production, suivie d’une baisse de la rentabilité du capital puisque les
prolétaires -soit au niveau de la répartition (salaires) soit au niveau de la production (lutte contre
les cadences)- lutteront contre les capitalistes ;
- Et enfin, une baisse inéluctable du taux de rentabilité du capital puisque le capitaliste aura
recours de plus en plus au capital constant (machines ou travail mort).

En Bref, la crise est un élément inhérent au capitalisme, elle fait partie de son fonctionnement. Elle
provient du caractère à la fois anarchique11 et inégalitaire12 de la production. La production s’accroît,
la consommation pas aussi vite, d’où la crise provient d’une surproduction.

11
Anarchique car chaque entreprise décide d’augmenter la production en vue davantage de profit.
12
Inégalitaire, car les détenteurs de capitaux s’enrichissent au détriment des travailleurs

8
Le tableau suivant résume l’analyse de ces quatre théories ainsi que les actions jugées efficaces pour
faire face au risque de crise.

les théories Analyse action


Libérale Elément extérieur Supprimer l’élément
Perturbation du marché Rétablir les lois du marché
Keynésienne Non autorégulation du marché Intervention de l’Etat

Hypertrophie de la finance Contrôle des marchés financiers


Schumpetérienne Caractère cyclique de crise Favoriser le redémarrage
Marxiste Crise inhérente au capitalisme Changer de système
Source : Origines et conséquences économiques de la crise des subprimes par Henri Houben (Attac Bruxelles 1) Université d’été
d’Attac Europe (ESU).

9
II. L’instabilité du marché financier :

« C’est un château de carte quelle que soit la manière dont vous les empilez. Elles tiennent
ensemble et tombe ensemble » Harry D.Schultz13

La crise de 2007 rappelle avec acuité, si cela était nécessaire, que des événements extrêmes
peuvent se produire au sein du système financier. Elle relève de la fragilité de ce système qui se
manifeste par plus d’innovation, des anticipations excessives et la succession des crises ce qui nous
ramène à aborder d’abord l’analyse des bulles spéculatives et ensuite la genèse d’une crise financière

1. Les bulles spéculatives :

Alors que le phénomène de bulle financière est connu et identifié depuis plusieurs siècles par les
économistes, il a fallu attendre les années quatre-vingt pour que des modèles mathématiques en
donnent une formulation précise.

Les bulles spéculatives désignent, donc des phénomènes d’engouement spéculatif pour un actif,
souvent, mais pas nécessairement financier, il peut s’agir par exemple d’une spéculation haussière
marquée sur le cours des actions ou sur l’immobilier c’est le cas de cette crise.

1-1-Qu’est ce qu’une bulle spéculative :

L’existence d’une bulle, définie comme un écart important et persistant du prix d’un actif
par rapport à sa valeur fondamentale, repose sur des paris de surévaluation croissante de l’actif
concerné, Cette définition implique qu’il existe un modèle permettant de déterminer le prix
fondamental d’un actif, même si celui-ci n’est généralement pas observable. La formation d’une
bulle repose donc sur le fait que des anticipations « auto réalisatrices » peuvent conduire les prix
d’un actif à s’éloigner de leurs valeurs fondamentales, sans que cette divergence soit directement
détectable.
C’est pour cette raison que l’existence de spéculation se justifie, ce phénomène touche même
les actifs les plus inattendus : la Hollande a ainsi connu au 17em siècle une période de forte
spéculation sur les bulbes de tulipe, phénomène que certains auteurs appelleront « tulipomanie ».
Néanmoins, toute opération de spéculation sur la hausse de prix ne se traduit pas
nécessairement par une bulle spéculative. Pour qu’il y ait bulle, il faut, en outre, que la phase
d’appréciation soit suffisamment durable et soit déconnecté de l’économie réelle, une divergence
croissante s’établit alors entre la valeur constatée de l’actif et sa valeur théorique. Les bulles

13
Un conseiller financier reconnu comme l'un des premiers écrivains bulletin financier, après avoir fondé son succès et de longue durée Harry Schultz
Letter en 1964.

10
spéculatives tirent ainsi leur nom de la forme de l’évolution des prix : une longue phase de hausse
suivie par un dégonflement plus ou moins brutal qui ramène les prix dans leur configuration
initiale.

1-2-Formation et éclatement des bulles spéculatives :

Les épisodes de bulles spéculatives prennent racine dans des mouvements d’anticipation
« auto-réalisatices » et ils se traduisent par une surévaluation croissante du prix de l’actif
concerné. Si les prévisions de cours futurs s’accordent sur une hausse, la demande de l’actif
concerné augmente : les spéculateurs cherchent à bénéficier des plus valus futurs anticipés. Le
caractère potentiellement auto-réalisateur des anticipations de hausse, dès lors qu’elles sont
partagées par un grand nombre d’agents économiques, peut conduire à une bulle spéculative.
Le spéculateur qui parvient à anticiper correctement la prévision moyenne du marché
enregistrera une plus values sur ses positions. Il y a alors un jeu de miroirs entre les intervenants
d’un marché, bien décrit par la fameuse métaphore du concours de beauté de Keynes (1936).
Dans le concours où il s’agit de deviner quel sera le plus joli visage élu par les participants,
chaque électeur va fonder son choix non sur ses propres critères de beauté, mais sur ceux qui
d’après lui fondent la décision des autres électeurs. Le visage finalement sélectionné pourra
ainsi avoir des caractéristiques très éloignées des préférences effectives des participants.
Transposé, par exemple, au marché des actions, la métaphore illustre le fait,
qu’indépendamment de sa situation effective et de ses perceptives de croissance à long terme,
une entreprise puisse voir sa cote boursière s’envoler, sans autre base que des anticipations
haussières « auto-réalisatices ».
Mais le plus spectaculaire dans les phénomènes des bulles spéculatives réside dans leur
éclatement, c'est-à-dire la soudaine chute des prix, qui appauvrit les épargnants, et qui peut
annoncer une phase durable de dépréciation des actifs concernés, voire une dépression durable
de l’ensemble de l’économie, si des effets réels sont constatés.
L’effondrement des prix sur un marché après une période de croissance prend des noms
divers : krach, correction des cours, réajustement, assainissement… Quelque soit l’appellation,
la phase du marché ainsi désignée suit de prés le moment où les anticipations se retournent et
la hausse s’arrête. Elle correspond au moment où la prise de conscience de la surévaluation se
généralise et se traduit par des ordres de vente massifs, c’est d’après la baisse brutale des cours,
que la surévaluation passée des prix devient manifeste puisqu’elle a fini par être effectivement
« sanctionnée » par le marché.
L’éclatement d’une bulle spéculative conduit nécessairement à une turbulence de marché :
crise circonscrite au marché touché (krach relatif), crise qui se généralise à l’ensemble des
marchés financiers (krach financier global), qui peut s’étendre à l’ensemble de l’économie

11
(crise généralisée). En effet, les moins values sur un marché créent des difficultés financières
qui par un effet domino, se répercutent via des effets richesse.

2. La genèse d’une crise financière :

Pour bien élucider l’énigme d’une crise financière, il est donc nécessaire de mettre l’accent sur
les caractéristiques générales, susceptible de se répéter d’une crise à l’autre, en dépit des particularités
de chaque épisode. La théorie des crises financière a évolué depuis les premiers apports de Fisher
(1933). Les fluctuations de l’offre de financement et le rôle des anticipations restent, néanmoins, des
variables clefs dans la compréhension des crises.

2-1-Abondance de crédit, surendettement puis déflation :

Irving Fisher14 (1867-1947) cherche à montrer comment le cycle de l’endettement contribue aux
cycles de l’activité et aux crises financières qui les ponctuent, cela à travers sa théorie de déflation
par l’endettement.
À partir d’une situation de surendettement généralisée des investissements, il est assez facile
d’expliquer le déroulement de la crise. La défaillance d’un ou plusieurs gros emprunteurs donne le
signal du retournement des anticipations de profit à la baisse : la défiance se généralise et l’offre de
financement chute.
L’assèchement de l’offre de crédits bancaires est facteur en soi de contraction de l’offre de
monnaie et donc déflation. Les investisseurs ne peuvent renouveler leurs crédits et sont amenés à
brader leurs actifs dans l’urgence afin de faire face aux remboursements. Cet accroissement des ventes
produit une baisse des prix, qui réduit la valeur de l’actif des débiteurs. Ceux-ci sont alors amenés à
vendre encore davantage pour honorer leurs dettes et les prix baissent encore... Autrement dit, si le
surendettement de départ est suffisamment important, le mouvement de désendettement ne parvient
pas à rattraper la baisse des prix.
La déflation accroît alors la valeur réelle des dettes, rendant plus difficile et nécessaire encore le
désendettement, pourtant source de déflation. « L’effort même des individus pour diminuer la charge
de leur dette l’augmente, car la course à la liquidation des actifs a pour effet de gonfler la valeur de
chaque dollar dû » Fisher (1933). Au cours de cette spirale déflationniste, le taux d’intérêt nominal15
s’ajuste lui aussi à la baisse. Mais avec retard, causant une forte hausse des taux d’intérêt réels16,
compatible avec l’assèchement de l’offre de liquidités.
Les liquidités de court terme, rare, deviennent une valeur refuge, et le ralentissement de la vitesse
de circulation de la monnaie qui en découle accentue la baisse générale des prix ainsi la récession.
Confrontées aux défaillances d’emprunteurs et à la défiance des déposants qui retirent en masse leurs

14
Irving Fisher : économiste américain (1867 ; 1947) connu pour ses travaux sur les taux d’intérêt et la théorie du capital
15
C’est le taux du rendement de l’épargne et coût de l’emprunt payé par la banque non corrigés de l’inflation.
16
Le taux du rendement de l’épargne et coût de l’emprunt payé par la banque corrigés de l’inflation
12
dépôts, les banques sont à leur tour touchées par des faillites qui désorganisent le système monétaire
et financier.
Une fois le désendettement achevé, après la faillite d’un certain nombre de débiteurs et de banques
et une forte montée du chômage. La croissance peut repartir, mais selon Fisher préconise, plutôt, une
politique économique visant à remonter le niveau général des prix est préférable au « laisser-faire »,
dans la mesure où elle permet d’atténuer et de raccourcir la récession.

2-2-Financement spéculatif et crise :

Minsky (1982) distingue trois modes de financements des investissements.


- Le financement « couvert » est un mode de financement prudent : les revenus attendus de
l’investissement excédent la charge de l’emprunt et l’ensemble des besoins de trésorerie à
chaque période.
- Le financement « spéculatif » est plus risqué : les revenus attendus de l’investissement couvrent
les intérêts de la dette, mais les remboursements du capital ne peuvent être honorés qu’à partir
d’un horizon assez éloigné.
- Enfin, le financement « Ponzi » caractérise les firmes qui doivent s’endetter pour financer les
intérêts de leurs dettes. Ces firmes ne parient sur des projets d’investissement qui ont un
rendement attendu élevé mais à une date éloignée et qui, entre-temps, ne génèrent pas des
revenus suffisants pour couvrir les intérêts de l’emprunt.
Lors des phases d’expansion économique et financière, les comportements les plus risqués
(spéculatifs et « Ponzi ») se développent, fragilisant l’économie. Le ralentissement de l’offre de
crédit, la fluctuation à la hausse des taux d’intérêt suffisent alors à déclencher les premières faillites.
La crise financière se développe à partir du moment où la défiance se généralise et le besoin accru de
liquidités ne peut être satisfait. Par un effet domino, les firmes « Ponzi » et « spéculatives » se
retrouvent les unes après les autres en situation de cessation de paiement. Les difficultés n’épargnent
pas non plus totalement les firmes qui ont un financement prudent : leurs revenus diminuent avec la
disparition de firmes clientes et, dans un contexte d’information imparfaite, elles peuvent être
victimes de rationnement de crédit.

2-3- Asymétrie d’information et crise de liquidité :

La généralisation de la défiance envers les emprunteurs suppose des marchés de capitaux


imparfaits, caractérisés par l’asymétrie de l’information. Le prêteur est, en effet, toujours moins bien
informé que l’emprunteur sur la situation financière et les véritables intentions de ce dernier. De plus,
le comportement de l’emprunteur peut changer après l’obtention du financement. La relation de crédit
est ainsi affectée de phénomènes « d’anti-sélection » et « d’aléa moral » qui permet, entre autres
d’expliquer le rationnement du crédit.

13
L’économie de l’information, basée sur l’analyse des interactions des agents économiques en
situation d’information imparfaite a été développée à partir des années 1970. Elle permet de fonder
sur des comportements rationnels les enchaînements qui conduisent à des crises financières. Les
établissements de crédit rendent, par ailleurs, un service de liquidité en empruntant à court terme
(dépôt des clients) pour financer des investissements à long terme.
« L’aléa moral » qui existe entre une firme emprunteuse et sa banque, existe aussi entre la banque et
ses actionnaires ou encore entre la banque et ses assureurs (les autorités publiques comprises) : en cas
de pertes, il est toujours difficile de déterminer la part de responsabilité de la direction de la banque
et la part des facteurs conjoncturels.
Krugman montre ainsi comment des intermédiaires financiers sous capitalisés et insuffisamment
supervisés sont incités à alimenter la surévaluation de certains actifs : tant que la bulle spéculative se
développe, ces banques engrangent les gains, lorsqu’elle éclate, l’essentiel des pertes par les autorités
publiques qui interviennent en tant que prêteur en dernier ressort. L’assurance explicite (du système
d’assurance des dépôts) ou implicite (des pouvoirs publics) a pour effet pervers d’encourager les
financements risqués.

14
III. La chronologie de la crise de 2007/2008

1. Les origines de la crise :

1-1-Le couple consommation-crédit :

Selon une étude macro-économique, la crise actuelle n'est que la conséquence inévitable de
l'interaction explosive entre consommation effrénée et crédit débridé. En effet, dans une société où la
course à la consommation est entretenue par une expansion du crédit, un dangereux mécanisme
cumulatif se met en place.
A travers ce processus, consommation et crédit évoluent ensemble et se renforcent mutuellement.
En effet, pendant le dernier quart du 20em siècle, les ménages américains ont bénéficié d'une forte
croissance de la consommation, à peine perturbée par quelques récessions modérées. C'est ici
qu'apparaît le fil rouge : une telle augmentation soutenue de la consommation n'aurait pas été possible
sans le recours croissant au crédit.
Pour l'emprunt immobilier, qui est en général assorti d'une hypothèque sur le bien acheté. En période
d'expansion, les prix immobiliers sont plus élevés que la tendance. Il est alors aisé d'emprunter
davantage puisque la garantie financière procurée par l'hypothèque le permet.
De fait, la remontée, en 2004-2005, des taux d'intérêt aux Etats-Unis a certainement contribué à
augmenter la proportion des ménages ne pouvant plus faire face aux échéances de crédit. Le
retournement et la récession étaient donc inéluctables.
L'interaction entre consommation effrénée et crédit débridé explique la période de forte croissance de
la consommation aux Etats-Unis.

1-2- Eclatement d’une bulle naissance d’une autre :

a) Eclatement de la bulle Internet 1995-200017 :


En Mars 2000, la bulle Internet, née en 1995, éclate. Durant 5 années, les investisseurs essentiellement
américains n’ont pas hésité à investir des sommes énormes dans les sociétés de prestation Internet
« start-up ». Non seulement attirés par les nouvelles technologies, ils voient également, dans « la
Toile » une opportunité à saisir à tout prix. En effet, l’essor d’Internet s’accompagne d’un
développement considérable de l’ensemble des technologies de l’information. Rapidité des flux,
facilité de la communication, la révolution n’est pas donc uniquement technologique mais elle devient
également économique.
Les investisseurs y voient une source intarissable de rentabilité et de profits.
Dans cette ambiance euphorique, entre 1995 et 2000, le cours du NASDAQ qui regroupe les
principales valeurs technologiques cotées aux Etats-Unis qui permet de visualiser la bulle sur les

17
Source : Ouvrage « comment la crise des subprimes est-elle née aux Etats-Unis et comment impacte-t-elle les marchés financiers européens ? »
15
nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), est multiplié par cinq,
passant de 1000 à plus de 5000 points.
Les introductions en bourse de ces start-up se succèdent à des cours dépassant toutes les prévisions:
par exemple, la fourchette d’introduction de la Société Netscape, connue pour son navigateur Internet,
était évaluée à 12$-14$ par action. Les actions se sont finalement vendues à 28$ à l’introduction et
ont atteint 58,25$ dès la fin de la première séance de cotation soit une croissance de 108%.
Fin 1999, les premiers signes de faiblesse sur le marché de l’Internet apparaissent, les cours des start-
up atteignent leur paroxysme. Ce secteur a connu un développement trop rapide, a accueilli une masse
de capitaux trop importante en un espace de temps trop restreint. Le 10 mars 2000, la bulle éclate et
le cours du NASDAQ va connaître une chute aussi impressionnante qu’en a été son ascension entre
1995 et 2000. En 30 mois, entre mars 2000 et octobre 2002, le cours du NASDAQ va perdre 78% de
sa valeur. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette « spirale infernale ». D’une part la concurrence
sur ce marché était devenue trop forte, il n’y avait pas de la place pour tout le monde.
D’autre part, la hausse des taux d’intérêts de la Réserve Fédérale Américaine pesait sur les comptes
pour ces entreprises technologiques et start-up Internet surendettées. Enfin, les capitaux rendus
disponibles par les investisseurs ont été utilisés trop rapidement et les développements internationaux
n’ont pas toujours été maîtrisés.
Nous pouvons citer comme exemple de faillite suite à ce krach celle du site boo.com18.
Cette start-up a disparu en mai 2000 soit à peine deux mois après le krach après avoir dépensé plus
de 120 millions de dollars en à peine 18 mois. Les explications sont donc étroitement liées au mode
de management et de gestion.
b) Naissance de la bulle immobilière 2002-2006 :
La chute du secteur Internet a entraîné une récession de toute l’économie américaine, accentuée
par les événements du 11 septembre 2001. Afin de limiter l’ampleur des dégâts, la Réserve Fédérale
Américaine décide en 2001 d’apporter des liquidités sur le marché. Dans le même temps une baisse
des taux d’intérêts est décidée, les faisant passer de 6,50 à 3,50%, jusqu’à atteindre1% en juin 2003,
afin de ne pas trop ralentir les dépenses des ménages et les investissements, et donc ne pas trop faire
souffrir la croissance.
L’impact de ces décisions de la FED19 ne s’est pas fait attendre : les agents économiques, et les
ménages en particulier, se sont mis à investir massivement dans l’immobilier, secteur qu’ils ont jugé
le plus apte à accueillir des capitaux et le plus sécurisant ce qui va augmenter la demande par rapport
à l’offre d’où une hausse continuelle des prix de l’immobilier et donc la naissance d’une nouvelle
bulle spéculative « la bulle immobilière », rajoutant à cela la stagnation des salaires d’où le besoin de

18
Vente en ligne de vêtements
19
Fédéral de réserve américain
16
se financer par le crédit. C’est dans ce contexte qu’est né le marché des « Subprimes », en étendant
aux populations les moins aisées, la possibilité d’accéder à la propriété.
Quand on parle de cette crise on évoque pratiquement toujours « Subprime » comme le
principale coupable de cette catastrophe.

1-3-Crise de Subprime 2007 :

Comment le marché de Subprime fonctionne-t-il ? Un ménage souhaite profiter de la


baisse des taux d’intérêts pour devenir propriétaire. Cependant, sa situation financière étant
délicate, il n’a pas accès à un crédit classique dit « prime », qui est le crédit le plus avantageux.
Afin de se protéger contre le risque d’insolvabilité, le courtier va lui proposer un crédit dit «
Subprime » à un taux d’intérêt variable, et beaucoup plus élevé que celui d’un crédit « prime »
puisqu’ils sont jugé trop risqué.
En outre, l’emprunteur concède une hypothèque sur le bien qu’il souhaite acquérir, qui sert
de garantie au coutier prêteur. Généralement les deux premières années, l’emprunteur ne
rembourse que des intérêts sur son crédit, à un taux promotionnel (très bas) fixé avec le courtier.
Après ces deux années, il va devoir commencer à rembourser le capital, à un taux d’intérêt qui
devient variable et peu avantageux pour l’emprunteur.
Cependant, tant que les taux de marché baissent, l’emprunteur peut généralement faire face à
ses obligations. C’est quand les taux montent que le risque de défaillance augmente très
rapidement. Avec ce système, le pouvoir d’achat des ménages dépend très largement de la
valeur du bien immobilier. Ainsi, lorsque la valeur de la maison chute et que les taux d’intérêt
augmentent, les ménages voient leurs revenus diminuer car ils doivent rembourser plus.
Ces pratiques hasardeuses de prêts reposaient sur la hausse rapide des prix de l’immobilier, qui
n’avaient pas baissé aux États-Unis depuis les années 30.
Ainsi, tout problème potentiel de remboursement serait considérablement atténué, voire effacé,
par l’augmentation accélérée de la valeur des garanties sous-jacentes. Si l’emprunteur se
retrouvait en défaut de paiement, l’augmentation de la valeur de son bien faciliterait un
refinancement ou, en cas de saisie du bien, le remboursement du principal, des intérêts et des
pénalités. Tant que les prix de l’immobilier augmentaient et que le ratio prêt/valeur continuait
à diminuer, rien de grave ne pouvait arriver.

De plus, ces prêts Subprimes ont été octroyés par des courtiers qui n’étaient pas des banques,
et donc n’étaient pas soumis à une supervision de la même qualité que les banques, c’est le cas
des véhicules financier spécifique dite « conduits » ou SIV (structured investment vehicles)
jouaient un rôle similaire à celui des banques, en empruntant à très court terme et en finançant
des produits structurés à long terme très rémunérateurs, réalisant ainsi, quand tout va bien, des

17
bénéfices importants, cependant ils n’ont pas la possibilité de se refinancer comme les banques
en cas de sous liquidité.
Ce type de crédits avait constitué l’un du premier déclencheur de la crise financière 2007, elle
a d’ailleurs commencé par la crise de Subprimes qui est apparue comme conséquence évidente
d’une hausse de défaut de paiement des ménages et tout cela à cause de la hausse de taux
d’intérêt directeur, affiché dés juin 2004 dans le cadre de la normalisation de la FED, qui a
passé de 2 % à 5,75 %.
Taux d’intérêt de la FED

Source : rapport de l’OCDE.


Face à ces non remboursements la saisie d’immobilier commence, donc une recherche
désespérée de liquidité. Par conséquent, une chute des prix de l’immobilier à des niveaux
inférieurs à la valeur des crédits qui les ont financés. Cette situation a affecté les bilans des
établissements de crédit et a entraîné la faillite de plusieurs institutions financières spécialisées
dans les crédits hypothécaires.

Evolution des prix de l’immobilier sur le marché américain.

18
Source : rapport de l’OCDE

La baisse des prix du marché de l’immobilier et le non remboursement par les particuliers
de leurs prêts immobiliers ont provoqué la crise du marché immobilier américain qui après elle
s’est diffusée au marché du crédit « Subprime ». Le véhicule de transmission de la crise vers
les marchés financiers à risque a été la titrisation.

2. Contagion et propagation de la crise :

Représentant un maximum de 100 milliards de dollars de pertes, les défauts sur les prêts
hypothécaires à risque Subprimes auraient dû être facilement absorbés par l'économie américaine.
Seul problème : ces créances douteuses ont été sorties du bilan des prêteurs, grâce à un ensemble
d’outils et de techniques ce qui a donné naissance à un phénomène de contagion dont l’impact était
subi et s’est fait sentir par la plupart des pays du monde.

2-1-Les modes et outils de propagation de la crise financière 2007 :

2-1-1-La titrisation : ABS & CDO :

La titrisation est placée au premier rang des accusés de la crise financière. Cette technique a
entraîné la diffusion des « actifs toxiques » des banques (de type Subprimes) dans l’ensemble du
système financier mondial. Ses fondements sont utiles. C’est son utilisation débridée et non maîtrisée,
rendue possible par la faiblesse de la régulation, par la complication excessive des produits, et par la
mauvaise appréciation des risques par les structureurs, les agences de notation, et les investisseurs,
qui a été fatale.

19
a)-Qu’est ce que signifie des créances titrisés ?

Née aux Etats Unis dans les années 1960, la titrisation a connu une expansion importante
également en Europe à partir de 2000, tandis que les produits et les structures devenaient de plus en
plus complexes.
La titrisation est une technique financière qui consiste classiquement à transférer à des investisseurs
des actifs financiers tels que des créances, en transformant ces créances, par le passage à travers une
société ad hoc20, en titres financiers émis sur le marché des capitaux.

b)-La titrisation catalyseur de la crise :

Le refinancement du crédit hypothécaire américain a massivement reposé sur la titrisation des


emprunts des ménages. Les titres ainsi émis reposent sur des actifs : les crédits hypothécaires eux-
mêmes. Ce sont donc des "Asset Based Securities" (ABS), qui peuvent être échangés sur des marchés.
Lorsque certains prêteurs ont commencé à prêter à des ménages dont les revenus ne leur permettaient
pas d'assumer normalement la charge de ces emprunts, et qui s'en remettaient ultimement à l'espoir
d'une plus-value sur le bien financé, ces crédits de mauvaise qualité "Subprimes" ont, eux aussi, été
titrisés. Il y a donc eu des ABS dont les sous-jacents comprenaient une bonne dose de Subprime.
L'imagination des financiers ne s'est pas arrêtée là. Prenant des paquets d'ABS, ils les ont combinés
dans des produits plus complexes, reposant eux-mêmes sur une gradation des risques encourus par
ces ABS : les "collateralized debt obligations" (CDO) dans lesquelles, on distingue les
« Collateralized Bond Obligations » (CBO, où les actifs titrisés sont des bonds, ou des obligations) et
les « Collateralized Loan Obligations » (CLO, où les actifs titrisés sont des crédits).
Schéma de la complication de la titrisation réalisé par nous-même.

20
Un special purpose vehicle – SPV
20
ABS

CMBS RMBS

CDO

CLO CBO

CDO²

CDO3

Ce schéma montre la complexité du système de la titrisation ainsi la première étape de la crise, s'est
jouée là. Le cycle immobilier s'est inversé, les espoirs de valorisation se sont évanouis, la mauvaise
qualité des subprimes est apparue, et les ABS et les CDO sont apparus comme gravement menacés.
Ces ABS, CDO et autres produits similaires, sont présumés être des "produits de marché", que leurs
propriétaires valorisent sur la base d'une "juste valeur" de marché. Manque de chance : le marché,
très peu liquide au départ déjà pour les plus sophistiqués de ces produits, a purement et simplement
disparu lorsque la crise a éclaté. Plus personne n'en voulait, à n'importe quel prix, aussi bas soit-il. Et
ceci sans qu'il y ait nécessairement dégradation constatée simplement présumée ou anticipée des
sous-jacents.
Plus généralement, avec eux, c'est tout le secteur de la titrisation qui a commencé à être considéré
comme toxique. Ce qui les a conduit à avoir ce statut, c'est une erreur d'analyse fondamentale des
investisseurs21; c'est aussi une erreur des agences de notation, qui n'ont pas assez précisé qu'elles
notaient la capacité des sous-jacents à être remboursés et qui ont mal estimé les risques macro-
économiques; c'est enfin, une politique de développement très rapide de ces produits, à l'instigation
des banques d'affaires, qui y ont vu la possibilité de très bien gagner leur vie en structurant ces
produits, sans avoir à les porter sur leurs bilans.

21
Ce sont des produits de marché, dont la valeur, en normes internationales ou américaines, doit être pensée en fonction du comportement du marché,
et non des sous-jacents ; ceux qui les ont achetés sur la base des risques sous-jacents se sont gravement trompés
21
Le recours débridé et mal maîtrisé aux techniques de titrisation a donc bien été un élément central
dans la crise.

2-1-2- La transmission de la crise au monde entier et les 3D :

Les turbulences constatées depuis le mois d’août 2007 sur les marchés mondiaux constituent, pour
de nombreuses innovations financières et en particulier pour le monde de la finance structurée, le
premier véritable test. Ce test présente des défis d’autant plus complexes qu’il s’applique à un
environnement financier qui a connu de profondes mutations au cours de la dernière décennie, avec
une accélération de la mondialisation des marchés financiers, leur déréglementation et la libéralisation
des flux de capitaux.
Ces mutations ont conduit à une modification fondamentale et peut-être irréversible de
l’intermédiation financière : désormais, le système bancaire n’est plus le seul à offrir du crédit à
l’économie puisque la titrisation a ouvert les marchés de crédit aux investisseurs non bancaires. C’est
d’ailleurs l’une des règles de trois « D » :
- La désintermédiation, traduisant schématiquement le passage d’une situation qualifiée de
« finance indirecte ou intermédiée », dans laquelle les entreprises sont essentiellement financées
par les banques au moyen de crédits bancaires classiques, à une situation de « finance directe »,
dans laquelle les entreprises se financent davantage par apport de fonds propres ou par émission
de titres de créances négociables, sur les marché financier ;
La désintermédiation s’est accompagnée de trois évolutions qui, combinées, ont conduit aux
problèmes structurels que la crise des Subprime a mis en lumière :
 D’abord, l’innovation financière a amené à la création de produits toujours plus
complexes, alors même que l’historique de données pour évaluer le risque de ces
nouveaux produits était inexistant ou trop limité.
 Ensuite, cette désintermédiation ne s’est pas accompagnée d’un niveau de transparence
suffisant dans le système financier pour réduire les fortes asymétries d’information.
 Enfin, les incitations de chacun des acteurs se sont avérées insuffisamment alignées,
favorisant une dilution des responsabilités au détriment des investisseurs.
- la déréglementation, caractérisée par la libéralisation financière qui a entraîné presque partout
la suppression du contrôle d’échange et de la liberté de circulation des capitaux d’où une
intégration mondiale. Ce deuxième volet explique vigoureusement la contagion de cette crise
qui a commencé dans les Etats-Unis et se propager comme une peste dans le monde entier ;
- le décloisonnement, Il s‘agit de l'ouverture de la bourse et du marché des créances de l’Etat et
des grandes firmes, aux opérateurs étrangers.Le monde est devenue ainsi un seul et unique
marché.

22
2-2-d’une crise de liquidité à un krach boursier

Dés Juillet 2007, les premiers dominos commencent à tomber, la banque d’affaire américaine Bear
Stearns annonce la faillite de deux hedge funds, BNP Paribas22 gèle la valorisation de ses fonds, le
10 août 2007, tout s’accélère la méfiance s’est installée entre les banques ne voulons plus se prêter
les unes aux autres qu'avec une extrême réticence et à des taux très élevés,ce qui a engendré une crise
de confiance entre les banques qui s’est traduite ensuite par une crise financière à l’échelle mondiale.
Ainsi la crise financière actuelle peut être analyser en deux temps premièrement une crise de liquidité
et deuxièmement un crash boursier.

2-2-1-Crise de liquidité : 2007-2008

a)-Qu’est ce qu’une crise de liquidité :

Une crise de liquidité désigne un phénomène au cours duquel les banques et autres établissements
financiers refusent de se prêter mutuellement de l’argent entre eux.
La raison est une perte de confiance : les autres établissements sont susceptibles de détenir des
créances douteuses ou de faire faillite et donc de ne pas pouvoir faire face à leurs engagements.
Le phénomène de l’effet multiplicateur du crédit23 amène alors à un cercle vicieux, et la crise est
auto entretenue. Pour éviter cela, les banques centrales peuvent intervenir sur le marché en prêtant de
l'argent on parle alors d'injection de liquidités.
b) D’une crise de confiance à une crise de liquidité :

En juin 2007, deux hedge funds faisant massivement appel à l’effet de levier proposés par Bear
Stearns ont essuyé de lourdes pertes sur leur portefeuille d’ABS, pesant 20 milliards de dollars et qui
étaient exposés, y compris via les CDO, aux titres de créances hypothécaires résidentiels Subprime
(RMBS).

Les appels de marge ont entraîné la vente d’environ 4 milliards de dollars d’ABS en une semaine,
ce qui a pesé sur les prix et mis à mal la confiance du marché dans ces actifs. Il est apparu que les
tranches de CDO notées AAA24 seraient de plus en plus difficiles à liquider en l’absence d’un marché
secondaire.
Ces perturbations sur le marché se sont alors propagé des ABS vers les marchés monétaires durant
l’été 2007, accentuant les risques de liquidité pour les banques.

22
Banque française.
23
Le rapport existant entre l’augmentation de monnaie centrale nouvelle émise par la banque centrale et la quantité de monnaie issue du crédit
accordé par les établissements de crédit permise par cette augmentation.
24
La note donnée par les agences de notation certifiant que l’actif est sans risque.
23
Les effets du premier choc sur la liquidité de marché et le renforcement des risques de liquidité
rencontrés par les banques qui s’est ensuivi semblent avoir dépassé les niveaux qui s’expliquent
simplement par les relations interbancaires ou par les expositions à un choc commun.

Des externalités réputationnelles sont peut-être entrées en ligne de compte. Étant donné l’asymétrie
de l’information, la révélation d’une pénurie de liquidité au niveau d’une banque a peut-être témoigné
de difficultés touchant l’ensemble du secteur bancaire et notamment la faillite de Lehman Brothers,
le 15 septembre 2008, qui a marqué un tournant majeur dans la crise, à la suite duquel les tensions
sur les marchés financiers ont atteint leur paroxysme. Elle a en effet, déclenché :
 Une crise de confiance profonde dans la solvabilité des institutions financières :
- les primes de risque sur le défaut du secteur bancaire ont atteint des records avant de refluer
en réponse aux actions des banques centrales.
 Un climat de défiance généralisée sur l’ensemble des marchés financiers, caractérisé par une
forte progression de la volatilité, une forte aversion au risque et un blocage des marchés
monétaires :
- dans ce contexte, on a assisté à un phénomène de fuite vers la qualité marqué par une forte
préférence des investisseurs pour les titres d’État ;
- tandis que les investisseurs sont massivement désengagés des actifs les plus risqués,
notamment des marchés actions, crédit et aussi des hedge funds ;
- la montée de la défiance entre intervenants de marché et entre banques en particulier, a
entraîné un grippage du marché monétaire interbancaire, réduisant fortement les
transactions entre institutions et une progression envolée de la prime de risque de
contrepartie.
En raison de la contagion entre les banques et les marchés, les chocs sur la liquidité ont entraîné
des pénuries globales et considérables en août et septembre 2007, nécessitant des interventions de
grande ampleur de la part des banques centrales dans le monde entier.

2-2-2-Krach boursier américain en 2007 et 2008

Un krach boursier25 est une baisse soudaine et précipitée des cours de certains actifs financiers26 qui
touche une ou plusieurs places financières à la suite d’un afflux massif d’ordres de vente.

En effet ,le dégonflement brutal de la bulle de l'immobilier aux États-Unis, et principalement des
subprimes, accompagné de difficultés de financement du capital investissement, ont entraîné une crise
bancaire et boursière autour du monde qui a commencé le vendredi 10 août 2007 avec des chutes de

25
Source : LA CONJONCTURE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE EN 2009 PROJET D’AVIS présenté au nom de la section des questions
économiques générales et de la conjoncture par M. Pierre Duharcourt, rapporteur.
26
En général les actions, mais on parle aussi de « krach obligataire » ou de « krash immobilier ».
24
2 à 3 % des places Européennes et Asiatiques et ont conduit les places boursières à fermer
prématurément et les banques centrales à procéder à de massives injections de liquidités, en principe
temporaires dans le système bancaire et financier.
Ce krach avait été anticipé dès février 2007 sur le marché des options à la suite des avertissements
du président de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan. Les prix de l'immobilier américain,
sur douze mois, n'ont alors reculé que de 3%, mais cette baisse va ensuite s'amplifier à partir de l'été
2007. Entre temps, le CAC 40 poursuit sa progression et dépasse le seuil de 6 100 points en mai 2007,
avant de commencer une longue descente.
Le lundi 15 septembre 2008, l'annonce de la banqueroute de la banque d'affaires américaine,
Lehman Brothers fait chuter toutes les places financière du monde. À Paris le CAC 40 perd 3,8%
mais se reprend les jours qui suivent. La faillite d'AIG, leader mondial de l'assurance, est annoncée
le 15 septembre aussi, mais quelques jours plus tard, il est sauvé de la faillite par la Réserve Fédérale
Américaine.
Le lundi 29 septembre 2008 le plan Paulson, un plan de sauvetage de 700 milliards de dollars est
rejeté par le congrès américain, ce qui provoque de très fortes chutes dans les places financières
américaines et européennes (Wall Street ferme avec une baisse de 7%, le Dow Jones perd 700 points,
le Cac 40 perd 5%). Mais le marché remonte ensuite, en anticipant l'adoption du Paulson avec
plusieurs amendements démocrates.
Le vrai krach a commencé le lundi 6 octobre 2008. La plupart des bourses mondiales ont connu la
plus forte baisse de leur histoire sur une semaine: -22% à Paris, -24% à Tokyo, où une compagnie
d'assurance fait faillite, et -21% à New York.

Cette crise est celle de tous les records pour la bourse de Paris, qui a enregistré successivement sa
plus forte hausse quotidienne de son histoire (+9,27% le 20 septembre lors du rebond qui a suivi la
faillite de Lehman Brothers le 15 septembre et le sauvetage d'AIG trois jours plus tard) puis sa plus
forte baisse quotidienne de son histoire (-9,04% le 6 octobre)

25
Conclusion
Tout au long de notre travail on a procédé à l’étude de la crise financière, sa chronologie, son
impact et ses mesures de relance. On a déduit que la crise, ce n’est pas seulement des courbes qui
plongent et des chiffres qui s'emballent, mais de la souffrance pour tous. Et plus encore pour les plus
fragiles.
Ainsi deux camps se fondent une chaude lutte. Le premier, minimaliste, tend à ramener la crise
financière à celle, américaine, des crédits Subprime et de l’innovation de trop de produits financiers
qui se sont révélés plus tard comme des produits toxiques. Alors que le deuxième camp prétend que
la crise est la faute du système capitaliste qui part du principe que les ressources sont infinies, et qui
a crée un ensemble de règles pour faire en sorte que l'argent puisse se créer tout seul par la spéculation.
En plus, il profite à certains qui refusent catégoriquement toute remise en cause, qui vont faire éponger
leurs fautes par les autres et recommencer pareil une fois la crise passée.
Ceci d’une part, d’autre part tout le monde s’interroge sur la fin de cette crise, est t-elle pour
bientôt grâce aux différentes mesures prises par les Etats du monde pour en faire face et diminuer
l’impact à l’échelle international. Ou bien son impact n’a pas encore pris fin, et va s’aggraver encore
plus dans les années avenir.

26
BIBLIOGRAPHIE

 Christian de Boissier, « Systèmes Financiers ; Mutations, crises et régulations »,


Economica 2006, 215.

 Gérard DUMENIL, « Marx et Keynes face à la crise », Economica 1981, 317.

 Jean-Marie Le Page, « Crises financières internationales et risque systémique », Deboek


2003, 147.

 Thierry Granier &Corynne Jafleux, « La titrisation, aspect juridique et financier »,


Economica 2004, 247.

WEBOGRAPHIE

L’auteur : http://www.banque-france.fr/

- Rapport annuel de la banque de France


http://www.banque-france.fr/fr/publications/telechar/rapport/2010/rapport-
annuel-banque-de-france-2009.pdf

- Document et débat N° 2 « la crise financière »


http://www.banque-
france.fr/fr/publications/telechar/doc_debat/numero_2/integral.pdf

- Document et débat N° 3 « de la crise financière à la crise économique »


http://www.banque-
france.fr/fr/publications/telechar/doc_debat/numero_3/integral.pdf

L’auteur : http://groupe.socgen.com/ecofr/index.php

- Analyse mensuelle de la situation économique juin 2010


http://groupe.socgen.com/ecofr/FR/pdf/histo/eco_fr.pdf

27
Table des matières
Introduction Générale ................................................................................................................... 2
I. Définition et aspects théoriques : ................................................................................... 4
1. Qu’est ce qu’une crise financière ? .......................................................................... 4
2. L’analyse de la crise : ................................................................................................... 5
2-1- l’analyse libérale : L’intervention de l’Etat générateur de crise ......................... 5
2-2- l’analyse keynésienne : L’Etat garant de l’équilibre économique ......................... 6
2-3- l’analyse schumpetérienne : Innovation et progrès porteurs de crise ............ 7
2-4- L’analyse Marxiste: Capitalisme synonyme de crise .............................................. 8
II. L’instabilité du marché financier : .............................................................................. 10
1. Les bulles spéculatives : ............................................................................................. 10
1-1-Qu’est ce qu’une bulle spéculative : ............................................................................ 10
1-2-Formation et éclatement des bulles spéculatives : ................................................ 11
2. La genèse d’une crise financière :............................................................................ 12
2-1-Abondance de crédit, surendettement puis déflation : ........................................ 12
2-2-Financement spéculatif et crise : .............................................................................. 13
2-3- Asymétrie d’information et crise de liquidité : ..................................................... 13
III. La chronologie de la crise de 2007/2008 ................................................................. 15
1. Les origines de la crise : ............................................................................................ 15
1-1-Le couple consommation-crédit : ................................................................................. 15
1-2- Eclatement d’une bulle naissance d’une autre : ...................................................... 15
1-3-Crise de Subprime 2007 : ............................................................................................ 17
2. Contagion et propagation de la crise : .................................................................... 19
2-1-Les modes et outils de propagation de la crise financière 2007 :...................... 19
2-1-1-La titrisation : ABS & CDO : .................................................................................... 19
2-1-2- La transmission de la crise au monde entier et les 3D : ................................. 22
2-2-d’une crise de liquidité à un krach boursier ........................................................... 23
2-2-1-Crise de liquidité : 2007-2008............................................................................... 23
2-2-2-Krach boursier américain en 2007 et 2008 ....................................................... 24
Conclusion........................................................................................................................................ 26
BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................... 27
WEBOGRAPHIE ............................................................................................................................ 27
Table des matières ....................................................................................................................... 28

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