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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur


et de la recherche scientifique

UNIVERSITE Abderrahmane MIRA BEJAIA


Faculté de Technologie
Département de Génie Mécanique

MEMOIRE

Présenté pour l’obtention du diplôme de

MASTER

Filière : Génie Mécanique

Spécialité : construction mécanique

Par :

SLIMANI ABDELMOUMEN

IFTISSEN HALIM

Thème
Modélisation par éléments finis du comportement élastoplastique
de l’assemblage de deux profilés métalliques par platine d’extrémité

Soutenu le 16/ 06 /2019 devant le jury composé de :


Mr. BELAMRI Abdelatif Président

Mr. BANOUNE Brahim Examinateur

Mr BECHEUR Abdelhamid Encadreur

Année Universitaire 2018/2019


Remerciements
Avant tout, nous tenons à remercier Allah qui nous a dotés d’une

grande volonté et qui nous a aidés et nous a donné le courage, la

force et lapatience d’accomplir ce travail.

Nous remercions nos familles qui nous ont toujours encouragés

et soutenu durant toutes nos études.

Nous adressons notre reconnaissance et nos remerciements à

notre promoteur Mr BECHEUR Abdelhamid.

Nous remercions les membres de jury pour avoir accepté de juger

notre travail.

Nous tenons à remercier, toutes celles et ceux qui ont contribué de

près oude loin à l’accomplissement de ce travail trouvent ici

l’expression de nos remerciements les plus chaleureux.

À nos chers parents pour tous les sacrifices consentis à notre égard et

leur énorme soutien.

Notre sincère gratitude va vers tous ceux qui ont participé de


près ou de loin à ce travail.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail :
A toute ma famille et tous mes amis qui m’ont
encouragé du
début à la fin

A tous mes amis.

Halim
Dédicaces

Je dédie ce modeste travail


A ma famille et mes amis
A mon cher Binôme Halim

Abdelmoumen
Introduction générale
Chapitre 1 . Généralité sur les assemblages
1- Introduction………………………………………………………… 2

2- Différents types de liaisons…………………………………………………….. 2


3- Les boulons…………………………………………………………………….. 4
3.1- Classification géométriques ………………………………………………….. 4
3.2- Classification mécanique……………………………………………………… 5
4- Mode de transmission des efforts ……………………………………………... 6
4.1-Transmission d’efforts par cisaillement……………………………………………… 6
4.1. A- Transmission par frottement……………………………………………….. 7
4.1 .B- Transmission par butée…………………………………………………….. 7
4.2- Mode de transmission par traction……………………………………………. 8
4.3- Mode de transmission par traction – cisaillement…………………………….. 8
5- Résistance des boulons………………………………………………………… 9
5.1- Cas des boulons ordinaires (cas de transmission par butée)………………….. 9
5.2- Cas des boulons précontraints (cas de transmission par frottement)…………... 9
6- Resistance des plaques des pièces àassembler…………………………………. 10
6.1- Résistance à la pression diamétrale………………………………………….. 10
7- Résistance au poinçonnement…………………………………………………. 11
8- Conclusion……………………………………………………………………... 11
Chapitre 2 .Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre
poteau par platine d’extrémité selon l’Ereucode03
1- Introduction………………………………………………………… 12

2- Quelques définitions ………………………………………………. 12

2.1- Poteaux……………………………………………………………………….. 12
2.2.1- Définition et rôle……………………………………………………………. 12
2.2.3- Section des poteaux en acier………………………………………………... 12
2.2- Les poutres …………………………………………………………………... 13
2.2.1- Définition et Rôles………………………………………………………….. 13
2.2.2- Section des poutres………………………………………………………… 14

2.3- L’Eurocode 03……………………………………………………………….. 14


2.4- la platine………………………………………………………………………. 15
3- L’assemblage poutre-poteau par platine d'extrémité……………… 15

4- Modélisation des assemblages poutre-poteau selon l’Eurocode 03.. 15

4.1- Classification des assemblages………………………………………………. 16

4.1.1- Classification des assemblages leur rigidité rigidités………………………. 16


4.1.1. A- assemblage rigide………………………………………………………... 16
4.1.1. B- assemblage semi-rigide…………………………………………………. 16
4.1.1. C - assemblage articulé …………………………………………………….. 16
4.1.2- Classification des assemblages selon leur résistance……………………... 17

5- Concept du tronçon en Té…………………………………………. 18

5.1-Rigidité axial du tronçon en Té……………………………………………….. 19


5.1.2- Résistance de l’assemblage élémentaire en Té……………………………… 19
6- Resistance des assemblages par platine d’extrémité soumis a la
traction centrée ……………………………………………………….. 22
7- Résistance des assemblages par platine d’extrémité sollicite en
flexion………………………………………………………………… 24
8- Conclusion…………………………………………………………. 25

Chapitre 3. Les lois de comportement en plasticité


1- Introduction………………………………………………………… 27

2-Elasticité et plasticité………………………………………………... 27

3-Influence de la température…………………………………………. 29

4- Caractéristique mécanique du domaine élastique et plastique……... 29

4.1- Domaine élastique…………………………………………………………….. 29


4.2- Domaine plastique…………………………………………………………….. 30
5- Principe de partition des déformations élastiques et plastiques ….. 30

6- Notion de surface de charge ………………………………………. 30

7- Model de comporte ment en élastoplasticité ……………………… 31

7.1- Ecrouissage isotrope…………………………………………………………... 31


7.2- Ecrouissage cinématique …………………………………………………….. 32
8-Critère de plasticité…………………………………………………………... 33

8.1- Critère de Von mises………………………………………………………….. 33

8.2- Critère de Tresca……………………………………………………………… 34


Chapitre 4. Le problème de contact
1-Introduction………………………………………………………… 35

2-Condition de non pénétration………………………………………. 35

3-Les types de contact………………………………………………… 35

4-Les pressions de contact……………………………………………. 37

5-L’aire de contact……………………………………………………. 37

6- Les formulations mathématiques du problème de contact……….... 37

7- Cas du contact unilatéral avec frottements………………………… 38

8- Les frottements……………………………………………………... 39

8.1- Lois de frottement…………………………………………………………….. 39


8.1.1 - La loi de Tresca……………………………...……………………………... 39
8.1.2- La loi de Coulomb …………………………………………………………. 40
9- Conclusion…………………………………………………………. 41

Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF


1- Introduction……………………………………………………… . 42

2- Principe de la MEF………………………………………………. . 43

3- Les différentes étapes de résolution…………………………….. 43

3.1- Création du problème discrétiser …………………………………………….. 43


3.2- La résolution du problème ……………………………………………………. 45
3.2.1- Écrire la matrice de rigidité élémentaire……………………………………. 46
3.2.2- Le Travaille élémentaire des forces ………………………………………… 47
3.2.3- Assemblage des matrices élémentaire ……………………………………… 48
3.2.4- Introductions des conditions aux limites……………………….. 50

3.2.5- Calcul des efforts internes en repère local…………………………………. 51

4- Avantages et inconvénients de la méthode des éléments finis …… 53

5- Présentation de logiciel cast3m……………………………………. 53

5.1- Historique……………………………………………………………………... 54
5.2-Le langage de cast3m…………………………………………………………. 54
8- Conclusion ………………………………………………………… 55

Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion


1- Introduction………………………………………………………. 56

2- Description de l’assemblage……………………………………… 56

3- Modèle élément fini utilisé………………………………………… 59

4-Modèle de contact utilisé…………………………………………… 61

5- Méthode adoptée ………………………………………………….. 63

6- Analyse des résultats en phase de comportement élastique……….. 63

6.1-Influence de l’épaisseur de la platine………………………………………….. 63


6.1.1-Analyse des déformées ……………………………………………………… 63
6.1.2-Analyse de la distribution des contraintes ……………………………………………………………. 64
6.2-Influence de la présence ou non des raidisseurs………………….. 68

6.2.1-Analyse des déformées ……………………………………………………… 68


6.2.2 -Analyse des champs de contrainte………………………………………….. 68
7 - Analyse des résultats en phase de comportement plastique………. 70

7.1 -Influence de l’épaisseur de la platine………………………………………… 70


7.1.1- Analyse des processus de plastification……………………………………. 70
7.2 Influence de la présence ou non des raidisseurs sur la plastification des
composants de l’assemblage……………………………………………………….. 74
8- Analyse des surfaces de contact en fonction de l’épaisseur de la
platine ………………………………………………………………… 76
8.1- Influence de l’épaisseur de la platine…………………………………………………………………… 76
8.2 - L’influence de la présence ou non de raidisseur……………………………... 79
9- Analyse des courbes moments rotations M-…………………….. 81

9.1-Influence de l’épaisseur de la platine …………………………………………. 81


9.2 - Influence des raidisseurs……………………………………………………… 82
10- Discussion des résultats et conclusion……………………………. 83

Conclusion générale ………………………………………………….. 84


Introduction générale
Les assemblages métalliques poteau poutre par platine d’extrémités assurent généralement
la transmission des moments fléchissent et d’efforts tranchants. Dans les assemblages boulonnés,
cette transmission se fait par cisaillement-traction. Toutefois, le nombre de rangées de boulons
tendus se trouve dans la zone de contact ayant subi de décollement. L’objectif du présent
mémoire est d’étudier cette zone de contact en fonction de divers paramètres à savoir, l’influence
de l’épaisseur de la platine ainsi que la présence ou non des raidisseurs transversaux dans les
poteaux et ce, aussi bien en phase de comportement élastique qu’en phase de comportement
plastique.

En vue de réaliser cet objectif, le modèle de calcul par éléments finis tridimensionnels ainsi
les éléments de contact de surface seront utilisés et où les zones de décollement, de glissement et
d’adhérence seront analysées.

Ce travail est partagé en cinq chapitres représentés comme suit :

Le premier chapitre est consacré aux généralités sur les assemblages métalliques avec les
différentes configurations utilisées dans les constructions métalliques, en donnant quelques
définitions sur les différents modes et moyens d’assemblages.

Le deuxième chapitre est consacré au calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par
platine d’extrémité selon l’Ereucode03.

Le troisième chapitre est consacré a d’écrire les lois de comportement en plasticité.


Le quatrième chapitre est consacré à la formulation du problème de contact unilatéral avec et sans
frottements ainsi que les lois les plus utilisées pour tenir compte du frottement.

Le cinquième chapitre, consiste en une brève présentation de la méthode des éléments finis, son
principe, ses avantages et inconvénients ainsi que ses étapes de calcul.il contient également une
brève présentation du logiciel de calcul éléments finis CAST3M, son fonctionnement ainsi que
les procédures de calcul utilisées.

Le dernier chapitre est consacré au développement d’un modèle numérique tridimensionnel


poteau poutre avec platine d’extrémité avec des éléments volumiques de type CUB8 à l’aide du
logiciel CAST3M et en utilisant les conditions de contact entre la platine et la semelle du poteau.
Ces calculs seront suivis par l’analyse et l'interprétation des résultats obtenus numériquement.

Enfin, nous terminerons notre travail par une conclusion générale.

1
Chapitre 1 : Généralité sur les assemblages

1- Introduction
Les structures métalliques sont composées de plusieurs éléments pouvant être élaborés
en des lieux et des temps différents. Ils sont par la suite assemblés sur chantier. Ces éléments
sont fabriqués de deux manières différentes : soit par laminage soit par soudage. Sous forme
de profilés, ces éléments constituent une ossature généralement linéique, telle que les poutres,
les poteaux, les barres de contreventement, etc. Pour être optimisés vis-à-vis des différentes
sollicitations, leurs sections transversales sont généralement des profilés ouverts sous forme
de Té ou de H. Pour cette raison les zones de contact sont de formes assez complexes et
nécessitent des pièces intermédiaires telles que les platines d’extrémités pour les assemblages
poteaux poutres et les goussets pour les assemblages des fermes métalliques en treillis ou des
palées de stabilité.

Les assemblages sont généralement classés en deux catégories principales : les


assemblages soudés et les assemblages boulonnés. Dans le cadre du présent projet de fin
d’études, nous intéresserons uniquement aux assemblages boulonnés.

En effet, les assemblages boulonnés par platine d’extrémité constituent l’une des parties
les plus importantes dans les structures en acier. Les propriétés géométriques et mécaniques
de ces assemblages ont une influence significative sur le comportement et la stabilité globale
de la structure.

Afin d’assurer la pérennité et la stabilité de la structure vis-à-vis de toutes les actions à


court, moyen et long terme, les assemblages métalliques consistent en des liaisons dont le
rôle essentiel consiste à transmettre en toute sécurité d’un élément à un autre des efforts
internes qui sont souvent de grandes intensités.

Il est à noter qu’il existe deux composants dont les résistances sont essentielles dans les
assemblages métalliques à savoir: les boulons et les cordons de soudure.

2
Chapitre 1 : Généralité sur les assemblages

2-Différents types de liaisons

On peut identifier principalement trois grandes familles de liaisons :

 Les liaisons entre élément ayant des fonctions différentes et des directions différentes (A).
c’est le cas des liaisons poutre- poteau, poutre- poutre orthogonales pour la réalisation d’un
plancher ou des liaisons dans les structures en treillis.
 La liaison entre éléments individuels ayant les mêmes fonctions et destinées à assurer la
continuité d’un seul et même élément(B). il s’agit typiquement des joints de montage qui sont
rendus nécessaires pour des questions de taille ou de poids maximum de l’élément transporté.
 Les liaisons entre éléments de nature différente, par exemple les liaisons avec les fondations
ou avec un noyau de stabilité en béton (C) [1] .

Figure 1.1-déférente liaisons dans une structure

3
Chapitre 1 : Généralité sur les assemblages

3- Les boulons
Composé d’une vis à tige cylindrique partiellement filetée et munie d’une tête de
serrage de forme hexagonale. Cette vis est associée à un écrou et éventuellement une rondelle.

Figure1.2 -Schéma explicatif d’assemblage de deux pièces par boulon

Par ailleurs, il existe deux types de classifications des boulons : géométriques et mécaniques.

3.1- Classification géométrique


Le boulon est désigné par le diamètre d en millimètre de la partie non fileté de la tige de
la vis. Cette désignation est généralement précédée par la lettre M en majuscule. Par
exemple, si le diamètre de la tige du boulon est d= 10 mm, le boulon sera désigné alors par la
nomination M10. Les propriétés géométriques des boulons sont représentés dans le tableau 01
suivant :

Désignation M8 M10 M12 M14 M16 M18 M20 M22 M24

d (mm) 8 10 12 14 16 18 20 22 24

݀଴ (mm) 9 11 13 15 18 20 22 24 26

As (mm^2) 50.3 7805 113 154 201 254 314 380 452

A (mm^2) 36.6 58 84.3 115 157 192 245 303 353

݀௠ (mm) 14 18.3 20.5 23.7 24.58 29.1 32.4 34.5 38.8

Tableau 1.1-Les principales caractéristiques géométriques [2]

4
Chapitre 1 : Généralité sur les assemblages

D : diamètre de la partie non filetée de la vis

۲ ૙: Diamètre nominal du trou

‫ ۯ‬૙ : Section du boulon

࡭࢙ : Section résistante de la partie filetée

ࡰ ࢓ : Diamètre moyen entre le cercle circonscrit et le cercle de la tête du Boulon.

3.2- Classification mécanique

Dans les assemblages boulonnés, on identifie deux types de boulons, selon leurs
fonctions primaires dans l’assemblage :

- Boulons HR à haute résistance : Ce sont des boulons à haute limite élastique


comportant une rondelle incorporée. Ils sont serrés fortement pour que les efforts de
glissement soient repris par frottements entre les pièces à assembler, et non par
cisaillement de la tige. Ces boulons ne travaillent en principe qu’en traction. Selon
l’Eurocode3, les boulons de classes mécaniques 8.8 et 10.9 (voir le tableau 02)
peuvent être utilisés comme des boulons précontraints à haute résistance pour la
construction.
- Les boulons ordinaires : Contrairement aux boulons HR, ces boulons sont destinés à
une mise en œuvre simple et sans serrage contrôlé. Ces boulons travaillent au
cisaillement et à la traction.

Par ailleurs, afin d’éviter la multiplication de types de boulons, l’Eurocode03 n’autorise qu’un
série limitée de classes mécaniques de boulons. Les caractéristiques mécaniques principales
utilisées dans les calculs sont : la limite d’élasticité݂௬௕et la résistance à la traction݂௨௕ . Chaque
classe de boulon est désignée par deux nombre, par exemple : la classe 8.8. En effet, pour une
classe de type X.Y donnée, ݂௬௕= 10 X.Y et ݂௨௕= 100.X, toutes les deux exprimées en MPa

5
Chapitre 1 : Généralité sur les assemblages

Classe de boulon 4.6 4.8 5.6 5.8 6.8 8.8 10.9

݂௬௕(N/mm^2) 240 320 300 400 480 640 900

݂௨௕(N/mm^2) 400 400 500 500 600 800 1000

Tableau 1.2-tableau des valeurs nominales de ݂௬௕ et ݂௨௕ pour les Classes des boulons [2]

4 -Mode de transmission des efforts

Dans le domaine de la construction métallique, selon la manière dont les efforts


agissent, on distingue trois principaux modes de transmission des efforts : transmissionpar
traction, transmission par cisaillement, et transmission par traction- cisaillement.

4.1-Transmission d’efforts par cisaillement

La création du champ de contraintes de cisaillement nécessaire à la transmission des


efforts il existe deux principes (frottement et la butée).

Figure1.3 -Assemblage de deux pièces A et B avec couvre-joint

6
Chapitre 1 : Généralité sur les assemblages

4.1. A- Transmission par frottement

En prenons le cas simple de la transmission d’un effort N de la pièce C aux pièces A et


B comme la figure si dessues.

Les trois pièces pincées par un effort (݂௕) aux plans de contact lui meme grand, et que
l ‘état de frottement entre ces pièces est plus important.

Figure 1.4-Assemblage de trois pièces A.B et C

4.1.B- Transmission par butée

Dans ce cas, la création du champ de cisaillement nécessaire à la transmission de l’effort


est obtenue non plus par frottement des pièces mais la résistance au cisaillement des
boulons eux-mêmes. Le corps alors des boulons joue un rôle de butée.

Figure 1.5-Assemblage par boulon ordinaires.

7
Chapitre 1 : Généralité sur les assemblages

4.2- Mode de transmission par traction

Les fonctionnements mécaniques des boulons précontraints et des boulons ordinaires


n’étant pas identique du fait de la présence d’une précontrainte pour les premiers, il y a
lieu d ‘étudier séparément la résistance a la traction des deux familles d’assembleurs

Figure1.6- Assemblage de deux pièces A, B par boulon

4.3- Mode de transmission par traction – cisaillement

Considérons la liaison d’une poutre en I ou en H soudée à son extrémité à une platine


et assemblée par boulonnage à un poteau à ailes larges (soit en I ou en H) (figure
7.4.3).La géométrie de l’assemblage ou le type de sollicitations à transmettre d’un élément
à l’autre provoque simultanément du cisaillement et de la traction dans les boulons. On
parle alors de mode de transmission par cisaillement-traction

Figure 1.7- Assemblage boulonnée d’une poutre IPE sur poteau HEB

8
Chapitre 1 : Généralité sur les assemblages

5-Resistance des boulons

Les caractéristique qui conditionnent la résistance du boulon sont le diamètre, la


nuance d’acier dans laquelle il a été réalisé et pour les boulons a serrage contrôlée, la qualité
du frottement entre les pièces assemblées. Elles sont définies dans la partie 1-8 § 3.6.1 de
l’Eurocode3.

Les boulons travaillant en pression diamétrale peuvent, en théorie être cisaillés au


niveau de la partie lisse de la tige .dans ce cas la résistance du boulon et proportionnelle la
section brute de la tige du boulon.

5.1-Cas des boulons ordinaires (cas de transmission par butée)

Les boulons ordinaires qui sollicité a la traction, la partie plus forte a la contrainte
normale c est la section ‫ܣ‬௦de la partie filetée de la vis .L’effort de traction admissible vaut
alors ‫ܨ‬௧=‫ܣ‬௦݂௨௕.

5.2- Cas des boulons précontraints (cas de transmission par frottements)

Dans ce cas la vérification des boulons précontrainte a leur résistance au glissement.

On a la formulation suivant

Cas d’un effort perpendiculaire à l’axe du boulon qu’exerce celui-ci sur un ensemble de
௄௦.ே .µ
pièces : ‫ܨ‬௦,ோௗ,௦௘௥= Ɣெ ଷ,௦௘௥ ‫ܨ‬௣.஼

Cas d’un effort parallèle a l’axe du boulon qu’exerce celui-ci sur un ensemble de pièces

௄௦.ே .µ
‫ܨ‬௦,ோௗ,௦௘௥ = Ɣெ ଷ,௦௘௥ ‫ܨ‬௣.஼ -0.8.‫ܨ‬௧,ாௗ,௦௘௥

‫ܭ‬௦ : dépond du type de trou

n: nombre de plans de glissement

µ : Coefficient de frottement entre les pièces assemblées

‫ܨ‬௣.஼ : Effort de précontrainte

9
Chapitre 1 : Généralité sur les assemblages

6-Resistance des plaques des pièces à assembler


6.1-Résistance à la pression diamétrale

Analysons le comportement de l’assemblage lorsque l’effort F croit (voir la figure ce


dessous).Dans un premier temps, les pièces A et B glissant l’une par rapport l’autre et la tige
de la vis vient en contact avec la surface latéral du trou .l’effort F croissante, les surfaces
concernées se déforment en s’épousant commutative .si le corps de la vis est suffisamment
résistant, la ruine n’intervient pas par cisaillement de la vis mais par l’arrachement d’un coin
ou par une ovalisation du trou de perçage.

Figure1.8- Mode de ruine par pression diamétrale

Cette dernier la valeur de la résistance a la pression diamétrale est fonction de la masse


de matière des pièces dans laquelle peuvent se diffuser les contraintes engendrées par le
boulon .pour des épaisseurs de tôles données, il faut donc prévoir des onces et des pas
suffisamment grands pour que la pression diamétrale puisse être équilibrée.

Donc pour calculer la résistance à la pression diamétrale on a les formulations suivant

‫ܨ‬௕.ோௗ = (2.5α ‫ܨ‬௨ dt) / Ɣெ ௕

Avec α =min (݁ଵ/ 3 ݀଴; ‫݌‬ଵ/3 ݀଴- 0.25 ;‫ܨ‬௨௕ / ‫ܨ‬௨ ;1)

10
Chapitre 1 : Généralité sur les assemblages

7-Resistance au poinçonnement

En considérant le boulon plus résistant que la plaques PA et PB, on peut imaginer


que la tête de la vis, ou bien l’écrou va poinçonner les plaques, c’est-a-dire jouer le role
d’un véritable emporte-pièce pour les plaques. Poursuivant l’analogie et considérant que la
tête de vis est un cylindre de diamètre D, l’élément de plaque découpé par la tête de la vis est
lui aussi un cylindre de diamètre D dont la hauteur est égale a l’épaisseur de la plaque ces
dessue :

Figure1.9-Poinçonnement de la plaque par la tête de la vis

Pour qu’il n’y ait â s de poinçonnement sous la tete de la vis ou sous l’ecrou, il faut que la

contraint de cisaillement résistante, τu, à la périphérie du cylindre s’oppose à l’action du

boulon sur la plaque la contrainte de cisaillement de la plaque vaut τu= 0,6 fu. L’aire sur

laquelle se développe le cisaillement vaut (ᴫ dm.tp). L’effort résistant au cisaillement vaut


alors

0.6.ᴫ.du.tp.fu. Réglementairement l’eurocode03 donne pour valeur de la résistance de calcul


au cisaillement par poinçonnement : Bprd = 0,6.dm.tp.fu/ Ɣ ெ ௕

Ou : tp est l’épaisseur de la plaque sous la tête de la vis ou de l’écrou ;

11
Chapitre 1 : Généralité sur les assemblages

dm est le daimetre moyen calcule entre les cercles inscrits et circonscrits de la tête de la vis ou
de l’écrou.

Ftsd ≤ Bprd

Ftsd : effort de traction sollicitant de calcul (prenant un seul boulon).

8-Conclusion

D'une manière générale, la construction métallique et les avantages qu’elles offrent sont
plus à démontrer. Elle ouvre une large porte vers la modernisation et l’industrialisation de la
construction. Elle est appréciée et recherchée dès que des grandes Portées ou des grandes
hauteurs s’imposent.

12
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

1-Introduction

Généralement, les assemblages des éléments d’une structure en acier sont réalisés par
soudage ou par boulonnage. L’assemblage d’une poutre à un poteau par platine d’extrémité
est aujourd’hui très utilisé dans la construction métallique en raison de sa simplicité d’une
part et de son économie de fabrication d’autre part. En Europe, la conception des assemblages
métalliques est réglementée par l’Eurocode 3, qui fournit des spécifications pour les éléments
soudés et boulonnés. En particulier, l’Eurocode 3 suggère l'utilisation d'un Tronçon en Té
équivalent en traction afin de modéliser l’assemblage.

2- Quelques définitions
2.1- Poteaux
2.2.1-Définition et rôle
Ce sont des éléments porteurs chargés de reprendre les charges et surcharges issues des
différents niveaux pour les transmettre au sol par l’intermédiaire des Fondations.
Aussi, le roledes poteaux, ne se limite pas d’assurer la reprise des charges verticales, mais
également contribuent largement lorsqu’ils sont associés à des poutres pour former des cadres
ou des portiques destinés à reprendre les actions horizontales dues aux séismes et aux vents et
ponts, colonnes pour le cas du ver trois sortes de poteau BA.
 Poteau isolé
 L’épaisseur d’un mur d’agglos
 En extrémité d’un mur

2.2.3- Section des poteaux en acier


Contrairement aux éléments du béton qui permettent d’avoir des formes très diverses,
l’utilisation de l’acier restreint et limite pour l’architecte l’emploi de formes ; tient a la
standardisation de ces éléments. En effet;
À ce titre les principales familles de profiles sont les suivantes:

 Profilés de types IPE-IPN.

12
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

 Profilés de types HEA- HEB- HEM.


 Profilés de types UPN – UAP.
 Profilés de types cornière L.
 Profilés de types tubulaires carrés- rectangulaires- ou creux.
Sur la figure suivante sont représentés quelques uns de ces profilés.

Figure2.1-Les types de profiles en acier.


2.2- Les poutres
2.2.1- Définition et Rôles
Les poutres sont des éléments porteurs horizontaux chargés de reprendre les charges et
les surcharges se trouvant sur les planchers pour les retransmettre aux poteaux,
Le chargement ou encore les charges agissant sur les poutres de plancher sont essentiellement
des charges verticales (poids propre, et surcharges d’exploitation, ou de neige).
A noter que ces surcharges sont supposées uniformément réparties mais parfois ces mêmes
charges peuvent être ponctuelles.
Ainsi, les planchers recevant les charges (permanentes, et d’exploitation), en s’appuyant sur
les poutres transmettent à ces dernières par réaction d’appui ces mêmes charges, qui seront
transmises aux éléments porteurs verticaux toujours par les mêmes principes d’action et de
réaction.

13
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

2.2.2-Section des poutres


Dans la construction métallique, on utilise généralement trois types distincts de poutres.
1. Les poutres à constituées par des profilés laminés à chaud de type IPE, IPN et parfois, mals rarement, en
HEA, HEB. Pour une utilisation ordinaire (surcharge d’exploitations modérées)Les portées à franchir par
ce genre de poutres sont comprises dans l’intervalle ci- après:
5m < L < 10m (maximum)

et la hauteur de la poutre est telle que:

1/40 <H/L < 1/30.

Figure2.2-Schéma explicatif des dimensions d’une poutre métallique

2.3- L’Eurocode03

L’Eurocode 3 s'applique au calcul des bâtiments et des ouvrages métalliques en acier. ii


est conforme aux principes et exigences concernant la sécurité et l'aptitude au service des
structures. Les bases de leur calcul et de leur vérification sont donnes dans l'en 1990
l’Eurocode03 concerne uniquement les exigences de résistance, d'aptitude au service, de
durabilité et de résistance au feu des structures en acier. Les autres exigences, par exemple
concernant l'isolation thermique ou phonique, ne sont pas considérées. L’en 1993-1-1 donne

14
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

des règles de calcul fondamentales pour les structures en acier avec des épaisseurs de
matériau3 mm. [3]

2 .4 - la platine
Plaque d’assemblage disposée aux extrémités des poteaux ou des poutres. Elle est
fixée par soudage selon un plan le plus souvent perpendiculaire à l’axe longitudinal de la
pièce.

3-L’assemblage poutre-poteau par platine d'extrémité

Ce type d'assemblage se fait par une platine d'extrémité soudée à l'extrémité de la


poutrequi est par la suit attachée au poteau par des boulons disposés en plusieurs rangées
horizontale Cette platine peut être débordante ou non (figure 03)

Figure 2.3-Assemblage boulonnée par platine d'extrémité débordante ou non débordante

4-Modélisation des assemblages poutre-poteau selon l’Eurocode03

Selon l’Eurocode 3, l’analyse globale d’une structure en acier nécessite la modélisation


des poutres, des poteaux et des assemblages. Le choix de la méthode d’analyse des structures
en acier gouverne les caractéristiques de l’assemblage à introduire.

4.1- Classification des assemblages

15
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

Le type de modélisation à adopter dépend de la classification des assemblages, selon


l’Eurocode 3 les assemblages peuvent être classés en fonction de [4]

Leur rigidité

Leur résistance.

4.1.1-Classification des assemblages leur rigidité rigidités

4.1.1. A- assemblage rigide

Un assemblage est rigide si sa déformation n’a pas ‘influence sur la répartition des
efforts et des moments dans la structure. Les assemblages rigides sont usuellement utilisés
dans les structures en acier non contreventées. L’assemblage est considéré rigide si :

Sj. ˃ 8 E I / L (structure contreventée)


Sj.˃ 25 E I / L (structure non contreventée)
Où Sj. La rigidité initiale de l’assemblage

E.I. L désigne la rigidité flexionnelle de la poutre assemblée et Lb la longueur de poutre.

4.1.1. B- assemblage semi-rigide

En se basant sur les caractéristiques moment-rotation desnœuds. Les assemblages semi rigide
doivent également être aptes à transmettre les efforts et moments calculés lors de leur conception.

Selon l’eurocode3, ils sont considéré comme semi rigide si :

0.5 E I / L˂Sj.˂ 8 E I / L (structure contreventée)


Sj.ini ˂ 25 E I / L (structure non contreventée).

4.1.1.C - assemblage articulé

Ce type d’assemblage doit être suffisamment souple pour se déformer lors de la rotation. Il
doit être conçu et dimensionné pour ne transmettre, en règle générale, aucun moment de flexion.
L’assemblage est considéré articulé si :

Sj.ini ˂ 0.5 E Ib/ Lb.

16
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

Figure2.4-Classification des assemblages.

4.1.2- Classification des assemblages selon leur résistance

La classification selon leur résistance fait apparaître les notions d'assemblage à


résistance complète, à résistance partielle ou articulé (Figure5)
A / Un assemblage à résistance complète possède une résistance plus grande que la
résistance des éléments structuraux assemblés. Autrement dit, une éventuelle rotule plastique
formera plutôt dans les éléments structuraux (poutre, poteau).
B / Un assemblage articulé possède une faible résistance, au maximum 25% de la résistance
Minimale requise pour avoir un assemblage à pleine résistance
C / Un assemblage à résistance partielle représente la solution intermédiaire.

17
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

Figure 2.5-Classification des assemblages en résistance.

5-Concept du tronçon en Té
La modélisation des composantes d’un assemblage boulonné par platine d’extrémité
pour calculer la rigidité et la résistance est un problème complexe. L’approche de l’Eurocode
3 a rendu ce problème abordable en utilisant le tronçon en té équivalent, voir (figure 08) Ce
dernier est utilisé pour modéliser les différentes composantes. [4]

Figure 2.6-Modélisation d’une semelle de poteau et d’une platine d’extrémité sous forme de
tronçons en té. (Brozetti et al ,1996)

18
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

5.1-Rigidité axial du tronçon en Té


Pour le calcul de la rigidité axial du tronçon en Té d’une seule rangée de boulons, nous
devons cumuler la contribution de la semelle du poteau (1er tronçon), de la platine
d’extrémité (2eme tronçon) et des boulons avec leurs coefficients de rigidité associés en série.
Nous en dé duisons alors la rigidité de la rangée de boulons de la façon suivante :
1/‫ܭ‬௜௡௜= 1/Kf + 1/‫ܭ‬௕ +1/Kp……………… (01)
Avec
Kp: Rigidité de la platine d'extrémité (2ème tronçon).
Kb: Rigidité axiale des boulons.
Kf: Rigidité de la semelle du poteau (1er tronçon)
5.1.2- Résistance de l’assemblage élémentaire en Té
Considérons le cas du profilé en Té dont la semelle est solidarisée a un support
supposé rigide par l’intermédiaire de quatre boulons et l’âme est soumise a un effort de
traction centré F.

Figure 2.7-Profilé en Té soumis a la traction.

Dans ce cas, il existe trois modes différente de ruine ces modes peuvent apparaitre
selon le rapport des résistances et des rigidités relatives de la semelle du tronçon en Té et des
boulons.

19
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

Le premier mode correspond à la ruine brutale des boulons tendus Cemode de ruine, dit
fragile doit généralement être écarté lors du dimensionnement. La charge des ruines est égale
à la somme des résistances de calcul des boulons.
‫ܨ‬௥ௗ,ଵ=∑ ‫ܤ‬௧.ோௗ
଴.ଽ௙ೠ್ ஺ೞ
Avec : ‫ܤ‬௧.ோௗ =
Ɣಾ ್

Figure2.8-Premier mode Ruine des boulons seuls

Le deuxième mode s’accompagne d’une déformation plastique importante de la


semelle. Ce comportement ductile est sauvent recherché et la charge de ruine associée
ce mode de ruine vaut :

ସ௟೐೑೑௠ ௣
‫ܨ‬ோௗ,ଶ=

20
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

Figure2.9-deuxième mode Ruine plastique de la semelle du profilé en Té

Le troisième mode se situe entre les deux précédant et se caractérise par une capacité de
déformation variable d’un tronçon à l’autre, selon la rigidité et la raideur relative de la semelle
et des boulons et la résistance de calcul associée :

2௟೐೑೑ mp+ ∑ Btrd


‫ܨ‬ோௗ,ଷ =
m+n

Figure 2.10-Ruine mixte ligne de la plastification et ruine des boulons

21
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

6-Résistance des assemblages par platine d’extrémité soumis a la traction


centrée

Soit un assemblage par platine d’extrémitésous-mislatraction centrée (voirla figureci-dessous).

Figure 2.11- assemblage soumise à une traction centrée.

Dans ce cas les trois modes de ruine précités sont aussi susceptible d ‘apparaitre (voir
lafigure2.12) :

-ruine des boulons seuls

-ruine de la platine par formation d’un mécanisme plastique-ruine mixte platine –


boulons

22
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

Figure 2.12-tronçon en té équivalant.

Pour le calcul de la résistance de l’assemblage existe deux approches la premier connue se le


nom de l’étude en plaque. Tandis que la seconde approche consiste en l’étude en Té.

-L’étude en plaque considère la platine comme une plaque et envisage une plastification partielle ou
complète selon le mode de ruine.

- étude en Té a la particularité de substituer à la platine un tronçon en té équivalent (voir la figure13)


dont la résistance et le mode de ruine sont censés être similaires à ceux de la platine réelle.

Figure2.13-Tronçon en Té.

23
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

La longueur Leff dite équivalant du tronçon en té définit l’équivalence entre la platine et


le tronçon en té .Selon l’Eurocode03 voici quelques exemples des valeurs de cette longueur
équivalente Ces exemples constituant la grande majorité des cas rencontré dans la pratique :

Figure 2.14-valeur de la langueur équivalente

7- Résistance des assemblages par platine d’extrémité sollicite en flexion

Trois types de distribution des efforts intérieurs peuvent être identifiés dans les
Rangées de boulon :
- Une distribution « plastique » ;
- Une distribution « élastique » ;
- Une distribution « élastique-plastique ».
La distribution appropriée dépendra de la capacité de déformation des composantes
De l’assemblage. La (Figure15) illustre ces distributions.

24
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

Figure2.15-Répartition des efforts entre les rangés des boulons.

La Figure (15) montre une distribution plastique des efforts intérieurs qui prend place
progressivement de la rangée de boulons supérieure jusqu’aux rangées inférieures grâce aux
capacités de déformation suffisantes des composantes considérées. Le moment résistant est
alors considéré comme la somme des produits des efforts dans les rangées de boulons par leur
bras de levier.
Dans d’autres configurations (Figure 15), la redistribution plastique des efforts est
interrompue à cause du manque de capacité de déformation de la dernière rangée de boulons
qui a atteint sa résistance de calcul et est conditionnée par la rupture des boulons ou de la
platine.
Dans les rangées de boulons situées sous cette rangée, les efforts sont distribués
linéairement (à condition que leur résistance propre ne soit pas dépassée) suivant leur distance
au centre de compression
Enfin, la distribution élastique représentée à la Figure15 (c) constitue un cas particulier
de la distribution élastoplastique ou la première rangée atteint sa résistance et présente un
comportement non ductile.

8-Conclusion
Dans ce chapitre, l’un des assemblages les plus répandues dans les constructions en
acier a été présenté Ile s’agit des assemblages poutre-poteau par platine d’extrémité les
notions de classification de ces assemblages ont également été aborde. En fin l’analyse des
comportements à la ruine a montré que les tronçons en Té constituent des composantes
majeures dans la zone tendue des assemblages soumis à la flexion A cet effet, des formules

25
Chapitre 2 : Calcul élastoplastique d’un assemblage poutre poteau par platine
d’extrémité selon l’Ereucode03

Permettantde calculer la rigidité, la résistance et les efforts internes d'un tronçon en Té


ont été données.

26
Chapitre 3. Les lois de comportement en plasticité

1- Introduction

En mécanique, on peut regrouper sous le terme « loi de comportement » les modèles


qui régissent la relation entre les états locaux de contrainte et de déformation en prenant
éventuellement en compte.
les états antérieurs. Avant de parler de lois de comportement, il nous semble utile de rappeler
rapidement les principaux Phénomènes que l’on peut rencontrer en termes de comportement
des matériaux, en mettant plus particulièrement l’accent sur le comportement des matériaux
métalliques.
2-Elasticité et plasticité

La loi de comportement la plus simple est l’élasticité linéaire qui correspond à la capacité
du matériau à reprendre sa forme d’origine lorsque l’on supprime la sollicitation La loi de
comportement qui représente l’élasticité linéaire correspond à une relation de proportionnalité
entre les contraintes et les déformations. Pour un grand nombre de matériaux, on pourra
considérer l’élasticité comme isotrope (le coefficient de proportionnalité est le même quelle
que soit la direction de sollicitation). Cependant certains matériaux (monocristaux, matériaux
texturés) présentent des caractéristiques élastiques différentes selon la direction de la
sollicitation.
Certains matériaux tels que les élastomères possèdent un comportement élastique non
linéaire.
Dans ce cas, les contraintes et les déformations ne sont plus reliées par une relation de
proportionnalité, cependant le matériau reprend sa forme initiale lorsqu’il n’est pas sollicité.
Pour la plupart des matériaux (dont les matériaux métalliques) on observe un comportement
élastique linéaire pour les sollicitations modérées. Lorsque l’on continue d’augmenter le
chargement on crée progressivement une déformation plastique irréversible et l’on perd la
relation de linéarité entre contraint et déformation.

27
Chapitre 3. Les lois de comportement en plasticité

Elasticité

Figure 3.1- Comportements élastique

Rm

Plasticité

ε
Figure 3.2- Comportements plastique

28
Chapitre 3. Les lois de comportement en plasticité

3-Influence de la température

Lorsque l’on sollicite mécaniquement un même matériau à différents niveaux de


température, on observe une évolution de sa réponse aussi bien dans le domaine élastique que
dans le domaine plastique. Généralement, lorsque la température augmente, la déformation
totale observée est plus importante pour un même niveau de contrainte.

Effet de la température

Figure 3.3 Influence de la température

4- Caractéristique mécanique du domaine élastique et plastique

4.1- Domaine élastique

Le domaine élastique est caractérisé par le module de Young E qui est la


Partie linéaire de la courbe et la limite d’élasticité fy.
fy : limite supérieure des contraintes du domaine élastique. Elle est prise selon la convention
la plus courante comme étant la contrainte correspondante à une déformation plastique de
l’ordre de 0.2%.

29
Chapitre 3. Les lois de comportement en plasticité

4.2- Domaine plastique

Le Module tangent Et : il prend en chaque point de la courbe la valeur de sa tangente au


point considéré (Figure 3.2). C’est une fonction décroissant de l’état de chargement et ces
variations traduisent non linéarité du comportement plastique.

5-Principe de partition des déformations élastiques et plastiques

Les déformations totales peuvent se décomposer en déformations élastiques réversibles


et en déformations plastiques irréversibles. D’un point de vue microstructural, les
déformations élastiques correspondent à une simple variation de distances intra-atomiques
alors que les déformations plastiques induisent une modification structurale du milieu continu.
L’hypothèse, qui consiste à partager les déformations totales en une part élastique et une part
plastique, simplifie considérablement l’identification expérimentale du comportement du
matériau ainsi que la modélisation numérique qui s’en suit. Elle se traduit par l’équation
suivante [5] :

εij=εije+εijp (I.1)
εij Le terme du tenseur de déformations totales,
εije Le terme du tenseur de déformations élastiques,
εijp Le terme du tenseur de déformations plastiques.

6- Notion de surface de charge

Dans le cas de sollicitation multiaxiale, le seuil de plasticité est remplacé par une
surface caractérisée par une fonction scalaire appelée fonction de charge. F(σ,R) = 0 (III.1)
Avec σ : Tenseur des contraintes
R : L’ensemble des paramètres « cachés » ou « d’écrouissage ».
Cette fonction décrit dans l’espace des contraintes, une surface dite surface de charge ou
d’écoulement, la position de cette surface dépend de la valeur instantanée du paramètre
d’écrouissage :
Pour F < 0 : C’est l’intérieur de la surface, ce domaine est élastique.

30
Chapitre 3. Les lois de comportement en plasticité

Pour F = 0 : Plastification.
Pour F > 0 : Est un état de contraintes physiquement impossibles en élastoplasticité.

7- Model de comporte ment en élastoplasticité

Lors de l’écoulement du matériau sous sollicitations mécaniques, la surface de charge


définie dans le repère des contraintes principales peut évoluer. Ainsi, le domaine d’élasticité
actuel dépend de l’état d’écrouissage, c’est-à-dire de l’histoire du chargement du matériau. On
peut observer un accroissement de la limite élastique lors de ce chargement. On parle alors
d’écrouissage positif ou de durcissement. A l’opposé, l’écrouissage négatif correspond à une
diminution de la limite élastique, ou en d’autres termes, à un radoucissement du matériau.
L’écrouissage peut être soit isotrope soit cinématique.

7.1- Ecrouissage isotrope

L’hypothèse de l’écrouissage isotrope est une expansion uniforme du domaine


élastique, c’est-à-dire une modification du seuil du patin avec les déformations plastiques.
Prenons un matériau avec des limites élastiques en compression et traction identique avant
toute histoire de sollicitation. Appliquons maintenant au matériau une traction qui le porte
dans le domaine plastique. On a vu que la limite élastique en traction se trouve augmentée. Si
on décharge, la limite élastique a changé de la même valeur, on est en présence d’un
écrouissage isotrope schématisé par la figure (3.4).

L’écrouissage est dit isotrope, quand l’évolution de la surface n’est gouvernée que par
un seul paramètre scalaire, par exemple la déformation plastique cumulée. [6]

31
Chapitre 3. Les lois de comportement en plasticité

Figure 3.4 -Représentation de l’écrouissage isotrope.

7.2- Ecrouissage cinématique

Bien souvent, l’écrouissage isotrope reste insuffisant pour décrire le comportement des
géomatériaux qui diffère notamment suivant que la sollicitation soit en compression ou en
traction. Une schématisation possible de l’écrouissage anisotrope est écrouissage cinématique
linéaire, comme représenté sur la figure 04.

Figure 3.5 -Représentation de l’écrouissage cinématique.

32
Chapitre 3. Les lois de comportement en plasticité

8-Critère de plasticité

Un critère de plasticité, ou critère d'écoulement plastique, est un critère permettant de


savoir, sous des sollicitations données, si une pièce se déforme plastiquement ou si elle reste
dans le domaine élastique. De nombreux essais ont montré que l'on pouvait utiliser deux
critères principaux : le critère de Tresca-Guest ou le critère de Von Mises.
En résistance des matériaux, on désire toujours rester dans le domaine élastique, on parle donc
parfois de critère de résistance [7].

8.1- Critère de Von mises

Le critère de plasticité permet de se positionner par rapport à la Re :

 contraintes ≤ Re : non-plastification, d'où existence d'un potentiel de tenue en fatigue


 Contraintes > Re : plastification, potentiel de tenue en fatigue réduit, voire inexistant

Le critère de Von Mises est le plus couramment utilisé.

Critère de Von Mises [8] :

ou

Ce critère prend compte des composantes de contraintes en traction, compression et


cisaillement pour donner un niveau de contrainte isotrope (le même dans toutes les
directions).
Le critère de Von Mises n'indique pas le type de sollicitations : traction, compression,
cisaillement, ...

33
Chapitre 3. Les lois de comportement en plasticité

8.2- Critère de Tresca

La représentation graphique de ces deux critères permet de donnée une comparaison


entre la limite de contrainte de Tresca et Von mises. C’est en cisaillement pur que la
différence entre les critères de Tresca et Von Mises est maximale. Tresca étant plus
conservatif (la limite de contrainte admissible est ≤ à Von Mises), il est préférable de l’utiliser
en cisaillement pur. Nous rappelons que ces deux critères sont valables seulement pour les
matériaux isotropes. [8]

Figure 06- Représentation des critères (Von mises et tresca).

34
Chapitre 4. Le problème de contact

1-Introduction
Le problème de contact est très fréquent dans les structures mécaniques en général et
métalliques en particulier. En effet, les aires de contact constituent des zones de transition et
de transmission d’efforts entre les différents éléments de la structure. Toutefois, le phénomène
physique que constitue le frottement est étroitement lié au contact. En effet, en raison des états
de rugosité des surfaces en contact, celui-ci ne peut se faire sans frottements.

Par ailleurs, la formulation mathématique de ce problème peut se faire avec ou sans


frottements. En cas de prise en compte du frottement, il existe plusieurs lois parmi lesquelles
nous adoptons celle de Coulomb qui semble la plus réaliste et la plus utilisée. Toutefois,
comme nous verrons plus loin, cette loi (de Coulomb) présente une difficulté majeure qui
consiste en la non-unicité de la solution lorsque les valeurs du coefficient de frottement sont
assez élevées. Ceci engendre des difficultés numériques de convergence des modèles
éléments finis notamment dans les cas des contacts tridimensionnels. Fort heureusement, ces
difficultés sont assez atténuées dans le cas des assemblages des structures métalliques pour
lesquels les valeurs du coefficient de frottement sont assez modérées et généralement
comprise entre 0.2 et 0.5.

2-Condition de non pénétration


Le contact d’une manière générale est une condition qui est définit entre deux corps A
et B, afin que la pénétration de l’un des corps dans l’autre soit empêchée. C'est-à-dire, quel
que soit les forces appliquées sur le corps A, les points appartenant à la surface de ce dernier
(corps A) qui est en contact avec le corps B, doivent être au maximum au même endroit que
les points situés à la surface de contact du corps B. Ceci est connu sous le nom de condition
de nom de pénétration

3-Les types de contact

Il faut distinguer deux types de contacts :

 le contact bilatéral où le contact est maintenu quels que soit les sens et les directions des
efforts appliqués
 le contact unilatéral où le contact est maintenu seulement si les efforts appliquent les solides
l’un contre l’autre [9].

35
Chapitre 4. Le problème de contact

Par ailleurs, du point de vue de la zone de contacte, on peut aussi distinguer trois types

Le contact surfacique : la zone de contact est initialement une surface

Le contact linéique : la zone de contact est initialement une ligne. Par exemple. Le contact
entre surfaces longitudinales cylindres ou bien le contact entre un cylindre et une surface
plane (figure 01).

Figure 4.1- Exemple de contact linéique 1.

Le contact ponctuel : la zone de contact initial se résume à un point, par exemple. Le


contact sphère - surface plane.

Le terme « initial » utilisé ici, signifie que le type de zone de contact peut être modifié
en fonction du chargement. A titre d’exemple, un contact initialement linéique peut être
transformé en surfacique suite aux déformations des deux solides en contact.

Figure4.2- Contact ponctuelle

36
Chapitre 4. Le problème de contact

4-Les pressions de contact


Les actions et les réactions de solides en contact les uns contre les autres sont appliquées par
l’intermédiaire de pressions de contact. Ces dernières (les pressions) ont des points d’application qui
se trouvent uniquement sur l’aire de contact.

5-L’aire de contact
En pratique elle est définie par l’aire de contact nominale. C’est à dire par la surface ou
les deux solides paraissent en contact. Elle ne concerne que les zones où il y a adhérence ou
glissement. Les zones de décollement sont exclues. Ainsi, telle que définie précédemment, le
caractère variable de l’aire de contact revêt une importance particulière dans l’étude du
problème

6- Les formulations mathématiques du problème de contact :


Considérons le problème du contact unilatéral entre deux solides élastiques notés ࢹ ૚
Et ࢹ ૛respectivement (figure 5). Nous supposons que chaque frontière ծ ࢹ ௟deࢹ ௟, l=1.2
est divisée en trois parties [10] :

 Sur la première partie, notée ə ࢹ ௟, nous supposons que le champ de


Déplacement est donné par :

ܷ௟ଵఆ ೗= ܷௗ௟ L=1.2

Par souci de simplicité, on supposera que :

ܷௗ௟ = 0 L=1.2
௟ ୪
 Sur la seconde partie notée ଶ , une densité surfacique de forcesFୢest appliquée

݈
 La dernière partie (complémentaire) notée ߗ telle que

௖ߗ = ߗ ௟- ( ଵࢹ

ᴜ ଶࢹ

) est la zone de contact.

Nous supposerons que ௖ߗ ଵ= ଶ


௖ߗ que nous noterons Ґ C.

ߗ௟
Par ailleurs, les corps ℓ = 1,2, sont soumis à des densités de forces volumiques fd.

37
Chapitre 4. Le problème de contact

Nous supposerons que le tenseur des déformations ε est linéarisé et nous noterons ‫ ܭ‬௟

L’opérateur d’élasticité du matériau associé à ߗ ௟

݊௟ : Est la normale à la frontière de Ω୪ orientée positivement vers l’extérieur

Figure 4.3- Deux corps élastique déformables en contact unilatérale

7- Cas du contact unilatéral avec frottements

Nous adoptons comme loi de frottement, la loi de Coulomb en quasi statique. Les champs de
ܿ
déplacement ‫ ݓ‬௖et les champs de densités de réactions ܴ tels que définis dansle paragraphe

précédent, vérifient les conditions de contact avec frottements à l’interface Ґc.

Ceci peut être formulé de la manière suivante :


‫ݓ‬௡௖ = ‫ݓ‬௡ଵ - ‫ݓ‬௡ଶ≤ 0
ܴ௡௟ ≤ 0 ,l =1.2
‫ݓ‬௡௖ܴ௡௟ = 0 , l = 1.2
ܴ௧௟ ≤ µ ܴ௡௟ , l = 1.2
‫ܴ݅ݏ‬௧௟ ≤ µ ܴ௡௟ ‫ ݓ‬௧௟ = 0 , l = 1.2
‫ܴ݅ݏ‬௧௟ = µ ܴ௡௟ il existe ƛ ≥ 0 tel que ‫ ݓ‬௧௟ = -ƛܴ௧௟, l = 1.2

38
Chapitre 4. Le problème de contact

8- Les frottements
De manière générale, nous pouvons définir, le frottement comme étant une relation entre
les efforts tangentiels (forces de frottement) sur la zone de contact et le mouvement tangentiel
relatif de deux corps (glissement).
Les premières études du frottement entre deux corps sont dues aux travaux de Léonard
de Vinci au début de 16eme siècle dans lesquels on retrouve des esquisses de machines à
mesurer les forces de frottement. Ces études furent ensuite développées par Amontons en
1699 puis formalisées par Coulomb en 1785.

8.1- Lois de frottement

Les phénomènes physiques a faire apparaitre dans une loi de frottement sont l’existence
d’un seuil d’effort en dessous du quel aucun glissement n’est possible et une éventuelle
dépendance de ce seuil à l’intensité des efforts normaux. Par ailleurs le déplacement de
glissement semble irréversible ce qui pousse à imaginé pour les lois de frottement, des
relations entre les forces de frottement et la vitesse de glissement.
Bien évidemment, ces lois ne doivent intervenir que lorsqu’il n’y a pas de décollement sur la
zone de contacte.
Pour définir les lois de frottement, on définit le glissement et la vitesse de glissement par :

࢛࢚=(࢛૛-࢛૚) – ((࢛૛ -࢛૚).n) n (01)

‫ݑܦ‬௧ ‫ݑ‬௧
=
݀‫ݐ‬ ‫ݐ‬
8.1.1 - La loi de Tresca
En simulation numérique, la loi de tresca et l’une des lois de frottement les plus utiliser,
car elle est la loi la plus simple et la plus facile à utiliser en cette simulation, la raison la plus
logique qui rend cette lois simple et facile c’est que le seuil de glissement.Utilisé dans cette
loi, est à la fois constant et indépendant des intensités des pressions de contact. Elle s’écrit de
la manière suivante. Soient Fn et F les composantes normales et tangentielles des forces de
contact respectivement, et telles que :

39
Chapitre 4. Le problème de contact

Si ‫ܨ‬௧≤ g alors ů௧= 0 (adhérence)

Si ‫ܨ‬௧= g alors il excite ƛ ˃0 telque ů௧= - ƛ‫ܨ‬௧ (Glissement)

Avec g est un seuil d’adhérence / glissement fixé à priori. Il dépend entre autres de la limite
D’élasticité du matériau fy. Toutefois, cette loi demeure non linéaire. En effet, nous pouvons
Observer le très fort non linéarité de cette loi sur le graphe de la figure 04.

Figure 4.4- loi de tresca


8.1.2- La loi de Coulomb

D ans la loi précédente, le seuil g de glissement est indépendant de l’intensité des


Efforts normaux. Ce qui ne correspond pas à la réalité. Pour tenir compte de cette
Dépendance, Coulomb (1785) à modifié cette loi en adoptant un seuil g proportionnel à
L’effort normal [6].

Si ‫ܨ‬௧≤ µ‫ܨ‬௡alors ů௧= 0 (adhérence)

Si ‫ܨ‬௧= µ‫ܨ‬௡alors il excite ƛ ˃0 telque ů௧= - ƛ‫ܨ‬௧ (Glissement)

Ou μ le coefficient de frottement qui dépend des états des surfaces en contact et ů‫ݐ‬la
vitesse relative tangentielle entre les deux corps. Le graphe de cette loi est tracé sur la
figure5.

40
Chapitre 4. Le problème de contact

Figure 4.5- loi de Colomb


Avec : μ le coefficient de frottement qui dépend des états des surfaces en contact.
Au lieu d’une relation entre forces de frottement et vitesse de glissement, la loi de Coulomb
peut être réduite, dans le cas de problèmes statiques ou monotones quasi-statiques, à une
relation entre les forces de frottement et les déplacements de glissement :

Si ‫ܨ‬௧≤ µ‫ܨ‬௡alors ௧= 0 (adhérence)

Si ‫ܨ‬௧= µ‫ܨ‬௡ alors il excite ƛ ˃0 telque ௧= - ƛ‫ܨ‬௧ (Glissement)

Toutefois, cette formulation ne peut être adoptée et utilisée que sous la condition qu’en
tout point de la zone de contact la variation des efforts soit monotone.

9- Conclusion

De ce chapitre, on a parles sur les problèmes du contact entre deux corps avec
frottement, nous avons abordé deux principale loi de frottement (Colomb, Tresca). Parmi les
lois de frottements qui semblent être plus « réalistes », nous pouvons citer la loi de Coulomb.
Toutefois, cette loi présente certaines difficultés particulièrement en 3D, de convergence vers
la solution exacte lorsque le coefficient de frottement prend des valeurs assez élevées.

41
Chapitre 4. Le problème de contact

1-Introduction
Le problème de contact est très fréquent dans les structures mécaniques en général et
métalliques en particulier. En effet, les aires de contact constituent des zones de transition et
de transmission d’efforts entre les différents éléments de la structure. Toutefois, le phénomène
physique que constitue le frottement est étroitement lié au contact. En effet, en raison des états
de rugosité des surfaces en contact, celui-ci ne peut se faire sans frottements.

Par ailleurs, la formulation mathématique de ce problème peut se faire avec ou sans


frottements. En cas de prise en compte du frottement, il existe plusieurs lois parmi lesquelles
nous adoptons celle de Coulomb qui semble la plus réaliste et la plus utilisée. Toutefois,
comme nous verrons plus loin, cette loi (de Coulomb) présente une difficulté majeure qui
consiste en la non-unicité de la solution lorsque les valeurs du coefficient de frottement sont
assez élevées. Ceci engendre des difficultés numériques de convergence des modèles
éléments finis notamment dans les cas des contacts tridimensionnels. Fort heureusement, ces
difficultés sont assez atténuées dans le cas des assemblages des structures métalliques pour
lesquels les valeurs du coefficient de frottement sont assez modérées et généralement
comprise entre 0.2 et 0.5.

2-Condition de non pénétration


Le contact d’une manière générale est une condition qui est définit entre deux corps A
et B, afin que la pénétration de l’un des corps dans l’autre soit empêchée. C'est-à-dire, quel
que soit les forces appliquées sur le corps A, les points appartenant à la surface de ce dernier
(corps A) qui est en contact avec le corps B, doivent être au maximum au même endroit que
les points situés à la surface de contact du corps B. Ceci est connu sous le nom de condition
de nom de pénétration

3-Les types de contact

Il faut distinguer deux types de contacts :

 le contact bilatéral où le contact est maintenu quels que soit les sens et les directions des
efforts appliqués
 le contact unilatéral où le contact est maintenu seulement si les efforts appliquent les solides
l’un contre l’autre [9].

35
Chapitre 4. Le problème de contact

Par ailleurs, du point de vue de la zone de contacte, on peut aussi distinguer trois types

Le contact surfacique : la zone de contact est initialement une surface

Le contact linéique : la zone de contact est initialement une ligne. Par exemple. Le contact
entre surfaces longitudinales cylindres ou bien le contact entre un cylindre et une surface
plane (figure 01).

Figure 4.1- Exemple de contact linéique 1.

Le contact ponctuel : la zone de contact initial se résume à un point, par exemple. Le


contact sphère - surface plane.

Le terme « initial » utilisé ici, signifie que le type de zone de contact peut être modifié
en fonction du chargement. A titre d’exemple, un contact initialement linéique peut être
transformé en surfacique suite aux déformations des deux solides en contact.

Figure4.2- Contact ponctuelle

36
Chapitre 4. Le problème de contact

4-Les pressions de contact


Les actions et les réactions de solides en contact les uns contre les autres sont appliquées par
l’intermédiaire de pressions de contact. Ces dernières (les pressions) ont des points d’application qui
se trouvent uniquement sur l’aire de contact.

5-L’aire de contact
En pratique elle est définie par l’aire de contact nominale. C’est à dire par la surface ou
les deux solides paraissent en contact. Elle ne concerne que les zones où il y a adhérence ou
glissement. Les zones de décollement sont exclues. Ainsi, telle que définie précédemment, le
caractère variable de l’aire de contact revêt une importance particulière dans l’étude du
problème

6- Les formulations mathématiques du problème de contact :


Considérons le problème du contact unilatéral entre deux solides élastiques notés ࢹ ૚
Et ࢹ ૛respectivement (figure 5). Nous supposons que chaque frontière ծ ࢹ ௟deࢹ ௟, l=1.2
est divisée en trois parties [10] :

 Sur la première partie, notée ծ1 ࢹ ௟, nous supposons que le champ de


Déplacement est donné par :

ܷ௟ଵఆ ೗= ܷௗ௟ L=1.2

Par souci de simplicité, on supposera que :

ܷௗ௟ = 0 L=1.2

 Sur la seconde partie notée ծଶߗ ௟, une densité surfacique de forcesFୢest appliquée

݈
 La dernière partie (complémentaire) notée ծܿߗ telle que

ծ௖ߗ ௟= ծ ߗ ௟- (ծଵࢹ ௟ᴜ ծଶࢹ ௟ ) est la zone de contact.

Nous supposerons queծ௖ߗ ଵ= ծ௖ߗ ଶque nous noterons Ґ C.

ߗ௟
Par ailleurs, les corps L= 1,2, sont soumis à des densités de forces volumiques fd.
37
Chapitre 4. Le problème de contact

Nous supposerons que le tenseur des déformations ε est linéarisé et nous noterons ‫ ܭ‬௟

L’opérateur d’élasticité du matériau associé à ߗ ௟

݊௟ : Est la normale à la frontière de Ω୪ orientée positivement vers l’extérieur

Figure 4.3- Deux corps élastique déformables en contact unilatérale

7- Cas du contact unilatéral avec frottements

Nous adoptons comme loi de frottement, la loi de Coulomb en quasi statique. Les champs de
ܿ
déplacement ‫ ݓ‬௖et les champs de densités de réactions ܴ tels que définis dansle paragraphe

précédent, vérifient les conditions de contact avec frottements à l’interface Ґc.

Ceci peut être formulé de la manière suivante :


‫ݓ‬௡௖ = ‫ݓ‬௡ଵ - ‫ݓ‬௡ଶ≤ 0
ܴ௡௟ ≤ 0 ,l =1.2
‫ݓ‬௡௖ܴ௡௟ = 0 , l = 1.2
ܴ௧௟ ≤ µ ܴ௡௟ , l = 1.2
‫ܴ݅ݏ‬௧௟ ≤ µ ܴ௡௟ ‫ ݓ‬௧௟ = 0 , l = 1.2
‫ܴ݅ݏ‬௧௟ = µ ܴ௡௟ il existe ƛ ≥ 0 tel que ‫ ݓ‬௧௟ = -ƛܴ௧௟, l = 1.2

38
Chapitre 4. Le problème de contact

8- Les frottements
De manière générale, nous pouvons définir, le frottement comme étant une relation entre
les efforts tangentiels (forces de frottement) sur la zone de contact et le mouvement tangentiel
relatif de deux corps (glissement).
Les premières études du frottement entre deux corps sont dues aux travaux de Léonard
de Vinci au début de 16eme siècle dans lesquels on retrouve des esquisses de machines à
mesurer les forces de frottement. Ces études furent ensuite développées par Amontons en
1699 puis formalisées par Coulomb en 1785.

8.1- Lois de frottement

Les phénomènes physiques a faire apparaitre dans une loi de frottement sont l’existence
d’un seuil d’effort en dessous du quel aucun glissement n’est possible et une éventuelle
dépendance de ce seuil à l’intensité des efforts normaux. Par ailleurs le déplacement de
glissement semble irréversible ce qui pousse à imaginé pour les lois de frottement, des
relations entre les forces de frottement et la vitesse de glissement.
Bien évidemment, ces lois ne doivent intervenir que lorsqu’il n’y a pas de décollement sur la
zone de contacte.
Pour définir les lois de frottement, on définit le glissement et la vitesse de glissement par :

‫ݑ‬௧=((‫ݑ‬ଶ-‫ݑ‬ଵ) - (‫ݑ‬ଶ -‫ݑ‬ଵ).n) n (01)

‫ݑܦ‬௧ ߪ‫ݑ‬௧
=
݀‫ݐ‬ ߪ‫ݐ‬
8.1.1 - La loi de Tresca
En simulation numérique, la loi de tresca et l’une des lois de frottement les plus utiliser,
car elle est la loi la plus simple et la plus facile à utiliser en cette simulation, la raison la plus
logique qui rend cette lois simple et facile c’est que le seuil de glissement.Utilisé dans cette
loi, est à la fois constant et indépendant des intensités des pressions de contact. Elle s’écrit de
la manière suivante. Soient Fn et F les composantes normales et tangentielles des forces de
contact respectivement, et telles que :

39
Chapitre 4. Le problème de contact

Si ‫ܨ‬௧≤ g alors ů௧= 0 (adhérence)

Si ‫ܨ‬௧= g alors il excite ƛ ˃0 telque ů௧= - ƛ‫ܨ‬௧ (Glissement)

Avec g est un seuil d’adhérence / glissement fixé à priori. Il dépend entre autres de la limite
D’élasticité du matériau fy. Toutefois, cette loi demeure non linéaire. En effet, nous pouvons
Observer le très fort non linéarité de cette loi sur le graphe de la figure 04.

Figure 4.4- loi de tresca


8.1.2- La loi de Coulomb

D ans la loi précédente, le seuil g de glissement est indépendant de l’intensité des


Efforts normaux. Ce qui ne correspond pas à la réalité. Pour tenir compte de cette
Dépendance, Coulomb (1785) à modifié cette loi en adoptant un seuil g proportionnel à
L’effort normal [6].

Si ‫ܨ‬௧≤ µ‫ܨ‬௡alors ů௧= 0 (adhérence)

Si ‫ܨ‬௧= µ‫ܨ‬௡alors il excite ƛ ˃0 telque ů௧= - ƛ‫ܨ‬௧ (Glissement)

Ou μ le coefficient de frottement qui dépend des états des surfaces en contact et ů‫ݐ‬la
vitesse relative tangentielle entre les deux corps. Le graphe de cette loi est tracé sur la
figure5.

40
Chapitre 4. Le problème de contact

Figure 4.5- loi de Colomb


Avec : μ le coefficient de frottement qui dépend des états des surfaces en contact.
Au lieu d’une relation entre forces de frottement et vitesse de glissement, la loi de Coulomb
peut être réduite, dans le cas de problèmes statiques ou monotones quasi-statiques, à une
relation entre les forces de frottement et les déplacements de glissement :

Si ‫ܨ‬௧≤ µ‫ܨ‬௡alors ௧= 0 (adhérence)

Si ‫ܨ‬௧= µ‫ܨ‬௡ alors il excite ƛ ˃0 telque ௧= - ƛ‫ܨ‬௧ (Glissement)

Toutefois, cette formulation ne peut être adoptée et utilisée que sous la condition qu’en
tout point de la zone de contact la variation des efforts soit monotone.

9- Conclusion

De ce chapitre, on a parles sur les problèmes du contact entre deux corps avec
frottement, nous avons abordé deux principale loi de frottement (Colomb, Tresca). Parmi les
lois de frottements qui semblent être plus « réalistes », nous pouvons citer la loi de Coulomb.
Toutefois, cette loi présente certaines difficultés particulièrement en 3D, de convergence vers
la solution exacte lorsque le coefficient de frottement prend des valeurs assez élevées.

41
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

1-Introduction

L’avènement de l’ordinateur a révolutionné les sciences de l’ingénieur. La première


véritable application de cette méthode a été réalisée par un groupe de chercheurs (Tumer,
Clough, Martin et Topp) en 1956 en mécanique des structures où cette méthode a été utilisée
pour calculer les ailes d’un avion.
Anciennement, il existe des problèmes considéréscomme insolubles avec les méthodes
classiques. Ilssont maintenant facilement ré solvables avec des méthodes numériques en
général, et la méthode des éléments finis en particulier. Cette méthode fait l’objet d’une brève
présentation dans le présent chapitre.

En effet, la méthode des éléments finis est une méthode générale d'analyse structurale
dans laquelle la solution d'un problème de mécanique des milieux continus est rapprochée par
l'analyse d'un assemblage d’éléments finis qui sont reliés entre eux grâce à un nombre fini de
de points nodaux appelés nœuds. L’ensemble de ces éléments finis appelé maillage,
représente le domaine de solution du problème.
Cette méthode est maintenant bien admise en tant qu’une technique de résolution
numérique des problèmes pouvant être de issu de technologies variées. Les applications
s'étendent de l'analyse de contraintes dans les solides, àla résolution des phénomènes
acoustiques, de la physique, des problèmes dynamiques, liquides etc.
La méthode consiste à découper le domaine spatial en petits éléments et à rechercher
une formulation simplifiée du problème sur chaque élément, c'est-à-dire à transformer le
système d'équations quelconque en un système d'équations linéaires. Chaque système
d'équations linéaires peut se représenter par une matrice. Les systèmes d'équations pour tous
les éléments sont ensuite assemblés. Ce qui forme une grande matrice dite globale. La
résolution de ce système global donne la solution approchée au problème.

42
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

2-Principe de la MEF

La méthode des éléments finis consiste donc à :

 découper le modèle spatial en éléments finis : c'est le maillage ;


 écrire une version simplifiée de l'ÉDP sur chaque élément fini ; notons que les
conditions limites d'un élément ne sont pas connues, on ne connaît que les
conditions globales ; limites du problème.

D'un point de vue pratique, la mise en œuvre de la méthode comporte les étapes
suivantes :

1 Analyse du problème : définition de l'objectif du calcul, recherche des zones


pouvant poser problème, éventuellement calcul manuel avec un modèle très
simplifié pour avoir un ordre de grandeur du résultat.
 Définition du modèle de calcul : la géométrie du système est dessinée avec un
logiciel CAST3M .
 ne présentant pas de singularités : les singularités sont des points particuliers se
comportant mal vis-à-vis de l'algorithme de calcul ; en ces point-là, les
résultats sont en général éloignés de la réalité.
2 Maillage : découpage du modèle en éléments finis ; il convient de choisir des formes
d'éléments adaptés, permettant d'avoir un maillage régulier, et de vérifier la qualité
du maillage. Le maillage est fait par l'ordinateur suivant les paramètres définis par
l'utilisateur.
3 Calcul, fait par l'ordinateur.
4 Affichage des résultats, vérification de leur cohérence et post-traitement.

3-Les différentes étapes de résolution

Les différentes étapes pour le calcul par la méthode des éléments finis serontdécrites
d’une manière suivant :
3.1- Création du problème discrétiser

Considérant un champ de déplacement cinématiquement admissible sur l’élément, la


méthode consiste leplus souvent à approximer celui-ci au moyen d’une fonction

43
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

polynomialeformée d’un nombre fini deparamètres et à l’exprimer en fonction des


déplacements nodaux (les déplacements associés aux degrés deliberté). On aura donc,
l’expression suivante (1.1) :
X(x, y, z) = Σ Ni (x, y, z). Xi

X(x, y, z) = N1 (x, y, z). X1 + N2 (x, y, z). X2 + ….. + Nn(x, y, z).Xn

Ou les :
Xi désignent les inconnues en déplacement associées aux degrés de liberté considérés,
Ni (x.y, z) désignent les fonctions de forme de l’élément permettant d’obtenir les
déplacements de celui-cien n’importe quel point de sa géométrie et ce toujours à partir des
déplacements nodaux.Prenons comme exemple, un élément « barre » travaillant uniquement
en traction ouen compression. Le matériau utilisé étant supposé linéaire, la déformation est de
faitconstante sur la hauteur de sa section. La fonction de déplacement u(x) est alors
forcémentlinéaire. On a donc, (1.2) :
Ԑxx = du/dx = Cte => u(x) = a0 + a1. x
Par ailleurs, on sait qu’en :

x = 0 => u(0) = u1

X = L => u(L) = u2
D’où

Soit sous la forme montrer dans la figure suivante :

Figure 5.1-fonctions de formes d’un élément barre

On écrits, (1.3) :

44
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

En regroupant toutes les fonctions de forme de l’élément au sein de la matrice[N ]et


lesdéplacements nodaux dans les vecteurs {qe}, le champ de déplacement s’exprimera alors,
(1.4) :

{u} correspond au vecteur des fonctions de déplacement applicables sur l’élément :u(x, y, z),
v(x, y, z),w(x, y, z), βx(x, y, z), etc.
Le degré du polynôme retenu pour l’élément est donc intimement lié aux nombres de nœuds
et dedegrés de liberté par nœud. Par exemple, un élément unidimensionnel à trois nœuds aura
une fonctiond’approximation parabolique. Les fonctions d’interpolations retenues sont
généralement linéaires,quadratiques et plus rarement cubiques. Afin d’avoir une solution très
approchés au problème, il fautrecherche une discrétisation adaptée permettant une bonne
reconstitution de champ de contraints et le champ de déplacements.
3.2- La résolution du problème

La méthode de résolution s’inspire généralement de celle de Rayleigh-Ritz qui consiste


via uneminimisation de l’énergie potentielle, en une recherche des termes d’une fonction
approximant le champ connu et satisfaisant aux conditions aux limites. On définit l’énergie
potentielle E comme étant la différence entre l’énergiede déformation W et letravail T des
forces de volume et de surface, (1.5) :

Le problème consiste à rechercher un champ de déplacement minimisant E de manière à


caractériser son équilibre. Nous allons pouvoir bien comprendre cette étape de résolution
grâce àl’exemple suivant qui est l’étude d’un barreau en traction :Soit un barreau de longueur
L et de section constante S soumis à une charge extérieure F commeillustré dans la figure 2.

45
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

Figure 5.2-Barreau en traction


௔௨ ௨ଶି௨ଵ ௨ି଴ ி
Posant que Ԑxx =ௗ௫ = = et σxx =ௌ, la relation contrainte-déformation s’écrit (1.6)
௟ ௟

ி ௨ ாௌ
σxx = E. Ԑxx = E. F= u = K. U
ௌ ௟ ௟

‫ܵܧ‬
Avec : k = correspondant dans le domaine élastique à la rigidité du barreau et à la pente de
݈

la droite F= k.u. La déformation Ԑxx étant indépendante de x, l’énergie de déformation devient


(1.7) :

Le travail de la force F est égal à F.u, l’énergie potentielle s’exprimera sous la forme (1.8) :

E = W –T = .k. ‫ݑ‬ଶ– F.u.

Considérants un problème statique, ce qui signifie qu’après obtention de l’équilibre, le
déplacement n’évolue plus, la variation du potentiel par rapport à u sera alors nulle d’où :

ௗா
= 0 = K. U – F K .U = F d’où le déplacement u.
ௗ௎
3.2.1- Écrire la matrice de rigidité élémentaire

Pour écrire la matrice de rigidité élémentaire il faut écrire au premier temps, l’énergie
dedéformation pour chaque élément.Afin d’avoir l’énergie de déformation élémentaire, notant
la relation de déformation suivante sous
la forme matricielle {Ԑ} = [ծ ] {U}

46
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

Le vecteur de déformation {Ԑ} peut être exprimé en fonction des déplacements nodaux
(1.9) :

{Ԑ} = [ծ ] = {U} = [ծ ] {U} = [ծ ] [N ] – {‫ݍ‬௘} = [B] . {‫ݍ‬௘ }

Avec [ծ ] : opérateur dérivation dont les dimensions dépendent de celles de l’élément étudier.
Pour l’élément barre, on écrit :

Le champ de contrainte est exprimé sous la forme matricielle par la relation contrainte-
déformationsuivante :

En fonction de ces relations {Ԑ} et{σ}, l’énergie de déformation associée à l’élément «


e »s’écrit, (1.10) :

Avec : ke la matrice de rigidité élémentaire de l’élément « e », (1.11) :

Cette matrice de rigidité élémentaire aura après développement, la forme suivante pour
l’élément barre,
(1.12) :

3.2.2- Le Travaille élémentaire des forces


En traduisant les actions des éléments connectés « e » sous la forme d’un vecteur force
{pe}, Te s’écrit,
(1.13) :

47
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

Comme {u} est égal à [N]. {qe}, on a, (1.14) :

D’où, (1.15) :

Avec : Les forces nodales de volume :

Les forces nodales de surface.

3.2.3- Assemblage des matrices élémentaire


Les caractérisations globales sont obtenues par assemblages des différentes quantités
Weet Teétablies en(1.10) et (1.15). L’énergie potentielle totale de la structure est égale à la
somme des différences entreénergies de déformation et travaux des forces de chacun des
éléments, (1.16) :

Mais, la sommation des énergies de déformations et des travaux des forces extérieures ne peut
êtredirectement appliquée, puisque les éléments n’ont pas le même repère local. Il est donc
nécessaire de lesexprimer dans un référentiel unique appelé repère global. Pour ce faire, un
changement de base doit êtreeffectué du repère global vers le repère local de chacun des
éléments. Lorsqu’on se limite à des problèmesplans, les formules de changement de base qui
nous permet de passer du repère global au repère local écrivent, (1.17) :

48
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

x = X.cos(ɵ) + Y.sin(ɵ)
y = -X.sin(ɵ) + Y.cos(ɵ)

Figure 5.3-changement de repère

Dans notre exemple du barreau à deux nœuds et qui est définit en plan, le changement de base
se fait en
appliquons la relation (1.17) à ses deux nœuds i=1 et j=2, et on aura, (1.18) :

Ce changement de base permet d’une manière générale de calculer les déplacements des
nœuds d’élément « e » en repère local {qe} à partir de ceux du repère global {Qe} à l’aide
d’une matrice depassage désignée [Re].Soit, (1.19) :
{qe} = [Re]. {Qe}

Figure04 : Changement de base d’un élément barre

En effectuons le changement de base l’énergie de déformation devient alors, (1.20) :

49
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

D’où l’expression de la rigidité élémentaire en repère global, (1.21) :

En utilisant la matrice de passage, afin d’obtenir le travail élémentaire des forces par rapport
au repèreglobal, on aura, (1.22) :

Lorsque les matrices de rigidité et vecteurs forces des différents éléments sont exprimés dans
le repèreglobal, il ne reste qu’à les positionner chacun d’entre eux dans une matrice de rigidité
[K] et un vecteurcharges {F} caractérisant l’ensemble de la structure.

3.2.4- Introductions des conditions aux limites

Pour fixer la structure au sol, des conditions d’appuis sont introduites de telle manière à
assurer sastabilité d’ensemble.Suivants la nature des degrés de liberté bloqués, ces supports
peuvent reconstituer des appuisponctuels, des appuis rotules ou des encastrements mais
également correspondre à des déplacements

connus liés aux appuis au sein d’un vecteur {QB} et ceux inconnus dans {QL}, le système
[K].{Q} = {F}
peut être transformé de telle manière à séparer les degrés de liberté et bloqués, soit (1.23) :

Avec :
{R} : vecteur des réactions d’appui,
{Fext} : vecteur des charges associées aux degrés de liberté libres.
Les déplacements inconnus {QL} peuvent donc être déterminés en résolvant le système
linéaire, (1.24) :

50
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

3.2.5- Calcul des efforts internes en repère local


Une fois les déplacements en repère global connus et pour déterminer les efforts
internes auxnœuds, il suffit de calculer pour chacun des éléments, les déplacements associés
en repère local puis deles injecter dans la relation de rigidité élémentaire. On a donc, (1.25) :

Nous avons si dessous une figure qui représente l’organigramme général de résolution, (1.26)

51
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

Figure 5.5- Organigramme général de résolution

52
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

4- Avantages et inconvénients de la méthode des éléments finis


La méthode des éléments finis est la méthode la plus utiliser, sauf cas particulier, en cites
quelque principal avantage :
 La puissance de la méthode des éléments finis réside essentiellement dans sagénéralité et
sa souplesse.
 Elle peut être applicable à une variété de problèmes physiques. La géométrie dudomaine
peut être quelconque, les forces et les conditions aux limites peuvent être aussi denature
quelconque.
 Le maillage peut combiner autant de types d'éléments que l'on souhaite. Et toute
cettegénéralité est contenue dans un programme unique qu'on peut faire tourner sur
unordinateur (sélection du type de problème, de la géométrie, du type d'élément,
deschargements et des conditions aux limites).
 la méthode des éléments finis réside dans le fait que le modèle qu'elle utilise est
trèsproche de la structure réelle.
D’autre part la méthode des éléments finis contient des inconvénients
 Elle donne un résultat numérique particulier pour un problème spécifique.
 Elle ne fournit aucune forme de solution susceptible de permettre une étude analytiquede
l'effet d'un changement de paramètre par exemple.
 Un ordinateur, un programme fiable et une utilisation intelligente sont nécessaires.
 Les programmes généraux de calcul doivent être fortement documentés.
 L'expérience et un grand sens de l'ingénieur sont indispensables à la définitiond'un bon
modèle.
 La plupart des problèmes comportent un grand nombre de données et une foulede résultats
qu'on doit dépouiller avec méthode pour une compréhension optimale.

5-Présentation de logiciel cast3m

Cast3M est un logiciel de calcul par la méthode des éléments finis pour la mécanique
des structures et des fluides. Cast3M est développé au Département de Modélisation des
Systèmes et Structures (DM2S) de la Direction de l’Énergie Nucléaire du Commissariat à
l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives (CEA) en france. Le développement de
Cast3M entre dans le cadre d’une activité de recherche dans le domaine de la mécanique dont
le but est de définir un instrument de haut niveau, pouvant servir de support pour la
conception, le dimensionnement et l’analyse de structures et de composants[11].

53
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

5.1- Historique

Le développement des codes de calcul a évolué de pair avec le matériel informatique.


Au départ, les programmes de calcul étaient écrits pour résoudre des problèmes donnés et
fonctionnaient généralement en boîte noire, On 1983 Lancement deCAST3M, basé sur gibi,
étendu aux calculs mécaniques, analyse modale, post-traitementintégré [19], et Depuis l’été
1999, castem est gratuit pour l’enseignement et la recherche,de plus le code source est ouvert
aux développeurs, Il est devenu castem en 2001[20].
5.2-Le langage de cast3m

Gibiane est le langage interprété qui permet de communiquer avec CAST3M. Ainsi, le
principe est d’écrire un programme en langage gibiane à l’aide d’un éditeur de texte
(n’importe lequel). Puis de lancer l’application CAST3M sur le fichier crée. Il est
recommandé d’utiliser le suffixe “dgibi”. La syntaxe est basée sur l’utilisation de directives,
d’opérateurs et de procédures qui s’appliquent à des opérandes. [20]
Voici quelques opérateurs et quelques directives avec leurs descriptions dans les deux
tableaux suivant :

directive Description
OPTI déclare les principaux paramètres du programme.
ELI M Remplace tous les doubles noeuds par un seul point.
TRAC Trace ou bien dessine l’objet de type maillage, vecteur,…etc.
TITRE donne un nom à l’étude.
SI ,SINON , Permet l‘exécution conditionnelle des données suivant la valeur d’une
FINSI variable de type logique.

Tableau 5.1 – Description du quelque directive

opérateur Description

DIME dimension de l’espace.

ELE M Type d’éléments géométriques utilisé.

Tableau 5.2– Description du quelque opérateurs.

54
Chapitre 5. Bref aperçu sur MEF

6- Conclusion

La méthode des éléments finis s’avère efficace et assez résulte puisqu’elle permet
d’étudier correctement des structures continues ayant des propriétés géométriques et des
conditions de charge compliquées. Malgré le grand nombre de calcules qu’elle nécessite, cette
méthode s’adapte parfaitement à la programmation numérique et à la résolution par
ordinateur.

55
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

1- Introduction

Ce chapitre est consacré à la modélisation par la méthode des éléments finis de


l’assemblage boulonné poteau-poutre avec platine d’extrémité non débordante et ce, à
l’aide du logiciel CAST3M VERSION 2018..L’objectif essentiel d’analyser l’influence de
trois paramètres principaux sur la réponse de cet assemblage (ou bien sa déformée), sur
la distribution des champs de contraintes, ainsi que sur la configuration de la zone de
contact platine-semelle divisée en trois zones (zone d’adhérence, zone de décollement et
zone de glissement). Ces trois paramètres consistent en le choix du modèle de
comportement de l’acier; en la présence ou non de raidisseurs ainsi que sur l’épaisseur de
la platine. Concernant les types de modèles de comportement adoptés pour la présente
étude, ils sont comme suit :
- Le modèle de comportement élastique
- modèle de comportement élastoplastique parfait

2- Description de l’assemblage

Le présent cas d’étude d’assemblage poteau-poutre par platine d’extrémité non


débordante est constitué d’un poteau en acier de type HEA 400, et d’une poutre en acier de
type IPE 600dont l’extrémité est soudée à une platine métallique d’épaisseur variable selon
le cas d’étude à savoir : 10, 20 et 30 mm. Cet assemblage est réalisé par l’intermédiaire de
six (06) rangées de boulons (12 boulons de type M18) et espacées de 100 mm. Ces boulons
sont ordinaires (non précontraints) de classe mécanique 8.8.

Boulons

HEA IPE
400 600

Figure 6.1 –Assemblage HEA 600 et IPE 400 par platine sans raidisseur.

56
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Le premier cas considéré est celui d’un assemblage sans raidisseur (figure01), et le
deuxième cas consiste en un assemblage avec deux raidisseurs soudés sur les deux côtés de
l’âme du poteau (figure 6.2).

Boulons

Raidisseu HEA IPE


rs
400 600

Figure 6.2 –Assemblages HEA 600 et IPE 400 par platine avec raidisseur.
Les caractéristiques géométriques de poteau HEA 400 et de la poutre IPE 600 sont
représentées sur la (figure
tfc 6.3), ainsi que sur le tableau 6.1 tfb

hc twc twc
hb

bfc bfc

Poutre Poteau

Figure 6.3 –Caractéristiques géométriques poteau-poutre.

Tableau 6.1 – Caractéristiques géométriques de la poutre et du poteau (en mm).

Poutre Poteau

tfb twb bfb hb lb tfc twc bfc hc hp

19 12 220 600 800 19 11 300 390 500

57
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Les caractéristiques géométriques de la platine sont représentées sur la (figure 4), et


définies dans le tableau 6.2.Nous avons étudié trois cas d’épaisseurs déférentes, à savoir :
10mm, 20mm et 30mm.
Pour les différents éléments constituant l’assemblage étudié, les caractéristiques
matérielles adoptées sont celles de l’acier S235 avec une contrainte limite d’élasticité de
235 MPa, une contrainte limite de rupture de 360 MPa, un module d'élasticité longitudinale
de 210000 N/mm et un coefficient de Poisson égale 0.3. Les boulons utilisés sont de classe
mécanique 8.8 avec une contrainte limite d’élasticité de 640 MPa et une contrainte limite
de rupture de 800 MPa.

larg

eps E1
P1

haut

E2 P2

Figure 6.4 –Caractéristiques géométriques de la platine.


Tableau 6.2- Dimensions et positions des trous dans la platine (en mm).

largeur hauteur pince Pas Pince Pas


Epaisseurs
longitudinale longitudinal transversale transversal
eps
e1 p1 e2 p2

220 600 50 100 50 120 10

220 600 50 100 50 120 20

220 600 50 100 50 120 30

58
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Les boulons utilisés sont en acier de type M18 avec une tête hexagonale H et
partiellement filetés. Les caractéristiques géométriques sont représentées sur la figure5,
et définies dans le tableau (1.1) .

d e

H L m s

Figure 6.5– Caractéristique du boulon M18.

6.3- Modèle élément fini utilisé


Le modèle élément fini utilisé pour les deux cas (avec et sans raidisseurs), est un modèle
tridimensionnel formulé en déplacements et utilisant des éléments volumiques iso-
paramétriques hexaédriques à 8 nœuds nommés CUB8 à trois degrés de liberté de
translation par nœud (figures (6.6) et (6.7).

Deux cas de modèles de comportement ont été considérés pour tous les composants de cet
assemblage à savoir :
- La phase de comportement élastique
- La phase de comportement élastoplastique parfait

Par conséquent, l’opérateur utilisé dans CAST3M pour déterminer en premier lieu les
champs de déplacements est l’opérateur PASAPAS.

Y X

Figure 6.6 –Modèle élément fini tridimensionnel de l’assemblage sans raidisseur.

59
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Y X
X

Figure 6.7 –Modèle élément fini tridimensionnel de l’assemblage avec raidisseur.


Par ailleurs, en raison de la présence d’un plan de symétrie OXZ présent dans les plans
moyens des deux âmes de la poutre et du poteau, et afin de réduire les couts des calculs
aussi bien en temps de calcul qu’en espace mémoire, seule la moitié de l’assemblage a été
considérée (figure 6.8). Toutefois, des conditions aux limites de symétries doivent être
imposées. Ces conditions consistent à bloquer tous les déplacements dans la direction
perpendiculaire (OY) de tous les nœuds appartenant à ces plans de symétrie OXZ.

Y X

Figure 6.8 –Modèle élément fini tridimensionnel de la moitié d’assemblage.

En plus des conditions aux limites de symétrie citées précédemment, d’autres conditions
aux limites du problème sont prescrites par un blocage des déplacements des nœuds de la
section inférieure du poteau dans les trois directions X, Y et Z. De plus, un chargement
surfacique est directement appliqué sur la face supérieure de la semelle. Toutefois, afin
d’éviter les flexions locales des ailes de ces semelles, ce chargement surfaciques est limité
uniquement à l’âme de la poutre. Autrement dit, seuls les éléments volumiques contenus
dans le plan de l’âme de la poutre sont chargés.

60
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Symétrie blocage/ Y

Chargement surfacique

Y
X

Blocage déplacement X, Y et Z

Contact sans frottement

Figure 6.9 – Condition aux limites et chargement.

4-Modèle de contact utilisé


S’agissant de boulons ordinaires, des relations de contact sans frottements entre la
platine d’extrémité et la semelle du poteau ont été utilisées. Plus précisément, ces relations
consistent en l’écriture des conditions de non pénétration telles que formulées dans le
chapitre 5.

A cet effet des éléments de contact surfaciques doivent être utilisés de part et d’autre
du contact platine-semelle de poteau. Afin de faciliter d’avantage la résolution de ce
problème, des maillages de contact de type compatibles (nœuds à nœuds) ont été utilisés.
Autrement dit, il s’agit de deux maillages identiques situés de part et d’autres et où les
nœuds sont en vis-à-vis et ont les mêmes coordonnées. Ainsi, l’écriture et la
programmation des conditions de non pénétration devient plus facile à mettre en œuvre
avec l’opérateur RELATION (ou bien RELA).Pour cela, le type d’élément utilisé est
linéaire de forme quadrangulaire à quatre nœuds et nommé QUA4 dans CAST3M
(figure 6.10).

61
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Figure 6.10 – Maillage de surface de contact platine et semelle de poteau.

Par ailleurs, des éléments volumiques de type CUB8 (figure 6.11), ont également été
utilisés pour le maillage des boulons. Les deux surfaces de contact considérées sont celles
de la tête de vis avec la face interne de la semelle, et celle du contact de l’écrou avec la
face interne de la platine.

Y X

Figure 6.11 – Maillage de boulon.

62
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

5- Méthode adoptée
L’objectif principal de la présente étude consiste à étudier les différentes
distributions des champs de contraintes et de déformations entre les différents éléments
composant notre assemblage ainsi que l’analyse des surfaces de contact entre la platine et
la semelle du poteau et ce, aussi bien en phase de comportement élastique qu’en phase de
comportement plastique. Toutefois, il y a lieu de signaler d’importantes influences de
certains paramètres sur ces distributions. Il s’agit en l’occurrence de l’influence de
l’épaisseur de la platine ainsi que celle concernant la présence (ou non) des raidisseurs
dans l’assemblage. A cet effet, la démarche suivie lors de la présente étude, consiste à
étudier en premier lieu les influences de ces paramètres en phase de comportement
élastique. De la même manière, la phase de comportement plastique sera analysée en
second lieu. Les analyses de ces deux étapes (élastique et plastique) seront complétées en
dernier lieu par une discussion de tous les résultats obtenus.
Par ailleurs, un autre objectif consiste à comparer nos résultats avec ceux obtenus
manuellement en utilisant les méthodes de calcul adoptées par le règlement Eurocode 03.
A cet effet, le modèle de comportement adopté sera identique à celui utilisé par ce
règlement l’Eurocode 03, à savoir : le modèle de comportement élastoplastique parfait.
6- Analyse des résultats en phase de comportement élastique
6.1-Influence de l’épaisseur de la platine
6.1.1-Analyse des déformées
La figure 6.12 ci-dessous représente trois déformées de l’assemblage avec des platines
d’épaisseurs différentes : de 10mm (à gauche), de 20mm (au milieu) et de 30 mm (à
droite). Il est clair que la déformation est plus importante dans les assemblages ayant des
platines d’épaisseurs minces. Ceci est due à la faible rigidité en flexion de cette platine,
d’où une plus grande déformabilité de cet assemblage.

Figure 6.12- déformées de l’assemblage avec des platines d’épaisseurs différentes de


10mm (à gauche), de 20mm (au milieu) et de 30 mm (à droite)

63
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

6.1.2-Analyse de la distribution des contraintes

En phase élastique obtenue sous un moment et un effort tranchant assez faibles avec M=18
KNm et V=72KN, les distributions des champs de contraintes de VONMISES dans le
poteau, la poutre, la platine et les boulons, pour les trois cas d’épaisseurs (10, 20 et 30mm)
sont représentées sur les figures 6.14A, 6.14B et 6.15. On peut constater sur ces figures
qu’en augmentant l’épaisseur, les contraintes maximales dans les boulons ont diminué de
127 MPa (pour 10mm) vers 90 MPa (pour 20mm) et 92MPa (pour 30mm). Ceci peut être
attribué au phénomène de l’effet de Levier(figure13) dont l’effet sur les efforts internes
dans les boulons n’est significatif que lorsque la platine est mince (10mm).Ce phénomène
connu est dû à la déformabilité de la platine mince dont la surface de contact avec la
semelle du poteau devient excentrée tout en créant une force supplémentaire Q dite force
de Levier et qui s’ajoute aux efforts internes déjà existants dans le boulon.

En ce qui concerne la distribution des contraintes dans les autres parties de l’assemblage,
on peut remarquer que les contraintes maximales augmentent de l’ordre de 10MPa dans
les poteaux. Par contre, il y a une certaine diminution de ces contraintes au niveau de la
platine dans la mesure où elles diminuent de l’ordre de 25 MPa (en augmentant de 10 à 20
mm) et de 18 MPa (en augmentant de 20 à 30mm). Enfin, les contraintes maximales dans
les poutres ont également diminué de 36 MPa (épaisseur 10mm) vers 27 MPa (épaisseur
20mm) et 22 MPa (épaisseur 30 mm).

Figure 6.13 : (extrait de Jean Morel) : Phénomène de l’effet de levier


dû à la déformabilité de la platine mince

64
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Figure 6.14.A– Distribution élastique des champs de contraintes de VONMISES dans


l’assemblage avec une platine d’épaisseur de 10mm sous M=18 KNm et V= 72KN

65
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Figure6.14.B – Distribution des champs de contraintes de VONMISES dans l’assemblage


avec une platine d’épaisseur de 20mmsous M=18 KNm et V= 72 KN.

66
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Figure 6.15– Distribution des champs de contraintes de VONMISES dans l’assemblage


avec une platine d’épaisseur de 30mm sous M=18 KNm et V= 72 KN..

67
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

6.2-Influence de la présence ou non des raidisseurs


6.2.1-Analyse des déformées
En adoptant une épaisseur fixe de platine de 20mm, la figure 6.16 ci-dessous représente les
deux déformées de l’assemblage sans (à droite) et avec la présence des raidisseurs (à
gauche), on constate que la présence des raidisseurs fait diminuer la déformabilité des
semelles des poteaux et contribue donc à la réduction de la rotation de l’assemblage.
Autrement dit, les raidisseurs font augmenter la rigidité en rotation de l’assemblage.

Figure 6.16– déformées de l’assemblage sans (à droite)


et avec la présence des raidisseurs (à gauche).
6.2.2 -Analyse des champs de contrainte

Figure 6.17– Distribution des champs de contraintes de VONMISES des poutres dans
l’assemblage sans (à droite) et avec la présence des raidisseurs (à gauche).

68
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Figure 6.18– Distribution des champs de contraintes de VONMISES des poteaux dans
l’assemblage sans (à droite) et avec la présence des raidisseurs (à gauche).

Figure 6.19– Distribution des champs de contraintes dans la platine de l’assemblage sans
(à droite) et avec la présence des raidisseurs (à gauche).

69
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Figure 6.20– Distribution des champs de contraintes de VONMISES des boulons dans
l’assemblage sans (à droite) et avec la présence des raidisseurs (à gauche).

En comparant les résultats ci-dessus, on constate, en plaçant les raidisseurs, une légère
diminution des contraintes maximales dans la poutre et les boulons contre une légère
augmentation dans la platine et le poteau. Ainsi, on déduit une assez faible influence de la
présence des raidisseurs sur les valeurs des contraintes maximales.

7 - Analyse des résultats en phase de comportement plastique


7.1 -Influence de l’épaisseur de la platine
7.1.1- Analyse des processus de plastification

Les figures ci-dessous (figures 6.21, 6.22 et 6.23) représentent les champs de
déformations inélastiques dans les composants de cette assemblage (poutre, platine, poteau
et boulons) et ce, pour les trois cas d’épaisseurs 10,20 et 30 mm correspondant à
chargement provoquant un moment M=117KNmet un effort tranchant V= 468 KN.

Concernant la plastification de la poutre, celle-ci se plastifie faiblement jusqu’à


0.18%, au niveau de sa partie inférieure lorsque la platine est mince (10mm) tandis qu’elle
se plastifie et de manière plus faible jusqu’à 0.02% au niveau de la partie supérieure
lorsque la platine est suffisamment épaisse (20 ou 30 mm). Ceci peut être expliqué par
l’état de décollement de la platine mince par rapport à la semelle et dont la zone de contact
est transférée à la partie inférieure.

70
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Concernant le poteau, la zone plastifiée se trouve au niveau de la zone de contact


avec la semelle inférieure de la poutre où des fortes contraintes de compression sont
transmises localement de la poutre vers le poteau. Ce qui a provoqué une flexion localisée
de la semelle du poteau suivie d’une déformation plastique dont l’ordre de grandeur est
compris entre 1.5 et 2 %.

Pour sa part la platine mince d’épaisseur 10 mm subit localement une très forte
plastification (jusqu’à 28%) au voisinage des trous des boulons de la rangée supérieure.
Ceci peut également être expliqué par l’effet de poinçonnement. Toutefois, pour les cas des
deux autres épaisseurs, la plastification avoisine les 1.5%. On constate donc une
diminution considérable du phénomène de plastification en passant d’une épaisseur de 10
mm à 20 mm et plus.

Enfin, vue leur haute classe mécanique (8.8) dont la limite élastique est égale à 640
MPa, les boulons utilisés présentent une déformation plastique maximale assez faible de
l’ordre de 0.46% lorsque la platine est suffisamment mince (10mm). Cette valeur sera
davantage réduite de moitié lorsque la platine devient plus épaisse (0.28% pour 20mm et
0.2% pour 30mm).

71
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Figure 6.21- Déformations inélastiques des composants de l’assemblage


Avec une platine d’épaisseur 10mm sous M=117KNm et V=468 KN.

72
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Figure 6.22- Déformations inélastiques des composants de l’assemblage


avec une platine d’épaisseur 20mm sous M=117KNm et V=468 KN.

73
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Figure 6.23- Déformations inélastiques des composants de l’assemblage


avec une platine d’épaisseur 10mm sous M=117KNm et V=468 KN.

7.2 Influence de la présence ou non des raidisseurs sur la plastification des


composants de l’assemblage
Pour une platine de 20mm d’épaisseur, les figures 6.24 à 6.25 ci-dessous représentent
les champs de déformations inélastiques sans (à gauche) et avec la présence des raidisseurs
(à droite). Il est facile de constater que la présence des raidisseurs fait diminuer
significativement la déformabilité inélastique des poutres et des semelles de poteaux. Par
contre, une faible influence est relevée au niveau des allongements plastiques des boulons
(figure 6.26). Par ailleurs, aucune influence des raidisseurs n’est relevée au niveau des
champs de déformations plastiques des platines (figure 6. 27).

Figure 6.24 - Déformation inélastique dans la poutre de l’assemblage sans (à gauche) et


avec la présence des raidisseurs (à droite) sous M= 117KNm et V= 468 KN.

74
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Figure 6.25–Déformation inélastique dans les poteaux de l’assemblage sans (à gauche) et


avec la présence des raidisseurs (à droite) sous M= 117KNm et V= 468 KN

Figure 6.26- Déformation inélastique dans la platine de l’assemblage sans (à gauche) et


avec la présence des raidisseurs (à droite) sous M= 117KNm et V= 468 KN

75
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Figure 6.27- Déformations inélastiques dans les boulons de l’assemblage sans (à gauche) et
avec la présence des raidisseurs (à droite) sous M= 117KNm et V= 468 KN

.
8- Analyse des surfaces de contact en fonction de l’épaisseur de la platine
8.1- Influence de l’épaisseur de la platine
En faisant varier les épaisseurs de la platine sous différentes valeurs de moments et
d’efforts tranchants tels qu’illustré dans le tableau ci-dessous, et après résolution trois
zones de contact ont été obtenues et représentées, à savoir : la zone de contact de nœuds
adhérents (en vert) , la zone de contact de nœuds glissants (en rouge) et la zone de contact
de nœuds décollants (en noir). Ces différentes figures montrent bien que la zone de
décollement se développe le long de l’âme de la poutre et confirme les résultats théoriques
à l’origine de la méthode adoptée par l’Eurocode 03 où des tronçons en Té déformables
sont utilisés comme éléments de calcul.

76
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Efforts appliqués Epaisseur 10mm Epaisseur 20mm Epaisseur 30mm

M=18KNm
V=72 KN

M =36 KNm
V =144 KN

77
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

M =54 KNm
V =216KN

M =72 KNm
V =288 KN

M =90 KNm
V =360 KN

Tableau6.3- Influence de l’épaisseur de la platine

78
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

8.2 - L’influence de la présence ou non de raidisseur

Le tableau des figures ci-dessous montre les configurations des nœuds décollants, glissants
et adhérents sur les deux surfaces de contact avec même épaisseur de platine 20mm,
correspondants aux deux cas : sans et avec raidisseurs de poteau. On constate que la
présence de raidisseurs fait réduire les zones de décollement Ceci est dû à la diminution de
la déformabilité de l’assemblage causée par ces raidisseurs.
Tableau 6. 4- L’influence de la présence ou non de raidisseur

Cas de présence des Cas d’absence des


Efforts appliqués
raidisseurs raidisseurs

M =18 KNm
V =72 KN

M =36 KNm
V =144 KN

79
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

M =54 KNm
V =216KN

M =72 KNm
V =288 KN

M =90 KNm
V =360 KN

80
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

9- Analyse des courbes moments rotations M-


9.1-Influence de l’épaisseur de la platine
La figure 6.28 ci-dessous montre les trois courbes reliant le moment M transmis par
l’assemblage à rotation de la platine en radians et ce, pour les trois cas d’épaisseurs de la
platine considérée (10, 20 et 30mm). On peut remarquer que plus l’épaisseur de la platine
augmente, plus la pente de la courbe moment rotation augmente. Cette pente correspond à
la rigidité en rotation de l’assemblage. Ainsi, ce résultat confirme les résultats théoriques
de la méthode de calcul de l’Eurocode 03 montrant l’influence de l’épaisseur de cette
platine sur la rigidité en rotation de l’assemblage.
140,00
Moments (KNm)

120,00

100,00

80,00
sans rd ep 10
60,00
sans rd ep 20
40,00 sans rd ep30

20,00

0,00
0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00
angle de rotation (rad)

Figure 6.28- influence de l’épaisseur de la platine en l’absence des raidisseurs

140,00
Moments (KNm)

120,00

100,00

80,00
avec rd ep 10
60,00
avec rd ep 20
40,00 avec rd ep30

20,00

0,00
0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00 1,20
angle de rotation (rad)

Figure6.29- influence de l’épaisseur de la platine en présence des raidisseurs

81
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

9.2 - Influence des raidisseurs

La figure 6.30 ci-dessous montre les deux courbes reliant le moment M appliqué à
l’assemblage à sa rotation en radians et ce, pour les deux cas considérés : sans et avec la
présence des raidisseurs (en rouge). On peut remarquer que l’influence est minime au
début du chargement (puisque les courbes sont confondues) et l’écart entre ces courbes
tend à augmenter d’avantage au fur et à mesure de l’augmentation du chargement.
Toutefois cet écart semble ne pas dépasser la valeur de 10%.

Figure 6.30-influences présence des raidisseurs platine ép 20 mm

10- Discussion des résultats et conclusion

La modélisation par la méthode des éléments finis de l’assemblage boulonné poteau-


poutre avec platine d’extrémité non débordante traitée dans ce chapitre à l’aide du logiciel
CAST3M VERSION 2018..avait pour objectif essentiel l’analyse de l’influence de trois
paramètres principaux sur la réponse de cet assemblage (ou bien de sa déformée), sur la
distribution des champs de contraintes, ainsi que sur la configuration de la zone de contact
platine-semelle divisée en trois zones (zone d’adhérence, zone de décollement et zone de
glissement). Ces paramètres ont consisté en l’influence des raidisseurs ainsi que celle de la
platine.

82
Chapitre 6. Modélisation par éléments finis, résultats et discussion

Le modèle élément fini utilisé pour les deux cas (avec et sans raidisseurs), est un
modèle tridimensionnel formulé en déplacements et utilisant des éléments volumiques iso-
paramétriques hexaédriques à 8 nœuds nommés CUB8 à trois degrés de liberté de
translation par nœud.

S’agissant de boulons ordinaires, des relations de contact sans frottements entre la


platine d’extrémité et la semelle du poteau ont été utilisées. Plus précisément, ces relations
consistent en l’écriture des conditions de non pénétration telles que formulées dans le
chapitre 5.

A cet effet des éléments de contact surfaciques doivent être utilisés de part et d’autre
du contact platine-semelle de poteau. Afin de faciliter d’avantage la résolution de ce
problème, des maillages de contact de type compatibles (nœuds à nœuds) ont été utilisés.
Autrement dit, il s’agit de deux maillages identiques situés de part et d’autres et où les
nœuds sont en vis-à-vis et ont les mêmes coordonnées. Ainsi, l’écriture et la
programmation des conditions de non pénétration devient plus facile à mettre en œuvre
avec l’opérateur RELATION (ou bien RELA). Pour cela, le type d’élément utilisé est
linéaire de forme quadrangulaire à quatre nœuds et nommé QUA4 dans CAST3M

L’objectif principal de la présente étude à consistée l’étude des différentes


distributions des champs de contraintes et de déformations entre les différents éléments
composant notre assemblage ainsi que l’analyse des surfaces de contact entre la platine et
la semelle du poteau et ce, aussi bien en phase de comportement élastique qu’en phase de
comportement plastique.
A l’issue de ces analyses, nous confirmons le phénomène de l’effet de levier déjà
considéré par l’Eurocode 03 dans la méthode des composantes utilisant des tronçons en Té
dans sa formulation. Il y a lieu de rajouter la mise en évidence de l’effet de poinçonnement
de la platine lorsque celle-ci présente de faibles épaisseurs. Par ailleurs, l’approche de la
théorie du contact à permis également d’identifier les zones susceptibles de faire l’objet de
décollement et de favoriser la formation de mécanismes plastique par effet de Levier.

83
CHAPITRE V.MODELISATION PAR ELEMENTS FINIS, RESULTAS ET DISCUSSION

Conclusion générale
A l’issue de cette étude, plusieurs aspects ont été abordés à savoir : les aspects de
calculs et de conception mécanique liés aux assemblages métalliques ainsi que les aspects
règlementaires fournis par les Eurocodes, la théorie du contact avec ou sans frottement
ainsi que toute les difficultés qu’elle comporte, et enfin la simulation numérique
tridimensionnelle utilisant la méthode des éléments finis. La mise en place de modèles
numérique de calcul et sa résolution en utilisant le logiciel CAST3M, ont permis d’obtenir
des résultats très proches de la réalité et en bonne concordance avec ceux de l’Eurocode
03. Toutefois, il y a lieu de signaler que nous nous sommes limités uniquement au modèle
de comportement élastoplastique parfait lequel est adopté par les quasi-totalité des codes
de calcul notamment l’Eurocode 03. Cela étant dit, afin d’enrichir d’avantage le présent
travail à l’avenir, l’idée consiste à enrichir d’avantage les lois de comportement en tenant
compte par exemple, de l’écrouissage de l’acier ou bien de son endommagement. Ceci
pourrait faire l’objet de futurs thèmes de fin d’études.

84
Liste des Figures

Chapitre 1.

Figure 1.1- déférente liaisons dans une structure page3

Figure 1.2 - Schéma explicatif d’assemblage de deux pièces par boulon page4

Figure 1.3- Assemblage de deux pièces A et B avec couvre-joint page 6

Figure 1.4 -Assemblage de trois pièces A.B et C page 7

Figure 1.5- Assemblage par boulon ordinaires page 7

Figure 1.6- Assemblage de deux pièces A, B par boulon page 8

Figure 1.7- Assemblage boulonnée d’une poutre IPE sur poteau HEB page8

Figure 1.8- Mode de ruine par pression diamétrale page 10

Figure 1.9- Poinçonnement de la plaque par la tête de la vis page11

Chapitre 2.

Figure 2.1-Les types de profiles en acier page 13

Figure 2.2- Schéma explicatif des dimensions d’une poutre métallique page 14

Figure 2.3 – Assemblage boulonnée par platine d'extrémité page15


débordante ou non débordante

Figure 2.4- Classification des assemblages page 17

Figure 2.5- Classification des assemblages en résistance page18

Figure 2.6- Modélisation d’une semelle de poteau et d’une platine page18


d’extrémité sous forme de tronçons en té.

Figure 2.7- Profilé en Té soumis a la traction page 19


Figure 2.8- Premier mode Ruine des boulons seuls page 20

Figure 2.9- Deuxième mode Ruine plastique de la semelle du profilé en Té page21

Figure 2.10- Ruine mixte (ligne de la plastification et ruine des boulons) page 21

Figure 2.11- Assemblage soumise à une traction centrée Page22

Figure 2.12 Tronçon en Té équivalant page23

Figure 2.13 Tronçon en Té page23

Figure 2.4- la valeur de langueur équivalant page24

Figure 2.15- distribution élastoplastique d effort page25

Chapitre 3.

Figure 3.1- Comportements élastique page 28

Figure 3.2 Comportements plastique page 28

Figure 3.3- Influence de la température page 29

Figure 3.4- Représentation de l’écrouissage isotrope page 32

Figure 3.5- Représentation de l’écrouissage cinématique page32

Figure 3.6- Représentation des critères (Von mises et tresca) page34

Chapitre 4.

Figure 4.1- Exemple de contact linéique page 36

Figure 4.2- Contact ponctuelle page 36

Figure 4.3- Deux corps élastique déformables en contact unilatérale page38

Figure 4.4- loi de tresca page 40

Figure 4.5- loi de Colomb page41


Chapitre 5.

Figure 5.1- fonctions de formes d’un élément barre page 44

Figure 5.2- Barreau en traction page 45

Figure 5.3- Changements de repère page 49

Figure 5.4- Changement de base d’un élément barre page 49

Figure 5.5- Organigramme général de résolution page52

Chapitre 6.

Figure 6.1- Assemblage HEA 600 et IPE 400 par platine sans raidisseur. page 56

Figure 6.2- Assemblages HEA 600 et IPE 400 par platine avec raidisseur. page 57

Figure 6.3- Caractéristiques géométriques poteau-poutre. page 57

Figure 6.4- Caractéristiques géométriques de la platine. page 58

Figure 6.5- Caractéristique du boulon M18. page 59

Figure 6.6- Modèle élément fini tridimensionnel de l’assemblage sans raidisseur. Page59
Figure 6.7- Modèle élément fini tridimensionnel de l’assemblage avec raidisseur. page 60

Figure 6.8- Modèle élément fini tridimensionnel de la moitié d’assemblage. page 60

Figure 6.9- Condition aux limites et chargement. page61

Figure 6.10- Maillage de surface de contact platine et semelle de poteau. Page62

Figure 6.11- Maillage de boulon. page62

Figure 6.12- déformées de l’assemblage avec des platines d’épaisseurs différentes de 10mm
(à gauche), de 20mm (au milieu) et de 30 mm (à droite) page63

Figure 6.13-extraie de jean Morel phénomène de l’effet de levier page64

Figure 6.14.A-Distribution des champs de contraintes de VONMISES dans l’assemblage


avec une platine d’épaisseur de 10mm. page65
Figure 6.14.B-Distribution des champs de contraintes de VONMISES dans l’assemblage
avec une platine d’épaisseur de 20mm. page66

Figure6.15- Distribution des champs de contraintes de VONMISES dans l’assemblage avec


une platine d’épaisseur de 30mm. page67

Figure 6.16-Déformées de l’assemblage sans (à droite) et avec la présence des raidisseurs (à


gauche). page68

Figure 6.17-Distribution des champs de contraintes de VONMISES des poutres dans


l’assemblage sans (à droite) et avec la présence des raidisseurs (à gauche). page68

Figure 6.18-Distribution des champs de contraintes de VONMISES des poteaux dans


l’assemblage sans (à droite) et avec la présence des raidisseurs (à gauche). .page69

Figure 6.19- Distribution des champs de contraintes de VONMISES dans la platines dans
l’assemblage sans (à droite) et avec la présence des raidisseurs (à gauche). page69

Figure 6.20- Distribution des champs de contraintes de VONMISES des boulons dans
l’assemblage sans (à droite) et avec la présence des raidisseurs (à gauche). page67

Figure 6.21- déformation inélastique des composante de l’assemblage avec une d’épaisseur
10mm sous M=117KNm et V=468Kn page72

Figure 6.22- déformation inélastique des composante de l’assemblage avec une d’épaisseur
20mm sous M=117KNm et V=468KN page72

Figure 6.23- déformation inélastique des composante de l’assemblage avec une d’épaisseur
30mm sous M=117KNm et V=468KN page74

Figure 6.24- Déformation inélastique dans la poutre de l’assemblage sans (à gauche) avec la
présence des raidisseurs (à droite) sous M=117KNm et V=468KN page74

Figure 6.25- Déformation inélastique dans les poteaux de l’assemblage sans (à gauche) avec
la présence des raidisseurs (à droite) sous M=117KNm et V=468KN page75

Figure 6.26- Déformation inélastique dans la platine de l’assemblage sans (à gauche) avec la
présence des raidisseurs (à droite) sous M=117KNm et V=468KN page75

Figure 6.27- Déformation inélastique dans les boulons de l’assemblage sans (à gauche) avec
la présence des raidisseurs (à droite) sous M=117KNm et V=468KN page75

Figure 6.28- influence de les l’épaisseur de la platine en l’absence des raidisseurs page81
Figure 6.29- influence de les l’épaisseur de la platine en présence des raidisseurs page81

Figure 6.30- influence présence des raidisseurs platine épaisseur 20mm page82
Liste des tableaux

Chapitre 1.

Tableau 1.1- Les principales caractéristiques géométriques page4

Tableau 1.2- tableau des valeurs nominales de ݂௬௕ et ݂௨௕ pour les Classes des boulons page6

Chapitre 5.

Tableau 5.1- Description du quelque directive page54

Tableau 5.2- Description du quelque opérateurs. Page54

Chapitre 6.

Tableau 6.1- Caractéristiques géométriques de la poutre et du poteau (en mm). page57

Tableau 6.2- Dimensions et positions des trous dans la platine (en mm). page58
Tableau 6.2- Influence de l’épaisseur de la platine page79
Tableau 6.2- Influence de la présence ou non de raidisseur page80
Liste des notations

Fyb : La limite d’élasticité

Fub: résistance à la traction des boulons

Ft: l’effort de la traction

Fb: La résistance à la pression diamétrale

IPE: poutrelle européennes en T

HEA: Poutrelles européennes en H à larges ailes

Wc : champ de déplacement

Rc : champ de réaction

µ : Coefficient de frottement

w : L’énergie de déformation

T : L’énergie de travail

ε : La déformation

σ : La contrainte

Fn : Composant normale de force de contact

Փ : La rotation dans l’assemblage

Fj : la rigidité nominale de l’assemblage

TFB: Epaisseur de la semelle de la poutre

TFC : Epaisseur de la semelle du poteau

TWB: Epaisseur de l’âme de la poutre

TWC: Epaisseur de l’âme du poteau


hb : Hauteur de la poutre

pb : Longueur de la poutre

bfb : Largeur de la poutre

bfc : Largeur du poteau

hc : Hauteur du poteau

hp : Langueur du poteau
Références Bibliographiques
[1] mémoire master bibliographe sur Déférent type laison
[2] Construction métallique Acier Béton
[3] www.eurocodes.fr
[4] Ms.Gc ben ketti*Guen douz.pdf
Classifications des assemblages
[5] La déformation plastique et élastique .wikipédia
/http://frwikipédiaorg/wiki/déformation
[6] http:/fr.wikipédia.org/wiki/critère de plasticité
[7] http:/fr.wikipédia.org/wiki/écrouissage
[8] mémoire master bibliographie sur les types de contacts
[9] mémoire master bibliographie sur description de l’assemblage
[10] Critères de Tresca et Von mises : http://Fr.wikipédia.org

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