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Article publié par la RTS le 2019.12.

30, Auteurs ats/gma

La tradition des feux d'artifice remise en question en Allemagne

Allemagne: de nombreuses villes interdisent les pétards de la Saint-Sylvestre à cause des


nuisances Le 12h30 / 1 min. / à 12:37
Très populaires en Allemagne, les feux d'artifice de la nuit du Nouvel An commencent à
susciter le débat. Les préoccupations concernant le changement climatique ont incité des
distributeurs à retirer les pétards et engins pyrotechniques de leurs rayons.

"Les feux d'artifice durent une heure, mais nous voulons protéger les animaux et avoir de l'air
pur 365 jours par an", a déclaré Uli Budnik, gérant de plusieurs supermarchés dans la région
de Dortmund qui ont cessé de vendre des feux d'artifice.

Par ailleurs, l'une des grandes enseignes de bricolage du pays, Hornbach, a annoncé le mois
dernier qu'il était trop tard pour arrêter les commandes cette année, mais qu'elle interdirait la
pyrotechnie à partir de 2020.

Deux mois de circulation

Les feux d'artifice de la nuit du Nouvel An en Allemagne libèrent quelque 5000 tonnes de
particules fines dans l'air en une seule nuit, soit autant qu'environ deux mois de trafic routier,
selon l'agence fédérale de l'environnement UBA.

Les particules de poussières fines libérées dans l'air sont réputées nocives pour la santé
humaine et animale. Chaque année, on recense une trentaine de blessures graves aux mains et
environ 8000 personnes subissent des traumatismes auditifs. Les nombreux déchets sont aussi
pointés du doigt par les détracteurs des feux d'artifice.

Demande élevée

De nombreuses grandes villes allemandes ont mis en place des zones sans feu d'artifice, par
soucis de protection de l'environnement et de sécurité. A Berlin, une partie de
l'Alexanderplatz et la zone autour de la Porte de Brandebourg sont désormais interdites aux
pétards.

La demande reste néanmoins élevée et les Allemands devraient dépenser cette année 133
millions d'euros en articles de pyrotechnie à l'occasion de la Saint-Sylvestre, soit autant que
l'an dernier.

ats/gma

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