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Sommaire
Chapitre 1 : Propriétés générales des antennes
• Introduction
• Mode d’alimentation
• Théorème de réciprocité
• Polarisation
• Intensité de rayonnement
• Diagramme de rayonnement
• Directivité
• Gain d’une antenne
• Aire équivalente d’une antenne
• Hauteur équivalente ou hauteur effective
• Résistance de rayonnement
• Impédance d’entrée
• Adaptation d’une antenne, bande d’utilisation
• Application à l’équation des télécommunications
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Introduction
- Les antennes constituent des dispositifs indispensables à toute liaison sans fil.
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Introduction
Définition:
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Mode d’alimentation
L’antenne est généralement déployée à l’extérieur, voire fixée au sommet d’un mât.
Pour acheminer vers l’antenne l’énergie à haute fréquence fournie par l’émetteur
ou en sens inverse amener le signal capté par l’antenne jusqu’à l’entrée du
récepteur, on utilise une ligne bifilaire, un câble coaxiale ou pour les ondes
centimétriques et plus courtes un guide d’ondes.
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Théorème de réciprocité (1)
Le théorème de réciprocité dit de Carson peut s’énoncer comme suit :
« Si une f.é.m. est appliquée à l’entrée d’une antenne A, et si l’on mesure le
courant produit par cette antenne aux bornes d’une antenne B, on trouve un
courant égal à celui que l’on aurait eu aux bornes de l’antenne A si la f.é.m. avait
été appliquée à l’entrée de l’antenne B ».
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Théorème de réciprocité (2)
En fait, se sont essentiellement les conditions économiques. L’exemple le plus
évident est fourni par la radiodiffusion. L’antenne d’émission est constituée d’un
pylône de quelques centaines de mètres. II est évident que tous les auditeurs
potentiels ne peuvent ni se payer, ni loger une telle antenne. II est d’ailleurs
beaucoup plus logique de faire l’effort financier une seule fois à l’émission afin de
permettre aux usagers de se contenter d’une antenne rudimentaire.
Notons aussi que l’émission est généralement pratiquée sur une fréquence bien
déterminée, sur laquelle on peut accorder le système rayonnant, alors que pour la
réception, on explore de larges gammes ou l’antenne doit récolter tout ce qui lui
parvient, autrement dit justifier l’appellation de « collecteur d’ondes » qu’on lui
donne parfois.
Conclusion:
Quelles que soient leurs caractéristiques, les antennes peuvent être utilisées
indifféremment en émission ou en réception. Les performances d’une transmission
entre deux antennes passives données ne dépendent pas du sens de cette
transmission.
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Polarisation (1)
II découle de la notion d’ondes électromagnétiques, que celles-ci sont composées
de deux champs perpendiculaires entre eux; un champ électrique et un champ
magnétique; vibrant en phase, à la même fréquence et ayant des amplitudes
proportionnelles. Une onde peut donc être représentée au moyen de deux vecteurs
perpendiculaires et .
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Polarisation (2)
Par convention, la polarisation du champ électromagnétique rayonné par une
antenne est donnée par la direction du champ électrique.
Si garde une direction constante dans le temps, on dit que l’on a une polarisation
rectiligne. Si la direction varie avec le temps de telle sorte que si, en un point
donné, on schématise les positions successives de , l’extrémité du vecteur
représentatif décrit un cercle ou une ellipse. On dit alors que le champ rayonné est
à polarisation circulaire ou elliptique.
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Polarisation du champ électromagnétique
Polarisation (3)
Polarisation Horizontale Polarisation Verticale Polarisation Circulaire
• Angle de rayonnement
plus Bas
13
Rayonnement électromagnétique (3)
14
Intensité de rayonnement (1)
On appelle intensité de rayonnement I(,) d’une antenne dans une direction
donnée (,), la puissance rayonnée par unité d’angle solide dans cette direction;
soit:
dP(, )
I(, ) (Watts/Stéradian)
d
Par définition « La densité surfacique de puissance transportée par une onde
électromagnétique est égale à la grandeur du vecteur de poynting ».
SE H
On peut alors écrire que: la puissance rayonnée traversant une surface d est
égale à :
dP = S d
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Intensité de rayonnement (2)
L’angle solide élémentaire dΩ sous lequel on voit l’élément de surface d
depuis le point O vaut :
d
d sin d d
r2
60 i max
E F(, )
r
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Diagramme de rayonnement (1)
Etant donnée une antenne alimentée avec une puissance donnée, on
appelle « surface caractéristique de rayonnement » la surface fermée
obtenue en portant, à partir d’un point pris comme origine, un vecteur dont
la longueur est une fonction simple du champ créée à une distance
constante de l’antenne, dans la direction du vecteur.
Cette fonction simple peut être le champ lui même, le carré du champ
(puissance rayonnée) ou le logarithme du champ.
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Diagramme de rayonnement (2)
19
Diagramme de rayonnement (3)
Les systèmes rayonnants sont souvent construits de façon à concentrer
l’énergie dans une direction déterminée, par exemple la direction Oz. Dans
ce cas le diagramme dans un plan contenant la direction de rayonnement
maximum à l’allure indiquée à la figure suivante.
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Diagramme de rayonnement (4)
Les antennes qui favorisent dans leur rayonnement une direction ou deux
sont appelées « antennes directives » alors que celles qui rayonnent
uniformément dans toutes les directions sont dites « antennes
omnidirectionnelles » cependant il n’existe pas d’antenne qui rayonne
exactement la même énergie dans toutes les directions.
Remarque :
De par le théorème de réciprocité, une antenne présente le même
diagramme de rayonnement en réception qu’en émission.
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Directivité (1)
La directivité d’une antenne caractérise la manière dont cette antenne
concentre son rayonnement dans certaines directions. Elle peut alors être
définie par le rapport de l’intensité de rayonnement dans une direction
(0,0) a la moyenne de cette intensité dans tout l’espace, soit :
dP
( 0 , 0 )
I( 0 , 0 )
D( 0 , 0 ) d
1 Pr
4
I ( , ) d
4
Pr désignant la puissance totale rayonnée dans l’espace, c’est à dire dans
un angle de 4π stéradian. Une source isotrope à une directivité : D =1 (0
dB).
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Directivité (2)
Relation entre la directivité et le diagramme de rayonnement
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Directivité (3)
La puissance totale rayonnée s’écrit :
IM 1 Pr I(, ) d I M r(, ) d
D’où : 4 4
Pr r (, ) d
Comme 4
I(, ) IM
Pr 4 4
D(, ) DM
Connaissant le diagramme de
Alors : I M D M
rayonnement r(,) on peut calculer la
Pr 4 directivité maximale DM.
4
D’où : D M
r(, ) d
4
Remarques:
1- Une directivité élevée signifie que le rayonnement est pour sa plus
grande part localisée dans un angle solide restreint.
2- Les grandes antennes sont en général très directives inversement les
petites antennes sont peu directives.
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Gain d’une antenne (1)
Le gain d’une antenne dans une direction (,) est le rapport entre
l’intensité de rayonnement, I(,), dans cette direction, et l’intensité de
rayonnement d’une antenne de référence IAref(,), alimentée avec la
même puissance soit :
I(, )
G(, )
I Aref (, )
Si l’antenne de référence est une antenne isotrope, le gain ainsi défini
est appelé gain absolu et il est exprime en dBi. Dans les autres cas, on
parle de gain relatif.
Soit une antenne A alimentée par une puissance P. Supposons que le
champ rayonné dans la direction (,), à la distance r, a pour valeur
efficace Eeff(,).
Son gain absolu s’écrit:
2
E eff (, ) 2 4 E eff
2
(, ) r 2
Ga r
120 P 30 P
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Gain en champ d’une antenne
Le gain en champ dans la direction (,) est le rapport des valeurs
efficaces des champs rayonnés dans cette direction et à la même distance r
par l’antenne considérée et par une antenne de référence. Ces deux
antennes étant alimentées par la même puissance P, il vient :
E eff (, )
Gc
E A Reff (, )
Dans le cas de source isotropique, il s’écrit : E eff (, )
G Ci
E i Reff (, )
2 2
E eff E ieff
Nous avons vu que : S et Si
120 1 120
S 2 1
D’où: G
Ga
2
Ci
Si
E eff
Si on exprime le gain en décibels, nous aurons : G c 20 log
E A Reff
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Gain en puissance d’une antenne
Le gain en puissance dans une direction donnée est le rapport des
puissances qu’il faudrait fournir à l’antenne de référence d’une part, à
l’antenne étudiée d’autre part, pour produire le même champ dans la
même direction et à la même distance.
PAref
Gp
P
Pour avoir un gain Gp supérieur à 1, on met P au dénominateur. On conçoit
qu’il faut fournir plus de puissance à la source isotropique pour produire le
même champ dans la même direction et a la même distance.
Si on choisit la source isotropique comme élément de référence, on a:
Pi
Gp
P
Nous avons vu que l’antenne A alimentée par P rayonne, dans la direction
(,) et à la distance r, une puissance :
2
E eff
S
120
28
Gain en puissance d’une antenne
29
Remarques
1- Si l’antenne considérée est sans pertes, son gain absolu est égal à sa
directivité. Dans ce cas toute la puissance d’alimentation est rayonnée par
l’antenne.
G(, ) D(, )
Autrement, on définit le rendement de l’antenne par :
Puissance rayonnée
Puissance d' alimentation
On a alors : G D
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Aire équivalente d’une antenne
Etant donné une onde de densité de puissance S en un point M. Une
antenne de réception, placée en ce point et reliée à une charge adaptée,
capte une certaine puissance Pr, proportionnelle à S.
La puissance recueillie s’écrit alors :
Pr = A S
A= fg
Ce coefficient appelé facteur de gain, dépend de la loi de variation de
l’amplitude du champ sur l’ouverture, comme nous le verrons
ultérieurement.
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Remarque
La puissance recueillie dépend essentiellement de l’orientation de
l’antenne, de la polarisation de l’onde, et de l’adaptation du récepteur. Nous
pouvons considérer que A est une fonction de et de et l’écrire sous
forme A(,).
Si Amax est la valeur maximale de A(,), correspondant au maximum de la
puissance reçue, nous pourrons définir le diagramme de rayonnement à la
réception par la relation : A(, )
r (, )
A max
Ce diagramme étant le même pour l’antenne travaillant en émission, nous
voyons que: A(, ) G(, )
A max G
Relation entre le gain et l’aire équivalente:
Une même antenne peut être utilisée à l’émission où a la réception. II doit
donc y avoir une relation entre le gain et la surface équivalente A qui
caractérisent respectivement son fonctionnement à l’émission et à la
réception. On démontre que cette relation est : G 4
A 2 32
Hauteur équivalente ou effective
Une antenne de réception placée dans un champ électromagnétique est un
dipôle actif qui peut être assimile à un générateur de tension et une
résistance. Lorsque l’antenne est plongée dans un champ
électromagnétique défini par la valeur instantanée E de sa composante
électrique, la f.é.m. du générateur de tension est égale à :
V = E heff
Définition:
On appelle hauteur effective heff d’une antenne, la longueur qu’aurait un
doublet isolé dans l’espace parcouru par le courant de référence de
l’antenne IM pour produire un champ égal à celui de l’antenne dans la
direction de rayonnement maximal (=π/2).
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Résistance de rayonnement (1)
Une antenne d’émission rayonne de l’énergie réelle; elle pourra donc, dans
une certaine mesure, être assimilée à une résistance, et, si ieff est le
courant efficace en un point Q d’une antenne et P, la puissance totale
rayonnée, la résistance de rayonnement de l’antenne au point Q sera
donnée par la loi d’ohm:
2 Pr Pr
R rQ 2 2
i Q max i Qeff
2 Pr
Rr 2
i Q max
34
Résistance de rayonnement et fonction caractéristique (2)
1
D’où: Rr
i 2 I(, ) sin d d
eff 4 35
Résistance de rayonnement et fonction caractéristique (3)
I(, ) E 2 (, )
Comme: r (, ) 2
I Max E Max
I Max
Alors: Rr 2
i eff r(, ) sin d d
4
1 E 2
E 2
Sachant que: I Max S r
2 Max 2
r S eff
2 120 120
E (, )
2
Et que: r (, ) 2
E Max
E 2
r 2
E 2
(, )
Alors: R r Max 2 2 sin d d
240 i eff 4 E Max
2
1 r2 60i max 2
Soit: Rr
240 i eff
2 4 r F (, ) sin d d
30
D’où: R r F2 (, ) sin d d
4 36
Impédance d’entrée (1)
Considérons une antenne dont on peut définir les deux bornes d’entrées A
et B, ce qui est généralement le cas des antennes linéaires. Soient Ve la
tension entre les bornes A et B, et ie le courant d’alimentation de l’antenne.
L’impédance d’entrée de l’antenne considérée est donnée par :
Ve
Ze R e jX e
ie
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Impédance d’entrée (2)
La puissance active est la somme
D’une puissance rayonnée : Pr = ½ Rr i²max
D’une puissance dissipée par effet joule dans les résistances de perte de
l’antenne.
Pp = ½ Rp i²max
D’où : Re = Rr + Rp
Pr Rr 1
On définit alors le rendement de l’antenne par :
Pa R r R p Rp
1
Rr
On cherche à maximiser et donc à minimiser Rp. Lorsque c’est le cas Rr
donne une bonne approximation de la valeur de Re.
Remarque :
Lorsque Xe = 0 on dit que l’antenne est accordée ou résonante.
La longueur d’onde correspondante est appelée longueur d’onde de
résonance.
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Adaptation d’une antenne & bande d’utilisation (1)
L’impédance Ze d’une antenne reliée à une ligne d’impédance
caractéristique Zc est la même que cette antenne travaille à l’émission où à
la réception. Par conséquent, le coefficient de réflexion est le même dans
les deux cas. Z Z
e c
Ze Zc
Nous pouvons écrire : Pu Pa (1 2 )
A l’émission : Pa est la puissance fournie par l’émetteur et Pu est la
puissance délivrée à l’antenne.
A la réception: Pa est la puissance captée par l’antenne et Pu est la
puissance fournie au récepteur.
Dans les deux cas, il s’agit d’une puissance perdue d’où l’importance du
problème de l’adaptation de l’antenne à sa ligne d’alimentation qui est
obtenue lorsque Ze = Zc. 39
Adaptation d’une antenne & bande d’utilisation (2)
pour qu’un feeder puisse transmettre à une antenne le maximum de
puissance, il faut que celui-ci soit adapté, autrement dit que le taux d’onde
stationnaire (T.O.S) dans la ligne soit égal à l’unité.
S’il n’en était pas ainsi, une partie de la puissance incidente était ré-
rayonnée quand l’antenne travaillait en réception, ce qui va correspondre
évidemment à une diminution du gain. Ceci peut être acceptable dans
certains cas. Mais, si l’antenne travaille en émission, la présence de T.O.S
risque de gêner l’adaptation de l’émetteur au feeder où de perturber le
fonctionnement de la source de puissance. Dans ces conditions, on devra
limiter la bande d’utilisation de l’antenne aux fréquences pour lesquelles le
TO.S ne dépasse pas la valeur compatible avec le bon fonctionnement de
l’émetteur. Généralement, la variation du T.O.S d’une antenne en fonction
de la fréquence présente l’allure indiquée sur la figure suivante.
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Adaptation d’une antenne & bande d’utilisation (3)
Si le T.O.S maximal admissible est par exemple égal à 1,5, la bande d’utilisation
de l’antenne est comprise entre f1 et f2.
Remarques :
1- Il est fréquent qu’une antenne soit utilisée en réception largement en dehors de
sa bande d’utilisation, c’est le cas des antennes d’auto-radio dont la fréquence de
résonance se situe souvent à plus de 200 MHz et que l’on utilise pour l’écoute de
la bande de radiodiffusion "FM" vers 100 MHz, voire la gamme des grandes
ondes ne dépassant pas quelques centaines de kilohertz.
2- Certaines antennes dites multi-bandes peuvent fonctionner correctement sur
des segments discontinus sans dispositif particulier. D’autres nécessitent l’emploi
d’un circuit adaptateur d’impédance.
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Application à l’équation des télécommunications (1)
4
S r2
Ge 4
Pe
Pe G e G r 2
2
2
On peut en déduire l’affaiblissement de la liaison : Pr
e G eG r
Pe 4 r
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