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11 Un budget modeste par rapport à aujourd’hui.
111 Le niveau des prélèvements obligatoires au 19ème siècle.
112 Les types de prélèvements.
12 Un exemple d’intervention croissante : le marché du travail.
121 Un marché du travail sans régulation au début de l’industrialisation.
Friedrich ENGELS, La situation de la classe laborieuse en Angleterre, 1845
122 Les conflits autour de la “question sociale“.
123 Les premières lois sociales.
21 La crise des années 1930 : deux exemples d’accroissement de l’intervention de l’Etat.
211 Le New Deal.
212 Le Front Populaire.
22 Les économies de guerre.
23 Un aprèsguerre très différent de celui des années 1920 : de nouvelles ambitions.
Jean-Charles ASSELAIN, Histoire économique du 20ème siècle (tome 3 : 1939 aux années 1980), 1995
31 L'action structurelle : le secteur public ou l'Etat producteur de biens et de services.
32 L'action sociale : la législation et l’EtatProvidence.
Robert CASTEL, Les métamorphoses de la question sociale – Une chronique du salariat, 1995
321 L’intervention sur le marché du travail : du contrat individuel à la négociation collective.
322 L’assurance et l’assistance.
41 Les prélèvements obligatoires.
411 Des prélèvements et un endettement croissants : l'exemple français.
412 L’analyse libérale de la fiscalité.
42 Quelques critiques radicales contemporaines.
421 Hayek et l’ordre spontané.
Friedrich HAYEK, Droit, législation et liberté, 1973
422 Nozick : une société juste est une société libre.
Robert NOZICK, Anarchie, Etat et utopie, 1974
43 Les nouveaux libéralismes au pouvoir.
431 L’exemple britannique.
432 Le cas des services publics européens?
Chapitre 14
Les formes d’intervention de l’Etat de la
Révolution industrielle aux années 1970
D'une manière générale, consensus à l'époque pour une limitation de l'ingérence du pouvoir
politique dans les affaires économiques et sociales. Capitalisme très libéral.
1-L’Etat libéral jusqu’aux années 1920 : des règles plus que des
dépenses.
1-1 Un budget modeste par rapport à aujourd’hui.
1-1-1 Le niveau des prélèvements obligatoires au 19ème siècle.
•Un prélèvement obligatoire présente les caractéristiques suivantes :
versement effectif pour uniquement les administrations publiques.
caractère non volontaire.
pas de contrepartie immédiate et directement individualisable.
•La mesure par les prélèvements obligatoires est en partie déformée par la dette (augmenter les
dépenses sans accroître immédiatement les prélèvements) et ne retient pas la qualité des prestations
offertes en retour (par exemple les prélèvements sont naturellement nettement plus bas dans les
pays où les dépenses de santé ne sont pas socialisées).
•Le poids des prélèvements est nettement plus faible qu’aujourd’hui, typiquement 7 à 15% du PIB.
En GrandeBretagne, il est en gros relativement plus élevé en début (environ 20% du PIB, pour
cause de guerres napoléoniennes) et fin de siècle (environ 7,5 puis 10% du PIB), et moins fort entre
1830 et 1890.
Pour la France, on a 12% en 1825, 18% du PIB en 1895, 15% en 1911. Pour l’Allemagne, il faut
tenir compte des dépenses du Reich mais aussi des Länder.
•Dans tous les cas, le budget absolu augmente fortement compte tenu de la croissance économique,
mais prélèvements bien inférieurs à ceux d'aujourd'hui.
1-1-2 Les types de prélèvements.
•La fiscalité repose sur les impôts sur les biens, directs (souvent l’immobilier et le foncier pouvant
également servir de base à l’exercice du vote lorsque le suffrage est censitaire), et indirects (tabacs,
alcools mais aussi produits de base), soit plus de la moitié du budget français en 1913.
Par exemple, le nouvel Etat Meiji assoit sa fiscalité sur une taxe foncière de 2,5% qui pèse
lourdement sur les paysans et assure près des ¾ des recettes. Les samouraï reçoivent une indemnité
forfaitaire.
•Les droits de douanes pèsent souvent d’un poids considérable : en 1911, de 35% à 40% du budget
de l'All ou des EU et seulement 1213% en France (peu ouverte) et en GB (libreéchangiste).
[Brasseul 2 p. 70]
•La bataille de l'impôt sur le revenu a lieu dans de nombreux pays :
établi en GrandeBretagne pendant les guerres napoléoniennes, il est rétabli par Peel en 1842, avec
une part croissante dans le budget. C’est le modèle pour de nombreux pays à partir des années 1890
(Italie, Allemagne, PaysBas…).
aux EU, l’impôt sur le revenu est adopté en 1913 avec le 16 ème amendement (« le Congrès aura le
pouvoir d'établir et de percevoir des impôts sur les revenus, de quelque source qu'ils proviennent,
sans répartition parmi les divers Etats, et sans égard à aucun recensement ou dénombrement »)
nécessaire car les impôts directs devaient être proportionnels au nombre d’habitants de chaque Etat
dans la Constitution de 1787.
En France l’impôt est voté en 1914 après plusieurs tentatives avortées par le Sénat (qui y voyait un
retour à l’Ancien Régime et sa fiscalité personnelle colle la taille) et après une longue bataille
menée par Joseph Caillaux qui soulève une dure opposition (Paul LeroyBeaulieu, économiste et
colonialiste : « l’impôt finira pas absorber la totalité des revenus et entamera le capital,
restreignant l’épargne et la production, forçant les capitaux à se cacher ou à fuir »). Il est
progressif et complété par une loi de 1917, mais laisse encore la part belle à la fiscalité indirecte, car
les revenus mobiliers et agricoles sont mal pris en compte. Ce déséquilibre persiste encore
aujourd’hui dans la fiscalité française.
1-2 Un exemple d’intervention croissante : le marché du travail.
1-2-1 Un marché du travail sans régulation au début de l’industrialisation.
Friedrich ENGELS, La situation de la classe laborieuse en Angleterre, 1845
•Les conditions sont extrêmement difficiles, comme le décrit Engels dans ce qui est la première
histoire de la Révolution industrielle, au sortir des hungry forties.
la contractualisation des relations de travail débouche en fait sur une grande précarité (contrat de
“louage“ de la main d’œuvre et seulement la main d’œuvre, pour une quantité souhaitée, parfois très
courte). Le chômage est un risque permanent, et plus généralement l’insécurité sociale.
les niveaux de vie sont très faibles et diminuent, c’est la paupérisation qui s’ajoute à la grande
insalubrité des slums où s’entassent les ouvriers. La tuberculose est la maladie du siècle…
les conditions de travail sont très mauvaises : durée (moyenne de 12 h par jour, fréquemment plus
pour les hommes adultes), accidents très fréquents (mines, premières usines assez dangereuses avec
les courroies, la vapeur…) Pour Engels, c’est « une armée qui revient de campagne » et pour
Thompson dans La formation de la classe ouvrière en Angleterre (1963), ancien mais toujours
référence, « ce n’est ni la pauvreté ni la maladie mais le travail luimême qui jette l’ombre la plus
noire sur les années de la révolution industrielle ».
•Cette libéralisation est une « grande transformation » qui détruit les cadres féodaux, corporatistes,
mercantilistes traditionnels, notamment en diminuant considérablement la prise en charge collective
de la pauvreté, sur laquelle le regard change en individualisant la responsabilité du chômage conçu
désormais comme volontaire.
ex : les Poor Laws datant du tournant des 16ème et 17ème siècle sont renforcées en 1795 dans une
conjoncture difficile par le Speenhamland system (ce nom d’un village est popularisé par Polanyi),
incomplètement appliqué mais qui porte la redistribution à des niveau élevés par rapport au
continent (jusqu’à 2% du PIB). La New Poor Law de 1934 maintiennent les Workhouses, véritables
"prisons à chômeurs" employés pour des tâches épuisantes, à peine payées et sans objet, avec l'idée
de les forcer à accepter du travail ailleurs ou au salaire de marché. Mais la redistribution est
beaucoup moins généreuse.
•Ainsi, le salariat apparaît comme une véritable exclusion dans sa version prolétarienne. La
régulation du marché du travail est véritablement concurrentielle au moins jusque vers 1850.
1-2-2 Les conflits autour de la “question sociale“.
Le capitalisme génère du conflit social, notamment pour la répartition qui est laissée en première
instance au jeu du marché, qui détermine les prix (salaires) comme les quantités (durée) du travail.
François Perroux commence ainsi son livre de 1948 : « capitalisme est un mot de combat ».
•La contestation s’organise autour de deux objectifs : la lutte contre la misère, l’organisation de
l’économie éventuellement par appropriation collective des moyens de production. Les moyens sont
cependant très différents, selon qu’on souhaite la réforme ou la révolution. Les armes sont
cependant communes : grèves, manifestations, participation au jeu politique.
Toutes les organisations ont rencontré des difficultés, d’abord pour exister (licenciements, attaques
en justice…), et se sont développées en conquérant des libertés syndicales et partisanes.
•Les réactions sont précoces en Angleterre :
d’abord les violences du luddisme (du nom du “général Ludd, forêt de Sherwood“ qui signe des
lettres de menaces) en 18111812 et 1816 : des machines sont détruites par des artisans menacés.
La répression est violente (condamnations à mort – une loi de 1812 punit de la peine capitale le bris
de machines – ou déportations par exemple en Tasmanie). C’est une bonne illustration des effets
ambigus à court terme de la productivité sur l’emploi.
les Combination Acts de 1799 et 1800 sont abrogés dés 18241825, mais avec interdiction des
grèves jusqu’en 1875. Les premières organisations sont pour les plus qualifiés, avec une cotisation
significative et des prestations en retour.
les tradeunions se développent ensuite, fédérées dans le TUC à partir de 1868, avec 4 M de
membres à la veille de la guerre (dont 1,6 M dans le parti travailliste Labour créé en 1906). C’est la
naissance d’un syndicalisme réformiste de masse avec une grande influence qui n'a été remise en
cause que dans les années 1980 sous Thatcher.
•Les grandes grèves apparaissent, par exemple celle des 30.000 dockers du port de Londres en 1889
ou la très grande vague des années 19101914 (labour unrest) avec plus de 40 M de journées de
grèves en 1912 contre 1,5 à 4 M au début du siècle.
Les Etats et les bourgeoisies au pouvoir adoptent une attitude très crispée. Les mouvements ouvriers
sont vus comme des atteintes à la propriété privée ou à la liberté du travail, qu’on croît (ou feint de
croire) capable de résorber la pauvreté. Les inégalités sont donc légitimées.
ex : le 1er mai 1891 à Fourmies, l'armée tire et tue 9 personnes (cette date est commémorée ensuite,
comme moment de la mémoire ouvrière) et Clemenceau ministre de l’Intérieur gagne ses galons de
“premier flic de France“ lors de la répression de Draveil en 1906.
Quelques solutions paternalistes sont adoptées localement, en dehors de toute intervention de
l’Etat : la bienfaisance doit être une vertu et non une obligation, dans une confusion permanente
entre charité et justice (ex au Creusot ou à Clermont Ferrand).
•L’affrontement n’a pas seulement lieu lors des grandes manifestations, mais les tensions sont
constantes dans les grandes entreprises.
ex : Zola dans Germinal (1885) décrit minutieusement les conditions de travail dans les mines du
Nord de la France, les règlements (« amende pour défaut de boisage ») mais aussi les
revendications des ouvriers et les grèves (Lantier : « cette fosse, tassée au fond d'un creux, avec ses
constructions trapues de briques, dressant sa cheminée comme une corne menaçante, lui semblait
avoir un air mauvais de bête goulue, accroupie là pour manger le monde »).
1-2-3 Les premières lois sociales.
[Brasseul 2 p. 159]
•Elles concernent d’abord la durée du travail, une vieille revendication :
la loi de 1833 en GrandeBretagne prévoit (seulement !) 8 heures pour les 913 ans et 12 heures
pour les 1418 ans, avant que le maximum de 10 heures quotidiennes ne soit généralisé en 1878.
Cette durée est imposée en France en 1906. C’est aussi l’année de la création du ministère du travail
même si un Office en charge de ce domaine existe depuis 1891 au sein du ministère du Commerce
et de l’Industrie – sous le premier gouvernement Clemenceau, que Méline accuse « de s’être rendu
prisonnier des collectivistes » !
mais se pose toujours le problème de l’application de la loi comme celle de Guizot de 1841 sur le
temps de travail. Les fraudes sont nombreuses (l’inspection du travail n’est créée qu’en 1892) et la
loi est parfois suspendue comme pendant la 1ère Guerre Mondiale en France (allongement de la
durée, plus de repos dominical… et des règlements d’atelier draconiens comme dans l’automobile :
« défense de s’asseoir, défense de causer, défense de faire grève »).
•Les premiers système d’assurance sociale (qui porte sur les revenus) datent au plus tôt des années
18801890.
L’Allemagne de Bismarck, monarchique et militariste, créé très en avance un système d’assurance
maladie en 1883 (financée au 1/3 par les entreprises), accident en 1884 (financée entièrement par
les entreprises), retraites en 1889 (financement paritaire). A la veille de la guerre, plus de 80% des
travailleurs sont assurés contre les accidents (20% en France), environ 50% sont couverts par une
retraite et assurés contre les maladies (environ 15% en France). Politiquement, c’était une manière
de désamorcer la contestation et de favoriser l’unité nationale d’un Etat nouvellement créé.
En France, des “sociétés de secours mutuel“ s’organisent à l’échelle locale,pour certaines
professions plutôt favorisées. La fédération nationale de la Mutualité française est créée en 1902.
Mais la première véritable loi sociale assurantielle porte sur les accidents du travail en 1898 : elle
constitue un véritable changement de paradigme en définissant la notion de risque professionnel
dont l’employeur est responsable (ce qui conduit notamment à l’inversion de la preuve). Cela ouvre,
avec l’essor des calculs probabilistes, la possibilité d’une assurance à grande échelle quel que soit le
contrat de travail.
•L’immédiat aprèsguerre voit se développer une grande vague de revendications sociales et
d’augmentation des effectifs syndicaux, liées à la « grande lueur à l’Est » (Jules Romains, 1945).
Les immenses grèves de 19191920 ont lieu dans des secteurs clés comme les docks, les chemins de
fer, les mines… En GrandeBretagne, on compte 35 M de journées de grèves en 1919, notamment
dans la “Clydeside rouge“ autour de Glasgow. Les TUC doublent leurs effectifs à plus de 8 M
d’adhérents.
Le dole créé en 1911 (National Insurance Act) est amélioré, la journée de 8 heures est enfin obtenue
en France soit une semaine de 48 heures.
CONCLUSION :
le libéralisme est considéré comme porteur de progrès par tous les grands esprits du 18 ème, et c’est
la vision du monde paradigmatique chez les gouvernements.
mais il est finalement assez éphémère dans se version la plus stricte, avec le développement des
appareils d’Etat et l’introduction de règles (rigidités ?) dans le marché du travail par exemple.
ces changements sont aussi le reflet de contestations, de rapports de force sociaux, qui surviennent
une fois que la croissance est lancée et que de la richesse est créée.
2-3 Un après-guerre très différent de celui des années 1920 : de nouvelles ambitions.
Jean-Charles ASSELAIN, Histoire économique du 20ème siècle (tome 3 : 1939 aux années 1980), 1995
•Contrairement aux années 1920, l’avantguerre n’est pas du tout idéalisé et l’économie de guerre
n’est pas simplement une parenthèse avant le back to normalcy. La crise des années 1930 est perçue
comme un des facteurs du conflit, pendant lequel les bases de la reconstruction sont déjà pensées.
C’est le cas en France, à Vichy (les technocrates, planistes et autres tenants d’une “troisième voie“)
comme dans la Résistance avec le programme du CNR (15 mars 1944, sur la législation sociale par
exemple). De même, en GrandeBretagne, le rapport de Beveridge sur le Welfare State (Social
insurance and allied services, 1942) est un bestseller qui défend une lutte contre quatre grands
risques : misère, oisiveté, manque d'hygiène, ignorance, maladie.
•Au sortir de la guerre, les Etats se donnent des responsabilités qui sont désormais socialement
acceptées et même revendiquées.
la croissance et le plein emploi retrouvé deviennent des objectifs majeurs (inscrit par exemple dans
le préambule de la Constitution de 1946).
sur le plan social, la redistribution notamment pour assurer les acteurs contre les grands risques est
perçue comme indispensable.
•Keynes fournit un appui idéologique. Il avait beaucoup insisté sur le pouvoir des idées à la dernière
page de la TGE, cellesci ont été traduites dans le keynésianisme.
Ses idées sont été assez rapidement diffusées (avec beaucoup d’éditions, d’exemplaires, de pays
notamment le Japon !), mais plutôt à la fin ou même après la crise.
En GrandeBretagne, Beveridge joue un grand rôle avec son Full employment in a free society
(1944), insistant notamment sur une certaine socialisation de la dépense pour éviter toute baisse de
la propension à consommer.
En France, la première traduction de la TGE date de 1942, dans un pays qui a déjà une tradition
d’intervention publique, de grands travaux… ce qui ne suscite pas forcément le sentiment de la
nouveauté ! Mais du côté de la Résistance comme du côté des planistes de Vichy, on est persuadé
qu’il faut agir au cœur du capitalisme, et la nouvelle ENA enseigne ces idées.
•Finalement, c’est la question de la survie du capitalisme qui est en cause. Déjà envisagée par
Keynes, elle est posée par une trop grande instabilité, les inégalités sociales excessives, la
conflictualité exacerbée que cela peut générer, le désordre de l’aprèsguerre… De plus, le
capitalisme est face à un contre modèle très puissant au sortir de la guerre : le communisme de
l’URSS dont la résistance à été exceptionnelle.
Le capitalisme doit donc être réformé face à la critique dont il est l’objet, mais il puise dans cette
critique ainsi endogénéisée comme le montrent Boltanski et Chiapello.
A cet égard, la démocratie offre un système qui, par les choix collectifs qu’il permet, donne au
capitalisme la résilience nécessaire à sa survie. Galbraith : « le capitalisme tempéré par le
processus démocratique se révélait un système économique relativement résistant ».
CONCLUSION :
on peut noter une continuité entre le dirigisme de guerre et le dirigisme d'aprèsguerre. Sur ce plan,
la rupture se situerait davantage en 1940 qu’en 1945, avec de fortes continuités structurelles.
l'intervention de l'Etat est ressentie comme une nécessité et même une responsabilité économique.
CONCLUSION :
l’Etat est désormais légitimé, “inscrit“ (et non plus “circonscrit“) dans le capitalisme.
ses interventions prennent de plus en plus la “forme dépense“ (en plus de la réglementation).
le retour de la pensée libérale s’opère cependant chez les décideurs, dans une nouvelle version.
CONCLUSION :
Fautil réhabiliter l’Etat ?