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Plan
I- les opérateurs du CI
A- les opérateurs publics : L’Etat
1- action unilatérale
a -L’implication de l’ordre juridique de l’Etat dans les opérations du commerce
internationale
b- L’implication des pouvoirs publics au niveau du commerce extérieur de
2- action concerté
a- les conventions bilatérales
b- les conventions multilatérales
B- les acteurs privés : les sociétés
1- le statut des sociétés
a- la nationalité
b- le droit applicable
2-l’activité international
a- le reconnaissance
b- l’établissement
II- les règles du CI
A- la nature des règles régissant le droit du CI
1- les règles à caractère obligatoire
a- les règles matérielles
b- les règles de conflit de lois
2- les règles dépourvues du caractère obligatoire
a- les règles intervenantes en matière contractuelle
b- les règles de conduite
B- l’applicabilité
A- les opérateurs publics : l’Etat
Les Etats sont en 1ère position dans la régulation du commerce internat car ils ont en charge
l’intérêt général et les questions politiques, économiques et sociales. Leur action peut relever d’une
action unilatérale(1) ou d’une action concertée ( 2)
1- action unilatérale
On peut dire que l’Etat dans le commerce international va utiliser tous les moyens
d’actions dont ils disposent notamment au niveau juridique (a) et à travers ses pouvoirs
publics (b).
2- action concerté
Les Etats vont se mettre à 2 ou à plusieurs pour établir des règles communes du droit
du commerce international. Plus aisé en matière de relations bilatérales que multilatérales (A)
car plus il y a de pays, plus c’est compliqué à organiser
Le Maroc a également signé des ALE avec les pays membre de la Ligue Arabe, dans
le cadre de l’accord de la grande zone arabe de libre-échange, mais aussi avec la Tunisie,
l’Egypte et la Jordanie dans le cadre de l’accord d’Agadir
Selon ce critère la société possède la nationalité de l’Etat dans lequel elle a accomplit
ses formalités de constitution même si elle exerce ensuite son activité dans un autre Etat.
le siège social
Le critère du siège social est un critère simple et facile à utiliser : il s’agit tout simplement du
lieu où se situe la direction de la société. Il dépend de la volonté des associés et ne garantit pas
la réalité des liens entre la société et l’État où ce siège est fixé.
Le centre d’exploitation :
Cela signifie que la société aura la nationalité du lieu où est implanté son centre
d’exploitation c'est-à-dire le lieu principal où la société exerce son activité commerciale ou
industrielle.
Le contrôle
La nationalité de la société sera recherchée non à travers l’implantation géographique
du siège social mais à travers la nationalité des organes dirigeants et celle de ses membres
fondateurs.
b- le droit applicable
Le rattachement par le siège social (a) comme le rattachement par l’incorporation(b)
sont avantageux, car répondent aux conditions de simplicité et de prévisibilité que nécessitent
un lien de rattachement.
L’incorporation
Selon ce critère la société est soumet à la loi de l’Etat dans lequel elle a accomplit ses
formalités de constitution même si elle exerce ensuite son activité dans un autre Etat
La lex societatis s’applique à la constitution, au fonctionnement et à sa dissolution.
=>à retenir domaine d’application de la lex societatis
1. La constitution de la société
c’est la lex societatis qui gouverne les règles de constitution, de formalités de la société. Dès
lors, c’est cette loi qui détermine les conditions de fond et de forme qui préside la naissance
d’une société ; C’est également la même loi qui détermine les sanctions applicables en cas
d’irrégularité de constitution. (Ex : la nullité, l’inexistence
2. Le fonctionnement de la société
C’est la lex societatis qui fixent les règles relatives au fonctionnement de la société. Toutes les
règles de fonctionnement sont dominées par la lex societatis. Il en va ainsi des droits des
associés et des tiers.
3. La dissolution de la société
C’est la loi applicable à la société - la lex societatis qui détermine les différentes causes de
dissolution de la société et les effets de cette dissolution.
2-l’activité international
L’activité internationale des sociétés est commandée par leur reconnaissance ( A),
mais surtout par la question de leur établissement international (B).
a- le reconnaissance
La reconnaissance d’une société étrangère c’est l’admission, dans un ordre juridique
déterminé, de la personnalité morale attribuée par une loi d’un Etat étranger. Dès lors que
cette PM est reconnue, on lui reconnait le droit d’accomplir des droits inhérents à cette
personnalité juridique. Cette reconnaissance ne concerne que les structures qui sont
dotées de la personnalité juridique selon leurs lois d’origine et que cette PM soit
reconnue
La société étrangère reconnue n’a pas nécessairement les mêmes droits que la société
national dès lors que cela ne soit pas de nature discriminatoire. Certaines conditions peuvent
être posées pour l’exercice de certaines activités, même la condition d’avoir la nationalité
française. Certains droits sont réservés aux sociétés françaises et les sociétés étrangères même
reconnues en seront exclues.
La reconnaissance d’une PM étrangère ne peut pas aboutir à lui accorder plus de droits que le
lui aurait reconnue sa loi d’origine. De même une PM reconnue peut se voir refuser la
jouissance des droits exercés en France qui lui sont pourtant reconnues par son pays d’origine.
En effet, l’Etat du for réserve ses droits spécifiques à ses nationaux.
Certaines activités peuvent être refusées aux PM étrangères. D’autres activités peuvent
imposer certaines conditions.
b- l’établissement.
Un établissement résulte d’une société déjà existante qui veut :
* étendre son champ d’activité dans un autre espace territorial étranger
* déployer une partie de ses structures vers un autre Etat ou une société
D’autres difficultés sont d’ordre économique. Les Etats sont parfois méfiants lorsqu’une
société veut s’établir dans un autre Etat. Souvent la création d’un établissement secondaire est
le prélude au déplacement du centre d’activité. Cela aura des conséquences fiscales et sociales
pour l’économie de l’Etat de départ. Ce dernier pourrait alors durcir les conditions de
délocalisation. Concernant l’Etat d’accueil il peut opter pour ue politique d’encouragement de
ce phénomène ou une politique plutôt fermée : il impose des conditions plus ou moins
onéreuses.