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Enjeu :
Motorisation des systèmes.
Problématique :
Une ligne d’usinage de culasses pour moteur de
voitures fonctionne à vitesse constante. Les 4
moteurs à courant continu qui entraînent la chaîne
tournent à 1146 tr/min.
Certaines phases d’usinages pourraient s’effectuer
à vitesse plus élevée ; permettant ainsi de gagner
en productivité.
Il vous revient la charge d’étudier la faisabilité de
cette augmentation de vitesse avec l’installation
existante (moteur, variateur de vitesse, protection
électrique,…).
Rapport au programme :
B1. MACHINES À COURANT CONTINU
B1.3. Caractéristique mécanique T(n)
B1.4. Procédés de variation de vitesse
Objectifs :
A l’issue de la leçon, l’étudiant doit :
8.1 Connaître le modèle équivalent de l’induit du moteur à CC en régime transitoire
8.2 Connaître les relations électriques et mécaniques en régime transitoire
8.3 Savoir quel est ordre du régime transitoire de l’établissement du courant
8.4 Savoir quel est ordre du régime transitoire de l’établissement de la vitesse
8.5 Connaître le régime transitoire dont la durée est négligeable devant l’autre
8.6 Savoir déterminer le cycle de fonctionnement T(n) d’un groupe moteur charge
Travail à effectuer :
Lire attentivement l’annexe (en essayant de le comprendre).
Répondre à la problématique au travers des questions suivantes (au brouillon) :
La vitesse de rotation actuelle des moteurs est n1=1260tr/min. Les phases d’usinages à vitesse plus
élevée nécessiteraient une augmentation de la vitesse de rotation des moteurs à n2=1350 tr/min. On
envisage de passer de l’une à l’autre de ces vitesses par échelon de tension. L’étude se fera sur un seul
moteur. Les caractéristiques nominales des moteurs (MCC à excitation séparée) sont les suivantes :
- Tension d'induit nominale : U = 260 V ; - Résistance d'induit :R = 1,25 ;
- Courant d'induit nominal : I = 9,1 A ; - Fréquence de rotation nominale : Nn = 1400 tr/min
- Courant inducteur nominal : Ie = 0,65 A ;
La f.é.m. E est liée à sa vitesse angulaire par la relation : E = k. avec : k = 1,62 V/rad.s-1
On néglige les pertes mécaniques et ferromagnétiques de la MCC (Tp=0).
Chaque moteur est soumis à un couple résistant constant et indépendant de la vitesse : Tr=8N.m.
En vous appuyant sur les résultats des parties précédentes, déterminer les éléments du système
actuel à remplacer ? Donner une solution technique à chaque fois.
En utilisant l’annexe, réaliser la fiche résumée du chapitre. Pour cela, réécrire les différents
objectifs et indiquer pour chacun la relation, la définition ou la méthode permettant de
l’atteindre.
DOCUMENT REPONSE :
T (Nm)
30
20
10
0
120 130 140 150
(rad.s-1)
- 10
BTS électrotechnique 2ème année - Sciences physiques appliquées
𝟑𝟓 ∙ 𝟏𝟎−𝟑
𝝉𝒆 = = 𝟏𝟏, 𝟕 𝒎𝒔
𝟑
Sachant que le régime transitoire peut être considéré terminé au-delà de 5 𝝉, le courant atteint sa
valeur finale en 60ms (soit en moins d’un dixième de seconde).
Ce n’est évidemment pas le cas pour l’établissement de la vitesse. A cause de l’inertie de la charge et du
moteur, le régime transitoire s’évalue en secondes.
Les constantes de temps mécaniques étant très supérieures aux constantes de temps électriques, on
peut considérer quand on étudie la vitesse que le courant s’établit instantanément.
4. Comment évolue la vitesse au démarrage ?
On applique une tension U constante à t=0, à flux constant et à couple résistant constant.
𝑑𝑖
Considérer que le courant s’établit instantanément revient à négliger dans les équations électriques.
𝑑𝑡
Les équations sont alors :
𝒅Ω
𝑬 = 𝒌𝜴 ; 𝑻𝒆𝒎 = 𝒌𝐈 ; 𝐔 = 𝐄 + 𝐑𝐈 ; 𝑱 = 𝑻𝒆𝒎 − 𝑻𝒑 − 𝑻𝒎é𝒄𝒂
𝒅𝒕
On a donc :
𝒅Ω
𝑱 = 𝒌𝐈 − 𝑻𝒑 − 𝑻𝒎é𝒄𝒂
𝒅𝒕
𝒅Ω 𝑼−𝑬
𝑱 =𝒌 − 𝑻𝒑 − 𝑻𝒎é𝒄𝒂
𝒅𝒕 𝑹
𝒅Ω 𝑼 − 𝒌𝜴
𝑱 =𝒌 − 𝑻𝒑 − 𝑻𝒎é𝒄𝒂
𝒅𝒕 𝑹
𝒅Ω 𝒌𝟐 𝑼
𝑱 + Ω = 𝒌 − 𝑻𝒑 − 𝑻𝒎é𝒄𝒂
𝒅𝒕 𝑹 𝑹
𝒅Ω 𝒌𝟐
𝑱 + Ω = 𝑪 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑪: 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆
𝒅𝒕 𝑹
C’est une équation différentielle du 1er ordre que l’on peut mettre sous sa forme canonique :
𝑱𝑹 𝒅Ω 𝑹
+ Ω = 𝑪
𝒌𝟐 𝒅𝒕 𝒌𝟐
On en déduit la constante de temps électromagnétique :
𝑱𝑹
𝝉𝒆𝒎 =
𝒌𝟐
5. Comment évolue la vitesse entre 2 régimes permanents correspondant à 2 tensions non nulles ?
Cela revient à effectuer un échelon de tension entre 2 valeurs non nulles. On obtient la même courbe
que ci-dessus, mais en partant d’une vitesse non nulle.