Vous êtes sur la page 1sur 12

Introduction

Une chaîne de transmission numérique a pour mission de transporter des


données en minimisant le nombre d’erreurs et de pertes. D’autres paramètres
sont tout aussi importants comme par exemple la puissance d’émission
nécessaire ou la bande-passante. C’est pourquoi l’étude des performances d’une
chaîne de transmission est une étape essentielle de développement d’un système
de télécommunications car l’écart par rapport aux performances théoriques peut
être grand. Cependant, la réalisation de prototype étant coûteuse et longue, il est
apparu évident qu’une simulation sur ordinateur d’une chaîne complète de
transmission permettrait de réduire les coûts et de donner une bonne estimation
des résultats réels.

A travers ce Projet nous allons traiter les différents types de canaux de


transmission numérique et les fonctions de transmission adaptées à chacun de
ces types à l’aide de l’outil MATLAB

La chaine de transmission numérique à étudier est présentée dans la figure


suivant:

(Nasser Yassine,Ouyous Mina,p4)

1
a
a
‫ض‬
‫ض‬
1. Constitution d’un système de transmission
Un système de transmission est constitué essentiellement d’un émetteur, d’un
récepteur et d’un support de transmission. Quelque soit le type d'information à
transmettre, le principe est d'assurer un transfert fiable de l’émetteur vers le
récepteur.

Figure2 :un système de transmission

Cependant, ces systèmes présentent des problèmes de communication à distance


en raison :
- des bruits qui induisent des erreurs de transmission surtout à longues
distances
- des imperfections des lignes de transmission (affaiblissement, déphasage,
…)
- de la désadaptation entre le canal et le système de transmission.
Pour résoudre ces problèmes, on utilise la modulation analogique ou numérique
au niveau de l’émetteur qui n’est qu’une transposition de fréquence.
Ainsi le système complet de transmission est représenté par la figure ci-dessous.
Les signaux transportés peuvent être soit d'origine numérique, comme dans les
réseaux de données, soit d'origine analogique (parole, image, vidéo) mais
convertis sous forme numérique.

2
Figure3: le canal et le système de transmission.

(Cherif Adnane,p02)

2(Principe de la transmission numérique:

Les télécommunications numériques, ou digitales, désignent en principe la


et le traitement de signaux à valeurs binaires, comme en transmission
aux signaux analogiques qui ont une plage électronique digitale par opposition
transmis à son état pur, technique continue de valeurs. Le signal binaire peut être
appelée transmission en bande de base, ou préalablement modulé par une
la source, comme un porteuse analogique. De même le signal peut être binaire à
une fichier lu sur un disque, ou bien analogique à la source et digitalisé par
technique comme la modulation par impulsions codées que nous étudierons plus
loin.

La transmission numérique de l’information offre un avantage majeur par


transmission analogique : Autant une distorsion minime due aux rapport à la
canal de transmission dans l’amplitude du signal bruits introduits par le
l’information, le signal binaire tolère des analogique, se traduit par une perte de
un simple seuillage permet de variations sur l’amplitude des niveaux logiques, et
l’effet de la distorsion restituer l’information exacte. La figure suivante compare
sur un signal analogique pur et un signal binaire pur

3
Figure4:

Remarquer que dans le signal binaire reçu, malgré la perte de la pureté de la


du signal transmis, on peut aisément reconnaitre les 1 et les 0 logiques. forme
Un seuillage judicieusement fixé permet de restituer l’information binaire avec
exactitude.

Techniquement, le seuillage consiste à choisir un niveau de tension donné, et


considérer toute valeur du signal reçu supérieure à ce niveau comme un 1, et
toute valeur inférieure à ce niveau comme un 0. Là on dit que le signal binaire
est régénéré .

(Benhabiles,p49)

4
3- Modulation par impulsions codées:
La transmission numérique concerne des données qui sont digitales à
l’origine aussi bien que des signaux sources analogiques qui sont digitalisés
selon la procédure décrite dans ce paragraphe.

Prenons un signal analogique basse fréquence s(t)

Figure5:

(Benhabiles,p50)

3-1( l’échantillonnage:

La première phase est l’échantillonnage, qui consiste à choisir des points, ou


échantillons, du signal analogique au fur et à mesure que ce dernier se déroule.
Ces échantillons sont transportés au récepteur et reliés les uns aux autres de
sorte à retrouver une approximation du signal original. Il est évident que plus la
bande passante est grande, plus il faut prendre d’échantillons par seconde pour
que le signal récupéré par le récepteur soit valide. Le théorème
d’échantillonnage en règle l’usage.

Théorème d’échantillonage : si un signal f(t) est échantillonné à intervalles


réguliers dans le temps et à un taux supérieur au double de la fréquence signi
ficative la plus haute, alors les échantillons contiennent toutes les informations
du signal original. En particulier, la fonction f(t) peut être reconstituée à partir
des échantillons. Par exemple, il faut échantillonner au moins 20 000 fois par
seconde un signal dont la largeur de bande passante est de 10 000 Hz
5
Cette phase est illustrée à la figure 6

Figure 6: La phase d’échantillonnage.

(Guy pujolle,p140-141)

Le résultat est une séquence d’impulsions espacées dans le temps par un


intervalle constant T.

Figure7:

(Benhabiles,p50)

6
3-2( la quantification
La deuxième phase est celle de la quantification, qui consiste à représenter un

échantillon par une valeur numérique au moyen d’une loi de correspondance.

La loi la plus simple consiste à diviser l’ordonnée en segments égaux. Le


nombre de segments dépend du nombre de bits choisi pour la numérisation. Par

exemple, un codage sur 8 bits engendre 28 segments. La bande passante est

donc divisée en 256 segments. Cette valeur de 8 bits correspond au choix

européen. Une fois cette segmentation effectuée, le choix de la valeur de

l’échantillon s’effectue simplement en sélectionnant la valeur la plus proche.


Loi de correspondance
La loi de correspondance doit être choisie de telle sorte que la valeur
des signaux ait le plus de signification possible. Si tous les échantillons ont
une valeur à peu près égale et se trouvent donc tous rassemblés dans une
zone de codage, il faut essayer d’obtenir plus de possibilités de codage que
dans les zones où il y a peu d’échantillons, de façon à pouvoir distinguer la
valeur des échantillons (plutôt que d’avoir toutes les valeurs égales). Pour
obtenir une correspondance entre la valeur de l’échantillon et le nombre
le représentant, on utilise en général deux lois, la loi A en Europe et la loi
Mu en Amérique du Nord. Ces deux lois sont de type semi-logarithmique,
garantissant ainsi une précision à peu près constante.

Figure8: échantillonné La quantification d’un signal.

(Guy pujolle,p141-142)
7
4-codage:

La troisième phase est le codage, qui consiste à affecter une valeur numérique

aux échantillons obtenus lors de la première phase. Ces valeurs sont ensuite

transportées dans le signal numérique. Cette phase est illustrée à la figure 9.

Figure9:

(Guy pujolle,p142-143)

Le codage permet de donner une représentation numérique à l’information. Ce


codage doit s’adapter au canal de transmission.
-1) Codage NRZ (Non Return to Zero)4
Il est très proche du codage binaire de base, il code un 1 par +V, un 0 par –V.
A titre d’exemple, soit l’information numérique suivante : 0 0 0 0 1 0 1 1 1 1

Figure10:

8
LE codage NRZ améliore légèrement le codage binaire de base en augmentant la
différence d’amplitude du signal entre les 0 et les 1. Toutefois les longues séries
de bits identiques provoquent un signal sans transition pendant une longue
période de temps, ce qui peut engendrer une perte de synchronisation. Le débit
maximum théorique est le double de la fréquence utilisée pour le signal : on
transmet deux bits pour un hertz.

4-2) Codage NRZI (Non Return to Zero Inverted)


On produit une transition du signal pour chaque 1, pas de transition pour les 0.

Figure11:

Avec le codage NRZI, on voit que la transmission de longues séries de 0


provoque un signal sans transition sur une longue période. Le débit binaire est le
double de la fréquence maximale du signal : on transmet deux bits pour un hertz.

4-3) Codage Manchester


Dans le codage Manchester, l’idée de base est de provoquer une transition du
signal pour chaque bit transmis. Un niveau 1 est représenté par le passage de +V
à –V, un 0 est représenté par le passage de -V à +V.

Figure12:

9
La synchronisation des échanges entre émetteur et récepteur est toujours
assurée, même lors del’envoi de longues séries de 0 ou de 1. Par ailleurs, un bit
0 ou 1 étant caractérisé par unetransition du signal et non par un état comme
dans les autres codages, il est très peu sensible aux erreurs de transmission. La
présence de parasites peut endommager le signal et le rendre incompréhensible
par le récepteur, mais ne peut pas transformer accidentellement un 0 en 1 ou
inversement.

4-4) Codage bipolaire ou AMI (Alternate Mark Inversion)


Les 0 sont représentés par des potentiels nuls, les 1 par +V et –V en alternance.
Ici encore, il peut y avoir de longues séquences sans potentiel et donc perte de
synchronisation.

Figure13:

4-5) Codage HDBn (Haute Densité Binaire d'ordre n)


Le principe de base est le même que pour le codage bipolaire, mais pour éviter
une trop longue série de 0, on introduit un bit supplémentaire au signal pour
terminer une série de n 0 consécutifs.Ce bit supplémentaire est de même phase
que le dernier 1 transmis pour pouvoir l’identifier, afin qu’il ne soit pas pris en
compte dans l’information transmise.

10
Figure14:

(Cherif Adnane,p03-05)

5-Canal de transmission :
Une ligne de transmission est une liaison entre les deux machines. On désigne
généralement par le terme émetteur la machine qui envoie les données et par
récepteur celle
qui les reçoit. La ligne de transmission, appelée aussi parfois canal de
transmission ou voie de transmission.
Le canal de transmission est basé sur des supports physiques de transmissions
qui sont les
éléments permettant de faire circuler les informations entre les équipements de
transmission, ils peuvent être :
 Les supports filaires permettent de faire circuler une grandeur électrique sur
un câble généralement métallique
 Les supports aériens désignent l'air ou le vide, ils permettent la circulation
d'ondes électromagnétiques ou radioélectriques diverses
 Les supports optiques permettent d'acheminer des informations sous forme
lumineuse
La transmission de données sur un canal de transmission ne se fait pas sans
pertes .c’est due
aux perturbations qui peuvent être de nature :
 Les parasites : l'ensemble des perturbations modifiant localement la forme du
signal.
On distingue généralement deux types de bruit : bruit blanc et bruit impulsif
 L'affaiblissement du signal représente la perte de signal en énergie
dissipée dans la ligne. Il se traduit par un signal de sortie plus faible

11
que le signal d'entrée.
 La distorsion du signal caractérise le déphasage entre le signal en entrée et le
signal.

(Nasser Yassine,Ouyous Mina,p15)

12

Vous aimerez peut-être aussi