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Le traitement des déchets 1.

Quels déchets, quelles


stratégies de traitement ?
1. Quels déchets, quelles stratégies de traitement ? "
2. La problé
problématique des dé déchets mé
ménagers
3. Valorisation & recyclage
4. Les centres d’
d’enfouissement technique (CET)
5. Traitements thermiques
6. Traitements biologiques
7. Stabilisation des dé
déchets
"

" " "

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A) Historique B) Le système déchet


‰ Quand et comment les déchets deviennent-ils un problème ?
A : déchets et sous-
Dans l’ancien temps, l’homme produisait de déchets biodégradables ou inertes produits de la
(rien de synthétique) fabrication

Dégradation naturelle plus ou moins lente par voie biologique B : déchets de la


(rapide) ou physico-chimique (lent) dépollution de l’eau et
de l’air

Problème de • Création de substances inconnues C : déchets associés à


l’activité humaine • Concentration plus rapide que la capacité à les assimiler la vie du produit

D : produits en fin de
Un exemple : l’élevage vie
• Extensif : aucun problème d’élimination des boues dans les prairies (engrais
naturel) E : déchets du
• Intensif : concentration de lisiers en lieu et temps, épandage, pollution. traitement des déchets

Evacuer, disperser, transformer


© Techniques de l’ingénieur – traité de Génie des Procédés
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Le système idéal Aspect socio-


socio-économique

Eau Air Energie Matière première

Détenteur Marchandise Receveur


Flux physique

Ensemble des
opérations de
- Production
- Utilisation
- Dépollution
- Traitement des
déchets

Détenteur Déchet Receveur Flux financier

Eau épurée Air épurée Déchet Ultime


© Techniques de l’ingénieur – traité de Génie des Procédés

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‰ Stratégie de gestion des déchets C) Les filières de traitement des déchets


Les vingt filières de traitement des déchets
Filière Technologie Valorisation/élimination Combustion directe ou
Stratégie 2 : 1 Combustion
combustible d’appoint

Stratégie 1 : Optimisation des procédés 2 Élaboration de combustibles dérivés par procédés mécaniques
Valorisation énergétique Combustion préparé après
Arrêt de la production ou et innovation technologique 3 Élaboration de combustibles dérivés par procédés thermiques traitement de thermolyse

de la diffusion du produit 4 Élaboration de combustibles dérivés par procédés biologiques


Combustion préparé après
5 Valorisation des matières premières organiques
à l’origine du déchet 6 Valorisation des matières premières minérales
Valorisation de matières
premières
traitement physique et
mécanique
7 Valorisation des liants hydrauliques et matériaux de structure
Biogaz ou alcool par
Stratégie 3 : 8 Valorisation des verres et céramiques

Déchets
traitement biologique
Valorisation 9 Valorisation des matières plastiques et caoutchoucs Valorisation de matériaux

10 Valorisation des fibres cellulosiques de récupération


des déchets
11 Valorisation des autres matériaux

12 Élaboration d’amendements organiques


Valorisation en agriculture et
13 Élaboration d’amendements minéraux
Stratégie 5 : 14 Alimentation animale
élevage

Stockage et confinement 15 Épuration des effluents liquides et gazeux Valorisation en techniques de


dans le milieu naturel Stratégie 4 : 16 Conditionnement des déchets toxiques l’environnement

Rejet éco-compatible avec 17 Incinération et autres procédés thermiques

le milieu naturel 18 Traitements biologiques


Filières d’élimination
19 Traitements physico-chimiques

20 Mise en décharge
9DORULVDWLRQ UHF\FODJH


Le traitement des déchets


Une idée reçue… fausse  emballage recyclable

Une idée reçue… fausse  Tout est recyclable !


. Valorisation et recyclage 9 Techniquement presque vrai
9 Économiquement faux
9 Écologiquement parfois non viable

Trois idées fortes  Le tri coûte très cher


 Les flux sont encore (trop) faibles
 L’inertie est grande (notion de civisme)

A ne pas négliger  La valorisation énergétique

 3UREOp
3UREOpPDWLTXHGHVGp
PDWLTXHGHVGpFKHWVPp
FKHWVPpQDJHUV  9DORULVDWLRQ UHF\FODJH

Deux idées (fausses) et des réponses nuancées


Valorisation ou recyclage matière ?
Le type de valorisation, donc de recyclage, dépend de la nature du déchet
Consigne obligatoire = meilleure PVC = mauvais matériau
solution (/écologie) d’emballage Il existe 3 grandes familles de matériaux dont les propriétés de base orientent
vers des voies de valorisation prioritaires.
Macromolécules
- Transport ? - PVC = pétrole + Nacl (1 pour 1) Déchets organiques Déchets minéraux organiques
- Consommation de produits de - Cohérence de la chaîne de
nettoyage ? production (chlore + soude) Déchets putrescibles, Résistance limitée à la chaleur, à
l’oxydation, au vieillissement. Perte de
- Consommation d’énergie ? - Autres matériaux plus « chers » déchets verts… Verre, métaux
leurs propriétés par des ruptures de
- Traitement des eaux usées ? à transformer chaîne pour les plastiques
Décomposition possible
macromolécules naturelles
par micro-organismes Inertes
Compostage
Méthanisation
Incinération (val. energ.)
energ.)
Val. matière
%,/$1(&2/2*,48(
*/2%$/ macromolécules de synthèse

Compostage Valorisation Val. Matière


matière Incinération (val. energ.)
energ.)
Méthanisation Val. chimique
 9DORULVDWLRQ UHF\FODJH  9DORULVDWLRQ UHF\FODJH

‰ La collecte et le tri
Collecte globale : nos poubelles communes Circuit des déchets
Collecte sélective : tri sélectif (bon vouloir des consommateurs) plastiques
Collecte spécifique des bouteilles en plastique transparent : bennes dédiées
 Différents niveaux de sélectivité : - collecte multi-matériaux
- collecte mixte verre-plastique
- collecte spécifique bouteilles Certains transformateurs
utilisent ces technologies
‰ Recyclage matière des plastiques avec les seuls déchets
Thermoplastiques plastiques contenus dans
homogènes Thermorigides Plastiques mélangés les ordures ménagères.
Déchets, objets usagés, Déchets infusibles Emballages thermoplastiques D’autres, pour améliorer
chutes de fabrication (Polyuréthane, Polyester) (PET, PVC etc…) la qualité des produits
finis, incorporent des
triage, broyage, lavage, séchage déchets plastiques moins
triage, broyage, lavage, séchage Broyage fonte dans une extrudeuse souillés, comme ceux
fonte dans une extrudeuse
mélange avec d’autre plastiques provenant de l’industrie

granulés Broyats (réincorporés à 30%) granulés


Produit régénéré Produit réincorporé Produit recyclé © Techniques de l’ingénieur – traité de Génie des Procédés

 9DORULVDWLRQ UHF\FODJH  9DORULVDWLRQ UHF\FODJH

Limites du recyclage physico-


physico-mécanique ‰ Valorisation énergétique des matières plastiques
Limite économique : Prix des matières vierges trop bas Propriété des matières plastiques Î Capables de restituer la plus grande part
Limite technique : Variabilité de la qualité; Propriétés mécaniques des produits finaux de l’énergie nécessaire à leur fabrication.
obtenus inférieures à celles des mêmes produits à base de plastique vierge
Définition du pouvoir calorifique :
Limite écologique : le bilan écologique global peut s’avérer négatif par rapport à une
Quantité de chaleur dégagée par la combustion complète de l’unité de masse
incinération avec récupération énergétique selon les normes européennes.
(combustibles solides ou liquides), exprimée en J/kg de combustible
‰ Valorisation pour la chimie PCI des matières plastiques (dans les OM) ~ 36,5 GJ/t
PCI des OM dans leur ensemble ~ 8,5 GJ/t
Pyrolyse : décomposition des molécules par chauffage sous vide ; hydrocarbures liquides ou gazeux
utilisables ultérieurement dans les raffineries. 10 % de matières plastiques apportent 48,6 % de l’énergie récupérable
Hydrogénation : traitement par l’hydrogène et la chaleur des macromolécules qui sont craquées en
huiles hydrocarbonées utilisables dans les raffineries et les usines de produits chimiques. PCI
Coût énergétique
CE Rendement RE
Plastique utilisé (1)

Gazéification : Plastiques chauffés en présence d’air ou d’oxygène ; le gaz de synthèse résultant est (GJ · t–1) (GJ · t–1)
PVC rigide 18,4 67,2 0,27
constitué de monoxyde de carbone et d’hydrogène qui peut être utilisé dans la production de
Polyéthylène 46 88,2 0,52
méthanol ou d’ammoniac ou encore comme agent réducteur dans la production d’acier. PCI Polypropylène 46 88,2 0,52
Rendement
Décomposition chimique proprement dite : Décomposition chimique des produits peuvent être
= Polyester 21 à 33 67,2 0,31 à 0,49
énergétique
décomposés pour obtenir les monomères ou les produits de base correspondants, réutilisables pour Coûts énergétiques Polyuréthanne 25 126 0,20
PMMA 25 126 0,20
une nouvelle polymérisation. somme totale des énergies nécessaires Polystyrène 41 92,4 0,44

pour l’obtention d’un objet fini


 /HFHQWUHG·
/HFHQWUHG·HQIRXLVVHPHQWWHFKQLTXH

Le traitement des déchets a) Principes généraux et aspects théoriques


« La décharge est un très vaste réacteur biochimique où se retrouvent mélangés
4. Les centres d’enfouissement des millions de composés chimiques, organiques et minéraux, interagissant les
uns avec les autres sous l’influence d ’agents naturels (pluies, micro-organisme).
technique (CET) Ces réactions aboutissent à une transformation biologique, physique et chimique
des déchets avec libération (et consommation) de liquides et de gaz. Cette
transformation se trouve presque achevée en un siècle. »

Stabilisation des déchets : 30 à 100 Æ souci d’éviter les pollutions dans le milieu
environnant (conception adaptée, contrôle en exploitation et en post-exploitation)

Conception : connaissance géologique du site ; maîtrise du niveau de perméabilité


de la membrane (naturelle ou artificielle) > contrôle des infiltrations souterraines

Exploitation: gestion des effluents liquides et gazeux si nécessaire

Post-exploitation : fermeture (couverture) et maintenance continue pour récupérer


les effluents liquides et gazeux
Une vue aérienne dguN Centre Enfouissement Technique

 /HFHQWUHG·
/HFHQWUHG·HQIRXLVVHPHQWWHFKQLTXH  /HFHQWUHG·
/HFHQWUHG·HQIRXLVVHPHQWWHFKQLTXH

c) Description et usages des installations ‰ CET de classe 2


‰ CET de classe 1 Déchets admissibles
(Déchets Ultimes: OM et DIB non valorisables)
Déchets admissibles Déchets interdits
(DIS: Déchets fortement toxiques, REFIOM, Métaux lourds) (DIS, DAS, radioactifs, déchets inflammables ou explosifs, …)

Pas de pré-traitement

Pré-traitement (conditionnement)
(enrobage dans un liant hydraulique, organique ou minéral) 6WRFNDJH 7UDQVIRUPDWLRQ
&(7FODVVH,, Biogaz
(CH4 & CO2)
Membrane semi-perméable

6WRFNDJH
&(7FODVVH, Lixiviats STEG Électricité Brûleurs
Membrane imperméable Consom. propre CO2
Pas de rejet Traitement si nécessaire

0LOLHXUpFHSWHXU 0LOLHXUpFHSWHXU
 /HFHQWUHG·
/HFHQWUHG·HQIRXLVVHPHQWWHFKQLTXH  /HFHQWUHG·
/HFHQWUHG·HQIRXLVVHPHQWWHFKQLTXH

‰ CET de classe 2 ‰ CET de classe 3


Déchets admissibles
Empilement de plusieurs (Déchets Inertes: démolition, gravas…)
Déchets interdits
couche pour:
(Déchets non stablesOM, DIS, DAS, radioactifs, déchets inflammables ou explosifs, …)
- assurer l’étanchéité
- drainer
- soutenir la structure Pas de pré-traitement

6WRFNDJH
&(7FODVVH,,,

Membrane perméable

Sous-sol Lixiviats

Pas de traitement

0LOLHXUpFHSWHXU
Argile = imperméabilité assurée

 /HFHQWUHG·
/HFHQWUHG·HQIRXLVVHPHQWWHFKQLTXH  /HFHQWUHG·
/HFHQWUHG·HQIRXLVVHPHQWWHFKQLTXH

‰ L’exploitation des décharges d) Traitement des lixiviats


Réception des déchets ‰ Rappels
Principe d’adéquation déchets reçus/déchets autorisés (formulaires standardisés)
CET classe I : Faible production de lixiviats (stabilisation préalable)

Exploitation du dispositif CET classe II : Traitement obligatoire des lixiviats (déchets organiques)

Réduire au maximum les nuisances de cette activité CET classe III : Pas de traitement (déchets inertes)
9 exploitation sur un nombre limité d’alvéoles
9 couverture journalière définitive ‰ Caractérisation
9 gestion correcte des lixiviats et du biogaz
9 surveillance et contrôle du site Lixiviats : percolation de l’eau des déchets à travers le massif de déchets & eau de pluie
Mécanismes de formation de nature physico-chimiques et biologiques variés et complexes
Post-exploitation
Pose de la couverture finale pour éviter les envols et les infiltrations d’eau Mécanismes Mécanismes Mécanismes
Couverture perméable (déchets peu évolutifs), semi-perméable (déchets organiques) biologiques physico-chimiques
interdépendants
Site revégétalisé, traitement du biogaz et des lixiviats contrôlé
- de la fin d’exploitation à 5 ans : contrôle mensuel (biogaz et lixiviats) déchets = substrat pour Dissolutions
- de 6 ans à 30 ans : procédures allégées de contrôle les micro-organismes Précipitations
 /HFHQWUHG·
/HFHQWUHG·HQIRXLVVHPHQWWHFKQLTXH  /HFHQWUHG·
/HFHQWUHG·HQIRXLVVHPHQWWHFKQLTXH

‰ Mécanismes biologiques de dégradation des déchets ‰ Composition et quantification des lixiviats © Techniques de l’ingénieur – traité de Génie des Procédés

Phase aérobie : Production d’eau et de chaleur - température ~ 60°c Composition : forte variabilité (temps & espace)
Phase anaérobie (sous la surface) DBO5 1 000-30 000
DCO 1 000-50 000
I) Hydrolyse DBO5/DCO 0,6-0,8
Potentiel oxydo-reduction Ì, DCO Ê, des N Kjeldahl 10-500
nutriments sont crées Nitrates 0,1-10
Phosphates 0,5-50
II) Acidogenèse Cu 0,02-1
Formation des AGV, pH Ì, consommation Pb 0,1-1
Ni 0,1-1
de N et P Æ biomasse, CO2, H2
Fe 10-1 000
III) Acétogenèse Zn 0,5-30
Transformation des AGV en acides Composition des lixiviats (mg/l)

acétiques, CO2 et H2
Evolution de la composition des lixiviats au
IV) Méthanogenèse Quantification : cours du temps (modèle)
Production de CH4 et CO2
bilan hydrique  « balance comptable » des entrées et sorties d’eau sur le site, pendant une
V) Maturation durée déterminée
Stabilisation de la matière organique
© Techniques de l’ingénieur – traité de Génie des Procédés
Modèles à ce jour encore insuffisants pour permettre une approche prédictive

 /HFHQWUHG·
/HFHQWUHG·HQIRXLVVHPHQWWHFKQLTXH  /HFHQWUHG·
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‰ Evacuation des lixiviats Traitement des lixiviats en dehors du site : incinération (!!), concentration
par évaporation, ou traitement biologiques en station.

OK si - DBO5/DCO > 0,3


- métaux < 15 mg/l
- Absence de substances
toxiques

Station d’épuration urbaine

© Techniques de l’ingénieur – traité de Génie des Procédés

‰ Traitement des lixiviats Boues activée Lagunage aéré


BRM
ou Cultures fixées (lixiviat fortement
(forte charge)
Si les lixiviats respectent des valeurs réglementaires Æ rejet en milieu naturel (lixiviat biodégradable) biodégradable)
Sinon Æ traitement obligatoire
- MEST < 100 mg/l si flux journalier max < 15 kg/j, sinon < 35 mg/l
- DCO < 300 mg/l si flux journalier max < 100 kg/j, sinon < 125 mg/l
- DBO5 < 100 mg/l si flux journalier max < 30 kg/j, sinon < 30 mg/l
Autres traitements :
Valeurs réglementaires : - N global < 30 mg/l si flux journalier max > 50 kg/j
- P total < 10 mg/l si flux journalier max > 15 kg/j Physico-chimiques Æ Ozone, Ultra-violets, peroxyde d’hydrogène, charbon actif
- Phénols < 0,1 mg/l
- Métaux totaux < 15 mg/l
Membranaires Æ OI, Nanofiltration
- Hydrocarbures totaux < 10 mg/l si flux journalier max > 100 g/j
 /HFHQWUHG·
/HFHQWUHG·HQIRXLVVHPHQWWHFKQLTXH  /HFHQWUHG·
/HFHQWUHG·HQIRXLVVHPHQWWHFKQLTXH

e) Traitement du biogaz ‰ Elimination du biogaz


‰ Formation du biogaz 9 Pourquoi ? > Nombreux dommages - à la végétation : défoliation
- effet de serre : production de CH4 et CO2
Biogaz produit par digestion anaérobie des déchets organique Æ en CET 2 - aux riverains : odeurs
Délai de latence entre l’ouverture du site et la production de biogaz mais la
9 Elimination du biogaz par combustion
production continue bien après la fermeture
Combustion par torchère qui doit répondre à trois niveaux de performances :
Production = f (nature & composition, compactage, % humidité, couverture..)
- une bonne turbulence  Mélange
Production varie au cours de la décomposition (4 phases) - une température de combustion suffisamment élevée  brûlage
complet des hydrocarbures halogénés (~ 900 °C)
Composition finale : - un temps de brûlage suffisamment long  conversion totale

- CH4 : entre 30 et 55 % Traces (qqes mg/m3)


- CO2 : entre 22 et 50 % alcools 9 Valorisation possible du biogaz
- N2 : entre 3 et 26 % + organosoufrés
- H2S : entre 4 et 20 mg/m3 organohalogénés - la production d’électricité autonome
- CO : entre 0 et 3 % hydrocarbures - la revente d’électricité
- H2 : entre 0 et 3 % esters & éthers - la purification du gaz en vue de l’utilisation comme carburant
- O2 : entre 1 et 8 % - la purification du gaz en vue d’alimenter le réseau de distribution (problème : présence
de soufre) - la cogénération (production de chaleur et d’électricité)
PCI (biogaz) ~ 5 kWh/Nm3 soit 2/3 du gaz naturel - la vente du gaz (en vue d’une de ces utilisations)
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 7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV

Le traitement des déchets industriels a) Caractérisation de l’incinération


Déchets admissibles
Tout ! (ou presque) – OM, DIB, DASRI, refus de tri
Déchets interdits
5. Traitements thermiques (boues de station ayant une trop grande siccité, déchets inflammables, radioactifs…)

pré-traitement réduit

Volume Ê 90%
Energie électrique
Masse Ê 70%
Vapeur
Flux élevés
CET I Ã REFIOM
Valorisable (remblais)
Mâchefers Fumées Traitement
Sinon Ä CET II
Fumées épurées

0LOLHXUpFHSWHXU
 7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV  7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV

1 tonne d’OM b) Principes généraux et aspects théoriques


‰ Caractérisation physico-chimiques des déchets ménagers
Forte hétérogénéité dans la composition des matériaux (papier, verre, déchets
alimentaires) et dans l’état physique (dimension, tassement..)

Déchets ménagers

Métaux non
ferreux Energie Matières combustibles Inertes Eau
(1 kg) (2300 kWh)
Eléments à base de C et H2 Matières minérales, métaux Vaporisation endothermique
PCI élevé (30 à 100 % 15 à 40 % (en masse) des 25 à 60 % des OM
Métaux ferreux pétrole) OM
(20 kg) 15 à 50 % des OM
Mâchefers Fumées REFIOM
PCI moyen d’une OM : ~ 8000 kJ/kg
(250 kg) (6000 Nm3) (25-40 kg)
(Cellulose : 17000 kJ/kg, plastiques : entre 25000 et 38000 kJ/kg)

 7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV  7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV

‰ La combustion • Combustion du carbone


Réaction complète : C + O2 Æ CO2 [393 kJ/mol]
Réaction d’oxydation complète des déchets avec l’air préchauffé (les molécules Excès d’air
Réaction incomplète : C + ½ O2 Æ CO [110 kJ/mol]
organiques représentent la principale part combustible) Four à grille : 60 à 150 %
(carence d’O2) CO + ½ O2 Æ CO2 [283 kJ/mol] Four à lit fluidisé : 40 à 60 %

Combustion étagée au fur et à mesure de l’échauffement de la matière


• Combustion de l’hydrogène
1. Evaporation de l’humidité des déchets
H2 + ½ O2 Æ H2O [242 kJ/mol] si l’eau retourne à l’état liquide
2. Macromolécules Æ Petites molécules (inertes, ou gaz)
[286 kJ/mol] si l’eau retourne à l’état vapeur (le + svt)
3. CO, H2, CH4, SO2 s’oxydent immédiatement Æ Flammes
4. Les flammes poursuivent l’échauffement Æ molécules + courtes formées • Combustion du souffre Combustion plus ou moins complète selon la température du four
5. Libération chlore (PVC et autres) Æ Acide chlorhydrique gazeux
Libération Fluore Æ Acide fluorhydrique gazeux A 250 °C : S + O2 Æ SO2 [297 kJ/mol]
6. Les métaux lourds sont oxydés. Une partie est entraînée à l’état gazeux ou Entre 300 et 500 °C : S + 3/2 O2 Æ SO3 [11.3 kJ/mol]
dans les poussières (cendres volantes) ; une autre partie Æ mâchefers > 950 °C : La réaction s’inverse et SO3 devient négligeable
7. A la fin, le carbone (résidu des matières organiques) s’oxyde
• Combustion de l’azote Combustion à haute température
8. Résidu final : mâchefer (25 % de la masse entrante) + imbrûlés (< 5 %)
Jusqu’à 950 °C : N2 + O 2 Æ N 2 (pas de réaction)
> 950 °C : N2 + O2 Æ 2 NO
Réactions de combustion multiples & variées Æ Prise en compte des principales dont
l’aspect exothermique est prépondérant dans la formation et l’entretien de la flamme Température (°C) 1500 1875 2200 2500
La production de NO Ê avec la température % NO 0,18 0,79 1,85 3,14
 7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV  7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV

• Transformation des éléments chlore et azote ‰ Refroidissement des fumées


Production très problématique des NOx ! (toxiques donc à éliminer avant rejet) • Dilution avec l’air (si pas de récupération d’énergie)
¬ Production liée à la température du four mais surtout à la présence initiale L’excès d’air limite la température à 900 – 1000 °C
d’azote dans les déchets (ex: déchets verts h tonte de gazon riche en azote) Diminution supplémentaire avant les procédés de traitement des fumées (entrée
Combinaisons intermoléculaires : production d’acide chlorhydrique gazeux dans le filtre à 200 – 300 °C) Æ Injection d’air tertiaire entre le four et le filtre
(polluant majeur, objet d’une neutralisation ultérieure)
Inconvénient : surdimensionnement de tous les matériels
Formation de composés plus complexes, en traces infimes (quelques dizaines de
millionièmes de milligrammes) résultant de la combinaison d’hydrogène, de chlore • Mélange et évaporation d’eau (si pas de récupération d’énergie)
et de l’oxygène h Organochlorés (dioxines et furanes)
Chaleur latente de l’eau très élevée (beaucoup + que la chaleur sensible)
‰ Volume et masse d’air utilisés ¬ Accroissement très réduit du débit volumique
Combustion toujours réalisée en excès d’air Inconvénient : - fumées humides Æ colmatage des filtres & corrosion
- grande consommation en eau
- abaissement de la température de la flamme
- atmosphère oxydante (réactions complètes & minimum d’imbrûlés) • Récupération de chaleur
Excès d’air jusqu’à 150 % pour les installations sans récupération de chaleur, 80 à Valorisation thermique imposée par la réglementation
100 % si récupération (fours à grille) et seulement 40 à 60 % en lit fluidisé
Rendements jusqu’à 70 – 75 % mais encrassement très important des tubes

 7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV  7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV

‰ Evolution des installations d) Circuit d’une OM dans une usine d’incinération


Nombreux défauts sur les premières installations: Plusieurs unités :
- Chargement des déchets directement sur le feu (poussières) Fosse de stockage des déchets
- Exposition du personnel aux rayonnement du foyer Four (pourvu ou non d’une chambre de postcombustion)
- Pas de zone de post-combustion (émanation de CO) Chaudière génératrice de vapeur
Dispositif de traitement des fumées
Evolution technologique dictée par une meilleure prise de conscience des Evacuation des fumées
dangers d’une incinération défectueuse (imbrûlés, combustion incomplète..) Production d’électricité

Premiers fours Fours à grille Fours à lit fluidisé

- Grille Martin - 3 types de lits fluidisés


- Fours à cellule
- Ecoulement progressif - Bonne homogénéisation
- Four à haut fourneau
des déchets sur la grille de la température
- Débuts Æ 1919
- 1925 Æ aujourd’hui - 1920 Æ aujourd’hui
 7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV  7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV

‰ La fosse de stockage • La chambre de combustion


Volume de la fosse déterminé en fonction de plusieurs paramètres : Chambre exposée à de très hautes températures (900 – 1000 °C)
- Capacité journalière maximale d’incinération
- Jours de collecte les plus chargés Matériaux réfractaires très résistants (point de fusion minimal : 1700°C),
- Masse volumique des ordures en fosse souvent à haute teneur en alumine (35 à 55 %).
Fosse placée en dépression
Brumisateur (captation des poussières) Sur une certaine hauteur, emploi de briques ou ciments réfractaires à haute
Reprise des ordures : pont roulant teneur en carbure de silicium, 70 à 90 % (résister à l’abrasion des déchets
Pompe de relevage (lixiviats) et des mâchefers et éviter le collage des cendres fondues)
Lits fluidisés h broyeurs et cisailles
• Séchage et décomposition des déchets en MV

‰ Le four Incinération en 3 phases • Combustion


Chargement par l’ensemble trémie-goulotte • Refroidissement du mâchefer
(alimentation régulière)
Bonne combustion : 3 paramètres fondamentaux  REGLE DES 3 T
Acheminement des déchets par gravité
• Temps de séjour (1 h sur la grille, 3 s dans la chambre de post-combustion)
Alimentation vers la grille par des poussoirs
Goulotte équipée d’une opercule de • Température (750 < T < 900 °C)
fermeture (éviter la remontée de flammes) • Turbulence

 7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV  7UDLWHPHQWVWKHUPLTXHV

• Technologie des fours 3. Fours oscillants ou rotatifs


1. Fours traditionnels à grille - Fours de section circulaire pour des capacités de traitement réduites
- Premier brevet déposé par Martin en - Capacité de traitement entre 2 et 10 t OM/h
1925 (grille inclinée à recul) - Production de dioxines réduite
- Mouvement alternatif des rangées de - Air comburant préchauffé (circulation autour de la partie foyer)
tuiles (brassage efficace)
- Injection d’air primaire dans des
buses
- Caissons de récupération des cendres
et de raccordement de l’air primaire
Charge pondérale admissible :
ª 350 kg OM/m2 (500 à 900 th/m2.h)
2. Fours à rouleaux
© Techniques de l’ingénieur – traité de Génie des Procédés

- Technologie très similaire au niveau de la


combustion
- L’air de combustion passe entre les rouleaux pour
Schéma d’un four rotatif
alimenter la base du foyer tout en les refroidissant
Technologie Cyclergie
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4. Fours à lit fluidisé Le lit fluidisé dense Le lit fluidisé rotatif Le lit fluidisé circulant
- Technologie dont la conception date de 1920 : gazéification du charbon (société
BASF en Allemagne), cracking catalytique et séchage de produits alimentaires
- Années 50 : utilisés comme systèmes de combustion (boues urbaines, charbon)
- Années 80 : incinération des déchets (majorité des fours construits au Japon)

Principe : Déchets maintenus en suspension dans


un bain de sable agité par l’air (air
primaire avec ou non recirculation d’une
partie des fumées)
Vitesse de l’air (~ 1 m/s) Répartition inhomogène des Vitesse de l’air (4,5 > 9 m/s)
99 % de sable, 1% de déchets (en masse) ¬ sustentation du lit vitesses d’injection d’air ¬ entraînement des particules
¬ entraînement des particules ¬ re-circulation permanente
Le cyclone recycle les imbrûlés
Déchets 20 – 30 cm au max Débit ~ 15 t/h & PCI < 3500 th/t
Débits ~ 22 t/h & PCI ~ 3900 th/t
Intérêt : Homogénéisation de la température Débits < 10 t/h & PCI < 3000 th/t Société japonaise Ebara
¬ Tfonctionnement < Tfours à grille (~ 750 °C) Faible granulométrie (0-80 mm)
Dimension réduite Homogénéité de la température ¬ prétraitement des déchets
¬ Formation limitée des ¬ Meilleure efficacité que le lit
oxydes d’azote (NOx) Chaudière intégrée dans le four
dense
Problèmes liés à la non
Le ⊕ utilisé pour les OM
homogénéité de la température

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Dimensionnement : • La chaudière
Dimensionnement fonction des caractéristiques propres aux déchets PCI Sortie du four : fumées entre 800 °C (lits fluidisés) et 950 °C (fours classiques)
Dimensions Entrée dans le dispositif de traitement des gaz : 180-260 °C
¬ Récupération de chaleur conséquente (chaudière)
Problèmes : non homogénéité des OM ´ bilan thermique du four sur quelques
heures de fonctionnement ´ Détermination d’une valeur moyenne 2 techniques : circuits de refroidissement à eau surchauffée (fours de faibles
capacité) ou à vapeur (plus forte capacité & production d’électricité)
Si le four n’est pas construit : 1500 th/t pour les zones rurales, 2150 th/t pour Paris
Quelques chiffres…
PCI Humidité - Rendement moyen ~ 80 %
Type de déchets PCI
(kJ/kg) (%) Type de déchets - Production d’environ 2 t de vapeur (15 bars, 220 °C) / t OM consommée
(MJ/kg)
Emballages cartons 17100 23 - Production d’environ 80 à 170 kWh (cogénération) et 500 à 580 kWh (pas de
Emballages papiers 18000 8 Gaz naturel 46 vapeur) pour 1 t d’OM consommée
Fleurs et plantes 19200 5 Fuel oil 42
Bois 19600 2 Charbon bitumineux 33 • Les résidus solides de l’incinération
Déchets de repas 28450 2 Bois 19
Textiles 17350 7 Tourbe 9 2 types de résidus solides : MIOM ou MIDI & les REFIOM ou REFIDI
Matières plastiques 18000 1 Huile usagée 38 MI : Mâchefer d’Incinération
Déchets usine 16300 Solvant résiduaires 27 REFI : Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération
Résidus broyage automobile (RBA) 15
Déchets hospitaliers et OM : Ordures Ménagères
de laboratoire 10000 OM 10
Déchets de restaurant 15000
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Procédé :
9 broyage d’un mélange primaire (cru) : calcaire, marne, agents de correction
(silice, argile, boues d’hydroxyde d’aluminium…)
9 incinération à haute température (~ 1500 °C pendant 20 min) h réactions
chimiques h formation de silicates de calcium et d’aluminium (clinker)

Flamme ~ 2000 °C h
destruction des dioxines mais
formation excessive des NOx

Ä Seuils plus élevés que pour


les usines d’incinération
Chlore fixé par le clinker
Ä Mauvaise qualité h moins de
1 % de chlorure de vinyle admis

Oxydes de souffre (SOx) fixés par le clinker basique


Métaux lourds (à l’exception du mercure) fixés (adsorption) sur le clinker (à 99 %)

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‰ Les centrales thermique f) La pyrolyse


Intérêt : valorisation thermique des déchets, économie de combustibles Principe : oxydation partielle en présence d’O2 > oxydation ménagée
oxydation en l’absence d’O2 > Thermolyse - Pyrolyse
Limitations : flamme altérée > baisse de la puissance nominale de la chaudière Produits obtenus : gaz pauvre, coke et jus pyroligneux
Elimination des sous-produits (cendres) 3 niveaux de température : 400-600 °C > pyrolyse basse
Mise en œuvre 600-1200 °C > pyrolyse moyenne
1200-2000 °C > pyrolyse haute
1. Foyers à grille pour les combustibles solides (uniquement incinération de
déchets) Situation : technique très peu répandu à l’heure actuelle pour le traitement des
2. Brûleurs à charbon pulvérisé ou brûleurs à injection simultanée de fuel/gaz déchets > autorisations aux cas par cas et absence de réglementation globale
naturel et d’air
3. Lits fluidisés pour les combustibles solides (pré-traitement nécessaire)
Ajouts des déchets sous forme gazeuse, liquide ou solide (broyage fin nécessaire
car le temps de passage en flamme est très bref : < 1 s)

Conclusion : coïncinération = technique thermique de dégradation des déchets par


oxydation totale incluant une valorisation matière ou énergie > en accord avec une
politique de développement durable. Non encore rentables économiquement
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‰ Principe de la décomposition thermique sous atmosphère de gaz


ou sous vide
En atmosphère neutre dépourvue d’oxygène :
Absence d’O2 > décomposition des déchets et libération de composés sous forme
de gaz (eau, COV), rupture des macromolécules
CO + H2O Ù CO2 + H2 réaction du gaz à l’eau
C + CO2 Ù 2 CO réaction de Boudouard
C + 2 H2 Ù CH4 réaction de formation du méthane
¬ Formation progressive d’une atmosphère réductrice
En présence d’oxygène (O2 généré par décomposition du déchet) :
C + O2 Ù CO2
H2 + ½ O2 Ù H2O
CO + ½ O2 Ù CO2
CH4 + 2 O2 Ù CO2 + 2 H2O
C + ½ O2 Ù CO
Schéma de principe d’une installation de thermolyse, Thide® CH4 + ½ O2 Ù CO + 2 H2

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Les gaz produits :


Déchets admissibles
Mélange complexe de gaz car les déchets libèrent de nombreuses molécules (OM – Pneus usagers – Refus de tri – Plastiques, Boues, Déchets dangereux)
organiques. Gaz principaux h CO2, CO, H2, CH4, HCl, H2S
Les gaz sont produits en faible quantité (<6000 Nm3/t de déchets)
La température :
9 Température minimale de décomposition thermique : 300-500 °C 3\URO\VH 7KHUPRO\VH
9 Température atteinte à la surface des déchets puis diffusion thermique à
l’intérieur des déchets > cinétiques plus lente qu’en incinération
9 Accroissement de la température > formation de gaz au détriment du résidu
solide et liquide (dégagement de métaux volatils)
Résidus solides Résidus liquides Résidus gazeux
9 Réactions de thermolyse autothermes une fois initiées par apport ext. de chaleur
Parties organiques  Noir de carbone Mélanges eau-huile à Composition très variable
Les différents fours utilisés : caractère visqueux (S, Cl..) H2 : 10 à 55 %
Fractions minérales et métalliques non CO : 1 à 20 %
CO2 : 5 à 25 %
9 Fours verticaux à lit tombant h haut fourneaux affectées
CH4 : 6 à 15 %
9 Fours tournants (rotatifs) h idem incinération ou cimenteries
Valorisation possibles en raffineries
9 Fours à lit fluidisé h sable mis en mouvement par les gaz (dilution avec du pétrole brut)
9 Fours à traitement par lots h déchets disposés en vrac dans des wagons Valorisation énergétique Gaz brûlés sur place pour
Séparation Î valorisation (PCI ~ 40 MJ/kg) assurer les besoins énergétiques
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Le traitement des déchets industriels Déchets admissibles


(FFOM, déchets verts, boues station*, déchets industriels (IAA))
Déchets interdits (ou non souhaités)
(Déchets minéraux, Métaux lourds, toxiques…)
5. Traitements biologiques
Pré-traitement (optionnel)
(mélange des boues avec copeaux de bois, réduction taille déchets)

&RPSRVWDJH
Odeurs

Compost
Traitement

Amendement organique

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a) Compostage ‰ Caractérisation des déchets compostables


‰ Objectifs et principe • Les déchets verts

- Stabilisation du déchet pour réduire les pollutions ou nuisances associées à son Estimés à 3,4 Mt/an, ce sont des sous-produits des cultures, des déchets
évolution biologique d’élevage (litières) et déchets forestiers.
- Réduction de la masse du déchet Caractéristiques (rapport C/N, structure, humidité) parfaitement adaptées
- Production d’un compost valorisable comme amendement organique des sols • Les OM

Principe général : 5 étapes dont deux étapes de dégradation biologique Bonne fraction fermentescible
Fraction non fermentescible inerte ou toxique à l’égard des μorganismes
- Broyage (si nécessaire, ex :branches) ¬ Tri obligatoire en amont du traitement
- Mélange de déchets organiques avec des coproduits éventuels
(rapport C/N ~ 30, humidité entre 30 et 35 %) • Boues de stations d’épuration
- Fermentation active (ou chaude) sous aération forcée Faible part de la production de compost (2 % des boues produites)
- Affinage par criblage (tamis vibrants ou à disques) Compostables en présence d’un support (copeaux, paille, écorce)
- Maturation du produit (valorisation en compost)
Une variante : le lombricompostage • Déchets industriels
Gisement potentiel important (industrie agroalimentaire et papetière)
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‰ Aspects biologiques et microbiologiques ‰ Paramètres du compostage


Fermentation chaude O2 CO2 + H2O O2 CO2 + H2O Maturation Deux catégories de paramètres (paramètres de conduite et paramètres du déchet)
Dégradation de la Faible dégradation Paramètres de conduite
MO la + facilement Déchet Fermentation
Maturation de la matière
Compost
biodégradable organique chaude
Echauffement
• Teneur en O2
Consommation d’O2 • Biodégradation
de 30 à 40 % de la
• Biotransformation
de la matière
limité Déchets organiques solides h matériaux granulaires poreux
& Production de masse du déchet organique résiduelle
¬ température Réactions de biodégradation à la surface des grains
chaleur ~ 25 °C
• Température Ê • Peu d’effet Teneur minimale en O2 : 5 % volume/volume
Température ~ 70 °C thermique
• de qqes jours à Consommation max : 25 m3/tcompost.jour
¬ élimination des qqes mois • de 1 à 3 mois
microorganismes • Besoins élevés • Faibles besoins en
pathogènes en air air Techniques d’aération
(0,1 à 1 (< 0,1 Nm3/min.tMS)
Nm3/min.tMS) 3 techniques : aération naturelle, retournements mécaniques et aération forcée
Aspects microbiologiques Aspiration forcée recommandée en début de
Grande variété des microorganismes impliqués (bactéries, algues, protozoaires, compostage (nuisances olfactives) mais risque de
champignons et actinomycètes). Souvent directement présents au sein des déchets. compactage des déchets h inversions périodiques
¬ Souvent : absence d’inoculation Débit d’aération fonction de la temp.
Modification microbienne constante tout au long du processus de dégradation (évolution de ¬ en phase thermophile Dair~ 1 m3/min.tMS
la matière organique au compost final) aération forcée Si T Ì, Dair Ì

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• Température • Teneur en eau


- Equilibre thermique production de chaleur (dégradation biologique) & pertes Teneur en eau minimale de 50 % (en masse) pour une bonne activité microbienne
- Augmentation souhaitée de la température souhaitée pour deux raisons : Plus généralement > 60 à 80 %
9 Ê vitesse de biodégradation (+ 10°C > doublement de la vitesse) Si le matériau est trop humide : problèmes de porosité à l’eau Æ défaut d’O2 Æ
conditions anaérobies locales
9 Objectif « d’hygiénisation » du déchet : destruction des germes pathogènes
¬ prétraitement à l’aide d’agents structurants (copeaux, sciure de bois…) mélangés
ou des graines végétales
aux déchets en amont du compostage
¬ T > 60 °C au moins quelques heures, mais sans dépasser 80 °C
¬ post-traitement pour les éliminer avant la maturation (criblage)
(réaction chimiques non souhaitées), puis température Ì à 50-55 °C
Contrôle régulier de la teneur en eau pour un bon fonctionnement
- Favoriser une bonne température Æ réduction pertes thermiques par conduction
¬ ~ 1 m3 d’eau consommé/tonne de déchets (humidité = 60 %)
(optimisation du rapport surface/volume)
Paramètres des déchets
¬ tas : hauteur de 2 à 3 m sur un diamètre à la base de 3 à 5 m.
¬ andains : tas dont la longueur peut atteindre une centaine de mètres. 4 paramètres essentiels :
- Biodégradabilité
- Granulométrie
Température & aération sont étroitement liées (le suivi de température est un
- pH
indicateur permettant le contrôle du débit d’air à injecter)
- Rapport massique C/N/P
¬ Savoir-faire des sociétés spécialisées dans le compostage
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‰ Le lombricompostage ‰ Caractéristiques et utilisation du compost


Nature du compost:
Utilisation de vers de terre pour consommer et
Compost : produit de composition variable pouvant être utilisécomme amendement
dégrader la MO du déchet
organiques des sols. Teneur organique optimale d’un sol ~ 3 % Le compost permet
Deux approches donc de réduire l’érosion et l’appauvrissement des sols et d’améliorer leur qualité
de support de croissance des végétaux. Mais le compost possède une faible valeur
marchande et ne peut pas joue le rôle d’engrais.-
Etape unique Substitution de l’étape
de traitement de maturation Utilisation du compost :
Le compost fait l’objet d’une réglementation précise (Norme U 44-051 définit les
Réservé au domaine agricole car il Pas de problème d’échauffement teneur en MO et en éléments fertilisants) ; composés toxiques soumis à des seuils de
requiert des surfaces importantes (fraction la plus biodégradable déjà composition
h 2,5 m2/m3 déchet dégradée lors de la fermentation chaude) Cas des STEP : homologation du compost de boue chaque fois un cas d’espèce
Rapport surface/volume élevé Compost obtenu : excrément des vers qui Destination du compost :
¬ température plus faible que pour le ingèrent et digèrent la MO résiduelle 94 % du compost est valorisé ! Mais le tri-compostage des OM grises valorise
compostage classique (garder les seulement 50 % du compost
Produit mieux calibré
petites bêtes en vie) Sinon : stockage, incinération
¬ facilité du post-traitement
¬ Hauteur des tas et andains : 35 cm
Prix du compost:
Plusieurs semaines à plusieurs mois Compost négociéentre  et  $4suivant sa qualité

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Déchets admissibles b) Méthanisation


(FFOM, déchets verts, Boues station*, déchets industriels (IAA))
Déchets interdits (ou non souhaités) ‰ Introduction
(Déchets minéraux, Métaux lourds, toxiques…)
Mécanisme observé depuis longtemps mais l’exploitation industrielle est récente
Comparaison incinération / méthanisation à faire sur plusieurs niveaux
Apport
d’énergie 0pWKDQLVDWLRQ ¬ Bilan énergétique meilleur pour l’incinération
¬ Bilan écologique plus complexe à établir Biogaz O2 CO2 + H2O

Matière première : identique au Déchet Digestion


Stabilisation
aérobie Affinat
compostage (matière naturelle organique anaérobie
(Maturation)
Biogaz Digestat végétale ou animale, de
(CH4 & CO2) synthèse dans certains cas) ; • Biodégradation de • Biotransformation
Brûleurs 30 à 40 % de la de la matière
Matière lignocellulosique masse du déchet organique résiduelle
Affinat = Compost mieux dégradée en compostage. • Contrôle de la • Peu d’effet
température thermique
Épuration Amendement ¬ Post-traitement : • Tps de séjour : 2 à 6 • de 1 à 3 mois
EDF organique
Compostage du digestat après semaines
• Faibles besoins en
méthanisation des déchets • Biogaz =CH4 + CO2 air

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(< 0,1 Nm3/min.tMS)
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‰ Principe de la méthanisation ‰ Les paramètres importants


Hydrolyse : dégradation des • Température
MO fermentescible polymères en monomères Chauffage nécessaire pour réaliser la digestion (pour maintenir une bonne activité
Acidogenèse : transformation
Acidogenè microbienne)
Hydrolyse
des monomère en gaz ¬ Consommation d’une partie du méthane produit
carbonique et acides organiques ¬ Isolation nécessaire de l’installation
Acides aminés, acides gras, sucres (apparition d’acétates, d’éthanol,
d’ammoniaque, d’hydrogène et Pour ne pas trop consommer h conditions mésophiles (25-40 °C) plutôt que
Bactéries Bactéries acides gras organiques de 2 à 5 thermophiles. Larges variations de température à éviter (1 °C sur une journée)
Acidogènes Acidogènes atomes de carbone
• pH
Acé togenèse : Les μorganismes
Acétogenè
Acides organiques Zone optimale : neutralité
transforment les AGV et alcools
Bactéries en hydrogène, gaz carbonique et Bactéries méthanogènes fortement inhibées en dessous de pH 6
Acétogènes acétates Chute de pH Æ mauvais fonctionnement. En pratique h 7,5 < pH < 8
Acide acétique, CO2 thanogenèse : intervention
Méthanogenè ¬ Paramètre prépondérant du procédé
Bactéries des bactéries méthanogènes pour
Méthanogènes élaborer les méthane à partir de • Charge organique entrante
gaz carbonique et des acétates
Biogaz Eviter les surcharges brutales, 20 % en une journée h équilibres microbiologiques
très fragiles

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• Besoins nutritionnels ‰ Caractérisation des produits


Besoins nutritionnels des microorganismes anaérobies moins importants que ceux • Le biogaz
des microorganismes aérobies (production de biomasse plus faible) Principaux constituant : CH4 & CO2
Rapport C/N/P ~ 100/4/1 (identique aérobie) H2S parfois présent (réduction du souffre ou des sulfates) : problèmes d’odeur, de
toxicologie et de corrosion. Oxydation aisée en acide sulfurique.
• Oxygène moléculaire et teneur en eau
• Le digestat
O2 très toxique pour les bactéries aérobies (acétogènes et methanogènes)
Digestat = déchet – C, H & O (le digestat garde les éléments nutritifs principaux)
¬ systèmes noyés bien adaptés aux déchets très humides (> 80 %)
Valorisation directe rare :
- Temps de séjour trop court pour une bonne épuration (les industriels privilégient la
• Agitation
production de méthane) h durée du traitement : 2 à 3 semaines uniquement
Rôle : éviter la formation de croûtes et la décantation - Phase aqueuse libre du digestat importante (re-largage dans le sol ou le sous-sol)
des particules denses - Mauvaises propriétés agronomiques (présence de germes pathogènes par ex.)
¬ Brassage mécanique (vis tubé ou hélicomélangeur,
N = 20 à 50 tr/min) ¬ Post-traitements :
¬ Brassage hydraulique (pompes, pour déchets - Mécanique (pour les digesteurs boueux, décantation, centrifugation ou filtration)
boueux) - Thermiques (opérations de séchage et de granulation)
¬ Brassage par injection de biogaz - Physico-chimiques (coagulation-floculation pour les digestats boueux)
- Biologiques (fermentation chaude: Digestat > Affinat ~ Compost)
 6WDELOLVDWLRQGHVGp
6WDELOLVDWLRQGHVGpFKHWV

Le traitement des déchets industriels a) Objectifs des procédés


‰ Définitions:
« Un déchet est considéré comme stabilisé quand sa perméabilité à l’eau et sa
fraction lixiviable ont été réduites et quand sa tenue mécanique a été améliorée de
6. Stabilisation des déchets telle manière que ses caractéristiques satisfassent aux critères d’admissibilité des
déchets stabilisés dans les centres de stockage, suivant la réglementation en vigueur »
Le déchet stabilisé doit être « inerte », c’est-à-dire dans un état de stabilité physico-
chimique tel qu’il ne puisse pas subir de transformations susceptibles de générer des
nuisances environnementales

‰ Gisement des déchets concernés


- Résidus d’incinération : REFIOM & REFIDI, résidus des eaux de lavage des gaz,
mâchefers

- Résidus de la métallurgie : poussières, boues d’usinage contenant moins de 5 %


d’hydrocarbures, sables de fonderie n’ayant pas subi la coulée

 6WDELOLVDWLRQGHVGp
6WDELOLVDWLRQGHVGpFKHWV  6WDELOLVDWLRQGHVGp
6WDELOLVDWLRQGHVGpFKHWV

- Déchets minéraux de traitement chimique : oxydes métalliques résiduaires solides b) Stabilisation à base de liant hydraulique
hors alcalins, sels métalliques résiduaires solides hors alcalins, sels minéraux
résiduaires solides non cyanurés, catalyseurs usés ‰ Principes de la solidification :
- Résidus de traitement d’effluents ou de déchets ou de terres contaminées : Ciment (+ chaux + additifs) = matériaux finement broyés qui se lient au contact de
boues et résidus de STEP, résines échangeuses d’ions saturées l’eau pour former une matière solide poreuse > prise hydraulique due aux réactions
- Résidus de peinture : déchets de peinture polymérisés ou solides, de résine etc… d’hydratation
Ajout des déchets d’autant plus facile qu’ils contiennent de la chaux, de la silice et de
- Résidus d’amiante l’alumine (cas des REFIOM)
- Résidus de forage (emploi de fluides de forages à base d’hydrocarbures)
Ciment Portland Artificiel (CPA) = clinker (80% calcaire, 20% argile) + gypse (5%)
- Réfractaires et autres matériaux minéraux usés

‰ Mécanismes de stabilisation par liants hydrauliques :


Réactions d’hydratation :
Le mécanisme d’hydratation peut être fortement perturbé par les déchets
¬ Empoisonnement possible (zinc ou chrome) > prise hydraulique impossible
Problèmes des sels sur les propriétés mécaniques
Chlorures & sulfates h gonflement du ciment générateur de fissuration
 6WDELOLVDWLRQGHVGp
6WDELOLVDWLRQGHVGpFKHWV  6WDELOLVDWLRQGHVGp
6WDELOLVDWLRQGHVGpFKHWV

Solidifias obtenus (3 caractéristique principales) : b) Vitrification


- Caractère massif : garantir une surface d’exposition minimale par rapport aux ‰ Principe :
contacts avec l’eau
- Résistance mécanique : empêcher les phénomènes de fissuration et d’émiettement Sous haute température (T > 1200 °C), les déchets sont fondus et présentent au
- Porosité : très variable (dépend en particulier du rapport eau/ciment). Cette refroidissement une structure vitreuse homogène
caractéristique conditionne la pénétration de l’eau dans la matrice solide poreuse Initialement, le traitement était réservé aux déchets de l’industrie nucléaire
¬ Confinement des déchets radioactifs dans une matrice non poreuse et résistance à
Polluants amenés par le déchet : des hautes températures et à la radioactivité h Ajout de silice et de borate aux
Transformations chimiques possibles ou interactions avec les phases solides du calcinats des solutions de fission (> verres silicoboratés)
ciment qui conduisent à limiter leur solubilité et leur mobilité :
- précipitation d’hydroxydes ou de sels de calcium dans un milieu très basique
‰ Procédés de vitrification des déchets :
- phénomènes d’adsorption à la surface des hydrates
- intégration dans les hydrates très peu solubles (phénomènes de substitution) Fours à arc électrique :
Application d’un arc électrique entre deux
$WRXWV /LPLWHV électrodes
• Mise en oeuvre aisée • Augmentation conséquente du volume et du poids Ex. pilote EDF du site des Renardières
• Coût acceptable (fonction de la nature du liant) de base (30 à 40 %) - Consom. électrique < 1 kWh/kgREFIOM
• Peu efficace sur certains polluants (granulométrie - Réduction du volume : facteur 6
• Bon retour d’expérience fine, chlorure...)
- 70 % vitrifiat, 29 % gaz, 1 % cendre
• Bien adapté pour les déchets comportant une • Liant spécifique à chaque type de déchet
forte concentration en métaux lourds - Densité du vitrifiat : 3

 6WDELOLVDWLRQGHVGp
6WDELOLVDWLRQGHVGpFKHWV  6WDELOLVDWLRQGHVGp
6WDELOLVDWLRQGHVGpFKHWV

Fours à plasma : Atouts Limites


¬ Ionisation des molécules d’un gaz • Importantes réductions de volume • Coût élevé (gros apport énergétique)
(environ 50 %)
(chauffage par un arc électrique entretenu • Produit obtenu très stable • Difficultés techniques pour obtenir un vitrifiat de
entre deux électrodes). Le plasma d’arc se bonne qualité
distingue par des densités énergétiques et
des capacités de chauffage à hautes
températures très supérieures à celles des c) Procédés d’enrobage par liant organique
moyens conventionnels
‰ Les bitumes :
© Techniques de l’ingénieur – traité de Génie des Procédés
Utilisé depuis + de 20 ans pour enrober les déchets nucléaires
Bitume : mélange complexe d’hydrocarbures aliphatiques, naphténiques et
Ex. Vitrification de l’amiante aromatiques à masses molaires élevées, obtenu pendant la distillation des pétroles
-Température : 1600 °C bruts h matériau hydrophobe qui s’oppose à la pénétration de l’eau en son sein.
-Puissance : 1700 W
-Dispositif de traitement des fumées- - Bon pouvoir agglomérant car il adhère à la majorité des matériaux
Fonctionnement discontinu (cycle de - Viscosité du bitume très élevée à la température ambiante > matériau solide et
traitement d’une heure) imperméable où les polluants contenus dans les déchets sont confinés
- Bonne résistance mécanique à l’écrasement et à la fissuration, bonne inertie
- 85 % vitrifiat, 14 % gaz, 1 % cendre chimique > convient pour tous les déchets
 6WDELOLVDWLRQGHVGp
6WDELOLVDWLRQGHVGpFKHWV  6WDELOLVDWLRQGHVGp
6WDELOLVDWLRQGHVGpFKHWV

Mise en oeuvre : Atouts Limites


Principe : dispersion homogène d’un déchet granulaire dans la matrice de bitume • Coût acceptable • Incompatible avec les déchets aqueux
• Installation technique peu encombrante • Pas de retour d´expérience sur la tenue du produit à long
Bitume préchauffé à 190 °C. Brassage des déchets finement divisés avec du bitume • Bonne étanchéité du produit obtenu terme. Quelles stabilité à long terme ?
dans un pétrin chauffé à 230 °C (quelques heures). ѿ bitume + Ҁ déchet • Temps de refroidissement du déchet stabilisé assez long
• Mal adapté pour stabiliser des polluants chimiques (acide,
¬ déchets coulés sous forme de lingots déchets chlorés...)
Etat du développement : technologie développée par Shell Bitumes à l’état de • Produit dangereux (risque d’incendies en stockage)
• Traitement des gaz et des fumées nécessaire
démonstration. Aucune réalisation industrielle à ce jour. • Matière organique > non stockable à terme

‰ Encapsulation par les matières plastiques :


Matériaux thermoplastiques : composés macromoléculaires ayant la propriété de
devenir pâteux et relativement fluides lorsque l’on élève la température. Comme
pour les bitumes, ils retrouvent un état solide si la température s’abaisse.
¬ Enrobage possible et confinement de déchets granulaires
Matériaux utilisables : polyéthylène, polypropylène & polychlorure de vinyle

%LEOLRJUDSKLH

Alain NAVARRO, « Approche systémique des déchets », Techniques de l’Ingénieur


Gérard BERTOLINI, «Approche socio-économique des déchets », Techniques de l’Ingénieur
Jean-Claude BOEGLIN, « Pollution industrielle de l'eau - Caractérisation, classification, mesure »,
Techniques de l’Ingénieur
MEINCK (F.), STOOF (J.), KOHLSCHUETTER (H.), « Les eaux usées industrielles », Masson éd.,
Paris (1977)
Mémento technique de l’eau. Sté Degrémont. Ed. Technique et Documentation, Paris (1989)
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