Sommaire :
2.1 Introduction.
2.2 Le cycle de Carnot
2.3 Le cycle de Beau de Rochas.
2.4 Le cycle Diesel.
2.5 Le cycle Sabathé.
2.6 Les cycles réels et les rendements.
1
2.7 Alimentation en carburant pour les moteurs à essence.
2.8 Système d’allumage pour les moteurs à essence.
2.9 Combustion.
Lesmoteursthermiques,aussiappelésmoteursàcombustion,ontpourrôledeconvertirl’énergiethe
rmique(généralementobtenueparconversiondel’énergiechimiqued’uncombustible)enénergieméc
anique.Ilssontgénéralementdistinguésendeuxtypes,selonquela combustion se fasse àl’intérieur
ou àl’extérieur du système mécanique du moteur :
Lesmoteursàcombustioninterneoùlacombustionalieuàl’intérieurdusystèmemécaniquedumo
teur.Danscecas,lemélangeair-carburantavantlacombustionetles produits
brûlésaprèscombustionsont les
fluidesmoteurs.Lesproduitsdelaréactionexercentdirectementuneactionmécanique.Lestransf
ertsde travail,qui fournissentla
puissancedésirée,surviennentdirectemententrecesfluidesdetravailetlesélémentsmécaniques
2
dumoteur.Lesmoteursàessence,diesel,lesturbinesàgaz(àcycleouvert)etlemoteurWankelsont
quelquesexemples de cesmoteurs.
Lesmoteursàcombustionexterneoùlacombustionsefaitendehorsdusystèmemécaniquedumot
eur.Onpeutciterparexempledanscettedernièrecatégorie:lesturbines à vapeur, lemoteur
Stirling….
L'énergiechimiqueducarburantestd'abordconvertieenénergiethermiqueparcombustionouoxy
dationàl'airdansunechambreàvolumevariable.Cetteénergiethermiqueengendreuneaugmentationd
elatempératureetlapressiond’ungazquiremplitcettechambre.Cegazàhautepressionsedétendensuit
econtreunpistonetsetraduitparune force en mouvement de translation alternatif, transformé en
suite, en un mouvement de rotation d’un arbre (vilebrequin),par un système bielle-manivelle.
Cesmoteurssontclassésendeuxcatégoriesselonlatechniqued’inflammationdumélangecarburant-
air :
Danslesmoteursàallumagecommandé,unmélangeconvenable(exemple:essence-air),est
admis dans la chambre de combustion où l’inflammationest produitepar uneétincelle.
Danslesmoteursàallumageparcompression.Oninjectelecarburant(exemple:gazole)souspress
iondanslachambredecombustioncontenantdel’air,préalablementcompriméetchaud,aucontactduq
uelils’enflammespontanément.Cesmoteurssont appelésmoteurDiesel.
Lesmoteursalternatifsconstituentactuellementlamajoritédesunitésdeproductiondepuissance
mécaniquedansbeaucoupdedomaines,surtoutledomainedetransportoùilssesontparticulièrementd
éveloppésenraisondeleursavantages:bonrendement,compacité,fiabilité...Ceciexpliquel’extensio
nqu’aprisedenosjours,l’industriedesmoteursetl’ensemblede ses branches connexes dans tous
lespays du monde.
3
Ils feront principalementl’objet des cours suivants.
LemoteurrotatifWANKELestlerésultatd’uneimportanteétudemenéede1945à1954parl’ingén
ieurWANKELsurlesdifférentessolutionsdemoteurrotatif.Enconclusion,ilestimaquelameilleureé
taitdefairetravaillerenmoteur,lecompresseurrotatifréaliséparBernardMaillarden 1943.
Unpistonrotatifappelérotor,ayantlaformed’untriangleéquilatéralcurviligne,sedéplaceenrotati
ondansunstatoroutrochoïdedeprofilparticulierappeléEPI
trochoïde.Lepistondanssondéplacementproduitlesvariationsdevolumenécessairesàlaréalisationd
esphasesducycle.Lerotorroulesansglissementsurunpignontournant.Lerotorentraineenrotationun
arbreexcentré(vilebrequin)solidairedel’arbremoteur.Graceàcettedisposition,la poussée
desgazsur chaque face durotor esttransforméeencouplesur l’arbre moteur.
1 : Conduit d'admission
2 : Conduit d'échappement
3 Trochoïde(stator)
4 : chambres
5 : Pignons
6 : Pistons
7 : Couronne
8 : Excentricité du vilebrequin
9 : Bougied'allumage
LemoteuràpistonrotatifWankelestunvéritablemoteur4temps,réalisantcommen’importequel
moteuràpistonsclassiquesles4temps:aspiration,compression,explosion-
détente,échappement.Unedifférenceessentielleaveclemoteuràpistonsclassiquesrésidedans le fait
quece moteur réalise toujours trois temps simultanément.
Moins encombrant.
Peut atteindre des régimes de rotation plus important.
Plus silencieux.
Ecoulementcontinue desgaz d’admissions.
Lacombustionest plus douce, lente et plus complète.
Contrairementauxmoteursalternatifs,lesturbomachinesdontlaturbineàgaz,sontdesmachinesà
écoulementcontinu.Lesévolutionsdufluidemoteurontlieudansdesenceintessuccessives et
juxtaposées.Lachaleurestproduiteparlacombustion d’un mélangeair-
combustible(kérosèneparexemple).Celle-
ciaugmentelapressiondugaz.Cegazsouspressiontraverseunechambrededétenteàvolumeconstantc
onstituéed’unarbremoteurdotéd’ailettes(turbinededétente).Del’énergieestalorsfournieàcetarbres
ousformed’uncouplemoteurquiserautiliséd’unepartverslesconsommateurs,d’autrepartversunco
mpresseurd’airquipermetlapuissancefournie.Eneffetlapressiondel’airaugmentant,lamassed’aira
spiréeaugmente,onpeutbrûlerdavantage de
combustible,etlapuissancedisponibleestdoncaugmentée(parrapportàuneturbine qui ne
disposeraitpasd’étagecompresseur).
LamachineàvapeurdeJamesWattestlerésultatd’améliorationdemachinesàvapeurdéjàexistant
es.Eneffet,celledeSaveryoudeNewcomenposaientlemêmeproblèmederendementetdecontinuitéd
anslemouvement.Afind'améliorerlapuissanceetlarégularitédesamachineàvapeur,Watteul'idéedet
ransformercesmachines"àsimpleeffet"pardesmachines"àdoubleeffet"etd'yapportercertainesdese
sinventions.C'esten1769qu'ildéposaunbrevetpoursanouvellemachineàvapeur.Ainsi,lamachineà
vapeurconçueparJamesWattapermisdepasserd’unemachined’usagelimitéàunemachineefficacea
uxnombreusesapplications.Elle aeu une importancemajeure lors delaRévolutionindustrielle.
Lachaleurestproduitedansunechambredecombustion(chaudière)séparéedelachambrededéten
te.Cettechaleurestutiliséepourvaporiserdel’eau.Lavapeurd’eauobtenueestalorsenvoyéedanslach
ambrededétente(cylindre)oùelleactionneunpiston.Unsystèmebiellemanivellepermetalorsderécu
pérerl’énergiemécaniqueainsiproduiteenl’adaptantauxbesoins.
Lesdistributeurspermettentdemettrechaquefacedupistonalternativementàl’admissionou à
l’échappement.
6
Phasedechauffage:Legaz arrivedanslecylindre
Phasededétente:Lesdeuxpistonsdescendentchaudenprovenanceducylindrefroid.Ilseréchauffe.
l'unetl'autre.Levolumetotalaugmente.
Phasederefroidissement:Legazestrefoulédu
Phasedecompression:Lesdeuxpistonsremontentcyli
ndrechaudverslecylindrefroid. enmêmetemps.Levolumeglobaldiminue.
Fig.1.6. Moteur Stirling.
Lesilencedefonctionnement.
Provoque peu devibrations.
Le moteur développe un rendementélevé.
Lamultitudede«sourceschaudes»qui peuvent être utilisées.
L’aptitudeécologique.
Fiabilitéetsimplicité de la maintenance.
Laduréedevie importante.
Diversité d’utilisation.
Laméconnaissancedecetypedemoteurparlegrandpublic.
Le coût de revient.
Lavariétédesmodèlesempêchelastandardisation.
Lesproblèmestechnologiques ; l’étanchéité, lechoixdugaz‘idéal’,les pertes de chaleur,
…
7
carburant pouvant faire fonctionnerce moteur,n'existaitpasencore.
En1867,les2ingénieursallemandsEugenLangenetAugustOtto,mirentaupointunmoteuràg
az qui a été fabriqué à plus de 5000 exemplaires.
En1876,l’allemandNicholausOttoaadoptélecycledeBeaudeRochas.Ilréalisealorsle
premiermoteur
àcombustioninterneà4temps,àl'originedelaplupartdesmoteursàcombustioninterneultérie
urs.
En1892,l'ingénieurallemandRudolfDieseladécritdanssonbrevetunenouvelleformedemo
teuràcombustioninterne ou la combustion est initiée par
injectiond'uncombustibleliquidedansde l'airchauffé.
En1897l e m ê m e i n g é n i e u r développelemoteurquiportetoujours son nom (diesel).
1.6.2 L’airatmosphérique
Pour le bon fonctionnement des moteurs, les combustibles liquides dérivés du pétrole sont
un choix justifié. Ce type de carburant se compose essentiellement d’hydrogène et de carbone,
mais aussi, il peut contenir de l’oxygène (alcools), l’azote, le soufre, …
Lescombustiblesusuelssont le résultat de la distillation du pétrole.
9
Plusieurs caractéristiques physiques doivent être prises en considération afin de déterminer
les propriétés de chaque carburant.
a. La massevolumique
Elledépendessentiellementdesproportionsdesdifférentscomposés,enparticulierdurapportato
miquecarbone/hydrogène.Elles'exprimeenkg/dm3avecuneprécisionde0,0002à0,0005.Lamassev
olumiquevarieaveclatempérature:ρt=ρ15-k(t-15)aveck=0.00085pourlesessences.Pour les
supercarburants la masse volumique vaut 0,725 à0,78 kg/là15°C alors que pour le gasoil, elle
vaut 0,82 à0,86 kg/l.
b. La viscosité
L'unitédelaviscositéestlepascal-seconde,sonsousmultipleestlemilli pascal-secondeconnu
sous lenom de lacentipoise.
- Cas des supercarburants :ν≈ 0.55 à0,61 mm2/s à 20°C.
- Cas des gazoles :ν≈ 2 à4,5 mm2/s à 40° C.
c. Chaleur de vaporisation
C’estlaquantitédechaleurnécessairepourtransformerunkilogrammedeliquideenvapeur. Pour
un carburant classique,elle est de l’ordre de: Lv=335 kJ/kg.
d. Indiced'octane
C’estunecaractéristiqueessentielledesessencesoucarburantsutilisésdanslesmoteursàallumag
ecommandé.Ilsertàapprécierlaqualitéderésistanceaucliquetisd’uncarburant.
L’indiced’octanesedéterminedansunmoteurparticulier,appelémoteurCFR(CooperativeFuelRese
arch),dont letauxde compressionestvariable.
C'estunnombresansdimensionde0à100.Cenombrepeutêtreextrapoléjusqu'à120lorsquelecarbura
ntcontientduplombtetraéthyle(PTE).Onattribuerespectivementlesindices :
- 0 aun-heptane (normal)C7H16: hydrocarbure trèspropiceaucliquetis.
- 100 auiso-octane(isomère) C8H18: hydrocarburerésistantau cliquetis.
L'indiced'octaneauneinfluencesurlesperformancesetlesémissions,enparticulier,lorsdel'a
pparitiondecliquetis.Uneréductiondel'indiceentraînantuncliquetisimportant,induit une
détérioration des performances et un accroissementdes émissions de NOX.
e. Indicede cétane
Pourquelacombustiondugazolesoitbonne,ilfautquelecombustiblefinementpulvérisé,utiliseto
utl’airmisàsadispositiondanslachambre.Laqualitédelacombustionestrégieparlesfacteurssuivants
:
Transfertdechaleurpouramenerlecombustibleinjectéfroid,àsatempératured’auto-
inflammabilité.Leréchauffageserad’autantplusrapidequelesgouttelettesserontfines,offrant
ainsi unesurfaced’échange maximale.
Températured’auto-
inflammabilitéquiestliéeàlanatureducarburant.Elleestd’autantplusbassequelepoidsmolécula
ireestélevéetquelerapportcarbone/hydrogènedelamoléculeestfaible.
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Architecturedu moteur : injection directe,préchambrede combustion…
Danslemoteur,ilestnécessairequelecarburantprésenteuneaptitudefavorableàl'auto-
inflammation.Cettequalités'exprimeparl'indicedecétane,obtenuencomparantsurmoteur CFR le
comportement du gazole àdeuxhydrocarbures deréférence.
- le cétane (C16H34)caractérise un faible délaienraison desa longuechaînedroite carbonée.
- l'hepta-méthyl-nonameisomèredun-
cétaned'indicedecétaneéquivalent15(anciennementc'étaitl'alpha-méthyl-
naphtalène,àdoublenoyauaromatiqueetdonctrèsrésistantàl'autoinflammation).
Cetindiceauneinfluencedirectesurlesémissionsdepolluantsetl'agrémentdeconduite.Onconsidère
qu'unindicede50constitueunevaleurminimaleacceptable.Pourdesindicesfaibles,ledébutdelacom
bustionseferaavecunequantitédegazoleplusimportantedans lachambreet
doncentraîneraungradient depression plus élevé.
L'allongementsurledélaid'allumageprovoquéparunechutedel'indicedecétaneentraînedesémissio
nsd'hydrocarburesimbrûlés,de particuleset de CO.
f. Volatilité
La volatilité est la mesure de la capacité d'une substance à se vaporiser. Il s'agit d'un paramètre
important pour définir la qualité d'un carburant. Elle
s'exprimeengénéralparlacourbededistillationetlapressiondevapeurReid (PVR).
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Chapitre2 : La thermodynamique des cycles
moteurs.
2.1 Introduction
Les cycles thermodynamiques réels sont d’une complexité importante. Pour cela, des
approches théoriques sont exploitées pour l’étude des moteurs à CI. Plusieurs simplifications
sont alors adoptées :
1- Les mélanges gazeux (réactifs et produits) sont considérés comme de l’air (7% de carburant
vapeur est négligé) et donc modélisés comme un gaz parfait avec des propriétés physiques
constantes (comme le Cp).
2- Le cycle réel étant ouvert est considéré comme un cycle fermé (les gaz refoulés sont
réinjectés).La fermeture du cycle simplifie l'analyse.
3- Le processus de combustion est modélisé par un apport de chaleur Qin.
4- Le processus d'échappement, qui dégage une grande quantité d'enthalpie en dehors du
système, est modélisé par un dégagement de chaleur Qout.
5- Les processus réel du moteur sont approximées par des processus idéaux.
(a) Lestempsd’admissionetd’échappementdepressionquasi-
constantesontsupposésàpressionconstante atmosphérique.
(b) Les temps de compression et de détente sont approchés par des processusisentropiques.
(c) Le processus de combustion est modélisé par une transformation isochore (cycle à
allumage commandé), une transformation isobare (cycle à allumage par
compression), ou une combinaison des deux(cycle mixte).
(d) L'échappementest approché par un processus à isochore.
(e) Tous les processus sont considérés comme réversibles.
Carnot.
Figure 2.1 Diagramme(TS)et(PV)ducycle deCarnot
Wcycle Q T
Le rendement du cycle est : th,th 1 1 1 1 (2.1)
Q2 Q2 T2
Figure 2.2 Diagramme P-V réel d’un moteur typique4 temps àAC
Pourl'analyse,cecycleestapprochéparlecyclethéoriquedelafigure2.3,appelécycled’Otto ou
lacombustionsuituneévolutionplutôtisochore.Ceciremplaceleprocessusdecombustiond’uncycler
éel,quiseproduitpresqueàvolumeconstant.Dansunmoteurréel,lacombustioncommencelégèreme
ntavantPMH,atteintsavitessemaximaleprès du PMH, etprendfinunpeuaprès le PMH.
Lacompressionet ladétente sont deuxadiabatiquesréversibles.L’échappementestisochore.
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Figure 2.3. Diagrammes(a)P-Vet(b) T-S ducycle Beau deRochas
Analyse thermodynamique :
Lors de l'analyse d'un cycle Otto, il est plus commode de travailler avec des grandeurs
spécifiques, en divisant par la masse dans le cylindre. La figure (2.2) montre le cycle d'Otto en
coordonnées P-v et T-S. Il n'est pas rare de trouver le cycle Otto montré sans les transformations
6-1 et 5-6. Ceci est justifié par le fait que ces deux transformations s'annulent
thermodynamiquement et ne sont pas nécessaires à l'analyse du cycle.
14
Transformation 2-3 : Apport de chaleur isochore (Combustion)
Toutes les soupapes fermées
V3 V2 Vm (2.9)
W23 0 (2.10)
Q23 Qin mc PCI c mm Cv (T3 T2 ) (ma mc )Cv (T3 T2 ) (2.11)
mc : masse combustible.
PCI : pouvoir calorifique inférieur.
ma : masse d’air.
ηc : rendement de la combustion.
D’où :
PCI c ( 1) Cv (T3 T2 ) (2.12)
ma
Avec : : le rapport massique air/carburant.
mc
Q23 Qin Cv (T3 T2 ) U3 U 2 (2.13)
Notons : T3 Tmax et P3 Pmax
1
1
V 1
T4 T3 3 T3 (2.15)
V4 rc
V 1
P4 P3 3 P3 (2.16)
V4 rc
W34
PV 3 3
4 4 PV
r (T4 T3 )
U U 3 Cv (T4 T3 ) (2.17)
1 1 4
Avec :
r : constante massique des gaz parfaits.
V5 V4 V1 (2.18)
W45 0 (2.19)
Q45 Qout mmCv (T5 T4 ) mmCv (T1 T4 ) (2.20)
Q45 Qout U 5 U 4 Cv (T1 T4 ) (2.21)
15
Transformation 5-6 : Temps d’échappement à pression constante P0.
Soupape d’échappement ouverte et soupape d’admission fermée.
P5 P6 P0 (2.22)
W56 P0 (V5 V6 ) P0 (V1 V6 ) (2.23)
2
T1
Ainsi : (th )Otto 1 (2.28)
T2
Seul le taux de compression est nécessaire pour déterminer le rendement thermique du cycle
d’OTTO, à pleine charge. Quand le taux de compression augmente, le rendement thermique
augmente (Fig. 2.4). Ce rendement est le rendement thermique indiqué.
16
Figure 2.4. Variation du rendement thermique du cycle d’Ottoen fonction du taux de
compression (γ=1,35)
Dans les premiers moteurs à allumage par compression, l’injection du carburant dans la
chambre de combustion se fait très tard dans la course de compression, résultant en le
diagramme indicateur représenté sur la Fig. 2.5. En raison du délai d'allumage et du temps
nécessaire pour injecter le carburant, la combustion dure dans la course de détente. Ceci
maintient la pression à des niveaux élevés bien après le PMH.
Ceprocessusdecombustionestmieuxapprochéparunapport de
chaleuràpressionconstantedanslecyclethéorique,résultantainsidanslecycleDiesel.Leresteducycle
estsimilaireau
cycled’Otto.Ainsi,lecycleDieseldonneunereprésentationthéoriquedel’évolutionducycle pourun
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moteur àallumage par compression.
Remarque :
Si des valeurs représentatives sont introduites dans l'équation de (ηt)Diesel, la valeur du
terme entre crochets est supérieur à 1. Lorsque cette équation est comparée avec celle de (ηt)Otto,
il peut être constaté que pour un taux de compression donné, le rendement thermique du cycle
d’Otto serait supérieur au rendement thermique du cycle diesel. La combustion à volume
constant au PMH est plus efficace que la combustion à pression constante. Cependant, il faut se
rappeler que les moteurs à allumage par compression fonctionnent avec des taux de compression
beaucoup plus élevés que les moteurs à AC (12 à 24 contre 8 à 11) et ont donc un meilleur
rendement thermique.
Lecyclerésultant(Fig.2.7)estuncroisemententreuncycledemoteuràACetceluidespremierscyclesà
AS.LecyclethéoriqueutilisépourmodéliseretanalysercecycledemoteurmoderneàASestappelécyc
lemixte(fig.2.8).C'estuncyclemixtecarl’apportdechaleurdelacombustionpeutêtremieuxapproch
éparprocessusmixteàvolumeconstantpuis à pressionconstante.
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Figure2.8. Diagramme(Pv)et(TS)ducyclemixte
1
1 1
(t ) mixte 1 (2.33)
rc ( 1) 1
Avec :
rc : taux de compression.
γ =Cp /Cv
β =V3/Vx= V3/V2 =T3/Tx
α =Px / P2=P3 / P2= Tx / T2=(1/ rc)γ (P3 /P1)
α est définit comme étant la variation de pression qui apparait lors de la combustion.
20
Afindeprendreenconsidérationladifférencederendemententreuncycleréeletlecyclethéoriq
ue,unrendementappelérendementdeforme(Rf)estutilisé,telquelerendementthermiqueindi
quéducycleréel((ηth,i)réel)estégaleaurendementdeformemultipliéparlerendementthermod
ynamiqueducyclethéorique((ηt)théorique ):
Lerendementthermiqueindiquéd'unvéritable moteur
quatretempsàACesttoujourslégèrementinférieuràceluipréditparl’analyseducyclethéoriqu
ed’Otto.Ceciestdûauxpertesdechaleur,auxfrottements,audélaisd’allumage,àladistributio
ndessoupapes,àladuréefiniedelacombustionetdelapurge(blowdown),etladéviationdu
modèledegazparfaits parrapport aumoteur réel.
Surunelargeplagedesconditionsdefonctionnement,lerendementthermiqueindiquéd’unm
oteur réel,quatretemps àACpeut être approchée par :
(th ,i ) réel 0.85(t )Otto (2.35)
Avantagesdusystèmed'injection
- L'augmentationdesperformancesdumoteur(couple,puissance,...).
21
- Economiedecarburantgrâceaudosagetrèsprécis.
- Diminutiondesémissionstoxiques(meilleurecombustion).
- Meilleurremplissageenairdescylindresdoncsouplesseaccrue.
2.9 La combustion.
La réaction chimique qui se passe dans la chambre de combustion des moteurs à A.C et
A.COM est une réaction de combustion.
L’exemple le plus simple est la réaction chimique de combustion du méthane CH4. L’équation
équilibrée stœchiométrique s’écrit comme suit :
Lacombustionstœchiométriqueduméthaneavecl’airestalors:
Etdel’isooctaneavecl’airest:
C8H18+ 12,5O2 +12,5(3,76) N2 8 CO2+9 H2O+12,5(3,76)N2
Ilestcommoded'équilibrerleséquationsderéactionsdecombustionpourunemolede
carburant.L'énergie libérée par la réaction aura alors l’unité d'énergie parmole de carburant, qui
22
est facilement transformableen énergie totale lorsque le débit de carburant est connu.
En partant de l’équationdecombustionstœchiométriqueprécédente:
CnHm+(n+m/4).(O2+ 3,76.N2) n.CO2+ m/2.H2O+3,76.(n+m/4).N2
2.9.3 Dosagestœchiométrique
23
Figure2.9.Conditionsdecombustionstœchiométrique
- L’inversedurapportair/combustiblestœchiométriques’appelle le dosagestœchiométrique :
1
ds
s
La combustion peut avoir lieu, dans certaines limites, lorsque plus que l'air
stœchiométrique est disponible (mélange pauvre) ou lorsque moins que l’air stœchiométrique est
mis en jeu (riche) pour une quantité donnée de carburant.
- Si la combustion n’a pas lieu dans des conditions stœchiométriques, on peut écrire :
Par exemple, si le méthane est brulé avec 150% d’air stœchiométrique, l’excès d’oxygène est
retrouvé dans les produits :
Dans les hydrocarbures de forme générale CnHm brulant avec un excès d’air, on aura :
L’excès d’air dans les réactifs se traduit par la présence d’oxygène dans les produits de
combustion:
25
1 m
Cn H m (n ) ( O2 3.76 N 2 ) CO2 CO2 H2O H 2O O2 O2 N2 N 2
4
On dispose de quatre équations de bilan qui permettent de calculer les 4 vi :
Bilan C : CO2 = n.
26