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Les travaux ont porté sur Streptococcus pneumoniae murinum, des diplocoques
déclenchant la pneumonie chez la souris.
v les nucléotides dont le sucre est le ribose sont dits : ribonucléotides et si c’est du
désoxyribose ce sont des désoxyribonucléotides.
5. Propriétés de l’ADN
Spécifité
Chaque « espèce » renferme une quantité déterminée d’ADN, le bactériophage T4,
2.10-4 pg (pg = picogramme ; 1 pg = 10-12 g), la bactérie Escherichia coli, 4. 10-3 pg,
la levure Saccharomyces cerevisiae, 5. 10-2 pg… Plus un micro-organisme est
complexe, plus la quantité est importante mais il existe des répétitions possibles ou
redondances.
Cette molécule détient une information codée, élaborée à partir d’un « alphabet » à
quatre lettres, A, G, C, et T. L’ordre des bases constitue le fondement de
l’information, comme c’est le cas pour les mots français par exemple, constitués de
mêmes lettres (arme, mare, rame…) mais de sens différent. Le gène (unité
informative) est constitué en moyenne de 103 pb (paires de bases).
Stabilité
L’ADN est très stable biochimiquement. La molécule résiste de manière
exceptionnelle à une augmentation de température. Si les protéines sont en général
dénaturées à partir de 60° C, il faut atteindre prés de 90° C pour que le duplex se
sépare en ses deux simplex par rupture des liaisons hydrogène. Si la température
redescend très progressivement, il y a réappariement spontané qui reconstitue la
molécule de départ. Cette propriété est d’ailleurs utilisée en biotechnologie.
Réparé/non renouvellé
Toutefois, dans la cellule, elle est non renouvelée. Or, elle est soumise à de
nombreuses agressions physicochimiques en provenance en particulier du milieu
environnant. Des systèmes performants existent qui permettent en permanence de
réparer les lésions occasionnées. Ils expliquent la très grande stabilité de la
molécule. Ainsi, cette molécule absorbe fortement les ultra-violets solaires. Cette
absorption entraine la formation de dimères anormaux de pyrimidines successives au
sein d’un simplex. Ces dimères bloquent toute synthèse d’ARN et même la
réplication de l’ADN. Chez E.coli et les levures existe une enzyme, la photolyase, qui
rompt ces liaisons. Par ailleurs, les UV déclenchent la perte de purines, qui
entrainerait une perturbation considérable du génome.
Antiparallèle et polaire
Les deux chaines sont dites complémentaires, d’autre part, elle sont orientées en
sens inverse c’est à dire que l’extrimité phophorylée de l’une fait face à l’éxtrimité
hydroxylée de l’autre, elles sont dites alors anti parallèles
6. Mécanisme de la réplication
Chez les bactéries, la réplication démarre dans chaque bactérie fille, dés la fin de la
division. L’agent responsable de cette réplication est l’ADN polymérase (appelée
ADN polymérase III) ; l’intervention d’un grand complexe protéique, le réplicateur ou
réplisome permet son fonctionnement.
Au fur et à mesure que les brins se séparent, de nouvelles bases sont exposées et
s’apparient avec des molécules de désoxyribonucléoside triphosphate. L’amorce est
ainsi prolongée dans la direction 5’- 3’, par un brin d’ADN neuf. Un simplex est donc
fabriqué en continu, c’est le brin meneur ou avancé.
Cependant, parce que les brins d’un duplex sont antiparallèles et parce que l’ADN ne
peut être synthétisé que dans le sens 5’- 3’, l’autre brin d’ADN est synthétisé sous
forme d’une série de courts fragments:les fragments d’Okazaki. Chacun de ces
fragments d’Okazaki est long d’environ 2000 bases. Régulièrement, les fragments
d’Okazaki sont réunis entre eux, ce qui donne une portion de simplex plus grande.
Ce brin est appelébrin suiveur ou retardé
Par ailleurs, une topoisomérase intervient en fin de réplication pour séparer les deux
molécules filles. Toutes ces molécules, topoisomérases, hélicase, primosome, SSB-
proteine, ADN polymérase III, sont étroitement associées en un grand complexe, le
réplicateur
Chez les bactéries, une mutation est un changement stable, héréditaire dans la
séquence des nucléotides de l’ADN. Il s’agit d’une modification brutale d’une base
azotée, de plusieurs nucléotides voire d’une grande partie du chromosome. La
transcription d’un ADN modifié produit un ARN modifié, et un ARNm modifié peut
coder pour un polypeptide différent, doté d’une activité biologique différente.
Contrairement aux eucaryotes, les procaryotes sont haploïdes. Tous les gènes
s’expriment à un moment déterminé. La mutation apparait donc d’emblée dans le
phénotype, de manière plus ou moins directe. Ainsi, lors de repiquages sur milieu de
culture de pneumocoques S encapsulés, il peut apparaitre quelques colonies
rugueuses (R) caractéristiques de cellules qui ont perdu leur capsule de façon
héréditaire. C’est une mutation.
7.1. Caractères des mutations
• Spontanéité
• Rareté La mutation est un phénomène rare qui n’affecte qu’une faible
proportion de l’ensemble de la population bactérienne
• Stabilité: Le caractère acquis est alors transmissible à la descendance, donc
héréditaire La stabilité n’exclut cependant pas la réversibilité de la mutation.
• Brusque: La mutation s’effectue habituellement en une seule étape (loi du tout
ou rien).
• Indépendance et spécificité: La mutation n’affecte habituellement qu’un seul
caractère. La mutation d’un caractère donné ne modifie pas la probabilité de
mutation d’un autre caractère
7.2. Taux de mutation
• Il se définit comme le nombre de mutations survenues pour un gène donné au
cours d’un cycle cellulaire
• Probabilité d’apparition d’une mutation dans un intervalle de temps
correspondant à une génération
• Ne pas confondre avec le taux de mutants
• Il varie entre 10-3 et 10-20 selon le caractère considéré et la bactérie.
7.3. Origine de la mutation
7.3.1. Les mutations spontanées:
Une mutation spontanée résulte d’un processus naturel dans des conditions
normales, ce sont principalement des erreurs de réplication ou de réparation
7.3.2. Les mutations induites:
La chaleur engendre des réactions d’hydrolyse des bases, surtout des purines,
aboutissant à des sites AP ou des sites apuriniques (sans purines).
*les rayons X en interagissant avec l’ADN donnent naissance à des radicaux libres
(molécules d’oxygène réactives) qui peuvent rompre la double hélice.
*les rayons UV sont à l’origine de mutations résultant de liaisons anormales
(covalentes) entre les bases de pyrimidines voisines ou adjacentes (sur le même
brin), comme les dimères de thymine.
Les mutagènes chimiques
• Les analogues de base:
ces agents sont des molécules planes qui s’intercalent entre les bases créant des
déformations qui peuvent causer des délétions ou insertions aboutissant à des
décalages du cadre de lecture. C’est le cas de l’acridine orange, du bromure
d’éthidium, et de l’actinomycine D.
• Désamination:
ce sont des agents qui agissent en modifiant chimiquement une des bases de l’ADN.
Ils provoquent une désamination oxydative dans laquelle les groupes amino sont
convertis en groupes cétoniques ; les résidus cytosine sont ainsi convertis en
5méthyl cytosine (uracile) qui s’apparie à l’adénine plutôt que la guanine.
7.4. Types de mutation
Elles peuvent être ponctuelles, en modifiant une seul base. Il s’agit alors d’une
substitution, remplacement d’une base par une autre. On distingue
Ce peut être :
uneinsertion s’il y a ajout d’une base. Il y a alors décalage du cadre de lecture ce qui
modifie tous les codons situés en aval.
Une inversion s’il ya échange au sein du simplex de deux bases (G-T donnant T-G).
Cela conduit souvent à la perte de l’activité du gène et à l’auxotrophie
Elles peuvent être larges, on parle de translocation lors de la perte d’un fragment de
gène puis sa réintégration à un autre endroit, ça peut être une délétion, insertion ou
duplication
• Les mutations non-sens sont facilement détectées. Un codon est remplacé par
un codon STOP et la synthèse de la protéine est tronquée. Elle devient en
général non fonctionnelle.
• Le site muté peut être à nouveau affecté, avec retour au triplet initial. C’est
+ -
une mutation réverse, plus rare. Par exemple, la mutation His → His (perte
-
de la faculté de synthétiser l’histidine) peut être suivie de la mutation His →
+
His .
7.5. Conséquences de la mutation
Les mutations peuvent entrainer la modification des produits de l’expression de
l’information génétique. En effet, un codon peut être transformé en un autre, codant
un acide aminé différent de l’originel. C’est une mutation contresens, qui peut
entrainer une perturbation dans le fonctionnement de la protéine.
Chez E. coli, ce complexe est composé de trois activités enzymatiques codées par
les gènes uvrABC, détecte la déformation et coupe la partie endommagée dans deux
sites de part et d’autre de la lésion. l’écart est ensuite comblé par l'ADN polymerase
I, en utilisant le brin matrice pour produire une copie exacte de la séquence d'ADN
d'origine. L’ADN ligase scelle alors le nouvel oligonucléotide .
o Réparation des mésappariements (système MMR)
Cette réparation survient après le passage de la fourche de réplication, où le brin
d’ADN nouveau est apparié au brin parental par une exacte complémentarité. Si un
défaut survient, le système Mut doit être capable de reconnaitre le nouveau et
l’ancien. Les deux brins sont distingués par le système Dam. Il est fondé sur la
présence de nombreux motifs GATC, échelonnés le long de l’ADN. Cette petite
séquence est symétrique. Elle est la cible d’une méthylase, codée par le gène dam,
qui méthyle l’adénine à ces positions. Par ailleurs, le passage de la fourche de
réplication fait apparaitre des motifs dam nouveaux, qui n’ont pas encore eu le temps
de se faire méthyler. Ils le seront au bout de quelques minutes mais la présence
d’adénine non méthylée est un signal qui veut dire que la réplication vient d’avoir lieu
à cet endroit. C’est donc un motif de reconnaissance à MutS pour distinguer le brin
nouveau du brin parental.
MutS est le détecteur. Elle a une affinité naturelle pour l’ADN, mais cette affinité
devient 20 fois plus forte quand elle rencontre un défaut qui se traduit par une
déformation de la double hélice d’ADN. La liaison de MutS avec une anomalie sur
l’ADN localement tordu déclencherait un changement conformationnel autorisant la
liaison avec l’ATP. Une protéine partenaire qui est elle-même une ATPase, MutL,
serait alors activée en venant s’accoler à MutS et stabiliserait son attachement à
l’ADN. Elle coulisse sur sa longueur, tout en hydrolysant de l’ATP. Elle est
accompagnée du troisième larron, MutH. Le complexe formé, MutS-MutL-MutH se
déplacerait dans un sens ou dans l’autre, jusqu’à rencontrer une séquence GATC
dont il a été question plus haut. Si le site contient un GATC non méthylé, celui-ci est
coupé par ‘endonucléase H. D’autres protéines vont alors parachever le travail. Une
hélicase débobine l’ADN coupé sur un brin, en direction de la zone malade, des
exonucléases décapent toute cette partie et même un peu au-delà. Une nouvelle
synthèse réparatrice par la polymérase III a lieu, et la ligase fait la soudure.
8. La recombinaison
Une telle structure avec entrecroisement de brins de deux DNA homologues est
appelée Jonction de Holliday.
*La structure de Holliday est représentée par des hélices en croix après
isomérisation (rotation de la moitié de la molécule de 180° ou demi-chiasma) les
hélices seront résolues de deux façons :
Lorsque la coupure se fait « est- ouest »: un échange de fragment de DNA entre les
deux chromosomes est obtenu,
Alors que la coupure « nord- sud »: un échange complet des DNA des deux
chromosomes s’effectue au delà du point de croisement
La transposition est le transfert d’un petit morceau spécialisé d’ADN d’un site à un
autre dans le même duplex, à un site dans un duplex différent de la même cellule,
ou à un duplex dans une autre cellule. Le « petit morceau spécialisé d’ADN »
s’appelle un élément transposable (« gène sauteur »). Les éléments transposables
se trouvent dans les chromosomes bactériens, dans l’ADN des bactériophages et
dans les plasmides.
Chez les bactéries, les éléments transposables sont caractérisés par des extrémités
répétées inversées courtes (de 20 bases pour la séquence d’insertion à plus de 1000
pour certains transposons). Voici un exemple de ces séquences répétées inverses :
5’-CTGACTA……..TAGTCAG-3’
3’-GACTGAT……..ATCAGTC-5’
8.2.1. Les transposons de classe I
Les éléments non composites codent pour une transposase et pour des protéines
accessoires à la transposition, ils ne contiennent pas d’IS mais des séquences
répétées inversées (ITR), parmi les éléments non composites, les plus étudiés sont
les transposons bactériens tn3 et tn7, ces éléments subissent une transposition
réplicative
La transposition est le mécanisme capable de générer le plus de diversité. Il n’y a en
effet aucune similitude de séquence entre les sites échangés. Les réarrangements
provoqués auront donc un très fort caractère aléatoire. Deux processus sont
possibles. Il s’agit de la transposition conservatoire durant laquelle l’élément est
excisé puis déplacé à son nouveau site, et de la transposition réplicative où il y a
réplication de l’élément restant en place, la copie étant insérée à un nouveau site
Les deux brins d’ADN sont coupés de façon à libérer le transposon sous une forme
linéaire, l’intégration du transposon dans sa cible est initiée par l’attaque nucléophile
des extrémités 3’OH libres, générant des extrémités 5’ sortantes. Après insertion du
transposon les séquences d’ADN simple brin flanquant l’élément inséré sont réparés
par réplication
Le phage lambda, existe sous deux états chez son hôte bactérien: lytique et
lysogène, dans l’état lytique, l’ADN du phage est sous forme circulaire indépendante
du génome bactérien, dans l’état lysogène, l’ADN est intégré au chromosome
bactérien, la transition entre ces deux états repose sur des évènements de
recombinaison spécifique de site, ainsi l’intégration ou l’excision ont lieu au niveau de
sites spécifiques, appelés « sites de fixation » (att)
Intégrons
Segments d’ADN spécialisés, permettant l’expression de gènes sous forme de
cassettes ,pas de système; ni de réplication ni de transposition
Ce sont des éléments génétiques qui peuvent capturer des gènes d’une autre
source. Ils expriment une enzyme, intégrase qui permet de repérer dans le génome
des gènes non fonctionnels (gènes cassettes) et de les intégrer. Les cassettes sont
des éléments mobiles capables d‟être intégrées ou excisées par un mécanisme de
recombinaison spécifique de site médié par une intégrase présente sur l‟intégron
9. Transfert horizontal de gènes
les cellules de micro-organismes ne sont pas des boites étanches à tout échange
d’information génétique. Elles ont le pouvoir fantastique de modifier leur patrimoine
génétique par l’accueil de nouveaux réplicons qui peuvent s’intégrer par
recombinaison au chromosome ou se laisser propager comme unités indépendantes
9.1. Conjugaison bactérienne
Il s’agit d’un transfert du matériel génétique de cellule à cellule, sans libération dans
le milieu extérieur. Il exige un contact plus ou moins prolongé des deux cellules
impliquées.
Le contact entre les deux souches est indispensable. La confirmation est fournie par
des clichés pris au microscope électronique, montrant la liaison de bactéries en
couples, par un pont cytoplasmique.
Le transfert du facteur sexuel qui est à sens unique, est le premier plasmide connu.
L'information génétique qu'il porte code pour la biosynthèse de pili sexuels, pour son
insertion possible dans le chromosome bactérien et pour son transfert de ce dernier
vers des bactéries réceptrices (F-).
Plasmide F
-
Le transfert de F se fait avec grande facilité ; en une heure de contact, 95% des F
+
sont transformées en F . Le transfert du matériel se fait très facilement, ce qui prouve
que ce n’est pas le chromosome bactérien, ce matériel est indépendant du
chromosome. Il s’agit d’un plasmide libre dans le cytoplasme, qui porte donc
+
l’information génétique conférant le caractère type sexuel F
Les souches donneuses sont appelées F+ tandis que les souches dépourvues sont
appelées F-
Une queue simple brin est générée par une endonucléase au niveau du site ori T,
l’extrémité 5’ migre vers la cellule réceptrice, et peut être converti en la forme double
brin par la synthèse d'un brin complémentaire. Alors que le DNA du coté 3’ sera
répliqué par complémentarité de manière continue, l’extrémité 5’ est répliquée de
manière discontinue par les Fragments d’Okazaki
Conjugaison Hfr x F-
Dans de rares cas, le plasmide F s’intègre dans le chromosome de la cellule hôte. Il
en résulte une cellule donneuse Hfr. Ces cellules Hfr forment des pili et peuvent se
-
conjuguer avec les cellules F
Une souche Hfr (Haute fréquence de recombinaison) résulte de l’intégration du
facteur F dans le chromosome.
Le brin transféré commence avec l’ADN du plasmide, mais celui-ci est suivi par
l’ADN chromosomique et finalement – si le brin ne casse pas – par le reste du brin du
plasmide. Si les brins plasmidique et chromosomique sont transférés en entier, la
cellule réceptrice devient une cellule donneuse Hfr, mais habituellement le brin casse
à un endroit donné et la cellule réceptrice (qui ne reçoit pas tout le brin plasmidique)
-
reste F . La forte proportion de cellules recombinantes, résultant des croisements Hfr
-
× F , explique la désignation « Hfr » – c’est-à-dire « haute fréquence de
recombinaison ».
Croisement F’ x F-
Un plasmide F peut aussi quitter le chromosome, c’est-à-dire qu’une cellule
+
donneuse Hfr peut devenir une cellule donneuse F . Parfois en partant, le plasmide
emporte avec lui un morceau adjacent du chromosome ; il en résulte un plasmide F’.
-
Lors de croisement F’ × F , la cellule donneuse F’ transfère habituellement à la cellule
+
réceptrice le caractère donneur (comme le fait une cellule donneuse F ) mais elle
transfère aussi de l’ADN chromosomique (comme le fait une cellule donneuse Hfr).
Dans la transformation, une bactérie absorbe un morceau d’ADN présent dans son
environnement. Un brin de cet ADN donneur est assimilé et peut transformer
génétiquement la cellule réceptrice en se recombinant avec une région homologue
du chromosome. La réplication de l’hétéroduplex conduit à deux molécules d’ADN,
l’une identique à celle de la bactérie receveuse, l’autre recombinée : une bactérie est
génétiquement semblable à la cellule mère, l’autre est recombinée.
Chez les bactéries à Gram positif et à Gram négatif, la bactérie excrète un activateur
spécifique d'espèce, qui se fixe à la surface de la bactérie. Il y a ensuite synthèse
d'une protéine fixatrice de l'ADN, d'une autolysine et une endonucléase. L'ADN fixé
est ensuite partiellement hydrolysé puis converti en un fragment monocaténaire
Etapes de la transformation
Les bactéries transformables sont capables de fixer des ADN de multiples sources
mais ne sont capables de former des recombinaisons génétiques que si la bactérie
donatrice et la bactérie réceptrice sont génétiquement très proches
9.3. transduction :
En 1952, N. ZINDER et J. LEDERBERG tentent d'obtenir des recombinants après
croisement de mutants auxotrophes de souches de Salmonella typhimurium. La fréquence
des recombinants histidine+ tryptophane+, de l'ordre de 10-6, n'est pas modifiée lorsque les
souches parentales, séparées par un filtre en verre fritté, ne sont plus en contact. L'existence
d'un agent filtrable, vecteur de l'information génétique est démontré (bactériophage tempéré
produit par la souche parentale lysogène.
o Lyse et lysogénie
La lyse est la rupture et la mort d’une cellule bactérienne à la suite de la libération de
la descendance d’un phage infectant
Lysogénie Lorsque des bactéries sont infectées par des phages, une petite fraction
de cellules infectées ne se lysent pas, mais deviennent lysogènes. Les bactéries
lysogènes contiennent un prophage dont la présence protège la cellule de l’infection
par un autre phage, ou surinfection, et qui est dupliqué et transmis aux cellules filles
lors de la division.
Quand il est excisé normalement, le nouveau phage est complet et ne contient pas
de gènes bactériens. Rarement l’excision se produit de manière asymétrique, et les
gènes bactériens sont assimilés et certains gènes phagiques sont perdus. Le
résultat est un phage lambda défectueux qui porte des gènes bactériens qui peuvent
être transférer à une autre cellule
Transduction spécialisée
Les enzymes reconnaissent le site et pour la plupart coupent l’ADN au-delà en une
région plus ou moins spécifique, qui est le site de coupure. Mais un bon nombre
coupe au niveau du site de reconnaissance, soit de manière droite, soit en chicane.
Dans le premier cas, on obtient des segments à extrémités « carrées » ou encore à
bords francs. Dans le second, il s’agit d’extrémités « cohésives » ou bouts collants
car ces extrémités sont susceptibles de se réassocier, via une intervention
enzymatique adaptée.
Une cellule n’exprime pas la totalité de ses gènes à tout moment. Par exemple, si un
substrat particulier n’est pas disponible, la cellule gaspillerait de l’énergie en
synthétisant les enzymes nécessaires pour métaboliser ce substrat. En fait de
nombreux gènes peuvent être induits ou réprimés - ou leur expression augmenter ou
diminuer – selon les conditions.
Notion d’opéron
Chez les bactéries, les gènes codant pour les enzymes d'une voie métabolique
particulière sont souvent groupées adjacents les uns aux autres dans une structure
sur le chromosome appelée opéron, Chaque opéron comporte un nombre variable
de gènes appelés cistrons..
Les opérons inductibles et les opérons répressibles sont des exemples de régulation
génique négative. En effet, dans ces deux types d’opérons, la liaisons d’un
répresseur protéique à l’opérateur de l’opéron a pour effet de bloquer sa transcription
en ARN
Parmi ces gènes nous prendrons celui qui est sans aucun doute le plus utilisé pour
illustrer ce type de régulation, celui de l’opéron lactose dans le génome d’E.coli
L’opéron lactose ne fonctionne que s’il est induit par une molécule effectrice capable
de lever l’effet du répresseur, il est dit inductible.
Le gène lacI (gène adjacent n’appartenant pas à l’opéron) code un répresseur qui
bloque la transcription de l’opéron lactose.
En absence de lactose, le répresseur est sous sa forme active. Il va se lier
spécifiquement au niveau de l’opérateur de l’opéron lactose bloquant l’accès de
l’ARN polymérase au site d’initiation de la transcription.
Ainsi, il y a régulation négative de la transcription des gènes de l’opéron lactose. Les
enzymes nécessaires au métabolisme du lactose ne sont pas synthétisées car
inutiles en absence de lactose.
Dans l’opéron on visualise différents gènes : Trp A, Trp B, Trp C, Trp D et Trp E qui
codent pour les enzymes requises pour la synthèse du tryptophane ainsi que les
éléments de contrôle et le répresseur.
La transcription par l'ARN polymérase de certains promoteurs se fait avec une faible
efficacité, à moins d'être assistée par une protéine accessoire qui agit comme un
régulateur positif. Une telle protéine est dite CAP, ou protéine activatrice du
catabolisme.
L’opéron lactose est également soumis à un contrôle positif. Les enzymes exigées
pour métaboliser le lactose (Bgalactosidase)sont seulement synthétisés si le glucose
est épuisé et le lactose est disponible. Cependant, si l’on ajoute du lactose, l’opéron
n’est pas transcrit tant que le glucose n’est pas épuisé. La présence de glucose ne
permet pas une transcription efficace de l’opéron lactose. Ce phénomène, qui
concerne de nombreux opérons du catabolisme est appelé «effet glucose» ou encore
répression catabolique
En présence de glucose Il a été montré que le glucose freine la production d’AMPc à
partir de l’ATP et maintient un très faible niveau d’AMPc. En présence de glucose il n
y a pas de complexe CAP-AMPc disponible: le niveau de transcription de l’opéron
lactose est donc très faible