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ENSMM-ANNABA
THEME :
Phénomène de corrosion dans
les condenseurs
- Louahem Amina
Encadré(e) par : - Pr.Zahzouh moussa
Juin 2015
Aux termes de ce mémoire, nous tenons à exprimer nos
Je dédié ce travail :
Amina
Dédicaces
Je dédié ce travail :
Manel
Résumé
Ensuite, expérimentalement, nous avons fait une étude spécifique sur cet acier :
o Domaine d’application.
o Sa composition chimique.
o L’influence des éléments sur son comportement mécanique.
o Ses propriétés physiques et mécaniques.
o Son milieu de travail.
o Types de corrosion rencontrés au cours de fonctionnement.
A la fin, nous avons parlé d’une méthode de protection utilisée dans ce condenseur,
qui est la protection cathodique par des anodes sacrificielles fabriqués en alliage de
Magnésium. Cette méthode a été utilisé récemment par le complexe de condensat
« Topping », pour diminuer l’impact de corrosion.
Les résultats voulus vont assurer le transfert thermique entre l’eau de refroidissement
et les produits chauds, augmenter la durée de vie de l’acier utilisé, ainsi que le taux de
production.
Table des matiéres
Problématique ................................................................................................................................. 3
I.2.1.Localisation ........................................................................................................................... 8
I.2.3.Historique ............................................................................................................................ 9
I.2.5.L’organigramme ............................................................................................................... 11
I.2.5.1.Capacité technique............................................................................................................. 12
I.2.7.1.Réservoirs ....................................................................................................................... 14
I.3.1.Préchauffage de la charg....................................................................................................... 15
II.1.1.Définition ......................................................................................................................... 21
II.1.4.3.Fonction vaporisation................................................................................................ 31
II.2.1.2.Boite de retour........................................................................................................... 33
II.2.1.3.Calendre .................................................................................................................... 34
III.1.5.1.Oxydants .................................................................................................................. 41
III.1.6.4.Influence du PH ....................................................................................................... 45
III.1.8.2.Conception de l’équipement........................................................................................ 60
III.1.8.5.2.Inhibiteurs anodiques............................................................................................ 64
IV.2.Solutions ............................................................................................................................... 68
IV.2.1.Application de revêtements............................................................................................ 68
Problématique
Figure III.1: Corrosion à haute température : réaction entre le métal et l'oxygène en présence d'une
couche d'oxyde ayant une conductivité ionique et électronique [4]. ............................................... 43
Figure III.2: La variation de la vitesse de corrosion en fonction de la concentration en O2 dissous.44
Figure III.3 : a. Effet de l'O2 sur la corrosion à des températures différentes. ................................. 44
Figure III.4 : Courbes montrent l'influence de l'eau aérée sur la corrosion du fer........................... 45
Figure III.5 : Courbe de Pourbaix. ................................................................................................... 46
Figure III.6 : Influence du NaCl sur la corrosion du fer. ................................................................. 48
Figure III.7 : corrosion généralisée (uniforme)................................................................................ 51
Figure III.8 : corrosion localisée. ..................................................................................................... 52
Figure III.9 : tubes d'aluminium protégés de la corrosion galvanique par des bandes de zinc fixées
à la plaque d'acier. ............................................................................................................................ 53
Figure III.10 : Mécanisme de la corrosion caverneuse. ................................................................... 54
Figure III.11 : Mécanisme de la corrosion par piqûre. .................................................................... 56
Figure III.12 : Mécanisme de la corrosion sous contraintes ............................................................ 58
Figure III.13 : Corrosion par l'écoulement....................................................................................... 59
Figure III.14 : Protection anodique d'un réacteur chimique. ........................................................... 62
Figure III.15 : Schéma de protection cathodique d'un réservoir par "courant imposé". .................. 63
Figure III.16 : Diagramme d'Evans schématique montrant le phénomène de protection cathodique
de M par M'……………………………………………………………………..............................63
Problématique
U : facteur d'utilisation, une mesure de la consommation de l'anode avant qu'elle soit rendu
inefficace (typiquement 0.85).
e : l’efficacité de l’anode.
Na : Nombre d’anode.
Dans les pays industrialisés, les coûts de la corrosion représentants trois à quatre
pour-cent du produit national brute. La corrosion n’est pas seulement une source de
gaspillage de matières première et d’énergie, mais elle peut aussi, provoquer des accidents
aux conséquences graves et dans certains cas‚ contribuer à la pollution de l’environnement
naturel.
ENSMM-SGM
Page 1
Introduction générale
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Page 2
Problématique
Problématique
En service, les matériaux métalliques sont souvent en contact avec un milieu agressif
liquide ou gazeux, donc le phénomène de corrosion est un problème de surface ou plus
précisément, d'interface qui entraîne une destruction des matériaux métalliques. Ce
phénomène a pris de nos jours une importance considérable, à cause de l'utilisation des
métaux et des alliages dans la vie moderne.
Corrosion
La corrosion est l’un des problèmes les plus rencontrés dans ce type de condenseur.
Ainsi que la formation d’un entartrage (dépôt) sur la surface de la plaque tubulaire, sous
l’effet de la circulation de l’eau de refroidissement, est considéré comme un autre problème
rencontré. Ce tartre bouche les tubes de condenseur, ce qui empêche la circulation régulière
de l’eau.
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Problématique
Entartrage
Les réparations fréquentes faites par le constructeur et maintenant par le personnel TOPPING
sur ce condenseur, sont appliquées pour résoudre le problème de corrosion des surfaces en
contact avec le milieu agressif (tubes, boîtes de retour et de distribution).
C’est ainsi que la circulation de l’eau de refroidissement cause une dégradation des tubes de
condenseur 100-E202 suite à une perte d’efficacité en matière d’échange thermique.
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Problématique
Après nettoyage et pendant le test final, 47 tubes fuyards répartis dans les passes ont été
piochés.
1 120 12 10,00 %
2 120 16 13,33 %
3 130 5 03,84 %
4 130 3 02,30 %
5 120 4 03,33 %
6 120 1 00,83 %
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Problématique
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Chapitre I
Présentation de l’entreprise
Chapitre I : Présentation de l’entreprise
SONATRACH est une société fondée en 1963 qui œuvre principalement dans l'exploration,
la production, le transport terrestre/maritime, le traitement des produits pétroliers, la
commercialisation et la participation dans le domaine des hydrocarbures liquides et gazeux.
SONATRACH est la première entreprise du continent africain. Elle est classée 12éme parmi
les compagnies pétrolières mondiales, 2éme exportateur de GNL et de GPL et 3éme
exportateur de gaz naturel. Sa production globale (tous produits confondus) est d’environ
160 millions de Tep (tonnes équivalent pétrole) en 2012. Ses activités constituent environ
40% du PNB (produit nationale brut) de l'Algérie. Elle emploie 122 580 personnes dans
l'ensemble du Groupe.
La société SONATRACH dans son ensemble a une longue expérience dans le raffinage du
pétrole depuis plus de 50 ans.
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
La division raffinage traite dans ses six (6) raffineries situées au Nord et au Sud de l'Algérie
27 millions de tonnes de pétrole brut dont 05 millions de tonnes de condensat par an. La
plus grande capacité de raffinage se situe au Nord du pays avec les raffineries de, Arzew,
Alger et de Skikda.
I.2.1.Localisation
Le Complexe Topping de Condensat RA2K est situé dans l’enceinte de la zone Industrielle
de Skikda (comme le montre la figure2), à l’Est de la ville de Skikda, en dehors du tissu
urbain, dans le périmètre de l’ancien aéroport. Les principaux sites industriels localisés dans
les environs sont :
Il s’étend sur une superficie d’environ 45 hectares et comprend les unités de production, les
différentes utilités, les zones de réception de la matière première, de stockage et de transfert
des produits finis.
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
I.2.3.Historique
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
I.2.5.L’organigramme
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
I.2.5.Gestion d’entreprise
I.2.5.1.Capacité technique
Au 20 avril 2013, la raffinerie RA2K compte 397 personnes permanentes réparties sur la
raffinerie selon l'organigramme indiqué auparavant. Le personnel est Algérien à 100%.
I.2.5.2.Horaires de travail
Environ quarante pour cent (40%) de l'effectif global travaille en équipe en 7/7/10 (sept (07)
heures le matin, sept (07) heures l'après-midi et dix (10) heures la nuit). Les autres employés
de la raffinerie travaillent de 8h à 16h, du dimanche matin au jeudi soir.
I.2.6.Bilan de production
Naphta
(83.36 %)
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
6 000 000
5 000 000
4 000 000
3 000 000
2 000 000
1 000 000
0
2009 2010 2011 2012 2013 2014
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
I.2.7.1.Réservoirs
Ils sont de deux types :
I.2.7.1.2.Réservoirs sphériques
Capacités sphérique adaptées pour le stockage des gaz sous pression comme le
butane (C4H10).
I.2.7.2.Les fours
Il existe trois fours dans le complexe RA2K : F-101, F-102, F-103.
I.2.7.3.Les échangeurs
Il existe plusieurs types d’échangeurs dans le complexe RA2K tels que :
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
I.3.Description du procédé
I.3.1.Préchauffage de la charge
Le préchauffage du condensat a pour but de ramener sa température à celle de
recommandation, pour l’alimentation de la colonne de préfractionnement (T101), en
utilisant les calories disponibles des liquides chauds sortant des colonnes de distillation.
Cette technique de récupération de la chaleur disponible permet de réaliser un gain
d’énergie important.
I.3.1.1.Schéma du procédé
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
I.3.2.Fractionnement du condensat
I.3.2.1.Schéma du procédé
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
I.3.2.2.Description du procédé
Vapeurs de tête
Les vapeurs de tête de la colonne de préfractionnement (T101) sont presque totalement
condensées par les échangeurs E101A/B/C/D (condensat) et les aéroréfrigérants A101 A-H.
Le liquide condensé (Naphta non stabilisé) est recueilli au ballon de reflux V101. Le naphta
non stabilisé est soutiré du ballon de reflux par les pompes P103 A/B et envoyée en partie
sous contrôle de niveau vers la colonne de stabilisation de naphta (T201) pour récupérer le
GPL ; l’autre partie est envoyée comme reflux en tête de la colonne de préfractionnement
(T101) sous contrôle de température en cascade (chute) avec le débit.
Résidu de fond
Le résidu de la colonne de préfractionnement du condensat est divisé en deux parties. L’une
est aspirée par les pompes P105 A/B et refoulée au four de rebouillage F101 puis
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
réintroduite au fond de la colonne ; l’autre partie, sous contrôle de niveau, est aspirée par les
pompes P106 A/B et envoyée, après chauffage dans le four F102, comme alimentation de la
colonne de distillation atmosphérique.
Vapeurs de tête
Les vapeurs de tête de la colonne de distillation atmosphérique (T103) sont presque
condensées par les échangeurs E102 A/B/C/D (condensat) et les aéroréfrigérants A103 A/B.
Le liquide condensé est recueilli au ballon de reflux V102. Le liquide est soutiré du ballon
de reflux par les pompes P107 A/B et envoyée en partie sous contrôle de niveau comme
naphta vers stockage après refroidissement dans l’aéroréfrigérants A106 et l’échangeur à
eau E115 ; l’autre partie est envoyée comme reflux en tête de la colonne de distillation
atmosphérique (T103) sous contrôle de température en cascade avec le débit.
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Chapitre I : Présentation de l’entreprise
débarrassé de la fraction légère est aspiré par les pompes P109 A/B puis refroidi par les
échangeurs E106 A/B, E502, E501 et les aéroréfrigérants A104 A/B. Il est ensuite mélangé
avec le gasoil léger sous vide puis le mélange est refroidi à la température de 40°C au
niveau des refroidisseurs à eau E113 A/B avant d’être envoyé sous contrôle de débit au
stockage.
Résidu de la colonne
Le produit du fond de la colonne de distillation atmosphérique est aspiré en partie par les
pompes P114 A/B et refoulé en deux (02) flux ; l’un est envoyé à la colonne sous vide
(T401) sous contrôle de débit en cascade avec le niveau, l’autre est envoyé comme fluide
de chauffage aux rebouilleurs des strippers de kérosène et de gasoil léger E109 et E110 puis
retourne au fond de la colonne de distillation atmosphérique sous contrôle de débit. L’autre
partie du fond de la colonne, sous contrôle de débit, est aspirée par les pompes P113 A/B/C
puis refoulée au four de rebouillage F103 et réintroduit au fond de la colonne de distillation
atmosphérique.
Butane
Unité U100
Naphta
Condensat
Kérosène
Gasoil
Gasoil
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Chapitre II
II.1.1.Définition
Un échangeur de chaleur est un dispositif permettant de transférer de l'énergie thermique
d'un fluide vers un autre, sans les mélanger. Le flux thermique traverse la surface d'échange
(une paroi étanche qui permet un transfert thermique) qui sépare les fluides.
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
II.1.2.3.Echangeurs à spirale
Un échangeur à spirales consiste en 2 plaques de métal enroulées de manière hélicoïdale
pour former une paire de canaux en spirale. Le diamètre de l'échangeur est relativement
grand, avec une surface d'échange maximale d'environ 450 m2 pour un diamètre de 3 m, ce
qui le place dans la catégorie des échangeurs non-compacts.
Il est utilisable pour les liquides visqueux ou pour les mélanges liquide-solide et possède
une capacité autonettoyante garantissant une impureté réduite par rapport à l'échangeur à
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
II.1.2.4.1.Définition
Ce type d'échangeurs est le plus répandu dans les unités de transformations des industries
chimiques et pétrochimiques. Un faisceau de tubes est situé à l'intérieur d'une calandre dans
laquelle circule le deuxième fluide. Cette conception se retrouve également dans les
condenseurs, les rebouilleurs et les fours multitubulaires.
Le faisceau est monté en deux plaques en communication avec des boîtes de distribution qui
assurent la circulation du fluide à l'intérieur du faisceau en plusieurs passes. Le faisceau
muni de chicanes est logé dans une calandre possédant des tubulures d'entrée et de sortie
pour le deuxième fluide circulant à l'extérieur du faisceau tubulaire selon un chemin imposé
par les chicanes.
Tous les éléments entrant dans la construction de ces échangeurs ont fait l'objet d'une
normalisation, tant par la T.E.M.A. (Tubular Exchangers Manufacturer's Association) que
l'A.S.M.E. (American Society of Mechanical Engineers) ou l'A.P.I. (American petroleum
institute) [1].
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
La calandre est généralement réalisée en acier au carbone dont les brides portant les boîtes
de distribution et le couvercle sont soudées. Les tubes du faisceau répondent à des
spécifications très sévères. Le choix du matériau dépend de leur utilisation [1] :
Le schéma de principe ci-dessous représente un échangeur pour lequel le fluide, qui passe
côté tube, pénètre dans la boîte de distribution par la tubulure inférieure. Une plaque de
séparation de passe, force son passage dans environ la moitié des tubes du faisceau [1].
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
À l'autre extrémité du faisceau, le fluide est dirigé par la boîte de retour dans les tubes au-
dessus de la plaque de séparation de passe avant de sortir par la tubulure supérieure de la
boîte de distribution. Le fluide parcourt donc deux fois le faisceau tubulaire d'où
l'appellation : 2 passes côté tubes.
Côté calandre, le fluide se dirige d'une extrémité à l'autre, son cheminement étant allongé
par des chicanes transversales qui le forcent à s'écouler perpendiculairement à l'axe des
tubes. Ici, le fluide parcourt une seule fois la calandre, l'échangeur a donc une seule passe
côté calandre.Un tel appareil est dit : deux passes tube - une passe calandre [1].
TEMA :
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
B F M
B G N
C H P
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
C J S
A K U
N J T
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
D X W
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
II.1.3.Mode de circulation
L’organisation de la circulation des fluides de chaque côté de la paroi constituant la surface
d’échange correspond à différents modes de base ou à des combinaisons entre ces modes ;
seules les solutions technologiques les plus utilisées sont présentées dans ce qui suit [3].
II.1.3.2.Circulation à contre-courant
Lorsque les deux fluides circulent parallèlement et dans des sens contraires.
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
Fluide 2
Fluide 1
Les appareillages utilisés en dehors des fours et chaudières sont appelés “échangeurs de
chaleur”, on peut les classer selon les fonctions suivantes :
II.1.4.1.Fonction réfrigération
Réfrigérant (cooler) : il refroidit un liquide ou un gaz par circulation d’un fluide auxiliaire,
généralement de l’eau.
II.1.4.2.Fonction réchauffage
Préchauffeur (preheater) : il préchauffe un fluide de procédé par la vapeur d’eau ou un
fluide chaud de procédé, la chauffe se poursuivant souvent dans un four en aval.
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
II.1.4.3.Fonction vaporisation
Vaporiseur (vaporizer) : il assure la vaporisation totale ou partielle d’un liquide de procédé,
l’apport de chaleur étant fait par la vapeur d’eau ou un fluide chaud de procédé
éventuellement en condensation [4].
II.1.4.4.Fonction condensation
Condenseur (condenser) : il assure la condensation totale (total condenser) ou partielle
(partial condenser) de vapeur par circulation d’eau ou d’un fluide de procédé suffisamment
froid [4].
Dans notre cas on va étudier le phénomène de corrosion dans les tubes d’un échangeur
tubulaire avec une fonction de condensation, et qui est fabriqué en acier au carbone
faiblement allié (nuance : SA-179M).
II.2.Condenseur étudié
C’est un échangeur à faisceau tubulaire horizontal de type BEM (100 E202). Il est constitué
de quatre parties principales illustrées dans le schéma suivant :
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
II.2.1.1.Boite de distribution
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
II.2.1.2.Boite de retour
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
II.2.1.3.Calendre
II.2.1.4.Plaque tubulaire
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
II.2.2.Mode de fonctionnement
Tube Calendre
Eau traité (froide) Butane et propane (chauds)
II.2.2.2.Mode de circulation
la circulation est globalement à co-courants pour la première passe, 3éme et 5éme passe
des tubes et est globalement à contre-courants pour la 2éme ,4éme et 6éme ;
la circulation se fait localement à courants croisés.
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Chapitre II : Les échangeurs de chaleur
Calendre Tube
La température de travail 50°C/40°C 35°C/42°C
(in/out)
Design T° 83°C 65°C
MDMT (T° max de -29°C -29°C
fissuration du métal)
La pression de travail 1128 KPa 490 KPa
Design P 1380 KPa 1062 KPa
MAWP (la R max du 1380 KPa 1062 KPa
métal sans avoir des
fissurations)
Epaisseur 14 mm 2.5 mm
Surépaisseur de la 3.2mm 3.2 mm
corrosion
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Chapitre III
III.1.1.Définition de la corrosion
La corrosion, du latin ‘’corrodère’’, signifie ronger, attaquer. C'est une destruction non
voulue des matériaux métalliques et non métalliques par réaction chimique ou
électrochimique avec leur environnement (l’action d’un milieu agressif). La corrosion est
aussi considérée comme une réaction inter-faciale irréversible d’un matériau avec son
milieu, qui implique sa consommation ou une dissolution d’une composante de
l’environnement dans ce denier (phénomène d’absorption). L’absorption de l’hydrogène par
l’acier est, par exemple considérée comme une réaction de corrosion. Voici quelques
exemples de phénomènes de corrosion :
Pratiquement tous les milieux sont corrosifs, comme : L’air, l’eau de mer, l’oxygène,
l’atmosphère, les sols, les acides, Les bases, les sels et les bactéries.
Les dégâts causés par la corrosion sont donc inévitables et extrêmement élevés dont le coût
annuel de la corrosion se situe à 4 % du PNB (production nationale brute), soit plusieurs
milliards d’Euro par an pour la France et de 276 milliards de dollars pour l'ensemble de
l'industrie américaine (la NACE). Ce chiffre démontre l'ampleur des pertes occasionnées par
la corrosion [5.]
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
La synoptique ci-dessous résume les différents compromis qui règlent le choix d’un
matériau dans la construction d’un appareil ou d’une installation :
Dureté Résistance à
Coût la corrosion
Choix du matériau
Domaine
Fabrication Apparence d’utilisation
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
La résistance à la corrosion n’est donc pas une propriété intrinsèque du métal, mais plutôt
une propriété de l’interface métal/milieu, d’où la nécessité de caractériser la composition
chimique et la microstructure de celle-ci, ainsi que son comportement électrochimique. Elle
désigne la capacité d'un matériau de ne pas se dégrader sous l'effet de la combinaison
chimique de l'oxygène de l'air et du métal [7].
Cinétique Thermodynamique
Résistance à la
corrosion
Electrochimie
Application
Mécanique
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
III.1.5.1.Oxydants
En corrosion humide, les deux principaux oxydants rencontrés en pratique sont :
Pourtant, d’autres oxydants peuvent aussi corroder les métaux, tels que :
L’oxygène gazeux.
La vapeur d’eau.
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
III.1.5.2.Réactions partielles
Toute réaction d’oxydoréduction se compose de deux réactions partielles : la réaction
partielle d’oxydation (réaction partielle anodique), et la réaction partielle de réduction
(réaction partielle cathodique). Ainsi pour la réaction globale:
2 H+ + 2 e- → H2 réaction cathodique
————————————
À température élevée, par contre, sous conditions de corrosion sèche, les cations et les
anions diffusent plus facilement à travers un film compact. Le film croît progressivement,
avec une vitesse égale à la vitesse de corrosion.
ENSMM-SGM Page 42
Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
La figure III.1 schématise la réaction d’un métal avec l’oxygène, dans cette situation. Le
métal s’oxyde à l’interface métal-oxyde et les cations diffusent vers l’extérieur du film. À la
surface extérieure, l’oxygène se réduit en anions O2- qui diffusent vers l’interface métal-
oxyde. Les électrons libérés à l’interface métal-oxyde doivent traverser le film d’oxyde
avant de réagir à la surface extérieure. On peut considérer la surface extérieure du film
comme cathode, la surface intérieure comme anode. Contrairement aux piles
électrochimiques classiques, l’oxyde est ici simultanément électrolyte et conducteur
électronique [4].
ENSMM-SGM Page 43
Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
III.1.6.2.Influence de la température
Quand la corrosion est contrôlée par la diffusion de l’oxygène, la vitesse de corrosion, pour
une concentration donnée en O2, double approximativement pour chaque augmentation de
30°C de la température [7].
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
III.1.6.3.Influence de la composition
La composition du fer joue aussi un rôle vis-à-vis de la corrosion. Le pourcentage en poids
d’addition des métaux au fer influence la vitesse de corrosion [7].
III.1.6.4.Influence du PH
L’influence d’une eau purifiée sur la corrosion du fer à température ambiante est représentée
sur la figure III.4 suivante :
Figure III.4 : Courbes montrent l'influence de l'eau aérée sur la corrosion du fer.
III.1.6.4.1.Diagramme de Pourbaix
Les diagrammes de Pourbaix potentiel- pH (E-pH) sont utilisés principalement pour aider à
prévoir les états les plus stables d'un métal, de ses produits de corrosion et de ses ions
associés (forme complexe) dans une solution aqueuse sous différentes conditions de
potentiel et de pH (Silverman et al, 2007). Le diagramme de Pourbaix localise également les
frontières des produits de corrosion insolubles du métal dissous avec les limites en
concentration d'ions métalliques libres. Sur le diagramme de potentiel E-pH du système Fe-
H2Oà25°C(Figure 5), plusieurs points thermodynamiques critiques peuvent être soulevés
(BenjaminetFergusson, 1996) :
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
Il n'existe aucun pH pour lequel le fer métallique et le fer bivalent (ions ferreux) sont
stables en présence de l'oxygène.
Lorsque l’acier atteint des potentiels plus électropositifs en présence d’un milieu
acide (pH faibles) ou intermédiaires, les ions Fe2+ et Fe3+, ont tendance à se stabiliser
sous l’effet de l’augmentation de la vitesse de corrosion et en présence des
conditions thermodynamiques favorables.
Lorsque l’acier atteint un potentiel électropositif dans un électrolyte alcalin, la
formation d’un complexe solide tel que le Fe2O3 ou le Fe3O4 a lieu. Ces complexes
peuvent être formés et déposés sur la surface du Fer en formant une couche
protectrice.
La région limitée par les lignes (a) et (b) de la figure III.5 présente la zone de
stabilité thermodynamique des molécules d’eau. Dans cette région, le potentiel et le
pH sont considérablement stables. Par ailleurs, le rapprochement de ces limites
provoque une dissolution de l’eau (NACE, 2007) [7].
ENSMM-SGM Page 46
Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
La ligne (a) présente la ligne d’évolution d’hydrogène qui est présentée par le mécanisme
réactionnel suivant :
2 ₂ +2 → ₂ ↑ +2 ⁻
La ligne (b) présente la ligne d’évolution d’oxygène dont la réaction est représentée par :
2 ₂ → ₂ ↑ +4 +4 ⁻
Pour le cas du fer, le diagramme potentiel-pH du système Fer- H2O à 25°C fait apparaître
trois phases distinguées (Pourbaix, 1974), à savoir :
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
Sels contenus dans l’eau naturelle : L’eau douce naturelle contient des sels de calcium et de
magnésium dissous à différentes concentrations.
Si [Sel] est élevée, on est en présence d’eau dure qui est moins corrosive.
Si [Sel] est faible, on est en présence d’eau douce qui est plus corrosive.
Prévention :
Choix d’un matériau convenable ou revêtement du matériau par peinture, résines,
galvanisation.
Diminution de la température.
Traitement de l’eau : Adoucissement, décarbonatation, déminéralisation. Cela peut
se faire par deux manières de désactivation :
Désactivation de l’O2 : passer l’eau à faible vitesse sur des barres d’acier
dans un récipient fermé. l’oxygène corrode ces dernières et sera consommé.
Désactivation de CO2 : désaérer l’eau en faisant un dégazage thermique.
Ecoulement contre-courant entre l’eau et la vapeur [4].
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
III.1.6.6.Influence de l’écoulement
La vitesse de corrosion est dépendante de la vitesse d’écoulement. L’augmentation de
l’agitation provoque une polarisation à la surface du métal où la passivité est localement
rompue dont une quantité importante d’oxygène n’est pas réduite. La formation d’un film
gazeux provoquant la réduction de la vitesse de corrosion [7].
III.1.7.Types de corrosion
Selon l’aspect des dégradations, la corrosion peut se présenter sous différentes formes à
savoir la corrosion chimique (absence d’électrolyte) ou la corrosion électrochimique
(présence d’électrolyte dans un milieu aqueux).
III.1.7.1.1.Introduction
Il s'agit d'une réaction hétérogène entre une phase solide (le métal) et une phase gazeuse. En
pratique industrielle, de nombreux matériaux sont utilisés à une température assez élevée,
soit pour des raisons liées au procès, soit pour avoir des rendements plus importants,
puisque ceux-ci augmentent avec la température. La liste suivante donne quelques exemples
d’emploi dans telles conditions [6]:
III.1.7.1.2.Définition
La corrosion à haute température est la dégradation des métaux par l'environnement à haute
températures (supérieure à 500 °C).C'est la formation d’une couche de produit de corrosion
à travers laquelle ; le métal et le milieu environnant ou les deux à la fois, peuvent diffuser
pour permettre à la réaction de continuer.
La corrosion sèche est aussi un phénomène complexe qui a lieu dans les moteurs, chaudières
et réacteurs. Les gaz de combustion qui ont une composition complexe du fait de la
composition du combustible et de l'air sont : N2, O2, CO2 et H2O, et également : S2,
SO2, Cl2, NaCl, et divers oxydes (V2O5).
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
L'attaque du métal par une réaction chimique avec le milieu ambiant sans intervention du
courant électrique nécessite généralement des températures élevées, la réaction qui se
produit est de la forme [7]:
+ →
La densité de courant crée dépend des surfaces des zones cathodiques et anodiques. Si les
surfaces anodiques sont de grandes dimensions, on parle alors de la corrosion généralisée. Si
les surfaces anodiques sont de faibles dimensions, on parle ici de la corrosion localisée [4].
ENSMM-SGM Page 50
Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
III.1.7.2.2.Corrosion localisée
Elle apparaît dans le cas où la vitesse de corrosion diffère d’un endroit à l’autre de la surface
du métal exposé à l’agent corrosif. La dissolution du métal se concentre sur une surface
réduite. La corrosion localisée est dite rapide et perforante (pénétrante) [4].
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
a) Corrosion galvanique
Entre deux métaux conducteurs différents plongés dans un électrolyte, existe une différence
de potentiel. Si ces métaux sont en contact (c’est-à-dire connectés électriquement), un
courant électrique s’établit (formation d’une pile).
Le métal le moins noble ou le plus négatif (potentiel de dissolution le moins élevé dans la
série galvanique) joue le rôle d’anode et se corrode. Ceci peut se produire dans trois types
de situations :
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
Figure III.9 : tubes d'aluminium protégés de la corrosion galvanique par des bandes de
zinc fixées à la plaque d'acier.
× ×
=
×
Avec :
Q = Perte en métal en g.
I = Courant en Ampères.
t = temps en seconde.
n = Valence du métal.
A = masse atomique en g.
Prévention
Sélectionner des métaux très proches dans la série galvanique.
Isoler deux métaux différents.
Éviter l’écart dans les surfaces anodiques et cathodiques.
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
Installer une anode sacrificielle (électrode plus anodique que les deux métaux).
Utiliser des inhibiteurs.[4]
Mécanisme
Après un court intervalle de temps, l'oxygène à l'intérieur de la crevasse est épuisé (éteint) à
cause de la restriction (limitation) de la connection et la dissolution du métal continue à
l'intérieur de la crevasse. A l'extérieur, l'oxygène continue à se réduire, L'excès de charges
positives Fe2+ dans la crevasse est balancé par la migration de Cl- qui diffusent plus
rapidement que OH-. Dans le cas du fer plongé dans l’eau de mer, les deux réactions
intéressent la surface :
oxydation : Fe → Fe2+ + 2 e-
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
Il y a acidification localisée (le pH peut être égal à 2), ce qui accélère la corrosion. À
l’extérieur de la crevasse, on a une zone protégée à tendance alcaline :
Prévention
Les assemblages soudés sont préférables aux assemblages boulonnés , il faut exiger
pour les soudures une pénétration complète (bonne qualité).
Refermer les crevasses lorsque c’est possible par soudage.
Concevoir des récipients facilement nettoyables et lavables de façon à empêcher tout
dépôt de se former.
Inspecter et enlever les dépôts régulièrement
Utiliser des joints qui n’absorbent pas l’humidité.
Mettre en œuvre un système de protection cathodique[4].
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
Mécanisme
Prévention
Les méthodes déjà retenues pour la corrosion par crevasse sont utilisables.
Eviter la propagation des ions par une augmentation de la vitesse d’écoulement ( la
vitesse de circulation des fluides).
Affiner l’état de surface.
Les inhibiteurs sont aussi utilisés danc ce cas.
La protection cathodique au-dessous d'un potentiel critique de pitting peut être
intéressante [4].
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
champ doit être une contrainte de traction. Elle provoque la fissuration intergranulaire ou
transgranulaire du métal. Cette forme de corrosion se manifeste dans les zones soumises à
des contraintes mécaniques. La propagation des fissures peut être très rapide (quelques
mm/h) [4].
Effets de contraintes
Contraintes thermiques.
Contraintes d’écrouissage.
Contraintes résiduelles de soudage.
Charge appliquée.
Effet du temps
Effet de l’environnement
Facteurs métallurgiques
La susceptibilité à la corrosion sous tension est affectée par la composition de l’alliage,
l’orientation des grains, la composition et la distribution des précipités. Sait que, la présence
de ferrite dans les aciers inoxydables austénitiques augmente la résistance à la corrosion
sous tension.
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
Mécanisme
Les contraintes de tension brisent les films protecteurs à la surface du métal et
permettent le démarrage de la corrosion en divers points.
La corrosion joue aussi un rôle important dans le démarrage des fissures (piqûres et
autres discontinuités qui augmentent les contraintes).
La propagation se fait sous l’action simultanée de la corrosion et des contraintes.
La propagation de la fissure se fait soit par :
o Dissolution du métal vers la solution.
o Diffusion de l’atome d’hydrogène à l’intérieur du métal.
Prévention
Augmentation de la section ou réduction des charges appliquées.
Élimination de l’élément corrosif dans l’environnement.
Utilisation d’un alliage plus résistant[4].
f) fatigue-corrosion
La "corrosion sous fatigue" est une réduction de la résistance à la fatigue due à la présence
d'un milieu corrosif. Elle concerne tout matériau présent dans ce milieu, marqué par des
fissures et une rupture se produisant pour un nombre répétés de cycles de contraintes. La
fissuration apparaît normalement au-dessous de la limite élastique.
Prévention
Les mêmes préventions que pour la corrosion sous contraintes.
Utiliser un revêtement avec le Zn, Cr, Ni, Cu [4].
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
Prévention
Choisir des matériaux plus résistants (par exemple, utilisation d’acier inoxydable
austénitique en remplacement de l’acier au carbone).
Améliorer la conception (forme géométrique, augmentation des diamètres et de
l’épaisseur).
Utiliser des revêtements protecteurs [4].
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
protection passive
o Revêtements non métalliques (Bitume, houille de braie et goudron, peinture,
matière plastique).
o Revêtements métalliques (Revêtements anodiques, revêtements cathodiques).
Protection active
o Protection anodique (Courant anodique).
o Protection cathodique (courant imposé, anode sacrificielle).
Inhibiteurs de corrosion
o Inhibiteur d’absorption.
o Inhibiteur anodique.
o Inhibiteur mixte.
o Inhibiteur cathodique.
o Inhibiteur oxydant [7], [4].
III.1.8.2.Conception de l’équipement
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
Ils constituent une barrière physique entre le milieu agressif et le métal à protéger. Leur
efficacité dépend de leur propre comportement vis-à-vis du milieu agressif ainsi que de
l’intégrité du revêtement. On distingue :
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
III.1.8.4.Protection active
III.1.8.4.1.Protection anodique
Elle consiste à élever la tension métal-milieu de manière à l’amener dans sa zone de
passivation. On utilise en potentiostat qui l’y maintient entre deux limites dans la zone de
passivation.
III.1.8.4.2.Protection cathodique
Elle consiste à abaisser la tension métal-milieu (le potentiel électrochimique du métal) de
manière à l’amener dans sa zone d’immunité (de dispense) à une valeur telle qu’aucune
réaction d’oxydation ne puisse se développer. Elle est applicable seulement en milieu
électrolytique continu (eau, sol, béton humide). Pratiquement deux possibilités sont utilisées
[7]:
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
Figure III.15 : Schéma de protection cathodique d'un réservoir par "courant imposé".
Un inhibiteur de corrosion est un composé chimique qui, ajouté en petite quantité au réactif
corrosif, permet de diminuer la vitesse de corrosion ou d'annuler son agressivité vis-à-vis du
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Chapitre III : Généralités sur la corrosion et la protection contre la corrosion
Par adsorption.
Par réaction chimique à la surface du métal [7].
III.1.8.5.1.Inhibiteurs d’adsorption
Il s’agit d’inhibiteurs filmants qui s’adsorbent à la surface pour donner un film protecteur.
Ce sont des substances organiques du type monoamines ou polyamines.
III.1.8.5.2.Inhibiteurs anodiques
L'anion de l'inhibiteur forme sur les anodes locales avec les cations provenant de l'oxydation
du métal, un composé insoluble. Ainsi le phosphore de sodium est un inhibiteur de la
corrosion de fer par une solution aqueuse de chlorure de sodium grâce à la formation de
phosphate de fer sur les anodes.
III.1.8.5.3.Inhibiteurs oxydants
Il s’agit des chromates, des nitrites, des sels ferriques. Ces substances élèvent le potentiel de
corrosion dans la zone de passivation.
III.1.8.5.4.Inhibiteurs cathodiques
Le cation de l'inhibiteur forme sur les cathodes locales un hydroxyde insoluble. Ainsi le
chlorure de magnésium est un inhibiteur de la corrosion du fer dans l'eau de mer en formant
l'hydroxyde de magnésium Mg(OH) 2 sur les cathodes.
III.1.8.5.5.Inhibiteurs mixtes
Ils agissent sur les anodes et les cathodes. Ainsi l’hydrogénocarbonate de calcium forme du
carbonate de fer sur les anodes et de l'hydroxyde de calcium sur les cathodes [7].
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Chapitre IV :
Partie expérimentale
Chapitre IV : Partie expérimentale
IV.1.1.Domaine d’application
L'acier A-179M est un acier à bas carbone utilisé dans les tubes des échangeurs ou des
condenseurs. Ces derniers sont étirés à froid et ne sont pas soudés.
IV.1.2.Composition chimique
Tableau IV.1 : Composition chimique de l’acier A179M
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Chapitre IV : Partie expérimentale
Si le soufre et le phosphore ne sont pas réduits à des concentrations faibles, elles vont former
des phosphures et des sulfures qui sont néfastes à la ténacité de l'acier. Typiquement, les
spécifications limitent ces impuretés à des valeurs inférieures à 0,05 %. La teneur en phosphore
peut être abaissée aisément sous cette valeur durant l'affinage de la fonte en acier, mais le
soufre est plus difficile à diminuer. Le manganèse est toujours ajouté dans les aciers. Il a
différentes fonctions, mais la plus importante dans ce contexte et de se combiner avec le soufre
pour former des sulfures de manganèse (MnS). S'il n'y avait pas de manganèse, des sulfures de
fer se formeraient et auraient un effet beaucoup plus néfaste que les MnS sur la ténacité. La
présence de petites quantités de manganèse dans l'acier confère d'autres avantages. Dans les
aciers normalisés, il y a tendance à diminuer la température de formation de la ferrite et de la
perlite. Cela donne un grain plus fin à la ferrite et permet de diviser plus finement la perlite.
Toutes ces modifications améliorent les caractéristiques de traction et diminuent la température
de transition ductile/fragile.
IV.1.3.Propriétés mécaniques
Tableau IV.2 : Les propriétés mécaniques de l’acier A179M
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Chapitre IV : Partie expérimentale
IV.1.4.Propriétés physiques
Tableau IV.3 : Les propriétés physiques de l’acier A179M.
IV.1.5.Traitement thermique
Les tubes doivent être traités thermiquement après la passe final d'étirage à froid à une
température supérieur ou égale à 650 ° C [8].
IV.1.6.Milieu de travail
Il y a deux phases qui circulent dans le condenseur E202 :
Une phase liquide : c’est du l’eau douce avec un ph de 7.5 qui circule côté tube.
Une phase gazeuse : c’est du propane (C3H8) et du butane (C4H10) qui circulent côté
calendre.
IV.1.7.Types de corrosion
IV.1.7.2.Fatigue-corrosion
La fatigue en milieu corrosif conduit à la fissuration et à la rupture pour un nombre de cycles et
une contrainte bien inférieurs au cas de fatigue en milieu non corrosif.
IV.1.7.3.Corrosion -érosion
Est due à l'action conjointe d'une réaction électrochimique et d'un enlèvement mécanique de la matière,
elle à souvent lieu sur les métaux exposés à l'écoulement.
IV.1.7.4.Corrosion intercristalline
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Chapitre IV : Partie expérimentale
IV.2.Solutions
La corrosion étant le résultat de l'action entre deux partenaires, le métal ou l'alliage d'une part,
et la solution (réactif), d'autre part. Il sera impossible de lutter contre ce phénomène, en
agissant sur l'un ou l'autre des deux partenaires. En ce qui concerne la solution, il est, la plus
part du temps, impossible de modifier sa nature. Seule l'addition de faibles quantités d’un corps
appelé inhibiteur de corrosion pourra être faite. Généralement, il est plus facile d'agir sur la
nature du métal, par exemple, en utilisant un métal noble ou un alliage inerte chimiquement ou
passif dans le milieu considéré.
Donc la protection contre la corrosion a pour but de garantir une certaine durée de vie à un
matériau pour un coût minimal. Les méthodes essentielles de protection contre la corrosion,
utilisées dans le complexe RA2K, sont les suivantes :
IV.2.1.Application de revêtements
Une protection par une matière plastique thermodurcissable qui est l’époxy avec une épaisseur
de 100 à 500 µm, a pour but d’isoler le métal électriquement et d’éliminer tout contact direct
avec le milieu environnant (milieu corrosif).
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Chapitre IV : Partie expérimentale
l'électrolyte, la corrosion est accélérée, le courant de protection est produit par l’anode réactive
ou sacrificielle. Dans ce cas la force électromotrice (f-e-m) nécessaire, est obtenue à partir de la
différence entre la tension moyenne du couple de corrosion et la tension propre (plus négative)
d'une anode dite sacrificielle.
Le métal à protéger est relié électriquement à une électrode constituée par un métal moins
noble que lui et qui joue le rôle d'anode sacrificielle. L'anode sacrificielle forme une pile
électrochimique avec le métal à protéger qui joue le rôle de cathode. Si le potentiel que prend
le métal à protéger est suffisamment négatif, celui-ci n'est plus attaqué car la réaction
élémentaire anodique ne peut plus se produire.
Le complexe RA2K, utilise la protection cathodique comme solution contre la corrosion des
condenseurs, en utilisant des anodes sacrificielles en alliages de Magnésium.
IV.2.3.1.2.L’anode sacrificielle
Type d’anodes de sacrifices : anodes d'alliage de Magnésium (3%Zn, 6%Al).
Les caractéristiques des anodes en alliage de Magnésium, sont regroupées dans le tableau
suivant :
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Chapitre IV : Partie expérimentale
é è (3 × 2 + 15) × 2
= = = 6.68
2 2
La résistance de l’anode
4 ₐ 1600 4 × 15
= × ln −1 = × ln − 1 = 20.29
2 ₐ 2 × 15 6.68
Ou :
∆ 1.5 − 0.85
= = = 0.032
20.29
Où :
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Chapitre IV : Partie expérimentale
Duré de vie
Ou :
U : facteur d'utilisation, une mesure de la consommation de l'anode avant qu'elle soit rendu
inefficace (typiquement 0.85).
- 0.1 A/m2 x 0.4= 0.04 A/m2 pour les surfaces protégées passivement.
= ×
Ou :
Nombre d’anode
ₐ= ⁄
Ou :
I : le courant de protection.
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Chapitre IV : Partie expérimentale
Où :
( ₐ− )× ₁
₀=
2× ×
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Chapitre IV : Partie expérimentale
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Chapitre IV : Partie expérimentale
2
Co.BD SA 570-70 Epoxy. 3.14x (1/2) 0.785 7.234 0.04 0.289
Boite de
2
A.TF SA 266-Cl4 Epoxy. 3.14 x (1/2) 0.785
Clois.TF SA 516 Gr 485 Epoxy. (1x0.614) x4 2.456
Légende
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Chapitre IV : Partie expérimentale
Tableau IV.6 : Calculs des surfaces protégés et les courants de protection dans le condenseur E202 B.
Distribut.
2
SA 570-70 Epoxy. 3.14x (1/2) 0.785 7.234 0.04 0.289
Boite de
Co.BD
Clois.BD SA 516 Gr 485 Epoxy. (1x0.754) x4 3.016
Tub. BD SA 106 Gr B Epoxy. (3.14x0.146x0.315) x 2 0.288 740
-4
Tubes SA 179 Non 3.14x2.0x3.35x740x10 1.557 1.557 0.1 0.1557
Plaque tub. Mob SA 266-Cl4 Epoxy. 3.14x(0.994/2)2 0.775
Cy.TF SA 516 Gr 485 Epoxy. 3.14x1x0.674 2.116 0.401
6.132 0.04 0.245
Boite de
retour
2
A.TF SA 266-Cl4 Epoxy. 3.14x (1/2) 0.785
Clois.TF SA 516 Gr 485 Epoxy. (1x0.614) x4 2.456
Légende
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Chapitre IV : Partie expérimentale
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Chapitre IV : Partie expérimentale
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Chapitre IV : Partie expérimentale
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Chapitre IV : Partie expérimentale
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Chapitre IV : Partie expérimentale
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Chapitre IV : Partie expérimentale
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Conclusion générale
Conclusion générale
Pour réduire cet impact, une approche visant à prévenir les émissions par une
conception intelligente et une sélection de techniques peut être suivie. Les méthodes de
protections réalisées et utilisés dans les systèmes de refroidissement, ont fait évoluer la
durée de vie des condenseurs de chaleur, par l’installation d’un système de prévention
contre la corrosion, causée par l’eau de refroidissement.
Les résultats obtenus montrent qu'avec les méthodes de protection, nous avons :
o les responsables du complexe seront sensibilisés pour utiliser tous les moyens
humains et matériels afin de remettre en service des nouvelles solutions
adéquates et pratiques concernant la corrosion.
o Le choix d’une méthode de protection, doit répondre aux exigences visées
par l’entreprise, pour assurer : l’efficacité, la durée de vie et le gain
économique voulu.
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Références bibliographiques
Références bibliographiques
[1] 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training, Division 2-1/B ; brochure
« MATÉRIEL THERMIQUE : TECHNOLOGIE ET UTILISATION DES ÉCHANGEURS »
[4] 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training, Division 2-1/B ; brochure
« MATÉRIEL THERMIQUE : TECHNOLOGIE ET UTILISATION DES ÉCHANGEURS »
[5] 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training , C 7-2/A; brochure « MATÉRIAUX
METALLIQUE-CORROSION INDUSTRIELLE A:APPAREILS A PRESSION –
CORROSION DES METAUX »
[7] D. Landolt, Corrosion et Chimie de Surface des Matériaux, Traité des Matériaux 12,
Edition Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, 1993
[10] Pierre R. Roberge. Handbook of Corrosion Engineering. New York San Francisco
Washington, D.C.
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Annexes
Annexe 5
Data Sheet
Equipement 100-E-202 A
Dimensions : ØInt 1000 x 3700mm Type : BEM Surface (Total/Eff) :202.84 / 194.07m²
PERFORMANCE
Désignation Calandre Tubes
Fluide Débutaniseur OVHD Water (CW)
Débit en kg/hr 170 767 155 340
Vapeur / / / /
Liquide 170 767 170 767 155 340 155 340
Vapeur d’eau / / / /
Eau / / 155 340 155 340
Incondensables / / / /
Température (ent./sort .)°C 44.37 40.00 35.00 38.03
Densité 0.5389 0.5449 0.9929 0.9917
Viscosité mN-s/m² 0.5346 0.6073 0.7298 0.6883
Poids moleculaire, vapeur / / / /
Poids moleculaire, incondensable / / / /
Chaleur spécifique kJ/kg-C 2.6545 2.6143 4.1799 4.1783
Conductivité thermique W/m-C 0.1175 0.1198 0.6317 0.6333
Enthalpie latente kJ/kg / /
Pression d’entre MPa 1.116 0.490
Vitesse d’écoulement , m/s 0.69 1.19
Perte de charge, Admi/Calc. kPa / 11.609 / 35.812
Resistance d’encrassement (min) m2-K/W 0.000172 0.000172
Echange de chaleur : 0.5459Mw MTD(corection) : 5.2°C
Taux de transfert , Service : 541.03w/m²-K nettoyer : 878.23w/m²-K Actuel : 574.53w/m²-K
CONSTRUCTION Schéma
Côté calandre Côté tube
Design / Pression de test Mpa G 1.38 / 2.07 1.062 / 1.593
Design Température °C 83 65.00
Nombre de passes 1 6
Surépaiseur de corrosion mm 3.2 -
Nbe de tubes : 698 OD : 25mm Ep : 2.5mm longueur : 3 700mm pas : 32 mm -30°
Type des tubes : étiré Matériel : SA 179
Calandre Øint. : 1 000.00mm Matériel : SA 516 GR 70 Couvert de calandre : /
Boite de distribution : SA 516 GR 70 Boite de retour : SA 516 GR 70
Plaque tubulaire (BD) : SA 266 CL 4 Plaque tubulaire (BR) : SA 266 CL 4
Couvercle tête flottante : SA 516 GR 70 Déflecteur : /
Chicane : SA 285 C Type : simple segment % de Ø couper : 28
Espacement : 450 mm Entrée: 645.031 mm
Joint d’expansion : Néant Type
2
Rho-V2- en kg/m-s entrée tubulure ………………Entrée faisceau …………….Sortie faisceau ……
Joint (côté boite distribution) : Spiral Wound AISI 304 Graphite Filled
Joint (côté boite de retour) : Spiral Wound AISI 304 Graphite Filled
Tête flottante : / Isolation Non
Poids a vide 8 546 kg Poids Hydrostatique 12 576 Kg Capacité : 4.03 m3
Annexe 3
Annexe 1
Annexe 2
Annexe 4