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Amadou SIMAL
Enseignant en topographie
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Chapitre 1 : Mesure de distance
Introduction
La détermination de la distance a été toujours une préoccupation du topographe
dans l’objectif de la représentation graphique d’une portion de la terre.
Les distances utilisables sont généralement les distances horizontales c’est pourquoi
les distances sont toujours réduites à l’horizontale avant de les utiliser dans les
calculs topomètriques.
Dans ce chapitre il s’agit de voir les différentes techniques de détermination de la
distance. Ces techniques ont connu aussi l’évolution des nouvelles technologies qui
a permis de partir de la chaîne ou ruban au GPS en passant par la mire parallactique
et la station totale.
I. La chaîne ou le ruban
Le nom de chaîne est resté du fait que, autrefois pour mesurer les distances, le
topographe utilisa une chaîne avec des maillons appelée chaîne d’arpenteur.
Aujourd’hui le terme couramment utilisé pour désigner la chaîne est le ruban.
On les désigne également, en référence à leur longueur, par un décamètre, un
double décamètre, un triple-décamètre, un quintuple- décamètre.
Par abus de langage on parle tout simplement de décamètre pour tous pour tous les
rubans.
Les rubans sont répartis en classe de précision en fonction de l’écart type donné par
le constructeur. Il existe trois classes de précision dans l’ordre décroissant :
Classe I, Classe II et Classe III. La classe II est la plus utilisée dans les travaux de
terrain
A titre d’exemple ci-dessous les écarts type d’un ruban de classe II.
Ruban Ecart type (δδ)
Décamètre (10m) 0.9 mm
Double décamètre (20m) 1.6mm
Triple décamètre (30m) 2.3mm
Quintuple décamètre (50m) 3.8mm
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I.1. Le jalonnement
Le jalonnement consiste à aligner plusieurs jalons entre deux extrémités
afin de disposer de repères intermédiaires au cours de la mesure.
Un jalon doit être vertical; cette verticalité est obtenue à l’estime en se plaçant
dans deux plans verticaux sensiblement perpendiculaires.
Nous présentons ici le jalonnement sans obstacle entre deux points du fait que les
sommets de canevas que nous aurons à chaîner sont visibles entre eux.
Mode opératoire
• Placer un jalon à chaque extrémité de l’alignement
le maintien du jalon sur les extrémités (ou surface dure) peut être
assuré par un trépied léger
• Se mettre à une extrémité de l’alignement, à 3 à 5m derrière le
jalon origine O
• Viser la direction OE
• Faire placer par un aide les jalons intermédiaires : 1-2-3... en
commençant par le plus éloigné.
Le placement des jalons est réalisé, en indiquant à l’aide, par des gestes
de la main : faire des gestes francs en tendant soit le bras gauche ou droit
pour indiquer le sens du déplacement. L’aide suit en ce moment les
indications de l’opérateur en se déplaçant perpendiculairement à la
direction OE jusqu'à placer le jalon dans l’alignement.
I.2. Mesurage
Quelque soit le type de mesurage (à plat ou par ressauts successifs)
l’opérateur parcourt la ligne en reportant bout à bout un certain nombre de fois
l’étalon de mesure. Il est donc important de bien comptabiliser ce nombre pour
déterminer correctement la distance. Des fiches (piquets) sont utilisées pour
comptabiliser le nombre de portée.
Un jeu de onze fiches est le plus souvent utilisé pour réaliser dix portées
quand on aura implanté les onze fiches
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I.2.1. Mode Opératoire d’un chaînage
* Placer une fiche au point de départ
* Tendre la chaîne (l’étalon) sur l’alignement avec l’aide opérateur qui tient
l’origine de la chaîne à la fiche de départ
* Placer une fiche à la portée de la chaîne
* Poursuivre l’opération en portant la chaîne bout à bout jusqu'à implanter
toutes les fiches. Pendant ce temps l’aide opérateur ramasse les fiches chaque fois
qu’il termine de tenir le bout de la chaîne sur la fiche dernièrement implantée par
l’opérateur
* Lorsque l’opérateur aura implanté toutes les fiches, l’aide opérateur lui remet
les dix fiches qu’il a ramassées à l’avancement : on dit qu’on a effectué un échange.
A ce niveau noter bien l’échange et contrôler le nombre de fiches reçues (ça doit
faire dix)
* Poursuivre l’opération pour faire n échanges
* Après le dernier échange l’opérateur pourra éventuellement placer un nombre
de fois l’étalon. Il lui reste en ce moment un nombre de fiches en main Nm
* Mesurer l’appoint qui est la distance (inférieur à la portée) entre la dernière
fiche placée et le point d’arrivée
La distance chaînée est donnée par la formule ci-dessous
D= n(N-1)P +(N-Nm-1)P+appoint
I.2.2. Tolérance
La tolérance est l’intervalle de confiance, à l’intérieur duquel, il est
certain que les écarts sont, selon toute vraisemblance, exempts de fautes, la
faute étant une inexactitude grossière provenant de la maladresse ou d’un
oubli.
La tolérance permet de contrôler la qualité du travail ou de
déterminer le type de résultats désirés.
Pour contrôler cette distance le chaînage retour est réalisé. L’écart entre les
deux distances obtenues à l’aller et au retour doit être comparé à la tolérance
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T (cm)=0.069 L +0.084L. L est la distance moyenne des deux
déterminations exprimée en mètre
Cet écart doit être inférieur ou égal à la tolérance si non la mesure doit être
reprise.
DH
P P Appt
DH = 2.P + Appoint
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p%
DP
∆H
i
DH
DP = 2.P + Appoint
= −∆
∆
= =
∆ = .
= +∆
= + . = 1+
= =
1+ 1+
= =
1+ 1+
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I.3.2. Mesurage en terrain irrégulier
Appt
D2
D1
DH
Appui de la chaîne
DH = D1 + D2 + appoint
I.3.3. Etalonnage d’un ruban
L’étalonnage consiste à déterminer la correction d’étalonnage CE d’un ruban.
Pour cela il s’agit de mesurer avec le ruban une base d’étalonnage. Ces bases
d’étalonnage sont des distances connues avec une précision très grande de l’ordre
de 0.001%. Ces bases sont généralement gérées par le service du cadastre ou par
des laboratoires de métrologie.
La correction d’étalonnage est donnée par la formule :
= !"!# $%&" − !"!# "&!#é"
On détermine par la suite le coefficient d’étalonnage KE qui est plus utilisée parce
qu’elle permet par la suite de corriger toute mesure effectuée par le ruban dont son
coefficient d’étalonnage est connu. Il est donné par la formule ci-dessous
( =
!"!# "&!#é"
!"!# $%&" − !"!# "&!#é"
( =
!"!# "&!#é"
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Par exemple pour étalonner un ruban de 50m, on a mesuré une base de 50m et on
obtient 49.77m. Cela signifie que notre ruban s’est allongé et il mesure court et
inversement, si le ruban s’était raccourci il allait mesurer une longueur supérieure à
50m.
Une chaîne longue mesure court et une chaîne courte mesure longue.
Le coefficient de ce ruban est :
50 − 49.77
( = = 0.00462
49.77
elle doit être corrigée. Ainsi
Si avec ce même ruban on mesure une longueur (LABmes) de 265.39m,
C%&" − .=>1
notée CE100/t.
= . 100
?@@/B
.=>1
Ainsi lorsqu’on effectue une mesure AB dans des conditions de température ti avec
le même ruban on doit la corriger de la correction due à la température puis de la
correction d’étalonnage. Ainsi on obtient la distance AB réelle dans les conditions
d’étalonnage du ruban.
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II. Mesure Parallactique
II.1. La mire parallactique
La mire parallactique ou stadia
est une règle qui possède deux
voyants distants de deux mètres.
La règle est fixée sur une embase
qui permet de monter l’appareil
sur un trépied. L’appareil peut
être stationné ensuite au dessus
d’un point. Il est équipé d’un
viseur qui permet de viser un
autre point
Voyant Viseur
II.2. Principe
Pour mesurer la distance DAB
• Stationner une mire parallactique sur le
point B et un théodolite sur le point A.
• Viser le voyant gauche VG et lire l’angle
horizontal soit l1
• Viser le voyant droit VD et lire l’angle
horizontal soit l2
∝ = − 9
∝ C%&"
=
2 2. /0
C%&"
/0 = ∝
2
2
9 ∝
Base = 2m ⇒ /0 = ∝ =G
:E
F
9
III. Mesure Stadimètrique
C’est la détermination de la distance horizontale par un théodolite ou un niveau à
partir des lectures de la mire.
Pour mesurer la distance entre deux points AB :
• Stationner l’appareil sur le point A (station au dessus d’un point)
• Placer la mire sur le point B
• Lire les fils stadimètriques supérieur et inférieur du réticule
III.1. Niveau
∝ H⁄ H
= ⇒ = ∝
JK :E
F
.= 9−
1
= ∝. 9 −
2
2
1
Par constructeur choisit α de sorte
(= ∝ = 100
2
2
= (. 9 −
m1 et m2 sont respectivement les lectures supérieure et inférieure.
III.2. Théodolite
= (. L55
− L5M & N
Avec K= 100
DémostrationVoir cour de
Topographie1
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IV. Mesure Electronique de Longueur (MEL)
Fil niveleur
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V.Mesure par Global Navigation Satellite System (GNSS)
Système de Navigation et de positionnement par Satellite (GPS, GLONASS et Galiléo )
La résolution des triangles formés par les satellites et les deux stations permettent de
calculer la distance P1P2 étant donné que les distances entre chaque satellite et
chaque station sont déterminées par Mesure Electronique de Longueur (MEL)
Les coordonnées des points P1 et P2 sont également déterminées à partir des
coordonnées des satellites qui sont connues.
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VI. Relations dans les triangles
% $ G
= =
& O & C &
Cette relation permet de calculer un angle ou un coté du triangle en fonction des
données connues
S
S
S 13
VI.2. Relation des cosinus
% = bcosC + ccosB
$ = acosC + ccosA
G = acosB + bcosA
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Chapitre 2 : Mesures Angulaires
Les mesures angulaires sont indispensables pour les travaux de topographie.
L’angle est l’une des grandeurs avec la distance qui est utilisé dans les calculs
topomètriques. Il est généralement déterminé avec un théodolite
I. Le théodolite
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I.1.1. Mesure d’un angle horizontal
l2 l1
l 0
α α
Pour mesurer un angle α sur une feuille de papier à l’aide d’un rapporteur on peut
disposer le rapporteur de deux manières.
er
• 1 cas
L’origine du rapporteur est placé sur la direction AB et on fait la lecture l au droit de
la direction AC et α = l
• 2ème
cas
Le rapporteur est placé de sorte que l’origine n’est sur aucune direction. Ainsi on lit 1 l
l2 respectivement sur les directions AB et AC. On déduit α = l1- l2
I.1.2. La séquence
La mesure d’un angle avec un théodolite est similaire aux cas ci-dessous.
• Le théodolite est stationné (cercle centré) au dessus du point soit A.
• L’opérateur vise la référence : il peut soit mettre la valeur zéro ou une valeur
quelconque sur la référence soit B ; Si la référence n’est imposée (point connu
par exemple), il est conseillé de prendre comme référence le point le plus
éloigné pour des raisons de précision du pointé.
• L’opérateur tourne son appareil pour viser le point C puis fait la lecture
• Pour s’assurer que l’appareil n’a pas bougé au cours des opérations, on
contrôle la lecture de départ, en visant à nouveau le point de départ B, en
faisant un tour complet avec l’appareil. On vérifie que la deuxième lecture dite
fermeture est identique à 3mm près à la lecture de départ.
L’ensemble de ces opérations constitue une séquence et on a réalisé un tour
d’horizon.
Une séquence est constituée de (N+1) lectures, N étant le nombre
de sommets ou directions visés.
Dans le cas ci contre la séquence est constituée de 6 lectures qui
sont :
1 : lecture en A (lecture de départ ou d’ouverture)
2 : lecture en B
3 : lecture en C
4 : lecture en D
5 : lecture en E
6 : lecture de fermeture en A (à ±3mm de A de départ)
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I.1.3. Cercle à gauche – Cercle à droite
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I.1.5.1. Séquence Cercle à Gauche CG
• Stationner le théodolite
• Se mettre en position CG
• Viser la référence en y affichant la lecture 0
• Tourner dans le sens des aiguilles d’une montre pour viser
successivement les différentes directions de la séquence
• Effectuer la lecture angulaire pour chaque direction visée.
• Viser à nouveau la référence pour la lecture de fermeture
NB : Pour éviter des lectures de fermeture de la forme 399,xxx et/ou 99,xxx qui
rendraient compliqué les calculs, on affiche généralement des valeurs
légèrement supérieures à 0 pour le CG et 100 pour le CD par exemple 0,020 et
100,030. Avec de telles valeurs et pour des tolérances de 10mgr maxi sur la
fermeture les lectures de fermeture ne peuvent être que de la forme 0,xxx et
100,xxx.
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• Une fois la paire de séquence terminée, il faut calculer les azimuts des
différentes directions.
L’azimut est l’angle d’une direction par rapport à la référence. Dans le traitement de
ces données les angles entre deux directions quelconques ne sont pas calculés,
seuls leurs azimuts sont calculés. Ainsi l’angle est donné par la différence des deux
azimuts des deux directions qui forment l’angle avec le point de station.
Il est égal à la moyenne des réductions des différentes séquences
• La réduction d’une direction (ou point) est la lecture qu’on aurait dû faire si la
lecture sur la référence, moyenne des deux lectures sur elle, était égale à 0
Le calcul de la paire de séquence a donné le résultat ci-dessous.
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I.1.6. Les erreurs
GAB
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Pour déterminer le G0 il faut que le gisement d’au moins d’une direction de la station
soit connu. Prenons le gisement de la direction AR connu. On peut avoir deux cas
1er cas :
Le zéro de l’appareil est placé sur la direction de référence AR
G0 = V0 = GAR
Y
C D
GAR
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l
2ème Cas : Lecture quelconque sur la direction de référence AR
Y
C GAD D
l D
GAR
l
A
R
400- l
G0
B
Si l est la lecture sur la direction AR, le zéro de l’appareil se trouve à un angle égale
l
à compté dans le sens contraire des aiguilles d’une montre depuis la direction AR.
l
Prenons = 175,xxx gr en ce moment on peut situer le zéro du cercle : il est situé
grossièrement entre la direction AC et AY (voir croquis)
G0 = GAR+ (400 - ) l
400 = 0 en trigonométrie
G0 = GAR - l
Si G0 < 0 ⇒ G0= GAR - + 400 l
Une fois que le G0 d’une station est connue, on peut calculer le gisement de chaque
direction visée à partir de la même station.
Soit I un point visé à partir de la station dont G0 est connue, et li la lecture faite au
point I.
GAI= G0 + i l
Si GAI > 400 ⇒ GAI = G0 + i- 400 l
Exemple (voir croquis)
GAD = G0 + l
D - 400
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I.2. Angles verticaux
Comme les angles horizontaux, les angles verticaux sont utilisés dans les calculs
topométriques. Ils sont déterminés à l’aide du cercle vertical du théodolite.
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