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PCSI5 Lycée Saint Louis

DM10
Correction du devoir maison

Intégrale de Wallis et intégrale de Gauss


I. Intégrales de Wallis

π
1. On effectue le changement de variable x = − u d’où dx = −du. On obtient alors :
2
Z 0 Z π
n π
2
 
Wn = − cos − u dx = sinn (u) dx
π 2 0
2

Z π Z π  π
2 π 2 2
2. W0 = dt = et W1 = sin tdt = − cos t = 1.
0 2 0 0

3. Soit n ∈ N, on a
Z π Z π
2 2
n+1 n
Wn+1 − Wn = (sin t − sin t)dt = sinn t(sin t − 1)dt ≤ 0
0 0
π
puisque pour tout t ∈ 0, , 0 ≤ sin t ≤ 1, donc sinn t(1 − sin t) ≤ 0. La suite (Wn )n∈N est donc


2
décroissante.
Soit n ∈ N. Comme pour tout t ∈ 0, π2 , 0 ≤ sin t, donc 0 ≤ sinn t. Par positivité de l’intégrale,
 

on a Wn ≥ 0. La suite (Wn )n∈N est décroissante et minorée, elle converge par le théorème de la
limite monotone.
4. Soit n ∈ N. Par l’absurde, supposons que Wn = 0. Comme la fonction t 7→ sinn (t) est continue
π
et positive sur 0, 2 , on en déduit que la fonction t 7→ sinn (t) est nulle sur 0, π2 ce qui est

π
absurde (elle vaut 1 en ). Ainsi, Wn 6= 0.
2
5. Soitn ∈ N. Par intégration par parties, les fonctions t 7→ cos t et t 7→ sinn+1 t étant de classe C 1
sur 0, π2 , on a :
Z π  π Z π
2 2 2
n+1 n+1
Wn+2 = sin t × sin t = cos t sin t − cos t(n + 1)(− cos t sinn t)dt
0 0 0
Z π Z π
2 2
= (n + 1) sinn t cos2 tdt = (n + 1) sinn t cos2 t(1 − sin2 t)dt
0 0
= (n + 1)Wn − (n + 1)IW n + 2.
n+1
On en déduit que (n + 2)Wn+2 = (n + 1)Wn puis que Wn+2 = Wn .
n+2
6. Pour n ∈ N, Notons Jn = (n + 1)Wn Wn+1 . On a
Jn+1 − Jn = (n + 2)Wn+1 Wn+2 − (n + 1)Wn Wn+1 = (n + 1)Wn+1 Wn − (n + 1)Wn Wn+1 = 0
donc (Wn )n∈N est constante, de valeur W0 = W0 W1 = π2 .
7. Soit n ∈ N, on a Wn+2 ≤ Wn+1 ≤ In (car la suite (Wn )n∈N est décroissante). Comme Wn > 0
(d’après les questions 2 et 3), on en déduit que :
n+2 Wn+2 Wn+1
= ≤ ≤1
n+1 Wn Wn
avec la question 4.
Wn+1
Le théorème de convergence par encadrement nous donne alors −→ 1 donc Wn ∼ Wn+1 .
Wn n→+∞ n

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π π
8. On sait Wn+1 ∼ Wn donc Jn ∼ nWn2 . Or, pour tout n ∈ N, Jn = . Ainsi, nWn2 ∼ .
n n r 2 n 2
π
Finalement, on en déduit que Wn ∼ . Ainsi, lim Wn = 0.
n 2n n→+∞

9. De la relation de récurrence de la question 4, on obtient, pour p ∈ N :

2p − 1 (2p − 1)(2p − 3)
W2p = I2p−2 = I2p−4
2p (2p)(2p − 2)
(2p − 1)(2p − 3)(2p − 5) (2p − 1) × (2p − 3) × · · · × 1
= I2p−6 = · · · = W0 .
(2p)(2p − 2)(2p − 4) (2p) × (2p − 2) × · · · × 2
[(2p − 1) × (2p − 3) × · · · × 1] × [(2p) × (2p − 2) × · · · × 2] π
= ×
[(2p) × (2p − 2) × · · · × 2]2 2
(2p)! π (2p)! π
= p 2× = p 2
×
(2 p!) 2 4 (p!) 2

et de même :
2p (2p)(2p − 2)
W2p+1 = I2p−1 = I2p−3
2p + 1 (2p + 1)(2p − 1)
(2p)(2p − 2)(2p − 4) (2p) × (2p − 2) × · · · × 2
= I2p−5 = · · · = W1
(2p + 1)(2p − 1)(2p − 3) (2p + 1) × (2p − 1) × · · · × 3
[(2p) × (2p − 2) × · · · × 2]2
=
[(2p + 1) × (2p − 1) × · · · × 3] × [(2p) × (2p − 2) × · · · × 2]
(2p p!)2 4p (p!)2
= =
(2p + 1)! (2p + 1)!

II. Intégrale de Gauss

2
1. La fonction F est une primitive de x 7→ e−x (continue sur R), elle est donc dérivable, et pour
2
x ∈ R, F 0 (x) = e−x > 0. F est donc strictement croissante.

2. Pour x ∈ [1, +∞[, on a 1 ≤ x, donc en multipliant par x > 0, x ≤ x2 et −x2 ≤ −x. En


2
appliquant exp, croissante sur R, on en déduit que e−x ≤ e−x .

3. Soit x ∈ [1, +∞[. Par la relation de Chasles,


Z 1 Z x Z x Z x
2 2 2
F (x) = e−t dt + e−t dt = F (1) + e−t dt ≤ F (1) + e−t dt
0 1 1 1
 x
= F (1) + − e−t = F (1) + e − e−x ≤ F (1) + e
1
2
puisque, par Z la questionZ précédente, pour tout t ∈ [1, x], e−t ≤ e−t , donc par croissance de
x x
2
l’intégrale, e−t dt ≤ e−t dt.
1 1
Par suite, F est croissante et majorée (par F (1) + e). Elle admet donc une limite en +∞.

4. Soit f :] − 1, +∞[→ R, u 7→ u − ln(1 + u). f est dérivable sur ] − 1, +∞[ (comme combinaison
linéaire de fonctions qui le sont), et pour u ∈]−1, +∞[, f 0 (u) = 1− 1+u
1 u
= 1+u est de même signe
que u. f est donc décroissante sur ] − 1, 0] et croissante sur [0, +∞[, donc admet un minimum
en 0.
On a f (0) = 0, donc pour tout u ∈] − 1, +∞[, f (u) ≥ f (0) = 0, ce qui montre que ln(1 + u) ≤ u.

5. Soit n ∈ N∗ .

2
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√ 2
 2
 2
n[, la question précédente donne (puisque − tn ∈] − 1, 0]) ln 1 − tn ≤ − tn .
(a) Pour t ∈ [0,
 2

Comme n > 0, on en déduit que n ln 1 − tn ≤ −t2 et comme exp est croissante,
n
t2 t2
   
−t2 2
exp n ln 1 − ≤e i.e. 1 − ≤ e−t .
n n

Cette

dernière inégalité√reste vraie lorsque t = n, donc par croissance de l’intégrale,
Z n n Z n
t2 2
1− dt ≤ e−x dx.
0 n 0
√  
(b) Le changement de variable t = n cos u équivaut à u = arccos √tn . Il donne dt =

− n sin udu et les bornes deviennent π2 et 0 :
√ n π
n 0
t2 √ √
Z Z Z
2
2 n
1− dt = (1 − cos u) (− n sin u)du = n (sin2 u)n sin udu
0 n π
0
2
π
√ √
Z
2
= n sin2n+1 udu = nw2n+1 .
0

Finalement, √

Z n
2
nW2n+1 ≤ e−x dx
0

6. Soit n ∈ N∗ .
2
 2
 2
(a) Pour t ∈ R, tn ∈ R+ , et par la question 1, ln 1 + tn ≤ tn . Comme −n < 0, on en déduit
 2

que −n ln 1 + tn ≥ −t2 . Comme exp est croissante on en déduit que :
−n
t2 t2
   
2
e−t ≤ exp −n ln 1 + = 1+ .
n n

(b) On pose le changement de variable t = n tan u dans l’intégrale proposée, qui équivaut
  √
à u = arctan √tn . Ceci transforme dt en n(1 + tan2 u)du et les bornes en 0 et B =
π
arctan (1) = . On obtient donc :
4
Z √n  −n Z π
t2 4 √
1+ dt = (1 + tan2 u)−n n(1 + tan2 u)du
0 n 0
Z π n−1 Z π
√ 4 1 √ 4
= n 2
du = n cos2p udu
0 cos u 0

avec p = n − 1.
π
(c) On pose le changement de variable u = 2 − t pour trouver :
π π
Z B Z
2
−B π  Z
2
cos2p tdt = cos2p − u (−du) = sin2p udu.
0 π 2 π
−B
2 2

(d) D’après la question (b) et par croissance de l’intégrale, on a :


√ √ −n π π
n n
t2 √ √ √
Z Z Z Z
4 2
−t2
e dt ≤ 1+ dt = n cos2n−2 tdt = n sin2n−2 udu ≤ nW2n−2
0 0 n 0 π
4

puisque sin2n−2 u ≥ 0 sur [0, π4 ].

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7. D’après les questions 6. et 7., on a pour tout n ∈ N∗ ,




Z n √
2
nW2n+1 ≤ e−x dx ≤ nW2n−2
0

√ √ √ √
r
π π
Or, d’après A.8, on a nW2n+1 ∼ nW2n ∼ d’où nW2n+1 ∼
n donc
n n 4n n 2


√ π
lim nW2n+1 = .
n→+∞ 2
√ √
√ √ π π √ π
De même, nW2n−2 ∼ nW2n ∼ donc lim nW2n−2 = .
n 4 n 2 n→+∞
Z +∞ 2√
2 π
Par passage à la limite dans l’inégalité, on obtient e−x dx = .
0 2

À RETENIR. Valeur de l’intégrale de Gauss :


Z +∞ √
−x2 π
e dx = .
0 2

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