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Introduction générale :

Définition :
La comptabilité générale est une technique d’enregistrement
chronologique des opérations effectuées par une entreprise pendant une période
déterminée. Cet enregistrement a pour but la détermination du résultat (bénéfice
ou perte) de la dite période (exercice comptable dont la durée porte sur 12 mois
d’activités).

La comptabilité doit être organisée et permet ainsi à l’entreprise :


 De suivre l’évolution de sa situation patrimoniale : c'est-à-dire
l’évolution de ses biens, de ses créances et de ses dettes. Elle retrace
ainsi le patrimoine de l’entreprise grâce à un document de synthèse
appelé Bilan
 De déterminer les causes de résultat de la période comptable : grâce à un
document de synthèse appelé comptes de produits et charges (C.P.C) qui
regroupe les éléments négatifs du résultat (charges d’exploitation,
financière, et non concourants) et les éléments positifs (produits
d’exploitation, financier et non courant)
 De connaître sa situation économique et financière à travers des
tableaux tels que l’Etat des Soldes de Gestion (ESG) et le tableau de
financement (TF).

La comptabilité générale a pour but également de donner une image fidèle


de l’entreprise et constitue un instrument de gestion.

Elle doit être sincère et régulière. Elle constitue un moyen de preuve et une
source d’information objective pour les tiers et organismes extérieurs tel que :
administration fiscale, les banques en cas de crédit, les investisseurs pour
l’acquisition d’actions de l’entreprise, associés pour contrôler l’usage fait de
leurs capitaux, dirigeants (gérer de manière rationnelle sur la base des
informations précise).

En 1992, une loi comptable a été promulguée relative aux obligations


comptables des commerçants. Les règles de fonds et de forme (principes,
méthodes et conventions) sont fixées par le code général de normalisation
comptable (C.G.N.C) qui met en place le premier plan comptable.

Avant 1992, les entreprises marocaines s’inspiraient largement du plan


comptable français de 1957. L’adoption du plan comptable marocain sera
obligatoire à partir de l’exercice 1994.

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Les principes comptables fondamentaux retenus et qui régissent la norme
générale comptable, sont au nombre de sept :

1- Principe de continuité d’exploitation :


Les états de synthèse doivent être établis dans cette perspective : même
présentation, même modèle et sans modifications.

2- Principe de permanence des méthodes :


Il faut observer les mêmes règles et méthodes d’évaluations d’un exercice à
l’autre en respectant les mêmes principes de façon à permettre la cohérence des
informations comptables nécessaire pour une analyse économique et financière
et procéder à une comparaison juste et fiable.

3- Principe du coût historique :


La valeur d’entrée d’un élément du patrimoine reste intangible (inchangée)
et correspond au coût historique. Les variations qui peuvent affecter et modifier
cette valeur font et peuvent faire l’objet d’un enregistrement comptable
spécifique (amortissement, provisions).

4- Principe de spécialisation des exercices :


Les charges et les produits doivent être rattachés à l’exercice qui les
concerne effectivement et cela sans tenir compte de leur encaissement ou de leur
paiement. Les comptes de régularisation d’actif-passif sont justement utilisés
afin de rattacher à chaque exercice les charges et les produits qui le concerne.

5- Principe de prudence :
Ce principe exige et impose à ce que les produits ne doivent être
comptabilisées que s’ils sont certains, alors que les charges doivent être prises en
considération et enregistrées dés qu’elles sont prévisibles et probables par le
biais des provisions.

6- Principe de clarté :
En vertu de ce principe, les opérations et les informations doivent être enregistrées dans
les comptes et sous la rubrique adéquate, les éléments des états de synthèse doivent être
inscrits dans les postes adéquats sans compensation ni entre les comptes ni entre les postes et
les éléments d’actif et de passif doivent être évalués séparément.

7- Le principe d’importance significative :


Selon ce principe les états de synthèses doivent révéler tous les éléments dont
l’importance peut affecter les évaluations et les décisions .ces états ne doivent faire apparaître
que les informations d’importance significative, c’est-à-dire celles qui sont susceptibles
d’influencer l’opinion que les lecteurs peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière
et les résultats de l’entreprise.

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L’objectif et la finalité de ses principes permettent l’élaboration des états de
synthèse qui doivent donner une image fidèle du patrimoine, de la situation
économique et financière et des résultats de l’entreprise.

Plan :
Première Partie : Les fondements de la comptabilité
Chapitre I : L’enregistrement comptable : le principe de la partie double
Chapitre II : Le Bilan
Chapitre III : Les comptes de gestion : Comptes de produits et charges
Chapitre IV : L’organisation comptable et ses supports

Deuxième Partie : L’enregistrement des opérations en cours d’exercice


Chapitre I : L’enregistrement comptable des factures : les réductions
commerciales et financières

Chapitre II : L’enregistrement des factures comportant la Taxe sur la


Valeur Ajoutée (TVA)
Chapitre III : Les emballages commerciaux
Chapitre IV : Les effets de commerce
Chapitre V : Autres opérations portants sur les comptes du bilan

Chapitre I : L’enregistrement comptable :


le principe de la partie double

I. Analyse des flux

L’entreprise est un agent économique dont la fonction consiste à vendre ou à produire


des biens et des services pour le marché. Son activité se traduit par de multiples opérations qui
mettent souvent en relation l’entreprise avec d’autres agents. On parle dans ce cas
d’opérations d’ordre externes.

Exemple : - une entreprise achète du matériel à une autre entreprise


- une entreprise vend des marchandises à un client

Le rôle de la comptabilité générale est justement de suivre et d’enregistrer l’ensemble


des opérations effectuées par une entreprise. Ces opérations sont des faits comptables
constatés par des documents (facture, quittance,…) et qui constituent les données de base de
l’enregistrement comptable et donc de la tenue d’une comptabilité.
Donc, les opérations effectuées par l’entreprise donnent naissance à des flux
économique.

A- Définition des flux :


1- Notion de flux :

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Les opérations auxquelles donne lieu les activités de l’entreprise peuvent être
analysées en termes de flux économiques.
On appel flux économiques un mouvement de valeur de même nature. Il peut s’agir
d’un :
- Mouvement de bien réel ou matériel : marchandises, mobilier, matériel, …
- Mouvement de prestation ou de service : transport, électricité, publicité, réparation,
travail du personnel,…
- Mouvement de moyen de paiement : financier ou de monnaie : chèque, argent, lettre
de change, billet à ordre, créance et dette.

2- Interprétation des flux :

Les opérations effectuées par une entreprise avec d’autres agents ont donc, un
caractère bilatéral, c'est-à-dire qu’elles font intervenir l’entreprise et un autre agent
économique.
Exemple 1: L’entreprise A achète des marchandises pour 5 000 DH à l’entreprise B et
elle règle par chèque bancaire.
Cette opération se décompose de deux flux qu’on peut présenter par le schéma
suivant :
Nous avons donc deux flux de sens contraires, et chaque flux a un point de départ et
un point d’arrivé. Ce schéma peut être interprété comme suit :
Pour l’entreprise A, les 5 000 constituent le moyen d’achat on dit que c’est une
ressource (R) fournie par A pour obtenir des marchandises qui constituent un emploi (E).
Autrement dit, les 5 000 ont été employé dans l’achat des marchandises ainsi nous avons : à
chaque Ressource correspond un Emploi.

Pour l’entreprise B, les marchandises fournies constituent une Ressource pour obtenir
un chèque de 5 000 qui constitue donc un Emploi.

Ainsi pour chaque opération nous avons une correspondance et une égalité entre
Ressource et Emploi.

L’origine du flux implique une ressource et sa destination implique un Emploi de


valeur égal.

B- Les différents types de flux :

On peut classer les flux par rapport à leur nature et objet, on distingue ainsi :
- Les flux réels correspondent aux mouvements de biens matériels
- Les flux quasi-réels correspondent à des mouvements de prestations de service
- Les flux financiers correspondent à des mouvements de monnaie et autres moyens et
modes de règlements des flux obtenus réels ou quasi-réels.

Lorsque le règlement n’est pas au comptant c'est-à-dire à crédit, le mouvement financier


est en attente et se présente sous forme de créance et de dette.

Exemple 2 : L’entreprise A achète un matériel de production à l’entreprise B pour une


valeur de 25 000 réglée par chèque.

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Exemple 3 : L’entreprise A fait réparer son camion chez le mécanicien M pour un
montant de 1 000 réglé en espèces.

Exemple 4 : L’entreprise A achète des marchandises à D pour une valeur de 7 000 dont
3 000 en espèces et le reste à crédit.

Les flux financiers dans ce cas sont deux types, l’un porte sur des espèces et l’autre sur
une dette/créance ; c'est-à-dire que l’entreprise A a une dette envers D et pour l’entreprise D,
c’est une créance sur A.

Nous constatons que lorsque entreprise effectue une opération d’achat d’un bien, d’une
marchandise ou d’un service, cela constitue pour elle un Emploi et le mode de paiement est
une Ressource.

L’analyse comptable d’une opération distingue :


- le moyen c à d, la Ressource qui la rend possible
- l’utilisation c à d, l’emploi qui en résulte.

Et puisque l’emploi correspond nécessairement à une ressource de même valeur. Cette


analyse conduit au niveau de chaque agent économique à l’égalité entre ressource et emploi.

La comptabilité a ainsi pour rôle d’enregistrer l’ensemble des flux en terme d’emploiset
de ressources et sur la base des documents comptables qui justifient chaque opération et donc
l’ensemble des flux.

C- La constatation des flux : les pièces justificatives


1- Constatation des flux réels et quasi-réels :
 Constatation des opérations portantes sur les marchandises :

Ces opérations sont constatées à l’aide de plusieurs documents notamment :


- le bon de commande ou bulletin de commande ;
- le bon de livraison ;
- la facture et l’avoir ou facture d’avoir (facture modifiée).

La facture est le document adressé par le fournisseur au client et qui indique le détail
des marchandises vendues ainsi que le montant net à payer. Elle constitue la preuve de
l’opération d’achat ou de vente entre les entreprises, entre vendeurs et acheteurs.

La facture est obligatoire surtout pour les opérations entre entreprises, elle doit
comporter :
- le Nom, l’adresse et le numéro du registre de commerce du fournisseur (vendeur), de
l’entreprise qui établi la facture ;
- Le Nom et l’adresse de l’acheteur ;
- La date de l’établissement de la facture ;
- Le Numéro de la facture ;
- Désignation de la nature de la marchandise ou service ;
- La quantité ;
- Le prix unitaire ;
- Le montant total ;

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- Eventuellement les réductions commerciales (les Rabais, les Remises, et les
Ristournes) ou financières, la taxe sur la valeur ajouté (TVA) et Les frais de transport, et les
emballages consignés quand ça existe.

La facture d’avoir est un document établit par le fournisseur pour compléter ou


rectifier la première facture, au cas où par exemple le client retourne les marchandises, ou
lorsque le vendeur accorde des réductions qu’il n’a pas porté sur la première facture, ou
lorsque le client restitue au fournisseur des emballages consignés.

 Constatation des services consommés par une entreprise :

- le bulletin de paie : c’est un document qui constate le travail


fourni par le salarié à l’entreprise ;
- d’autres documents qui constatent la consommation des services
des autres entreprises et portent des appellations particulières, tel que la quittance
d’eau, d’électricité, ou de loyer, la note du téléphone, fax,…

2- Constatation des flux financiers :

Espèces, chèque bancaire, CCP, mandat-lettre, effet de commerce (lettre de change,


billet à ordre).

La lettre de change est un document établit par le créancier (fournisseur, vendeur)


Tireur, et dans lequel il donne l’ordre à son débiteur, client, Tiré de payer une somme
déterminée et à échéance, date donnée. Pour que cette lettre soit valable, elle doit être
acceptée et signée par le débiteur (client).

Le billet à ordre, est un document établit par le débiteur (client) qui reconnait sa dette
envers le créancier (fournisseur) et s’engage à payer à une date donnée.

Les documents cités ci-dessus constituent des pièces justificatives et nécessaires pour
tout enregistrement comptable, ils traduisent de ce fait les différentes opérations effectuées
par l’entreprise.

II. L’enregistrement des flux dans les comptes :

Les opérations de l’entreprise sont nombreuses et donnent lieu à plusieurs flux.


L’enregistrement comptable consiste en effet à suivre ces mouvements et leur évolution. Cet
enregistrement s’effectue sur ce qu’on appelle le compte.

A- Le compte :
Définition : Le compte est un document comptable qui sert à enregistrer les
opérations réalisées par l’entreprise. C’est un tableau divisé en deux parties destinées à
l’enregistrement des différents flux.

Il enregistre les variations des ressources et des emplois. Pour chaque opération il
faudra utiliser autant de comptes qu’il y a d’emploi et de ressource.

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Par convention, les mouvements concernant les emplois sont enregistrés du côté
gauche et ceux concernant les Ressources sont enregistrés du côté droit du tableau.

La partie des Emplois est appelée DEBIT


La partie des Ressources est appelée CREDIT.

La différence entre le total du débit et le total crédit s’appelle le solde.

 Si le total débit est supérieur au total crédit, le solde est débiteur


 Si le total débit est inférieur au total crédit, le solde est créditeur
 Si le total du débit est égal au total crédit, le solde est nul.

Pour la présentation du compte, nous distinguons trois catégories de comptes :


- Comptes à colonnes séparées ;
- Comptes à colonnes mariées ;
- Comptes schématiques (compte en T).

1- Compte à colonnes séparés :


Définition : C’est un compte dont la colonne « DEBIT », située à gauche, est séparée de la
colonne « CREDIT » qui est située à droite.

Présentation du compte à colonnes séparées :


Numéro et intitulé du compte
DEBIT CREDIT
Dates Libellés Montants Dates Libellés Montants

(X) (Y) (Z) (X') (Y') (Z')

Chacune des deux parties (DEBIT et CREDIT) est divisée en trois colonnes :
- dans la partie (X et X’), est indiquée la date à laquelle l’opération a été réalisée par
l’entreprise ;
- dans la partie (Y et Y’), est indiquée le motif de l’opération et la référence de la pièce
comptable ;
- dans la partie (Z et Z’), est enregistrée les montants des opérations.

2- Compte à colonnes mariées :


Définition : C’est un compte dont la colonne débit est située à côté de la colonne crédit. Ce
compte respecte les mêmes principes que ceux du compte à colonne séparées, la seule
différence c’est que dans ce compte on fait apparaitre après chaque opération un solde (le
reste).

Présentation du compte à colonnes mariées :

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Numéro et intitulé du compte
Montants Soldes
Dates Libellés Débit crédit Débiteurs Créditeurs

Si le dédit > crédit ; le solde (c à d débit – crédit) est enregistré dans la colonne du solde
débiteur.
Si le débit < crédit ; le solde (c à d débit – crédit) est enregistré dans la colonne du solde
créditeur.

3- Compte schématique (compte en T) :


Définition : Un compte peut être présenté sous forme schématique, appelé compte en « T ».
L’objectif est de simplifier l’enregistrement des différentes opérations de l’entreprise.

Présentation du compte schématique :

Débit Numéro et intitulé du compte Crédit

* Débiter un compte : C’est inscrire un montant au débit de ce compte


* Créditer un compte : C’est inscrire un montant au de ce compte
* Le solde d’un compte est calculé à son arrêté (clôture). Le solde d’un compte est la
différence entre le total des montants inscrits au débit de ce compte et le total des montants
inscrits au crédit de ce compte.
- Si débit > crédit : Solde débiteur (SD). Le solde débiteur est inscrit au crédit du
compte.
- Si le débit < crédit : Solde créditeur (SC). Le solde créditeur est inscrit au débit du
compte.

A l’ouverture d’un compte le solde débiteur est enregistré au débit du compte et le


solde créditeur est enregistré au crédit du compte.

Application 1 :
L’entreprise « Maltex » a réalisé pendant le mois de janvier les opérations suivantes :

1/1 : Avoir en caisse (Solde à nouveau) 30 000


1/1 : Avoir en banque (Solde à nouveau) 90 000
4/1 : Acquisition d’une machine : 50 000 par chèque bancaire n° 4507
6/1 : Vente de marchandises : 35 000 (facture n°T017), réglé 5 000 en espèces, le reste par
chèque bancaire n° R0145.

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10/1 : Achat de marchandises : 28 000 (facture n° 14), réglé 50% par chèque bancaire n°
45008 et le reste à crédit.
14/1 : Retrait de la banque pour alimenter la caisse 25 000 chèque n°45009.
20/1 : Avance du client « MARZOUKI » : 5 000 par chèque bancaire n°Z136.
22/1 : Règlement du fournisseur « ABAD » : 10 000 en espèces, pièce de caisse n°6.
24/1 : vente d’une commande de marchandise : 38 000 à crédit (facture n°T0018).
27/1 : Règlement en espèces : du loyer du mois 4 000 (pièce de caisse n°7) et de la facture
REDAL 7 000 (pièce de caisse n°8).

Travail à faire :
1/ Etablir le compte « banque » à colonne séparées, à colonnes mariées en compte
schématique.
.
2/ Etablir le compte « caisse » à colonne séparées, à colonnes mariées et en compte
schématique.

B- Le principe de la partie double :

Définition : D’après le principe de la partie double, toute écriture comptable doit


affecter aux moins deux comptes, l’un est débité est l’autre est crédité de la même somme.

Exemple1 : soit une opération dont le montant est de 200. Cette opération concerne
deux compte quelconques A et B.

D Compte A C D Compte B C
200 200

D = C

Le principe de la partie double est respecté

Exemple 2 : Soit une opération dont le montant est 200. Cette opération concerne 3 comptes
quelconques A, B et C.

D Compte A C D Compte B C D Compte C C


200 100 100

D = C : le principe de la partie double est respecté

En simplifiant, nous pouvons dire que lorsqu’on débite un compte ou plusieurs


comptes, on crédite, obligatoirement, un autre ou plusieurs autres comptes de la même
somme. Et par conséquence, le total des sommes portées au débit des comptes est égal au total
des sommes portées au crédit.

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Application :
Enregistrer les opérations suivantes dans des comptes schématiques :

1- Acquisition d’une camionnette : 90 000 par chèque bancaire


2- Retrait de 16 000 de la banque pour alimenter la caisse
3- Acquisition d’une machine : 110 000 ; 10 000 réglé par chèque, le reste à crédit à
régler dans 18 mois.
4- Règlement du fournisseur : 18 000 par chèque postal.
5- Encaissement de 38 000 auprès d’un client : 8 000 en espèces le reste par chèque
bancaire.

CHAPITRE II
NOTION DE BILAN
Introduction
Le bilan est un document de synthèse divisé en deux parties: Il regroupe côté
gauche, les soldes des comptes qui expriment des emplois Intermédiaires représentants les
biens de l’entreprise. Cette partie est appelée ACTIF du bilan.
II regroupe du côté droit, les soldes des comptes qui expriment ressources externes
représentants l’apport de l’exploitant ou des associés (capital) et les dettes de l’entreprise
envers les tièrs tel que le Fournisseur Cette partie s’appelle PASSIF du Bilan.
Le bilan est donc un tableau qui résume et reflète le patrimoine de l’entreprise à un
moment donné. Le patrimoine est ainsi constitué de biens, créances et disponibles financières
d’une part et de dettes d’autre part.
Nous avons ainsi le passif qui nous renseigne sur les ressources mises la disposition
de l’entreprise, et L’Actif nous Indique quel emploi a été fait de ces ressources.
Enfin, le Bilan décrit à un moment donné, la situation de l’entreprise et sa
caractéristique fondamentale étant l’égalité entre ses deux parties: L’ACTIF
LE PASSIF.
I- Structure du bilan: ACTIF et PASSIF.
Un compte du bilan ne figure que par son solde. Si celui-ci est Débiteur et
représente un emploi Intermédiaire. Il est porté à l’actif du Bilan. Si par contre le solde est
créditeur et représente ure ressource externe, il est porté au Passif.
Les éléments regroupés dans le bilan sont appelés postes du bilan. Tous les comptes
qui relèvent du bilan sont appelés comptes de situation.
Le classement de ces comptes est fait selon trois modes de financement celui de
l’Actif Immobilisé, celui de l’exploitation et enfin de la trésorerie.
A- Actif du Bilan
Il représente les emplois c’est à dire, les biens, les créances et les
disponibilités.
Les comptes sont classés dans l’Actif en 10 (dix) Rubriques regroupées en 3 (trois)
masses. Entre ces trois masses on peut distinguer ce qu’on appelle :

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Actif Immobilisé
Actif circulant Hors Trésorerie
Actif-Trésorerie ou Trésorerie
1- Les Masses de l’Actif
Actif immobilisé ou valeurs Immobilisées.
Se sont les biens durables servant essentiellement à l’activité de l’entreprise (brevet,
fond de commerce, terrain, construction, installation, technique matériel et outillage, de
transport, mobilier et matériel de bureau, prêt immobilisés, créances financières, titres de
participation dépôt et cautionnement).
Leur présence dans l’entreprise est relativement longue (plus d’un an). Ces valeurs
Immobilisées ont pour fonction la production de biens ou la vente
d’autres produits.
L’activité immobilisé regroupe également une rubrique intitulée les immobilisations
en non- valeurs correspond à ce qu’on peut appeler l’actif-fictif.
En effet contrairement aux autres valeurs proprement dites et qui sont réelles et
représentants des biens physiques ou Financiers et qui permettent à l’entreprise d’exercer son
activité; les immobilisations en non-valeurs sont des dépenses faites par entreprise lors de sa
constitution ou de son extension ou au cours de son activité et concernant une longue durée de
la vie de l’entreprise et ces non-valeurs engagées seront supportées par plusieurs exercices en
tant que charges et cela par le biais des amortissements .
On y trouve à titre d’exemple, les frais préliminaires, de constitution et
d’établissement; ainsi que les charges (engagées) à répartir sur plusieurs
exercices.
La masse Actif Immobilisé correspondant aux emplois regroupe les comptes
appartenant à la classe 2 (deux) du plan comptable, et elle est repartie en 5 (cinq) rubriques.
+Immobilisations en non-valeurs (rubrique 21)
+ Immobilisations Incorporelles (rubrique 22)
+ Immobilisations Corporelles (rubrique 23)
+ Immobilisations Financières (rubrique 24/25)
+ Ecarts de conversion Actif (rubrique 27)
La rubrique 22 comporte l’ensemble des biens de l’entreprise n’ayant pas une forme
physique; mais représentant bien des valeurs dont l’entreprise est propriétaire tel que le fond
commercial ou brevets, marque et licences d’exploitation.
La rubrique 23 comporte l’ensemble des biens de l’entreprise ayant une
forme physique et matérielle tel que le matériel de production, de transport,
de bureau.
La rubrique des immobilisations financières se distingue en prêts Immobilisés,
autres créances financières et dépôt et cautionnement (24) d’une part, et d’autre part titres de
participation et autres titres immobilisés (25).
La rubrique Ecart de conversion Actif correspond à la différence de
conversion entre le Dirhams et les monnaies étrangères, du fait de la dépréciation du dirham
par rapport aux monnaies étrangères.

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Cette rubrique tient compte des diminutions des créances immobilisées
et des augmentations des dettes de financement constatées en fin d’exercice comptable. La
dépréciation constitue donc pour l’entreprise une moins-value probable et éventuelle. Un écart
défavorable donc, qui doit être pris en considération sous forme de provision.
- Actif circulant hors trésorerie (H.T)
Se sont des biens qui se transforment en liquidité au cours de l’activité de
l’entreprise. Se sont des valeurs détenues sous forme de biens et créances ou titres et valeurs
de placement. Parmi ces valeurs on trouve le stock de marchandises, matières et fournitures
consommables, emballages, produits en cours ou finis de même les avances et acomptes aux
fournisseurs, les créances sur les clients, le personnel,… l’Etat, les titres et valeur de
placement.
Ces valeurs ont une présence dans l’entreprise inférieur à un an et en son
la conséquence directe de l’exploitation de l’entreprise.
La masse Actif circulant hors trésorerie regroupe les comptes appartenant à la classe
3(trois) du plan comptable et elle est répartie en 4(quatre) rubriques:
- Les stocks (31)
- Les créances de l’actif circu1ant (34)
- Les titres et valeurs de placement (35)
- Les écarts de conversion Actif (des éléments circulants) (37)
Trésorerie –Actif (rubrique 51).
Cette masse regroupe les comptes dont le solde est débiteur et représente des valeurs
financières liquides immédiates à la disposition de l’entreprise tel que les chèques et valeurs à
encaisser: Banque, Trésorerie générale, Chèque postaux, caisse, régie d’avance et Accréditif.
La masse trésorerie actif regroupe les comptes de la classe (cinq) du plan comptable
et elle est repartie, en 3(trois) postes.
+ Chèques et valeurs à encaisser
+ Banque, Trésorerie Générale et chèques postaux débiteurs (5141)
+ Caisse (5161)
2- Le classement des masses de l’Actif
Nous avons un classement régi relativement par le principe de liquidité
croissante :
On appelle liquidité, l‘aptitude (possibilité) d’un élément (bien) du patrimoine de
l’entreprise à être transformé en espèces (monnaie et argent liquide).
Selon ce principe, on classe les comptes de l’Actif en commençant par les
éléments les moins liquides (actif et valeurs immobi1iséss) et on
termine par les éléments les plus liquides (la trésorerie, valeurs financières liquides).
Autrement dit, on commence par les éléments les plus stables et on finit par ceux qui le sont le
moins et connaissent beaucoup de variations au cours de l’activité de l’entreprise.

B- Passif du BILAN :

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Il représente les ressources de l’entreprise c’est à dire les capitaux et dettes. Les
comptes sont classés dans le Passif en 9 (neuf) Rubriques regroupées
en 3 (trois) masses, entre ces trois masses ont peut distinguer ce qu’on appelle :
Financement permanent
Passif circulant hors Trésorerie.
Trésorerie Passif.
1- Les masses du passif
Financement Permanant
Cette masse regroupe l’ensemble des comptes représentants les moyens
financiers mis à la disposition de l’entreprise pour une durée supérieur à 1 an.
Ce sont donc des ressources stables de l’entreprise provenant soit de l’exploitant ou des
associés et de la part des tiers sous forme de crédit.
La masse Financement permanent regroupe les comptes appartenant classe 1 (une)
du plan comptable et elle se repartie en 5 (cinq) rubriques:
+ Capitaux propres (rubrique 11)
+ Capitaux propres assimilés (rubrique 13)
+ Dettes de financement (rubrique 14)
+ Provisions durables pour risques et charge (rubrique 15)
+ Ecart de conversion Passif (rubrique 17).
La rubrique Ecart de conversion Passif appartenant à la masse financement
permanent correspond aux plus-values, latentes résultant d’une appréciation du dirham par
rapport aux autres monnaies étrangères, et relative aux dettes contractées par l’entreprise avec
des fournisseurs et organismes financiers étrangers, de même aux créances sur l’étranger.
Cette rubrique tient compte des augmentations de créances immobilisées et
des diminutions des dettes de financement. Cela constitue ainsi un gain financier probable
éventuel pour l’entreprise.
Au niveau des autres rubriques, on y trouve par exemple:
+ Capitaux propres: Capital Social ou personnel, réserves, report à nouveau
(bénéfice non distribué) résultat net de l’exercice.
+ Capitaux propres assimilés: subventions d’investissement, provision
réglementées (amortissement dérogatoire)
+ Dettes de financement : emprunt obligataire, autres dettes de financement tel le
fournisseur d’immobilisation
+ Provisions durables: constituent une sorte d’épargne permettant à
l’entreprise de faire face ultérieurement à certains risques et charges dans le cadre de
l’exploitation, ou charges dont entreprise prévoit la réalisation dans l’avenir, au cours des
exercices suivants.
- Passif circulant hors Trésorerie (HT)
Cette masse regroupe l’ensemble des dettes de l’entreprise dont la durée
d’exigibilité (remboursement) est inférieure à un an. Cette masse regroupe donc, les comptes
relatifs aux ressources externes ayant permis le financement des besoins liés à l’exploitation.

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Les dettes du passif circulant concernent les crédits auprès des fournisseurs, les
avances des clients, les dettes envers l’Etat notamment les impôts non encore réglés et autres
créanciers, tel que les dettes sur acquisition d’immobilisations ou de titres et valeurs de
placement.
La masse Passif circulant H.T regroupe les comptes appartenants à la classe 4
(quatre) du plan comptable et elle est répartie en 3 (trois) rubriques.
+ Dettes du passif circulant (rubrique 44)
+ Autres provisions pour risques et charges (rubrique 45)
+ Ecart de conversion passif (circulant) (rubrique 47)

TRÈSORERIE PASSIF

Cette masse regroupe les comptes de trésorerie dont le solde


est créditeur tel que la banque par exemple en cas de découvert
bancaire ou lorsque l’entrepris bénéficie d’un crédit (de trésorerie) à
court terme.
Cette masse contient une seule rubrique intitulée trésorerie
passif appartenant à la classe 5 (cinq) et portant le code (55).
Elle regroupe les postes suivants:
- Crédit d’escompte (552)
- Crédit de trésorerie (553)
- Banque (solde créditeur) (554)
Le poste 552 est utilisé, lorsque l’entreprise escompte (vend)
un effet de commerce avant la date d’échéance.
2- Le classement des masses du passif
Nous assistons à un classement régie relativement par le principe de l’exigibilité
croissante c’est à dire par ordre de remboursement.
Selon ce principe, les ressources et dettes les moins exigibles sont classées en haut et
les dettes les plus exigibles en bas du tableau. Autrement dit, on commence par les ressources
les plus stables, mises à la disposition de l’entreprise et on finit par celles de courte durée.
Les capitaux étant normalement laissés à la disposition de l’entreprise qui n’a pas à les
rembourser; Aussi on les considère comme étant des ressources non exigibles, ce qui n’est pas
le cas des dettes de financement.
On peut enfin résumer ces différentes notions relatives au Bilan dans les tableaux
suivants:

ACTIF BILAN PASSIF

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EMPLOIS RESSOURCES
ou l’ensemble des biens, créances et ou fonds des associés et des tiers (Capitaux et
disponibilité que possède l’entreprise dettes dues par l’entreprise)

Classe 2 : Classe 1 :
Comptes d’actif immobilisé Comptes de financement permanent
Classe 3 : Classe 4 :
Comptes d’actif circulant hors trésorerie Comptes de passif circulant hors trésorerie
Classe 5 : Classe 5 :
Comptes de trésorerie solde débiteur Comptes de trésorerie solde créditeur
(rubrique 51) (rubrique 55)

II- FONCTIONNEMENT DES COMPTES DU BILAN.


A - Fonctionnement des comptes d’Actif :
Lors de la constitution d’une entreprise, ou au cours de son activité, l’ensemble des
postes d’actif commence toujours par enregistrer un emploi. Se sont des comptes à solde
débiteur. Autrement dit, ils augmentent en imputant (inscrivant) une somme à leur débit et
diminuent en imputant une somme à leur crédit.
Exemple: Acquisition d’un véhicule au comptant en espèces: 100 000 DH
Il existe des comptes qui ne peuvent être que d’actif, c’est à dire dont le solde est
toujours débiteur tel que: les valeurs Immobilisées, les stocks, la caisse ou le CCP; D’autres
comptes peuvent apparaître également au Passif selon la nature de leur solde tel que : le
compte Banque, client avances et acomptes, personnel ou Etat
B- Fonctionnement des comptes du Passif
Se sont des, comptes qui commencent toujours par enregistrer une ressources à leur
crédit et ont par là, un solde créditeur, c’est à dire, ils augmentent du côté crédit et diminuent
du côté débit.
Exemple 1 : Acquisition d’un véhicule à crédit à 100 000
Exemple 2 : Lors du règlement du crédit fournisseur (par chèque bancaire), on passe
l’enregistrement :
II existe des comptes qui ne peuvent être que du passif, c’est à d dont le solde est
toujours créditeur tel que les comptes de financement permanent.
D’autres comptes qui généralement sont du Passif, peuvent apparaître à l’actif tel
que le compte fournisseur, avances et acomptes:
En général certains éléments de l’Actif et du Passif peuvent présenter un solde
Débiteur, soit un solde créditeur tel que les Fournisseurs, client
Personnel, Etat, Associés ou ceux de trésorerie tel que la Banque. :
N.B : Le compte “caisse” et “CCP ne présentent Jamais de solde créditeur.

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III - L’EQUILIBRE DU BILAN
Tout bilan doit être présenté de manière équilibrée, c’est à dire ACTIF = PASSIF dans
la mesure où les emplois sont équivalents aux ressources. Cet équilibre trouve son fondement
dans le principe de la partie double.
Application
Le 1/01/2004, pour créer son entreprise Mr Hakim apporte 500 000 DH. Il dépose
400 000 DH en banque et le reste dans la caisse. Il procède ensuite aux opérations suivantes
afin de constituer les éléments nécessaires à son activité.
Le 15/01/2004, Acquisition au comptant et contre chèque bancaire les éléments
suivants:
- Fond Commercial : 100 000 DH
- Matériel et outillage : 50 000 DH
- Mobilier de bureau : 20 000 DH
Le 30/01/2004, Acquisition d’une camionnette pour 130.000 DH, règlement par
Chèque 100 000 DH, le reste payable dans un an.
Le 5/02/2004, Constitution d’un stock de marchandises de 150 000 DH dans les
conditions suivantes :
- Le 1/3 réglé par chèque
- Le 1/3 réglé en espèces
- Le reste à crédit payable dans 3 mois
Pour présenter la situation de Mr Hakim au terme de ces opérations, il faut:
Tout d’abord effectuer les enregistrements nécessaires relatifs aux différentes
opérations selon le principe de la partie double.
Ensuite, dégager les soldes et établir le bilan qui reflète la situation patrimoniale de
l’entreprise Hakim.

La détermination du solde s’obtient par différence entre total Débit et total Crédit.
Les comptes solde débiteur vont apparaître à l’Actif et ceux à solde créditeur au Passif du
Bilan.
Le bilan de constitution et de création de l’entreprise, de même que celui de début
d’exercice (d’ouverture), est toujours équilibré et ne fait apparaître
aucun Résultat.
Alors que le Bilan de fin d’exercice se traduit généralement par un résultat du fait de
l’activité de l’entreprise. Ce résultat peut être positif (BENEFICE), comme II peut être
Négatif (PERTE) et rarement nul.

A- Bilan et résultat :

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A la fin d’un exercice comptable (après plusieurs opérations faites par l’entreprise), le
bilan fait apparaître une différence entre le total actif et le total passif. Cette différence
correspond à un résultat réaliser par l’entreprise.

Résultat = Total Actif – Total Passif

Deux situations peuvent se présenter :

1- Cas de résultat Bénéficiaire :


Si Total Actif > Total Passif : Le résultat est un bénéfice.
A enregistrer dans le bilan aux capitaux propres avec un signe (+)

Application :
Au 01/01/2010, les éléments du bilan de l’entreprise « CHARQUI » sont les suivants :
- Construction 500 000
- Mobilier de bureau 120 000
- Matériel de transport 80 000
- Marchandises 600 000
- Banque 100 000
- Capital 800 000
- Emprunts 420 000
- Dettes fournisseurs 180 000

Travail à faire :
Etablir le bilan de départ de l’entreprise « CHARQUI » au 01/01/2010.

Au 31/12/2010, les éléments du bilan sont les suivants :


- Construction 450 000
- Mobilier de bureau 200 000
- Matériel de transport 150 000
- Marchandises 600 000
- Banque 150 000
- Capital 800 000
- Emprunts 400 000
- Fournisseurs 50 000

Travail à faire :
Etablir le bilan de l’entreprise « CHARQUI » au 31/12/2010.

2- Cas de résultat Déficitaire :


Si Total Actif < Total Passif : Le résultat est une Perte.
A enregistrer au passif dans les capitaux propres avec un signe (-).

Application :

Pour la même entreprise « CHARQUI », on suppose qu’au 31/12/2010, la situation


était la suivante :
- Construction 400 000
- Mobilier de bureau 100 000

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- Matériel de transport 50 000
- Marchandises 500 000
- Banque 150 000
- Capital 800 000
- Emprunts 450 000
- Fournisseurs 150 000

Travail à faire :
Etablir le bilan de l’entreprise « CHARQUI » au 31/12/2010.

Contrairement donc, au bilan de constitution et d’ouverture qui est par principe


équilibré. Le bilan de Fin d’exercice est équilibré grâce au Résultat (Bénéfice ou perte).
Aussi lorsqu’il y a un bénéfice, ce dernier apparaît au passif du bilan parmi les
capitaux propres et en Augmentation par contre lorsqu’il y a une perte, elle apparaît toujours
au passif parmi les capitaux propres; mais en Diminution.

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