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MINISTERE DE L’EDUCATION ET REPUBLIQUE TOGOLAISE

DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE Travail – Liberté - Patrie

ECOLE AFRICAINE DES METIERS DE L’ARCHITECTURE ET DE L’URBANISME


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PLOMBERIE SANITAIRE

Par
Comlan ASSIOBO-KOUGLO
Ingénieur Génie Civil

Octobre 2016

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Chapitre 1 : BRANCHEMENTS ET DISTRIBUTIONS

I- GENERALITES

1.1- Plomberie sanitaire

C’est un métier, c’est aussi l’ensemble des installations et des canalisations d’eau et de gaz. Le
sanitaire est relatif à la santé, à l’hygiène, c’est l’ensemble des installations de propreté (Lavabos, WC,
…) d’un local.

La Plomberie Sanitaire est très important pour la protection de la vie humaine. Elle permet de mettre
en place l’ensemble des installations et des canalisations d’eau et de gaz tout en veillant aux règles de
santé, d’hygiène et de sécurité dans l’environnement humain.

1.2- Réseau de distribution :

C’est l’ensemble des conduites installées pour assurer le transport de l’eau depuis le branchement
jusqu’aux appareils d’utilisation.

Le réseau de distribution intérieure dans le bâtiment, qu'il soit à usage tertiaire ou résidentiel, est en
général branché sur le réseau public. Une bonne gestion de cette eau au sein du bâtiment doit en
assurer la qualité, tout en préservant la ressource.

La conception et la surveillance des réseaux dans les bâtiments permettent de minimiser les risques
sanitaires. Deux exemples illustrent cette problématique : le plomb, matériau fréquemment utilisé dans
les réseaux de distribution, peut entraîner l’apparition des légionnelles, bactéries susceptibles de se
multiplier dans les réseaux de distribution lorsque les conditions sont favorables. Les matériaux
employés peuvent avoir un impact direct sur sa qualité. Ainsi, tout réseau comprend un système de
canalisation qui doit être choisi en fonction des caractéristiques de l'eau à distribuer dans le bâtiment.

On distingue généralement :

- La conduite d’alimentation : c’est un tuyau horizontal qui part du compteur et sur lequel sont
branchées les prises partielles des divers services.
- Les colonnes montantes : Tuyauterie d’allure verticale partant soit de la conduite principale,
soit d’une nourrice et sur lesquelles sont raccordés les branchements distribuant l’eau dans les étages.
- Une nourrice : Il s’agit du renforcement du diamètre d’une tuyauterie d’alimentation d’eau
sur lequel sont groupées des prises partielles d’alimentation des divers services.
- La ceinture d’étage : Tuyau d’allure horizontal partant d’une colonne montante située
généralement au niveau du plafond des pièces d’un appartement ou d’un étage et permettant
l’alimentation en eau des appareils.
- La ceinture principale ou colonne principale : Tuyauterie d’allure horizontale partant du
compteur générale, généralement placée au fond du sous-sol et sur laquelle sont raccordées les prises
partielles d’alimentation des divers services.
- Anti-béliers : Dispositif situé généralement au point le plus élevé d’une colonne montante en
vue d’atténuer les chocs produits par les brusques variations de pressions de l’eau.

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1.3- Branchement

C’est la conduite particulière d’alimentation en eau d’un immeuble. Elle amène l’eau de la conception
distributrice sur l’appareil de mesure ou d’arrêt général :

- Robinet d’arrêt général : robinet placé sur le branchement d’eau général et commandant
l’arrière de l’eau de tout le bâtiment à desservir.
- Compteur général : compteur placé sur le branchement d’eau général enregistrant la totalité
de consommation de ce branchement.

1 1 Réseau de distribution publique


3 5 2 Prise en charge avec robinet d’arrêt
3 Canalisation de branchement
2
4 4 Compteur avec robinet d'arrêt
5 Réseau de l'abonné

 Prise en charge avec robinet d'arrêt (2)

Système composé d'un collier fixé par serrage sur la canalisation, sur lequel est posé un robinet d'arrêt
permettant le percement de la canalisation en service; ceci est utilisé pour les canalisations de petits
diamètres («40 mm ») mais, un système analogue permet des branchements en charge sur des
diamètres beaucoup plus importants.
Le robinet d'arrêt, « quart de tour », est enterré et commandé par une bouche à clé.

 Canalisation de branchement (3)

Elle est en PVC ou polyéthylène de 20 à 40 mm de diamètre quelque soit le matériau.

 Compteur avec robinet d'arrêt (4)

Il marque la limite de prestation du service gestionnaire (compteur compris) et est précédé d'un robinet
d'arrêt de l'installation privée. Il est gélif, comme le réseau, et il convient de le protéger. Il doit être
installé en limite du domaine privé et rester libre d'accès au service gestionnaire. Il est recommandé
l'installation d'un clapet, à l'aval du compteur, pour éviter les retours d'eau.

Les éléments de branchement sont montés dans le tableau1.1

Le tableau 1.1 : Eléments de branchement.

N° DESIGNATION EN FRANCE AU TOGO


1 Tuyauterie x x
2 Robinet de prise x
3 Robinet d’arrêt ou vanne avant compteur x x
4 Compteur x x
5 Robinet d’arrêt après compteur x x
6 Robinet d’essais x

3
7 Clapet anti-retour x
8 Robinet de purge x
9 Pièce d’encrage de l’ensemble x x

Les compteurs sont les appareils enregistreurs et totalisateurs des débits. Leur puissance est variable et
choisie pour répondre à la consommation exigée du branchement. Le compteur est fourni et mis en
place pr la compagnie des Eaux. Il est installé en limité de propriété dans un local accessible en tout
par les employés de cette compagnie.

On distingue deux types de compteurs :

- compteur de volume
- compteur de vitesse

Ils se caractérisent par leurs diamètres (20, 40, 60 mm).

Il s’agit de petits moteurs hydrauliques fonctionnant à l’inverse des pompes et dont le mouvement est
utilisé pour des totalisateurs de débits.

Les compteurs de volume sont les plus utilisés car ils sont plus précis.

Le débit des compteurs est les suivant (NF E 17.001)

- 20 mm : 3 m3 / h (ou 0,8 l/s) pour un besoin en eau de 5 à 15 m3 / j


- 40 mm : 9 m3 / h (ou 2,4 l/s) pour un besoin en eau de 15 à 35 m3 / j
- 60 mm : 16 m3 / h (ou 5,5 l/s) pour un besoin en eau de 35 à 100 m3 / j

1.1- Gestion de l’eau potable

Pour optimiser les consommations d'eau il faut rechercher des systèmes qui limitent la consommation
d'eau potable : installation d'équipements performants, surveillance des réseaux pour diminuer les
fuites, systèmes de récupération des eaux pluviales ...

Cet objectif peut également être atteint par la mise en place de systèmes individuels dans lesquels l'eau
est traitée juste avant le point de consommation. Il s'agit ici pour l'utilisateur de « fabriquer » son eau
en fonction de l'usage prévu : certains usages nécessitent une très bonne qualité de l'eau (boisson, par
exemple), alors que pour d'autres usages (lavage des voitures, eau d'arrosage ...), un tel niveau de
qualité n'est pas justifié. Quelques systèmes simples sont déjà utilisés, tels que les adoucisseurs d'eau
ou les filtres. Toutefois, les dispositifs actuellement disponibles ne permettent pas l'élimination ni les
nitrates, ni de la plupart des contaminations microbiologiques. Il s'agit plutôt d'équipements de confort,
qui laissent en suspens l'aspect sanitaire.

En aval, le traitement des eaux usées peut être assuré par un réseau d'assainissement collectif ou par
une installation d'assainissement individuel (typiquement moins de 50 équivalents-habitants).

La directive européenne de 1998 sur les installations d'eau destinées à la consommation humaine,
transposée en droit français en 2001, a introduit le contrôle de la conformité de l'eau au robinet utilisé
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pour la consommation humaine et non plus à l'entrée du bâtiment. Ainsi, la qualité de l'eau distribuée
n'incombe plus seulement aux distributeurs d'eau mais aussi aux propriétaires et gestionnaires
d'immeubles.

II- CANALISATIONS

2.1- Tracé des canalisations

Le tracé des canalisations dans un immeuble est inspiré des schémas de distributions ramifiées ou
bouclées. L’emplacement du compteur ainsi que le plan architectural de l’immeuble ont une incidence
directe sur le tracé des canalisations.

Suivant la dispersion plus ou moins grande des points d’eau à desservir, le trajet sera long ou court.
L’on tendra donc à grouper le plus possible les pièces telles que la cuisine, la salle de bain, le WC sur
le plan horizontal et à les superposer dans les étages, les réseaux d’évacuation se trouveront simplifiés
par voie de conséquence.

Un réseau de distribution d’eau doit comporter des pentes et un ou plusieurs points bas pourvus de
robinets pour faire la vidange totale du réseau en cas de réparation.

Le tracé des canalisations devra être étudié en fonction d’une extension possible et à cet effet, le
démontage de quelques tronçons devra être rendu facile.

2.2- Les différents types de canalisations

On distingue :
- Les canalisations enrobées : La canalisation est noyée dans un élément du gros œuvre, la
mise en place du matériau constitutif (Béton généralement) ayant lieu après la pose de cette
canalisation
- Les canalisations encastrées : La canalisation est mise en place dans un emplacement
réservé au moment de l’exécution du gros œuvre, le remplissage étant effectué ensuite au
moyen d’un matériau de même nature que le matériau voisin
- Les canalisations engravées : La canalisation est installée dans une saignée pratiquée dans
un ouvrage existant, le remplissage étant effectué ensuite au moyen d’un matériau de même
nature que le matériau voisin
- Les canalisations apparentes : Elles s’obtiennent en faisant passer les tuyaux dans les
gaines à face démontable pour les circuits verticaux en galerie ou double plafond visitable
pou les circuits horizontaux.

III- DISTRIBUTION INTERIEURE DE L’EAU DANS LES HABITATONS

3.1- Principes généraux

Trois grands facteurs permettent de déterminer les besoins en eau d’un logement :

- Le confort intérieur
5
- Le mode de vie des habitants
- L’implantation par rapport à la source de distribution.

3.2- Confort intérieur

Le mode de vie moderne actuel admet comme appareillage minimum d’un logement les éléments ci-
après :

- Un évier
- Une ou deux douches
- Un ou deux lavabos suivant le nombre de pièces
- Un ou deux WC à réserve de chasse
- Un point d’eau indépendant (généralement soit pour lavage voiture, arrosage, ablution, etc.).

Toutefois, un éventail très large d’appareils sont disponibles et répondent à diverses conceptions (cf.
Annexe )

3.3- Les besoins en eau

Pour évaluer les besoins en eau des équipements, il est indispensable de connaître les débits minima
pendant l’unité de temps de la robinetterie installée sur chaque appareil (cf. tableau 1.1).

Il est connu de tous que les appareils d’un même logement ne fonctionnent pas au même instant et les
besoins sont variables durant la journée suivant l’utilisation de l’appareillage.

Les essais et les calculs des probabilités permettent d’estimer approximativement ces besoins. Un
coefficient de simultanéité ou coefficient de réduction permet d’évaluer la quantité minimum
nécessaire pendant l’unité de temps.

Tableau 1.2 : Débit minima des appareils

DESIGNATION Dédit Minima en Litre par Robinet


DES APPAREILS Par Minute (l/mn) Par Seconde (l/s)
- Evier 12 0,20
- Lavabo 6 0,10
- Lavabo collectif par jet 3 0,05
- Bidet 6 0,10
- Baignoire 15 0,25
- Douche 15 0,25
- WC avec réservoir à chasse 6 0,10
- Machine à laver 20 0,35
- Urinoir avec réservoir de chasse automatique 0,3 0,005
- Poste d’eau 10 0,17
- Robinet de lavage de cour ou d’arrosage 40 0,70

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Ce coefficient a pour valeur Y, donné par la formule:

1
y où y : coefficient de simultanéité et x : le nombre d’appareils installés
x 1
dans le logement

Exemple :

Calculons les besoins en eau d’un logement sur la base de l’aménagement en équipement
sanitaire minimum ; à savoir, un évier- 2 douche- 2 lavabos- 2 WC à réserve de chasse- un point d’eau
indépendant.

DESIGNATION DES DEBIT (L/S) TOTAL


N° APPAREILS Nbre Eau froide Eau chaude CUMULE
1 Evier 1 0,20 0,20 0,40
2 Douche 2 0,25 0,25 1
3 Lavabo 2 0,10 0,10 0,40
4 WC 2 0,10 — 0,20
5 Point d’eau 1 0,17 — 0,17
TOTAL 8 2,17

Qt est la somme des débits cumulés.

• Coefficient de simultanéité

X=8
1
y → y = 0,38
8 1
• Besoins instantanés en eau du logement :

Soit Qu

Qu = Qt • Y

Qu = 2,17 l/s x 0.38 = 0.82 l/s


Qu = 0.82 l/s

Le diamètre de la tuyauterie d’arrivée est trouvé en utilisant l’Abaque de DARIES qui est réalisé
en calculant les conduites d’eau suivant la formule de l’Hydro statisticien Belge du nom de
FLAMANT.

La vitesse de circulation de l’eau admise varie de 1,20 à 1,50 m/s.

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3.4- Les conditions de vie

L’utilisation des appareils sanitaires dépend des conditions de vie des occupants des locaux :
- Dans les internats, les casernes ou autres lieux collectifs, il est possible d’affirmer que les
appareils fonctionnent presque en totalité au réveil
- Dans les usines, c’est aux sorties des ouvriers que l’utilisation est la plus intense.

Ces considérations ont une grande influence sur le coefficient de simultanéité. Ce dernier est à
apprécier et à modifier en conséquence ; c’est la marque de l’ingénieur.

Dans un immeuble où plusieurs logements sont aménagés à l’étage, les périodes d’utilisation
intensives varient. Nous pouvons prendre à titre d’exemple les tranches d’heures suivantes :
- 6 h et 8 h
- 11 h et 14 h
- 19 h et 21 h

La distribution de l’eau à chaque niveau se fait par une colonne (Canalisation verticale) dont il faut
calculer le diamètre.

Tous logements superposés sont alimentés par une même canalisation et les besoins instantanés en eau
que la colonne doit être capable de fournir se calculent de deux façons différentes.

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9
Chapitre 2 : MATERIAUX UTILISES EN PLOMBERIE SANITAIRE

I- LE FACTEUR DETERMINANT DANS LE CHOIX DES MATERIAUX

Les matériaux généralement utilisés en plomberie sont : le Plomb, le Cuivre, l’Acier et les matières
plastiques. Le choix du métal prend en compte les considérations suivantes :
- La nature et la température de l’eau
- Le prix de revient des installations
- Le tracé, l’aspect (l’esthétique) et la destination de l’eau.

1.1- La nature de l’eau à transporter et sa température

L’eau n’est pas un fluide absolument neutre. Sa composition et sa teneur en gaz ou en matière en
dissolution la rendent parfois agressives au contact des métaux et donnent naissance à des sels nocifs
pour la consommation. Il est important avant le choix du métal, de connaître les propriétés de l’eau à
utiliser.

La température peut provoquer des désordres dans les installations par suite de modification et de
l’affaiblissement des caractéristiques mécaniques du matériau (Le Plomb et les matières plastiques
sont les plus sensibles à ces effets).

1.2- Le prix de revient

La valeur du matériau, les prix réels de main d’œuvre, l’amortissement, les dépenses d’entretien
ultérieur constituant le prix de revient est l’un des facteurs intervenant dans le choix du matériau.

1.3- La pose, aspect (esthétique), destination de l’eau

Dans le domaine des applications industrielles, les questions de facilité de pose, de démontage
provenant du milieu extérieur (Humidité de l’atmosphère, la vapeur acide,…) pourront faire accorder
la préférence à un matériau déterminé.

C’est le souci d’améliorer l’aspect des installations sanitaires qui à conduit les Architectes à réaliser
des canalisations noyées dans le gros œuvre. La question d’esthétique entre en jeu et conduira à
préciser les tubes en métal de sections réduites, qui donnent un aspect agréable et ne nécessite pas
d’entretien particulier.

II- DOMAINES D’UTILISATION ET PROTECTION DES DIFFERENTS TUYAUX

2.1- Les tuyaux en Plomb

L’emploi du Plomb pour les canalisations d’eau potable ou d’eau chaude est interdit. Il est utilisé pour
les canalisations d’eau usées.

Les précautions générales à prendre pour mettre les tuyaux en plomb à l’abri de ses différentes
corrosions consistent à supprimer l’une des causes principales qui est l’humidité ou à protéger les
tuyaux au moyen des fourneaux, d’enrobage de feutres asphaltiques, de badigeon de bitume, etc.

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2.2- Les Tubes en cuivre et Laiton

Pour les travaux de bâtiment, le cuivre rouge (Cuivre pur) est utilisé dans les installations
d’alimentation d’eau chaude ou froide. Il est utilisé assez rarement dans les évacuations .Quant au tube
en Laiton (Cuivre jaune), il est d’un emploi plus restreint, limité en général à la confection de conduits
de ventilation.

Le cuivre étant un matériau pratiquement inoxydable, il est souvent laissé nu dans les tuyauteries de
bâtiment placées à l’air libre. Au contact de l’air, le cuivre se ternit et perd de son éclat, dans le cas
d’installations très soignées, on protège les parois extérieures par une couche de vernis incolore.

2.3- Les Tubes en Aciers

Il est recommandé pour les installations de distribution d’eau froide et chaude. On l’utilise également
lorsque les installations se trouvent placées dans milieu humide. Le tube est galvanisé.

La galvanisation résulte d’un léger dépôt de 0,10 mm à 0,15 mm de Zinc. Ce résultat est obtenu en
trempant les tubes dans un bain de Zinc en fusion.

Les principaux inconvénients sont plutôt une saveur particulière marquée et une coloration rougeâtre
qui tache l’émail des appareils sanitaires (Eviers, Lavabos, Baignoires). Pour éviter ces inconvénients,
on utilise normalement les tubes d’acier galvanisé intérieurement et extérieurement. La protection
extérieure peut s’obtenir aussi avec des produits bitumineux.

2.4- Les Tubes en matières plastiques

Ils sont très utilisés dans les canalisations aériennes, les réseaux de distribution, l’évacuation des eaux
usées et dans les canalisations véhiculant des produits divers. Les plus couramment utilisés sont les
PVC (Poly-Vinyl Chlorid) de couleur gris foncé pour l’eau potable et gris clair pour d’autres usages.

Il y a toutefois un aspect qui touche plus particulièrement l’emploi des matières plastiques dans la
construction. Dans le foyer d’un incendie, certaines matières plastiques se subliment c'est-à-dire
qu’elles passent directement de l’état solide à l’état gazeux en dégageant des odeurs très toxiques.

On utilise les joints libres, des colliers sans serrage pour permettre un bon coulissage, un glissement et
permettant ainsi la dilatation.

III- LES ASSEMBLAGES

3.1- Les tuyaux en Plomb

Le mode d’assemblage courant est la soudure :


- Soudure à l’Etain
- Soudure antogène

3.2- Les Tubes en cuivre et Laiton

Les assemblages interviennent dans les jonctions des branchements et les raccordements. On
distingue les assemblages par :
- Raccords démontables (à serrage mécanique)
- Raccords soudables
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- Façonnage direct du tube
- Soudure directe

3.3- Les Tubes en Aciers

On distingue les assemblages par :


- Raccords filetés (Pour les tubes de fortes épaisseurs)
- Soudage
- Brides

3.4- Les Tubes en matières plastiques

On distingue les assemblages par :


- Emboîtement collé à froid
- Bague de joints d’étanchéité
- Raccords démontables

3.5- Les Tuyaux de natures différentes

Ces types d’assemblages sont réalisés avec des raccords mixtes.

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Chapitre 3 : ETABLISSEMENT DES CANALISATIONS D’EAU POTABLE

3.1 INITIATION A L’ETUDE DES ECOULEMENTS EN CHARGE

3.2 CONCEPTION D’UN RESEAU D’ALIMENTATION EN EAU

Elle comprend les phases suivantes :


- évaluation des besoins ;
- analyse des possibilités de raccordement aux réseaux existants, impact sur son
fonctionnement et définition des aménagements à réaliser ;
- choix du système et tracé du principe ;
- Dimensionnement.

3.2.1 Évaluation des besoins

Il s’agit essentiellement des besoins des ménages qui varient fortement en fonction de la situation
géographique, du climat, de l'importance des jardins privatifs, du revenu moyen des ménages :
 150 à 250 l/hab/jour en habitat individuel groupé avec petits jardins;
 250 à 300 l/hab/jour en habitat individuel isolé.

3.2.2 Dimensionnement des canalisations

Une méthode simplifiée consiste à l'évaluation des débits le long des canalisations puis des pertes de
charge en fonction des diamètres choisis.

 estimation du débit de pointe :


C’est le débit maximal de consommation. Il est fonction de l’utilisation et du nombre de logements.

 estimation de la pression de service et des pertes de charges


La pression de service (Ps) chez l'usager est la différence entre la cote piézométrique (Pz) du réseau
principal au droit du branchement et l'altitude (H) du point de passage le plus élevé diminuée en outre
des pertes de charges (Jint) propres au branchement : compteur + réseau intérieur. Elle doit être
comprise entre 1 bar et 6 bars.

 Débit de base d’un branchement


Il est fonction des débits de base à l’aval du branchement et est déterminé par prise en compte du
facteur appelé coefficient de simultanéité noté k (< 1), qui multiplie la somme des débits des
appareils pour déterminer le débit maximal de consommation (débit de pointe).
On a alors :
Qm = k × ∑qi

Qm : débit de pointe
k: coefficient de simultanéité
∑qi : somme des débits des appareils
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Notons que la norme française P-41.201 donne pour valeur de k celle de l’expression.

𝟏
k=
√𝒏−𝟏

n : nombre de robinets installés à l’aval du branchement

 Les vitesses
Elles sont diminuées par les frottements contre les parois des tuyaux, les coudes et autres accessoires.
Les grandes vitesses créent du bruit (sifflements) et les coups de bélier.

 Le diamètre
Constitue le fondement du calcul des tuyauteries. Les diamètres de canalisation devront assurer
l’alimentation de tous les robinets avec un débit et une certaine pression, faire couler l’eau à vitesses
convenables assez faibles réduisant les bruits.
Nous pouvons déterminer le diamètre d’une canalisation connaissant son débit Qi . Ce dernier nous est
donné par la formule tirée de celle de Flamant :

𝟒⁄
𝟕 𝟏𝟗
𝟎,𝟎𝟎𝟏𝟒𝟎𝟒𝟎𝟒𝟑𝑸𝒊 ⁄𝟒
Di = [ ]
𝒋𝒊

Di : diamètre du tuyau i
Ji : perte de charge par unité de longueur dans le tuyau i
Qi : débit dans le tuyau i

3.2.3 Choix des diamètres

o si la pression disponible est faible (< 2 bars) : réduire les pertes de charges donc
augmenter les diamètres mais avec une vitesse de l'eau toujours > 0,5 m/s pour le débit
de pointe ;
o si elle est forte (4 bars ou plus) : réduire les diamètres avec v < 2,5m/s;
o canalisation de distribution doivent avoir un diamètre > 40 mm
o dans les petites opérations, éviter d'avoir trop de diamètres différents.

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Chapitre 4 : ETABLISSEMENT DES CANALISATIONS D’EVACUATION

4.1 CONCEPTION D’UN RESEAU D’EVACUATION

4.1.1 Les différentes parties d’un réseau d’une canalisation

Les différentes parties d’un réseau d’évacuation sont :


 Le collecteur d’appareil : canalisation d’allure horizontale recueillant les eaux usées et
raccordant les différents appareils sanitaires aux tuyaux de chute et de descente ;
 Le collecteur principal : canalisation d’allure horizontale collectant les eaux des
différentes chutes et des tuyaux de descente d’un bâtiment pour les conduire à l’égout
public ou à une destination finale ;
 Le siphon : c’est un dispositif obturateur hydraulique, dont le rôle est d’empêcher la
communication de l’air vicié des fosses et canalisations avec l’air des locaux habités sans
gêner pour cela l’évacuation des liquides et des matières ;
 Tuyau de chute : canalisation verticale servant exclusivement à l’évacuation des W.C et
des eaux ménagères ;
 Tuyau de descente pluviale : c’est une canalisation verticale servant à l’évacuation des
eaux pluviales.

Tableau 3.1 : Présentation des diamètres minima des siphons d’appareils

Diamètre intérieur minimal du siphon


Désignation des appareils
(mm)

Bidet 30

Baignoire 40

Évier 40

Lavabo 30

Urinoir 50

WC 90

4.1.2 Principes de conception des chutes et des descentes d’eaux usées

a. Principales exigences d’une installation d’évacuation

Les canalisations doivent être adaptées aux effluents. La capacité de la conduite doit être suffisante
pour évacuer de l’eau pouvant contenir des matières solides et des mousses. Il faut mettre en place une
installation autonettoyante. Les engorgements sont à éviter.
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b. Conditions générales d’installations

 Les ventilations

 Ventilation primaire

Il s’agit d’une ventilation générale des réseaux d’évacuation des immeubles et des réseaux publics.
La ventilation primaire assure de multiples fonctions techniques, sanitaires, de sécurité et
économiques :
- Elle évite les phénomènes de décompression qui pourraient faire obstacle à la circulation
des eaux véhiculées dans les canalisations situées dans les bâtiments, ainsi que celle du
réseau public ;
- Elle contribue au non- amorçage désamorçage des siphons des appareils et, de ce fait,
permet de limiter leurs bruits et d’éviter les remontées d’odeurs ;
- Elle s’oppose, par l’aération permanente des réseaux.

Notons que le diamètre de la ventilation primaire doit être le même que celui de la chute ou de la
descente.

 Ventilation secondaire

C’est une ventilation spéciale pour tous les siphons des appareils autres que les W-C. Le siphon
intercepte la communication entre l’air des locaux et celui vicié des canalisations d’évacuation mais il
n’est efficace que par sa garde d’eau. La disparition de cette garde d’eau peut-être provoquée par :
- La fuite à la partie supérieure du siphon, par exemple au bouchon de dégorgement ;
- L’évaporation de l’eau, souvent constatée après une longue période de non occupation des
locaux ;
- Le refoulement (ou aspiration) de l’eau, provoqué par l’apparition momentanée, dans le
branchement d’évacuation, d’une surpression ou dépression.

Notons que le dispositif de la ventilation secondaire s’oppose aux effets de cette dernière assurant un
écart variable entre la pression intérieure dans les évacuations et la pression atmosphérique restant
toujours inférieure à 5g/cm2. La ventilation secondaire :
- Impose d’expulser l’air vicié par un système hors toiture.
- Evite la création de plusieurs traversées de toiture.
- Rattrapant une ventilation primaire formant un dispositif qui réduit encore plus le nombre
de traversées de la toiture.

 Conduits verticaux
Installé à l’intérieur des bâtiments, la préférence est donnée, pour des raisons d’ordre acoustique, à la
pose dans des gaines avec des trémies bouchées à tous les niveaux.

 La partie basse
C’est une ouverture de nettoyage (communément appelée « té hermétique » ou « bouchon de
dégorgement ») doit être ménagé au pied de chaque chute ou descente.
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Le schéma 4.1 montre une distribution d’eau.

Schéma 4.1 : distribution d’évacuation de l’eau

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4.1.3 Principes de conception de la descente d’eaux pluviales

L’évacuation des eaux pluviales peut se faire à l’intérieur ou à l’extérieur du bâtiment.

a. Tuyaux de descente

 Tuyaux de descente extérieure

Les matériaux utilisés pour cette descente sont :


- Pour les tuyaux façonnés : le zinc, le cuivre et l’acier inoxydable en conformité avec la
norme NF P 36-403
- Pour les tuyaux de fabrication industrielle : la fonte, l’acier, le PVC non plastifié
 Tuyaux de descente à l’intérieur des bâtiments

L’indicatif des diamètres, suivant lesquels les tuyaux de descente des eaux pluviales (EP) doivent être
établis, est dans le tableau 3.2

Tableau 3.2 : Diamètres des tuyaux de descente des eaux pluviales (EP)

Surface en plan des toitures desservies


Diamètre intérieur des tuyaux (mm)
(m2)

60 40

70 55

80 71

90 91

100 113

110 136

120 161

130 190

140 220

150 253

160 287

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4.2 DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES

4.2.1 Évacuation des eaux EU et EV

a. Évacuation individuelle d’appareils

Le diamètre intérieur des branchements de vidange doit-être au moins égal à celui du siphon qu’il
reçoit. Cette disposition n’engage pas les baignoires raccordées individuellement par un collecteur de
longueur inférieure à 1 m. La pente recommandée étant de 1 cm/m.

b. Évacuation d’appareils groupés

La pente recommandée est de 1cm /m. Jusqu’au collecteur, on définit les conditions suivant lesquelles
une douche peut-être assimilée à une baignoire et les collecteurs sont dimensionnés en prenant les
mêmes hypothèses que s’ils existent.

NB : Les diamètres indiqués dans les tableaux ci-dessus sont des pentes de canalisations comprises
entre 1 et 3 cm/m.

Schéma 3.4 : évacuation individuelle

19
Schéma 4.5 : évacuation groupée

20
Chapitre 5 : LES APPAREILS SANITAIRES

Les Sanitaires regroupent l’ensemble des installations de propreté et comportant généralement les
appareils sanitaires tels que : la Baignoire, le Lavabo, les Bidets, le WC, la Douche, les Eviers.

5.1 LA SALLE DE BAIN

5.1.1 La Baignoire

Ce sont des appareils en fonte ou en tôle d’acier. Pour des modèles courants, l’intérieur est émaillé. Il
existe des baignoires de luxe munies de lavabos et de bidets. Leurs dimensions varient suivant les
modèles et ont une contenance pouvant atteindre 160 à 220 litres d’eau.

Figure 5.1 : Vue de baignoire

Quant à leur pose, elles sont le plus souvent encastrées. Ainsi, on place la baignoire au long d’un mur
ou dans un angle puis l’on ferme les côtés libre soit par un élément de maçonnerie ou soit avec des
panneaux apportés.

Le remplissage des baignoires se fait par robinet ou par bec déverseur. Elles sont aussi munies d’un
système de vidange rapide.

5.1.2 La Douche

Souvent la baignoire est complétée par une douche. Elle peut être commandée par deux robinets
jumelés ou par un mitigeur.

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Figure 4.2 : Vue de robinets de douche

Un revêtement en carreaux permet d’assurer l’étanchéité de la douche et un nettoyage facile.


L’évacuation s’effectue à l’aide d’un siphon placé à 17 cm x 17 cm par rapport aux murs de la salle de
bain dans un coin au droit d’un tuyau d’évacuation. Il faut donc aménager une pente pour faciliter
l’écoulement vers un siphon.

5.1.3 Les Lavabos

Figure 4.3 : Vue de lavabo

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Ils sont placés de façon que leur bord d’appui soit à 0,80 m du sol, côte généralement adoptée. Quant à
la pose elle consiste à pratiquer une légère engravure où viendra s’encastrer le lavabo, puis garnir au
mastic ou de préférence au plâtre. Les robinets d’arrêt complèteront les installations.

5.1.4 Les Bidets

C’est une cuvette basse servant aux ablutions intimes. La pose s’effectue par fixation au sol à l’aide
d’une vis à cache tête. Il est interdit le scellement du socle au ciment comme il est quelque fois
pratiqué, procédé qui risque de faire placer la porcelaine et rend impossible la dépose ultérieure sans
casse.

Figure 4.3 : Vue de lavabo, bidet et WC

5.1.5 Les waters closets (WC)

L’alimentation directe des WC est interdite seules sont autorisées:


- L’alimentation par tube plongeur ayant une prise d’air suffisante à deux centimètre au-dessus
du trop plein
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- Les robinets de chasse pourvus d’un évent suffisant placé à 20 cm au mois au dessus du bord
supérieur de l’appareil.

Les WC comprennent généralement les cuvettes et accessoires. Les cuvettes sont de types soit à chasse
direct, soit à aspiration. Les appareils de chasse sont : les réservoirs hauts, les réservoirs bas et les
robinets de chasse.

Les cuvettes sont raccordées aux tuyaux de chutes qui débouchent au-dessus du toit (ventilation
primaire).

Pose des cuvettes

Les cuvettes sont scellées dans une pipe en plomb de 0,20 m environ et de 110 mm de diamètre pour
les cuvettes ordinaires et 90 mm pour celles à aspiration. Le joint de la porcelaine sur la pipe se fait de
préférence au mastic. La fixation des cuvettes se fait de façon traditionnelle par la fixation à l’aide de
quatre vis à cache tête (ou deux) vissées dans les tamponnages ou des scellements dans le sol.

A fin d’éviter une pollution possible par aspiration de l’eau de la cuvette, les robinets de chasse
doivent être munis d’un dispositif anti-retour dans le but de faciliter des entretiens ces installations
doivent déboucher sur un ou plusieurs regards.

5.2 LA CUISINE

On note essentiellement dans la cuisine les éviers ou lave-vaisselle.

Pose des éviers

On ménage dans un mur une saignée dans laquelle vient se loger une partie de l’épaisseur de la face
arrière de l’évier. Quand celui-ci est bien d’aplomb sur ses supports, on procède au remplissage des
vides.

Lorsque le revêtement est en carreau de faïence, la pose s’effectue au ciment en intercalant dans
l’épaisseur du revêtement un léger grillage galvanisé sur la toute la longueur de l’évier et sur 20 cm de
hauteur environ. Ceci a pour but de renforcer l’adhérence du carrelage qui pourra se desceller en
raison de la porosité qu’il acquiert au bout d’un certain temps et l’humidité produite par les
jaillissements d’eau sur mur.

Une grande cuisine nécessite d’être ventilée. La ventilation offerte par les fenêtres n’étant pas
suffisante, on dispose techniquement de deux moyens : la ventilation naturelle et la ventilation
mécanique.
- la ventilation naturelle consiste à réunir tous les appareils sous hotte (conduite d’aération) et
disposer d’une cheminée ou conduit et d’une entrée d’air frais.
- Par contre la ventilation mécanique permet un renouvellement de l’air vicié et l’enlèvement
des busées, des odeurs et même des gouttelettes de graisses.

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Chapitre 6 : LES OUVRAGES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET USEES

6.1 EVACUATION DES EAUX PLUVIALES

La Plomberie nous permet d’assainir notre cadre de vie. Les eaux pluviales des toitures terrasses
ou des toits peuvent être collectées par un système de tuyauterie en PVC ou un système de chéneau en
béton armé étanche, en tôle métallique, en PEHD, en PVC ou bien par des gouttières en PVC. Ces
eaux, par des conduites sont rejetées directement dans un collecteur municipal ou dans un ouvrage
individuel : le puisard, le regard, puits d’infiltration et citerne. Les puisards et les regards sont
généralement en maçonnerie. Ils peuvent contenir des matériaux filtrants pour le traitement de l’eau
pluviale. Ils assurent l’assainissement de nos habitations lorsqu’ils sont biens réalisés et bien
entretenus. Les eaux prétraitées peuvent être stockées dans une citerne pour des utilisations
domestiques. Les pentes requises ainsi que les diamètres, en fonction de la surface en plan de toitures
desservies sont dans les Annexes (N°1.a ; N°1.b et c)

6.2 SYSTEME D’EVACUATION DES EAUX VANNES ET EAUX USEES

Les eaux vannes sont des eaux provenant des toilettes Water-closet (WC) alors que les eaux
ménagères sont celles qui proviennent des baignoires, des douches, des lavabos, de la cuisine ou autres
travaux ménagers. Pendant que les eaux pluviales peuvent être rejetées directement, les eaux vannes
doivent être traitées par une fosse septique et un épurateur ; quant aux ménagères, elles doivent être
dégraissées avant leur rejet.
Dans les pays développés, il existe des systèmes d’égouts permettant la collecte et le traitement
des différentes eaux. Dans les pays sous-développés, l’usager doit avoir des ouvrages individuels de
traitement de ces eaux avant rejet dans le milieu naturel.

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Chapitre 7 : LES DESORDRES DANS LA PLOMBERIE ET
LEURS REMEDES

Très souvent, les installations sanitaires sont confrontées à certains désordres dont les causes sont
diverses et tiennent aux odeurs, aux bruits, l’humidité, aux corrosions, à la dilatation et aux fuites.

7.1 LES ODEURS

Par odeur en matière de plomberie sanitaire, dans la salle de bain, on entend siphonage ou
sifflage de la garde d’eau des siphons. Cette garde d’eau des siphons doit empêcher la remontée de
l’air vicié provenant des canalisations.
En outre, les siphons ne doivent posséder ni arrête ni rugosité susceptible de retenir les corps
étrangers et résidus évacués avec les eaux usées.
Un bon siphon doit :
- Etre de section circulaire sans déformation.
- Avoir son contenu évacué par une seule chasse ou un seul lavage.
- Ne garder aucun corps étrangers.
- Etre raccordé à un conduit de ventilation primaire.

7.2 CORROSIONS

Les corrosions entraînent des fuites, il faut donc les empêcher de naître en tenant compte dans le choix
des matériaux, en protégeant les conduits par des éléments anti-corrosifs.

7.3 BRUITS DES CANALISATIONS ET DES APPAREILS

La complexité du problème des bruits n’a pas permis de formuler des règles absolues.
Cependant, voici l’essentiel des conseils et recommandations pour limiter les bruits.
Sachant que les bruits peuvent être provoqués par :
- Les Coups de Béliers
- Les eaux d’écoulement
- Les appareils eux même
- Les dilations ou les effets de chaleur,
Les appareils amortisseurs sont installés dans le but de :
- absorber au maximum le coup de béliers par un anti-bélier
- réagir suffisamment vite pour amortir plusieurs ébranlements successifs sans pour cela
supposer une réaction très énergique.
- N’entretenir par eux même aucun phénomène parasite tel que les vibrations.
Notons aussi que les robinets doivent se fermer lentement pour ne pas donner lieu à des coups de
bélier qui se propage dans les canalisations. Il doit aussi se composer de pièces bien ajustées car
le jeu entre les pièces est la cause principale d’usure rapide et de bruits anormaux.

7.3.1 Origine des bruits

Les sources des bruits ont deux origines :


- La turbulence qui provoque des chocs d’impact entre les molécules du fluide et d’autres parts,
entre les molécules du fluide et les parois ou obstacles situés le long de son parcours.
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- L’arrêt brusque qui provoque le choc d’une masse liquide (coup de bélier) contre l’obstacle
interposé sur son passage de façon instantanée.

7.3.2 Réduction de la turbulence

On réduit la turbulence dans les tuyauterie en :


• Limitant la vitesse de l’écoulement du fluide
• En évitant les accidents de parcours (multiplication des points de choc)
Pour diminuer la turbulence il faut par conséquent :
- Réaliser des parcours simple
- Choisir des coudes longs, de préférence aux coudes courts ou d’équerre
- Exécuter des piquages en « pied de biche » et non d’équerre
- Eviter les changements brusque de diamètre
- Choisir des robinets et accessoires de tuyauterie de qualité
Il faut vérifier particulièrement la fixation des opercules, des soupapes sur leurs supports. Le plus
petit jeu peut être la cause de vibrations, engendrées par ces organes lorsqu’ils sont « en positon
ouverte » situés sur le trajet du fluide.

7.3.3 Diminution des chocs (coup de bélier)

On pâlie les inconvénients des arrêts brusques en évitant au tant que possible l’emploi du robinet à
fermeture rapide tel que :
- Les vannes à fermeture instantanée
- Les robinets à quart de tours
- Les clapets ordinaires.
On adoptera de préférence :
- Les vannes et les robinets exigeant un certains de manœuvre
- Les clapets à soupape et siège en matière souple
- Les clapets à membrane ou à jupe
- Les clapets à fermeture ralentie, …
L’effet de choc est atténué en installant des anti-béliers aux extrémités des principaux tronçons
droits du réseau.

7.3.4 Transmission des vibrations

La transmission des bruits et des vibrations est limitée par :


- L’utilisation de colliers de fixation anti-vibratiles (indispensable sur les parois légères)
- L’utilisation de fourreau en matières souples.
- L’emploi de tuyauteries lourdes et de faible célérité acoustique.

Les bruits sont provoqués par le choc de l’eau sur les parois des appareils ou sur le plan d’eau. On
obtient une réduction de ces bruits en :
- orientant le jet d’eau sur la paroi de l’appareil.
- Adoptant des robinetteries équipées d’aérateurs (L’écoulement devient aéro-hydraulique ;
chaque bulle d’air se comporte alors comme un amortisseur et sa déformation élastique absorbe une
grande partie de l’énergie sans engendrer de bruits).

7.3.5 BRUITS D’EVACUATION

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On limite la propagation des bruits de remplissage en donnant la préférence aux appareils lourds et en
évitant d’adosser directement ceux-ci aux parois légères (Cas des baignoires).

- Vidange d’appareils

Les siphons, accessoires indispensables aux équipements sanitaires, sont responsables en grande
partie des bruits provoquée par le vidange des appareils. Les niveaux sonores atteignent jusqu’à 75 dB.
Les bruits de siphon sont produits par l’air qui traverse la garde d’eau en fin de vidange. L’eau
qui se trouve en équilibre instable dans la branche centrale, tend à obstruer la boucle inférieure du
siphon. L’air aspiré par le vidange tend à déboucher cette boucle et entraîne l’eau contenue dans celle-
ci ; d’où une turbulence violente et des chocs générateurs de bruits.
Ce phénomène peut dans certains cas, se reproduire plusieurs fois au cours de l’écoulement.

- Réduction des effets d’aspiration des vidanges

On atténue sensiblement les bruits de vidange :


o En limitant le dénivelé des vidanges d’appareils, en réalisant une installation
d’évacuation à pente douce dès la sortie du siphon.
o En augmentant les diamètres des vidanges (Des mesures effectuées en labo, montre
que le niveau sonore, lors du vidage d’un lavabo, devient très faible, lorsque celui-ci
est équipé de vidange de diamètre intérieur de 50 à 60 mm.
o En établissant un réseau de ventilation secondaire.
o En utilisant des siphons à réamorçage automatique.

CONCLUSION

De cette étude nous retenons que la plomberie sanitaire est une branche très délicate et
importante dans le bâtiment. Ainsi, sa mise en œuvre requiert des dispositions particulières qui une
fois défaillantes entraînent des dégâts énormes et onéreux.
De ce fait, il n’est pas question que par suite d’études insuffisantes et menées indépendamment
de celles du bâtiment que le poseur soit amené à se débrouiller sur le chantier car :
- un réseau de canalisation s’étudie à l’avance et se calcule
- le tracé doit être aussi simple que possible
- la nature des tuyaux doit être choisie en fonction de nombreuses considérations et surtout de
la nature de l’eau à véhiculer.

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