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Révisions d’analyse (corrigé niveau 2).

Limites des fonctions de variable réelle à valeurs dans ou .


21. On peut exploiter deux propriétés de la partie entière : elle est en escalier et se définit à l’aide d’inégalités.
• Pour la fonction f , on peut écrire :
b b  b b x b
∀ x > 0, −1 <   ≤ , d’où : − < f ( x) ≤ , de même :
x x x a a a
b b x b
∀ x < 0 , ≤ f ( x) < − , et par le théorème des gendarmes, f tend vers en 0 : elle peut y être
a a a a
prolongée par continuité.
• Pour la fonction g , c’est plus simple :
x x
∀ 0< x<b, 0< < 1 , d’où :   = 0 , et : g ( x) = 0 , puis g tend vers 0 par valeurs supérieures.
b b 
x x a
∀ − b < x < 0 , − 1 < < 0 , d’où :   = −1 , et : g ( x ) = − , puis g tend vers +∞ par valeurs inférieures.
b b  x

22. Soit : a ∈ .
Alors la suite (a + n.T ) tend vers +∞ quand n tend vers +∞.
Donc la suite ( f ( a + n.T )) tend vers L , soit la limite de f en +∞.
Mais cette suite est aussi constante à la valeur f ( a ) , donc on en déduit que f est constante et vaut L .

Continuité des fonctions de variable réelle à valeurs dans ou .


23. a. Puisque la suite proposée ( u n ) est géométrique et tend vers 0, f étant continue en 0, la suite ( f (u n ) )
tend vers f (0) .
Mais de plus : ∀ n ∈ , f (u n +1 ) = f (2.u n +1 ) = f (u n ) ,
et la suite ( f (u n ) ) est constante et vaut : f (u 0 ) = f (a ) , et donc tend aussi vers f (a ) .
Conclusion : ∀ a ∈ , f (a ) = f (0) , et f est bien constante.
b. La question précédente, en partant de : f ( x) = f (2.x) , proposait de construire une suite convergente
en posant : u n = 2.u n +1 .
Pour : a ∈ , posons la suite ( u n ) définie par : u 0 = a , ∀ n ∈ , u n = 3.u n +1 + 1 .
Alors la suite ( f (u n ) ) vérifie : ∀ n ∈ , f (u n ) = f (3.u n +1 + 1) = f (u n +1 ) ,
et donc à nouveau constante à la valeur : f (u 0 ) = f (a ) .
Il suffit de montrer que la suite ( u n ) converge.
1 1
Or elle est arithmético-géométrique puisque : ∀ n ∈ , u n +1 = .u n − .
3 3
1 1 1
On cherche alors ω tel que : ω = .ω − , soit : ω = − .
3 3 2
1
Si on soustrait les deux dernières égalités, on obtient : ∀ n ∈ , (u n +1 − ω ) = .(u n − ω ) .
3
1
Ainsi, la suite ( v n ) définie par : ∀ n ∈ , v n = u n − ω , vérifie : ∀ n ∈ , v n +1 = .v n .
3
1 1
Elle est donc géométrique de raison et converge vers 0, donc ( u n ) converge vers : ω = − .
3 2
 1  1
Finalement la suite constante ( f (u n ) ) converge vers f  −  , et : ∀ a ∈ , f (a ) = f  −  .
 2  2
f est bien constante.

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 01 : Révisions d’analyse (Exercices : corrigé niveau 2). -1-
1
Il aurait suffi dans ce cas de supposer f continue en − , qui est en fait le point fixe de : x a 3.x + 1 .
2

24. Remarquons tout d’abord que le résultat aurait été évident pour : n = 1 , avec la valeur : x = 0 .
Pour : n ≥ 2 , la fonction g proposée est continue sur (par opérations).
Supposons maintenant que g ne s’annule pas sur [0,1].
Alors elle y garde un signe constant, par exemple strictement positif.
Mais alors :
n −1
 k  n −1   k +1  k   n −1  k + 1  n −1  k  n  k  n −1 k 
0 <  g   =   f − f    =  f  − f  =  f − f   = f (1) − f (0) = 0 .
k =0  n  k =0   n   n   k =0  n  k =0  n  k =1  n  k =0 n
Cette contradiction montrer que g s’annule sur [0,1], et que :
 1
∃ x ∈ [0,1], f ( x) = f  x +  .
 n

f
25. a. Posons la fonction : ϕ = .
g
Par opérations, ϕ est continue sur et son carré vaut 1, donc ϕ vaut ±1.
Elle ne peut prendre ces deux valeurs sinon le théorème des valeurs intermédiaires garantirait qu’elle
s’annule ce qui n’est pas le cas.
Donc elle vaut toujours 1 ou toujours − 1 et qui montre que : f = g , ou : f = − g .
b. L’hypothèse faite sur f montre que f ne s’annule pas sur .
Posons alors : ∀ x ∈ , g ( x) = f ( − x) .
On constate que :
∀ x ∈ , ( g ( x)) 2 = ( f ( − x)) 2 = f ( − x) = ( f ( − x) )) 2 = ( f ( x) )) 2 = f ( x) = ( f ( x)) 2 .
2 2

Donc : f = g , ou : f = − g .
Mais si on avait : f = − g , on aurait en particulier : f (0) = − g (0) = − f ( −0) = − f (0) , et : f (0) = 0 ,
ce qui est impossible, donc : f = g , et f est paire.

26. a. La fonction continue ( g − h) ne s’annule pas sur [0,1], donc elle y reste strictement positive ou négative.
D’où le premier résultat.
b. Supposons pour la suite qu’on ait : g > h .
Supposons par ailleurs que : ∃ ( a, b ) ∈ [0,1]2, f (a ) = g ( a ) , et : f (b) = h(b) .
Alors :
g ( a ) + h( a ) g ( a ) − h ( a )
• ( f − ϕ )(a ) = f ( a ) − = > 0,
2 2
h(b) − g (b)
• ( f − ϕ )(b) = < 0.
2
Puisque ( f − ϕ ) est continue sur [0,1], elle doit donc s’annuler en un point c et en ce point c , on a :
g (c ) + h ( c )
f (c ) = .
2
Mais en ce point f (c) vaut aussi soit g (c) , soit h(c) .
g ( c ) + h (c )
Et si par exemple : f (c) = g (c) , on aurait alors : g (c) = , d’où : g (c) = h(c) .
2
Cette contradiction montre que f coïncide sur [0,1] soit avec g , soit avec h .

27. Notons : ϕ (t ) = f (t ) =
(Re( f (t )) 2 + (Im( f (t )) 2 .
Par opérations, ϕ est continue sur [ a, b ].
De plus ϕ est non nulle en t si : Re( f (t )) ≠ 0 , mais également si : Re( f (t )) = 0 , car alors : Im( f (t )) ≠ 0 .
Donc ϕ ne s’annule pas sur [ a, b ].
PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 01 : Révisions d’analyse (Exercices : corrigé niveau 2). -2-
Si enfin, on note : m = inf ϕ (t ) , cette valeur existe comme borne inférieure d’une fonction continue sur un
t∈[ a ,b ]

segment, et elle est atteinte en au moins un point de [ a, b ], donc est non nulle.
On a donc démontré le résultat voulu.

Dérivabilité des fonctions de variable réelle à valeurs réelles ou complexes.


α
28. Pour : x ∈ , on a donc : ∀ h ∈ *, f ( x + h) − f ( x) ≤ A. h .
f ( x + h) − f ( x ) α −1
Donc : ∀ h ∈ , ≤ A. h , et l’exposant α − 1 est strictement positif.
h
Donc si on fait tendre h vers 0, le taux d’accroissement de la fonction tend aussi vers 0.
f est donc dérivable en x , et : f ' ( x) = 0 .
Finalement, f est dérivable sur l’intervalle , et à dérivée nulle : f est donc constante sur .

29. a. Vu l’hypothèse faite : f (0). f (0) = f (0) , et f (0) est solution de l’équation : t 2 = t , et vaut 0 ou 1.
b. Si f (0) est nul, alors :
∀ x ∈ , f ( x). f (0) = 0 = f ( x + 0) = f ( x) ,
et f est la fonction nulle, qui est bien solution, puisque dérivable sur et vérifiant l’égalité demandée.
c. Si on suppose : f (0) = 1 , on peut alors, à x fixé, dériver l’égalité de départ par rapport à t, et :
∀ x ∈ , ∀ t ∈ , f ( x). f ' (t ) = 1. f ' ( x + t ) .
Cette égalité étant vraie pour tout t, en particulier pour : t = 0 , et : ∀ x ∈ , f ' (0). f ( x) = f ' ( x) .
Donc f est solution d’une équation différentielle du type : y ' = a. y , avec : a ∈ .
f est donc de la forme : ∃ λ ∈ , ∀ x ∈ , f ( x) = λ .e a. x ,
et comme de plus : f (0) = 1 , on en déduit :
λ = 1 , donc finalement : ∃ a ∈ , ∀ x ∈ , f ( x) = e a. x .
Réciproquement, toute fonction du type précédent est bien dérivable sur , et vérifie l’égalité
demandée : ce sont donc les solutions du problème.

30. La fonction g est nécessairement définie par : ∀ t ∈ , g (t ) = f ( t ) .


Montrons que cette fonction, définie sur +, est de classe C1 sur +.
Par construction et opérations, elle est de classe C1 sur +*.
1 1 f ' ( t ) − f ' ( 0)
De plus : ∀ t > 0 , g ' (t ) = . f '( t ) = . .
2 t 2 t
1
Quand t rend vers 0, t tend aussi vers 0, et la quantité précédente a une limite qui est . f ' ' ( 0) .
2
1
Donc g est dérivable en 0, on a : g ' (0) = . f ' ' (0) , et g ' est continue en 0.
2
g est donc bien de classe C1 sur +
.

31. a. Par opérations, g n est n fois dérivable sur +*.


b. Montrons le résultat demandé par récurrence.
1 −1  1 
Pour cela, g1 vérifie : ∀ x ∈ +
*, g1 ( x) = x 0 . f   , et : g1 ' ( x) = . f '  .
 x x2  x 
Supposons maintenant le résultat vrai pour un entier : b ≥ 1 , donné.
1
Alors : ∀ x ∈ +
*, g n +1 ( x) = x n . f   = x.g n ( x) .
 x
n +1
 n + 1 ( k ) ( n+1−k )
La formule de Leibniz montre alors que : ∀ x > 0 , g n( n++11) ( x) =  
k =0  k 
.x g n ( x) .

Cette dernière somme ne comporte que deux termes et :

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 n + 1 ( 0) ( n +1−0 )  n + 1 (1) ( n +1−1)
∀ x > 0 , g n( n++11) ( x) =  .x g n ( x) +  .x g n ( x) , et donc :
 0   1 
d  (−1) n ( n )  1   (−1) n 1
g n( n++11) ( x) = x.  n+1 . f    + (n + 1). n +1 . f (n)
 
dx  x  x  x  x
(n + 1).(−1) n +1 ( n )  1  (−1) n  1  ( n +1)  1  (−1) n 1
= x. . f   + x. . − . f   + ( n + 1). .f (n)
 
x n+ 2  x x n +1  x 2   x x n +1  x
(−1) n +1 1
= n + 2 . f ( n +1)   .
x  x
Ce qui termine la récurrence.

32. Notons pour cela : ∀ t ∈ I , a (t ) = Re( f (t )) , b(t ) = Im( f (t )) , et : ϕ (t ) = f (t ) = a(t ) 2 + b(t ) 2 .


+
Puisque f ne s’annule pas, la quantité sous la racine reste dans *, où est dérivable.
a (t ).a ' (t ) + b(t ).b' (t )
Donc ϕ est dérivable sur I , et : ∀ t ∈ I , ϕ ' (t ) = .
a (t ) 2 + b(t ) 2
Puisque I est un intervalle, ϕ est croissante si et seulement si :
∀ t ∈ I , a (t ).a ' (t ) + b(t ).b' (t ) ≥ 0 .
f ' (t ) a ' (t ) + i.b' (t ) [a ' (t ).a (t ) + b' (t ).b(t )] + i.[b' (t ).a (t ) − a ' (t ).b(t )]
D’autre part : ∀ t ∈ I , = = .
f (t ) a (t ) + i.b(t ) a (t ) 2 + b(t ) 2
 f '
Donc : Re  ≥ 0 , si et seulement si : a (t ).a ' (t ) + b(t ).b' (t ) ≥ 0 ,
 f 
d’où l’équivalence demandée.

π
33. a. Puisque f admet une limite finie en +∞, g admet une limite en qui vaut f ( a ) .
2
 π π 
g se prolonge donc par continuité sur 0,  , en posant : g   = g (0) = f (a ) .
 2 2
 π  π
Cette fonction prolongée est continue sur 0,  , dérivable sur  0,  .
 2  2
π   π
b. Puisque : g   = g (0) , le théorème de Rolle montre qu’il existe : γ ∈  0,  , tel que : g ' (γ ) = 0 .
2  2
 π
c. De plus : ∀ x ∈  0,  , g ' ( x) = (1 + tan 2 ( x)). f ' ( a + tan( x)) .
 2
Posons alors : c = a + tan(γ ) ∈ ] a,+∞ ), et : ( g ' (γ ) = 0 )  ( f ' ( a + tan(γ )) = 0 )  ( f ' (c) = 0 ).
d. Plus généralement, si f est définie sur , continue et dérivable sur et vérifie : lim f ( x) = lim f ( x) ,
x ← +∞ x ← −∞
alors il existe : c ∈ , f ' (c) = 0 .
 π π
La démonstration est identique, en définissant par exemple une fonction sur  − ,+  , que l’on
 2 2
π
prolonge en ± .
2

Développements limités.
34. On va ici utiliser des développements limités à des ordres suffisants ou des équivalents.
• Pour la première limite, on pose : x = 1 + h , et :
x 2 + x − 2 = (1 + h) 2 + (1 + h) − 2 = 3.h + h 2 ~ 3.h ,
0

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π  π π 1 2
tan  .x  = tan  + h.  = − ~ ,
2  2 2  π  π .h
0
tan  h. 
 2
π  6 π  6
d’où : ( x 2 + x − 2). tan  .x  ~ , et : lim( x 2 + x − 2). tan  .x  = .
2 1π x →1
2  π
1
• Pour la seconde, on remarque tout d’abord que : ( x > 1 )  ( 0 < x. sin   ).
 x
x2
  1     1    1  1   
D’où :  x. sin    = exp x 2 . ln x. sin    = exp x 2 . ln1 − 2
+ o+∞  2    , puis :
  x     x    6.x x 
x2
  1     1     1 
   = exp − + o+∞ (1) ,
1
 x. sin   = exp x 2 . − 2
+ o+∞  2
  x    6.x x   6 
x2
  1   1
et : lim  x. sin    = exp −  .
x → +∞
  x   6
1
1  1 1 1 1
• Enfin : 2 = 2 n = exp . ln(2)  = 1 + . ln(2) + o +∞   , de même : n 3 = 1 + . ln(3) + o+ ∞   .
n

n  n n n n
1  1  3. ln(2) − 2. ln(3)  1 
D’où : (3.n 2 − 2.n 3 ) n = exp( . ln(3.n 2 − 2.n 3 )) = exp . ln1 + + o+∞     ,
n n  n  n 
 1  3. ln(2) − 2. ln(3)  1 
et : (3.n 2 − 2.n 3 ) n = exp . + o+ ∞     = exp(3. ln(2) − 2. ln(3) + o+∞ (1)) ,
n  n  n 
23 8
soit finalement : lim (3.n 2 − 2.n 3 ) n = exp(3. ln(2) − 2. ln(3)) = = .
n → +∞ 32 9

35. • Pour les développements limités composés, il faut en premier lieu surveiller les variables intermédiaires
utilisées et les points où les développements intermédiaires sont réalisés.
 x2 x3   x2 x3  x3
• 3.e x + e − x = 3.1 + x ++ + o0 ( x 3 )  + 1 − x + − + o0 ( x 3 )  = 4 + 2.x + 2.x 2 + + o0 ( x 3 ) ,
 2 6   2 6  3
d’où en factorisant par 4 et en utilisant un DL3(0) de ln(1 + u ) , on obtient :
 x x2 x3  x 3.x 2 x 3
ln(3.e x + e − x ) = ln(4) + ln1 + + + + o0 ( x 3 )  = 2. ln(2) + + − + o0 ( x 3 ) .
 2 2 12  2 8 8

• 1 + 1 + x = 2 + .x − .x 2 + .x 3 + o0 (x 3 ), d’où en factorisant d’abord par 2 :


1 1 1
2 8 16
1
 1 1 1 2  1
1 + 1 + x = 2 .1 + .x − .x 2 + .x 3 + o0 x 3  = 2 .1 + .x − ( )
5 2
.x +
21 3 
.x + o0 x 3  . ( )
 4 16 32   8 128 1024 
• Pour le troisième, on constate que l’ordre 7 est le premier à donner un terme non nul :
 x3 x5 x7 7   x3 x5 x7 
sin( sh( x)) − sh(sin( x)) = sin x + + + + o0 ( x )  − sh x − + − + o0 ( x 7 )  , et :
 6 120 5040   6 120 5040 
7
x
sin( sh( x)) − sh(sin( x)) = − + o0 ( x 7 ) .
45
• Pour le quatrième, on commence par un changement de variable : x = 2.π + h , et :
4.h h 2  2.h 3.h 2 3.h 3 
x 2 − 3.π 2 = π 2 + 4.π .h + h 2 = π . 1 + + 2 = π .1 + − + 3 + o0 (h 3 )  ,
π π  π 2.π 2
π 
 3.h 2 3.h 3 3   h 3.h 2  3 4  3 
puis : sin( x − 3.π ) = sin  π + 2.h −
2 2
+ 2 + o0 (h )  = − − +  2 − .h + o0 (h 3 )  .
 2.π π   2 2.π  π 3 
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• Enfin, pour le dernier, on commence par dériver la fonction, on la développe en 0 puis on intègre :
−2
la dérivée vaut : = −2 + 8.x 2 − 32.x 4 + o0 ( x 4 ) , et :
1 + 4. x 2

 2.(1 − x)  8.x 3 32.x 5


arctan  = arctan(2) − 2.x + − + o0 ( x 5 ) .
 1 + 4. x  3 5

1  1 1 n
a +n b 1  ln(a ) + ln(b)  1
36. On écrit : a = exp . ln(a )  = 1 + . ln(a ) + o+ ∞   , d’où :
n
= 1 + .  + o+∞   .
n  n n 2 n 2  n
n n
n a +n b   n a + n b   ln(a ) + ln(b)  n a +n b
Puis :  
 = exp n. ln 
 = exp + o + ∞ (1)  , et : lim   = a.b .
 2    2   2  n → +∞ 2 
      

37. a. La fonction f étant décroissante, elle admet une limite finie en +∞ ou tend vers − ∞ .
Si cette limite était − ∞ , alors la fonction : x a f ( x) + f ( x + 1) , tendrait aussi vers − ∞ et ne pourrait
1
être équivalent à .
x
Donc f tend vers une limite finie L en +∞, et : x a f ( x ) + f ( x + 1) , tend vers 2.L en +∞ et aussi vers
0, d’où on déduit que : 2.L = 0
Finalement, f tend vers 0 en +∞.
b. On remarque ensuite que : ∀ x > 0 , f ( x ) + f ( x + 1) ≤ 2. f ( x ) ≤ f ( x + 1) + f ( x + 2) .
Si maintenant, on multiplie cette double inégalité par x , on constate que :
• x.( f ( x ) + f ( x + 1)) tend vers 1, vu l’équivalent donné, et :
• x.( f ( x + 1) + f ( x + 2)) est équivalent à ( x + 1).( f ( x + 1) + f ( x + 2)) en +∞ et tend aussi vers 1.
1
Donc 2.x. f ( x ) tend vers 1 en +∞ et : f ( x ) ~ .
+ ∞ 2. x

 π π
38. La fonction tan est définie sur  − ,+  et y est de classe C1 comme quotient.
 2 2
De plus : tan' = 1 + tan 2 .
Il est alors simple de démontrer par récurrence que tan est de classe Cn pour tout n sur l’intervalle donc
de classe C∞.
En effet, elle y est bien de classe C1, et si on l’y suppose de classe Cn, pour un entier : n ≥ 1 , donné, alors
la relation sur tan' montre que tan' est elle-même de classe Cn, donc que tan est de classe Cn+1.
Puis, étant de classe C9, elle admet en 0 un développement limité à l’ordre 9 de la forme (elle est impaire) :
 π π
∀ x ∈  − ,+  , tan( x) = 0 + a1 .x + a 3 .x 3 + a5 .x 5 + a 7 .x 7 + a 9 .x 9 + o0 ( x 9 ) .
 2 2
D’autre part, tan' est de classe C8 donc admet aussi un développement limité à l’ordre 8 en 0, obtenu en
 π π
dérivant le précédent et on a l’égalité : ∀ x ∈  − ,+  ,
 2 2
a1 + 3.a 3 .x 2 + 5.a5 .x 4 + 7.a 7 .x 6 + 9.a 9 .x 8 + o0 ( x 8 ) = 1 + (a1 .x + a 3 .x 3 + a 5 .x 5 + a 7 .x 7 + a 9 .x 9 + o0 ( x 9 )) 2 .
En développant cette égalité et en utilisant l’unicité d’un développement limité en 0, on peut égaler les
coefficients et aboutir au système :
a1 = 1 ,
3.a 3 = a12 ,
5.a5 = 2.a1 .a 3 ,
7.a 7 = a32 + 2.a1 .a 5 ,
9.a 9 = 2.a1 .a 7 + 2.a3 .a 5 .
On peut alors le résoudre de proche en proche pour obtenir finalement :

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 π π x3 2 17 62
∀ x ∈  − ,+  , tan( x) = x + + .x 5 + .x 7 + .x 9 + o0 ( x 9 ) .
 2 2 3 15 315 2835

Suites explicites réelles ou complexes.


39. a. On va raisonner par encadrements, et pour cela, soit : x ∈ .
Alors : ∀ n ≥ 1 , ∀ 1 ≤ k ≤ n , ( k .x − 1) ≤ k .x  ≤ k .x ,
n n n
d’où :  (k.x − 1) ≤  k.x ≤  k .x .
k =1 k =1 k =1
n n
n.(n + 1)  n.(n + 1) n  n −1 n +1
Or :  k .x = x. k = x. , donc : x. 2
− 2  = x. ≤ u n ≤ x. .
k =1 k =1 2  2.n n  2.n 2.n
x
Le théorème des gendarmes montre alors que ( u n ) tend vers .
2
b. Puis, si α est un réel donné, on pose : x = 2.α , et la suite ( u n ) qu’on construit à partir de cet x sur le
modèle précédent est formée de rationnels converge vers α .

40. • Si : a = b , on a :
1 1

∀ n ∈ *, u n = ( a + a ) = a.2 , et ( u n ) tend vers a .


n n n n

• Si : a ≠ b , avec : a > b , alors :


1 1
 n   b n  n   b n  n  1   b n 
 
∀ n ∈ *, u n = a . 1 +     
= a. 1 +    = a. exp .1 +     .
   a    a   n   a  
       
 1  b n   b  n   

On peut alors faire un développement limité du ln pour obtenir : u n = a. exp .   + o + ∞      .

 n  a   a  
   
 b n 
Quand n tend vers +∞, la suite géométrique     tend vers 0, donc l’argument de l’exponentielle tend
 a  
 
vers 0 et l’exponentielle tend vers 1.
Conclusion : ( u n ) tend vers a .
Et puisque a et b joue des rôles symétriques, le cas : a < b , est identique et ( u n ) tend alors vers b .

41. a. On constate que : ∀ n ∈ , z n +1 − z n = e i.n .(e i − 1) = e i − 1 ,


et cette suite est donc constante non nulle et ne tend donc pas vers 0.
b. La suite ( z n ) est donc divergente, et l’une des deux suites ( Re( z n ) ) ou ( Im( z n ) ) diverge.
c. En développant cos(n + 1) , on a :
∀ n ∈ , cos(n + 1) = cos( n). cos(1) − sin( n). sin(1) , et :
cos(n). sin(1) cos(n + 1)
∀ n ∈ , sin( n) = − .
cos(1) cos(1)
Si maintenant on suppose que ( cos(n) ) converge, alors ( cos(n + 1) ) converge aussi (comme suite
extraite), tout comme ( sin(n) ) comme combinaison linéaire.
Cette contradiction montre que ( cos(n) ) diverge.
d. De même, en exploitant le développement de sin( n + 1) , on montre que ( sin(n) ) ne peut converger et
donc diverge.
e. Si on reprend la démarche dans ce cas général, on constate (en notant toujours : ∀ n ∈ , z n = e i .n.θ )
que la suite ( z n ) diverge si : θ ≠ 0 (mod π ) , puisque : ∀ n ∈ , z n +1 − z n = e i.θ − 1 ≠ 0 .
• si donc : θ = 0 (mod π ) , la suite ( sin( n.θ ) ) est constante nulle donc converge, et la suite ( cos(n.θ ) ) :
- est constante égale à 1 (donc converge) si : θ = 0 (mod 2.π ) ,
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- vaut ( (−1) n ) (donc diverge) si : θ = π (mod 2.π ) .
• si maintenant : θ ≠ 0 (mod π ) , en raisonnant comme précédemment, à savoir en raisonnant par
l’absurde et en développant successivement cos((n + 1).θ ) et sin(( n + 1).θ ) , on montre que les suites
( cos(n.θ ) ) et ( sin( n.θ ) ) divergent.

42. On suppose donc que : a > b , et on peut alors écrire :


n
b
1+  
a +b
n n
a .
∀ n ∈ *, u n = n =
a −b n
b
n

1−  
a
b  b n 
Or :     tend vers 0 et ( u n ) tend vers 1.
< 1 , donc la suite
a  a  
 
Si par ailleurs : a < b , de même la suite tend vers − 1 (on peut aussi considérer ( − u n )).

43. On démontre ces résultats par récurrence, en commençant par remarquer que :
π π
∀ n ∈ *, 0 ≤ n +1
≤ ,
2 2
donc cosinus et sinus sont positifs.
Puis le résultat voulu est immédiat pour : n = 1 , et si on le suppose vrai pour un entier : n ≥ 1 , donné,
 π  1  π  1  1  1 
alors : cos 2 
n+2 
= .1 + cos n +1   = .1 + . 2 + 2 + ... 2  = . 2 + 2 + 2 + ... 2  .
2  2   2  2  2  4 
Donc le cosinus étant positif, on en déduit le résultat pour n + 1 en passant à la racine.
On en déduit le résultat (directement) pour le sinus avec : 2. sin 2 (α ) = 1 − cos(2.α ) ,
et le fait que ce sinus est positif.
 π  π  π 
Enfin : sin  n +1  + ∞ n +1
~ , donc : 2 n +1. sin  n +1  = 2 n . 2 − 2 + ... 2 ~ π ,
2  2 2  +∞

 
et : π = lim  2 n . 2 − 2 + ... + 2  .
n → +∞
 

Suites récurrentes linéaires, ou définies à partir de : un+1 = f(un).


 π  π
44. Puisque cos laisse stable l’intervalle : I = 0,  , et : 1 ∈ 0,  , la suite ( u n ) est bien définie et à
 2  2
termes dans I .
De plus, cos est décroissante sur cet intervalle, coso cos est croissante, donc les suites ( u 2.n ) et ( u 2.n +1 )
sont monotones (et de monotonies inverses), comme on peut le redémontrer par récurrence.
Puisque : u 2 = cos(cos(1)) < 1 = u 0 , la suite ( u 2.n ) est décroissante et donc ( u 2.n +1 ) est croissante.
Etant bornées, ces deux suites sont donc convergentes.
Puis la fonction ϕ : x a cos(cos( x )) − x , est dérivable sur l’intervalle, et :
 π
∀ x ∈ 0,  , ϕ ' ( x ) = sin( x ). sin(cos( x )) − 1 < 0 ,
 2
π
puisqu’elle ne pourrait s’annuler que pour : x = , où elle ne s’annule pas.
2
Donc ϕ est strictement décroissante.
  π  π π π
De plus, elle vaut : cos(cos(0)) = cos(1) > 0 , en 0, et : cos cos   − = 1 − < 0 , en .
  2  2 2 2
Donc elle s’annule en une seule valeur α dans l’intervalle.
Enfin, les suites ( u 2.n ) et ( u 2.n +1 ) convergent vers un point fixe de : x a cos(cos( x)) , donc vers α .
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Finalement la suite globale ( u n ) converge vers α .

45. Tout d’abord la suite ( u n ) est bien définie, et une récurrence immédiate montre qu’elle est à termes
positifs.
Puis, en posant : ∀ n ∈ , v n = ln(u n )) ,
1 1
on constate que : ∀ n ∈ , v n + 2 = .v n +1 + .v n .
2 2
Donc la suite ( v n ) est une suite récurrente linéaire à deux termes, d’équation caractéristique :
2.r 2 − r − 1 = 0 .
n
1  1
Les racines étant 1 et − , on sait donc que : ∃ ( A, B ) ∈ , ∀ n ∈ , v n = A + B. −
2
 .
2  2
B
Enfin les valeurs de u n pour : n = 0 , et : n = 1 , donnent : ln(α ) = A + B , ln( β ) = A − , et :
2
1 2
A = .(ln(α ) + 2. ln(β )) , B = .(ln(α ) − ln(β )) .
3 3
n n
1 2  1 2 2  1
+ . −  − . − 
Finalement : ∀ n ∈ , u n = α 3 3  2
.β 3 3  2
.

Suites adjacentes.
46. On peut commencer par démontrer par récurrence que : ∀ n ∈ , u n et v n existent et sont positifs.
u n + vn 1
Puis : ∀ n ≥ 0 , u n +1 − v n +1 = − u n .v n = .( u n − v n ) 2 ≥ 0 .
2 2
Donc à partir du rang 1, on a :
• un ≥ vn ,
u n + vn v − un
• − un = n ≤ 0,
2 2
et ( u n ) est décroissante à partir du rang 1, minorée par 0 donc convergente,
• u n .v n − v n = v n .( u n − v n ) ≥ 0 ,
et ( v n ) est croissante à partir du rang 1, majorée par u1 , donc convergente.
Notons Lu et Lv leurs limites respectives.
1
En passant à la limite dans l’égalité donnant u n +1 , on obtient : Lu = .( Lu + Lv ) ,
2
d’où : Lu = Lv , et les deux suites sont adjacentes.

47. Comme dans l’exercice précédent, on démontre que ( u n ) et ( v n ) sont bien définies, à valeurs strictement
positives, puis avec :
(u n − v n ) 2
∀ n ∈ , u n +1 − v n +1 = , on démontre qu’à partir du rang 1, on a : u n ≥ v n .
2.(u n + v n )
Ensuite, on démontre que ( v n ) croît, ( u n ) décroît, et convergent vers deux limites, qui sont égales, à
nouveau en utilisant la relation définissant u n +1 .

Un peu de théorie.
48. Puisque ( u n ) et ( v n ) sont à valeurs dans [0,1], on a :
∀ n ∈ , 0 ≤ u n .v n ≤ u n , et : 0 ≤ 1 − u n ≤ 1 − u n .v n ,
et le théorème des gendarmes montre que (1 − u n ) tend vers 0, donc ( u n ) tend vers 1.
( u n ) et ( v n ) jouant des rôles identiques, ( v n ) tend aussi vers 1.

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49. L’hypothèse indique qu’il existe une suite extraite de ( z n ), soit ( zϕ (n ) ) qui converge vers : z = a + i.b .
Mais alors ( aϕ (n ) ) converge vers a , et ( bϕ (n ) ) vers b , comme parties réelle et imaginaire d’une suite
convergente (ici ( zϕ (n ) )).
La réciproque est fausse, comme le montre le contrexemple donné par :
∀ n ∈ , z n = ( −1) n + i.( −1) n +1 .
En effet, la suite constante égale à 1 est extraite de ( a n ), tout comme de ( bn ), puisque :
∀ n ∈ , a 2.n = ( −1) 2.n = 1 ,
∀ n ∈ , b2.n +1 = ( −1) ( 2.n +1) +1 = 1 ,
mais (1 + i ) n’est pas valeur d’adhérence de ( z n ).
En effet : ∀ n ∈ , z n = ( −1) n .(1 − i ) ,
et ( z n ) n’a que deux valeurs d’adhérence qui sont (1 − i ) et ( −1 + i ) .

PSI Dupuy de Lôme – Chapitre 01 : Révisions d’analyse (Exercices : corrigé niveau 2). - 10 -

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