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Ce manuel a été réalisé par MECATER Ingénierie pour la Direction de la Mine de COMILOG.
Ce manuel est la propriété de COMILOG et ne peut être reproduit même partiellement sans l’autorisation écrite du directeur général de
COMILOG ou de son représentant dûment autorisé.
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Le stockage des rejets de la laverie de la COMILOG se fait dans des
bassins de décantation formés par des digues d’enclôture en pisolites et
aménagés sur les niveaux exploités de la carrière.
Huit bassins de rejets de laverie (B1 à B8) ont été conçus par MECATER
Ingénierie et aménagés progressivement par la COMILOG depuis 2007.
En moyenne, chaque bassin couvre une superficie de 10 ha et offre une
capacité de stockage proche de 1 million de m3, qui correspond à la
quantité annuelle de rejet.
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Les rejets de laverie sont des stériles miniers issus d’un processus de
traitement de lavage / criblage sans ajout d’additifs chimiques. Réf :
Flowsheet Laverie N°2094 A-P-P-00066.
Ce manuel a été élaboré en se référant à la réglementation en vigueur et aux
études qui ont été réalisées dans le cadre des projets de construction des
bassins de rejets de laverie :
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Les données d’exploitation relatives aux rejets industriels de la laverie de Moanda
sont fournies par ERI et sont récapitulées dans les tableaux ci-dessous :
Paramètres des rejets industriels et de la pompe de refoulement des rejets
Débit volumique de la pulpe (m3/h) 550
Siccité (%) 23
Densité de la pulpe (g/cm3) 1,15
Densité humide (g/cm3) 1,48
3
Densité des grains solides (g/cm ) 2,85
3
Densité sèche (g/cm ) 0,73
Pluie maximale journalière (mm/j)* 200
Pompes Warman pump
Type des pompes de refoulement des rejets (2
à montage horizontal
pompes, une en marche et une en réserve)
10/8 FM A05/A05/F
Repère d’installation des pompes 37P01A/B
Diamètre de roue (mm) 549
Diamètre bride d’entrée (‘‘) 10
Diamètre bride de sortie (‘‘) 8
Type d’entrainement Poulies-courroies
Vitesse rotation maximale (tr/mn) 1450
Moteur d’entrainement Asynchrone
Puissance d’entrainement 250 KW
*Donnée interpolée à partir de mesures réalisées par l’ORSTOM entre 1956 et 1976 sur quelques
station (Lastourville, Libreville, Lambaréné,…)
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Les données géotechniques adoptées pour les projets de bassins de rejets de
laverie réalisés sont basées sur des essais de laboratoire effectués sur des
prélèvements d’échantillons intacts à différentes zones du plateau de Bangombé.
Les caractéristiques de référence retenues pour le dimensionnement des bassins
sont récapitulées dans le tableau ci-dessous :
γunsat 19 19 19 16 18 kN/m3
E - 50 1000 - - MPa
C 5 5 50 10 5 kPa
φ 32 32 20 15 25 Degrés
Avec :
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D’après l’évaluation de l’aléa sismique dans la région de Franceville, il apparaît
que la sismicité est « négligeable mais non nulle », correspondant à une intensité
inférieure à VI selon l’échelle MSK (échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik)
avec une récurrence rare (inférieure à la centennale). Cf. Evaluation de l'aléa
sismique dans la région de Franceville - Réf : Mecater/COM/17/KG/A/2010.
L’accélération horizontale pseudo-statique adoptée pour la conception des
projets de bassins de rejets de laverie est de 0.09 g pour les sols meubles et 0.06
g pour les sols rocheux. Cf. Rapport GEOTER, 2017.
■ Dans le cas où des horizons non identifiés sont retrouvés au niveau de l’assise,
des essais de caractérisations mécaniques doivent être réalisés sur ces
matériaux particuliers (analyses granulométriques, limites d’Atterberg, teneur en
eau, densités humides, essais œdométriques, essais triaxiaux non consolidés
non drainés, essais triaxiaux consolidés non drainés avec mesure des pressions
interstitielles).
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La conception d’un projet de bassin de rejets de laverie doit tenir compte de
plusieurs paramètres, parmi lesquels :
■ Sismicité
■ Délais de réalisation
Le talus amont sera construit avec une pente de 32° et le talus aval avec une
pente de 27° pour chacun des talus séparés par une banquette de 5 m de large.
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Profil en travers type d’une digue d’enclôture
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Vue de la mise en place des drains sous la digue d’enclôture
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Le système de récupération des eaux claires est composé des éléments suivants :
■ Une buse perforée « clarinette » de 300 mm de diamètre placée sur le talus amont de la
digue du côté opposé aux différents points de rejet
■ Un regard en béton armé de collecte des eaux claires placé à la côte du TN au niveau
du pied de talus amont de la digue d’enclôture
■ Une buse en PEHD qui passe à travers la digue d’enclôture
■ Un puisard cylindrique en acier placé en aval immédiat de la digue d’enclôture et muni
d’une pompe de type FLYGT débitant 400 m3/h
■ Une conduite de refoulement en PEHD, diamètre 500 mm
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Le système de récupération des eaux claires est normalement conçu pour
évacuer les eaux surnageant ainsi que les eaux de pluie. Toutefois, dans un
objectif d’atténuation des risques de débordement, il est recommandé de mettre
en place un système d’évacuation des crues exceptionnelles à « surface libre »,
dimensionné pour une période de retour minimale de cinquante ans.
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Coupe longitudinale d’un évacuateur de crues muni d’un déversoir à seuil libre
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Coupe longitudinale au niveau des conduites d’évacuation des crues
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La justification d’un bassin de rejets de laverie repose essentiellement sur les trois critères
suivants :
■ La hauteur des digues (dénivelé entre pied et crête) doit être limitée à 18 m.
■ La construction des bassins dans les cours d’eau permanents n’est pas autorisée
■ Les bassins doivent être situés à plus de 50 m par rapport à la crête des talwegs et des
berges des cours d’eau permanents
■ Les bassins doivent être éloignés à plus de 100 m des crêtes du plateau de Bangombé
■ Les rejets des eaux claires dans le milieu naturel sont autorisés
■ Le comblement des fonds des carrières exploitées par les rejets est privilégié
La conception des digues d’enclôture doit permettre de garantir la stabilité des digues et
des rejets en cours d’exploitation et à long terme (contrôle de la qualité de l’assise,
géométrie adaptée et dispositions de fermeture des bassins dès la fin de l’exploitation).
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La vérification du fonctionnement du réseau hydraulique de refoulement des rejets est
réalisée moyennant l’estimation des pertes de charges dans le réseau.
L V 2
JL
2 g D
Avec :
■ JL= Perte de charge linéaire (m)
■ V= Vitesse d’écoulement dans la conduite (m/s)
■ L= Longueur dans la conduite (m)
■ D= Diamètre de la conduite (m)
■ λ= Coefficient de perte de charge déterminé par la formule de Colebrook :
1 2,51 1 K
2 log10 ( . )
Re 3,7.d
Avec :
■ k= Indice de rugosité de la conduite (≈0.01)
■ Re = Nombre de Reynolds = φ.V.D/µ avec µ est la viscosité dynamique = 10-3 kg/ms
■ φ = Masse volumique de la boue (= 1,12 )
V²
J S ki
2 g
Avec :
■ ki : Coefficient de perte de charge relatif à chaque singularité.
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L’objet de ces justifications est de vérifier que le niveau hydrodynamique demeure en-
dessous du niveau du talus aval de la digue et d’éviter ainsi l’érosion régressive
interne (phénomène de renard).
Les simulations numériques calées par des mesures in-situ dans les bassins
existants ont permis d’adopter le modèle de rabattement présenté dans la figure ci-
après.
Le bassin doit être mis hors d’eau dès la fin du remplissage. En cas de changement
de géométrie, le modèle doit être justifié par des calculs hydrodynamiques
spécifiques à la nouvelle conception.
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Pour éviter le phénomène de Renard, la règle de LANE est appliquée pour empêcher
l’érosion régressive dans la digue. La formule de LANE est la suivante :
Avec :
■ Lv : Longueur de cheminement vertical (m)
■ Lh : Longueur de cheminement horizontal (m)
■ H : Charge hydraulique en amont de la digue (m)
■ C : Coefficient de LANE (6,5 pour les pisolites)
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L’objet des justifications hydrologiques est de vérifier les dimensions de
l’évacuateur de crues. Cet ouvrage doit être conçu pour évacuer la crue
maximale probable équivalente à 200 mm/j*.
Avec :
* Donnée interpolée à partir de mesures réalisées par l’ORSTOM entre 1956 et 1976 sur quelques station
(Lastourville, Libreville, Lambaréné,…)
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Phénomène étudié Types de calcul et paramètres Critères Illustrations
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Les couches de pisolites et de remblai existants sous l’emprise des digues doivent être
décaissées. Cette procédure permet de garantir un ancrage de la digue sur une assise
constituée de matériaux non remaniés.
Des drains doivent être aménagés à la base de la digue d’enclôture. Ils permettent le
rabattement de la nappe dans la digue en cas d’une remontée anormale des pressions
d’eau. Ces drains, constitués de ballast, doivent présenter une section minimale de 1 m².
Toutefois, dans le but de minimiser le coût des travaux, les drains en ballast peuvent être
remplacés par des drains en fines (sable du terril) entourés par du géotextile séparateur.
Les emplacements de ces drains doivent être relevés sur plan topographique et leurs
sorties au pied de la digue doivent être dégagées et bien signalées par des panneaux.
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La construction de la digue d’enclôture se fait par couches de 0,5 m de pisolites* étalées
au bull.
Chaque couche doit être compactée au rouleau afin d’homogénéiser les pisolites et
d’obtenir une compacité optimale (densité proche de 21 kN/m3).
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Typiquement, la digue d’enclôture d’un bassin de stockage des rejets de laverie est
construite en continue par remblai jusqu’à atteindre la cote ultime du projet.
Selon les contraintes d’exploitation, il est possible de construire la digue du bassin des
rejets de laverie en deux phases :
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Le système de récupération des eaux claires est composé de 4 ouvrages principaux :
■ Une buse perforée « clarinette » placée sur le talus amont de la digue du côté opposé
aux différents points de rejet
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■ Un regard en béton armé de collecte des eaux claires placé à la côte du TN au niveau
du pied de talus amont de la digue d’enclôture
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■ Une buse en PEHD ou en béton armé qui passe à travers la digue d’enclôture
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■ Un puisard cylindrique placé en aval immédiat de la digue d’enclôture
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Vue d’une conduite de refoulement des boues sur la crête d’une digue d’enclôture
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Les évacuateurs de crues exceptionnelles devront être calées à un mètre sous la
crête de la digue d’enclôture en veillant à respecter une pente aval de 2% au droit du
radier constituant le déversoir ou des conduites d’évacuation.
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Le suivi de la qualité d’exécution permet de vérifier la conformité du projet par rapport à la
conception et de détecter les éventuelles anomalies.
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Les principaux contrôles réalisés par le bureau d’ingénierie externe concernent les points
suivants :
■ Implantation de la digue notamment l’emprise du talus aval par rapport aux différentes
contraintes géotechniques locales identifiées en phase conceptuelle
■ Géométrie des talus amont et aval de la digue (pente, hauteur et largeur en crête)
■ Mise en place des drains sous le talus aval de la digue et particulièrement la qualité du
matériau drainant et les dimensions des tranchées
■ Qualité de construction des digues (qualité des pisolites, épaisseur des couches étalées
au bull, procédure de compactage, …)
■ Revue finale du projet TQC (Tel Que Construit) afin de vérifier sa conformité avec le
projet conceptuel et émettre les recommandations (conditions d’opération, action
correctives en cas de divergences/écarts, monitoring, ...), et ce, en vue d’obtenir un quitus
technique
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Le mode d’exploitation des bassins de rejets consiste à acheminer les boues de la
laverie par pompage via une conduite et à les refouler à l’intérieur des bassins au
niveau de plusieurs points de rejet placés sur la digue d’enclôture.
Les points de rejet des boues sont déplacés au fur et à mesure du remplissage du
bassin de manière à permettre la décantation des produits sur sa partie périphérique
et l’évacuation de l’eau surnageant vers le centre du bassin.
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Les eaux claires sont collectées moyennant un système de récupération (clarinette et
conduite enterrée sous la digue) avant d’être déversées dans le milieu naturel ou
recyclées par pompage vers la laverie.
L’exploitant doit contrôler de façon quotidienne le niveau des eaux claires dans le
bassin et la hauteur de la lame d’eau qui ne doit pas dépasser 1 m.
Durant l’exploitation, un contrôle quotidien du niveau d’eau dans le bassin devra être
assuré selon les recommandations suivantes :
■ Toutes les trappes situées au dessus du plan d’eau doivent être ouvertes.
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Le contrôle mensuel du bassin consiste à :
■ L’inspection générale du bassin et de ses ouvrages annexes.
■L’évaluation de la vitesse de remplissage du bassin (estimation de la quantité
stockée, niveau des sédiments, niveau d’eau, volume résiduel et échéance de la fin
d’exploitation).
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L’objectif des inspections visuelles est de vérifier le bon déroulement de l’exploitation
du bassin et détecter les éventuelles anomalies pouvant se produire.
L’inspection visuelle consiste à effectuer une description de l’état des digues et des
ouvrages annexes qui doit être formalisée sous forme d’une fiche d’inspection
spécifique.
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Procédure d’inspection des bassins de rejets de laverie
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Après l’exploitation d’un bassin de rejets de laverie, l’exploitant doit procéder à sa
fermeture et à sa réhabilitation. Ces opérations doivent faire l’objet d’une étude
spécifique qui traite des différentes dispositions à prendre :
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Vue du bassin de rejets de laverie B1 après la décantation des boues et l’évacuation
des eaux claires
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CLASSE A1 :
Augmenter la fréquence de surveillance
Réaliser des actions correctives par les moyens internes sans inter-
ruption du refoulement dans le bassin
CLASSE A2 :
Idem à classe A1
CLASSE A3 :
Idem à classe A2
CLASSE A4 :
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