Vous êtes sur la page 1sur 14

INTRODUCTION

http://elevage-cunicole.com/

Ce que vous devez savoir


Le lapin commun (Oryctogalus cuniculus domesticus) est un mammifère rongeur qui appartient à l’ordre des
Lagomorphes. Il y a plusieurs milliers d’années, le lapin sauvage ou lapin de garenne (Oryctogalus cuniculus)
proliférait en Espagne et sur la côte du Midi méditerranéen. La péninsule ibérique lui doit son nom car les
Phéniciens, en confondant le lapin avec le daman, le baptisèrent « i-shephan-im », la » Terre à damans » vers
1100 avant Jésus-Christ. Les Romains ont diffusé son élevage dans leur empire, notamment en France. Ce sont
des moines du Sud de la France qui ont véritablement domestiqué le lapin au Moyen-Age pour pouvoir le
consommer lors des périodes de jeûne. Depuis la France est devenue un pays traditionnellement producteur
de lapins.
Les caractères du lapin
A l’état sauvage, il vit en sociétés hiérarchisées d’une dizaine d’individus dans des terriers souterrains creusés
collectivement et gardés par un guetteur. C’est un petit animal craintif, adapté au saut et à la course. Le lapin
possède une ouïe et un odorat très bien développés. Dans la nature, ses mœurs sont essentiellement
nocturnes. Il s’apprivoise facilement et devient très familier dans les élevages.
Les races
Les races de lapin dont les standards ont été définis par la Fédération française de cuniculture, proviennent
des souches domestiqués à partir des populations sauvages qui peuplaient la partie occidentale de la
Méditerranée. La plupart d’entre elles ont été obtenues par sélection à partir du XVII ème siècle. On
dénombre environ 50 races pures dont une douzaine a des effectifs notables. Le lapin est une des rares
espèces domestiquées à ne compter aucune race disparue, grâce au travail passionné d’amateurs et
d’associations qui toutes maintiennent intactes les races régionales.
La production
La viande de lapin est la quatrième produite en quantité après celle de porc, de bœuf et de volaille. En 1992,
on estimait la production de lapin à 150 000 tonnes de carcasses, avec une part importante issue de l’élevage
familial (moins de 20 mères). Aujourd’hui, on compte environ 300 000 éleveur qui pratiquent encore l’élevage
fermier. Mais la tendance est à un développement d’élevage rationnels hors sol. La consommation annuelle en
France qui est d’environ 3 kg par habitant, est en augmentation régulière. La France est le premier producteur
mondial de peaux, avec un total d’environ 10 millions d’exemplaires par an. Cette activité secondaire vient à
compléter la production principale de viande.
Les produits du lapin
Le but d’un élevage est de consommer ou d’utiliser les produits qui en sont issus.
La viande de lapin:
Sa valeur diététique est aussi bonne que celle de la chair de poulet, avec une faible teneur en graisse ( 6% de
gras dans les carcasses) et environ 21 % de protéines. Un beau lapin offre une douzaine de morceaux.
Le fumier:
Il a une grande valeur fertilisante, supérieure à celle du fumier de porc ou de bovin. A l’état frais, ce fumier
contient 1 à 2 % d’azote, 2 à 4 % d’acide phosphorique, 1 % de potasse et 35 à 40 % de matières organiques.
Les peaux:
Par tannage, elles donnent un cuir souple, couvert d’un poil doux et lustré. Les peaux blanches sont les plus
recherchées.
Le poil:
On utilise surtout celui du lapin de race Angora. Il est assez cher et recherché pour fabriquer des produits de
luxe.
L’appareil digestif
L’alimentation est un point capital dans l’élevage du lapin. Pour bien maîtriser ce domaine, il est important de
connaître les particularités anatomiques et physiologiques qui caractérisent l’appareil digestif et la digestion
de cet animal.
Le tube digestif
Le tube digestif du lapin est très long. Il mesure en moyenne 4,5 à 5 mètres de long pour un adulte pesant
environ 5 kg. Il se compose d’une bouche, d’un œsophage, d’un estomac, d’un intestin grêle, d’un cæcum,
d’un colon terminé par un rectum et un anus.
La digestion
C’est une fonction très importante et complexe qui conditionne le développement et la croissance de l’animal.
La connaissance des étapes de ce processus permet de tirer des enseignements pratiques pour optimiser votre
élevage. Le lapin est un rongeur dont les dents sont à croissance continue. Il lui faut un aliment relativement
dur qui permet d’user en permanence ses incisives. Avec ses incisives, le lapin déchiquette sa nourriture en
petits morceaux. Le début de la dégradation des aliments s’effectue dans le milieu acide de l’estomac puis
dans l’intestin grêle, la première et la plus longue partie des intestins (environ 3,3 m chez l’adulte). A ce stade,
les phénomènes digestifs ne sont possibles qu’en présence d’eau, d’où la nécessité de bien abreuver le lapin.
Ce qui reste du bol alimentaire arrive ensuite dans le cæcum, une poche terminale assez vaste qui représente
environ un tiers du volume total de l’appareil digestif. Ce réservoir renferme de nombreux organismes
microbiens qui transforment le reste des aliments en substances riches assimilables par le lapin. C’est là que la
cellulose est en partie dégradée. Le contenu du cæcum s’écoule ensuite dans le colon ou gros intestin
(longueur 1,3 m chez l’adulte) qui produit des crottes molles le matin et des crottes dures le reste de la
journée.
Un comportement particulier
Le lapin réingère ses crottes molles en les prélevant directement à la sortie de son anus ou éventuellement sur
le sol de la cage. Il les avale sans les mastiquer. Ce phénomène original de coprophagie appelé caecotrophie
permet au lapin d’obtenir un complément de vitamines B et de matières azotées de bonne qualité, à raison de
10 à 20 % de l’apport nutritionnel. C’est un processus complexe sous le contrôle du système nerveux. De ce
fait, le lapin est sensible au moindre choc nerveux d’où l’utilité d’installer les clapiers dans un endroit protégé.
Si vous trouvez de nombreuses crottes molles (qui se présente sous l’aspect d’amas allongés et luisants de
plusieurs crottes) dans les cages, cela signifie que vos lapins sont dérangés et perturbés.
Une vie très rythmée
Des travaux récents ont permis de déterminer et de schématiser l’activité quotidienne du lapin alimenté à
volonté et libre de ses mouvements.
Le matin:
Il y a vidange partielle du cæcum, avec une émission de crottes molles. Le lapin les ingère rapidement s’il n’est
pas dérangé et on constate ensuite une forte activité de digestion au niveau de l’intestin grêle.
L’après-midi et la nuit:
Il y a prise d’aliments, forte digestion au niveau de l’intestin grêle avec un remplissage du cæcum et une
importante activité du colon proximal. On observe alors une émission de crottes dures.
Il faut retenir le besoin impératif de calme pour bien élever un lapin, car la moindre perturbation a une action
néfaste sur sa digestion. Installer vos clapiers loin de tout passage et veillez à ce que les mangeoires et les
abreuvoirs reste toujours très propres.
Le conseil: La nourriture doit être saine et bien équilibrée. Si vous donnez à vos lapins des produits frais, veillez
à changer cette alimentation tous les jours pour éviter la fermentation. Et apportez-la à heures régulières pour
ne pas troubler le rythme digestif.

LES RACES DE LAPIN

Les lapins géants


Sur 50 races pures de lapins reconnues par la Fédération française de cuniculiculture, on distingue quatre
grandes races principales:
Le Géant des Flandres
Le premier standard de ce lapin d’origine belge a été fixé en 1895 mais les éleveurs français ne l’ont reconnu
et adopté qu’en 1919. Il présente un grand corps long, avec une musculature puissante et une ossature forte.
Ses oreilles sont droites avec leur extrémité un peu en forme de cuillère. Elles sont également velues. Le fanon
qui est plat n’existe pas chez le mâle. La fourrure est courte, lisse et dense. Les couleurs grises sont les plus
répandues (gris garenne, gris lièvre, gris fer et gris acier). Il existe des robes noires, bleues, albinos et fauves.
Le mâle pèse en moyenne 6 kg et la femelle de 6 à 8 kg.
Bon à savoir: cette race populaire est élevée davantage pour son standard et pour servir d’améliorateur dans
les croisements, que pour sa chair filandreuse. Comptez environ six mois pour que les lapins atteignent leur
poids optimal.
Le Géant Papillon Français
Cette race d’origine française bénéficie toujours d’une très grande popularité, notamment chez les éleveurs
allemands. Son nom vient de la pigmentation de son nez qui, vue de face, rappelle un peu la forme d’un
papillon qui aurait ses ailes déployées. C’est un lapin au corps puissant avec une musculature équilibrée et une
ossature moyenne. La fourrure dense et lustrée est blanche et porte différentes taches et des marques noires
ou bleues bien délimitées sur la tête et le corps et l’arrière-train, avec une raie bien nette sur le dos.
Bon à savoir: c’est un petit gabarit parmi les géants, avec un poids minimal de 5 kg pour les deux sexes. Mais il
est apprécié pour sa chair très fine, sa prolificité et la précocité dont il fait preuve.
Le Géant Blanc du Bouscat
Ce solide lapin a été obtenu par un couple d’éleveurs girondins, M. et Mme Dulon, à partir de croisement
entre le Géant des Flandres, l’Argenté de Champagne et l’Angora. Il a été présenté pour la première fois à Paris
en 1910. Le corps est allongé et robuste, avec une musculature puissante et bien équilibrée. L’ossature est
moyenne, la tête étant plus large chez le mâle que chez la femelle. La fourrure assez longue, dense et lustrée,
est blanche, complètement dépigmentée. Ses ongles apparaissent aussi blanc-rosé. Chez le mâle, le poids
moyen est de 6 kg. Il est un peu plus important pour la femelle.
Bon à savoir: vigoureuse, cette race est souvent utilisée dans les croisements avec le Néo-zélandais et avec le
Grand Russe.
Le Bélier Français
Le standard de ce curieux lapin a été reconnu en 1922. Il a été obtenu par un éleveur parisien, M. Cordonnier,
à partir du Bélier Anglais croisé avec des Géants des Flandres et des lapins normands. Le corps est très
ramassé, doté d’une ossature forte et d’une musculature puissante, notamment sur les pattes postérieures. La
fourrure assez longue et lustrée est en générale grise, noire, brune ou blanche. Sous la gorge, il présente un
repli de peau qui fait penser à un goitre. Les deux sexes ont un poids identique d’environ 5 kg, mais il est
possible d’obtenir des lapins beaucoup plus lourds.
Bon à savoir: Le bélier se distingue avant tout par ses très grandes oreilles qui retombe de chaque coté d’une
grosse tête. Mais c’est une race intéressante pour ses râbles très épais et ses cuisses bien rebondies.
En pratique
Pour la production de chair, il est évidemment plus intéressant d’élever des lapins de grande taille. Les races
lourdes possèdent des reproducteurs qui peuvent atteindre en moyenne entre 5 et 8 kg. Mais attention, ce
sont des lapins parfois peu fertiles et peu prolifiques, plus difficiles à élever et beaucoup moins précoces. Seuls
les jeunes grandissent très vite (ils peuvent prendre en moyenne 40 à 45 g par jour). Cependant cette
croissance exceptionnelle demande une alimentation très riche, toujours bien équilibrée et distribuée en
grande quantité. Des détails qui influent bien évidemment sur la rentabilité de l’élevage. Leur poids important
les rend également inapte à un élevage sur grillage qui entraîne des maux de pattes fréquents. Vous devez les
installez dans des cages à litière, profondes et spacieuses.
Le conseil: pour la beauté des fourrures et le côté curiosité, vous pouvez avoir un ou deux couples de races
géantes. Mais pour la production régulière de chair à destination familiale, il est préférable que vous ayez des
lapins de taille moyenne, plus prolifiques et plus rapides à atteindre l’âge où ils sont bons à consommer.
Les races de format moyen
Il existe dix neuf races moyennes pures de lapins. Certaines sont peu répandues dans les élevages français
comme par exemple: le Beveren, le Blanc de Hotot, le Blanc de Vendée, le Californien, le Chamois de Thuringe,
le Gris du Bourbonnais, le Grand Russe, le Japonais, le Lièvre belge, le Bleu et Blanc, le Noir et Blanc, le
Normand et le Papillon rhénan. Il s’agit le plus souvent de races régionales ou même locales qui présentent
des qualités non négligeables, mais n’ont pas réussi à connaître une expansion.
Alaska
Ce beau lapin serait une création française obtenue à la fin du XIX ème siècle. Le corps est arrondi et massif,
avec une musculature fortement exprimée et une ossature moyenne. La fourrure assez fine et dense est noir
profond, parsemée de nombreux poils blancs. Le poids oscille en moyenne entre 3 et 3,5 kg pour les deux
sexes.
Bon à savoir: facile à élever, cette race de lapin au caractère vif est très prolifique. Elle donne une chair
excellente, très appréciée pour sa finesse.
Argenté de Champagne
Le standard de cette race très ancienne (elle est mentionnée dès le milieu du XVIIème siècle) a été fixé en
1912. Le corps est arrondi avec une apparence massive. La musculature est compacte, puissamment
développée. La fourrure est dense, assez longue, d’une couleur générale gris bleu ardoise. Les deux sexes
atteignent un poids optimal de 4,5 à 5 kg.
Bon à savoir: c’est un beau lapin, très séduisant en élevage qui permet d’obtenir une carcasse à fort
rendement.
Fauve de Bourgogne
Les premières traces de l’élevage de cette variété très rustique ont été trouvées en Bourgogne au début du
XIXème siècle. Le corps est ramassé et massif, avec une musculature très pissante et une ossature forte. La
fourrure dense, assez lustrée, est d’un beau fauve roux uniforme. Le poids moyen chez les deux sexes est de 4
à 4,5 kg.
Notre conseil: la chair ferme et serrée de cette race solide est considérée comme étant une des meilleures. Les
qualités d’élevage de ce lapin sont bonnes, avec une croissance souvent satisfaisante.
Néo-zélandais blanc
Contrairement à ce que pourrait laisser son nom, cette race très répandue dans les élevages est d’origine
américaine. Elle entre dans la plupart des croisements à la base des souches françaises élevées pour la chair.
Le corps très développé présente des râbles bien remplis. La musculature est compacte, répartie
régulièrement sur une ossature forte. La fourrure uniforme et dense est blanche. Le poids est de 4 à 4,5 kg.
Bon à savoir: cette variété est le type même du lapin de chair. Croisez-la avec des Fauves de Bourgogne, vous
obtiendrez des sujets hybrides à la robe noire dont la croissance rapide est vraiment très rentable.
Bleu et Blanc de Vienne
Ces deux races très proches ont été créées en Autriche. Le Bleu a été présenté pour la première fois dans son
pays d’origine en 1895 et le Blanc en 1907. Ils ont été reconnus en France en 1926. Ces deux beaux lapins ont
une musculature compacte et puissante, portée par une forte ossature. La fourrure est dense, souple et fine,
les yeux d’un gris-bleu intense. Chez le Bleu, on recherche des reflets ardoise. Le poids pour les deux sexes
varie entre 4 et 4,5 kg.
Bon à savoir: ce sont des animaux moins rapides à élever que le Fauve de Bourgogne, mais leur chair est
excellente. Ils s’adaptent mal à l’élevage sur grillage.
En pratique
Les races moyennes produisent des reproducteurs d’un poids oscillant entre 4 et 5 kg à l’âge adulte. Ce format
est actuellement largement utilisé car il assure à la fois une bonne productivité et une rentabilité suffisante. La
croissance est un peu moins rapide que celle des races de format géant, mais ils sont en général beaucoup plus
prolifiques. Vous pouvez les élever en clapier traditionnel mais ils s’adaptent souvent très bien au grillage.
Les petites races
Il existe une vingtaine de races de petit format. Pour la production de lapins de chair, préférez les races légères
telle que l’Argenté Anglais, une forme trapue et musclée d’un poids de 3 kg en moyenne.
Le Brun Marron de Lorraine est plus léger, avec 2,5 kg. Sa robe est uniformément brune, avec les oreilles
joliment ourlées de noir.
Le Chinchilla porte une fourrure grise marquée de noir, à reflets bleutés, comme le petit rongeur d’agrément
dont on lui a donné le nom. Compact, bien en chair, il pèse tout au plus 3 kg.
La Fée de Marbourg, pèse entre 2,5 et 3 kg environ. C’est un très joli lapin à la robe gris clair très uniforme, y
compris les yeux. Les poils sont fins, dous au toucher, le corps rond, râblé.
Le Feu Havane est brun, presque chocolat, avec les yeux entourés d’une auréole plus clair. Cette même teinte
se retrouve à l’intérieur des oreilles. Poids: 2 à 3 kg.
Le Hollandais est une race très répandue. C’est un lapin bicolore noir et blanc qui pèse moins de 3 kg. On le
considère aussi comme en race d’ornement.
Le Petit Russe est tout blanc, avec des oreilles courtes qui le font ressembler à un lapin d’agrément. Poids: 2
kg.
Citons encore : le Doré de Saxe, le Lynx (à la chair très fine), l’Orylag, le Papillon Anglais, le Petit Papillon, le
Perl Fée, le Petit Bélier, le Sablé des Vosges, le Satin Ivoire, le Zibeline.
Les races naines comme le Polonais ou le Nian lion sont plus adaptées aux rôle d’animal de compagnie.
En pratique
Les races de petit format donnent des reproducteurs qui ont un poids moyen idéal compris entre 2 et 3 kg à
l’âge adulte. Les qualités d’élevage et la prolificité sont très variables. Ils sont économiques à élever, mais il
faut attendre un âge avancé pour obtenir des sujets prêts à la consommation.
Le conseil: Les petites races de chair sont appréciées des éleveurs en raison de leur poids régulier qui
correspond bien aux demandes de la boucherie. Ce sont des lapins bien en chair, avec peu de graisse. En
élevage amateur, on peut préférer les grandes races et utiliser les petits lapins comme animaux de compagnie,
amis des enfants.
Les lapins à fourrure
Ces lapins sont élevés presque exclusivement pour leur belle fourrure qui est utilisée en mélange avec la laine
pour obtenir un textile de luxe, doux et à fibre longue. Le nom d’Angora leur est donné car leur fourrure a une
texture proche de celle de la chèvre angora dont on utilise le poil pour confectionner la laine mohair. Les lapins
angoras sont élevés en France depuis le XIIIème siècle, la région de Bordeaux ayant été le berceau de son
développement. Ce sont toujours des animaux de petits formats, avec un poids à l’âge adulte qui varie entre
2,5 et 3 kg en moyenne. Les Angoras se caractérisent par une fourrure longue, avec des poils qui peuvent
atteindre 10 cm. Le poil angora est très apprécié pour sa grande douceur, sa solidité et sa chaleur. Un mâle
peut produire entre 600 et 800 g de poil par an, la femelle entre 800 et 1200 g. Seuls les lapins adultes sont
productifs. La récolte des poils s’effectue par épilation de l’animal, à partir de l’âge de deux mois. On utilise un
outillage spécifique. Un Angora est productif jusqu’à l’âge de quatre ans environ. Il peut vivre environ six ans.
Vous pouvez également élever des Ex qui possèdent une fourrure courte et veloutée. Quinze variétés de
couleurs différentes sont proposées. Moins répandues, le Satin et le Renard présentent un poil dense, soyeux
et souple, de longueur intermédiaire entre le l’Angora et le Rex.
En pratique
L’élevage des lapins à fourrure est beaucoup plus contraignant que celui des races de chair. Il exige un matériel
adapté et des soins attentifs constants. Utilisez des clapiers en bois ou en amiante-ciment, avec une litière
épaisse, constituée obligatoirement de paille. Cette dernière doit être entretenue plus régulièrement que pour
les races de chair, la qualité du pelage de l’animal en dépend. Ajoutez environ 500 g de paille neuve tous les
deux jours dans chaque cage et remplacez-la une fois par mois. Ces races ne supportent pas le grillage.
Installez des grandes cages individuelles de 0,80 m de large par 0,50 m de profondeur sur 0,50 m de haut. Les
cages de reproduction sont plus grandes : 1,10 m de large sur 0,80 m de profondeur et 0,50 m de haut.
Les clapiers doivent être protégés de la pluie et du vent. Pour obtenir un poil de qualité, entretenez la litière
régulièrement en ajoutant de la paille tous les 2 jours. Donnez une alimentation riche en protéines. Pour le
reste, les règles sont conformes à celles d’un élevage traditionnel.
Le conseil: Pour obtenir une fourrure de qualité optimum, les animaux seront placés dans un local obscur, à
l’abri des courants d’air et de l’humidité. Une nourriture riche en protéines est indispensable. Equilibrez par
conséquent les rations avec des granulés et des aliments frais, en particulier des feuilles de chou.

L’ACHAT DES LAPINS

Les conseils
La réussite de votre élevage commence déjà avec l’achat des lapins. C’est un acte à ne pas prendre à la légère
et qui mérite un temps de réflexion. Les quelques indications pratiques énumérées dans ce chapitre vous
permettront de bien débuter dans votre nouvelle activité d’éleveur de lapins.
Où le trouver ?
Sur les marchés locaux, la qualité peut-être au rendez-vous mais les mauvaises surprises également.

Combien de lapins ?
Cela dépend de votre disponibilité, du temps que vous souhaitez consacrer quotidiennement à cet élevage
mais aussi de l’espace dont vous disposez pour l’installation des clapiers et de votre budget. Avant l’achat,
n’oubliez pas les problèmes éventuels pour faire garder vos lapins quand vous vous absentez. Commencez
avec quelques reproducteurs et augmentez peu à peu votre élevage en fonction de vos connaissances et de
votre savoir-faire.
L’âge idéal
Il est préférable d’acheter des jeunes lapins qui s’habituent plus facilement à un nouvel environnement en
attendant la reproduction. De plus, ils coûtent moins chers que des reproducteurs adultes. Nous vous
conseillons d’acheter des lapereaux d’au moins six semaines. Pour un élevage traditionnel, on compte en
moyenne un mâle pour huit femelles.
Quelle race ?
Les offres de lapins reproducteurs sont nombreuses. Achetez des sujets de race pure qui offrent des
performances de croissance, de prolificité et de fertilité testées et bien connues. Recherchez une race robuste,
qui présente à la fois de bonnes performances maternelles et une croissance convenable.
Le bon choix
Avec un peu d’attention, vous repérerez le lapin en bonne santé et le sujet malade. Ce dernier reste dans son
coin, amorphe et indifférent, sans réaction vis-à-vis des bruits environnants. Souvent, il regarde devant lui avec
un regard fixe un peu terne. Certaines caractéristiques doivent vous alertez : un ventre dur et gonflé, des
éternuements, une tous fréquente, un écoulement nasal, des yeux larmoyants, un pelage hérissé et souillé
sont des signes révélateurs d’une mauvaise santé.
L’ALIMENTATION DES LAPINS

Les besoins du lapin


L’alimentation fournit au lapin les éléments dont il a besoin pour sa croissance, son entretien et sa
reproduction. Il est nécessaire de définir avec le plus de précision possible les exigences de l’animal.
Actuellement, on connaît bien les besoins du lapin en croissance, pour les principaux éléments de la ration que
nous allons étudier successivement.
N’oubliez pas l’eau
Le lapin boit beaucoup quand il est alimenté avec un aliment complet déshydraté en granulés. En fait, on a
constaté que le lapin avale un volume d’eau qui correspond au double de celui de la ration d’aliment sec
ingurgitée. Cela représente environ 90 ml d’eau par kg de poids vif et par jour pour un jeune en pleine
croissance ou pour une femelle gestante. Pour une lapine en lactation, la quantité augmente
considérablement, pour atteindre 200 à 250 ml par kg de poids vif et par jour. L’eau distribué doit être
parfaitement propre et renouvelée fréquemment. Elle doit être à la disposition des lapins en permanence.
La cellulose
La cellulose est un des facteurs qui conditionne l’avancement des aliments dans le tube digestif des lapins? De
ce fait, elle est indispensable mais il n’en faut pas trop pour ne pas réduire la digestion des éléments nutritifs.
Un excès de cellulose entraîne un transit digestif accéléré. Rapidement, l’animal ne peut plus couvrir ses
besoins énergétiques. Pour les jeunes en croissance, prévoyez un aliment avec 13 à 14 % de cellulose. Pour les
femelles allaitantes, une teneur de 11 à 13 % est convenable.
Les matières grasses
Il y a deux fois plus d’énergie digestible dans les lipides que dans l’amidon. Mais en général, il n’est pas utile
d’ajouter des matières grasses dans les aliments donnés au lapin. La ration habituelle contient environ 2,5 à 3
% de corps gras naturels, ce qui est amplement suffisant.
Les protéines
L’apport en matières azotées doit être suffisant en quantité mais aussi en qualité. Les protéines représentent
environ 15 % de la ration pour les lapereaux en croissance et 16 à 18 % pour les lapines allaitantes. Veillez à la
qualité des matières azotées, c’est-à-dire à leur composition en acides aminés essentiels. En général, les
aliments complets préparés contiennent du tourteau de soja et de tournesol en quantité importante, ce qui
assure un bon équilibre de la ration. Attention, si vous donnez une alimentation en forte teneur en cellulose,
diminuez le taux de protéines pour éviter des risques de troubles digestifs. Quelque soit le type de nourriture,
notez la réaction de vos lapins quand vous leur proposez ces différents aliments pour connaître leurs goûts.
La supplémentation
En général, les aliments complets du commerce sont bien dosés en sels minéraux et en vitamines? Dans le
cadre d’une alimentation « maison », à base de produits frais variés souvent différents en fonction des
approvisionnements et des saisons, il est parfois utile d’apporter un complément minéral et vitaminé, soit
occasionnellement soit en permanence selon les performances d’élevage recherchées. Vous trouverez dans le
commerce spécialisé de nombreux produits fortifiants à base de sels minéraux, plus ou moins enrichis en
oligo-éléments et en acides aminés.
Certains éleveurs utilisent une supplémentation en antibiotiques pour effectuer une surveillance de la flore
microbienne intestinale du lapin. Cette pratique est réservée exclusivement aux éleveurs professionnels.
Le conseil: Après le sevrage de vos lapereaux, donnez-leur une alimentation à base de granulés. D’une part
vous éviterez les problèmes digestifs liés aux aliments verts, d’autre part cela stimulera leur croissance.
Présentation des aliments frais
La mise à disposition des aliments est très variée dans l’élevage traditionnel. Donnez à vos lapins une
alimentation à base d’aliments frais (herbe, chou, betterave, etc.), de matières sèches telles que le foin et la
paille et de céréales sous forme de grains ou de farines.
Les principales matières premières
Dans les cultures fourragères, choisissez les avoines en vert, un excellent fourrage, la luzerne, une des
meilleures nourriture riche en azote et en vitamines, à donner aux reproducteurs et aux femelles en gestation,
l’orge, parfait pour l’engraissement, le lotier, le trèfle violet et le sainfoin à donner en sec ou en frais. Parmi les
cultures potagères, retenez la carotte pour l’élevage des jeunes et pour favorisez la lactation, le panais, le
topinambour et la pomme de terre, excellents pour l’engraissement, les choux à donner sans excès, le thym, le
cerfeuil et le pissenlit, véritable régal pour le lapin. Les plantes sauvages offrent des variétés innombrables
mais demandent une certaine connaissance botanique de la part de l’éleveur.
Avantages et inconvénients
Le premier problème rencontré avec l’alimentation fraîche est celui de l’approvisionnement souvent difficile
en hiver et pour l’éleveur citadin qui ne dispose pas d’un grand jardin. Les aliments frais tels que l’herbe
fermentent quand ils ne sont pas consommés dans les heures qui suivent la récolte. Or le lapin mange
lentement, en prenant tout son temps, d’où une altération fréquente de l’aliment frais avec des déchets et des
pertes importantes. Si vous donnez une ration composée de plusieurs produits différents, le lapin ne sait pas
les choisir pour équilibrer son apport énergétique. De plus, d’un approvisionnement à l’autre, la valeur
nutritive de l’aliment frais peut varier considérablement et il est difficile de la contrôler? Sur le plan de
l’hygiène, les aliments frais sont porteurs de nombreux agents pathogènes et ils peuvent être la source de
contamination, notamment pour la maladie hémorragique virale (V.H.D.).
La fréquence des repas
Il faut absolument habituer votre lapin à manger de tout. Mais c’est un petit animal capricieux et assez
difficile. Il peut s’habituer à un aliment au point de refuser toute nouveauté. Pour limiter les pertes de
nourriture, multipliez le nombre de repas en prévoyant deux ou trois distributions par jour, ce qui crée un
travail supplémentaire non négligeable.
Préparez les légumes
Ne donnez pas les aliments verts tels que vous les avez cueillis dans votre jardin ou dans la nature. Il faut un
minimum de préparation avant de les introduire dans la cage. Commencez par bien les nettoyer, en enlevant
la terre et les feuilles abîmées et en triant les espèces pour éliminer celles qui sont toxiques. Lavez les légumes
racines tels que les carottes, betteraves, les radis, etc. Sans les faire sécher, laissez-les égoutter pour éviter de
leur donner des aliments détrempés. Evitez aussi de leur donner de l’herbe trop mouillée.
Attention, danger
Lorsque vous donnez à un lapin des plantes récoltées dans un jardin ou dans la nature, il est prudent de ne
distribuer que les végétaux que vous connaissez bien. Beaucoup de plantes se révèlent toxiques et parfois très
vénéneuses. Comme il n’est pas question de se fier à l’instinct des animaux, fortement amoindri par des siècles
de domestication, effectuez un tri sévère dans la ration avant de la distribuer. A éviter absolument: l’aconit, le
mouron rouge, les anémones, la belladone, la ciguë, l’hellébore, les euphorbes, le mouron bleu, la populage
des marais, le bouton d’or, le buis, la jusquiame et la morelle. Toutes ces plantes risquent d’entraîner des
vomissements, des diarrhées, et même la mort. Chez la lapine, on peut observer des troubles de la lactation et
des risques d’avortement.
Le conseil: Pour être certains de donner à consommer à vos lapins les bonnes herbes, aménagez dans votre
jardin un espace dans lequel vous cultiverez leur alimentation.
Les aliments préparés complets (1)
De plus en plus, l’alimentation du lapin fait appel à des aliments complets préparés, disponibles toute l’année
dans le commerce spécialisé. Les progrès de la recherche scientifique en matière d’alimentation animale ont
permis d’élaborer des préparations équilibrées et bien adaptées aux besoins énergétiques du lapin, quel que
soit son stade de développement. Pratiques à utiliser, d’une qualité énergétique fiable dans le temps et d’un
coût raisonnable, ces aliments complets sont une véritable aubaine pour l’éleveur enfin libéré des éternels
problèmes d’approvisionnement et d’hygiène que posent les aliments frais. Sur le contenant des préparations
alimentaire du commerce, vous devez trouver les indications du type du lapin auquel l’aliment est destiné, la
date de fabrication et la date limite de consommation, la liste des matières premières employées et les
teneurs garanties en eau, en protéines brutes, en matières grasses, en cellulose brute, en matières minérales,
en vitamines et en supplémentation.
Les matières premières principales
L’aliment complet préparé est présentsous la forme de garnulés. D’une région à l’autre, en fonction des
différentes sources d’approvisionnement au cours de l’année, vous pouvez observer une composition en
matières premières évoluant sans pour autant entraîner une modification de la qualité énergétique globale de
l’aliment. Les composants les plus fréquemment employés sont les céréales (10 à 25 %) avec le blé, l’orge mais
aussi le maïs et l’avoine, des produits de meunerie comme le son, les remoulages et la farine base ( 5 à 25 %),
des tourteaux de soja et de tournesol (5 à 15 %), des graines de plantes oléagineuses tels que le pois fourrager
ou la féverole (5 à 15 %), de la luzerne séchée et broyée ( 25 à 35 %), divers déchets industriels comme les
drêches de brasserie, la pulpe de raisin ou de betterave ( 2 à 12 %) et de la mélasse ( 3 à 5 %) pour agglomérer
l’aliment et donner uneplus grand appétence aux granulés. Sachez qu’aucun de ces composants n’est
obligatoire pour l’alimentation du lapin. Certains éléments peuvent parfois manquer. Mais c’est l’équilibre des
nutriments et de l’apport énergétique total qui importe.
Le granulé idéal
Les aliments préparés sous forme de granulés doivent être durs, sans aucun éléments farineux. Leur taille
idéale est de 2,5 à 5 mm de diamètre pour une longueur de 5 à 8 mm. D’autre part, il faut éviter l’emploi d’un
aliment à base de farine de poisson. Cette nourriture n’est pas appréciée des lapins et la viande prend un
mauvais goût.
Éléments de base de l’aliment préparé
Cette préparation industrielle contient un mélange soigneusement étudié et dosé de différents composants
riches en énergie et d’autres en cellulose.

1 Matières riches en cellulose: la luzerne, la paille, les pulpes déshydratées de betteraves et de raisin, le
tourteu de tournesol.
2 Matières riches en protéines: les tourteaux de soja et de tournesol, les graines de pois et de féveroles.
Les acides aminés indispensables sont la lysine, le tryptophane, la thréonine, la leucine, l’isoleucine, la valine,
l’histidine, l’arginine, la phenylalanine et la tyrosine.
L’apport vitaminique complexe comporte en majorité de la vitamine A et D. Les oligo-éléments principaux sont
le fer, le cuivre, le zinc, le manganèse, le cobalt, l’iode et le fluor.
Le conseil: évitez de mettre la nourriture en granulés dans une gamelle, une assiette ou tout autre récipient
dans lequel l’animal peut monter. Il risque de souiller et de gâcher ces aliments. Mieux vaut utiliser une
trémie, plus propre, qui, de plus, vous permet de vérifier les quantités consommées.
Les aliments préparés complets (2)
Les aliments préparés complets connaissent un succès de plus en plus important en raison de leurs très
nombreuses qualités aujourd’hui reconnues par le plus grand nombre d’éleveurs.
Avantages et inconvénients
Cet aliment complet équilibré est la solution fiable et pratique pour répondre aux besoins du lapin qui est
incapable de choisir des aliments pour obtenir une ration équilibrée, contrairement au pigeon ou au poulet.
Les granulés sont faciles à stocker dans un lieu sec, à l’abri de toute contamination. Ils permettent une
meilleure hygiène et un dosage précis de la ration à distribuer, ce qui évite au maximum le gaspillage. Les
lapins n’aiment pas les aliments farineux mais ils apprécient la présentation sous forme de granulés durs qui
permet une usure régulière de leur dentition.
La fréquence des repas
Pendant les périodes d’engraissement et d’allaitement, le lapin est alimenté à volonté. Il doit toujours avoir de
la nourriture à disposition dans la mangeoire trémie. Veillez au bon fonctionnement de cette dernière, qui doit
assurer un écoulement automatique de la réserve d’aliment au fur et à mesure de la consommation par les
animaux. Nous vous conseillons un contrôle quotidien de l’approvisionnement, même si les modèles de
trémies possèdent une réserve d’aliments de plusieurs jours. Les lapins alimentés à volonté font environ 20 à
30 petits repas par jour, avec une prise d’aliment plus importante en fin d’après-midi et dans la nuit. En dehors
de ces périodes pratiquez le rationnement des animaux pour éviter une prise de poids inutile. Suivez les
quantités préconisées par le fabricant en fonction du format des races élevées. Donnez une distribution de
nourriture une fois par jour, toujours à heures régulières et en quantités égales d’un jour à l’autre. Les
animaux rationnés doivent avoir vidé leur mangeoire quand la distribution suivante a lieu. Dans tous les cas,
un contrôle quotidien de la consommation par observation de la descente du niveau d’aliments dans la trémie
est un excellent moyen, pour suivre l’état général des animaux.
Le stockage
Il est préférable de ne pas stocker trop d’aliments complets préparés pour éviter leur détérioration même s’ils
ont une date de péremption très longue. Rangez-les dans un local sain, frais et aéré, à l’abri de l’humidité.
Evitez de le poser à même le sol, un caillebotis est à préférer ou éventuellement un petit placard style garde-
manger. De même, fermez les sacs après chaque utilisation et protégez les emballages des attaques des
rongeurs nuisibles tels que les rats et les mulots très friand de ce genre de nourriture. Le local ou vous stockez
les aliments pour vos animaux familiers convient tout à fait.
Alimentation et coût de production
L’alimentation représente en moyenne 75 % du prix de revient d’un lapin de chair, hors main-d’œuvre. Selon
les races et les conditions de l’environnement dans lequel les lapins sont maintenus, on estime que la
consommation journalière d’une souche moyenne est d’environ 100 à 150 g pour une croissance de 30 à 50 g
par jour. Cela correspond à une consommation de 3 à 4 kg de nourriture pour une augmentation de 1 kg de
poids de lapin. Les lapines reproductrices consomme entre 250 et 600 g d’aliment par jour en fonction de la
race et du nombre de lapereaux laissés à la mère. A l’approche du sevrage, toute la portée consomme environ
800 à 1000 g de nourriture par jour. Les reproducteurs de race moyenne en période d’entretien, se contentent
d’une ration de 120 à 150 g par jour, soit 35 g par kg de poids vif.
Le conseil: Par temps humide, il est préférable d’utiliser une petite pelle pour charger plus commodément les
mangeoires ou les trémies avec les aliments secs. De même, ne donnez pas le fond du sac, les granulés se sont
souvent transformés en farine peu appréciée par les lapins.

LES MALADIES DES LAPINS

Comment les soigner


Le lapin est un animal sensible. Les troubles qui le menacent sont nombreux. Mais l’hygiène, la prévention des
maladies courantes et la conduite rationnelle de votre élevage doivent vous permettre de limiter les risques de
maladie.
La myxomatose
Très contagieuse, cette maladie virale est la plus connue. Elle se transmet par contact avec des animaux
infectés grâce aux insectes piqueurs (puces, moustiques). On observe une boursouflure de la tête et des
organes génitaux et un amaigrissement rapide. La forme aiguë de la maladie entraîne la mort du lapin en
quelques jours. La forme chronique est plus répandue. Le lapin ne meurt pas et demeure un porteur de
germes. Sa croissance est très ralentie.
Bon à savoir: il n’existe aucun traitement. Tous les animaux atteints doivent être éliminés. A titre préventif,
vaccinez vos lapins. Mettez en quarantaine tout nouvel animal. Luttez contre les insectes parasites.
Désinfectez régulièrement vos locaux.
La V.H.D.
La maladie hémorragique virale atteint les adultes et les jeunes après le sevrage. Foudroyante, la mort
intervient en quelques jours après les premiers signes visibles de maladie (écoulement nasal sanguinolent).
Bon à savoir: la lutte est préventive, par vaccination. Appliquez les mêmes règles strictes d’hygiène que celles
préconisées pour la myxomatose.
Les coccidioses
Ce sont des causes de pertes importantes dans les élevages. On distingue deux grands types de coccidioses: les
intestinales (très fréquentes) et l’hépatique. Les premières donnent le « gros ventre » et des diarrhées. L’issue
est rapidement fatale. La coccidiose hépatique est rarement mortelle mais elle provoque un retard de
croissance. Chez le sujet atteint, le foie est inconsommable. On découvre la maladie après l’abattage de
l’animal qui présente boules blanches sur le foie.
Bon à savoir: l’aliment fermier, la paille et les crottes sont les vecteurs de la maladie. L’utilisation d’une
alimentation complète en granulés, le nettoyage systématique des clapiers et du matériel utilisé à l’eau
chaude (90 °C) permettent une lutte efficace. Des traitements existent mais ils doivent faire l’objet d’un suivi
vétérinaire.
Erreurs alimentaires
Un aliment porteur de moisissures ou une alimentation inadaptée (pauvreté en lest, excès de protéines, taux
d’amidon excessif ou insuffisant..) entérinent des troubles digestifs avec une diarrhée ou une constipatioin
selon les cas.
Bon à savoir: supprimez les causes de la maladie en donnant à vos lapin une alimentation équilibrée.
Maladies respiratoires
Elles sont fréquentes chez le lapin. Le coryza se manifeste par des éternuements répétés et par un écoulement
nasal blanchâtre. Il peut évoluer vers la pasteurellose respiratoire, une forme de pneumonie.
Bon à savoir: l’affection se soigne avec des antibiotiques. Consultez votre vétérinaire, il vous conseillera. A titre
préventif, veillez à une bonne alimentation et à un hygiène parfaite.
Parasites externes
Les principaux sont les puces, les poux, les tiques et la gales des oreilles.
Bon à savoir: luttez contre les premiers avec des insecticides à base de pyrèthre. Les tiques, rares, s’enlèvent
en les humectant de xylol ou de benzine. La gale doit être traitée avec un acaricide et par une désinfection du
clapier.
Comment prévenir ?
La prévention commence avec le choix du matériel d’élevage et son installation. Vous devez aussi réfléchir à
votre disponibilité et au temps que vous devrez consacrer à vos lapins pour leur assurer un bien-être maximal
et une hygiène parfaite. Celle-ci passe par deux étapes qui visent à détruire les germes pathogènes et les
parasites:
Le nettoyage
Il intervient après chaque changement d’animaux et après le sevrage d’une portée. Il concerne tout le
matériel. Cette opération s’effectue hors de la présence des animaux.
La désinfection
Elle suit le nettoyage et permet d’éliminer les germes que le nettoyage n’a pas atteint. Utilisez des agents
chimiques désinfectants en solution.

LES SOINS POUR LAPINS

Le confort du lapin
Le logement du lapin de chair est un problème crucial pour l’éleveur débutant, car il faut assurer à ce petit
animal émotif un confort minimum. Le lapin se montre sensible aux bruits et à l’agitation extérieure. Il ne
craint pas spécialement les humains, mais il est prudent d’instinct, car dans la nature il a beaucoup de
prédateurs…
Trouvez un emplacement dans un bâtiment au sec, à l’abri de la pluie et des courants d’air. Prévoyez des allées
de 70 cm à 1 m.

Différents modes d’élevage


L’élevage en garenne ou en colonies, est réalisé dans un enclos fermé, équipé de murs lisses et d’un sol
cimenté. Disposez sur le sol une couche de paille d’environ 60 cm d’épaisseur, et des terriers artificiels en bois,
à raison d’un par femelle. Installez ensemble jusqu’à huit lapines du même âge et un mâle. Il faut retirer
régulièrement les lapereaux quand ils sortent des terriers. Tous les deux ans,, il faut renouveler l’élevage.
L’élevage en cage individuelle est le plus souvent employé. Prévoyez des cellules distinctes pour les mères,
pour les mâles et pour l’engraissement des jeunes lapins.
Les cages
Le commerce spécialisé propose différents modèles en réunissant les cages en batterie sur un ou deux étages
superposés.

Les cages en bois peuvent être achetées toutes prêtes, mais vous pouvez les réaliser vous-même en adaptant
les mesures à vos besoins. D’un emploi facile, le bois assure une bonne isolation thermique. Elle est assez
difficile à désinfecter.
Les cages en ciment sont très employées, du fait de leur faible coût. C’est un matériau lourd et cassable, mais il
est imputrescible, facile à nettoyer et à désinfecter.
Les cages grillagées sont imputrescibles, facile à nettoyer et à désinfecter (il n’y a plus besoin de litière).
Certains lapins fragiles des pattes ne peuvent pas vivre sur le grillage. Il faut installer un plancher en caillebotis.
Le petit matériel
La plupart des clapiers du commerce sont livrés équipés d’une mangeoire, d’un abreuvoir et éventuellement
d’une boîte à nid.
Les mangeoires à trémies sont en tôle galvanisée ou en plastique. Leur contenance doit permettre une
consommation pendant plusieurs jours.
Les abreuvoirs sont indispensables quand vous nourrissez vos lapins avec des granulés. L’abreuvoir sabot avec
porte-bouteilles est un modèle simple et pratique. Nous vous recommandons les abreuvoirs automatiques qui
permettent à vos lapins de boire à leur soif.
La boîte à nid permet la mise bas et l’élevage des lapereaux jusqu’au sevrage, dans de bonnes conditions
d’environnement. Optez pour un matériau facile à désinfecter.
Les chiffres clés
Lorsque vous installez des clapiers pour la production de lapins de chair, il y a des dimensions à respecter pour
le bien-être de vos animaux et pour la réussite de votre élevage:

Volume global du bâtiment:


au moins 5,5 à 6 m3 par cage mère.
Pour la maternité:
prévoyez un volume de 3 m3 par cage mère pour une surface de 0,30 m2 par animal adulte et un volume de
1,5 m3 par futur reproducteur.
Pour l’engraissement:
il faut un volume d’environ 5 m3 pour 15 à 18 lapins, soit environ 40 kg de poids vif par m2 de cage.
Il est recommandé de prévoir une surface minimale de 0,25 m2 pour une cage de gestation ou pour celle d’un
animal adulte (race moyenne de 4 kg environ). La lapine et ses petits doivent avoir un minimum de 0,30 à 0,35
m2, sans compter la surface de la boîte à nid. Cet espace est indispensable pour une bonne reproduction.

L’environnement du lapin
Les lapins sont des animaux particulièrement sensibles aux facteurs liés à l’environnement tels que la
température ambiante du clapier, l’hygrométrie, l’aération et l’éclairage de la pièce réservée à l’élevage. En
effet, des températures trop basses ou des changements brusques de température associés à des courants
d’air provoquent une plus grande sensibilité aux troubles respiratoires. Une hygrométrie et une chaleur trop
élevée augmentent les risques d’infection.

Le chauffage
On recommande une température minimale de 12 à 14 °C pour les lapereaux à l’engraissement, de 16 à 19 °C
pour les lapines reproductrices avec un maximum de 30 °C. Dans les boîtes à nids, il faut une ambiance chaude
avec 29 à 30 °C. Evitez les brusques écarts de température. La variation maximale ne doit pas dépasser 3 à 5 °C
aux cours de la journée.
L’aération et la ventilation
Les lapins rejettent du gaz carbonique en respirant et le processus de fermentation de leurs déjections donne
de l’ammoniac, de l’hydrogène sulfuré et d’autres gaz peu agréables. L’aération permet de renouveler
l’atmosphère et de réguler la chaleur et l’hygrométrie du local. L’idéal est une humidité relative de l’air
d’environ 55 à 80 %. Ce facteur se mesure à l’aide d’un hygromètre. Le gaz ammoniac est un excellent
indicateur de pollution de l’air car il pique les yeux et provoque une irritation des voies respiratoires. Il suffit
alors de ventiler un peu plus le clapier, non pas de façon épisodique mais constante. Cette aération est
obligatoire mais évitez absolument les courants d’air froids quelle que soit la saison.
L’éclairage
Il joue un rôle très important sur la reproduction. Des études de l’Institut National de la Recherche
Agronomique ont montré qu’un éclairement de 16 heures par jour est favorable à une bonne activité
reproductrice tout au long de l’année. Un éclairement correct est nécessaire pour les cages de maternité mais
il faut éviter une exposition au soleil. La luminosité est bonne si vous pouvez lire votre journal près des cages.
A l’engraissement, la pénombre est aussi efficace que la lumière permanente. Il suffit d’éclairer au moment
des soins quotidiens, sous réserve de les effectuer à heure fixe pour ne pas perturber les rythmes du transit
digestif de l’animal.
Halte au bruit
Le lapin est un animal particulièrement sensible et craintif. Il peut réagir violemment au moindre bruit
extérieur, avec des conséquences graves sur sa santé et sa croissance. Une frayeur peut parfois entraîner
l’abandon d’une portée entière par la mère lapine ou provoquer de sa part des phénomènes de cannibalisme.
Il est donc préférable de veiller à la tranquillitéde vos petit protégés. L’important n’est pas de faire le silence
absolu mais d’éviter tout nouveau bruit violent dans l’entourage proche des clapiers. Un bon élevage de lapin
n’est pas un lieu de spectacle, surtout si vous avez des enfants. Limitez les visites aux soins courants, prodigués
à heures régulières tout l’année.
Le conseil: Une avancée de la toiture et l’isolation du bâtiment renfermant les clapiers facilitent le contrôle de
la température tout en atténuant les nuisances sonores de l’environnement. En été, elles évitent un
réchauffement excessif. En hiver, elles ralentissent les déperditions de chaleur ce qui permet d’économiser du
chauffage.

Pour une hygiène parfaite


Pensez en permanence à garantir la bonne santé et le confort de vos lapins. Il ne suffit pas seulement de bien
les installer et de bien les nourrir. Il faut également assurer une hygiène aussi parfaite que possible. Ceci
nécessite des soins réguliers et fréquents. La moindre négligence peut entraîner de nombreux problèmes de
maladies et de retard de croissance, surtout dans les élevages de grande importance.

Le nettoyage
Procédez au nettoyage régulier de la litière (à changer complètement une fois par semaine) ou du plancher en
caillebotis installé au fond des cages en bois ou en ciment. Ce dernier doit être nettoyer pratiquement chaque
jour par lavage à l’eau sous pression (jet puissant ou générateur à eau chaude et forte pression). Si vous
utilisez une cage en grillage, déposez sous celle-ci une couche de sciure de bois pour absorber l’urine et
supprimer les mauvaises odeurs. Tous les jours, ramassez les déjections tombés sous la cage.
La désinfection
Cette étape importante dans la recherche d’une hygiène parfaite succède en général à un nettoyage avec de
l’eau chaude sous haute pression. On conseille de désinfecter le clapier et la boîte à nid chaque fois que vous
avez sevré une portée. Pour les cages en bloc inamovible, le traitement désinfectant est appliqué sur le fond
de la cellule. Après un engraissement, nettoyez toute les cages restées inoccupées. Dans tous les cas, n’oubliez
pas de désinfecter le petit matériel utilisé : mangeoires à trémies, abreuvoirs, supports de cages, etc. Traitez
également les paniers de transport, la table de soins et les cages des mâles régulièrement. La désinfection
s’effectue toujours hors de la présence des animaux, installés provisoirement dans des cages d’attente, à
désinfecter elles aussi après usage, même s’il paraît de très courte durée. Pour désinfecter, vous pouvez
utiliser la flamme d’une lampe à souder portative. Mais cela est insuffisant pour détruire tous les germes
pathogènes. Employez des produits désinfectants, à appliquer en solution (suivez bien les indications données
par le fournisseur). Parmi les produits simples et efficaces, vous choisissez l’eau de Javel, le formol en solution
ou l’ammonium quaternaire. Les spécialités complexes proposées dans le commerce sont nombreux, très
efficaces, avec une action souvent combinée contre les insectes et les différents germes indésirables.
Le vide sanitaire
Afin d’assurer au maximum la bonne santé de ses animaux, il est recommandé de pratiquer, tous les deux ou
trois ans, ce que l’on appelle le vide sanitaire. Cette opération consiste à arrêter complètement l’élevage
durant plusieurs mois, en général ceux d’hiver. L’essentiel est qu’il n’y ait pas de lapines en gestation ou de
jeunes lapereaux non sevrés. Profitez de ce repos pour démonter les clapiers, effectuer les réparations,
nettoyer à grande eau les cages ainsi que le local dans lequel elles sont installé. Il est recommandéeégalement
de pulvériser un désinfectant sur l’ensemble des matériels ou de tout repeindre avec des revêtements
insecticides. Si vous ne voulez pas arrêter votre élevage, vous devez prévoir un local d’attente dans lequel vous
placerez vos lapins. Ce local ne doit pas être contiguë à celui mis en « quarantaine ». Lors du déplacement des
animaux, veillez à ce qu’il n’y ait pas de différence de température entre les deux pièces et prenez- les avec
beaucoup de soins. Un transport dans un panier ou une caisse est recommandé.
Insectes indésirables
Les puces, les poux, les mouches, les acariens et les tiques sont les sources des plus grandes nuisances. En
effet il ne faut oublier que la myxomatose est transmise par des insectes piqueurs et que certains acariens
sont à l’origine de la redoutable gale des oreilles. Enduisez périodiquement les murs du local contenant les
clapiers et les parois extérieurs des cages avec un insecticide du commerce. Traitez vos lapins avec un produit
insecticide non toxique en respectant minutieusement les doses et les conditions d’application préconisées
par le fabriquant. D’une opération de désinfection à l’autre, employez un traitement différent pour éviter les
phénomènes de plus en plus fréquents d’accoutumance et de résistance des parasites vis-à-vis d’un
insecticide.
Le conseil: La litière est souvent vecteur d’agents pathogènes. Si vous utilisez du foin ou de la paille, veillez à ce
qu’ils soient bien secs et qu’il n’aient pas fermenté. Pour les mêmes raisons, il est tout à fait déconseillé de
laisser les chiens et les chats s’approcher des locaux d’élevage et de l’entrepôt où est conservée la litière.

L’ÉLEVAGE DES LAPINS


La préparation des reproducteurs
La reproduction est l’activité primordiale de l’élevage du lapin de chair. Une bonne maitrise de cette étape
permet d’espérer une production optimale. Il n’y a pas de cycles sexuels réguliers chez la lapine. C’est le
transfert dans la cage du mâle et le choc nerveux causé par la saillie qui déclenchent les sécrétions hormonales
à l’origine de l’ovulation. Celle ci est possible en principe à tout moment sauf pendant la période de gestation.
En attendant la première saillie
Elevez les jeunes lapins dans le même local, pour accélérer la maturité sexuelle des lapines.
1 Le logement doit être individuel pour les mâles dès l’âge de 3 mois, avec un éclairement moyen régulier sur
la journée de 8 heures. Les lapines isolées dans des cages individuelles dès la onzième semaine, sont soumises
au même rythme d’éclairage, sauf pendant les quatre jours qui précèdent la présentation au mâle. Il faut alors
passer à 16 heures d’éclairement par jour. Ce changement stimule l’acceptation de l’accouplement.
2 La nourriture, jusqu’à l’âge de trois mois, est donnée à volonté, que vos futurs reproducteurs proviennent de
votre élevage ou qu’ils soient achetés. Employez un aliment complet de type « engraissement », pas trop riche
en protéines. Au-delà de cette période, rationnez les espèces qui ont tendance à « faire du gras ». Arrêtez ce
régime forcé une semaine avant la saillie.
La saillie
3 Le jeune mâle doit avoir entre 4 mois et demi et 5 mois pour une première expérience. La lapine peut être
saillie dés l’âge de quatre mois. Amenez toujours la femelle dans la cage du lapin et surveillez le bon
déroulement des opérations pour retirer la femelle au moindre affrontement ou si elle refuse le
chevauchement. Un mâle ne doit pas être utilisé plus de 3 à 4 fois par semaine et pas plus de 2 à 3 fois par
jour, avec une activité plus réduite à la fin de l’été. Notez sur la fiche du mâle et sur celle de la femelle la date
de la saillie et l’identité du reproducteur conjoint.
La gestation
La gestation dure 31 jours en moyenne chez la lapine. Elle est déterminée par la palpation de la mère 12 à 14
jours après la saillie.
L’installation de la future mère
Trois ou quatre jours avant l’accouchement, installez la boite à nid avec des copeaux ou de la paille.
L’alimentation
La lapine est rationnée pendant toute la gestation mais nourrissez-là à volonté dès le début de la lactation car
ses besoins sont multipliés par quatre.
La mise bas
Quelques jours avant, la femelle s’active dans la boite à nid. Elle arrange la paille avec agitation. Elle s’épile le
ventre. La mise bas a lieu la nuit, sans intervention de l’éleveur. Vérifiez le lendemain que tous les jeunes sont
vivants et bien couverts par les poils dans le nid. Le froid est une des causes principales de mortalité.
Les accidents possibles
La mère peut refuser le nid et mettre bas sur le sol. Elle peut tuer ses petits et les manger. Cela est du à un
manque d’eau de boisson, à une frayeur ou au caractère de la mère (dans ce cas, reformez-là). L’abandon de
la portée résulte souvent d’un manque de lait ou d’un environnement trop froid.
Le rythme de reproduction
Après la mise bas, l’éleveur se pose souvent la question du délai à respecter avant de représenter la femelle au
mâle. Trois possibilités existent:
Le rythme extensif: la nouvelle saillie intervient après le sevrage des lapereaux. Cette méthode limite
beaucoup la productivité de l’élevage.
Le rythme semi-intensif: la saillie est effectuée environ 10 à 15 jours après la mise bas.
Le rythme intensif: il tient compte de la physiologie particulière des lapines qui sont amenées au mâle 24 à 36
heures après la mise bas. Ce procédé est à réserver aux éleveurs expérimentés.
Un avis: adaptez le rythme des reproductions en fonction des saisons, de l’importance de la portée qui vient
de naitre, de l’âge et de la condition physique de la femelle et de vos besoins en matière de production de
lapin de chair.
Le conseil: Pour savoir si votre lapine est pleine, faites une palpation du ventre de la mère. Pour cela, elle doit
être posée sur le sol et calme. Passez votre main doucement le long de l’abdomen de la lapine, entres ses
cuisses arrières. Vous devez sentir des petites protubérances qui correspondent aux fœtus.
L’élevage des jeunes
Il est conseillé de réduire les portées d’une douzaine environ à 8 ou 9 lapereaux par mère. Les jeunes
excédentaires sont souvent bien adoptés dans les trois jours qui suivent la mise bas par des femelles moins
prolifiques. Faites toujours adopter des lapereaux de poids et d’âge correspondants. La lapine produit
beaucoup de lait, l’unique nourriture des jeunes jusqu’au 20ème jour. Les jeunes tent une fois par jour, en
général tôt le matin. Si vous observez une agitation chez les jeunes dans la journée, vérifiez l’état des
mamelles de la lapine.
Surveillance des lapereaux
Dans les premiers jours, la température du nid doit rester entre 30 et 35 °C. Visitez le nid tous les jours tout en
maintenant la portée dans le plus grand calme. Les abreuvoirs sont accessibles pour les jeunes à partir de l’âge
de 18 jours.
Le sevrage
C’est la période pendant laquelle les lapereau cessent de s’alimenter avec le lait de leur mère pour manger des
aliments solides. Elle intervient entre le 27ème et le 35ème jour après la mise bas. On qualifie le sevrage de
« brutal » car l’opération est réalisée en une seule fois. Placez la lapine dans une cage propre individuelle et les
petits lapins dans le local d’engraissement à raison de 6 à 8 pour une cage d’un demi mètre carré.
L’engraissement
C’est l’étape qui intervient juste après le sevrage. Elle ne pose pas de problème particulier pour l’éleveur qui
ne doit pas pour autant négliger les soins à donner aux jeunes lapins et les mesures strictes d’hygiène. Évitez
une densité d’animaux trop élevée dans les cages, cause de mortalité. Le local peut être faiblement éclairé
mais toujours avec un rythme régulier, à raison de quelques heures par jour. En général, on tue ou on vend les
jeunes lapins quand ils atteignent un âge compris entre 75 et 90 jours.
Le conseil: Après le sevrage, profitez du transfert des lapereaux pour les examiner avec soin, un par un.
Vérifiez également l’état des mamelles de la lapine. Si elles sont gonflées et dures, il y a un risque de
mammite. Il faut alors appliquer une pommade antiseptique ou faire appel à un vétérinaire.
10 Règles d’or pour l’élevage des lapins
En matière d’élevage du lapin, il y a quelques principes fondamentaux connus à respecter mais il existe encore
de nombreux progrès à réaliser. Pour mettre toutes les chances de votre côté et réussir sans problème cette
activité exigeante mais relativement simple, suivez les quelques règles obligatoires suivantes:
1 Adapter le nombre de lapins que vous souhaitez produire à votre disponibilité en temps et en argent
2 Prévoyez un habitat confortable bien isolé et tempéré, à l’abri de la pluie, de l’humidité excessive et des
bruits violents.
3 Donnez un éclairement maximal pour les cages des mères lapines et une exposition lumineuse plus réduite
pour les jeunes à l’engraissement.
4 Entretenez en permanence une hygiène parfaite des clapiers et du petit matériel utilisé en les nettoyant et
en les désinfectant le plus régulièrement et fréquemment possible.
5 Distribuez une alimentation saine, équilibrée, bien rationnée et renouvelée quotidiennement à des heures
régulières.
6 Donnez en permanence à votre lapin une eau propre, changée quotidiennement et fournie en quantité
toujours satisfaisante.
7 Pensez constamment à protéger vos lapins contre les maladies et les parasites nombreux qui les menaces
quotidiennement.
8 Tenez un journal où vous notez au jour le jour toutes les opérations effectuées, les soins que vous apportez,
le type d’alimentation que vous leur donnez et toutes les informations qui vous sembles essentielles.
9 Pour chaque femelle et chaque mâle, établissez une fiche individuelle où vous consignez la race, la date de
naissance, les origines, les dates de saillie, les naissances avec le nombre de petits à la naissance et au sevrage.
Vous pouvez également tenir une fiche par portée de lapereaux qui doit comporter le nombre d’animaux
sevrées avec leur poids.
10 Établissez un planning sur lequel vous regrouperez toutes les opérations quotidiennes et les travaux
occasionnels à effectuer.

Vous aimerez peut-être aussi