Il est évident que la solution d’un pont en poutres isostatiques (VIPP), Voussoirs
préfabriqués posé à l’avancement et Tabliers mis en place par poussage, sont à rejeter
vu qu’ils ont des portées des travées relativement faible ce qui nécessite l’utilisation de
plus de piles ainsi augmenter considérablement le coût du projet.
Quoique les ponts en arc ou à béquilles permettent d’obtenir des travées de
grande portée, la géologie du site (Présence d’une faille) rend cette variante
inconcevable.
La variante pont haubané ainsi que pont en encorbellement sont envisageables,
les efforts dans les fondations ainsi que le mode de construction étant en adéquation
avec le site à franchir, mais le nombre de piles à utiliser dans pont construit par
encorbellement sera plus grand et avec la présence d’une vallée cela favorise le
phénomène d’affouillement, source de rupture de plusieurs ouvrages. De plus, on aura à
franchir une voie ferrée électrifiée. Dans cette perspective, l’élancement offert par le pont
haubané permet de réaliser cet objectif.
En conclusion, on va adapter la variante pont haubané vu son intérêt
esthétique et statique et vu qu’il va répondre aux critères exigés.
III. Etude de la variante retenue :
3.1. Conception
On distingue divers éléments porteurs pour la solution haubanée : câbles, tablier et mâts
qui sont traités séparément, et chacun de ces éléments fondamentaux contribue de
manière déterminante au comportement structural de l'ouvrage, Ceci est illustré par les
trois cas limites représentés ci-dessous :
Figure 1
Figure 2
Figure 3
La figure 1 comporte un tablier très rigide. Un nombre en général réduit de haubans loue
en général le rôle d'appuis intermédiaire élastiques dans les zones où l'aménagement de
piles n'est pas possible. Les mâts présentent une forme élancée, car ils sont sollicités par
des moments de flexion relativement faibles.
La figure 2 quant à elle, fait intervenir le haubanage lui-même en tant qu'élément
déterminant du comportement structural de l'ouvrage. Pour éviter que les câbles de
retenue ne détendent complètement sous surcharge, la longueur des travées de rive doit
être inférieure à celle de la demi-travée centrale. Le déséquilibre qui en résulte engendre,
sous charge permanente, des forces de traction importantes dans les câbles
susmentionnés. L'aménagement de contrepoids ou de piles tendues est donc
indispensable. Cette conception permet le choix d'un tablier et de mâts relativement
minces.
La figure 3 est caractérisée par des mâts très rigides devant reprendre intégralement les
moments longitudinaux dus aux surcharges. Le tablier ne subit en revanche qu'une
sollicitation modérée, en particulier si on limite l'écartement des câbles. Il en résulte une
section modérée, dont les dimensions minimales sont dictées essentiellement par la
flexion transversale et l'effort normal. Cette solution s'applique aux ouvrages à portées
multiples.
3.2. Configuration
La configuration des haubans constitue l'un des éléments fondamentaux de la conception
des ponts haubanés. Elle influence en effet le comportement structural de l'ouvrage, mais
également la procédure de montage et l'économie.
Dans le sens transversal, la plupart des structures existantes comportent une suspension
à deux nappes latérales disposées généralement au bord du tablier. Cependant il existe
des ponts qui ont été réalisés avec succès au moyen d'une seule nappe centrale. En
principe, il est également possible de prévoir des solutions à trois nappes et plus, dans
le but de réduire les sollicitations de la section lorsque celle-ci est très large. Dans le sens
longitudinal, on distingue les configurations de base décrites dans la figure ci-contre :
3.3. Nappes de haubans
3.3.1. Système de suspension centrale
Au départ on se demander si le choix d'une nappe centrale ne va pas à l'encontre
des avantages que l'on cherche à obtenir au moyen d'un haubanage multiple. En effet
les moments de torsion engendrés par une telle suspension requièrent un tablier rigide
dont la capacité flexionnelle est surabondante par rapport à l'écart longitudinal des
câbles.
Et Sous l'action des surcharges non permanentes, l'ouvrage présente une
déformation dictée essentiellement par les rigidités des mâts et de la suspension. Le
tablier subit en quelque sorte un phénomène de déplacement imposé et sa flexion
longitudinale croît avec sa rigidité. Le choix d'une section transversale rigide n'est donc
pas favorable à priori.
Un tablier rigide à la torsion contribue en effet à la réduction des moments du
second ordre, ainsi qu'à la stabilité dynamique et aérodynamique du système global. Ce
mode de suspension est également caractérisé par une faible sollicitation des câbles à
la fatigue, étant donné qu'un tablier rigide à la torsion présente une importante capacité
de répartition des charges concentrées, ce qui limite les variations de contraintes dans
les haubans. S'il s'agit de ponts très larges ou de grandes portées, une suspension
centrale conduit à des moments de torsion excessifs. Cette conception ne convient pas
dans le domaine des ponts routes à deux voies de circulation.
3.3.2. Système de suspension latérale
C’est le plus utilisé aujourd’hui dans les ponts haubanés. Les plans des haubans peuvent
être verticaux ou légèrement inclinés vers l’intérieur, si l'on adopte des mâts en forme de
A.
3.3.3. Système de trois nappes de haubans
Le tablier d’une chaussée très large dans ce système et présentant une chaussée très
large subit une sollicitation de flexion transversale nettement supérieure à celle de flexion
longitudinale. On peut éviter cette disproportion, qui conduit à des tabliers peu
économiques, en adoptant une suspension à trois nappes de haubans. Par cette
disposition les moments de flexion transversaux sont réduits d'un facteur quatre et leur
intégrale d'un facteur huit.
En conclusion En se basant sur les caractéristiques de chaque système expliquées
ci-dessus, nous jugeons qu’un pont haubané à suspension centrale est le mieux
adapté à notre situation.
3.4. Structures transversales et longitudinales
3.4.1. Structure transversale
Dans le cas de ponts haubanés munis d'une suspension centrale, une grande rigidité
torsionnelle est indispensable. Ce qui entraîne nécessairement une rigidité flexionnelle
élevée. Ainsi nous choisirons des sections fermées comme les caissons qui ont une
grande rigidité torsionnelle.
3.4.2. Structure longitudinale
L'ouvrage se compose d'une partie centrale haubanée à laquelle on accède par
deux travées de rives.
Pour des raisons simplificatrices nous essayerons d'avoir un tablier à hauteur
constante, cette hauteur devra être petite car pour justifier le haubanage il faudra un
tablier souple.
Cet élancement sera déterminé à partir de la plus importante portée non haubanée
; c'est pour cela que nous allons tenter d'avoir de faibles longueurs pour les différentes
travées de rives.
3.4.3. Travées
3.4.3.1. Travées de rive
C’est plus judicieux de minimiser la longueur de ces travées pour diminuer les efforts
internes. Au-delà le problème ne se pose pas, car les ponts haubanés sont bien adaptés
pour le franchissement de longues portées.
Pour notre cas, on dispose la première pile de 30m du début de la culée. Pour la position
de la deuxième pile, on ne doit pas augmenter la longueur de la travée car cela
impliquerait une augmentation de l'élancement, ce qui risque d’avoir une hauteur plus
grande du tablier. Pour cela nous choisissons une longueur proche de 30m. D'où nous
retiendrons 35m comme longueur de la deuxième travée. Soit au total (30+35 = 50m) qui
seront supportés par les deux piles et la culée.
3.4.3.2. Travées centrales
La travée haubanée une longueur de 630 – (30+35) x2 = 500m.
Un mât central haubané suffira pour reprendre cette longueur. Le pylône sera en milieu
de la travée centrale ce qui correspondrait à deux travées symétriques de 250 m de part
et d'autre.
En résumé nous avons alors :
➢ 1ère travée de 30m de longueur ;
➢ 2ème travée de 35m de longueur ;
➢ 3ème travée de 250m de longueur ;
➢ 4ème travée de 250m de longueur ;
➢ 5ème travée de 35m de longueur ;
➢ 6ème travée de 30m de longueur ;
3.4.3.3. Pylône central
Le schéma longitudinal des pylônes ne comporte
généralement qu'un élément vertical unique de faible
rigidité, sa résistance aux efforts horizontaux
provenant des surcharges étant assurée par les
haubans de retenue. Leur schéma transversal
dépend étroitement de la nature de la suspension. En
adoptant une suspension axiale, nous choisissons un
pylône en forme de A illustrée dans figure ci-après.
Ce choix est fait dans la mesure où cette forme de
pylône est adaptée aux longues portées et est
technologiquement mieux maîtrisée.
3.4.3.4. Haubans
➔ Disposition au niveau du mât
Comme nous l’avons mentionné précédemment, les configurations possibles
Pour notre pont sont les suivantes :
➢ Une disposition en éventail, où tous les câbles convergent vers le sommet du mât;
➢ Une disposition en harpe où les haubans sont ancrés sur toute la longueur du mât;
➢ Une disposition en semi-harpe qui combine les deux tendances précédentes ;
La première version (En éventail) offre des avantages incontestables du point de vue
mécanique néanmoins l'effet d'intersection optique des câbles n'est pas très favorable au
point de vue esthétique, d'autant plus que cette répartition reste assez complexe et
coûteuse à la réalisation.
Le deuxième choix (En harpe), c'est à peu près l'inverse de ce qui a été dit
précédemment ; du point de vue statique l'inclinaison des câbles n'est pas très
avantageuse, ce qui conduit à choisir des câbles plus résistants, donc plus chers.
Cependant on est rapidement séduit par son aspect esthétique.
Le troisième choix (En semi-harpe) est une solution intermédiaire entre ces deux
dernières configurations car elle permettra de combiner de manière efficiente les
avantages inhérents à ces deux conceptions tout en évitant leurs désavantages. Aussi
en écartant les haubans dans la partie supérieure du mât, facilite-t-on une bonne
conception des ancrages sans pour autant compromettre l'efficacité des haubans. Dans
le but de simplifier l'ancrage du premier hauban dans le mât ainsi que pour des raisons
esthétiques, on choisit en général une première travée nettement supérieure à
l'écartement normal des câbles dans la partie courante du tablier.
En conclusion, nous jugeons que les haubans en semi-harpe est le mieux adapté
à notre situation.
Exercice 2
I. Enoncé :
Bc min -45 5
Avec
➢ 𝛼𝛼𝑡𝑡 : angle de rotation (rad) d'un feuillet élémentaire
➢ β : coefficient de forme 𝛽𝛽 = 2𝑡𝑡(𝑎𝑎+𝑏𝑏)
𝑎𝑎𝑎𝑎
Avec :
𝑁𝑁𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 1.35 × 𝐺𝐺 + 1.605 × 𝐵𝐵𝐵𝐵𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 462.6 T
𝑁𝑁𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 1.35 × 𝐺𝐺 + 1.605 × 𝐵𝐵𝐵𝐵𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 197.78 T
D’où :
0.093 𝑚𝑚2 < 𝑎𝑎𝑎𝑎 < 0.33 𝑚𝑚2
Q2:
𝑇𝑇 > 2𝑢𝑢1
Avec :𝑢𝑢1 = 𝑢𝑢𝑟𝑟 + 𝑢𝑢𝑡𝑡
𝑢𝑢1 = 10,5 × 10−3 + 10 × 10−3 = 20,5 × 10−3 𝑚𝑚
Donc :
𝑇𝑇 > 41 𝑚𝑚𝑚𝑚
On prend :
𝑇𝑇 = 42 𝑚𝑚𝑚𝑚
Q3:
on a :
24 𝑐𝑐𝑐𝑐 < 𝑎𝑎 < 48 𝑐𝑐𝑐𝑐
On choisit :
𝑎𝑎 = 36 𝑐𝑐𝑐𝑐
Donc :
𝑎𝑎𝑎𝑎𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 0,0924 𝑚𝑚2 → 𝑏𝑏𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 0.26 𝑚𝑚
3 𝑡𝑡 2 σ𝑚𝑚 3 12 2 13.22
� � = � � = 6.04 × 10−3
𝛽𝛽 𝑎𝑎 𝐺𝐺 8.58 350 0.9
Et
𝛼𝛼𝑡𝑡 = 1.08 × 10−3
D’autres données peuvent concerner, par exemple, les réseaux des divers
concessionnaires. En site urbain, ceux-ci posent parfois un problème lorsqu’un appui doit
être implanté juste sur leur tracé et qu’il est impossible de les éviter ou de les déplacer.
Dans un tel cas, la solution doit être recherchée au niveau des fondations pour assurer
la transmission des charges jusqu’au sol de fondation en présence de ces obstacles. Les
actions naturelles pouvant solliciter l’ouvrage, tels que les effets du vent ou de la neige
doivent aussi être prises en compte.