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Introduction
Axe I- les institutions du marché
financier Marocain
I- les établissements financiers
1- Les établissements bancaires
2- Les sociétés de financement
3-la caisse centrale de garantie
4- Les associations de microcrédit
5- la caisse de dépôt et de gestion
Conclusion
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Le Systeè me Financier Marocain
Pour pallier ces insuffisances, d’importantes réformes ont été menées à partir
des années 1990, en vue de doter le Maroc d’un système financier moderne et solide
capable d’assurer une mobilisation efficace de l’épargne et son allocation efficiente
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Le Systeè me Financier Marocain
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Le Systeè me Financier Marocain
Contrairement aux banques qui peuvent effectuer toutes les opérations de banque et
notamment celles énoncées de l’art 1 à 6 de la loi bancaire, y compris la collecte de
dépôt, les sociétés de financement ne peuvent effectuer, parmi ces opérations, que
celles précisées dans les décisions d’agrément qui les concernent ou éventuellement,
dans les dispositions législatives ou réglementaires qui leur sont propres. En aucun
cas, elles ne peuvent recevoir du public des fonds à vue ou d’un terme inférieur ou
égal à deux ans.
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Outre son rôle de leader sur le marché obligataire primaire, la CDG assure 16% du
marché secondaire des bons du Trésor et détient près de 5% de la capitalisation
boursière. Rouage central du processus de transformation de l’épargne, la CDG se
positionne également comme principal investisseur institutionnel. Ainsi, et en plus de
ses investissements directs, elle intervient activement dans l'économie nationale par
l’intermédiaire de ses filiales et organismes gérés avec lesquels elle constitue un
groupe important dont l’activité s’étend à différents secteurs.
En effet, le trésor public exercice, entre autres des activités financières afin de
financer l’économie nationale.
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Le Systeè me Financier Marocain
1-Présentation du trésor
Trésor, administration, du terme désignant, au sein du ministère des Finances,
l'ensemble des principaux services financiers de l'État, regroupés au sein de la
Direction du Trésor. Celle-ci, qui représente la puissance publique, exerce une tutelle
sur un certain nombre de secteurs de la vie économique et d'entreprises publiques,
tout en contribuant, par le biais de diverses institutions, au financement de l'économie
nationale.
Cette fonction que reflétait bien l’ancien titre du trésor, le « Mouvement général des
fonds », est la première et la plus classique, étant inséparable de l’activité financière
de l’Etat. Elle consiste à ajuster les ressources aux charges, c’est a dire à assurer, dans
l’ensemble du circuit du trésor, que les entrées et les sorties de fonds s’équilibrent
pour chacun des postes comptables (D’ou le rôle des services extérieurs du trésor), et
à tout moment, ce qui suppose l’existence d’un volant de sécurité, de ressources
disponibles a très court terme, qui permettent de faire face aux besoins imprévus.
Cette seconde approche est un peu différente. Dans cette optique, le trésor, qui est une
sorte de plaque tournante des financements, de point de passage obligée, emprunte
non seulement pour combler un déficit mais pour reprêter, pour faciliter le flux des
fonds entre prêteurs et les emprunteurs.
Le trésor exerce un nombre des missions d’autorité dévolues à l’Etat dans les secteurs
financiers et économiques et détient des participations dans ces secteurs.ces fonctions
sont certes plus floues, moins structurées et hiérarchisées. Mais avec le mouvement
contemporain d’interventionnisme accru, ce rôle dérivé du précédent est devenu
essentiel.
-le trésor est tuteur d’un certain nombre d’institutions financières de sa mouvance, sur
lesquelles exerce une influence ou qui agissent pour son compte.
-le trésor est actionnaire et gestionnaire des participations publiques de toute nature
(secteurs industriel, financier, commercial….). A cet égard, il met en œuvre les
moyens d’actions dont dispose l’Etat propriétaire de l’entreprise.
-de même, l’équilibre des marchés de capitaux suppose que l’épargne soit suffisante
pour financer les investissements.des organismes de la constellation du trésor comme
la caisse des Dépôts contribue à ce circuit.
-l’équilibre des circuits monétaires consiste à veiller a ce que la monnaie émise soit
en quantité suffisante, mais pas excessive, pour le fonctionnement de l’économie, et
circule dans de bonnes conditions entre les agents.
3- le financement du trésor:
Les besoins de financement de l’Etat :
La nécessité de maintenir un solde positif sur son compte à la banque centrale
fait naître chez le Trésor un besoin de liquidité qu’il satisfait en empruntant auprès de
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Le Systeè me Financier Marocain
divers agents, c'est-à-dire qu’il effectue des opérations de trésorerie à l’instar de toute
autre entreprise financière.
Ce besoin de liquidité dépend de plusieurs facteurs dont le jeu peut diminuer
plus ou moins fortement la trésorerie de l’Etat.
*Le premier d’entre eux découle de l’existence même du circuit financier
public. En effet, réalisés à l’initiative de tels ou tels agents membres de ce circuit,
certains mouvements de caisse, non liés de ce fonds hors du circuit du Trésor, ce qui a
pour effet d’accroître ainsi le besoin de liquidité de ce dernier sans qu’il en soit à
l’origine.
Le circuit financier public est constitué par l’Etat ainsi que par l’ensemble des
correspondants du Trésor auxquels sont adjoints certains particuliers. Ces derniers
(correspondants et particuliers) rassemblent toutes les personnes physiques ou
morales qui laissent des sommes en dépôt sur leur compte ouvert auprès du Trésor.
On distingue entre ces déposants :
-Les déposants obligés : il s’agit de multiples organismes d’importance et de
nature très diverses qui bénéficient en cas de difficulté financière d’une aide
budgétaire automatique, sous la forme de prêts ou d’avances. En contrepartie, ils sont
contraints de déposer dans le circuit du trésor tout, ou partie, de leurs ressources de
trésorerie.
-Les déposants volontaires : on trouve ici tout un ensemble de déposants,
particuliers ou entreprises, notamment celles soumissionnaires de marchés publics,
qui ont choisi tout à fait librement le circuit du Trésor pour y déposer leurs fonds
auprès des comptables publics. Ces dépôts doivent donc être distingués de ceux
effectués dans le cadre des comptes chèques postaux.
*Le second facteur correspond à la mise en œuvre des flux d’encaissement et
de décaissement de l’exécution de la loi de finances, qu’il s’agisse, par exemple, de
leur décalage dans le temps ou de leur différence de niveau : le Trésor est chargé
d’encaisser les recettes et de payer les dépenses qui apparaissent dans la loi de
finances. Dès lors, celui-ci est tenu d’assurer en permanence une gestion équilibrée
de sa trésorerie, ceci que le budget soit exécuté en équilibre ou non.
C’est ainsi que l’exécution d’un budget fait apparaître des décalages dans le
temps, de plus ou moins grande amplitude, entre les dépenses et les recettes. En effet,
ces opérations budgétaires sont exécutées selon des rythmes fort différents, ce qui
peut avoir d’importantes répercussions sur l’équilibre de la trésorerie publique et
donc sur le besoin de liquidité du Trésor.
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Le Systeè me Financier Marocain
D’une façon générale, les ressources dont dispose le Trésor pour alimenter son
encaisse et assurer l’équilibre de sa trésorerie en fonction de ses besoins, ont des
origines diverses.
*On trouve tout d’abord les dépôts de ses correspondants. Certes, ces avoirs
peuvent diminuer momentanément en fonction des besoins de trésorerie propres à ces
organismes, réduisant ainsi la liquidité du trésor. Il n’en demeure pas moins que les
correspondants demeurent tenus d’alimenter leurs comptes en permanence, de telle
sorte qu’ils ne puissent jamais être débiteurs. Cependant, ces ressources étant
insuffisantes, en règle générale, pour faire face à l’ensemble de ses charges de
trésorerie, le Trésor est contraint de s’endetter auprès d’autres agents.
*Ainsi, il peut contracter des emprunts auprès du public, si celui-ci dispose
d’une épargne en quête d’emploi.
*De même encore, le Trésor a la possibilité d’emprunter auprès des banques
commerciales, ou de la banque centrale, qui créeront alors de la monnaie à son
intention.
*Enfin, le Trésor dispose également d’un pouvoir de création monétaire dont il
se sert pour couvrir son besoin de liquidité.
Ces deux dernières sources d’approvisionnement de la trésorerie de l’Etat
montrent qu’une liaison se trouve ainsi établie entre le circuit public et la quantité de
monnaie circulant dans l’économie qui traduit l’état de sa liquidité globale. Ainsi, en
assurant l’équilibre général de son circuit, le Trésor instaure, de ce fait, une relation
entre les politiques budgétaires et monétaires.
En général, gérer la trésorerie de l’Etat suppose également de bien distinguer
entre l’équilibre budgétaire et l’équilibre de trésorerie. Il faut voir que, même dans un
budget en équilibre, il y a des décalages saisonniers ; le Trésor est là pour « faire la
soudure ». A fortiori, en période de déficit budgétaire, la fonction du Trésor est
d’assurer la couverture du besoin de financement de l’Etat en levant des ressources
sur les marchés des capitaux, c’est-à-dire en empruntant à plus long terme. Le Trésor,
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Le Systeè me Financier Marocain
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Le secteur des assurances fait partie des secteurs introduits au Maroc à la suite de
l'activité maritime qui a permis l'émergence d'agences des compagnies d'assurances
étrangères dans les principaux ports marocains au cours du XIXe siècle. Il a connu en
suite un développement organisé et bien structuré sous le Protectorat, ainsi qu'une
évolution accentuée après l'Indépendance.
A travers les sommes importantes qu'il mobilise, le secteur des assurances joue un
rôle important dans la collecte de l'épargne intérieure et dans son acheminement vers
le financement des besoins de l'économie.
Le secteur des assurances au Maroc est régi par le code des assurances entré en
vigueur en novembre 2002. Celui-ci oblige les risques situés au Maroc d’être assurés
par des contrats souscrits et gérés par des entreprises d’assurance agrées au Maroc.
Ce sont des sociétés à but lucratif. Elles doivent avoir un capital minimum
légalement exigé. Elles sont dirigées par un conseil d’administration.
Elles peuvent pratiquer toutes les branches d’assurance, n’ont pas de limitation
territoriale au Maroc et travaillent avec des intermédiaires (agents généraux et
courtiers).
(en MMAD)
RMA Wataniya 3055 21.33%
AXA 2393 16.71%
Wafa Assurances 2390 16.69%
CNIA 1207 8.43%
Sanad 957 6.68%
Atlanta 844 5.89%
Essaada 930 6.46%
Autres 2544 17.77%
Total 14320 100%
Source :
http://compresse.bnpparibas.com/applis/WBMCI/Maroc.nsf/docsByCode/IAKB-
6QRFWD/$FILE/FOCUS%20Atlanta.pdf
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En 1969, et afin de prendre en charge les risques non agricoles des paysans, la
Mutuelle Centrale Marocaine d’Assurance fut créé(MCMA).
Vu les aléas climatiques qui pèsent sur l’évolution du secteur agricole. Les
assurances refusent de couvrir ce risque. Seule la MAMDA a cette exclusivité. Elle a
bien géré ce domaine au point qu’elle est devenue, au fil des ans, un acteur
incontournable en la matière. La Mutuelle agricole marocaine d’assurances a
accompagné l’agriculture marocaine, et ce dans les moments les plus difficiles lors
notamment des périodes successives de sécheresse. Cette mutuelle a participé
activement à rehausser le niveau du secteur.
La CIMR est crée en 1949 par des chefs d’entreprises qui voulaient assurer une
retraite tranquille à leurs salariés, en partageant avec eux les fruits de croissance.
Les parts salariales sont quant à elles, versées à une compagnie d’assurances
afin de constituer le volet capitalisation.
Les intermédiaires
Les courtiers
Les banques
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Opérateurs Statuts
limitée
Cet agrément n’est accordé qu’après déposition d’une demande par les
entreprises ayant un siège social au Maroc et régies par le droit Marocain et après
avis du comité consultatif des assurances.
Pour être agrées, les entreprises d’assurance doivent être constituées sous forme
de sociétés anonymes ou sociétés d’assurance mutuelles :
Les actions doivent être nominatives c'est-à-dire que les propriétaires des
titres sont connus de l’entreprise puisque leurs noms sont inscrits sur les
registres de la société ; ces actions ne peuvent être converties sous la forme au
porteur pendant la durée de la société.
Elles doivent justifier d’un nombre minimum de sociétaires fixé par voie
réglementaire et qui ne peut être inférieur à 10000 personnes, sont exclus de
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Le Systeè me Financier Marocain
Les intermédiaires :
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Le Systeè me Financier Marocain
Cette fonction de sécurité résulte que les entreprises d’assurance par leurs activités de
compensation des risques apportent une sécurité financière aux entreprises, en leur
versant des indemnités en cas de réalisation des risques. Autrement dit, les opérations
d’indemnisation contribuent à la stabilisation des patrimoines des entreprises qui sont
ainsi mi à l’abri des dangers.
A partir de l’épargne qu’elles collectent sur la base des primes et la représentation des
provisions techniques, les entreprises participent au financement de l’activité
économique.
De manière plus précise l’argent collecté par les sociétés d’assurance auprès des
assurés sous forme de primes est déposés dans les banques qui prêtent à leur tour aux
particuliers et entreprises pour leur différent besoins, ce qui contribue au bon
fonctionnement de l’économie par conséquent fournir d’avantage au fond de
roulement de l’économie.
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Le Systeè me Financier Marocain
La bourse des valeurs est le marché officiel et organisé sur lequel s'échangent les
valeurs mobilières admises aux négociations par les autorités compétentes.
Le fonctionnement du marché financier repose sur l'activité de deux compartiments
dont les fonctions sont différentes et complémentaires : le marché primaire et le
marché boursier ou marché secondaire.
La Bourse de Casablanca
La Bourse de Casablanca est une société anonyme en charge de l’organisation et de la
gestion du marché boursier. Elle est placée sous la tutelle du Ministère des Finances
et de la Privatisation et ses parts sont détenues à parts égales par les sociétés de
bourse. Sa gestion est définie par un cahier des charges et concerne principalement
l’organisation des introductions en bourse, la gestion des séances de cotation, la
diffusion des cours et des indices et l’administration d’un système de compensation et
de garantie. Le périmètre et le contenu de ses actions sont définis, sous forme de
règles de marché, dans un Règlement Général.
Plus généralement, la Bourse de Casablanca veille à la promotion et au
développement du marché boursier marocain.
Le dépositaire central-Maroclear
Maroclear est le dépositaire central des titres au Maroc. Il a été créé en vertu des
dispositions de la loi n° 35-96 du 9 juillet 1997 qui a institué le régime de la
dématérialisation des valeurs mobilières.
En tant que société anonyme, Maroclear assure pour le compte de ses affiliés la
conservation des titres, leur circulation ainsi que leur administration.
Ses principales missions sont :
* Centraliser la conservation des titres dans des comptes courants ouverts
exclusivement aux noms des professionnels (banques, sociétés de bourse et
émetteurs). Maroclear n'entretient aucune relation avec le grand public.
* Assurer la gestion des systèmes de règlement et livraison des titres.
* Simplifier l’exercice des droits attachés aux titres.
5
www.wabayn.com ; consuté le 14/12/09
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6
Ministère de finance et de privatisation ; Analyse des performances des marchés boursiers des pays signataires de
l’Accord d’Agadir ; Rapport 2006.
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I- Le marché monétaire.
Sur la dernière décennie, le Maroc a échangé son outil d’encadrement du crédit
contre des opérations d’open-market et un guidage par les taux d'intérêt de son
économie. Ce changement de stratégie intervient dans un contexte de modernisation
du système financier, d’apparition de nouveaux produits et de nouveaux acteurs, ce
qui aura inévitablement pour conséquence de modifier les conditions et modalités
d’une politique monétaire efficace. Il est donc crucial de connaître les éléments de la
restructuration des différents segments du système financier afin de pouvoir se
pencher ensuite sur les canaux de la politique monétaire et leur efficience respective.
La politique monétaire désigne l’ensemble des moyens mis en œuvre par les
autorités monétaire pour maintenir le stock de monnaie en circulation à un niveau
compatible avec le sauvegarde des équilibres interne et externe. Il s’agit, en claire
d’adapter le niveau de la masse monétaire aux besoins réels de l’économie car une
expansion excessive des moyens de paiement par rapport à l’offre de biens et
service, engendre l’inflation alors qu’une émission trop faible provoque un
ralentissement de la croissance économique.
les objectifs de la politique monétaire :
A- instrument indirect :
1-réescompte
2-open market
Cette technique non pas à agir directement sur le coût du crédit mais sur le
volume des liquidités bancaire.
L’open market est l’inverse de celle qui se trouve à la base du réescompte ; la
Banque Centrale ne fixe pas le taux d’intérêt comme c’est le cas dans le réescompte
mais la quantité de la monnaie centrale qu’elle est disposé a échanger contre des titres
mobilisables. La confrontation entre l’offre de monnaie centrale et sa demande
déterminent le taux d’intérêt d’équilibre. Ainsi, la banque centrale peut maîtriser la
quantité de monnaie centrale en circulation par la vente/ou achat des titres contre sa
monnaie .l’inconvénient principal de cette politique est la nécessité pour la banque
centrale de détenir suffisamment de titres pour intervenir sur le marché monétaire.
3-réserve obligatoire
désirent .En cas de dépassement, des pénalités sous forme de réserves obligatoires
supplémentaires, sont généralement prévues. Cela rend les banques plus dépendantes
de l’Institut d’émission et donc plus attentives à sa politique de taux. Objectif c’est
pour atténuer la pression qui s’exerce sur la liquidité bancaire.
B- les techniques directes :
l’encadrement du crédit
Définition :
Le marché monétaire est généralement défini comme le marché sur lequel sont
offerts et demandés des capitaux à court et moyen terme par opposition au marché
financier sur lequel sont échangés les fonds à long terme.
Dans le cadre des réformes engagées par le Maroc depuis 1983, et suite au
décloisonnement du marché monétaire qui vise à rendre ce marché plus large (mise
en place des compartiments :
Le marché interbancaire :
Le marché des titres de créances négociables « TCN « »
Un marché hypothécaire et une titrisation encore marginaux
a- les intervenants
Seules les banques, la CDG, la Caisse Marocaine des Marchés, Dar Addamane,
et la caisse centrale de Garantie sont habilitées à intervenir sur le marché
interbancaire.
b- nature des opérations
On trouve principalement l’opération en blanc c.-à-d. les opérations de prêt
sans garantie puisque au Maroc les intervenants de ce marché sont connues donc, il
n'y a pas un marge de risque, il y a encore les pensions livrés : consiste à prêter des
liquidités conte une garantie sous forme des titres de valeurs ou des effets qui
garantissent tout simplement le remboursement du prêt (les crédits accordés par
BAM).
Intervention de BAM sur l'interbancaire
Le marché interbancaire est devenu le lieu privilégié de BAM d'exprimer sa
politique monétaire surtout après la suppression de la technique de réescompte en tant
que moyen de refinancement des banques marocaines officiellement en juin 1995.
BAM injecte de la liquidité dans le but de maintenir les taux interbancaire au jour le
jour à un niveau proche du principal du taux directeur (3,25%), ou ponctionne de
monnaie centrale pour le même but c'est le maintien des taux interbancaire au jour le
jour à un niveau proche du principal taux directeur.
L'injection de la monnaie est sous forme des avances sur appel d'offre de 7jours
a l'initiative de BAM, et il y a encore les avances de 5 jours a l'initiative des banques
et puis les avances de 24heures soit a l'initiative des banques ou de BAM, pour ne pas
arriver à la fin de journée avec un solde débiteur auprès de la banque centrale (BAM).
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-Les certificats de dépôt (CD) émis les banques sont des titres constatant une dette
remboursable à une échéance déterminée, intérêts compris. Leur maturité est
comprise entre 10 jours et 7 ans ;
-Les bons de sociétés de financement (BSF) sont des titres de créances émis,
remboursables à terme prédéterminé, intérêts compris, par les sociétés de
financement sous contrainte de ne pas dépasser un taux de 40% entre l'encours des
bons émis et celui de leur emploi sous forme de crédit à la clientèle. les BSF sont
émis pour une durée allant de 2 à 7ans ;
-Les billets de trésorerie (BT) sont des titres de créance, émis exclusivement par
des entreprises non financières (disposant d'un niveau de fonds propres au moins égal
à 5 Million MAD), remboursables intérêts compris, au terme d'une période de 10
jours à un an maximum.
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Le Systeè me Financier Marocain
Par ce mode d’intervention, BAM refinance les banques en leur accordant des
crédits à court terme garantis par des titres tels que les bons de trésor. Ce type de
crédits est appelé des pensions. Il en existe trois catégories :
Les pensions à une semaine sur appel
D’offre.
Les pensions à cinq jours.
Les pensions à 24 heures.
Le premier type de pension : a une dimension déterminante par rapport aux
deux restants en matière de contrôle par les taux d’intérêt.
En effet, les taux de rémunération des pensions à 5 jours et à 24 heures sont
callés sur ceux des pensions à une semaine.
A partir de là et connaissant le fonctionnement de ce mode de refinancement
des banques, il apparaît que cette dernière dispose d’un outil qui peut se révéler
efficace : en fixant un niveau de rémunération élevé, BAM tend à décourager le
refinancement et donc à limiter les liquidités des banques et inversement.
Les opérations d’open market consistent pour BAM à intervenir sur le marché
monétaire en achetant et vendant des titres (bons de Trésor essentiellement). Cette
intervention a pour objectif d’influencer les conditions du marché, en particulier le
taux d’intérêt (prix de la monnaie échangée) en vue d’agir sur l’affectation des
liquidités excédentaire des banques et par conséquent sur leurs capacités à créer la
monnaie.
Le fonctionnement du marché monétaire repose principalement sur les taux
actuels et l’anticipation des banques sur l’évolution ultérieure des ces taux.
Dans le cadre de leur recherche du placement le plus rentable, les banques ont
à faire un choix entre l’achat de titres sur le marché Monétaire (refinancement de
crédits anciens) ou l’accroissement de Leurs crédits à l’économie (financement de
crédits nouveaux). Une Élévation du taux d’intérêt du marché monétaire incite les
banques à Choisir le refinancement.
Cette incitation est au cœur des opérations d’open market. En effet, Lorsque
BAM veut absorber les liquidités excédentaires des banques (Pour éviter qu’elles
soient transformées en crédits à l’économie) elle informe les banques qu’elle est
disposée à acquérir des liquidités (en offrant des bons de trésor par exemple). Elle
agit ainsi sur la demande de monnaie et entraîne une augmentation du taux d’intérêt
Du marché.
Cette augmentation du taux d’intérêt s’analyse comme une baisse de la valeur
des titres anciens que BAM possède. En anticipant une baisse du taux d’intérêt, les
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banques sont plus attirées par L’acquisition des titres anciens (dont la valeur est
prévue en augmentation).
A travers ce mécanisme, les opérations d’open market offre à BAM une
possibilité supplémentaire pour contrôler la masse monétaire par l’action indirecte sur
les taux d’intérêt du marché monétaire (en augmentation comme en diminution).
II- Le marché de change
1- l’historique du marché des changes Marocain :
Cela laisse remarquer le monopole de la banque centrale qui est venu pour
instaurer une rigidité agissant négativement sur les dates de valeurs et limitant la
possibilité de suivre l’évolution du marché mondial.
Sur un plan plus pratique, les banques agrées étaient tenus d'acheter ou de vendre
leurs soldes de devises à Bank Al-Maghreb sur une base quotidienne et dans le cadre
d'une procédure complexe.
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* un profit commercial : qui a pour définition la différence entre les cours sur le
marché interbancaire ;
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Le Systeè me Financier Marocain
la banque centrale :
Elle intervient massivement, mais de manière irrégulière sur le marché.
Généralement, elle remplisse trois fonctions principales :
+ Elle assure sinon le contrôle, du moins la supervision du marché. Cette emprise est
plus ou moins forte selon le contrôle des changes ;
+ Elle cherche à influencer l’évolution des taux de change, d’une part, pour des
raisons de politique économique interne, et d’autre part, pour faire respecter certains
engagements internationaux formels ou informels.
la clientèle privée :
Elle n’intervient pas directement sur le marché des changes. Pour ce faire, elle
procède à des achats et à des ventes de devises en s’adressant aux banques qui ont
une activité de teneurs de marché ou en utilisant les services des courtiers.
-Les institutions financières qui n’ont pas de présence permanente sur le marché des
changes ou qui ne disposent pas des fonds propres requis pour participer directement
à ce marché.
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Le Systeè me Financier Marocain
Ces opérateurs interviennent sur le marché des changes pour satisfaire des besoins en
devises induites des opérations commerciales (exportations et importations) ou des
opérations financières internationales (prêts et emprunts en devises). Ils interviennent
aussi pour des raisons de spéculation.
les courtiers :
Bien qu’il ne soit pas indispensable de passer par leurs services, les courtiers jouent
un rôle essentiel sur le marché des changes en tant qu’informateurs et en tant
qu’intermédiaires.
L’office de change
L’office de change est un établissement public, sous tutelle du ministère des finances
et de la privatisation, doté de la personnalité civil et de l’autonomie financière. Il est
chargé, de par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, de trois
missions essentielles :
« Les intermédiaires agrées sont autorisés à effectuer entre eux et avec la clientèle
des opérations d'achat et de vente de devises et à constituer des positions de change
dans les conditions fixées par les autorités monétaires.»
Après avoir défini la nature des opérations devant être effectuées sur ce marché
ainsi que les différents compartiments qui le composent, l'Office des Changes
rappelle que, même si les banques sont désormais habilitées à s'échanger
mutuellement les devises sans obligation de cession au profit de la Banque Centrale,
le traitement des opérations pour lesquelles ces devises sont achetées ou vendues
doivent cependant être exécutées conformément à la réglementation des changes en
vigueur. Ainsi, les résidents demeurent tenus de rapatrier au Maroc, dans les délais
réglementaires, le produit des exportations de biens et services ainsi que tous les
autres produits, revenus ou moyens de paiement ayant le caractère obligatoirement
cessible.
« Les intermédiaires agréés sont autorisés à effectuer sur le marché des changes
les opérations en devises au comptant et à terme et ce, pour leur propre compte ou
pour le compte de la clientèle. Aucune restriction n'est imposée quant au choix des
devises traitées par les intermédiaires agréés entre eux et avec la clientèle.
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Le Systeè me Financier Marocain
Les excédents et besoins en devises des banques peuvent être négociés auprès
d'autres intermédiaires agréés à des taux de change déterminés d'un commun
accord entre les parties, ils peuvent également être traités avec Bank Al Maghrib ».
Conçu initialement uniquement aux transactions entre les banques locales, le marché
des changes marocain a été étendu en Janvier 1997 aux banques étrangères pour les
opérations d'achat et de vente de devise contre devise au comptant (cross), à
l'exclusion, toutefois, des monnaies des pays membres de l'Union du Maghreb Arabe
(UMA).
Comme le stipule la circulaire 473 DAI/97 de Bank Al Maghrib « les taux de change
applicables à ces opérations sont négociés librement entre les parties ».
b- L'organisation du marché :
Bank Al-Maghrib affiche en continu, sur les écrans «Reuters», les taux de change
applicables aux opérations d'achat et de vente de devises avec les intermédiaires
agrées. Ces taux sont exprimés à l'incertain (montant en dirhams correspondant aux
unités des devises cotées).
Toute opération traitée sur le marché des changes doit faire l'objet d'une
confirmation immédiate par échange entre les deux parties de messages télex ou
Swift reprenant toutes les caractéristiques de la transaction.
Elles sont édictées par la circulaire n°9/G/96 de Bank Al-Maghrib du 29 Mars 1996.
Elles se rapportent essentiellement aux ratios devant être observés par les
intermédiaires agrées dans le cadre de leur intervention sur le marché des changes.
-Un coefficient maximum de 20% entre le total des positions de change longues ou
courtes et les fonds propres nets.
Tout dépassement des nivaux maximums des positions de change doit faire l'objet
d'un nivellement auprès de Bank Al-Maghrib par achat ou vente de devises avant
15h30. Les cours applicables à ces opérations étant ceux affichés par Bank Al-
Maghrib au moment du nivellement.
b- Le système déclaratif:
Dans le cadre du contrôle de la régularité des opérations traitées sur le marché des
changes, les banques sont tenues d'adresser quotidiennement à Bank Al-Maghrib les
états suivants (à 18 heures au plus tard) :
Achats et ventes de devise contre devises auprès d'une banque étrangère dont le
montant est supérieur à l'équivalent de 5 millions de DH ;
Toute position dans une devise, enregistrant une perte de change de plus 3%.
En outre, les intermédiaires agrées sont tenus d'adresser à la Banque Centrale, d'une
part, un état hebdomadaire concernant les prêts et emprunts interbancaires en devises,
et d'autre part, un état trimestriel relatif aux comptes en devise ouverts sur leurs
livres, consolidé par devise et par échéance.
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Le Systeè me Financier Marocain
Les intervenants sur le marché des changes sont tenus de respecter fidèlement le code
déontologique et les pratiques régnant dans les marchés internationaux :
les intervenants sont tenus au secret professionnel aussi bien durant l'exercice
de leur fonction qu'après la cession de l'activité :
S'abstenir de participer ou de contribuer à toute opération visant à fausser les
mécanismes du marché en vue d'en tirer profit ou un intérêt quelconque ;
Éviter d'entretenir des rumeurs sur le marché pouvant porter atteinte au crédit
d'autres intervenants ou de manipuler le processus de formation des cours ;
Informer la clientèle des risques encourus pour les opérations qui leurs sont
proposées ;
les directions doivent veiller à ce que les opérateurs aient toutes les qualités
nécessaires à l'exercice de leurs onctions.
b. Limites :
Les obstacles auxquels se heurte ce marché sont loin d'être négligeables. Ils sont
d'ordre culturel, structurel et professionnel et ils interpellent l'ensemble des acteurs
qui interviennent sur le marché.
Les entreprises ont passé une grande partie de leur vie professionnelle dans cet
univers. Elles sont culturellement plus proches des règlements que du marché. C'est
ce qui empêche d'ailleurs les trésoriers et les financiers d'entreprises de s'orienter
spontanément vers la prise en compte réelle des risques financiers.
L'existence d'un marché monétaire fiable et transparent est une condition au bon
fonctionnement du marché des changes. Or, l'absence pour le moment d'une grille de
taux des prêts et emprunts en dirham constitue un handicap pour les opérateurs qui
interviennent sur le marché à terme. Cette grille devant être systématiquement
affichée sur l'écran Reuter se veut une composante essentielle dans le calcul du
change à terme.
En outre, les opérations de swaps sont trop peu utilisées par les banques. Bien qu'elles
soient légalement autorisées par la Banque centrale, les opérateurs n'en perçoivent
pas encore l'utilité. Et pourtant, les swaps apportent un complément appréciable en
matière de couverture du risque de change.
Quelle que soit la pertinence des instruments utilisés dans ce marché, aucun résultat
probant ne peut être escompté si le trésorier ou le financier de l'entreprise à qui sont
destinés ces instruments n'est pas en mesure de les assimiler, de les exploiter et d'en
tirer profit.
Le marché interbancaire est exclusivement réservé aux agents financiers et met donc
en relation :
Tandis que sur le marché des titres et créances tous les agents économiques peuvent
intervenir, s’émettre et s’échanger des titres de créances négociables.
Sur le marché des obligations et des actions qui constitue le marché des capitaux à
long terme sont émis et échangés des actions et obligations.
Sur le marché des capitaux à long terme on peut donc distinguer deux
compartiments :
Le marché primaire sur lequel sont cédés les titres nouvellement émis par les
agents ayant des besoins de financement.
Le marché secondaire (la Bourse) sur lequel ces titres sont échangés entre
agents économiques.
Les agents économiques qui interviennent sur ce marché pour obtenir des
capitaux peuvent soit émettre des actions (marché boursier) soit émettre des
obligations (marché obligataire) : Une action représente une part du capital d’une
société, qui donne droit à un droit de vote et à une part du bénéfice de l’entreprise
(dividende). Le marché obligataire pour sa part est le lieu ou les agents économiques
s’échanges des parts des emprunts émis par des agents économiques en déficit de
financement. La détention d'une obligation donne droit à la perception d’un intérêt.
Le préteur récupère son capital lorsque l’obligation arrive à son échéance.
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Le marché primaire :
Le marché primaire est défini comme étant "le marché du neuf " des valeurs
mobilières sur lequel l’émetteur d’actions, d’obligations ou d’autres types de valeurs
lancent leurs opérations avec le concours des banques.
Il n’y a pas de lieu géographique abritant ce marché primaire qui est, en ce sens,
immatériel.
Les opérations suivantes sont réalisées sur le marché primaire, nous avons l’émission
des :
a-Actions :
La création et l’émission des actions sur le marché primaire avant leur introduction
éventuelle sur le marché boursier ou marché secondaire et leur négociation résulte
principalement des augmentations de capital et accessoirement des constitutions de
sociétés.
b-Obligations :
Les émissions d’emprunts obligataires sont réservées à l’Etat, aux entreprises
publiques ou semi publiques autorisées ou garanties par l’Etat et, au niveau des
entreprises privées, aux seules sociétés anonymes ayant deux années d’existence et
un capital entièrement libéré (art. 293 de la loi num.17-95 du 30 août 1996 sur les
SA).
Au Maroc, les obligations sont généralement émises par le trésor et les établissements
publics ou semi publics comme la BNDE le CIH, la CNCA dont les émissions sont
garanties par l’Etat et ce, pour des durées de 5 ans et 10 ans principalement. Elles
sont souscrites essentiellement dans le circuit intermedié.
c-les obligations convertibles en actions :
C’est un titre mixte entre les obligations et les actions.
La loi autorise les sociétés anonymes remplissant les conditions citées haut à émettre
ces titres en précisant que cette possibilité ne s’étend pas aux sociétés dans lesquelles
l’Etat détient directement plus de 50 pour cent du capital (loi 316 de la loi 17-95 du
30 août sur les SA).
En cas de conversion des obligations en actions les actionnaires doivent renoncer à
leur droit préférentiel de souscription au profit des porteurs d’obligations.
Un exemple d’obligations convertibles en actions qui a connu un succès dès sa
création est celui des bons de privatisation(BDP).
Les BDP ont été crées en janvier 1996 pour accompagner et enrichir le programma de
privatisation.
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- les émissions d’actions réalisées par les entreprises pour augmenter leurs fonds
propres ;
-les lancements d’emprunts obligataires.
Le marché secondaire
Le marché secondaire est "le marché de l’occasion " des valeurs mobilières. C’est sur
ce marché que l’épargnant revend les valeurs qu’il détient et en achète d’autres. C’est
le marché le plus connu par le public puisqu’il est assuré par la bourse des valeurs de
Casablanca.
Le marché central
Le marché de blocs .
Une opération de bloc est une transaction qui n'a pas lieu sur le marché central.
Le marché des blocs est un marché de gré à gré. La société de bourse connaît à
l’avance un acheteur et un vendeur d’une même action au même cours et procède à
l'enregistrement de la transaction auprès de la bourse des valeurs de Casablanca.
La Bourse n’intervient que pour l’enregistrement des opérations traitées sur ce
marché.
Il existe une taille minimum du bloc qui est fixée par la bourse. Et généralement c’est
un marché qui est réservé aux grandes transactions.
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La valeur de ces actifs dépend de celle des instruments financiers dont ils
assurent la couverture et des incertitudes du contexte économique, on les désigne
encore comme des actifs contingents.
Il existe deux types de marchés des produits dérivés : les marchés organisés et
les marchés de gré à gré.
Les marchés organisés sont dotés d'une chambre de compensation qui les
régule, fournit une contrepartie et surveille la régularité des opérations effectuées.
Les marchés de gré à gré diffèrent de toute Bourse (ou marché organisé) par le
fait que les opérations en son sein se décident de commun accord entre les parties
concernées, ces opérations n'étant donc généralement pas transmissibles, parce que
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non standardisées (mais bien construites selon les volontés des parties concernées).
L'avantage est donc pour l'intervenant que l'on y fait du sur mesure.
Les produits dérivés sont des instruments financiers à terme. Ces produits sont
dits dérivés puisqu'ils se rapportent à un actif sous-jacent dont ils sont dérivés.
Ces produits donc, sont des contrats d'achat ou de vente d'un actif à une
échéance. Ils sont à prix fixe. Selon les cas, ces contrats à terme peuvent être passés
soit sur des actifs monétaires et financiers qui peuvent être des effets, des valeurs
mobilières, ou bien encore des indices ou des devises ou soit sur des marchandises
(contrats de vente de pétrole par exemple).
Historiquement, les premiers produits dérivés ont été des transactions à terme
de gré à gré (appelées en anglais : forwards) sur des marchandises, c'est-à-dire
l'engagement ferme de réaliser dans l'avenir une transaction, achat ou vente,
à une date
à un prix
et pour une quantité
tous les trois fixés au départ, sur l'actif sous-jacent, généralement une matière
première standardisée comme le blé en Europe ou, en Asie, le riz. L'huile d'olive
semble avoir été, dans l'antiquité, la première marchandise traitée à terme.
Pour une échéance donnée, les contrats qui donneront in fine lieu à règlement
et livraison sont généralement en très faible proportion du nombre total de
transactions réalisées. La plupart de celles-ci sont en fait annulées avant l'échéance
par une transaction inverse, par exemple un achat par une vente.
Ils sont également très utilisés lors des échanges de devises afin de contrôler
les taux de changes fluctuant considérablement.
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Les contreparties du swap échangent à des dates prédéfinies des flux d’intérêt, l’une
payant un taux fixe et l’autre un taux variable sur un nominal déterminé.
En pratique, les flux échangés correspondent au différentiel entre les deux taux.
Ces produits sont des contrats sur lesquels un acheteur paie une prime pour
s'assurer la possibilité d'acheter ou de vendre (option de vente et/ou d'achat) un
certain nombre d'instruments financiers soit à un prix et une date fixés d'avance soit
pendant une période donnée.
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Dans le cas d’une option américaine, l’acheteur peut exercer son option à
tout moment entre t0 (prise de position) et T (échéance).
Une option européenne ne peut être exercée l’échéance T.
LE
L’ACHETEUR VENDEUR
Donc, on peut dire que le marché des produits dérivés est un marché plus que
florissant malgré les cris d’alarme récurrents sur une éventuelle bulle spéculative, une
liste qui ne sera jamais exhaustive et qui nécessitera de nouvelles réglementations.
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Pour une durée limitée, trois, cinq, sept ans, rarement plus, cette durée étant
celle nécessaire à la réussite du projet financé;
Des investisseurs qui détiennent des ressources à long terme, qui gèrent
des actifs et doivent les faire fructifier: les compagnies d’assurances, des
établissements financiers, parfois des industriels mais pour des raisons plus
industrielles que financières, et aussi des personnes privées.
Les Sociétés de Capital Risque qui permettent de financer les projets des
entreprises à la recherche de fonds propres; leurs ressources leur sont confiées par les
investisseurs de l’étage du dessus, qui en attendent des rendements plus élevés que
les placements classiques. Leur rôle est indispensable car les investisseurs n’ont ni les
moyens ni les compétences pour exercer ce métier.
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La troisième catégorie d’acteurs est donc les bénéficiaires, les entreprises qui
sont prêtes à ouvrir leur capital et accueillir les financiers qui vont les aider à se
développer et à réussir leurs projets.
Le capital risque est très souvent confondu avec le capital investissement alors
que ce dernier est beaucoup plus large et englobe 4 formules (dont le capital risque
lui-même) chacune destinées à financer, une certaine phase dans la vie d'une
entreprise.
Adéquation des formules de capital – investissement avec les différentes phases d'évolution
d'une entreprise
Le capital-amorçage
Les risques de déperditions étant très élèves à ce stade, seuls des organismes
étatiques ou paraétatiques peuvent accorder de tels financements.
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Le capital-risque
Le capitale-développement
Le capital-restructuration
Dans ce qui suit on peut se limiter les sociétés importantes et qui semblent plus
dynamiques, à savoir :
• La société AL Moussahama ;
• Proparco
AL Moussahama
PROPARCO
Le gouvernement Marocaine est invité à tirer des leçons des expériences des
autres pays, notamment les Etats-Unis et la France, en instaurant un cadre
réglementaire, fiscal, juridique propice pour dynamiser le capital risque et lui donner
l’importance nécessaire pour qu’il joue pleinement son rôle dans le financement des
entreprises Marocaines.
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“Non aux banques islamiques”, tel est le message que Abdellatif Jouahri, wali
de Bank Al Maghrib, a adressé au secteur bancaire lors des travaux du Conseil de la
monnaie et de l'épargne tenu à Casablanca le 5 juillet 2005. “Le message n'était pas
aussi direct”, nuance l'un des proches de Jouahri. Et d'ajouter : “L'autorité monétaire
était claire sur l'implantation des banques internationales au Maroc. Voilà pour la
forme. Pour le fond, le message ne trompe pas. Depuis plus d'une dizaine d'années, et
plus particulièrement les deux dernières années, des banques des pays du Golfe ont
manifesté leur intérêt pour le marché marocain. La dernière tentative en date était
celle de la Banque islamique internationale du Qatar. Le niet de l'autorité monétaire
est resté inchangé depuis. Hier comme aujourd'hui, la politique du pays offre au
secteur bancaire une protection plus politique qu'économique.
Location ou location avec acquisition. Un bien est bien loué pour une période
déterminée. Le coût de location est sélectionné sur la période. A terme, celui qui a
loué peut acquérir le bien.S’applique principalement à des biens d’équipements et du
matériel de transport.
2- Mourabaha
3- Moucharaka
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Le principe inhérent à ces trois types de contrat, c’est le partage du risque (et
du profit) entre la banque et le client. Toutefois de ces trois modalités c’est la
murabaha qui est la plus discutée.
En effet contrairement aux deux autres modalités, qui sont adaptées à des
investissements à long terme et par conséquent font courir plus de risques à la
banque, la murabaha qui concerne des transactions à court terme permet de réaliser
des profits en peu de temps sans grand risque. Le débat sur ce type de contrat porte
sur deux points : son caractère islamique douteux, car le taux de bénéfice est
prédéterminé ce qui peut l’assimiler à l’intérêt qui est interdit par le droit musulman ;
et cette modalité se limite à des transactions à court terme notamment dans le
domaine commercial, au détriment des investissements à long terme dans le secteur
productif (agriculture, industrie).
BMCE Bank s’est également mise de la partie en octobre 2007, avec Ijara. Ce
contrat d’acquisition d’un bien immobilier par location est encore le seul produit
disponible. « Aucun contrat n’a été signé à ce jour », finira par laisser tomber une
source à la banque.
Maroc veut éviter de vivre l'expérience égyptienne : des transferts massifs des
résidents à l'étranger vers les banques islamiques et une réussite (relative quand
même) qui figure actuellement dans les arguments des mouvements islamistes. En
gros, le Maroc veut éviter un raz-de- marée financier.
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