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Chapitre 6
Construction des chaussées aéronautiques
6-1
CHAPITRE 6 - C ONSTRUCTION DES CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES
Établi après qu’ait été approuvé l’A.P.S., le pro - satisfaction des besoins de l’exploitation qu’en ce
jet* contient tous les éléments nécessaires à la qui touche les données techniques des ouvrages,
définition complète des ouvrages constituant la notes de calcul, avant métrés, etc., ainsi qu’une
totalité ou seulement partie de l’opération définie estimation détaillée des dépenses).
dans sa globalité par l’A.P.S. Complété par des
pièces administratives, il permet la consultation
des entreprises et la passation des marchés.
Ce second document comporte deux parties, à
savoir :
1- les pièces techniques contenant les disposi - * Le terme de «projet» est adopté ici, par préférence à celui
de «avant-projet détaillé» utilisé par la circulaire de 1974, dans
tions du projet à exécuter, un souci d’uniformisation de vocabulaire avec celui ayant
2 les pièces justificatives (rapport justifiant les cours dans le domaine routier depuis la circulaire ministérielle
n° 94-56 du 5 mai 1994 relative aux opérations d’investisse -
dispositions prévues tant en ce qui concerne la ment sur le réseau national non concédé.
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CHAPITRE 6 - C ONSTRUCTION DES CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES
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CHAPITRE 6 - C ONSTRUCTION DES CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES
Ces premières données seront complétées en cours de manière à déterminer la teneur en eau optima -
d’étude par des investigations consistant : le au compactage.
- pour l’établissement de l’avant-projet sommai -
Il n’en convient pas moins de ne pas perdre de vue
re, en un (au besoin deux) sondage de 10 à 15 m
que, après compactage et mise en œuvre de la
de profondeur, judicieusement implanté à l’exa -
chaussée, le sol support va progressivement
men de la carte géologique et permettant :
acquérir une teneur en eau d’équilibre, qui ne
- de procéder aux premiers essais d’identifi - sera pas nécessairement celle de son compactage.
cation géotechnique des sols en place (granu - Dans la mesure où les caractéristiques portantes
lométrie, équivalent de sable, densité, limites du sol support dépendent de sa teneur en eau, il
d’Atterberg,...), est par suite nécessaire d’effectuer une étude géo -
- de mettre en évidence la position de la nappe technique plus poussée du sol support, à savoir :
phréatique (dont la variation du niveau pour - - Pour les chaussées souples, une étude C.B.R.
ra être suivie par piézomètre), sera réalisée sur chaque zone homogène de sol
- pour l’établissement du projet, en une étude déterminée par les essais d’identification. Cette
géotechnique complète s’appuyant sur des son - étude est destinée à calculer l’indice portant
dages dont le nombre, et la profondeur devront C.B.R. que présentera le sol support à la densité
permettre de déterminer la configuration des dif - sèche résultant du compactage et à la teneur en
férentes couches de terrain naturel, le program - eau d’équilibre qu’acquerra ce sol quelques
me type présenté ci-après n’étant donné qu’à années après la construction de la chaussée (en
titre indicatif. principe, cette teneur en eau varie peu au cours
des saisons sous une piste de 45 m de largeur
Les sondages effectués en phase de projet permet - correctement conçue et entretenue). Si la teneur
tront également de localiser la nappe phréatique en eau d’équilibre peut être prévue de manière
et de mesurer les variations saisonnières de sa suffisamment précise, l’étude C.B.R. est effec -
profondeur par mise en place de piézomètres à tuée complètement, sinon le C.B.R. de calcul
raison, par exemple, d’un pour deux sondages. provient de l’étude C.B.R. courante (immersion
Ces mêmes sondages donneront naturellement des éprouvettes pendant quatre jours).
lieu à des prélèvements d’échantillons représenta - - Pour les chaussées rigides, un essai de plaque
tifs de chaque nature de sol rencontré et sur les - in situ permettra de déterminer le module de
quels seront réalisés en laboratoire les essais réaction du sol support. L’essai doit toujours
d’identification (granulométrie, densité, teneur en être effectué au niveau du futur fond de forme de
eau, équivalent de sable, limites d’Atterberg,...).
* De même, si besoin est, il sera procédé à une étude de traite -
Ces essais sont accompagnés d’une étude proc - ment des matériaux de déblais à mettre en remblais et de l’arase
des terrassements pour que celle-ci atteigne le niveau de portan -
tor* pour tous les sols destinés à être compactés, ce désiré.
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CHAPITRE 6 - C ONSTRUCTION DES CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES
la chaussée, le sol étant préparé de façon à ce habituelles d’exécution de l’essai de plaque. Il est
qu’il ait la densité et la teneur en eau qu’il pos - donc nécessaire, pour les sols de ce type, de pro -
sédera sous la chaussée. longer l’essai par un chargement d’assez longue
durée. Si la différence entre l’essai normal et l’es -
Remarques :
sai de longue durée est significative, la construc -
1- La portance d’un sol remanié pouvant être infé -
tion d’une chaussée rigide pourra être décon -
rieure à celle du sol stabilisé naturellement, l’es -
seillée en raison du risque de tassement différen -
sai devra être réalisé sur un sol remanié et com -
tiel.
pacté dans le cas où la préparation du sol support
provoquerait un réarrangement de ses agrégats.
2- Pour les sols très fins et compressibles, qui se
consolident à la plaque sous charge par élimina -
tion d’eau, les tassements ultérieurs peuvent être
supérieurs à ceux correspondant aux conditions
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CHAPITRE 6 - C ONSTRUCTION DES CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES
La conduite des terrassements sera faite de façon cune de celles-ci étant humidifiée et compactée de
à éviter la stagnation des eaux de pluie. Il y a lieu, manière à obtenir une densité sèche d’au moins
à cette fin, d’assurer l’évacuation générale des 90 % de l’optimum proctor modifié.
eaux du chantier en réalisant un drainage coïnci -
Sous les chaussées et leurs accotements, la partie
dant le plus possible avec le drainage définitif tout
supérieure des remblais sera impérativement com -
en tenant compte impérativement des dispositions
pactée à 95 % de l’optimum proctor modifié et ce
de la loi sur l’eau.
sur une ou plusieurs couches de 20 à 25 cm. En
Les contraintes d’uni impliquent de s’affranchir cas d’impossibilité d’atteindre ce degré de com -
des risques de tassements, notamment sur sols pactage, il conviendra de recourir à un traitement
compressibles. C’est ainsi que les sols dégagés spécifique (chaux, ciment,...) déterminé par un
par l’enlèvement de la terre végétale et dont le laboratoire agréé.
projet ne prévoirait pas le déblaiement, seront
En zones de déblais, les travaux seront conduits de
purgés ou consolidés là où ils apparaîtraient non
manière à ce que le terrain restant ait, au moins
réutilisables en l’état. C’est ainsi également que
sur une même profondeur, les mêmes caractéris -
les déblais seront réutilisés en remblais suivant
tiques finales que la partie supérieure des remblais
l’ordre croissant de leur qualité, soit, successive -
ayant une fonction identique dans le projet.
ment :
- en dépôt, en dehors de la bande aménagée, Les tolérances de nivellement par rapport aux
- en remblai, dans la bande aménagée hors des cotes du projet sont de :
chaussées et accotements, - ± 2 cm sur le fond de forme des chaussées et sur
- en remblai sous les accotements, les abords non revêtus, jusqu’au fil d’eau, s’il
existe, ou, à défaut, jusqu’à 15 m du bord de
les meilleurs étant conservés pour les remblais chaussée.
sous chaussées. - ± 3 cm sur les autres parties de la bande amé -
Le même souci de se prémunir contre tout tasse - nagée,
ment ultérieur conduit à mettre en place les rem - - ± 5 cm sur la bande dégagée.
blais par couches de 20 à 25 cm d’épaisseur, cha -
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Rétention d’eau sur une voie de circulation suite à la déformation de la couche de roulement
Le réseau d’assainissement pluvial et de draina - vent d’autre part être compromises si son réseau
ge d’un aérodrome assurera à la fois : d’assainissement et de drainage n’a pas été conçu
- la collecte et l’évacuation des eaux de ruisselle - en conséquence.
ment,
Les quelques remarques, qui suivent, ont pour but
- la protection des corps de chaussée et de leurs d’accentuer l’attention devant être portée sur ce
fonds de forme contre les eaux d’infiltration et domaine.
celles en provenance de la nappe phréatique - Un aérodrome comporte des surfaces imper -
ainsi que l’évacuation des unes et des autres. méables et des aires à drainer très importantes
Les plus dangereuses conséquences d’un réseau qui recueillent des quantités d’eau quelquefois
d’assainissement et de drainage mal conçu ou mal considérables et dont l’aménagement peut, par
réalisé peuvent être : suite, relever de la procédure d’autorisation au
- l’arrêt possible du trafic aérien par suite d’une regard de la loi sur l’eau.
accumulation excessive d’eau sur les chaussées - À surfaces égales, le périmètre des espaces
induisant elle-même le phénomène d’aquaplanage, concernés étant sensiblement moindre que pour
- la mise en charge du réseau, une route, les exutoires sont souvent plus diffi -
- la détérioration rapide des chaussées ou la ciles à trouver.
chute de portance que l’excessive teneur en eau - L’implantation d’un aérodrome ne peut se faire
du sol support ou de leurs couches constitutives que sur un site de relief peu accidenté.
peut entraîner, - Les pentes maximales admises pour les profils
- l’impraticabilité d’une piste non revêtue par en long et en travers sont plus faibles que pour
temps humide. les routes.
- La double contrainte de devoir observer de
Les possibilités d’extension d’un aérodrome peu -
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CHAPITRE 6 - C ONSTRUCTION DES CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES
faibles pentes et recueillir des débits importants naturellement plus faibles que ceux des ouvrages
conduit à des ouvrages de grandes dimensions. enterrés.
Deux principes guideront par suite, avant tout Découle également de ce qui précède l’intérêt de
autre, le projeteur, à savoir : prévoir des bassins de rétention qu’il est en géné -
- limiter le débit à faire passer dans les ouvrages ral possible de placer entre pistes et voies de cir -
et par conséquent leur coût, culation ou plus généralement encore hors des
- utiliser au maximum les ouvrages superficiels bandes aménagées.
dont les coûts d’investissement et d’entretien sont
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CHAPITRE 6 - C ONSTRUCTION DES CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES
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Le temps de concentration T est la somme du La formule qui traduit la relation entre le débit
temps d’écoulement laminaire t et du temps maximal Q (l / s) , la surface drainée A(ha) et l’inten -
d’écoulement canalisé t’. sité de l’averse i(mm /h) de durée égale au temps de
concentration T s’écrit :
T = t + t’
Q = 2,778.C.i.A
Le temps d’écoulement laminaire t est le temps mis
par l’eau depuis le point le plus éloigné de la sur - formule dans laquelle la valeur du coefficient de ruis -
face drainée jusqu’au début du parcours canalisé. sellement C pourra être extraite du tableau 6-3 ci-après.
Ce temps dépend du parcours et de facteurs tels que Si le bassin versant est constitué de plusieurs sur -
la végétation, la rugosité, la nature de la surface, faces A1, A2, . . . . . A n, de nature différente, le coef -
les pentes. Il est calculé à partir de la formule : ficient de ruissellement à prendre en compte sera la
moyenne pondérée des coefficients C1, C2, . . . . . Cn
C = C1 . A1 + C2 . A2 + . . . . . + Cn . An
A1 + A2 + . . . . . + An
où C est le coefficient de ruissellement de la sur - Le diamètre de canalisation correspondant au
face drainée, D la distance en mètres du point le
plus éloigné et P la pente de la surface en pour débit Q à évacuer résulte ensuite de la formule de
cent. Si les surfaces intéressées par l’écoulement Manning*
laminaire sont de natures différentes, on prendra Q(m3/s) = 1 . R2/3 . |1/2 . S
la somme des temps relatifs aux distances d’écou - n
lement correspondant à chaque surface.
dans laquelle
Le temps d’écoulement canalisé t’dépend de la vites - - S(m2) est la section transversale de l’écoulement**,
se d’écoulement. Lors du premier calcul sommaire - R(m) le rayon hydraulique (S / périmètre
du réseau, ne connaissant ni l’implantation exacte mouillé),
des canalisations, ni leurs dimensions, on prendra - I(m /m) la pente de la canalisation
une vitesse de base de l’ordre de 0,5 à 1 m/s. Après
calcul des débits et choix des diamètres, les vitesses et n le coefficient de rugosité, dont la valeur sera
réelles d’écoulement seront calculées et permettront extraite du tableau 6-4 ci-contre.
d’obtenir les temps d’écoulement canalisé exacts. * Pour la détermination pratique des collecteurs à installer, et
Une rectification éventuelle sera alors faite sur ces uniquement pour celle-ci, on pourra utilement se reporter au cha -
diamètres en prenant les hauteurs de pluies corres - pitre IV de l’Instruction Technique relative aux Réseaux
d’Assainissement des Agglomérations, du 22 juin 1977, ainsi qu’à
pondant aux nouveaux temps de concentration. l’abaque Ab.4a du même ouvrage. Les annexes 9 et 10 du fasci -
cule « Conception et dimensionnement des réseaux de drainage
d’aérodromes» édité par le S.T.B.A. traduisent également graphi -
quement la formule de Manning.
** la section optimale correspondant à un arc mouillé de 240°
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Nature du tuyau n
- Tuyau en béton
- Conduite circulaire à parois lisses sans joint 0,013
- Conduite circulaire de qualité normale 0,015
- Conduite circulaire avec joints, écoulement médiocre 0,018
- Tuyau en acier 0,015
- Tuyau en tôle ondulée 0,024
- Tuyau du type PVC 0,013
6-4 Coefficients de rugosité des différents types de canalisation
Les débits des fossés et des fils d’eau obéissant tion peuvent toutefois être aménagés qui per -
à la même formule, la profondeur des premiers mettent de réduire les dimensions de ces
et la hauteur d’eau dans les seconds peuvent ouvrages.
ainsi être déterminées. Le coefficient de rugosi -
té à prendre en compte pour ce faire est alors : Les bassins de rétention sont conçus pour stoc -
- pour les fossés, de : ker les eaux de ruissellement d’un bassin ver -
sant afin de les traiter avant leur évacuation et
- 0,024 pour l’argile, de réguler leur débit de fuite vers le milieu natu -
- 0,020 pour le sable, rel. Ils sont généralement réalisés à proximité
- 0,045 pour la roche, des exutoires naturels ou ceux définis par le pro -
jeteur. Ils peuvent être implantés, entre piste et
- pour les fils d’eau, de : voie de circulation parallèle, le long des bre -
- 0,045 pour la terre nue, telles de liaison qui constituent arrêts à l’écou -
- 0,055 pour la terre gazonnée, lement naturel des eaux.
- 0,062 pour le gravier. Les bassins de rétention doivent être impérative -
ment situés en dehors des bandes aménagées de
Le dimensionnement des regards avaloirs fait la piste et des voies de circulation. Ils sont
quant à lui appel à la première ou à la seconde dimensionnés à partir de la valeur estimée du
des deux formules ci-après selon l’importance débit des eaux de ruissellement recueillies sur la
de la hauteur d’eau au dessus des orifices de la surface drainée et du débit de fuite retenu par le
grille, soit : projeteur.
- pour les faibles hauteurs d’eau
Q = C’. L . H 3/2 La réalisation des bassins de rétention peut
impliquer, selon la région, des risques aviaires
- pour les hauteurs d’eau plus importantes qu’il conviendra de traiter avec les moyens
appropriés (filets de protection, camouflage des
flaques d’eau par plantation d’ajoncs, etc,).
dans lesquelles :
- Q(m 3/s) est le débit d’absorption, Des bassins d’infiltration peuvent remplacer les
- H(m) la hauteur au-dessus de la grille, bassins de rétention, lorsque les eaux recueillies
ne subiront aucun traitement. Les deux types de
- L(m) le périmètre de l’ouverture de la bassins peuvent être associés, ceux de rétention
grille (compte non tenu des barreaux) stockant les eaux avant traitement et ceux d’in -
- A(m2) la surface des orifices, filtration les évacuant après.
- C’et C’’deux constantes dépendant du type
d’orifice de la grille disponibles Les bassins d’infiltration sont préconisés
auprès du fournisseur*. lorsque le sol est perméable et qu’il n’y a aucun
risque de pollution pour la nappe phréatique. Le
Dans un cas comme dans l’autre, on prendra un choix de leur aménagement peut aussi être la
coefficient de sécurité compris entre 1,5 et 2 conséquence d’un manque d’exutoire naturel en
pour tenir compte du rassemblement de débris surface. Leur utilisation, lorsqu’elle est pos -
sur la grille. Ce coefficient pourra toutefois être sible, est fortement conseillée car elle est une
réduit à 1,25 dans le cas d’un regard à grille alternative très efficace au ruissellement. Ils
situé au milieu d’une aire revêtue. sont dimensionnés à partir de l’estimation du
Le débit des eaux recueillies sur une plate-forme débit des eaux de ruissellement recueillies sur la
aéroportuaire peut être conséquent et appeler surface drainée et de la perméabilité du sol.
des dimensions importantes de fossés et collec - * Si le rapport de l’ouverture brute à l’ouverture nette est voi -
teurs destinés à l’évacuer. Des bassins de réten - sin de 3/2, on pourra prendre C’= 1,6 et C” = 0,6
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CHAPITRE 6 - C ONSTRUCTION DES CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES
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CHAPITRE 6 - C ONSTRUCTION DES CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES
longitudinaux. Constituée de préférence par des maté - la profondeur des drains et leur débit, par l’inter -
riaux concassés, la couche drainante sera de granulo - médiaire des rapports adimensionnels, du second
métrie ouverte d / D*, D étant tel que l’épaisseur de la tableau 6-5 ci-après, combinant eux-mêmes :
couche drainante** soit supérieure à 2,5 D. - le débit q du drain par mètre linéaire,
L’interposition éventuelle d’un géotextile anticontami - - le temps t compté depuis le début du drainage,
nant entre le fond de forme et la couche drainante n’ex - - la distance e entre drains,
clut pas que cette dernière se voie substituer un géotexti -
- le coefficient K de perméabilité,
le drainant. L’idéal est alors d’adopter un géotextile qui
remplisse à la fois les deux fonctions anticontaminante et - le volume v d’eau drainable par unité de volume du sol.
drainante. Le réseau de drainage profond sera conçu pour recueillir
S’agissant, par ailleurs, des remontées accidentelles de la uniquement les eaux souterraines et ne servira pas à
nappephréatique, la solution consistera : l’évacuation des eaux de ruissellement.
- soit à mettre le corps de chaussée en remblai, Lorsque ce réseau se déverse dans le réseau de recueil des
- soit encore à rabattre la nappe par drainage profond eaux superficielles, il est nécessaire de veiller à ce que ces
en bords de chaussée. dernières ne puissent remonter à l’intérieur des drains et
inonder le corps de chaussée ou le fond de forme.
La seconde solution ci-dessus suppose que la perméabi -
lité du sol l’autorise. Le tableau récapitulatif ci-dessous Les drains placés en bordure des chaussées seront, si pos -
distingue, entre sols de différentes natures, ceux qui peu - sible, légèrement déportés. S’ils sont placés sous la chaus -
vent être présumés, soit auto-drainants, soit artificielle - sée, il est nécessaire de les enterrer suffisamment profon -
ment drainables, de ceux qui le sont difficilement ou ne le dément pour qu’ils puissent supporter le passage des
sont pas du tout. engins de construction du corps de chaussée.
Ce même tableau porte également indication des
plages de variation du coefficient de perméabilité
que l’on s’attachera dans chaque cas à déterminer
avec plus de précision afin de déterminer le temps * d laissant passer 10% du matériau et D laissant passer 90%
du matériau
de drainage, la hauteur d’abaissement de la nappe, ** en général de l’ordre de 15 cm
K (cm/s) 10 2 10 1 0 10 -1 10 -2 10 -3 10 -4 10 -5 10 -6 10 -7 10 -8
Bon drainage Mauvais drainage Pratiquement
Propriétés imperméable
Drainantes Draine Draine Draine Drainage
Draine très rapidement très
rapidement lentement lentement imperceptible
Sols
Sables très fins, limons, imperméables,
Sable propre, mélange de argiles
Gravier propre mélange de sables, limons et homogènes au-
sable et de gravier propre dessous de la
argile, argile stratifiée, etc. zone soumise
Types aux intempéries
de sol « sols imperméables » qui sont modifiés par
les effets de la végétation et des intempéries
Rapports adimensionnels
t. K. H. h q
v . e2 H K.H
0,001 0,06 0,80
0,01 0,37 0,47
0,1 0,79 0,25
6-5 Rabattement de la nappe phréatique sous une chaussée
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CHAPITRE 6 - C ONSTRUCTION DES CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES
Régularité des constituants Contrôle du processus Contrôle des spécifications Vérification de l’application
du P.A.Q.
entreprise (avec résultats entreprise répartition entre entreprise laboratoire du maître
d’essais des fournisseurs) et laboratoire du maître d’œuvre
d’œuvre selon les
indication du marchés
contrôle intérieur <=> contrôle extérieur
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Paris-CDG - Chantier
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dans le second, ce conformer, selon leur nature, aux Les adjuvants proposés par l’entreprise feront
normes NF P 18-502 (fumée de silice), NF EN 450 l’objet d’une vérification de compatibilité avec les
(cendres volantes de houille), NF P 18-506 (laitiers autres constituants du béton.
vitrifiés de haut fourneau), NF P 18-508 (additions
L’eau utilisée pour la fabrication des bétons sera
calcaires) ou NF P 18 509 (additions siliceuses). La
conforme au type 1 de la norme NF P 98 100.
norme XPP18-305 propose quant a elle un mode de
calcul de la quantité de ciment substituable et de Son origine doit faire l’objet d’une particulière
prise en compte de ces additions. attention notamment lorsqu’elle est récupérée par
pompage en milieu naturel.
Les ciments utilisables seront conformes à la
norme NF P15 301 et seront choisis en fonction de L’étude de la composition du béton sera, en règle géné -
leur destination et de leurs caractéristiques méca - rale, réalisée selon les spécifications de l’annexe F de
niques (CPA - CEM I ou CPJ - CEM II / A ou B). la norme XPP18 303. Cette étude pourra toutefois se
référer à une étude antérieure ayant donnée satisfaction
Pour le béton de roulement, le ciment présentera
avec des matériaux strictement identiques. Cette procé -
des caractéristiques spécifiques concernant le
dure est valable pour le béton de roulement comme
temps de prise, le retrait maximal, la maniabilité
pour le béton de fondation.
sur mortier et la teneur en aluminate tricalcique
(C3A) pour lesquelles on se reportera à la norme Les principales caractéristiques demandées aux
NF P 98 170. bétons sont consignées dans le tableau ci-après,
étant précisé que:
Les ciments avec ajout de laitier de métaux non
- les résistances indiquées s’entendent à échéan -
férreux (pouzzelanes industrielles) sont à proscri -
ce de 28 jours,
re en raison des risques de pollution des eaux de
ruissellement. - les résistances par fendage ou par flexion sont
équivalentes et ne diffèrent que par le type d’es -
Compte tenu des résistances mécaniques généra - sai (fendage = 0,6 flexion),
lement demandées, la classe 32,5* de résistance - les résistances exigées sont des minima à obte -
du ciment sera suffisante nir lors des essais d’étude et épreuves de conve -
Les adjuvants seront conformes à la norme NF P18 103. nance.
Les produits les plus couramment utilisés sont : Afin de protéger la surface du béton, pendant sa
- le plastifiant - réducteur d’eau, d’emploi non prise et une partie de son durcissement, contre les
obligatoire, qui permet d’améliorer les caractéris - actions des agents atmosphériques (vent, rayon -
tiques du béton frais (consistance) et du béton nement solaire...),
durci (résistance) aussi bien dans le béton de - ou bien on répandra par pulvérisation un pro -
chaussée que dans celui de fondation, duit de cure faisant l’objet d’une certification et
- l’entraîneur d’air, d’emploi obligatoire quelles dont les caractéristiques figurent dans l’annexe E
que soient les conditions climatiques, permettant de la norme NF P 98 170,
de créer un réseau de bulles d’air dans le béton - ou bien on étalera sur le béton une feuille de
de chaussée. protection.
Béton de fondation Béton de roulement
Dosage minimum en ciment 150 kg / m 3 330 kg /m3
Consistance
1 à 5 cm 1 à 5 cm
(affaissement au cône d’Abrams)
Teneur en air occlus
3à6% 3à6%
(essai à l’aéromètre à béton)
Résistance moyenne en traction 1,8 Mpa
3,6 Mpa
par fendage (ou 20 Mpa en compression)
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sinusoïdale est destinée à assurer les transferts dernier procédé restant délicat d’emploi du fait des
de charge (utilement renforcés par des goujons - conséquences en termes d’entretien d’un joint non
notamment sur les aires de stationnement - ils rectiligne).
sont sciés et garnis de la même façon que les
Non indispensables en section courante, des joints
joints de retrait flexion); les joints de construc -
de dilatation sont par contre nécessaires dans les
tion de la couche de fondation seront décalés
zones de raccordement des aires, le long des cani -
d’au moins 50 cm par rapport aux joints de la
veaux ainsi qu’autour des regards de visite et tam -
couche supérieur.
pons.
- les joints longitudinaux de retrait flexion qui
n’existent que si la largeur de bétonnage est supé - Les joints de dilatation ont une largeur de 20 à 30 mm
rieure à 25 fois l’épaisseur de la dalle ; ils sont de sur toute l’épaisseur de la dalle et sont constitués d’un
préférence sciés (dans un délai de 24 à 48 heures) corps de joint compressible et garnis du produit pour
mais peuvent être moulés dans le béton frais (ce joint en partie supérieure. Ils sont également équipés
de goujons.
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CHAPITRE 6 - C ONSTRUCTION DES CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES
Dans certains cas, pour pallier l’absence de gou - contraire, un acier transversal de couture sera
jons, la dalle comportera une sur épaisseur de disposé tous les mètres sur le joint transversal.
béton au voisinage du joint de dilatation (par
Quelle que soit la structure (souple ou rigide) pro -
exemple le long d’un caniveau).
longeant la dalle réalisée en béton armé continu,
Pour les sections en béton armé continu, les un joint de dilatation de 6 cm d’épaisseur sera
aciers longitudinaux, longs de 16 à 18 m, sont réalisé en extrémité.
reliés entre eux par recouvrement et ligatures par
Les armatures sont doublées sur au moins 50 cm
manchonnage ou par soudure, les raboutages
de part et d’autres des joints transversaux de
étant décalés d’une barre sur l’autre de manière à
bétonnage.
ce que leur nombre ne soit pas supérieur au tiers
de celui des barres dans une même section trans - Les joints d’arrêt de bétonnage (joints transver -
versale. saux de construction) n’ont lieu d’être aménagés
que lorsqu’il s’agit d’arrêts prolongés (fin de
Les aciers longitudinaux peuvent être soit posés
journée ou incident). On s’efforcera, dans la
sur des supports dits distanciers, soit directement
mesure du possible, de les faire coïncider avec un
placés par la machine à coffrage glissant. Dans un
joint transversal de retrait flexion. L’arrêt de
cas comme dans l’autre, le dispositif sera tel que la
bétonnage est vertical et équipé de goujons.
cote des aciers ne s’écarte pas de plus de 2 cm du
plan moyen de la dalle, la tolérence en plan étant D’une manière générale, une attention particuliè -
de 3 cm par rapport à la position théorique. re sera portée à l’obturation des joints. Il convient
notamment, pour les produits à chaud*, d’éviter
Lorsque les aciers longitudinaux reposent sur des
toute surchauffe qui rendrait le produit cassant.
distanciers, ces derniers constitueront les arma -
tures transversales de la dalle. Dans le cas * cf. § 6-6-1 ci-dessus
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CHAPITRE 6 - C ONSTRUCTION DES CHAUSSÉES AÉRONAUTIQUES
Les passages sous chaussée constituent des points de gaines posées sur un radier en béton légère -
singuliers qu’il convient de traiter avec précau - ment armé de 10 cm d’épaisseur. L’ensemble est
tions car ils peuvent être à l’origine de désordres ensuite enrobé de béton de manière à ce que le
sérieux : écrasement de buses, affaissement de recouvrement de béton sur l’arête supérieure la
chaussées, fissurations du revêtement,... plus élevée des conduits et des génératrices laté -
rales soit au minimum de 10 cm.
Ainsi est-il prudent, lors de l’étude d’un projet, de
limiter le nombre des traversées (trois ou quatre Le nombre des buses et leur diamètre sont fonc -
passages sous pistes suffisent généralement pour tion des équipements susceptibles d’être installés
les câbles, un ou deux autres pour le drainage) et doivent prévoir des possibilités d’extension.
tout en préservant des possibilités de passages Ainsi est-il conseillé de laisser au moins deux
ultérieurs, l’ouver ture de tranchées dans les gaines en attente dans chaque passage busé.
chaussées en service étant à éviter.
Les lignes de buses sont alignées suivant un profil
S’agissant des passages pour câbles (énergie, en toit, généralement parallèle au profil en travers
télécommande, balisage, aides à la navigation), de la piste, de manière à évacuer les eaux d’infil -
ceux-ci sont constitués par des lignes de buses ou tration. Elles sont prolongées de part et d’autre de
la piste jusqu’à des chambres de tirage.
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