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I - Vérins
Ils transforment l'énergie d'un fluide sous pression en énergie mécanique (mouvement avec
effort). Ils peuvent soulever, pousser, tirer, serrer, tourner, bloquer, percuter, abloquer...
Remarque : une grande quantité de fonctions complémentaires peut leur être intégrée :
amortissement de fin de course, capteurs de position, dispositifs de fin de course, dispositifs
de détection, distributeurs, guidages...
a) Vérins pneumatiques : ils utilisent l'air comprimé, 2 à 10 bars en usage courant. Du fait
de la simplicité de mise en oeuvre, ils sont très nombreux dans les systèmes automatisées
industriels.
b) Vérins hydrauliques : ils utilisent l'huile sous pression, jusqu'à 350 bars en usage
courant. Par rapport aux vérins pneumatiques, ils sont plus coûteux, développent des efforts
beaucoup plus importants, des vitesses de tiges plus précises et permettent des applications
plus sophistiquées avec régulation, asservissements...
L'ensemble tige-piston se déplace dans un seul sens sous l'action du fluide sous pression. Le
retour est effectué par un autre moyen : ressort, charge...
Inconvénients : à course égale, ils sont plus longs que les vérins double effet ; la vitesse de
la tige est difficile à régler en pneumatique et les courses proposées limitées, jusqu'à 100
mm.
L'ensemble tige plus piston peut se déplacer dans les deux sens sous l'action du fluide.
L'effort en poussant (tige sortant) est légèrement plus grand que l'effort en tirant (entrée de
la tige) car la pression n'agit pas sur la partie de surface occupée par la tige.
Avantages : plus grande souplesse d utilisation ; réglage plus facile de la vitesse, par
contrôle du débit à l'échappement ; amortissements de fin de courses, réglables ou non,
possibles dans un ou dans les deux sens. Ils offrent de nombreuses réalisations et options.
Utilisation : les plus utilisés industriellement, ils présentent un grand nombre d'applications.
Si des blocs en élastomère suffisent lorsque l'énergie à amortir est modérée, les dispositifs
avec tampons amortisseurs sont recommandés aux plus hautes énergies. Dès que le tampon
entre dans son alésage, le fluide à l'échappement est obligé de passer par l'orifice B plus
petit, au lieu de A. La réduction du débit provoque une surpression créant l'amortissement.
9. Double effet à
8. Double effet à
amortissement réglable
amortissement non réglable
(voir fig. 21)
10. Cas d'un vérin pneumatique à amortissement réglable des deux côtés.
Variantes particulières des cas précédents, ils présentent les mêmes options possibles :
amortissement...
Vérin à tige télescopique : simple effet et généralement hydraulique, il permet des courses
importantes tout en conservant une longueur repliée raisonnable.
Vérin rotatif : l'énergie du fluide est transformée en mouvement de rotation ; par exemple,
vérin double effet entraînant un système pignon crémaillère. L'angle de rotation peut varier
entre 90 et 360°. Les amortissements sont possibles.
fois plus élevée que p). Il est ainsi possible d'alimenter des vérins hydrauliques présentant
des vitesses de tige plus précises.
Vérin sans tige : double effet pneumatique, il est deux fois moins encombrant qu'un vérin
classique à tige ; l'espace d'implantation est divisé par 2.
Propriétés : pas de rotation de la tige ; vitesses de déplacement pouvant être élevées : 3 m/s
et plus ; courses possibles très grandes : 7 m et plus ; pas de problème lié au flambage de la
tige ; efforts et vitesses identiques dans les deux sens mais étanchéité plus fragile. De
nombreuses variantes et combinaisons sont possibles : assemblages croisées...
15. Double effet sans tige avec amortissement des deux côtés.
a) Données nécessaires : efforts exercés dans les deux sens, en poussant et en tirant,
cadence ou vitesse de la tige, conditions de service : amortissement et énergie cinétique
Ec=½.m.v2 à dissiper...
b) Diamètres et course : une fois le type choisi, à partir des données, il faut déterminer le
diamètre D de l'alésage et la course C de la tige. Le diamètre de tige d dépend de D.
Exemple 1 : dans le cas d'un vérin pneumatique avec D = 100 mm, d = 32 mm, calculons
les efforts théoriques exercés en poussant et en tirant si la pression d'alimentation est de 7
bars.
La pression motrice, plus petite, est celle qu'il faut pour maintenir le mouvement à vitesse
constante.
La pression efficace est la pression réellement utile pour déplacer la charge (donne Fcharge).
f) Taux de charge : c'est un paramètre qui tient compte à la fois des effets de la contre-
pression et des frottements internes ; son emploi élimine les risques de broutements.
Exemple 3 : reprenons les données de l'exemple 1 avec un taux de charge de 0,6. La charge
que peut réellement déplacer le vérin, en poussant, à la vitesse envisagée et dans de bonnes
conditions est :
Pertes dues aux frottements et à la contre pression : 550 - 330 = 220 daN
Les fabricants proposent une gamme importante de fixations pour implanter les vérins. Deux
fixations suffisent en général : une à l'avant en bout de tige (cas A, B, C) ou sur le fond avant
(D, E, F) plus une à l'arrière (G, H, I) ou au milieu (J, J', J'').
Suivant les fixations choisies, la position du vérin et les charges exercées, certains calculs de
vérification (flambage, flexion...) peuvent devenir nécessaires.
Deux types de régleurs sont utilisés : les réducteurs d'échappements et les réducteurs de
débit unidirectionnels.
Dans les deux cas, la vitesse de translation de la tige est contrôlée par le réglage du débit de
fluide entrant ou sortant des chambres du vérin.
1. Réducteurs d'échappement
C'est une restriction réglable, généralement implantée sur les orifices d'échappement du
distributeur.
Dans le cas d'un vérin pneumatique double effet, l'utilisation d'un distributeur 5/2 est
nécessaire si l'on souhaite des réglages différents pour la sortie (A+) ou l'entrée (A-) de la
tige.
Très utilisés, placés entre le distributeur et le vérin, ils contrôlent le débit, c'est-à-dire la
réduction, dans un seul sens de circulation et reste neutre dans l'autre cas.
Ils peuvent être implantées sur le vérin, ce qui permet des vitesses plus précises en
pneumatique ; sur le distributeur ou encore entre les deux selon l'accessibilité.
l'utilisation d'un 4/2 à la place d'un 5/2 et l'association des distributeurs en platine.
25. Régulation de la sortie A+ 26. Régulation des deux 27. Régulation de la descente
b) Régulation à l'admission
La régulation est réalisée en contrôlant le débit de fluide entrant dans la chambre motrice.
Rarement utilisée avec les vérins double effet, elle peut être une solution dans le cas des
vérins simple effet et des moteurs hydrauliques.
III - Distributeurs
Ils sont utilisés pour commuter et contrôler la circulation des fluides sous pression, comme
des sortes d'aiguillage. Ils permettent de :
- exécuter, à partir d'un fluide, des fonctions logiques (fonctions ET, OU, mémoire, etc.) ;
a) Principe
Flèches : à l'intérieur des boîtes, elles indiquent le sens de circulation ou les voies de
passage du fluide entre les orifices.
Source de pression : elle est indiquée par un cercle noirci en hydraulique, avec un point en
pneumatique.
Un triangle accolé à la boîte signifie que l'air est évacué dans l'ambiance.
Un triangle décalé, au bout d'un trait, précise une évacuation possible à partir d'une
canalisation connectable.
Le symbole de la pression (cercle) est mis à droite de la case repos s'il n'y a qu'un
échappement (triangle), au milieu s'il y a deux échappements.
Les orifices sont repérés par des lettres en hydraulique et par des chiffres en pneumatique.
Les voies de circulation à l'intérieur des cases dépendent de la position repos. Pour les
schémas, choisir de préférence des tiges de vérins sortant de gauche à droite ou de bas en
haut.
31. Les voies de circulation dans les cases dépendent de la position initiale.
Elle tient compte des points suivants : nombre d'orifices et nombre de positions, les
distributeurs sont désignés par leur nombre d'orifices suivi du nombre de positions.
Distributeur monostable : distributeur ayant une seule position stable. Dans ce type de
construction, un ressort de rappel ramène systématiquement le dispositif dans sa position
initiale, ou repos, dès que le signal de commande ou d'activation est interrompu.
Distributeur bistable : admet deux positions stables ou d'équilibre. Pour passer d'une
position à une autre, une impulsion de commande ou de pilotage suffit pour provoquer le
changement. Le maintien en position est assuré par adhérence ou par aimantation. Leur
fonctionnement peut être comparé à celui d'une mémoire à deux états : 1 ou 0, oui ou non.
Centre fermé, pour 4/3 et 5/3 : en position neutre ou repos à centre fermé, le fluide ne
peut pas circuler entre les chambres et les échappements, ce qui bloque la tige ou l'arbre
moteur. Il est intéressant pour un redémarrage sous charge (exemple : charges suspendues,
etc.).
Centre ouvert, pour 4/3 et 5/3 : en position neutre, à centre ouvert, le fluide peut circuler
librement. La purge des chambres et la libre translation de la tige (libre rotation de l'arbre
moteur) sont ainsi possibles. Ce cas est intéressant pour supprimer les efforts développés et
faire des réglages (exemple fig. 36).
Remarque : pour les 4/3 et 5/3 il existe d'autres types de centre : tandem...
Avec un vérin simple effet, on peut utiliser un 3/2 en pneumatique, un 4/3 avec un orifice
fermé en hydraulique. Les 5/3 sont employés avec les moteurs pneumatiques...
Avec un vérin double effet pneumatique, on peut utiliser un 4/2, un 5/2 ou un 5/3. En
hydraulique les 4/3 sont les plus utilisés. Il en existe de très nombreuses variantes.
C'est une caractéristique essentielle. Le débit doit être suffisant pour remplir les chambres du
vérin, ou du moteur, à la cadence voulue. Il dépend des caractéristiques de celui-ci : diamètre
D, course C, temps de course, pression d'alimentation et taux de charge.
IV - Distributeurs spécialisés
Règle : un sectionneur avancé doit être placé entre le vérin et le régleur de vitesse associé.
V - Principaux accessoires
La figure 47 montre un exemple de circuit utilisant certains de ces accessoires. Les silencieux
(repères 5) placés sur les échappements, sont utilisés pour réduire le bruit.
b) Clapets anti-retour : ils n'autorisent le déplacement du fluide que dans un seul sens.
Plusieurs technologies sont possibles. Les versions pilotées autorisent une circulation en sens
inverse en cas d'activation.
e) Sélecteur de circuit : il oriente le fluide dans une direction ou une voie donnée. Il peut
être remplacé par une cellule logique OU (fig. 53).
f) Soupape d'échappement rapide : elle réalise une vidange ou une purge plus rapide de
l'une des chambres d'un vérin pneumatique (fig. 54).
VI - Exercices
Exercice 1
L'effort de serrage que doit exercer le vérin de bridage est de 6 500 N. Si le diamètre
d'alésage D est de 125 mm, déterminer la pression théorique nécessaire. Que devient cette
pression s'il existe un frottement engendrant des pertes de 5 % ?
Exercice 2
Exercice 3
La masse de la charge à soulever est de 700 kg (g = 9,81 m/s2). Les pertes par frottements
internes sont estimées à 12 %, la pression d'alimentation en air est de 600 kPa (6 bars). Si
les forces d'inertie et la contre-pression sont négligées, déterminer le diamètre du piston.
Exercice 4
Déterminer le diamètre d'un vérin capable de soulever une charge de 100 daN lorsque la
pression d'air utilisée est de 700 kPa (7 bars) et le taux de charge de 0,7.
Exercice 5
Calculer la consommation d'air (débit par minute) d'un vérin de diamètre D = 80 mm (dia-
mètre de tige 22 mm) et d'une course de 4OO mm. 5 cycles (aller/retour) par minute sous
une pression de 600 kPa (6 bars).
Exercice 6
La course d'accélération de la masse (800 kg) est de 10 mm dans les deux sens, puis la
vitesse reste constante à 0,50 m/s. Le frottement entre la charge et le support est f = 0,10.
La pression de l'air du système est de 600 kPa (6 bars). Déterminer le diamètre du piston.
Exercice 7