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 LE PETIT OURS BRUN

Jean-Claude se réveille et sourit. Dans une

semaine, c'est Noël ! A quoi donc a-t-il rêvé cette
nuit ? Ah ! oui, Jean-Claude se souvient. C'était un
rêve merveilleux. Et soudain, une idée brille dans
ses- yeux.
Vite, un crayon, du papier ! Jean-Claude a
décidé d'écrire au Père Noël.

Cher Père Noël,

J'aimerais recevoir cette année un ourson tout
rond, tout mignon, un vrai petit ours bien vivant.
Bons baisers et merci.
JEAN-CLAUDE

Eh oui ! cette nuit Jean-Claude a rêvé qu'il était

l'ami d'un ourson nommé Trudi. Maman et
Catherine, la sœur de Jean-Claude, viennent lire la
lettre par-dessus son épaule.
Huit jours ont passé. Demain, c'est Noël.

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 Au milieu de la nuit, Jean-Claude et sa sœur
sont réveillés par un grand bruit.
« Catherine ! je suis sûr que c'est Trudi. Vite,
allons voir dans la cheminée!»
C'est vrai, le Père Noël vient de passer.
Catherine trouve une poupée. Jean-Claude trouve
toutes sortes de jouets, mais pas d'ourson tout rond,
tout mignon. Quel dommage !

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 En effet, la piste des petites pattes fait le tour
du hangar et disparaît derrière la porte entrebâillée.
Les enfants entrent sur la pointe des pieds. Et que
voient-ils, tout au fond du hangar, sous une pile de
vieux sacs ? Un museau brun, presque orangé, et
de beaux yeux dorés !

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 C'est lui, Catherine, c'est Trudi ! »
Trudi pose son tout petit nez froid sur le bras
de Catherine. Il grogne doucement en tirant un
bout de langue rosé clair.
« Ton ourson a faim ! s'écrie la petite fille.
Allons lui chercher à goûter ! »

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 Les enfants ne font qu'un bond du hangar à la
maison.

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 « Maman, que mange un ourson ? demande
Catherine.

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 Des gâteaux, du miel, et il boit du la il d'ourse.
As-tu du lait d'ourse, maman ?
Non, ma fille, mais je vais vous donner quatre
belles tranches de pain, et du miel pour votre
goûter. »

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 Aucune cuiller ne pourrait faire ce que fait
Trudi avec son bout de langue. D'une tartine de
miel il fait tout simplement une tartine de pain.
Quand son petit ventre est bien rond, l'ourson
ferme ses yeux dorés et s'endort.
Jean-Claude a cassé sa tirelire, et, chaque
matin, il va chez le boulanger. Le petit garçon
achète du miel, de la mélasse, et de gros gâteaux
tout chauds.

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 Un jour, le boulanger dit à maman :
« Je ne savais pas que Jean-Claude était si
gourmand !
Mais il n'est pas gourmand ! » répond maman.
Le boulanger lui raconte alors les achats du
petit garçon. Maman, est très étonnée.
« Est-ce que le boulanger a dit vrai ? demande-
t-elle à son fils.

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 — Oui, maman, répond Jean Claude. C'est
pour le petit déjeuner de l'ourson que m'a apporté
le Père Noël. Il s'appelle- Trudi, et il est dans le
hangar à bois. »

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 « Quel joli petit ours ! dit maman. Il a dû
s'enfuir de la maison sur la colline. Là-haut, on
dresse des animaux pour les cirques. Je vais leur
téléphoner.

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 Alors, ce n'est pas le Père Noël qui me l'a
apporté ? demande Jean-Claude.
Non ! Trudi a trouvé tout seul le chemin de
notre jardin ! »
Une heure après, un monsieur vient chercher
Trudi. Jean-Claude pousse un gros soupir. Il perd
un ami, tout rond, tout mignon, brun presque
orangé, avec de beaux yeux dorés.

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 « N'ayez pas de chagrin, petit garçon ! dit le
monsieur. Vous pourrez venir avec votre sœur voir
Trudi quand vous voudrez. »

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A partir de ce jour, Jean-Claude et Catherine
allèrent aussi souvent qu'ils le purent rendre visite
à Trudi, leur gentil compagnon.

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