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A. Gelfond, Sur le septième problème de Hilbert,


Bulletin de l’Académie des Sciences de l’URSS.
Classe des sciences mathématiques et na, 1934,
Issue 4, 623–634

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И З В Е С Т И Я А К А Д Е М И И Н А У К ССОР. 1 0 3 4
ВТГІіЬЕТШ DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES DE L'URSS
Classe des sciences Отделение математических
mathématiques et naturelles и естественных наук

SUR LE SEPTIÈME PROBLÈME DE HILBERT


Par A. GELFOND
(Presente par I. Vinogradov, Membre de VAcadémie)

Au Congrès international des Mathématiciens, tenu à Paris en 1 9 0 0 ,


D.Hilbert, parmi ses 2 3 problèmes, en posa un concernant la nature arith-
71
métique des nombres co , où o> est un nombre algébrique et 75 un nombre
algébrique irrationnel. • . ..
L e présent travail donne l'exposé complet d'une solution générale
du problème, dont la marche se trouve déjà résumée dans ma note sous le
même titre, parue aux «Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de
l'URSS» ( 1 9 3 4 , vol. II, № 1, p . 1 ) . La même note renferme un bref aperçu
de la situation à ce jour du problème posé p a r Hilbert.
Soient а ф О Д et ß 4 = ОД des nombres algébriques. Admettons
s ш
que ^ З ^ І ^ ° i t nombre algébrique irrationnel. Admettons de plus que
les nombres a, ß et 7] appartiennent, respectivement, à des équations de
degrés p p etp à coefficients rationnels entiers.
v 2 3

Désignons par а , a , . , а _ des nombres conjugués à a, par


х 2 Рі г

Pu P,> P
et par v} 7) , . • . , т _1? 2 ірз г des nombres conjugués à
ß et V]. Soit с > 0 un nombre entier rationnel tel que les nombres c a , cß
et cri soient des nombres entiers algébriques.
Introduisons une série de constantes qui nous seront nécessaires p a r
la suite.
Définissons d'abord des constantes, y, \ , \ par
j £*\ etles
I égalités
2 7 r
= e M a x [ 3 , |a|, («J, . . . . ! I V
suivantes: T

(i)
*\)щ№ I P J v . . . / і Р ^ І , hl, k l , .
\ = 21n3 -р 'Р -р . х г г (2)
\=(2Ьіу-*-Шс)р -р -р. 1 2 (3)
\ = 2p p -p . r z s (4)
\ = ln[21n ]. T (5)
X = 21ny.
5 (6)
40
624 A. GELFOND

Il est évident que les constantes définies^ de la sorte dépendent exclu-


sivement des propriétés des nombres algébriques a, ß et Y).
Introduisons ensuite dans nos opérations des constantes

qui seront toutes des nombres entiers positifs définis par les conditions que
pour chaque nombre entier positif q > q , « = 1 , 2 , . . - , 8 doit être rem- {

plie une certaine inégalité. Ces inégalités se présentent comme suit:

Pour q^q^
8
l n £ > In ( y - t - - y ) - н 2 l n c ; (7)
pour q>q ,2

pour q>q , z

l n 2
- >4(\-.-X -HX ); 3 s (9)
lü In q '
pour q>q tr

la In g > 6 (2 In 6 -н-Х ); 5 ' (10)


pour q>q , b

lnlng> 12(\-t-\-t-l^; (11)


Vom q>q v

1
,'/, < J_ ^ (2 In 6 - i - X ). f , ; 5 (12)
v 5 7 4
• ^ 2 In In? In 2 In In 2 ' '
pour 2 > 2 , 7

2 2
ä'/'> 5ä ln(5ä )-i-ln2; (13)
pönr'j>&,
5a H-X -t-X ) nn .
i 2 3 3 S (14)
Comme les constantes précédemment introduites \ , i = 1, 2, - . . , 5,
dépendaient seulement de la uature des nombres a, ß et v), de même les
constantes q , k k=l, 2 , . . ' . , 8 , ne dépendent rien que des propriétés
algébriques de ces mêmes nombres.
Posons également

: r = [ln»ln ]2 2o (15)
Jn^lnin^
et

2 = 1н-Мах[3^ q
0 v q„ q t1 q„ q 5i qv Î 7 , gj. (16)

Par cela nous fixons ferme les nombres q , r , r n x 2


SUB LE SEPTIÈME PROBLÈME DE ШЬВЕВТ 625

Nous considérerons dans la suite des nombres s et t quf seront toujours


non négatifs, entiers et variables.
Examinons maintenant la fonction

6 l7
л*)=2.2 *Х*^ ()
où tous les nombres С^ ; l = 0, 1, . . г q ; 1 = 0, 1, . . q , doivent 0 Q

être entiers et rationnels.


- Pour de telles fonctions nous allons démontrer trois lemmes qui nous
seront nécessaires par le suite.
L e m m e I. Quels que soient les nombres entiers rationnels С% entrant г

? 2
dans la fonction f{%) [égalité .(17)], si С ^ < 3 ° et si nous admettons que
г

les trois nombres a, ß et 73 = soient algébriques en même temps, alors

ou bien est remplie Vinégalité

où leé nombres g , \ > X , \


0 2 sont définis par les égalités (16), (2), (3), (4) y

ou bien
/w#>=0.. (19)

-dWf(x)~
D ém ons t r a t i on. Considérons l'expression

(20)

Puisque les nombres a, ß et Y) sont algébriques et les nombres ca, cß


et CÏ\ entiers algébriques, il » en résulte que pour des G j, s et i fixés l e k

nombre
b=g *=ffo
0

, 4 ( J + | Ï B ( 2 1 )
/ № i = 2 2 # ) ' ^
doit être algébrique et le nombre

doit être entier algébrique et appartenir à une équation irréductible de


d$gré M ne dépassant pas р р%р§* х

40*
626 A. GELFOND.

Les nombres qui lui sont conjugués d'après cette équation s'obtien-
dront à l'aide de substitution dans (21) de tous les nombres conjugués
à a, ß et Y) ou de quelques-uns d'entre eux.
11 n'est pas difficile d'évaluer aussi bien le nombre

que ses conjugués. On obtient immédiatement l'évaluation:


{S} s 2
j <T** [f (t) ln~' ß] j < ( 2o l ) 3 ^ q * (y 0 1 f y™ cT ** <

où y est défini par l'égalité (1).


Puisque la norme d'un nombre algébrique différent de zéro n'est pas
moindre que 1 en valeur absolue il s'ensuit immédiatement de l'évalua-
tion (22)

ou, en dernier lieu, puisque q > q (inégalité (7)), 0 x

j fi*) (£) | ' >- e-^iQcH-hQot-i-hsbigü) ^2 4)

où X X , X sont définis par les inégalités (2), (3), (4).


1? 2 8

a
L e m m e I I . A la condition de\G \ < 3*° Zfô coefficients entiers et dans
kl

leur ensemble différents de zéro С de la fonction f(x) peuvent toujours être


к г

choisis de façon à ce que soient simultanément remplies r , r conditions, où x 2

2o" , г = [іп 1п ],
2
2

>2 lnlng _
o 0

et
2
* go' la go
w 0 r
|f (0|<^ ^ * , ° < ^ < i — ^ 0<^<f —1. 2 (25)
s)
D é m o n s t r a t i o n . Dans l'ex «ressioa de f (t)
go go
1а и
Г@ = ^£с^(кЫ«-+-1ЩУ« . а (26)

2
il entre ( J H - l ) coefficients qui parcourent toutes les valeurs entières entre
0

zéro et 3*°\ Pour satisfaire aux conditions (25) profitons du principe bien
connu de Dirichlet. Envisageons un espace à 2r r dimensions et déposons x 2

suivant les axes de cet espace les nombres

JRf\t) et Ifw® 0£в<г г — 1,- 0<t<r È — l. (27)


SUE LE SEPTIÈME PROBLÈME LE HILBERT 627

2 (?0+1)2
Sur chacun des axes nous obtiendrons ( 3 ^ 1) points. Les points
seront disposés le long de chaque axe sur un intervalle dont la longueur
n'excédera pas
ri
2 Max j f (t) {S)
j <(&-+- lf^q (2y) f ^ 0
ri q
< е ^ + ^ + ^ л , (28)

où \ et \ sont définis par les égalités (5) et (6).


Divisons chacun de ces intervalles en
2
~ lu S g» ln ffo
2
e J (29)
parties égales. Faisant passer dans notre espace des plans parallèles aux
plans de coordonnés par les points de division, nous y obtenons des cubes
au nombre de ' '
2
ln 8 <? ln #o
g 2 ln ln g 0
< 6 Ь З д 0 4 В (30)

Or, la partie de l'espace occupée par ces cubes renferme


(fifoHhl)a:
.•..(;3^H^Ì)

de nous susdits points. P a r conséquent au moins un de ces cubes devra r e n -


fermer aii monm deux points différents, dont chacun correspond à l'une
q? 0
de nos (b чь~ l)^ "*"^fonctions f{x). Donc, les coordonnées du point qui
correspond à la différence de ces deux fonctions devront toutes satisfaire
aux inégalités

2 W + h ) q s ( 3 1 )
ii f 4 ^ < e ' - ^ ^ ^ :

De là s'ensuivent les inégalités


Nh44.l4.vui ln 3 qf lu g 0 1 g<?la? ,0

I P" (t) I < e T -toFâ; < f T-іГБГй (32)

puisque q > q (inégalité ( 8 ) ) .


0 s

Ainsi donc, la différence de nos deux fonctions représente une fonc


tion satisfaisent aux exigences du lemme.
628 A. GELFOND

L e m m e HL Si \ C^ e | < 3 \ a l o r s f(x) = 2
q
2 6
M A

/ t ó , $><жг n'importe quelle valeur complexe,de x à Vinégalité


, n 8 + M E ,
• |ftaj)|<^ <* 4 (33)

ой A es£ défini par Végalité (6).


5

La démonstration de ce lemme est évidente.


T h é o r è m e . #і a Ф 0, 1 et (34= 0, 1 sont des nombres algébriques,

le nombre y) = 1
sera ou bien rationnel on bien transcendant.
lnß
D é m o n s t r a t i o n . Supposons tous les trois nombres a, ß et y algé­
briques et 7}, de plus, irrationnel. Admettons encore qu'ils satisfassent
à toutes les conditions imposées aux nombres a, ß et TJ au commencement
de notre mémoire. Alors, suivant le lemme II, on peut trouver une fonction

m = 2 -2 г*v*> \Оы\£s*, (34)

dont les coefficients G k г seront des nombres entiers, rationnels et non


égaux à zéro dans leur ensemble et pour laquelle seront remplies les inégalités

_ l_ 2 In gp
s)
\f (t)\<e ^ ^ Ч о ^ ^ - І ; 0 < t < r ~ l . 2 (35)

Pour cette fonction doit être valable, avec des entiers quelconques
s^O et £ > 0 , le lemme I, c'est-à-dire que Ton a ou bien
| <+ х 1в
j /^(і)-|>.'^"^^" "^л . »* ^- (36)

ou bien f ^ ^ ) = 0. .
Juxtaposant les inégalités (35) et (36) nous obtenons, puisque q > %, 0

en vertu de l'inégalité (9), pour notre fonction f(x)

./«(*) = О 0 < ^ < г — 1, г 0 ^ < r 2 — 1. (37)

r
Donc, la fonction f (x) [x(x — 1 ) . . . ( # — r ч - l)]~ * doit être entière. 8

De là s'ensuit, conformément au principe du maximum et au lemme Ш,


l'inégalité

I №[z(z— \)...(х—г -н1)]-" в |<е - » ( 3 8 )

pour|a;[<q . 0
SUB LE SEPTIÈME PROBLÈME DE HILBERT 629

1 / 3
De ( 3 8 ) il 'dérive immédiatemant que pour | # | < q 0 le module de
f(x) satisfait à l'inégalité

I f(x) I < e 2 3
(39)

ou, puisque q > q , en vertu de l'inégalité ( 1 0 )


0 4

Ы
\№\<е~*" **,\х)<&- ( 4 0 )
Mais comme f(x) est une fonction analytique de x nous obtiendrons
•en en représentant les dérivées par une intégrale de Cauchy, que

f"®=£fé^>
Cela nous permet d'évaluer le module de f {s)
(t) pour un t quelconque
< > ^ < < 1 У & ] . En effet, l'on a
i/*>(*) | < e ^
(42)

0 < s < r v 0<:t<[\jq ]. 0

Juxtaposant les inégalités (42) et ( 1 8 ) nous obtiendrons, puisque


q > g , et partant est remplie l'inégalité ( 1 1 ) , en vertu du lemme I, que
0 5

> ( * ) = 0, 0 < s < r v 0<t£[\/J ]. 0 (43)

Mais alors, la fonction f(x)[x(x —l). .\(x— [Ѵ&])]~ ' Гі


doit être
entière. Utilisant derechef le principe du maximum d'une fonction analytique,
nous aurons l'inégalité

I f{x)\x(x-l).. . х-М ])Г^\<е ( Яо \ (44)


vraie pour | x j < # . Il suit de la que chaque x, \ x | = 2, se vérifie l'iné-
0

galité

j( # ) < e 2
(45)

e t ue o u r
Mais, puisque £ > 2 б 0 <l > P cette raison, l'inégalité ( 1 3 ) est
remplie, nous avons

f(x)\<e~*^, j x \ = 2. (46)
630 A. GELEONI)

{s)
Ecrivant l'expression de f (0) à l'aide de ì'integraft de Cauchy,

{8)
nons pouvons évaluer \x \ = 2 la valeur du module de f (0) pour u n s
2
quelconque, 0 < s < 5 # 0 -
E n effet, vu l'inégalité (46), nous avons
(ê) 5 n 5 2
If (0) I < e *> * ^ - 0 <! s < 5 g , 0 (48>

ou, puisque q < g et que l'inégalilé (13) est remplie,


0 7

is) 7/з
I f (0) I < <T*° , 0£s£5 q*. (49>

E n comparant les inégalités (49) et (18) nous pouvons établir que

fc>(0) = 0, 0<s£6q^ (50)

puisque # > g et, par conséquent, est remplie l'inégalité (14).


0 8

Or, le système des égalités (50) peut être regardé comme un système
d'équations linéaires homogènes à (q -*- lf 0 inconnues C k l9

(
/"(о) = 2 2 С
у( Ь 1 ш + Ш
^ = 0
' 0<s<(q ^lf—
0 1, (51>

2 2
puisque 5 g > ( g ~ i - l ) .
0 0

Le déterminant de ce système est évidemment un déterminant de-


Vandermonde. Il doit être différent de zéro, car la relation
2
й 1па-+-Шр=й 1па-#-г 1пр;
1 А 2 (k ~x к )^(І
2 г — Z ) > 0 2 (62}

est impossible en vertu de l'irrationalité du nombre YJ = ~ p

Par conséquent, tous les C kï 0<h<q^ 0<Z<# , 0 doivent être:


égaux à zéro.
Nous aboutissons à une contradiction, parce que les coefficients de la.
fonction f (#), de par le mode son choix, ne devaient pas, dans leur ensemble
être égaux à zéro et le théorème est démontré.
Signalons-en, pour terminer, une conséquence. Un logarithme quel-
conque de nombre algébrique, pris suivant une base algébrique, doit être u n
Böffibre transcendant ou rationnel.
SUB LB SEPTIÈME PROBLÈME LE HILBERT 631

A. О. ГЕЛЬФОНД. О СЕДЬМОЙ ПРОБЛЕМЕ ГИЛЬБЕРТА

РЕЗЮМЕ

Настоящая работа представляет собой более полное изложение моей заметки


помещенной под тем же заглавием в Докладах Академии наук СССР (1934
т. II, № 1, стр, 1). Гильбертом была поставлена проблема трансдендентяости
чисел вида о^, где со и г\ два алгебраические числа, a q, кроме того, ирра­
ционально. Современное, до моей работы, состояние этой проблемы было при­
ведено в выше указанной заметке.
Пусть а ф О , 1 и ß # 0 , l будут алгебраические числа. Допустим, что
п = будет алгебраическим и иррациональным числом. Пусть, далее, числа а,
;ß и 7} будут^ корнями уравнений (неприводимых) степеней p p p Xì Sì 8 с целыми
рациональными коэффициентами. Обозначим через а , ос ...сэ^^ 2 2 3 , ß , ß ,..
x 2

ß ^ _ H 7 i , 7 ) . . . 7 Î ^ _ , числа сопряженные, соответственно, с а, ß и TJ. Пусть


1 1 2 1

с будет целое положительное число, и притом такое, что са, ф и сг\ будут
••целыми алгебраическими числами.
Введем теперь ряд констант, которые будут нужны в дальнейшем.
•Определим константы у, 1 .. Л равенствами: Ѵ 5

• = ^Max[3,ia| ..J^^ |Jß|Jß | ..... Iß^J.hl,


T r 1 1 ? kJ ..-I^J]; f

1 = 2ЫВр р р ;
1 1 2 8 ^ = (21пу^41п^р ^ ; 2 8 l =
8 2p p p ;
x 2 8 (1)
l 4 = ln[2Iny]; X = 21n.y.
5

Вводим в рассмотрение целые, положительные числа q g ,..• .,£ , которые


q>qi
v 2 8

«будут определяться тем, что для всякого должно выполняться соответ­


ствующее *т}-ое неравенство:

при q > q , Iii q > x ln (y чн y ) ч - 2 In с;2


при g > g , 2

1 і^>4(31пЗч-\-ьХ ); 5 при г > & ,

In q
>4(Х -ч-\-і->з);
1 при ^ > ^ , ] n l n g ' > 6 ( 2 1 n 6 - 4 - l ) ;
s 5
In In 2
(2)

2 1nlng .(2ln6-b>*)i
v
" *** '• v
ln g ln l n # '
7 2
2 / >5g ln(5c2 )ln2;
3
2
при £ > g ,
при q>q ,
8
7
2
с Ѵз>5(1 -ь^ч-^)с2 1псі.
2 1

Очевидно, что как константы у, \ , . . . Д , так и константы ^ , ^ , . 5

зависят только от алгебраических чисел <х, ß, 73,


632 A. GELFOND

Положим так же
8
£ = 0 1-ьМах[3 \
(3)
2 0J
i Lin 2 lnln g J '
0 0 *

Числа s и i будут, в дальнейшем, всегда целыми неотрицательными в*


переменными.
Рассмотрим теперь Функцию

где все числа 0^,1 — 0, 1 , . . . , Z = 0, l , . . . , j , будут целыми и рацио­ 0

нальными.
Относительно подобных Функций можно доказать три необходимых,
в дальнейшем, леммы.
Л е м м а I. Маковы, бы ни были целые числа С%і | С% і | < 3^° функция (А)
«рм предположении алгебраичности чисел ос, ß и Г), обладает тем свойством, чт
или выполнено неравенство

5 l
J ^(*) ^ j^ ß — fri ffo* + Хгffo* н- *з * ft) ^

или f(f)= 0.
Доказательство этой леммы основано только на том Факте, что

является, на основании предположения об алгебраичности a , ß и yj, алгебраиче­


ским, с точностью до множителя, числом. Но норма этого алгебраического*
2 0
числа, которое мы делаем целым умножением на с*"*"**, должна быть или:
больше 1 или оно должно быть нулем. Простые подсчеты дают ( 5 ) неравен­
ство с константами 1 , \ , Ѵ , определенными равенством (1), при использовании/
q >q
Х 8

условия 0 r
2
Л е м м а II. При условии \ С% % \ 3^° целые, в совокупности не равные нул
коэффициенты функции f Çx), могут быть выбраны так, что одновременно будут
выполняться неравенства, в числе г г , г 2

1 q& In In q 0

Доказательство этой леммы строится с помощью принципа Дирихле в про­


ln n 0
странстве 2г г 21.2q °
х ѣ 2 ln g ^ измерений,на осях которого откладываются числа.
jRfW(f) и IfW(t). Число точек в этом пространстве с этими координатмш
SUE LE SEPTIÈME PROBLÈME LE HILBERT 633

? 4 2
равно ~ 3 ° , a число измерений его ~ 2 q 0 • Все точки умещаются в ги­
d д
перкубе со стороной ~ В e ° °\ где В и d малые константы. Из этих сообра­
0 0 Q

жений и следует, непосредственно, лемма IIJ

Л е м м а III. Если | С 1%г \ < 3*°' то функция f(x) = l ^ ß

при любом комплексном удовлетворяет неравенству:

1п3?о2+ Х з 0,л|
|Г(^)|<^ " (7)
где \ 5 определена равенствами (1).
Доказательство получается непосредственной оценкой f (#).
Теперь может быть доказана т е о р е м а :
а ф 0 , 1 и ß + 0 , l будут алгебраическими числами, то число т)== или
рационально или трансцендентное }
Выбираем, с помощью леммы II, Функцию f (х). Сравнивая неравенства (6)
с неравенством (5), которое выполнено, так как мы делаем предположение об
иррациональности и алгебраичности т), мы приходим к равенствам f W $ ) = 0,
0<5^г й — 1, 0^< £ < г2—1, так как %^>q * z Это дает нам, что Функция
Гі
f(x)[x(x — 1 ) . . . (x — r - t - 1 ) ]""
â будет целой. С помощью принципа максимума
2
мы выводим отсюда неравенство, верное для всякого х, | x | < д /з, 0

— У- q 3 In la се 0

6
If ( * ) ! < « , (8)
из которого, в свою очередь при помощи интеграла Коши следует верное для
t < [\/q ] Q неравенство :

(s) e
\f (î)\< і 0<s<r x — 1, 0^t<r —2 1. (9)

Сравнивая (5) и (9) неравенства мы приходим, так-как q > q , к условиям 0 6

/W (t) = о, 0 < 5 < г — 1, 0<t<r —1. 2 Из существования значительно боль­


2

шего, чем ранее это было установлено, нулей f{x\ с помощью аналогичных
2
рассуждений, может быть получено для 0 < s < 5 # , * = 0, неравенство 0

I Со) ï < (ю)


s
Сравнивая опять неравенства (5) и (10), мы получим, что f > (0) = 0, 0 > s < 5д<Д
так как £ > & ." 0

2
Итак, мы имеем относительно С^ (£ = 0 , 1 , . . .g^ 1 = 0,1,.. е .q ) (q -ь
0 0 I)
уравнений, очевидно однородных,

fW(o)=2 2^,K ^a4-nnß)* = 0, Ä


0<б-<(7 -Ы) —L
0
2
(11)
634 A . GELFOND

Детерминантом этой системы будет Вандермондов детерминант. Он отличен от


нуля, так как равенство
2 2
\ In а \ In ß = Jc In а - i - / lnß,
2 2 (Ä; — fc ) -s» (Z — / ) ф 0
2 2 2 2 (12)

невозможно в силу иррацональности, по предположению числа, у ] ~ ~ .


Значит все Cj — 0 ж мы пришли к противоречию, так как по способу
c г

их выбора это невозможно. Этим наша теорема доказана.


Из нее, между прочим, непосредственно следует, что логарифм алгебраи­
ческого числа, взятый при алгебраическом основании, трансцендентен или ра­
ционален.

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