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la
nouvelle
critique
KARL MARX
Une étude inédite sur l'Algérie (1880)
Roger Garaudy Le marxisme, philosophie critique
Jean Marcenac A la source du réel
Kuan Shan-hue Evolution de la peinture chinoise
ACTUALITES
Les sursis L'Etat-Major d'Alger répond it /a N.C.
Les idées • Le cinema - Le théiitre • Les livres
par Franeis Cohen, Pierre Juquin, Jean-Marc Aucuy,
Jacqueline Autrusseau, André Gisselbrecht, André
Liberati, Jacques Milhau.
9
revue mensuelle
sept.-oct. 1959 . lle arm& 109
la nouvelle critique
revue du marxisme militant
blèmes maté riels qui se posent aux étudiants sont bien dillé-
rents dans les deux pays : le nombre des boursiers est très
nettetrient plus élevé en U.R.S.S. qu'en France. »2
On pourrait tirer quelques leçons de cene référence
ministérielle eit Pexemple russe'. 11 est une expression sou-
vent citée oh le « vice » citoie la « vertu ».
Cette connaissance des faits nous confirme alors dans
l'idée que l'« opération sursis » est bien une opération poli-
tique. de caractère laseiste, dirigée contre le bastion républi-
cain et démocratique qu'est l'Université. C'est la revanche
haineuse du militarisme gaulliste sur rintelligence qui, depuis
un an, a refusé Penrilement.
Périsse renseignement, périsse la culture, périsse la recher-
che, qu'importe l'avenir de la nation, on va les « prendre en
main », ces intellectuels...!
Quel regret que les mots trop servir ne s'usent : « Quancl
on me parle de culture, disait un précurseur, je tire mon
revolver. » (Au bit, que pensent ces éminents universitoires
qui collaboraient il n'y a pos quatre mois à un numéro spé-
cial de la Revue militaire d'information, en vue d'instituer,
disaient-ils, un dialogue lécond entre l'armée et l'Univer-
sité ?)
LE RE NOUVEAU DE SEPTEMBRE
et tous les efforts que nous pouvons faire pour démonter ces
réseaux n'ont jamais permis d'arrèter ce mouvement de
fonds; il y a en particulier celui qui provient des ouvriers
qui travaillent en France et que redistribuent précisément les
bureaux S.A.S. En tout cas, le F.L.N. dispose de très larges
ressources qui lui permettent, non seulement d'entretenir
son système logistique, mais d'aider la population.
Les commerçants, les transporteurs, en partieulier, versent
au F.L.N.; mais nous sommes contraints de laisser faire. lis
approvisionnent la population (et parfois nos meas), et sont
nieessaires à la vie sociale. Quand nous faisons reproche à
un coramercent de verser au F.L.N., il nous répond : « Vou-
lez-vous alors assurer ma protection et me donner un convoi
armé ? Ou faire le transport vous-mèmes ? » Alors qu'il y a
deux ans, le fait de verser au F.L.N. était considéré comme
un crime et puni d'emprisonnement, aujourd'hui nous som-
mes contraints d'accepter cet état de feit, au risque de
désorganiser encore plus la vie du pays.
Nous n'avons pes de populations qui se rallient sponta-
nément.
DEUXIÈME OFFICIER. - Du caté de la population algé-
rienne, on peut dire que 1e3 promesses qu'on lui a faites
n'ont eu aucun effet sur elle, pour la honne raison qu'il n'y
a pas de réalisations. D'abord on ne dispose pas de moyens;
les crédits sont absorbés par les opérations de l'artnée elle-
mArne; ensuite on rencontre une Opposition systematique
contre ce genre de libéralisme de la part des Européens qui
sont sur place. L'Européen qui est naturel de là-bas, ne veut
faire aueune coneession vis-à-vis de rAlgérien. Donc indiffé-
rence totale aux promesses.
La eonstruction d'un eornplexe dans le Constantinois pose
des problèmes : le colon, bien qu'il se soit replié dans des
centres urbains, est Teste propriétaire de ses terres et il
emploie une main-d'oeuvre qu'il paye relativement bon mar-
ché: si l'on veut créer un centre sidérurgique quelconque,
ii faut trouver de la main-d'ceuvre qualifiée et la payer.
Done, il faudra payen des salaires à peu près raisonnahles
aux Algériens. Et le colon s'y oppose; il veut conserver sa
rnain-d'oeuvre à bon marché.
Il y a done l'opposition de la vieille eolonisation, de
l'Algérie de papa », qui elle, ne veut pas entendre parler
de concessions. Ensuite, il y a un argument qui a été soulevé
par pes mal de colons, et qui porte ses fruits : si vous eréez
16 QUATRE OFFICIERS
que, prenant les autres pour des sots, jis leur restituent une
part de la naiveté qu'un observateur superficiel pourrait leur
préter à eux-manes. Quoi qu'il en soit — et notre choix
étant fait, car le capitalisme ne saurait devenir naif de sur-
erolt — il est nécessaire d'aller au-delà de cette façade.
La Constitution de 1946 prévoyait grosso modo que
l'Union Française était constituée des territoires d'outre-mer
(les anciennes colonies), des départements d'outre-mer (Mar-
tinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion) et des territoires asso-
ciés (les anciens pays sous mandat). De 1947 à 1958, le but
des gouvemants français fut de faire en sorte que, sous ce
vocable nouveau, qui, au départ, avait soulevé un espoir
immense outre-mer, se perpétue le colonialisme.
Toutefois, par une représentation à l'Assemblée Nationale
et au Sénat, par une représentation paritaire à l'Assemblée
de l'Union Française, les populations d'outre-mer parvenaient
dans une eertaine mesure à faire entendre leur voix; la pré-
sence dans ces diverses Assemblées d'élus de la classe ouvrière
française permettait, sans en surévaluer la portée, de mettre
en évidence ou de contrarier les initiatives colonialistes. La
Constitution de 1958 a changé tout cela. On sait comment
elle fut préparée .dans le silence du cabinet des ministres
gaullistes.
Que dit-elle en ce qu'elle touche plus particulièrement
la Commutiauté ?
— Article 77 : « ...Les Etats jouissent de l'autonomie;
ils s'administrent eux-mAmes et gerent démocratiquement et
librement leurs propres affaires. Il n'existe qu'une citoyen-
neté de la Communauté.
— Article 78 : Le domaine de la compétence de la Com-
munauté comprend la politique étrangère, la défense, la
monnaie, la politique économique et financière commune
ainsi que la politique de matières premières stratégiques (...)
— Article 86 : La fransformation d'un statut d'Etat mem-
bre de la Communauté peut étre demandée soit par la Répu-
blique, soit par une résolution de l'Assemblée législative de
l'Etat intéressé confirmée par un référendum local dont Por-
ganisation et le contröle sont assurés par les institutions de la
Communauté. Les modalités de cette transformation sont
déterminées par un accord approuvé par le Parlement de la
République et l'Assemblée législative intéressée.
Dans les mémes conditions, un Etat membre de la Com-
munauté peut devenir indépendant. II cesse, de ce fait, d'ap-
partenir à la Communauté. D
LA COMMUNAUTE
Lo ‚in de la che/ferie.
il 00143 restait encere à livrer ... kilos. Faste d'avoir executé cet ordre
dono le delai fixe, vous seres mis en résidence ä Kissigoudou et soumis
aus sanctions necessaires jusqu'ä ce que le contingent de votre cantan satt
complet.
Commandant de cercle It. Galinier, administrateur des colonies.
4. II est actuellement réfugié dane la a Communauté n.
5. En voici un autre, Haporo Inavogui, chef du cantan d'Ouziamai, en
payo Toma. Chef bien noté. On raconte sur ¡Ui certaines histoires trou-
blantes, note un administrateur. Mais en definitive, la terreur qu'il inspire
contribue ä la banne marche du service. De (nun s'agit . il ? Tont simple-
ment de eacrifices humains, dont l'Administration était parfaitement
informee, comme en témoigne le ranport de police dont lee extraite
suivent Les disparitions de personnes sant frequentes dans les cantons...
aussi aurune arme ne pest sauver le voyageur naif de l'emprise du gris-gris •
(il e'agit du Cocosalei qui sera défini plus loin). Le gris-gris, pour agir
efficacement, reclame de temps ä autre du sang hutnain... Le Cocosalei
est une sorte de vase en bata, taut semblable ä une calebasse de menage,
et au fand duguel se trouve placé le gris-gris. Taut autour du va ge, des
statuettes en bato, habillees, ayant forme humaine, sor.t tenues debout.
Paar oreparer le Cocosalci, on enléve le gris-gris du fond du vase et on le
met du milieu dun e sorte de decomposttion de chair humaine. La chair
humaine prelevee sur les diverses parties du corps (nommettes, front,•
pasme de la mate, ocre, nez, plante des pieds) est grillée ensuite avec
de l'huile de palme. L'huile humaine obtenue de cette operation est distri-
buie dono de petits flacona de par/sm. Le Cocosalei, bien entendu, est
prealablement enduit de sang humain, ce qui rend l'huile huntaine puissante
et efficace. Celui qui possede un peu de cette huile amlied incontestable-
ment un ascendant sur les gens... Le gris-gris aurait ete introduit pos e
la
premiere fois en territoire francais soss le regne du chef Dialawoi Beavogui,
pere du chef de cantan 13eavoqui Wogbo qui en herita. (Ces nratiouee se
eont introduites depuis la colonieation, et dans le milieu des chefs de cantan
exclusivement.) Depuis, d'autres chefs de la région se sant intdressds au
Cocosalei... Mais celui qui, rdellement, est le plus fortement accusé dermis
sept ans, est incontestablement Kaporo Inavogui, chef actuel du canton
d'Ouziamai. detenteur du Cocosalei... Certes, ii reut y avoir d'autres
meurtriers dono d'autres cantons, majo en bit, les vdritables criminels,
viennent du cantan gagés,
Suit un luxe de détails précis sur les meurtree comrnis. Ce rapport
fig urait aux archives de l'inspection des affaires administratives : l'admi-
metration ne fit jamais poursuivre ce e loyal eerviteur », qui faisait si
bien e mai-eher le eervice
40 JEAN SURET-CAN ALE
La société africaine.
13. Entendons par la, non que les dirigeants fuseent issue de la nasse
ouvriére (cas trés rare dans lee conditione de l'Afrique) mais représentatife
de la classe ouvriére, comme syndicalistee porteurs de son esprit et de sea
intérets de claese.
GUINEE
49
c•111,rhn ah , cill11011,
17. (la l vH 11 I 1 . 1 .,11 la, aot,aIara(jaall u, In, • tioctitm s I .1).A.
nn nt gatl WI I leal h. 't'cl n cl dit Tvrt I re,
CUINEE 51
La a reconversion s .
La coopération.
Concluxion.
III. — ALGERIE
tefois, dans le passé, eette évolution n'a pas été sans heurts
les luttes entre les peintres de la cour et les peintres du
penple n'ont jamais cesse. Elles engendraient une situation
complexe. Au fond, ces luttes reflétaient deux tendances
opposées : la tendance populaire, réaliste, et la tendancr aris-
tocratique, antiréaliste.
A l'aube de la peinture chinoise moderne, l'école « Imi-
tation des Anciens » domine la situation. Elle est représentée
par les 4 Wang 4 (Wang Che-ming, Wang Kien, Wang Ki
et Wang Houei). En préconisant une imitation servile et
en proscrivant la recherche originale, ces artistes appauvris-
sent, stérilisent la peinture chinoise. Mais d'autres peintres,
heureusement, s'efforcaient de l'enrichir en continuant ses
traditions réalistes et romantiques. Ils recommandaient l'ob-
servation de la nature et la libre affirmation des individualités
artistiques. 1VIalgré leur petit nombre, ils ont exercé une forte
influence; gräce ä eux, une nouvelle étape de la peinture chi-
noise fut franchie. Ce fut l'ceuvre de Che Tao, Tchou Ta,
Che Hi et des « Huit prodiges » de Yang Tchiou (Chin Nung,
Cheng Hsich, Huang Cheng, etc.-).5
Ces artistes ont marqué l'évolution de la peinture moderne
chinoise. Dans maints tableaux modernes on peut, en effet,
déceler une filiation avec les ceuvres de ces prédécesseurs qui,
en leur temps, furent considérés comme « rebelles ».
Cette évolution est liée ä l'histoire méme de la Chine. Au
début de l'époque moderne — qui commence avec la guerre
de l'Opium, en 1840 — les masses chinoises souffrent d'une
double exploitation : celle du colonialisme étranger, celle de
la féodalité intérieure. La lutte antiféodale et antiimpéria-
liste bouleverse la situation. Bien que les peintres appartenant
ä la classe des « lettrés » se tinssent, par la nature féodale
de cette classe, ii une certaine distance de la lutte populaire,
beaucoup d'entre eux furent sensibles ä l'action du peuple
chinois. lis exprimèrent, dans leurs ceuvres, leur dégoin d'un
art « orthodoxe » au service des dynasties féodales tout en
manifestant leur désir de créer selon leur propre personna-
lité. C'est ainsi qu'ils subirent l'influence de l'école de
Chi Tao. Tchou Ta, Che Hi et des « Huit Prodiges » de
10 SEPTEMBRE 1959
Les faits sont pourtant clairs en France : il y a, d'un caté, des bour-
reaux qui torturent les victimes; il y a, de l'autre caté, des victimes
torturées par les bourreaux. Seul pourra ne pos se savoir bourreau qui
aura combattu le bourreau. Comme l'avoue Emmanuel taut atare est
pis que solidaire : coupable 1
118 P1ERRE JUQU1N
CINEMA D'ETE
deute : Don Juan avec Fernandel, La Pean de raun, avee Jean Richard,
La joyeuse prima de Berthomieu, et s Un beau film e : Mayerling (Le
dernier amour du fils de Sissi). Fei tenu is aborder ce sous-Sissi en
couleurs et sans Romy Schneider — un magma absolument inquali-
fiable, dont la recette consiste it escamoter tout le problème politique
au bénéfice de la acule intrigue secrete et poussée entre FArchidue et
une gamine de 17 ans, mais assaisonnée de teile fagon quelle puisse
etre consommée par tous les enfants au-dessus de cinq ans. C'est aussi
vide et flou qu'un discours de M. Debré sur l'Algérie, et le rapproche-
ment n'est nullement gratuit puisqu'il m'est venu spontanerneut an
cours de la projection, en raison justement du brouillard soigneusement
jeté sur les causes politiqueo de ce fameux drame de Mayerling.
Une teile situation, dans la province campagnarde, touche aux fonde-
ments permanents de la crise du cinema en France. Elle met en cause
— la déchéance intellectuelle d'une fraction importante de la pro-
duction, dont on apergoit bien les débouchéo;
— l'insuffisance du réseau d'exploitation;
— Futilisation déficiente du réseau existant par des entrepreneurs
entarte vue, ignorant tout du cinema, et ne voyant pas plus loh, que
letir hilan hebdomadaire.
Ieur politique a pour double résultat, d une part le maintien de
tonte la fraction stagnante de la production, d'autre part l'intoxication
ou par contre-coup le desinteressement de leurs spectateurs.
L'évolution du cinema, précédemment étudiee, est née done géné-
ration d'auteurs qui sont parvenus à utiliser les moyens de production.
Un système d'exploitation tel que celui qui vient d'étre décrit apparait
ramme le plus sérieux obstacle à l'extension du mouvement, en dressant
un veritable barrage entre les films de qualite et toute une partie du
public de province dont ib faul encore susciter ou ressusciter
tout est i faire. Rien n'est seulement esquiasé.
ean-Marc AUCUY.
e'est einer que lea Troj., Mousquetaires sont nés d'une o demande » du
publie...
Enfin, le probleme des subventions. Le temps n'est plus flux bonnes
volontés individuelles fini le a haeerdort:. » du theoltre, comme doit finir
le tnythe de l'aeteur « possede », c'esi .ä. dire exploité. Le *heitre doit eire
pris en meins par la cité; le théatre, souligna fortement Jeanne Laurent,
ä qui il doit tont, a bestrin d'institutions. C'en est une que le T.N.P.,
la tete duquel le eomedien Vilar fui porté par une grande administra-
(rice (Jeanne Laurent). Mais vivre de subventions offieielles comporte
un risque eelui de plier devant les exigenees pro.
bleme : rar le theätre doit avant tont viere, sann attendre que tumbe
un régime hostile, en son fond, it la culture. Les Malraux passent, et
ti entre-temps le hon dieeihre a pu survivre...
Andre GISSELBRECHT.
134 JACQUELINE AUTRUSSEAU
THEATRE EN VACANCES
3. L'Arche àditoer.
136 JACQUELINE AUTRUSSEAU
Les événements tragiques que P. Nenni a vécus aux estés des volon.
taires italiens des Brigade, Internationales, dont ii fut le commissaire
politique, forment plus qu'une chronique historique. lis mettent en
évidence les responsabilités dans la chute da la République espagnole.
II y a certes les erreurs de l'intérieur : l'état d'impréparation popu-
laire face au recours ä la violenee d'une droite éleetoralement vaincue,
le manque immédiat de direction centrale, le particularisme qui s'exprima
dans les tentatives locales de cornmunisme libertaire et le putsch sépara-
tiste de Barcelone, les dissensions au sein du Parti soeisliste — parti
gouvememental — sur le sens et les objectifs de la guerre. Ces faiblessea
suffisent ä indiquer que dans la guerre chile, forme supérieure de la
lutte des classes, il n'y a pas de succès sans discipline d'action ni orga-
nisation des masses autour d'un seul centre; Organisation que les com-
munistes ont coutume d'appeler le centralisme démocratique et qu'ila
opposent ä l'anarchisme petit-bourgeois, ä la lutte des tendances trop
souvent confondue avec la liberté.
Mais la cause essentielle de la défaite tut la politique de nm>
intervention des démocraties occidentales. Le neutralisme hypoerite dont
L. Blum fiat l'initiateur (et qu'il renia lorsqu'il ne tut plus président
du Conseil) isola l'Espagne agressée par le fascisme allemand et italien
venus au secours du débile Franco. II prenait explicitement prétexte
au socialisme dont
du o désordre o en Espagne, du danger d'une marche
de conta-
les gérants loyaux du capitalisme français craignaient l'effet
de savoir si
mination. Que leur Mpondre ? « Le problème n'est pas
problèrne est de savoir si, oui on
l'Espagne sera bolcbeviste ou non. Le
dicider librement de son
non, le peuple espagnol a le droit de
En février 1936, le peuple espagnol s'est prononcé pour le Front
destin.
Populaire. Aujourd'hui, groupé au sein du Front Populaire, ii bitte
pour sa liberté et son indépendance. Est-ce
cela qui s'appelle le
bolchevisme
soll sens plein
Nous avons parlé d'hypocrisie: prenez le tenue dono
rar la non-intervention fit en fait un soutien tacite du fascisme contre
et français tenaient Hitler et
l'Espagne. Les gouvemements anglais
Mussolini pour des partenaircs loyaux, pensaient leur confier led'y contrale
multi.
eeux-ci ne cessaient
de la Méditerranie occidentale, alors que
it l'écert des conversations
plier les provocations; l'U.R.S.S. était tenue
internationales. La France reconnaissait enfin
le gouvernen3ent Iran.
quiste en 1939, avant la fin de la guerre.
On sait eh nous a conduit cette politique
de conciliation et de capi-
de Tchéco-
tulation devant le fascisme. Après l'Espagne, les tragédies
France furent le prix dont il fallut payes
alovaquie, de Pologne et de
la peur du peuple.
de la part du
Pourtant l'Espagne obtint un soutien de l'extérieur,
du monde estire.
mouvement ouvrier international et des progressistes
apportèrent leur appui, cette dernière
Le Mexique et surtout l'U.R.S.S. et assurant l'arrnement des
donnant son matériel, prétant ses experts
antifaseistes pressèrent les gott.
Brigades Internationales. Partout, les
à la politique de non-intervem
vernements des démocraties de mettre fin
tion impropre à tenir en respect les Etats fascistes. En France, Maurice
Nous n'avons pas approuvé
Thorez disait encore en janvier 1939 : a
etteintes portées
votre politique de Munich... Nous n'approuvons pas les
par votre ministre des
aux lois sociales par votre ministre du Travail et
les mili.
Travaux publica. Nous n'approuvons pas votre répression contre
tants de la classe ouvrière. Mais nous disons : la question décisive en
sauver l'Espagne ! Ouvrez la fron-
ce moment pour la France, c'est de
tière ! Aidez l'Espagne ! Nos réserves demeurent sur votre politique
frontière, nous sommes prits à vous
générale. Mais si vous ouvrez la
soutenir. Nous discuterons de nos divergences après a'.
Mais c'est surtout sur eux-mérnes que les Espagnols durent compter.
fronte : contre
Leur unité ne put etre constituée qu'en luttant sur deix
faseistes ou cherchaient
les saboteurs de droite qui soutenaient les gauche — anarchistes
l'entente asee Franco et eontre les extrémistes de
on socialistes — qui anticipaient sur l'histoire et pranaient
la révolution.
a Dono notre payo existent aujourd'hui les
José Hinz lene répondait :
conditions cbjeetives qui rendent indispensable, dans rintérét de tont
du régime démocratique : les
le peuple, le maintien et le renforeentent
Jacques MILIIAU.
LE PLANETARIUM
mille formes. Paree que nous avons évoqué l'ombre des surrealistes et
leur écriture automatique, leur joujou d'un sou disait injustement
Max Jacob, que le lecteur n'aille pos imaginer en ce roman quelque
incohérence ! Non ! Nulle rupture dan» ce beau tissu de mots. Au
contraire tout est noté, tout est lié. Un personnage ritve, deux autres
se parlent, et voili tous leurs mouvements secrets découverts, saisis, les
plus furtifs... pierre que l'on retourne... tout un grouillement de petites
hites qui s'échappent... les petits secrets... et ces joues en feu, ce muge
au front tout it coup ! Rien n'est omis. Ni Fortabrage, ni la lumière. Les
désappointements, les joies, les indignations, les Maus, feuillage jouant
sur le sol d'un sous-bois, c'est, plus totalement appréhendé, le mouve-
ment mime d'une conversation, le temps lui-méme dans son vol pris
au piège des mots. Non seuleinent ce roman n'est pas incohérent, mais
ii traite mime, pourrait-on aire, la question du jour : celle du loge-
ment. Les permonnages meublent leurs appartements, les échangent, les
meublent à nouveau. La vieille tante, des les premières pages, si brillantes,
s'interroge devant une porte. L'ironie est 80'18-jaeente, elle apparait
ei et là, feu follet, dans un mot puis dans un autre.
Vous saisissez l'intention de l'auteur, c'est une satire de la bourgeoisie,
avec lui vous vous moquez ouvertement de rette vieille maniaque. Mais
vous n'avez rien compris, vous ites un balourd asee votre eire gras. Vous
avez honte soudain de vos pieds, des traces laissées par vos souliers sur
ce tapis ancien, très rare, si fragile. Ce n'est pas un radotage de vieille
folle, c'est un cri dans la nuit, aussi pur, pour qui sait l'entendre aveo
son cceur, que le chant le plus dépouillé d'un mystique. Aucun etre
n'est méprisable. Regardez-le avec l'oeil du cceur : c'est David, c'est
Job abandonné de tous. Vous avez honte. Vous ne vous laisserez plus
aller. Vous avez confiance en chacun. Voici un jeune homme sympa-
tique, vertueux, tremblant. Vous l'approuvez. Vous vous reconnaissez.
C'est bien vous. Vous ites ce héros si sensible, si bon, la proie des
méchants. Et brusquement vous trébuchez. II est décidément grotesque
et mesquin, ce jeune homrne. Vous ne savez plus sur quel pied danser.
L'auteur, par petites touches, nous rend prudents. Et plus perspicaces,
souhaitonsde. Mais alors, que rested-il ? Un éternel va-et-vient de la
bassesse i la grandeur, les hauts et les bau de Phomme, 8es mesquines
sautes d'humeur, et l'espèce de ricanement de l'auteur derrière na carica-
ture. Non ! Décidément non ! Chaque étre n'est pas mure dans le monde
soudain factiee qu'il s'est construit, ou ii s'est miserablement barricadé.
Ce n'est pas seulement la foudre de la eatastrophe qui viendra renverser
cet édifice, nette Maison-Dieu de la XVI s arcane du Tarot. fei les étres
ne pareourent pas éternellement le meme cycle de joies et de douleurs,
pareils à a ces étoiles des penseurs qui ne sont pas les plus profonds s
comme dit Nietzsche.
Ici les étres parviennent communiquer entre eux. Ce n'est patt
un dialogue de sourds. Ni une simple lutte le plus rusé, le
plus fort sort vainqueur et sali. la meilleure preuve de la confiance
de l'auteur en l'homme, de sa convietion profonde que les hommes
peuvent s'entendre, ne nous est pes donnée seulernent par ce respect,
au-delit de l'ironie, des plus stupides manies d'une vieille filie qui
ACTUALITES 145
Andre LIBERATL
ANNEXE N° 4
AU BULLETIN D'INFORMATION MlLITAIRE
(Semaine du 14 au 20 juin 1959)
b) L'objecti/ et la méthode.
I° Dissocier Formée, et particuliérement le corps des officiers en
opposant officiers subalternes et officiers supérieurs, capitaines, hemm
du rang et hauts grades réservés flux fils de la haute bourgeoisie_
20 Donner mauvaise conscience aux militaires en opposant
- anciens résistants amenés ja exarniner le bien-fundé de la y Reeds-
tränet algérienne o et soudards.
— Français de France Pieds-noirs.
— Stupidité du métier des armes devant le désir d'émancipation du
peuple algérien.
V. — CONCLUSION.
Gareons Filles
Bateslanrist ou B.S 72 103
1" partie Bac. ou B.E 371 940
Moniteurs possédant B.E.P.C. ou sans diplames 43 201
LA VIE DE LA REVUE ISS
NOS COLLABORATEURS
Nous souhaiterions, bien sür, que cet effort soit poursuivi, que son
aire géographique, actuellement très limitée, s'étende rapidement. L'idéal
serait, évidemment, de pouvoir «impier un correspondant de la Nouvelle
Critique dans chaque établissement seolaire ou universitaire, hüpital,
bureau d'études, laboratoire de recherches, et, plus généralement, en
chaque heu oü se reneontrent des travailleurs intellectuels.
None ne pouvons compter que sur nos lecteurs pone y parvenir.
Rappelons les modalités de fonctionnement de notre réseau
1° A la sortie de chaque nurnéro, le correspondant reçoit le nombre
d'exemplaires demandés (au minimum 2 exemplaires).
2° Huit jours avant la sortie du numero, il a reçu le sommaire, afin
qu'il puisse, le cas échéant, modifier sa commande en fonction du
contenu.
3° Des spécimens gratuito d'anciens numeros peuvent, soit luí Otee
envoyés, mit eitre expédiés par nous aux adresses qu'il nous indique.
4° Le correspondant reçoit, trimeatriellement, un relevé des sommes
(au heu de
dues par lui. Les exemplaires lui sont factures 200 francs
250 francs — pour eouvrir ses frais de correspondance et untres). La revue
reprend les invendus.
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SOMMA IRE
La N.C. : Les sursis
Francis COHEN : Le renouveau de septembre 4
QUATRE OFFICIERS : Algérie, un an de gaullisme 8
Marcel PIQUEMAL : La u Communauté a dépassée 23
Jean SURET-CANALE : République de Guinée, un an d'indé-
pendonee
33
Karl MARX : Le systéme foncier en Algérie au moment
de
la conqu'éte française 69
Roger GARAUDY Le marxisme, philosophie critique 89
Jean MARCENAC : Boris Taslitsky à la source du riel 102
KUAN SHAN-YUE : Sur l'évolution de la peinture chinoise 108
ACTU ALITES
* La Culture algérienne.
* La Jeunesse et la culture.
* Le révísionnisme contemporain.
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