Avant-propos
fi iii
t
1 Résumé de Mécanique du point 1
1. Cinématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
o
2. Dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3. Oscillateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
4. Système isolé de deux points – Forces
5. Dynamique terrestre . . . . . . . . .
centrales .
. . . . . .
.
.
.
.
L
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
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.
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.
.
.
.
.
.
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.
.
.
.
.
.
8
12
d
2 Problème : Étude dans deux référentiels 15
1. Étude dans le référentiel du laboratoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
m
3 Corrigé : Étude dans deux référentiels e
2. Étude dans un référentiel R′ en rotation uniforme . . . . . . . . . . . . . . .
19
19
h
4 Problème : Anneau sur
1. Étude cinématique .
a
2. Étude dans un référentiel R′ en rotation uniforme . . . . . . . . . . . . . . .
un
. .
cercle en
. . . . . .
rotation
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
21
23
23
o
2. Étude dynamique . .
3. Étude énergétique . .
. .
. .
. . . . . .
. . . . . .
. . . . . .
. . . . . .
.
.
.
.
.
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.
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.
.
.
.
.
.
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.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
24
24
M
4. Étude de l’équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
6 Problème : Oscillateur 29
1. Oscillations sans frottement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2. Oscillations forcées avec amortissement fluide . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
7 Corrigé : Oscillateur 33
1. Oscillations sans frottement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2. Oscillations forcées avec amortissement fluide . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
i
8 Problème : Système isolé de deux points 41
1. Mouvement du centre d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2. Mobile fictif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3. Mouvement du mobile fictif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
10 Problème : Satellite
fi
1. Analyse qualitative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Étude de la trajectoire circulaire du satellite . . . . . . . . . . . . . . . . . .
51
51
52
11 Corrigé : Satellite
o t
1. Analyse qualitative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Étude de la trajectoire circulaire du satellite . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55
55
56
L
1. Satellite artificiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
59
59
d
2. Changement d’orbite d’un satellite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
e
13 Corrigé : Changement d’orbite d’un satellite 63
1. Satellite artificiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
m
2. Changement d’orbite d’un satellite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
h a
1. Référentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Équation fondamentale de la dynamique terrestre . . . . .
3. Terme principal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . .
. . . .
. . . .
. . .
. . .
. . .
.
.
.
.
.
.
.
.
.
69
70
71
o
4. Terme différentiel ou de marée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
5. Les autres termes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
6. Applications : Pendule de Foucault - Déviation vers l’est et vers le sud . . . 73
M
15 Corrigé : Dynamique terrestre
1. Référentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2. Équation fondamentale de la dynamique terrestre . . . . .
3. Terme principal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4. Terme différentiel ou de marée . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . .
. . . .
. . . .
. . . .
. . .
. . .
. . .
. . .
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
77
77
77
78
78
5. Les autres termes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
6. Applications : Pendule de Foucault - Déviation vers l’est et vers le sud . . . 80
M.Lotfi ii
AVANT-PROPOS
fi
t
Le résumé de cours et les problèmes présentés dans ce livre sont le fruit de plusieurs
années d’enseignement dispensé aux étudiants du cycle de préparation à l’agrégation de
o
physique, aux étudiants des classes préparatoires aux grandes écoles et aux étudiants de la
licence à l’Ecole Normale Supérieure de Marrakech. Il s’agit d’un cours de mécanique du
L
point. Notre souci au cours de la rédaction de cet ouvrage a été de trouver un outil efficace
pour aider les étudiants à bien préparer leurs concours, sachant que lors de la préparation
des concours on aura besoin seulement de l’essentiel du cours et des problèmes bien choisis
d
pour se mettre dans les conditions des concours.
e
L’ouvrage est formé d’un résumé de cours de mécanique du point. Il contient aussi des
problèmes résolus tirés de concours, ces problèmes traitent les connaissances nécessaires de
la mécanique du point.
m
a
Le résumé comprends les notions de base de la cinématique, la dynamique et les
théorèmes généraux de la mécanique, il contient aussi une partie qui traite les oscillateurs
h
ainsi que l’étude d’un système isolé de deux points, l’étude des systèmes à force centrale et
termine par les notions de base de la dynamique terrestre .
Les
o
problèmes traités dans ce livre sont les classiques de la mécanique du point que
chaque étudiant doit connaı̂tre pour bien comprendre cette branche importante de la
M
physique.
Cet ouvrage s’adresse bien sûr aux étudiants du cycle de préparation à l’agrégation, aux
étudiants du premier cycle universitaire mais aussi à ceux des classes préparatoires et aux
étudiants préparant le concours d’entrée au CRMEF. Nous espérons qu’il leur sera une aide
précieuse dans leur effort de compréhension de cette branche de la physique.
iii
1
fi
1. Cinématique
1.1. Notion de point matériel et de référentiel
o t
On appelle point matériel ou corps ponctuel un système mécanique dont les dimensions
L
sont petites devant les distances caractéristiques du mouvement étudié (trajectoire, distance
parcourue, rayon d’une orbite...). Le système mécanique est alors modélisé par un point
géométrique M auquel est associée sa masse m.
d
Un référentiel est un repère muni d’une base de temps.
Un référentiel est dit galiléen si la première loi de Newton (principe d’inertie) est y
applicable.
e
Tout référentiel en translation rectiligne uniforme par rapport à un référentiel galiléen est
aussi galiléen.
m
1.2. Repérage du point
h a −−→
Un point matériel M est repéré, dans un référentiel R, par son vecteur OM qui peut s’écrire,
selon le système de coordonnées utilisé, sous la forme :
o
−−→
• Dans un système de coordonnées cartésiennes M(x, y, z) : OM = x→
−
e x + y→
−ey+
→
−
zez
M
−−→
• Dans un système de coordonnées cylindriques M(r, θ, z) : OM = r →
−
e r + z→
−e
z
−−→
• Dans un système de coordonnées sphériques M(r, θ, ϕ) : OM = r →
−
er
• En coordonnées cartésiennes : →
−
v (M/R) = ẋ→
−
e x + ẏ →
−e + ż →
y
−e
z
• En coordonnées cylindriques : →
−
v (M/R) = ṙ→
−e + r θ̇→
r
−
e θ + ż →
−e
z
• En coordonnées sphériques : →
−
v (M/R) = ṙ →
−
e r + r θ̇→
−
e θ + r ϕ̇ sin θ→
−
eϕ
1
Résumé de cours Mécanique du point
→
− ds −
uT = →
v = v→
− uT
dt
avec :
s : l’abscisse curviligne
−−→
→
−
u T = dOM : vecteur tangent à la trajectoire orienté selon un sens choisi en général le sens
ds
du mouvement.
→
− −
→
u N = Rc d ds
uT
: le vecteur normal à →
−
u T orienté vers le centre de la courbure.
dt /R
=
−−→ !
d2 OM
dt2
o t
L
/R
• En coordonnées cartésiennes :
d
→
−
a (M/R) = ẍ→
−
e x + ÿ →
−
e y + z̈ →
−
ez
• En coordonnées cylindriques :
−
→
m
a (M/R) = r̈ − r θ̇2 → e
e r + 2ṙ θ̇ + r θ̈ →
− −
e θ + z̈ →
−
ez
• En coordonnées sphériques :
h a h
r̈ − r θ̇ 2
− r ϕ̇ 2
(sin θ)
i
2 →−
er
o
h i
→
−
a (M/R) = 2ṙ θ̇ + r θ̈ − r ϕ̇ sin θ cos θ →
2 −
eθ
h i
2r θ̇ϕ̇ cos θ + 2ṙϕ̇ sin θ + r ϕ̈ sin θ → −
eϕ
→
−
a =
dv →
dt
−
uT +
v2 →
Rc
−
uN
M.Lotfi 2
Mécanique du point Résumé de cours
2. Dynamique
2.1. Quantité de mouvement
→
−
p (M/R) = m→
−
v (M/R)
fi
P→
−
→
d−p
dt /R
= m→
−
a (M/R) =
X→
−
F
o t
L
F : la somme de toutes les forces appliquées sur le point M.
d
→
d−
p (M/R′ ) X→
− → − →
−
= m→
−
a (M/R′ ) = F + F ie + F ic
e
dt /R′
avec
→
−
F ie = −m→
→
−
−
F ic = −m→
−
a m
a e : Force d’inertie d’entraı̂nement.
o h
3ème loi de Newton ou principe de l’action et la réaction
Considérons deux points matériels A et B; la force appliquée par A sur B et la force appliquée
par B sur A sont reliées par la relation :
→
− →
−
F A/B = − F B/A
M
2.3. Moments
Le moment cinétique d’un point M, de masse m, par rapport à un point A quelconque est :
→
− −−→
L A (M/R) = AM ∧ m→
−
v
avec →
−
u vecteur unitaire parallèle à ∆ et A un point quelconque de la droite.
→
−
Le moment d’une force F , appliquée sur M, par rapport à un point A est :
−
→ → − −−→ →−
MA ( F ) = AM ∧ F
3 M.Lotfi
Résumé de cours Mécanique du point
i
MA ( F ) + MA ( F ie ) + MA ( F ic )
dt ′
/R
2.5. Énergie
2.5.1. Puissance
tf
o
La puissance d’une force est :
→
− −
P = F .→
v (M/R)
2.5.2. Travail
L
Le travail d’une force entre deux instants t1 (où M était en A) et t2 (où M était en B) est :
d
Z t2 Z B
→
− − →
W = Pdt = F .dM
e
t1 A
a m
• L’énergie cinétique d’un point M est :
h
1 −2
Ec = m→
v
2
o
• Théorème de l’énergie cinétique :
→
−
dEc = δW ( F )
M →
−
W ( F ) travail de toutes les forces appliquées sur M
dEc →
−
= P( F )
dt
→
−
P( F ) puissance de toutes les forces appliquées sur M.
– dans un référentiel non galiléen :
dEc′ →
− →
−
= P( F ) + P( F ie )
dt
M.Lotfi 4
Mécanique du point Résumé de cours
alors
→
− − →
δW = F .dM = −dEp
2.5.5. Énergie mécanique
L’énergie mécanique d’un point M est :
Em = Ec + Ep
fi
Théorème de l’énergie mécanique :
dEm
dt
→
−
= P( F nc )
o t
→
−
L
P( F nc ) : puissance des forces non conservatives appliquées sur M
e d
a m
o h
M
5 M.Lotfi
Résumé de cours Mécanique du point
3. Oscillateurs
3.1. Oscillateur harmonique
Un oscillateur harmonique est un système régit par une équation différentielle du type :
ẍ + ω02x = 0
avec ω0 la pulsation propre de l’oscillateur.
L’oscillateur effectue donc des oscillations sinusoı̈dales d’équation :
x(t) = x0 sin(ω0 t + ϕ)
et de période T = 2π
ω0
fi
t
3.2. Oscillations libres amorties
→
−
L’oscillateur subit une force de frottement fluide f fr = −h→
−
v
o
L’équation différentielle s’écrit sous la forme :
h k
L
ẍ + ẋ + x = 0
m m
Qu’on écrit sous la forme :
ẍ + 2λẋ + ω02 x = 0
avec
h
m
e
1
d
= 2λ = =
τ
ω0
Q
m
λ : constante d’amortissement;
a
τ : temps de relaxation;
Q : facteur de qualité.
h
Selon la valeur de Q on distingue différents régimes :
o
• Régime apériodique : ∆′ > 0 c’est à dire Q < 12 ou encore λ > ω0
La solution de l’équation différentielle s’écrit
√ √
M
−λt ∆′ t − ∆′ t
x(t) = e A1 e + B1 e
1
• Régime critique : ∆′ = 0 c’est à dire Q = 2
ou encore λ = ω0
La solution de l’équation différentielle s’écrit
x(t) = e−λt (A2 + B2 t)
1
• Régime pseudo périodique : ∆′ < 0 c’est à dire Q > 2
ou encore λ < ω0
La solution de l’équation différentielle s’écrit
x(t) = e−λt (A3 cos ωt + B3 sin ωt) = Ce−λt sin(ωt + ϕ)
p
ω = ω02 − λ2 : la pseudo pulsation
T = 2π ω
: est la pseudo période.
1 x(t)
le décrément logarithmique est défini par : δ = n
ln x(t+nT )
= λT .
M.Lotfi 6
Mécanique du point Résumé de cours
x
1
Q< 2
1
Q= 2
i
1
Q> 2
Figure 1:
tf
3.3. Oscillations forcées
Dans ce cas l’équation différentielle s’écrit :
ẍ + 2λẋ + ω02 x =
F0
m
cos ωt
L o
solution particulière xp (t).
e d
sa solution s’écrit comme la somme de la solution de l’équation homogène xh (t) et d’une
m
La solution homogène tend vers zéro lorsque t → ∞ : c’est le régime transitoire.
Le régime permanent a pour équation :
o h
et en utilisant la notation complexe on détermine Xm et ϕ.
M
plan où on trace ẋ en fonction de x.
le portrait de phase est l’ensemble des trajectoires de phase pour des conditions initiales
données.
Pour l’oscillateur harmonique non amorti la trajectoire de phase est une ellipse.
Une trajectoire de phase fermée veut dire que le mouvement est périodique.
7 M.Lotfi
Résumé de cours Mécanique du point
ou encore
−→ −−→ −−→
(m1 + m2 )OG = m1 OM 1 + m2 OM 2
fi
t
−−→ −−→ →
−
m1 GM 1 + m2 GM 2 = 0
→
−
par rapport à R ( Ω (R⋆ /R) = 0 ).
→
−
L o
On définit le référentiel barycentrique R⋆ comme étant le référentiel d’origine G en translation
Le référentiel barycentrique n’est pas en général galiléen, il est galiléen si le système est isolé.
On notera les grandeurs par rapport au référentiel barycentrique avec des (⋆ ).
GM 2 = →
−
r ⋆2
a m
→
−
o h
v =→
−
v2−→
−
v1=→
−
v ⋆2 − →
→
−
−
v ⋆1
M
r ⋆2 = r ; r ⋆1 = − r
m1 + m2 m1 + m2
→
− m1 → − →
− m2 → −
v ⋆2 = v ; v ⋆1 = − v
m1 + m2 m1 + m2
−→
Puisque le système {M1 , M2 } est isolé alors d’après le principe d’inertie →
−
v G = cte; donc le
référentiel barycentrique R⋆ est galiléen.
M.Lotfi 8
Mécanique du point Résumé de cours
i
m1 m2
avec µ = m1 +m2
est la masse réduite du système.
tf
4.2.3. Énergie cinétique
L’énergie cinétique du système dans R⋆ est :
→
− →
−
Or P ⋆2 = − P ⋆1 = µ→ −v
alors l’énergie cinétique dans R⋆ se réduit à :
2
L o2
Ec⋆ = 21 m1 v1⋆ + 21 m2 v2⋆ =
⋆2
1 P1
2 m1
+ m2
2
P2⋆
a m 1
Ec = Ec⋆ + (m1 + m2 )v 2 (G/R)
2
h
4.2.4. Réduction du mouvement
Le P.F.D appliqué au point M2 dans R⋆ s’écrit :
o m2
−−→ !
d2 GM 2
dt2
→
−
= f 1/2
M
/R⋆
−−→ m1 → −
Or : GM 2 = m1 +m2
r alors
d2 →
−
r →
−
µ 2 = f 1/2
dt /R⋆
−−→ − −−−−→
On pose GM = →
r = M1 M2 donc
−−→ !
d2 GM →
−
µ = f 1/2
dt2
/R⋆
On peut conclure que l’étude du système {M1 , M2 } se réduit à l’étude du mouvement d’une
→
−
particule fictive M de masse µ soumis à la force f 1/2 qui est une force centrale (voir
paragraphe 4.3. ). Les trajectoires de M, M1 et M2 sont homothétiques.
9 M.Lotfi
Résumé de cours Mécanique du point
M2 (m2 ) M(µ)
→
− →
−
f 1/2 f 1/2
G
⇔
M1 (m1 ) →
−
f 2/1 G
i
Figure 2:
tf
Une force est dite centrale de pôle O si et seulement si son support passe toujours par le
point fixe O.
4.3.1. Moment cinétique
Considérons un point M de masse m soumis à une force centrale
D’après le théorème du moment cinétique on a :
→
− −−→
Or F est une force centrale donc colinéaire à OM.
−
→
dLO
dt
→
−
F.
/R
L
−−→ →−
= OM ∧ F o
d
Alors
→
− !
dLO →
−
e
= 0
dt
/R
m
On dit qu’il y a conservation du moment cinétique.
a
−−→ →
− →
− −→ −−→
Puisque OM est perpendiculaire à L O et L O = cte alors OM appartient toujours au
même plan, le mouvement est donc plan.
On a
donc
o h
4.3.2. Loi des aires
On travaille avec les coordonnées polaires (r, θ).
→
−
→
−
v = ṙ →
−
e r + r θ̇→
2 →−
−
eθ
−
→
L O = mr θ̇ e z = cte
M
On définit la constante des aires
C = r 2 θ̇
Énoncé de la loi des aires : le rayon vecteur balaye des aires égales pendant des durées
égales.
La vitesse aréolaire est :
dA C
=
dt 2
avec A l’aire balayée par le rayon vecteur.
4.3.3. Formules de Binet
On pose u = 1r
Les formules de Binet s’écrivent :
" 2 #
du
v 2 = C 2 u2 +
dθ
M.Lotfi 10
Mécanique du point Résumé de cours
→
− d2 u →
a = −C u u + 2 −e r
2 2
dθ
4.3.4. Force centrale conservative
Soit M un point matériel soumis à une seule force centrale conservative.
On a conservation de l’énergie mécanique qu’on écrit sous la forme qu’on appelle intégrale
première du mouvement:
1 2 2 2
Em = m ṙ + r θ̇ + Ep = cte
2
i
1 mC 2
Le terme Epeff = 2 r2
+ Ep est appelé énergie potentielle effective.
f
4.3.5. Force newtonienne
Une force est dite newtonienne s’elle s’écrit sous la forme :
avec K ≷ 0
→
−
F = − 2→
K−
r
er
o t
L
On montre que la trajectoire de M est donnée, en coordonnées polaires, par :
p
r(θ) =
1 + e cos θ
d
c’est l’équation d’une conique d’excentricité e et de paramètre p.
e
m
4.3.5.a. Nature de la trajectoire :
h a
• si 0 < e < 1 la trajectoire est elliptique (il s’agit d’un état lié);
• si e = 1 la trajectoire est parabolique (il s’agit d’un état de diffusion tel que r peut
o
atteindre l’infini);
• si e > 1 la trajectoire est hyperbolique (il s’agit d’un état de diffusion).
M
On peut aussi raisonner sur l’énergie mécanique pour déterminer la nature de la trajectoire
telle que :
K
Em = (e2 − 1)
2p
4.3.5.b. Lois de Kepler :
• 1ère loi : Les planètes décrivent autour du Soleil des ellipses dont le Soleil occupe l’un
des foyers.
• 2ème loi : Le mouvement d’une planète obéit à la loi des aires.
T 2
4π 2
• 3ème loi : a3
= Gm s
avec T : période de révolution de la planète autour du Soleil.
a : demi grand axe de l’ellipse.
ms : la masse du Soleil.
G : Constante de gravitation universelle.
11 M.Lotfi
Résumé de cours Mécanique du point
5. Dynamique terrestre
5.1. Référentiels
i
approximation on confond R⊙ avec celui de Copernic.
f
• Référentiel géocentrique RG : c’est le référentiel barycentrique de la Terre dont les
axes sont parallèles aux axes de RC .
L
Soit un point matériel M de masse m au voisinage de la Terre, M subit des forces gravita-
→ →
−
tionnelles de résultante F gr et des forces non gravitationnelles de résultante F n.gr .
m→
−
e
→
−
d
a (M/RT ) = F − m→
−
a e − m→
−
ac
m
avec :
→
− →
− →
−
a
F = F gr + F n.gr
→
− −
→ −−→ →− →− −−→
ae =→
− dΩ
h
a (T /RC ) + dt
∧ OM + Ω ∧ Ω ∧ OM
→
− →
− −
a c = 2Ω ∧ →
o
v (M/RT )
→
−
La Terre subit des autres astres la force MT G A (T ) donc en appliquant le P.F.D à la Terre
M
dans RC
→
−
MT →
−a (T /RC ) = MT G A (T )
→
−
avec G A (T ) : le champ gravitationnel au centre de la Terre T créé par les autre astres.
→
− GMA −
G A (T ) = − 2 → u
D
D : la−→
distance entre le centre A de l’astre et celui T de la Terre.
→
−
u = ATAT
MA : la masse de l’astre.
→
−
La résultante F gr peut s’écrire :
→
− gr →
− →
−
F = m G T (M) + m G A (M)
→
−
G T (M) : le champ gravitationnel au point M créé par la Terre.
→
−
G A (M) : le champ gravitationnel au point M créé par les autres astres autres que la Terre.
M.Lotfi 12
Mécanique du point Résumé de cours
avec
→
−
→
− →
− →
− →
− d Ω −−→ → − → − −−→
g (M/RT ) = G T (M) + G A (M) − G A (T ) − ∧ OM − Ω ∧ Ω ∧ OM
dt
i
→
− →
−
Le terme G A (M) − G A (T ) est appelé terme de marée.
f
Le terme de marée est négligeable sauf si on s’interesse à des masses importantes comme
celles des océans.
→
− →
−
t
En
− tenant compte des ordres de grandeurs on peut écrire : → −g (M) ≈ G T (M) − Ω ∧
→ −−→
Ω ∧ OM
L o
e d
a m
o h
M
13 M.Lotfi
fi
o t
L
e d
a m
o h
M
2
o t
L
Le mouvement est étudié dans le référentiel du laboratoire assimilé à un référentiel galiléen
et associé à un repère (O, x, y, z). Un point matériel M de masse m peut se mouvoir sans
frottement dans le plan horizontal (O, x, y) (table à coussin d’air par exemple). Le champ
d
de pesanteur est suivant la verticale Oz : → −
g = −g → −e z.
Le point M est accroché à l’extrémité d’un ressort de longueur à vide l0 , de raideur k, dont
e
l’autre extrémité est fixée en O. La position de M est repérée dans la base (→ −e , →
−
x e y ) par
−−→ −−→
OM = x→ −e + y →
x
−e y ou dans la base (→−e , →
− →
−
r e θ ) par OM = r e r .
a m y
→
−
eθ
→
−
er
o h M
M →
−
ey
→
−e
z
O
θ
→
−
ex
Figure 1:
x
→
−
1.1. Faire un bilan des forces. Montrer qu’il y a conservation du moment cinétique, L O
par rapport à O.
−−→
1.2. À t = 0, la masse est lâchée, sans vitesse initiale d’une longueur 1, 2 l0 : OM(t = 0) =
1, 2l0 →
−
ex .
→
−
1.2.1. Calculer L O . Quelle est la nature de la trajectoire ?
15
Deux référentiels Mécanique du point
−−→
1.2.2. Déterminer l’évolution temporelle de la longueur du ressort, l(t) = OM(t). Préciser
l’intervalle de variation de l, longueur du ressort.
−−→ −−→
1.3. On lance la particule d’un point OM 0 = OM(t = 0) = l1 → −
e x , avec une vitesse initiale
→
− →
− −−→
v 0 = l1 ω e y , orthogonale à OM 0 . Dans la suite, on travaillera en coordonnées polaires dans
le plan (O, x, y).
→
−
1.3.1. Préciser L O en fonction de r et θ̇ puis en fonction des conditions initiales et des
→
−
vecteurs de base. On notera L, le module de L O .
1.3.2.
fi
mouvement ?
1.3.2.c. Montrer qu’il y a conservation de l’énergie mécanique, Em .
o t
Doit-on tenir compte de l’énergie potentielle de pesanteur pour étudier le
1.3.2.b.
1.3.3.
e d
Montrer que l’énergie mécanique peut s’écrire : Em = 12 mṙ 2 + Epeff (r).
Préciser l’expression de Epeff (r). Tracer l’allure de Epeff (r).
1.3.4.
1.3.5.
a m
La masse peut-elle s’éloigner indéfiniment du pôle d’attraction ?
La vitesse de la particule peut-elle s’annuler au cours de son mouvement ?
1.3.6.
o h
La particule peut-elle passer par le centre d’attraction au cours de son mouvement ?
M
1.4.1. Montrer que dans ce cas, le mouvement est uniforme.
1.4.2. Déterminer l1 en fonction de k, l0 et ω. Est-elle valable pour tout ω ?
2.1. Préciser les expressions vectorielles des forces d’inertie dans la base (O, →
−
e r, →
−
e θ, →
−
e z ).
2.2. Montrer que la force d’inertie d’entraı̂nement dérive d’une énergie potentielle Epe que
l’on précisera.
M.Lotfi 16
Mécanique du point Deux référentiels
2.4. Déterminer l’énergie potentielle totale. Tracer l’allure de Ep (r). On distinguera les 3
cas possibles selon la valeur de ω.
i
Quel est alors le mouvement dans le référentiel du laboratoire ?
tf
L o
e d
a m
o h
M
17 M.Lotfi
fi
o t
L
e d
a m
o h
M
3
fi
1. Étude dans le référentiel du laboratoire
→
−
→
−
o t
→
−
1.1. Le point M est soumis au poids P , à la réaction du plan horizontal R et à la tension
du ressort T . La projection du P.F.D sur la verticale montre que les deux premières forces
→
−
dLO −
dt
→ →
e d− →
−
= MO ( T ) = 0
m
alors le moment cinétique en O reste constant au cours du mouvement.
1.2.
1.2.1.
Or
→
−
h −−→
L O = OM ∧ m→ −
a
v (M/R) = r → −
→
−
e r ∧ m ṙ→
→
−
À t = 0, le moment cinétique est nul; donc L O (t) = 0
−e + r θ̇→
−
2 →− →
−
o
r e θ = mr θ̇ e z = 0
M
1.2.2. On a
→
−
T = −k(l − l0 )→
−
ex
La projection du P.F.D sur →
−
e x s’écrit :
m¨l = −k(l − l0 )
1.3.
19
Deux référentiels Mécanique du point
1.3.1.
→
− −→ −−→
L O = mr 2 θ̇→
−
e z = cte = mOM 0 ∧ →
−
v 0 = ml12 ω
1.3.2.
fi
1.3.2.c. La seule force qui travaille ici est la tension du ressort T qui est une force
conservative. Et d’après le théorème de l’énergie mécanique
dEm
dt
= P(F nc ) = 0
o t
L
alors il y a conservation de l’énergie mécanique.
1.3.2.d. Expression de Em :
d
• en fonction des conditions initiales :
e
1 1 1
Em = mv02 + Ep0 = ml12 ω 2 + k(l1 − l0 )2
2 2 2
a m
• en fonction de r, ṙ, θ̇, m, k et l0 :
1
2
1
Em = m ṙ 2 + r 2 θ̇2 + k(r − l0 )2
2
1.3.3.
donc
o h
On a d’après 1.3.1. θ̇ =
ωl12
r2
1
Em = mṙ 2 + Epeff (r)
2
M
où
1.3.4.
1 ω 2 l4 1
Epeff (r) = m 2 1 + k(r − l0 )2
2 r
Le tracé de Epeff (r) est sur la figure 1.
2
On a m1 ṙ 2 étant positif ou nul, seule est accessible la région où Epeff (r) 6 Em c’est à
dire l’intervalle [r1 , r2 ]. Le mobile ne peut s’éloigner indéfiniment.
ωl12
1.3.5. Du fait que θ̇ = r2
, la vitesse ne peut s’annuler au cours du mouvement si ω 6= 0 .
1.3.6. Le mobile ne peut passer par O, car limr→0 Epeff (r) = ∞.
1.4.
ωl12
1.4.1.Le mouvement étant circulaire donc r = cte = l1 , or θ̇ = r2
donc θ̇ = ω le mouvement
est donc uniforme.
M.Lotfi 20
Mécanique du point Deux référentiels
Epeff (r)
Em
r1 r2 r
fi
t
Figure 1:
1.4.2.
alors
On a
Le P.F.D donne
−−→
OM = l1 →
→
−
−
er
2→
−
donc →
−
2→
−
v = l1 θ̇→
a = −l1 θ̇ e r = −l1 ω e r
−
eθ
−ml1 ω 2 = −k(l1 − l0 )
L o
ainsi
q
l1 =
e d kl0
k − mω 2
m
k
qui existe si ω < m
2.
2.1.
h →
− a
Étude dans un référentiel R′ en rotation uniforme
→
− →
− −−→
a e = −m Ω ∧ ( Ω ∧ OM) = mω 2 r →
f ie = −m→
− −
o
er
→
− →
− −
f ic = −m→
−
a c = −2m Ω ∧ →
v (M/R′ ) = −2mω ṙ →
−
eθ
M − −
→
→
−
1
Epe = − mω 2 r 2
2
2.3. La force de Coriolis ne dérive pas d’une énergie potentielle son travail est toujours
nul.
2.4.
1 1
Ep = k(r − l0 )2 − mω 2 r 2
2 2
Selon la valeur de ω on obtient les courbes sur la figure 2
21 M.Lotfi
Deux référentiels Mécanique du point
Ep (r)
q
k
ω< m
ω>
q
k
m
ω=
q
k
m
fi
t
Figure 2:
k(r − l0 ) − mω 2 r = 0
ainsi la position d’équilibre est donnée par :
L o
q
e d
l2 =
kl0
k − mω 2
m
k
qui existe si ω < m
2.6.
h a
On trouve l1 = l2 c’est la condition d’avoir le mouvement circulaire dans R.
o
M
M.Lotfi 22
4
ω
→
−e
e
z
d →
−
er
a m θ
a
M
→
−
eϕ
h
O
→
−
eθ
o
M 1. Étude cinématique
Figure 1:
23
Anneau sur un cercle en rotation Mécanique du point
2. Étude dynamique
2.1. Application de la Relation Fondamental de la Dynamique
2.1.1. Préciser les forces agissant sur l’anneau dans le référentiel tournant.
Déduire l’équation du mouvement par projection de la relation fondamentale de la
2.1.2.
dynamique sur →
−e .
θ
2.2.2.
Exprimer les moments des forces agissant sur M par rapport au point O.
Déduire l’équation du mouvement.
fi
3. Étude énergétique
o t
3.1. Exprimer l’énergie potentielle Ep1 dont dérive la force d’inertie d’entraı̂nement en
L
fonction de θ. On va prendre Ep1 (θ = 0) = 0.
d
prendra Ep2 (θ = 0) = 0.
mécanique.
m e
3.3. Retrouver l’équation du mouvement par application du théorème de l’énergie
a
4. Étude de l’équilibre
g
4.1. Trouver les positions d’équilibre relatif. On posera k = .
h
aω 2
o
4.2. Étudier la stabilité (on étudiera le cas k > 1 et le cas k < 1 ).
4.3. Déterminer la période des petites oscillations autour de la position d’équilibre stable.
M.Lotfi 24
5
• Vitesse relative : L
• Accélération relative :
→
−
vr=→
−
d
v (m/R′ ) = aθ̇ →
e
−
eθ
m
→
−
a r = aθ̈→
−
e θ − aθ̇2 →
−
er
1.2.
h →
− a
Accélération d’entraı̂nement :
→
− →
− →
− −−→
a e = a (O/R) + Ω ∧ ( Ω ∧ OM ) +
→
−
d Ω −−→
∧ OM
o
dt
→
− −
→ →
−
Or →
−a (O/R) = 0 et mouvement uniforme alors ddtΩ = 0
M
ainsi
→
− →
− →
− −−→
a = Ω ∧ ( Ω ∧ OM)
e
→
−
avec Ω = ω →
−
e z = ω (cos θ→
−
e r − sin θ→
−
e θ)
d’où
→
−a e = −aω 2 sin θ (sin θ→
−
e r + cos θ→
−
e θ)
→
− →
− −
a C = 2Ω ∧ →
v r = 2ω →
−
e z ∧ aθ̇→
−
e θ = 2aω θ̇ cos θ→
−e
ϕ
2. Étude dynamique
2.1. Application de la Relation Fondamental de la Dynamique
25
anneau sur un cercle en rotation Mécanique du point
2.1.1. Les forces agissant sur l’anneau dans le référentiel tournant sont :
• Poids :
→
−
P = −mg →
−e
z
• Forces d’inertie :
→
−
– Force d’inertie d’entraı̂nement : F ie = −m→−
ae
→
−
– Force d’inertie de Coriolis : F iC = −m→ −
aC
2.1.2.
→
− →
−
fi
• Réaction du cercle : R or pas de frottement donc R n’a pas de composante selon →
−e on obtient :
θ
−
e θ.
o t
L
g sin θ + aω 2 sin θ cos θ = aθ̈
d
2.2. Application du théorème du moment cinétique
e
2.2.1.Moments des forces agissant sur M par rapport au point O dans R′ :
→ →
− − −−→ → −
• MO P = OM ∧ P = −mga→ −
er ∧→
−e z = mga sin θ→
−
eϕ
→ −
− → −−→ → −
a
m
a
maω 2 sin2 θ
• MO Fie = OM ∧ F ie = 0 ∧ maω 2 sin θ cos θ = ma2 ω 2 sin θ cos θ→−
eϕ
h
0 0
o
a 0
−
→ −→ −−→ → −
• MO FiC = OM ∧ F iC = 0 ∧ −2maω θ̇ cos θ = 2ma2 ω θ̇ cos θ→ −e
θ
0 0
M
a Rr
→ →
− −
= −aRϕ → −
• MO R = 0 ∧ 0 eθ
0 Rϕ
→
− −−→
On a L O (M/R′ ) = OM ∧ m→ −
v r = ma2 θ̇→
−
eϕ
−
→
d’où d L O (M/R′ ) →
−
= ma2 θ̈ e
dt /R′ ϕ
et par projection du théorème du moment cinétique sur → −e ϕ on obtient l’équation différentielle
du mouvement de M
g sin θ + aω 2 sin θ cos θ = aθ̈
M.Lotfi 26
Mécanique du point anneau sur un cercle en rotation
3. Étude énergétique
3.1. Par définition de l’énergie potentielle on a
−
→ →
− −
→ →
− − →
−
dEp1 = −δW F ie = − F ie .dM = − F ie .→ v r dt = − F ie .adθ→
−
eθ
d’où
dEp1 = −ma2 ω 2 sin θ cos θdθ
i
or dEp1 (θ = 0) = 0 alors
1
Ep1 = − ma2 ω 2 sin2 θ
f
2
3.2. On a
or dEp2 (θ = 0) = 0 alors
dEp2
−
→
= −δW P = −mga sin θdθ
o t
L
Ep2 = mga (cos θ − 1)
3.3. La force de Coriolis et la réaction du cercle ne travaillent pas donc toutes les forces
dEm
dt d
qui travaillent sont conservatives alors l’énergie mécanique se conserve.
e =0
Em = Ec + Ep avec
a m
Ec = 12 mvr2 et Ep = Ep1 + Ep2 d’où en dérivant l’énergie mécanique on obtient l’équation
différentielle du mouvement
4.
o h
Étude de l’équilibre
g sin θ + aω 2 sin θ cos θ = aθ̈
M
4.1. À une position d’équilibre on a θ̇ = 0 et θ̈ = 0 donc en remplaçant θ̈ = 0 dans
l’équation différentielle du mouvement on obtient l’équation dont ses solutions sont les
positions d’équilibre dans R′ telle que
• θe = 0 pour k quelconque
• θe = π pour k quelconque
27 M.Lotfi
anneau sur un cercle en rotation Mécanique du point
i
aε̈ = aω 2 [(sin θe + ε cos θe ) (cos θe − ε sin θe )] + g sin θe + gε cos θe
f
d’où
aε̈ = aω 2 sin θe cos θe − ε sin2 θe + ε cos2 θe + g sin θe + gε cos θe
o t
L
alors
aε̈ = aω 2 2 cos2 θe − 1 ε + gε cos θe
ainsi
e d
ε̈ − ω 2 2 cos2 θe − 1 + k cos θe ε = 0
a m ε̈ − ω 2 (1 + k)ε = 0
h
d’équilibre. D’où θe = 0 est une position d’équilibre instable.
o
• Position d’équilibre θe = π : en remplaçant dans 1 on obtient
ε̈ − ω 2 (1 − k)ε = 0
M On peut déduire que θe = π ne peut être position d’équilibre stable que si k > 1
• Position d’équilibre θe telle que cos θe = −k : en remplaçant dans 1 on obtient
ε̈ − ω 2 (k 2 − 1)ε = 0
4.3. La période des petites oscillations autour de la position d’équilibre stable est donnée
par T0 = ω2π0 avec ω0 est la pulsation propre dans l’équation différentielle vérifiée par ε.
M.Lotfi 28
6
Problème : Oscillateur
fi
o t
Le problème analyse une expérience classique de travaux pratiques destinée à mettre en
évidence un phénomène de résonance en mécanique. On considère un ressort vertical à spires
non jointives dans son domaine de linéarité. Il est caractérisé par une masse linéique µ
, une constante de raideur k, et un corps M, de masse m, est accroché à son extrémité
L
inférieure. L’étude mécanique est faite dans le référentiel R du laboratoire supposé galiléen
et les déplacements envisagés sont verticaux. On utilise les notations suivantes :
• →
d
−
e x vecteur unitaire définissant la direction de l’axe et le sens de la verticale descendante,
• →
e
−
g = g→
−
e x champ de pesanteur uniforme,
m
k
• ω02 = m
.
1.
1.1.
h a
Oscillations sans frottement
Oscillations libres (on prend µ = 0). L’extrémité supérieure du ressort est fixe.
o
1.1.1. Faire un bilan des forces appliquées à M.
1.1.2. Déterminer l’équation différentielle (E1 ) vérifiée par x, déplacement de M par rapport
à la position d’équilibre, et sa solution pour les conditions initiales suivantes : x(0) = x0 ,
M
ẋ(0) = 0.
1.1.3.
1.1.4.
Proposer deux méthodes indépendantes permettant d’accéder à la valeur de k.
Définir les deux énergies potentielles à considérer, en fonction de k, m, g et x en
prenant comme référence la position d’équilibre x = 0.
1.1.5.En déduire l’énergie potentielle totale Ep , en fonction de k et de x, et l’énergie
mécanique E en prenant les conditions initiales du 1.1.2.
.
1.1.6.Tracer sur un même diagramme les courbes représentant les variations de Ep et de E
en fonction de x et montrer comment on peut y lire la valeur de l’énergie cinétique Ec .
1.1.7. Montrer qu’en valeur moyenne il y a équipartition de l’énergie entre l’énergie cinétique
et l’énergie potentielle.
29
Oscillateur Mécanique du point
1.2.2.a. Donner la solution de (E2 ) avec les conditions initiales x(0) = 0, ẋ(0) = 0. Mettre
fi
le résultat sous la forme du produit de deux fonctions trigonométriques dont on exprimera
t
1.2.2.b.Tracer l’allure de la courbe représentant les variations de x en fonction du temps
t pour ω = 1, 2 ω0 , définir et déterminer la période des battements en fonction de ω2 .
1.2.2.c.
précisant son intérêt pratique.
1.2.2.d.
L o
Proposer une expérience de battements en optique (8 lignes maximum) en
e d
1.2.3.a. Déterminer la solution de (E2 ) avec les conditions initiales x(0) = 0, ẋ(0) = 0
m
par passage à la limite de la solution obtenue au 1.2.2.a.
.
h a
Donner l’équation des deux demi-droites enveloppes de la courbe.
1.2.3.c. Quel est le phénomène mis ainsi en évidence ? Qu’est-ce qui en limite l’acuité dans
la réalité ? Donner un exemple d’un tel phénomène dans les domaines de de l’électrocinétique
o
et de l’optique.
1.2.3.d. Déterminer E(t) et sa variation par unité de temps sur l’intervalle [t, t + T0 ] tel
M
que sin(ω0 t) = 1 et T0 = ω2π0 . Conclure quant à la signification énergétique du phénomène.
M.Lotfi 30
Mécanique du point Oscillateur
i
2.5. Montrer que, si Q est supérieur à une valeur minimale Qmin à déterminer, A prend
une valeur maximale pour une pulsation ωr à exprimer en fonction de ω0 et Q.
f
t
2.6. Déterminer l’expression V de l’amplitude de la vitesse de M en fonction de a, ω, ω0
et Q.
fréquences.
2.8.
o
2.7. Donner une interprétation physique de la variation de V aux hautes et basses
L
Montrer que V prend une valeur maximale pour une pulsation indépendante de Q.
e d
a m
o h
M
31 M.Lotfi
fi
o t
L
e d
a m
o h
M
7
Corrigé : Oscillateur
fi
1. Oscillations sans frottement
o t
L
léq
e d 0
a m l
Figure 1:
x
1.1.
o h
soit l la longueur du ressort, l0 sa longueur à vide et x la position de M par rapport à sa
position d’équilibre. On a x = l − léq .
Oscillations libres
M
1.1.1.
1.1.2.
Le bilan des forces appliquées sur M est :
→
−
• Le poids : P = mg →−e x,
→
−
• La tension du ressort : T = −k(l − l0 )→
À l’équilibre de M on a :
−
ex
→
− →− →
−
P +T = 0 (1)
soit, en projetant suivant →
−
ex :
mg − k(léq − l0 ) = 0 (2)
Or la relation fondamentale de la dynamique appliquée à M s’écrit en la projetant sur →
−e :
x
d2 l
m = mg − k(l − l0 ) (3)
dt2
33
Oscillateur Mécanique du point
d2 l
m 2 = −k(l − léq ) (4)
dt
Or x = l − léq alors l’équation différentielle (E1 ) est de la forme suivante :
d2 x k
2
+ x=0 (5)
dt m
Nous q
ω0 = m k
.
La solution satisfaisant aux conditions initiales données est : i
reconnaissons l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique de pulsation propre
f
1.1.3.
x(t) = x0 cos(ω0 t)
o t
On peut utiliser les deux méthodes suivantes pour déterminer la raideur du ressort :
(6)
L
Méthode statique : On suspend plusieurs masses connues, et on mesure la longueur au
repos du ressort. Selon l’équation (2), la loi léq (m) est affine, de pente g/k.
Méthode
T = 2π mk
.
d
p dynamique : On mesure la période des petites oscillations. Elle est donnée par
e
Les deux forces s’exerçant sur la masse dérivent d’un potentiel. On prend comme orig-
m
1.1.4.
ine x = 0.
h a
Énergie potentielle de pesanteur : Epes = −mgx.
Énergie potentielle élastique : Attention, le choix de l’origine n’est pas le choix habituel;
o
la formule usuelle doit être modifiée en conséquence. Le plus sûr est de repartir de la définition
du travail.
M →
− −−→
dEél = −δW = − T .dOM = k(x + léq − l0 )dx
1 1
Eél = k[(x + léq − l0 )2 − (léq − l0 )2 ] = kx(x + 2léq − 2l0 )
(7)
(8)
2 2
D’après (1) on aura :
1 1 mg
Eél = k[x2 + 2x(léq − l0 )] = k[x2 + 2x ] (9)
2 2 k
soit
1
Eél = kx2 + mgx (10)
2
M.Lotfi 34
Mécanique du point Oscillateur
fi (12)
E, Ep
o t
Ec = E − Ep . Comme l’énergie cinétique est toujours positive Ec > 0, les seules valeurs de
L
E
Ep
Ec
e d Ep
x0
a m Figure 2:
x0 x
1.1.7.
o h
On a Ep = 12 kx2 et x = x0 cos(ω0 t) donc :
1
Ep (t) = kx20 cos2 (ω0 t)
2
(13)
M
Sa valeur moyenne temporelle est donc
kx20
< Ep >= (14)
4
La vitesse est ẋ = −ω0 x0 sin(ω0 t) alors l’énergie cinétique s’écrit :
1
Ec = mω02 x20 sin2 (ω0 t) (15)
2
sa valeur moyenne temporelle est donc :
1 kx2
< Ec >= mω02 x20 = 0 (16)
4 4
Les moyennes de Ec et Ep montrent qu’il y a, en moyenne, équipartition entre l’énergie
cinétique et l’énergie potentielle :
< Ec >=< Ep > (17)
35 M.Lotfi
Oscillateur Mécanique du point
d2 x
m + kx = Fsup (19)
dt2
avec Fsup = kX(t)
1.2.2.
fi
1.2.2.a. La
de la forme :
(20)
α(ω02
m
2
− ω ) cos ωt +
e
En remplaçant dans l’équation différentielle on obtient :
a
aω02
Comme ω 6= ω0 alors β = 0 et α = ω02 −ω 2
. Donc une solution particulière est :
h
aω02
xp (t) = cos ωt (23)
ω02 − ω 2
o
La solution générale s’écrit donc
M
aω02
x(t) = xh (t) + xp (t) = A cos ω0 t + B sin ω0 t + cos ωt (24)
ω02 − ω 2
aω02 aω 2
Les conditions initiales s’écrivent : x(0) = A + ω02 −ω 2
=0 d’où A = − ω2 −ω0 2
0
et ẋ(0) = Bω0 = 0 d’où B=0
On a donc
aω02
x(t) = [cos ωt − cos ω0 t] (25)
ω02 − ω 2
2aω02
x(t) = sin ω1 t sin ω2 t (26)
ω 2 − ω02
ω+ω0 ω−ω0
avec ω1 = 2
et ω2 = 2
M.Lotfi 36
Mécanique du point Oscillateur
i
Tb
f
Figure 3:
t
La période des battements est la longueur d’un fuseau (figure 3), c’est-à-dire une demi-
période de la sinusoı̈de de pulsation ω2 . On a donc Tb = ωπ2 .
o
L
1.2.2.c. On peut observer des battements optiques avec l’interféromètre de Michelson,
en observant les anneaux d’égale inclinaison en l’éclairant avec une lampe spectrale à vapeur
de sodium. On mesure l’intensité lumineuse au centre de la figure d’interférence avec un
d
capteur tout en modifiant régulièrement la différence de marche en translatant un miroir
à l’aide d’un moteur. On observe des battements optiques : le contraste des franges est
m e
modulés sinusoı̈dalement. Ce phénomène est dû au doublet jaune du sodium (ceci revient à
additionner deux sinusoı̈des de fréquences proches). Connaissant la longueur d’onde moyenne
du doublet, on peut ainsi déterminer la différence des deux longueurs d’onde.
mécanique s’écrit : E = 12 mẋ2 + 12 kx2
1.2.2.d. L’énergie
donc dE
dt
= mẋẍ + kxẋ
Ce qui donne
h a dE
o
= Fsup ẋ (27)
dt
L’énergie mécanique ne se conserve pas.
M dE
dt
ka2 ω 2
= 2 0 2 cos ωt[ω0 sin ω0 t − ω sin ωt]
ω0 − ω
L’énergie mécanique ne varie pas de manière monotone. Et en prenant la valeur moyenne
temporelle on a :
(28)
dE
< >= 0 (29)
dt
L’énergie mécanique ne varie pas en moyenne.
1.2.3. Cas ω = ω0 .
Dans le cas où ω = ω0 , la solution (25) se présente comme une forme indéterminée.
1.2.3.a.
Posons ω = ω0 + δω. On a alors
aω02
x(t) = [cos ω0 t − cos ωt] (30)
ω 2 − ω02
37 M.Lotfi
Oscillateur Mécanique du point
Donc
aω0
lim x(t) = t sin ω0 t (32)
ω→ω0 2
fi
Le mouvement du point est une sinusoı̈de dont l’amplitude croı̂t linéairement au
1.2.3.b.
t
x=± t (33)
2
L o
e d t
a m Figure 4:
o h
1.2.3.c. Nous nous trouvons en présence d’un phénomène de résonance.
Dans la réalité, l’acuité de la résonance est limitée par les phénomènes dissipatifs et les non
linéarités du système. En effet, dès que l’amplitude s’accroı̂t, le ressort cesse d’être linéaire
(spires jointives si x est trop faible, perte d’élasticité si x est trop grand).
La résonance est un phénomène que l’on rencontre dans tous les domaines de la physique.
M
Quelques exemples :
• Électrocinétique : L’oscillateur à résistance négative, où la fréquence centrale de la
chaı̂ne de retour est amplifiée par rétroaction positive.
• Optique : Le laser, où une onde incidente à la fréquence de résonance Eexcité
h
−E1
induit
l’émission d’un photon de même fréquence par des atomes excités au niveau Eexcité ; le
photon induit augmente l’énergie de l’onde incidente.
1.2.3.d. L’énergie du système est
1 1
E(t) = mẋ2 + kx2 (34)
2 2
En tenant compte de (32) on obtient :
ma2 ω02
(sin ω0 t + ω0 t cos ω0 t)2 + ω02t2 sin2 ω0 t
E(t) = (35)
8
M.Lotfi 38
Mécanique du point Oscillateur
d’où
ka2 2
sin ω0 t + ω02t2 + ω0 t sin 2ω0 t
E(t) = (36)
8
Soit un instant t tel que sin ω0 t = 1 donc sin 2ω0 t = 0, d’où
ka2
E(t) = [1 + ω02t2 ] (37)
8
i
2π
T0 = ω0
E(t + T0 ) =
ka2
8
[1 + ω02t2 + 4π 2 + 4πω0t]
tf
D’après (37) et (38), la variation d’énergie sur l’intervalle [t, t + T0 ] est :
(38)
L o
La croissance d’énergie du système sur une durée T0 croı̂t comme une fonction affine du
temps.
(39)
2.
2.1.
e d
Oscillations forcées avec amortissement fluide
La relation fondamentale de la dynamique s’écrit, en projection sur →
−
ex
a
dt2
m
d2 x
= mg − k[x + l éq − X(t) − l 0 ] − h
dx
dt
(40)
h
La condition d’équilibre (2) étant toujours valable (la force de frottement fluide est nulle
au repos), l’équation (40) s’écrit, en posant Q = mω 0
o
k
ω0
ẍ + ẋ + ω02 x = ω02 X(t) (41)
M
Q
Q
τ= (42)
ω0
Au bout de quelques τ , on peut considérer que le régime permanent, décrit par la solution
en régime forcé, est atteint.
39 M.Lotfi
Oscillateur Mécanique du point
i
A = r 2 (45)
ω2 ω2
1− +
f
ω02 ω02 Q2
o t
2.4. Aux basses fréquences (ω ≪ ω0 ), l’expression (45) devient A ≈ a. Le déplacement de
M est identique à celui de l’extrémité du ressort. Malgré son inertie, son temps de réponse est
très rapide devant la fréquence de l’excitation, et la masse M répond quasi-instantanément.
Aux hautes fréquences (ω ≫ ω0 ), l’expression (45) donne A ≪ a. La masse M reste
L
quasiment immobile. Son inertie l’empêche de répondre à l’excitation, trop rapide.
ω2
e d
minimale, ou encore quand le carré de son dénominateur est minimal. Il suffit donc de
rechercher un minimum de chercher un minimum de
2
F (ω) = 1 − 2 + 2 2
ω2
(46)
m
ω0 ω0 Q
a
(
dF ω = 0, q
=0⇔ 1 √1
(47)
dω ωr = ω0 1 − , si Q >
h
2Q2 2
Donc Qmin = √1
o
2
M
jωω02a
V = 2 (48)
ω0 − ω 2 + jω ωQ0
Donc
ω0 a
V = r 2 (49)
ω0 ω 1
ω
− ω0 + Q2
2.8. D’après (49), l’amplitude de V est maximale lorsque le dénominateur est minimum,
c’est à dire pour ω = ω0
M.Lotfi 40
8
Le référentiel d’étude R est supposé galiléen. O est un point fixe par rapport à R.
m
−−→ −−→
entre GM 1 et GM 2 .
h
−
a
v (G/R) de G par rapport à R en fonction de m1 , m2 , →
−
v (M1 /R)
1.3.
R.
o
Déterminer, en le justifiant, la nature du mouvement de G relativement au référentiel
M
1.4.
1.5.
Définir le référentiel barycentrique d’un système.
2. Mobile fictif
−−→ −−−−→
On définit le mobile fictif Mf par GM f = M1 M2 et on l’affecte de la masse réduite du
système de deux points :
m1 m2
µ=
m1 + m2
On notera toutes les grandeurs par rapport au référentiel barycentrique avec des étoiles.
41
Système de deux points Mécanique du point
→
−
2.3. Montrer que le moment cinétique L en G du système de deux points est égal à celui
de Mf au même point par rapport à R⋆ .
fi
2.4. Montrer que l’énergie cinétique barycentrique Ec⋆ du système de deux points est égale
o t
2.5. Montrer que tout se passe comme si Mf était soumis, dans R⋆ , à une force égale à
L
2.6. Montrer que si on connaı̂t la trajectoire de Mf on peut déduire celles de M1 et de M2 .
−−→ −−→ −−→
Pour cela on exprimera GM 1 et GM 2 en fonction de GM f . On pourra s’aider d’un schéma.
e d
3.1. En appliquant le théorème du moment cinétique, montrer que la trajectoire du
mouvement de Mf est plane.
m
Dans la suite du problème on repérera Mf dans le plan de sa trajectoire par les coordonnées
polaires (r, θ) et on notera Gz l’axe passant par G est perpendiculaire à ce plan (figure 1).
a y
o h →
−
uθ
→
−
ur
M
Mf
r
θ
Gz x
Figure 1:
M.Lotfi 42
Mécanique du point Système de deux points
→
− −
Que représente Em ? Exprimer Uef f en fonction de r, L = L .→ u z , m1 ,m2 , µ et G (constante
de gravitation universelle). Uef f (r) est appelée potentielle efficace; on prendra Uef f = 0 pour
r très grand.
3.4. Le système étudié ici correspond à un système lié (Em < 0). En déduire en utilisant
une discussion graphique, les différents types de trajectoires possibles.
3.5.
3.5.1.
On se place dans le cas particulier d’un mouvement circulaire.
Montrer qu’il est uniforme. On note T sa période.
fi
3.5.2.
la relation :
R3
T2
=
G(m1 + m2 )
4π 2
o t
À partir de Uef f déterminer le rayon R de la trajectoire de Mf et montrer qu’il vérifie
3.6.
L
Donner les expressions des rayons R1 et R2 des trajectoires de M1 et M2 .
e d
3.7. On prend m1 = 3m2 . Tracer sur une même graphe les deux trajectoires de M1 et M2 ,
dans le référentiel barycentrique. On représentera R par une distance de 4 cm et on indiquera
les positions des deux points M1 et M2 à un même instant t quelconque.
a m
o h
M
43 M.Lotfi
fi
o t
L
e d
a m
o h
M
9
fi
1.1.
1. Mouvement du centre d’inertie
La définition du centre de masse donne :
−→ m1 −−→ m2 −−→
o t
L
OG = OM 1 + OM 2
m1 + m2 m1 + m2
→
−
v (G/R) =
−→
dOG
=
m1 →
e
dt /R m1 + m2 d
−
v1+
m2 →
m1 + m2
−
v2
a m
1.3. Puisque le système {M1 , M2 } est isolé alors, d’après le principe d’inertie, le centre de
masse du système G a un mouvement rectiligne uniforme ou au repos.
h
1.4. Le référentiel barycentrique d’un système est le référentiel d’origine G en translation
par rapport à R.
o
1.5. Puisque G a un mouvement rectiligne uniforme alors R⋆ est en translation rectiligne
uniforme par rapport à R galiléen donc R⋆ est galiléen.
M
2.1.
2. Mobile fictif
Puisque R⋆ est en translation par rapport à R alors
→
−
v1=→
−
v (M1 /R) = →
−
v (M1 /R⋆ ) + →
−
v (G/R)
et
→
−
v2=→
−
v (M2 /R) = →
−
v (M2 /R⋆ ) + →
−
v (G/R)
Ainsi
→
−
v =→
−
v2−→
−
v1=→
−
v ⋆2 − →
−
v ⋆1
On a ( −−→ −−→ →
−
m1 GM 1 + m2 GM 2 = 0
−−−→ −−−→ −−→
M1 G + GM2 = GM f
45
Correction système deux points Mécanique du point
GM 2 = m1 +m2 GM f
Or −−→ −−−−→
dGM f dM1 M2
=→
−
v ⋆2 − →
−
v ⋆1 = →
−
i
= v
dt /R⋆ dt /R⋆
f
Alors →
− →
−
v ⋆1 = − m1m+m
2
2
v
→
− →
−
t
⋆ m1
v 2 = m1 +m2 v
Donc
o
→
−
p ⋆1 = −µ→
−v
→
− ⋆
p2 =µv →
−
2.3.
Or
On a
m
→
− ⋆ −−→
L = OM 1 ∧ m1 →
−
e −−→
v ⋆1 + OM 2 ∧ m2 →
−
v ⋆2
a m1 →
−
v ⋆1 = −m2 →
−
v ⋆2
h
alors
→
− ⋆ −−→ −−→
L = −GM 1 + GM 2 ∧ m2 →
−
v ⋆2
o
→
− ⋆ −−−−→
L = M1 M2 ∧ m2 →
−v ⋆2
→
− ⋆ −−−−→ m1 → −
L = M1 M2 ∧ m2 v
M
m1 + m2
ainsi
→
− ∗ −−→
L = GM f ∧ →
−
v ⋆ (Mf )
C’est le moment cinétique du point fictif.
2.4. On a
1 2 1 2
Ec⋆ = m1 v1⋆ + m2 v2⋆
2 2
or m1 v1⋆ = −m2 v2⋆ alors
1 2 m2
Ec⋆ = m2 v2⋆ +1
2 m1
Or →
−
v ⋆2 = m1 →
m1 +m2
−
v donc
2
1 m2 + m1 m1
Ec⋆ = m2 v2
2 m1 m1 + m2
M.Lotfi 46
Mécanique du point Correction système deux points
ainsi
1
Ec⋆ = µv 2
2
C’est l’énergie cinétique du point fictif.
→
−
2.5. Appliquons le P.F.D sur le point M2 dans R⋆ qui subit la force f 1/2 de la part de
M1 .
d→
−
v ⋆2 →−
m2 = f 1/2
dt
or
→
−
v ⋆2 =
m1 →
m1 + m2
−
v
fi
t
donc
d→
−v →
−
µ = f 1/2
o
dt
→
−
Alors tout se passe comme si Mf était soumis, dans R⋆ , à la force f 1/2 .
GM 2 = m1 +m2 GM f
3.
m
Mouvement du mobile fictif e
donc en connaissant la trajectoire de Mf on peut déduire celui de M1 et M2 .
a
→
−
3.1. Le point Mf subit la force f 1/2 qui est une force centrale de pôle G.
→
− −−→
donc f 1/2 k GM f alors le théorème du moment cinétique par rapport à G dans R⋆ donne
→
− −→
donc L ⋆ = cteo h →
−
d L ⋆ −−→
dt
→
− →
−
= GM f ∧ f 1/2 = 0
M
−−→ →
−⋆ −−→
Or GM f ⊥ L donc GM f reste toujours dans le même plan et donc le mouvement est plan.
avec
→
− →
− −−→ m1 m2
δW ( f 1/2 ) = f 1/2 .dGM f = −G 2 dr
r
donc
→
− m1 m2
W ( f 1/2 ) = G + cte
r
Alors l’énergie mécanique s’écrit
Em = Ec⋆ + Ep = cte
47 M.Lotfi
Correction système deux points Mécanique du point
i
Em = µ + Uef f (r)
2 dt
f
Avec 2
1 dθ m1 m2
Uef f (r) = µr 2
t
−G
2 dt r
Or C = r 2 θ̇ alors
3.3.
Uef f (r) = µ
C2
2r 2
−G
m1 m2
r
L
La représentation graphique de Uef f en fonction de r est sur la figure 1.
o
d
Uef f
m r1
r0
r2 e r
h a
Em1
o Em2
M
Figure 1:
3.4. Si Em = Em1 (voir figure 1) et puisque Em > Uef f alors r1 < r < r2 donc Mf a un
mouvement elliptique.
Si Em = Em2 donc r = r0 donc le mouvement est circulaire.
Si Em < Em2 le mouvement est impossible.
3.5.
3.5.1. On a le mouvement est circulaire donc r = r0 = R = cte alors →
−
v = r0 θ̇→
−
e θ.
Or
→
−⋆ − →
L = cte = µr02 θ̇→
−e
z
M.Lotfi 48
Mécanique du point Correction système deux points
i
Gm1 m2 G (m1 + m2 )
f
Or
2πR2
T =
t
C
Alors
o
4π 2 R4
T2 =
C2
L
donc
T2 4π 2 R
=
R3 C2
d
donc
T2 4π 2
=
e
R3 G (m1 + m2 )
On déduit que
m
3
R G(m1 + m2 )
2
=
T 4π 2
3.6.
h a
D’après 2.6. on déduit
R1 =
R2 =
m2
m1 +m2
m1
R
R
o
m1 +m2
M M2
Mf
G
M1
Figure 2:
49 M.Lotfi
fi
o t
L
e d
a m
o h
M
10
Problème : Satellite
fi
o t
La Terre est assimilée à une boule homogène de centre O de rayon R = 6370 km et de masse
M = 5, 98 1024 kg. On note k = 6, 67 10−11 U.S.I la constante de gravitation universelle.
On étudie le mouvement du centre d’inertie G d’un satellite de masse m = 103 kg en se
plaçant dans le référentiel géocentrique supposé galiléen. Le satellite évolue à une altitude
L
suffisamment importante pour qu’on puisse négliger l’action de l’atmosphère terrestre.
La figure 1, qui n’est pas à l’échelle, précise les coordonnées adoptées pour ce problème.
d
→
−
eθ
→
−e
e
r
r =R+z
G
a m O
−→
OG = r →
−
er
1. o h
Analyse qualitative
Figure 1: Notation adoptées
M
1.1.
1.1.1.
→
−
Donner l’expression de la force de gravitation F exercée par la Terre sur le satellite.
On note respectivement M, L, T la dimension d’une masse, d’une longueur et d’un temps.
Déterminer la dimension de la constante de gravitation k en fonction des symboles M, L,
T. On exprimera la dimension de k sous la forme M α Lβ T γ et on déterminera la valeur
numérique des exposants α, β et γ . Indiquer pourquoi on peut dire que le mouvement de G
est un mouvement à force centrale ?
Quelles sont les conséquences de la remarque précédente (aucun calcul n’est demandé) ?
1.1.2. Définir le référentiel géocentrique. Est-ce que ce référentiel est solidaire de la Terre
dans son mouvement de rotation autour des pôles ? Indiquer pourquoi ce référentiel n’est
pas en toute rigueur galiléen. Citer le nom d’un référentiel galiléen.
À quelle condition qualitative peut-on considérer que le référentiel géocentrique est galiléen
lorsqu’on réalise une expérience ?
51
Satellite Mécanique du point
1.2.
1.2.1. Donner l’expression de l’énergie potentielle de gravitation Ep (z) en fonction de
z = r − R. Que peut-on dire de l’énergie mécanique du système ? Définir les termes état lié
et état de diffusion pour un système soumis à une force conservative.
1.2.2. Donner l’ordre de grandeur de la hauteur de l’atmosphère terrestre. Si l’on tenait
compte de l’action de l’atmosphère sur le satellite comment évoluerait qualitativement
l’énergie mécanique du satellite (on justifiera la réponse). En déduire l’évolution qualitative
de l’altitude z et la vitesse v du satellite si l’on prenait en compte l’action de l’atmosphère
terrestre.
o t
En appliquant le théorème du moment cinétique, montrer que le mouvement de G est
plan. On admettra qu’à un instant pris comme origine des dates le moment cinétique du
L
→
−
satellite calculé en O est non nul : L O (t = 0) 6= 0. On précisera où cette dernière hypothèse
intervient dans le raisonnement. Préciser alors le plan de la trajectoire.
d
2.1.2. Dans le plan du mouvement, on repère la position de G par ses coordonnées polaires
r, θ . Montrer que l’accélération de G s’écrit :
→
−a =
m
"
d 2
dt2
r
−r
dθ
dt
e
2 #
→
−
er+
1d
r dt
r 2 dθ
dt
→
−
eθ
a
Déterminer les deux équations du mouvement. On notera C une constante intervenant
dans l’une des équations.
h
o
2.2.
2.2.1. On étudie la possibilité d’une trajectoire circulaire de rayon r = r0 . Montrer que le
mouvement est uniforme. Déterminer alors la vitesse angulaire dθ dt
= ω0 du mouvement en
M
fonction de k, M et r0 . Déterminer la constante C en fonction de k, M et r0 .
2.2.2.Le satellite évolue à une altitude z = 600 km sur une trajectoire circulaire.
Calculer numériquement :
2π
• la période de révolution T0 = ω0
dans le référentiel géocentrique,
• l’énergie mécanique Em ,
• la constante C.
2.3. On suppose dorénavant que le satellite possède une trajectoire circulaire contenue dans
le plan équatorial. On note T ≈ 24 h la période de révolution terrestre dans son mouvement
autour de l’axe des pôles. Évaluer la période relative Tr de révolution du satellite pour un
observateur terrestre en fonction des paramètres T0 et T .
On pourra, par exemple, raisonner dans le référentiel géocentrique à partir d’un schéma
M.Lotfi 52
Mécanique du point Satellite
fi
o t
L
e d
a m
o h
M
53 M.Lotfi
fi
o t
L
e d
a m
o h
M
11
Corrigé : Satellite
fi
1.
1.1.
1.1.1.
Analyse qualitative
m
passe par O.
Conséquences :
h a
• Conservation du moment cinétique en O le mouvement est plan;
• le mouvement suit la loi des aires : les aires balayées pendant le même intervalle de
temps sont égales, on définit la constante des aires C = r 2 θ̇;
o
• conservation de l’énergie mécanique le système est conservatif, (la seule force centrale
dérive d’une énergie potentielle).
M
1.1.2. Référentiel géocentrique : référentiel d’origine le centre de la Terre en translation par
rapport au référentiel de Copernic ( centre du Soleil, trois axes dirigés vers trois étoiles
fixes). Il n’est pas solidaire de la Terre dans son mouvement de rotation autour des pôles, mais
dans sa rotation autour du Soleil : il n’est pas en toute rigueur galiléen son mouvement n’étant
pas rectiligne uniforme par rapport au référentiel considéré comme galiléen de Copernic ;
Pour pouvoir le considérer comme galiléen, il suffit de raisonner sur une durée de temps très
petite devant la période du mouvement de la Terre soit devant 365 jours environ.
1.2.
→
− −−→ p→
−e d’où E = −k M m + cte
1.2.1. F = −grad(Ep ) = − dE dr r p r
On peut prendre Ep nulle à l’infini donc la cte = 0
Mm
z = r − R donc Ep (z) = −k R+z .
La seule force agissant sur le système est conservative : le système est conservatif, l’énergie
mécanique se conserve.
55
Satellite Mécanique du point
1.2.2. L’atmosphère a une hauteur de l’ordre de 100 km. L’action de l’atmosphère sur le
satellite serait une force de frottement, non conservative.
Or d’après le théorème de l’énergie mécanique, dEdtm = Pnon conservative < 0 : l’énergie
mécanique diminuerait, serait encore plus négative.
i
q
kM
Pour un satellite à une altitude z = r − R, sur une trajectoire circulaire, v = r
kM m −kM m
f
Ec = 2r
, Em = 2r
: si Em diminue, r ou z diminue mais v augmente.
2.1.
2. Étude de la trajectoire circulaire du satellite
o t
L
2.1.1. En appliquant le théorème du moment cinétique en O au satellite dans le référentiel
géocentrique supposé galiléen :
→
−
d
dLO − → → − −→ → − →
−
= MO ( F ) = OG ∧ F = 0
dt
→
−
→
− →
−
−
m
−→
Si L O (t = 0) 6= 0 alors comme L O (t) = OG ∧ m→ −
e
d’où L O = L O (t = 0) : le moment cinétique du satellite se conserve.
→ −→
v , les vecteurs OG et → −
v restent
toujours perpendiculaires à une direction constante, et donc appartiennent au même plan
a
→
− →
−
perpendiculaire à L O (t) = L O (t = 0).
−→
h
→
−
2.1.2. Dans le plan du mouvement, dans la base polaire, on a : OG = r e r d’où :
o
→
−
a = (r̈ − r θ̇2 )→
−
e r + (2ṙ θ̇ + r θ̈)→
−
eθ
d(r 2 θ̇)
or 2ṙr θ̇ + r 2 θ̈ = d’où :
M
dt
→
− 1d 2 →
a = (r̈ − r θ̇2 )→
−
er+ (r θ̇)−
eθ
r dt
→
−
En appliquant le théorème du centre d’inertie : m→−
a (G/R) = F ext
Sur →
−
er :
M
r̈ − r θ̇2 = −k 2
r
sur →
−
e : θ
r 2 θ̇ = cte = C
2.2.
M.Lotfi 56
Mécanique du point Satellite
⋄ T = 2π
r03
kM
21
= 5, 79 103 s
fi
t
−kM m
⋄ Em = 2r0
= −2, 86 1010 J
1
o
⋄ C = (kMr0 ) 2 = 5, 27 1010 m2 . s−1
L
2.3.
Ygéo
Soit t = 0, l’instant où le satellite est à l’aplomb
d
G
d’un observateur terrestre. À l’instant t, le satellite
et l’observateur ont tourné dans le même plan,
dans le même sens (figure 2.3. ):
On a
d’où T0 = T1 + T1r
soit
1
m e
ω(sat/géo) t = ω(sat/terre) t + ω(terre/géo) t
Xterre
ω1 = ω(terre/sat)
ω2 = ω(sat/géo)
a
T T0 ω2 t
Tr = ω1 t
T − T0
h
Xgéo
o
M
57 M.Lotfi
fi
o t
L
e d
a m
o h
M
12
o t
L
1.1. Lancement d’un satellite
On étudie le lancement d’un satellite artificiel à partir d’un point O de la surface terrestre.
d
1.1.1. Établir l’expression de la vitesse du point O dans le référentiel géocentrique RG
(assimilé ici à un référentiel galiléen) en fonction de la vitesse de rotation de la Terre autour
1.1.2.
m e
de l’axe de ses pôles Ω, du rayon terrestre RT et de la latitude du lieu λ.
En déduire les conditions les plus favorables pour le lancement du satellite. Parmi les
trois champs de tirs suivants, lequel choisir de préférence ?
a
• Baı̈konour au Kazakhstan : λ = 46;
• Cap Canaveral aux USA : λ = 28, 5;
h
• Kourou en Guyane française : λ = 5, 23.
o
1.1.3. Établir l’expression de l’énergie potentielle de gravitation du système Terre-satellite en
fonction de l’altitude z du satellite par rapport au sol. On prend pour référence une énergie
potentielle nulle à l’infini. En déduire l’expression de l’énergie mécanique du satellite sur sa
M
base de lancement dans le référentiel géocentrique.
1.1.4. On appelle ici vitesse de libération vl , la vitesse verticale minimale qu’il faut commu-
niquer initialement au satellite par rapport au sol, pour qu’il puisse se libérer de l’attraction
terrestre.
Donner l’expression de vl . Calculer sa valeur numérique dans le cas où le satellite est lancé
de la base de Kourou.
59
Satellite Mécanique du point
1.2.2. Calculer le rayon de l’orbite d’un satellite géostationnaire et définir son plan de
révolution.
1.2.3. Quelle énergie cinétique minimale faut-il communiquer au satellite pour qu’il échappe
à l’attraction terrestre s’il est initialement en orbite circulaire autour de la Terre à l’altitude
z?
A.N. : z = 36000 km ; m = 6 tonnes.
1.2.4. Soit un satellite d’énergie initiale Em0 . Son orbite est relativement basse et il subit
donc les frottements des couches hautes de l’atmosphère. Il s’ensuit que l’énergie mécanique
fi
du satellite varie selon la loi : Em = Em0 (1 + bt), b étant un coefficient constant positif. On
t
en fonction du temps. Comparer les évolutions de r et de v ainsi que celles des énergies
potentielle et cinétique. Que devient l’énergie perdue ?
L o
On souhaite transférer un satellite depuis une orbite circulaire rasante de rayon RT autour
de la Terre sur son orbite géostationnaire de rayon RG . On fera l’étude dans le référentiel
d
géocentrique dans lequel la Terre tourne sur elle-même à la vitesse angulaire Ω. On néglige
les autres interactions que la force de gravitation entre la Terre et le satellite. On note O le
e
centre de la Terre, MT = 5, 98.1024 kg sa masse, RT = 6, 37.106 m son rayon, m = 1, 5 t la
masse du satellite supposée petite devant MT et G la constante de gravitation universelle.
m
2.1. Établir que la trajectoire du satellite géostationnaire est forcément dans le plan
équatorial.
2.2.
h a
En déduire que les trois orbites appartiennent à un même plan à préciser.
o
2.3. Déterminer la vitesse vB du satellite sur son orbite basse avant son transfert sur son
orbite géostationnaire.
M
2.4.
2.5.
Donner sa valeur numérique.
2.8. Calculer la valeur numérique de la vitesse du satellite sur son orbite géostationnaire.
2.9. Le transfert du satellite de son orbite basse à son orbite géostationnaire s’effectue de
la manière suivante : on communique au satellite une brusque variation de vitesse en un
M.Lotfi 60
Mécanique du point Satellite
point P de sa trajectoire basse en éjectant des gaz pendant un intervalle de temps très court
dans le sens opposé à la vitesse du satellite. Il suit alors une orbite elliptique et lorsque sa
trajectoire croise la droite OP au point A, on lui communique un supplément de vitesse pour
le stabiliser sur l’orbite géostationnaire. Établir une relation entre les vitesses aux points A
et P et les distances rA = OA et rP = OP .
fi
2.12. Établir l’expression de la vitesse du satellite sur la trajectoire elliptique en fonction
de RG , RT , r, G et MT .
o t
2.14. En déduire la variation de l’énergie mécanique en P .
L
d
2.15. Donner la valeur de la variation de vitesse qu’il faut imposer en A.
m
2.17. Déterminer la durée de ce transfert. e
2.16. En déduire la variation de l’énergie mécanique en A.
h a
o
M
61 M.Lotfi
fi
o t
L
e d
a m
o h
M
13
o t
L
1.1. Lancement d’un satellite
1.1.1. O a un mouvement circulaire uniforme, sa vitesse est donnée par
d
→
− →
− −→
v O = Ω ∧ CO
où →
m
→
−
e
v O = ΩRT cos λ→
−
eϕ
−e est le vecteur unitaire tangent au parallèle du lieu, orienté vers l’Est.
a
ϕ
1.1.2. Pour profiter au maximum de la vitesse donnée par la rotation de la Terre, il faut
1.1.3.
o h
avoir cos λ le plus grand possible, donc la latitude la plus faible. Parmi les trois propositions,
c’est Kourou qui est donc le meilleur site.
Le travail de la force gravitationnelle est donné par
mMT →
M δW = −G −
e r .d→
−
r = −dEp
r 2
d’où
mMT
Ep = −G + cte
r
Or l’énergie potentielle est nulle à l’infini alors la constante est nulle.
L’énergie mécanique sur la base de lancement est donc :
1 mMT
Em = Ec + Ep = mΩ2 RT2 cos2 λ − G
2 r
1.1.4.On sait que dans le référentiel géocentrique, il faut une énergie mécanique nulle au
minimum pour que l’objet se libère de l’attraction terrestre. Il faut donc calculer la vitesse
→
−
v G dans RG . La loi de composition des vitesses donne
→
−
vG=→
−
vl+→
−
ve
63
Satellite Mécanique du point
La vitesse d’entraı̂nement est celle calculée précédemment et elle est horizontale donc
perpendiculaire à vl . Cela entraı̂ne
2
vG = vl2 + ve2
d’où l’énergie mécanique dans RG :
1 mMT
Em = m Ω2 RT2 cos2 λ + vl2 − G
2 RT
Pour avoir Em = 0, il faut donc :
i
r
2GMT
vl = − Ω2 RT2 cos2 λ = 11, 19 km.s−1
RT
1.2.
1.2.1.
Satellite artificiel en orbite
tf
On applique le relation fondamentale de la dynamique à une trajectoire circulaire :
d’où
−mr θ̇2 = −G
ω = θ̇ =
r
mMT
GMT
r2
L o
d
r3
Puisque r est constante, la vitesse angulaire est constante et le mouvement est circulaire
uniforme.
m e
La vitesse v est égale à r θ̇ soit avec ce qui précède
v=
r
GMT
a
r
2π
La période T est égale à d’où la troisième loi de Kepler :
h
ω
T2 4π 2
o
=
r3 GMT
1.2.2. Pour l’orbite géostationnaire, la période est celle de rotation de la Terre soit T = 24 h
et d’après l’expression précédente r = 42290 km. Le plan de l’orbite contient le centre de la
M
Terre donc pour avoir comme axe l’axe des pôles, l’orbite doit être dans le plan de l’équateur.
1.2.3. le satellite doit avoir au minimum, une énergie mécanique nulle pour échapper à
l’attraction terrestre. Initialement, sur son orbite, son énergie mécanique est :
1
Em = mv 2 − G
mMT 1 GMT
= m −G
mMT 1 mMT
=− G
2 RT + z 2 RT + z RT + z 2 RT + z
L’énergie cinétique minimale Ecmin à lui communiquer est telle que :
Ecmin + Em = 0
donc
1 mMT
Ecmin = G
2 RT + z
L’application numérique donne Ecmin = 2, 8.1010 J cela correspond à une vitesse supplémentaire
de 3 km.s−1 .
M.Lotfi 64
Mécanique du point Satellite
1.2.4. Le satellite est dans un état lié donc l’énergie mécanique est négative, Em0 < 0. Pour
une trajectoire circulaire, on a calculé précédemment l’énergie mécanique et on a vu qu’elle
était égale à la moitié de l’énergie potentielle. L’expression montre aussi que Em = −Ec .
On suppose que sur des faibles intervalles de temps, la trajectoire reste circulaire donc
dEm = −dEc . Cela paraı̂t paradoxal, mais le freinage augmente l’énergie cinétique donc la
vitesse. Comme on va le voir, cela est dû au fait que l’altitude décroı̂t. L’équation précédente
donne donc dEc = −Em0 bdt soit :
Ec − Ec0 = −Em0 bt
d’où
v(t) =
r
2Em0 bt
v02 −
m
fi
on a dEm = dE2 p et donc dEp = m20 . En intégrant, on obtient :
Em0 bt
o t
Pour le rayon, on utilise l’énergie potentielle avec pour la trajectoire circulaire Em = Ep /2,
E bdt
L
Ep (t) − Ep (0) =
2
d’où −1
1 Em0 bt
r=
r0
−
e d2G
mMT
Donc r diminue. Ainsi ∆Ec = −2∆Ep donc une part de l’énergie mécanique semble perdue.
Elle est responsable de l’échauffement du satellite.
2.
a m
Changement d’orbite d’un satellite
2.1. On étudie le satellite dans le référentiel géocentrique supposé galiléen. Il est soumis
h
→
− T →
−
à la force f = −G mM r2
e r qui est une force centrale. Par conséquent, le moment de cette
force par rapport au centre de la Terre est nul et le moment cinétique est constant. Le
o
mouvement a donc lieu dans le plan contenant le centre de la Terre. Comme le satellite est
géostationnaire, il suit la Terre dans sa rotation sur elle-même donc son mouvement a lieu
dans un plan perpendiculaire à l’axe de rotation de la Terre sur elle-même. Le seul plan
M
à la fois perpendiculaire à l’axe de rotation de la Terre sur elle-même et passant par son
centre est le plan équatorial. C’est donc dans ce plan qu’a lieu le mouvement d’un satellite
géostationnaire.
2.2. Le mouvement est plan pour chaque orbite ainsi que pour la trajectoire de transfert.
Les conditions initiales d’une orbite sont les conditions finales de la trajectoire précédente
donc les trois orbites évoluent dans un même plan qui est forcément le plan équatorial puisque
le mouvement final est géostationnaire.
65 M.Lotfi
Satellite Mécanique du point
v = r θ̇
v2 MT
r 2
=G 2
r r
donc
GMT
v=
r
et dans le cas de l’orbite initiale à la surface de la Terre
fi
t
r
GMT
vB =
o
RT
.
2.4.
L
L’application numérique donne vB = 7, 91.103 m.s−1 = 28, 5.103 km.h−1 .
2.5.
e
T2
3
d
On applique la troisième loi de Kepler soit
=
4π 2
m
RG GMT
a
On en déduit r
3 GMT T 2
RG =
h
4π 2
2.6.
o
L’application numérique donne RG = 42, 2.103 km.
2.7. Pour obtenir l’altitude, il suffit de retrancher au rayon qui vient d’être trouvé le rayon
M
terrestre soit h = RG − RT = 35, 8.103 km.
vG =
r
GMT
= 3, 07.103 m.s−1 = 11, 1.103 km.h−1
RG
C = r 2 θ̇ = rA vA = rP vP
M.Lotfi 66
Mécanique du point Satellite
i
rA2 vA2 − rP2 vP2 = 0
et en factorisant rA2 − rP2 = (rA − rP )(rA + rP ), on en déduit
(rA − rP )(rA + rP )Em = −GmMT (rA − rP )
tf
Or rA + rP = 2a donc en simplifiant par rA − rP 6= 0, on a l’expression demandée
Em = −G
mMT
2a
L o
2.11. On utilise le fait que 2a = RG + RT pour déterminer la valeur numérique de l’énergie
mécanique Em = −1, 23.1010 J.
Em = mv 2 − G
mMT
e d
2.12. L’énergie mécanique s’écrit dans le cas général
1
= −G
mMT
m
2 r RG + RT
par conservation de l’énergie mécanique. On en déduit
h a s
v = 2GMT
1
−
r RG + RT
1
o
2.13. Au périgée P , il faut imposer une variation de vitesse
s
M
r
1 1 GMT
∆vp = vP − vB = 2GMT − −
RT RG + RT RT
67 M.Lotfi
Satellite Mécanique du point
Or a = RG +RT
2
, on en déduit la période de la trajectoire de transfert
s
(RG + RT )3
fi
t
T =π
2GMT
5 h 13 min 45 s.
L o
Le transfert a une durée égale à la moitié de la période soit par l’application numérique
e d
a m
o h
M
M.Lotfi 68
14
fi
Données utiles :
o t
- Masse de la Terre mT ≈ 6, 0.1024 kg.
h
- Distance moyenne Terre-Soleil dS ≈ 1, 5.1011 m
o
La dynamique terrestre s’interesse à l’étude du mouvement des corps relativement au
référentiel terrestre RT .
M 1. Référentiels
1.1. Donner une définition précise du référentiel terrestre RT , du référentiel géocentrique
RG et du référentiel de Copernic RC .
69
Dynamique terrestre Mécanique du point
• →
−
fi
a (M)/RT désigne l’accélération du point M par rapport au référentiel terrestre RT ;
• →
−
RT par rapport au référentiel de Copernic RC donnée par :
→
−
o t
a e (M)RT /RC désigne l’accélération d’entraı̂nement au point M du référentiel terrestre
L
→
− →
− d Ω −−→ → − →− −−→
a e (M)RT /RC = a (T )/RC + ∧ TM + Ω ∧ Ω ∧ TM
dt
• →
−
d
a (T )/RC est l’accélération du centre d’inertie T de la Terre par rapport à RC ;
→
−
• →
−
donnée par :
m e
• Ω est le vecteur rotation instantané de RT par rapport RC ;
a
→
−a c (M)RT /RC = 2 Ω ∧ →
v (M)/RT
où →
−
h
v (M)/RT désigne la vitesse du point M par rapport à RT ;
→
−
o
• F a désigne la résultante des forces appliquées à M, autres que celles traduisant l’action
gravitationnelle de la Terre et des autres astres;
→
−
M
• G T (M) désigne le champ gravitationnel terrestre au point M;
→
−
• G A (M) désigne le champ gravitationnel au point M créé par les autres astres (autres
que la Terre).
M.Lotfi 70
Mécanique du point Dynamique terrestre
En utilisant les résultats de 2.2. et 2.3. , montrer que l’on peut écrire l’expression du
2.4.1.
champ de pesanteur →−g (M) sous la forme :
→
−
g (M) = →
−
g (0) (M) + →
−
g (1) (M) + →
−
g (2) (M) + →
−
g (3) (M)
avec
→
− →
−
• →
−
g (1) (M) = G A (M) − G A (T ),
− →
→ − −−→
• →
−
g (2) (M) = − Ω ∧ Ω ∧ T M ,
• →
−
2.4.2.
−
→ −−→
g (3) (M) = − ddtΩ ∧ T M .
Donner l’expression de →
− →
−
g (0) (M) en fonction de G T (M).
fi
→
−
a (M)/RT d’un point matériel mobile M de masse m en fonction de m, F a , →
→
−
v (M) /RT
− −
o t
2.4.3. Écrire alors l’équation dite fondamentale de la dynamique terrestre donnant l’accélération
→ →
−
g (M), Ω et
L
Dans la suite on s’intéresse maintenant à l’examen des ordres de grandeurs des différents
termes intervenant dans l’expression de →−g.
3.
module →
−
Terme principal
g 0 (RT ) de →
−
e d
Dans l’hypothèse d’une symétrie sphérique de la Terre, Donner l’ordre de grandeur du
g (0) (M) à la surface de la Terre (RT rayon de la Terre).
4.
Le terme → − −
a m
Terme différentiel ou de marée
→ →
−
g (1) (M) = G A (M) − G A (T ) traduit l’action des autres astres sur un corps
o h
placé au voisinage de la Terre. Ce terme différentiel est à l’origine du phénomène des marées.
Considérons un astre A de masse mA à symétrie sphérique situé à une distance moyenne
dA de la Terre. Pour simplifier, on considérera que les plans équatoriaux de la Terre est de
l’astre sont confondus (figure 1).
M Terre
M2
→
−
N1
u′
T →
−
u
M1 A
Astre
N2
dA
Figure 1:
71 M.Lotfi
Dynamique terrestre Mécanique du point
4.2. Quel est, dans la disposition de la figure 1, l’état de la marée (basse ou haute) aux
points M1 , M2 , N1 et N2 ?
4.4. Exprimer → −
g (1) (N1 ) dans la base (→−
u ,→
−
u ′ ) et montrer qu’avec le même ordre d’approximation
RT −
→ (1)
en dA l’une des composantes de g (N1 ) est négligeable devant l’autre. Comparer alors
l’intensité du terme différentiel aux points M1 et N1 .
i
g (1) (M) en fonction de G, mA , RT et
f
4.6. Calculer l’ordre de grandeur de
(1)
gmaj
t
lorsque l’astre A est la Lune puis refaire le même
o
calcul lorsque l’astre A est le Soleil. Lequel de ces deux astres influe le plus sur les marées
terrestres ? Peut-on négliger l’influence de l’un de ces deux astres devant celle de l’autre ?
−
(1)
L
4.7. En comparant les ordres de grandeur de gmaj et g (0) (RT ), montrer que l’on peut
négliger,en première approximation, le terme différentiel →
g (1) (M) devant →
−
g (0) (M).
e d
Relativement au référentiel géocentrique, la Terre est animée d’un mouvement de rotation
→
−
a m
autour de l’axe SN reliant les deux pôles S et N de vecteur de rotation Ω et de période
T . L’axe de rotation SN fait un angle constant de 23◦ 27 minutes d’arc par rapport à la
perpendiculaire ∆ au plan de la trajectoire de la Terre dans son mouvement autour du Soleil
ou plan de l’écliptique (figure 2).
o h T ′
∆
α
N
→
−′
Ω
M S
Figure 2:
α = 23◦ 27min
T ′ = 26.103 ans
→
− →
− −−→
5.2. En déduire une majoration de gmaj du module de → −
(2)
g (2) (M) = − Ω ∧ ( Ω ∧ T M) pour
un point M voisin de la surface de la Terre en fonction de Ω et de RT . Faire l’application
numérique et montrer que l’on peut négliger, en première approximation, →−
g (2) (M) devant
→
− (0)
g (M).
M.Lotfi 72
Mécanique du point Dynamique terrestre
En réalité l’axe de rotation de la Terre est animé d’un mouvement de précession à la vitesse
→
−
angulaire Ω ′ ( période T ′ ≈ 26.103 ans de précession des équinoxes) figure 2.
−
→ −−→
5.3. En déduire une majoration gmaj du module de → −
(3)
g (3) (M) = − ddtΩ ∧ T M pour un point
M voisin de la surface de la Terre en fonction de Ω, Ω′ et RT . Faire l’application numérique
et montrer que l’on peut négliger, en première approximation, → −
g (3) (M) devant →
−
g (0) (M).
5.4. En tenant compte des différents ordres de grandeurs précédents, réécrire l’équation
i
fondamentale de la dynamique terrestre simplifiée.
tf
o
6.1. Pendule de Foucault
Un pendule simple est constitué d’un fil inextensible de longueur L et de masse négligeable
−→
L
attaché à un point P (0, 0, H) du référentiel terrestre RT tel que H =k OP k, l’origine O
étant prise à la surface de la Terre (figure 3).
Une masse quasi ponctuelle m est attachée à l’extrémité libre M du fil. On donne pour les
d
applications numériques : L = 67 m et m = 30 kg.
Dans toute la suite de la partie 6. on supposera que le champ de pesanteur uniforme et
e
porté par la verticale ascendante Oz du lieu (→ −
g = −g →−u z ) et on prendra g ≈ 9, 8 m.s−2
pour les applications numériques. On note x, y, z les coordonnées du point M relativement
m
au repère (O, x, y, z) attaché au référentiel terrestre RT (figure 3).
→
−
a
Ω
z
N
o h θ
λ
O
x
y
M →
−
S
Figure 3:
→
−
6.1.1. Exprimer la tension T f du fil en fonction de Tf =k T f k, x, y, z, H et L.
6.1.2. En utilisant l’équation fondamentale de la dynamique terrestre simplifiée, montrer
v (M)/RT et (ẍ, ÿ, z̈) de →
que les coordonnées (x, y, z) de M, (ẋ, ẏ, ż) de →
− −
a (M)/RT vérifient
le système d’équations différentielles suivant :
Tf
ẍ = − x + 2Ωẏ sin λ (1)
mL
Tf
ÿ = − y − 2Ω (ẋ sin λ + ż cos λ) (2)
mL
73 M.Lotfi
Dynamique terrestre Mécanique du point
Tf
z̈ = −g − (z − H) + 2Ωẏ cos λ (3)
mL
λ étant la latitude du lieu de l’expérience.
6.1.3.Montrer que dans le cadre de l’hypothèse de faible amplitude, l’équation (3) impose
Tf ≈ mg.
6.1.4. En déduire un système de deux équations différentielles caractérisant la projection
f
p gl’équation (2); cette hypothèse sera vérifiée à posteriori (section 6.1.14. ).
o
Établir l’équation différentielle vérifiée par la variable complexe ρ.
L
Afin de pouvoir résoudre l’équation différentielle satisfaite par ρ et déterminer la nature
de la projection dans le plan (xOy) de la trajectoire du point M, on commence par déterminer
d
l’équation du mouvement dans le repère (O, x′ , y ′, z ′ ). L’axe (Oz ′ ) est confondu avec (Oz).
Le repère (O, x, y, z) tourne autour de (Oz ′ ) à la vitesse angulaire constante ω = Ω sin λ.
e
Soit ρ′ = x′ + iy ′ où x′ et y ′ désignent les coordonnées de M par rapport à (O, x′ , y ′, z ′ ).
m
′
6.1.6. Exprimer ρ en fonction de ρ, ω et du temps t.
a
6.1.7. Établir l’équation différentielle vérifiée par ρ′ .
6.1.8. Par un calcul d’ordre de grandeur, vérifier qu’aux latitudes moyennes (λ ≈ 30◦ ), ω 2
6.1.9.
o h
est négligeable devant ω02 .
Donner alors la forme générale des solutions ρ′ .
On adopte les conditions initiales suivantes : à l’instant t = 0, x = x0 , y = 0, ẋ = 0 et ẏ = 0.
6.1.10. En déduire alors ρ′ (t) puis x′ (t) et y ′ (t).
M
6.1.11.
6.1.12.
Montrer que dans le plan (x′ Oy ′), la trajectoire de M est une ellipse.
Exprimer son demi-grand axe a suivant (Ox′ ) et son demi-petit axe b suivant (Oy ′)
en fonction de x0 , ω et ω0 et montrer que l’ellipse est très aplatie dans une direction que l’on
précisera.
6.1.13. Déduire de ce qui précède la nature du mouvement de M relativement à RT .
6.1.14. L’approximation utilisée en 6.1.4. est-elle légitime ?
6.2.1. On lâche, sans vitesse initiale, depuis une altitude H = 268 m, un point matériel
M de masse m; l’étude est réalisée dans le référentiel terrestre RT (O, →
−
e x, →
−
e y, →
−
e z ) à une
latitude λ = 45 . Oz est la verticale ascendante du lieu, e x est orienté vers le Sud et →
◦ →
− −ey
M.Lotfi 74
Mécanique du point Dynamique terrestre
6.2.2. Donner les équations différentielles vérifiées par les coordonnées de M en changeant
les équations (1), (2) et (3).
Pour la résolution de ces équations différentielles on négligera les termes en Ω2 .
6.2.3. Intégrer les équations (1) et (3) et reporter les résultats obtenus dans (2) pour obtenir
une équation différentielle où seules apparaissent les variables y et t. En déduire alors y(t).
i
6.2.4. Donner alors les expressions de x(t) et z(t).
Calculer la durée de la chute tch en fonction de H et g.
f
6.2.5.
6.2.6. Calculer la valeur de la déviation vers le Sud et celle vers l’Est. On donne g = 9, 8
t
−2
m.s .
L o
e d
a m
o h
M
75 M.Lotfi
fi
o t
L
e d
a m
o h
M
15
fi
1. Référentiels
1.1. RT est le référentiel lié à la Terre.
RG est le référentiel barycentrique de la Terre.
o t
L
RC est le référentiel barycentrique du système solaire.
1.2. Un référentiel galiléen est un référentiel où le principe d’inertie est valable. Le meilleur
référentiel galiléen est celui de Copernic RC .
e d
1.3. Le référentiel RT est en mouvement de rotation par rapport à RG .
Le référentiel RG est en mouvement de translation elliptique par rapport à RC .
a m
1.4. Le référentiel héliocentrique peut être confondu avec celui de Copernic car le
barycentre du système solaire peut être confondu avec celui du Soleil.
2.
o h
Équation fondamentale de la dynamique terrestre
2.1. L’approximation du point matériel suppose que la position du corps peut être décrite
par la donnée de trois coordonnées d’espace en tenant compte des ordres de grandeur des
M
distances utilisées (ordre de grandeur astronomique).
Soit :
" →
−
→
− →
− →
− →
− →
− d Ω −−→ → − →− −−→ →
− −
m a (M)/RT = F a + m G T (M) + G A (M) − a (T )/RC − ∧ TM − Ω ∧ Ω ∧ TM − 2Ω ∧ →
v (M
dt
→
−
2.3. En appliquant le P.F.D à la Terre on a : mT →
−a (T )/RC = mT G A (T )
d’où :
→
− →
−
a (T )/RC = G A (T ) (2)
77
Dynamique terrestre Mécanique du point
i
→
−
→
− →
− →
− →
− − →
→ − −−→ d Ω −−→
g (M) = G T (M) + G A (M) − G A (T ) − Ω ∧ Ω ∧ T M − ∧ TM (3)
f
dt
Donc :
t
→
− →
−
• →−g (1) (M) = G (M) − G (T ),
A A
o
− →
→ − −−→
• →
−
g (2) (M) = − Ω ∧ Ω ∧ T M ,
L
−
→ −−→
• →
−
g (3) (M) = − ddtΩ ∧ T M .
2.4.2. D’après l’équation (3) on a :
d
→
− →
−
g (0) (M) = G T (M) (4)
2.4.3.
→
−
m
a (M)/RT =
→
−
Fa →
+−
e
D’après les équations (2) et (3) l’équation (1) s’écrit :
→
− −
g (M) − 2 Ω ∧ →
v (M)/RT (5)
a
m
h
3. Terme principal
→
−
D’après l’équation (4) on a g (0) (RT ) =k G T (RT ) k≈ 10 m.s−2
4.
oTerme différentiel ou de marée
M
4.1.
Or
et
On a →
−
→
−
→
−
G A (M1 ) =
→
−
g (1) (M1 ) = G A (M1 ) − G A (T )
GmA →
−u
(dA − RT )2
mA
≈G 2 1+
dA
→
−
2RT →
dA
−
u
→
− u
G A (T ) = GmA 2
dA
D’où
→
− RT −
g (1) (M1 ) = 2GmA 3 →
u
dA
En remplaçant dans →
−
g (1) (M1 ) RT par −RT on obtient →−
g (1) (M2 ) :
→
− RT −
g (1) (M2 ) = −2GmA 3 →
u
dA
M.Lotfi 78
Mécanique du point Dynamique terrestre
→
−
u′
M2 M1
→
−
g (1) (M2 ) T →
−
u →
−g (1) (M1 )
Figure 1:
fi
4.3.
4.4.
Or
En 24 heures on observe deux marées hautes et deux marées basses.
On a →
− →
− →
−
g (1) (N1 ) = G A (N1 ) − G A (T )
o t
L
−−→ −→ −−→
→
− AN1 T A − T N1 dA →
−
u − RT →
−u′
G A (N1 ) = −GmA = GmA = GmA 3
AN13 AN13 (d2 + R2 ) 2 A T
d’où
→
−
g (1) (N1 ) = GmA
"
2
dA
e d
2 32
(dA + RT )
1
− 2
dA
!
→
−
u −
RT →
−′
3 u
(d2A + RT2 ) 2
#
ansi
→
−
g (1) (N1 ) = GmA
a m
1
d2A
3RT2
RT
1− 2 −1 u − 3 1− 2 −
2dA
→
−
dA 2dA
3RT2 →
u′
h
RT
En faisant un développement à l’ordre le plus bas en dA
on obtient :
o
→
− (1) 3RT2 →
− RT →
− ′
g (N1 ) ≈ GmA − 4 u − 3 u
2dA dA
M
Or
alors
3R2
2d4
A
RT
d3
A
T
= 3 RT
2 dA
≪1
RT − ′
g (1) (N1 ) ≈ GmA 3 →
→
−
dA
u
d’où
k→−
g (1) (N1 ) k 1
→
− (1)
=
k g (M1 ) k 2
79 M.Lotfi
Dynamique terrestre Mécanique du point
(1)
4.6. Dans le cas de la Lune on a : gmaj = 10−6 m.s−2
(1)
Dans le cas du Soleil on a : gmaj = 5.10−7 m.s−2
L’effet de la Lune est deux fois plus grand que celui du Soleil sans que ce dernier soit
négligeable devant le premier.
(1)
≈ 10−7 ≪ 1 alors le terme différentiel →
−
gmaj
4.7. On a g(0)(R T)
g (1) (M) peut être négligé devant
le terme principal →
−g (0) (M).
5.
5.1.
Les autres termes
T = 24 H = 86400 s
fi
5.2. Pour des points voisins de la Terre k →
(2)
d’où gmaj = RT Ω2
(2)
−
g (1) (M) k6 RT Ω2
o t
L
A.N gmaj ≈ 10−2 m.s−2 ≪ g (0) (RT ) ≈ 10 m.s−2
Donc g (2) (M) peut être négligé devant g (0) (M)
→
−′ −
→ →
− →
−
Ω , On peut alors écrire : ddtΩ = Ω ′ ∧ Ω
d’où
→
− →
−
e d
5.3. L’axe de rotation de la Terre est animé d’un mouvement de precession à la vitesse
→
− −−→
g (3) = −( Ω ′ ∧ Ω ) ∧ T M
Donc
a m k→
−
g (3) k6 RT ΩΩ′
Ainsi
o h
(3)
(ou aussi gmaj = RT ΩΩ′ sin α)
(3)
gmaj = RT ΩΩ′
M
(3)
A.N : Ω = 2πT
et Ω′ = 2π
T′
donc gmaj = 4πRT
TT′
≈ 10−9 m.s−2 ≪ g (0) (RT ) ≈ 10 m.s−2
Donc on peut négliger g−
→(3) →
−
(M) devant g (0) (M)
5.4. En tenant compte des différents ordres de grandeur on peut écrire l’équation fonda-
mentale de la dynamique terrestre sous la forme :
→
−
→
− Fa → →
− −
a (M)/RT = +−
g (0) (M) − 2 Ω ∧ →
v (M)/RT (6)
m
M.Lotfi 80
Mécanique du point Dynamique terrestre
→
− −−→ −
−→ −−→
6.1.1. On a T f = −Tf PLM = OP −OM
L
d’où
→
− x→
−
u x + y→
−
u y + (z − H)→
−
uz
T f = −Tf (7)
L
→
− →
−
Ici F a = T f
6.1.2.
→
−
Ω a pour coordonnées :
−Ω sin θ
→
−
Ω = 0
Or θ = π
2
− λ alors
Ω cos θ
fi
t
−Ω cos λ
→
−
Ω = 0
d’où
→
− →
Ω ∧−
v (M)/RT
−Ω cos λ
= 0
Ω sin λ
ẋ
∧ ẏ
L
−Ωẏ sin λ
o
= Ω(ẋ sin λ + ż cos λ)
e d ż −Ωẏ cos λ
m
ẍ = − mf Lx + 2Ωẏ sin λ (8.1)
a
−T
ÿ = mf Ly − 2Ω(ẋ sin λ + ż cos λ) (8.2) (8)
h
z̈ = −g − Tf z−H + 2Ωẏ cos λ
(8.3)
m L
o
6.1.3. Dans le cas des mouvements de faible amplitude on peut écrire que z − H ≈ −L,
z̈ ≪ g et y varie peu (| Ωẏ cos λ |≪ g).
En négligeant ces termes dans l’équation (8.3) on obtient
M
6.1.4.
forme :
Tf ≈ mg
En négligeant ż cos λ devant ẋ sin λ on peut écrire les équations (8.1) et (8.2) sous la
ẍ + iÿ = −ω02 (x + iy) + 2Ω(−iẋ + ẏ) sin λ = −ω02 (x + iy)2iΩ(ẋ + iẏ) sin λ
D’où
81 M.Lotfi
Dynamique terrestre Mécanique du point
y′
y
x
ωt
ωt
O
z = z′ x′
i
Figure 2:
f
−−→
6.1.6.On a OM = x′ →
−
u ′x + y ′ →
−
u ′y + z →
−
uz
Or d’après la figure (2)
→
−
→
−
u x = cos ωt→
u = − sin ωt→
y
−
u ′x + sin ωt→
−
−
u ′y
u ′ + cos ωt→
x
−
u′ y
o t
d’où
−−→ − ′
x′ = OM.→
−−→
y ′ = OM.→
u x = x cos ωt − y sin ωt
−
u ′ = x sin ωt + y cos ωt L
d
y
alors
ainsi
e
x′ + iy ′ = (x + iy) cos ωt + (ix − y) sin ωt = (x + iy) cos ωt + i(x + iy) sin ωt
h a
D’après (11) on a ρ = ρ′ e−iωt d’où
ρ̇ = ρ̇′ e−iωt − iωρ′ e−iωt = (ρ̇′ − iωρ′ )e−iωt
alors
o ρ̈ = (ρ̈′ − iω ρ̇′ )e−iωt − iω(ρ̇′ − iωρ′ )e−iωt = (ρ̈′ − 2iω ρ̇′ − ω 2 ρ′ )e−iωt
M
En remplaçant dans l’équation (10) on obtient :
ρ̈′ + (ω 2 + ω02)ρ′ = 0 (12)
2
6.1.8. ω 2 = Ω2 sin2 λ = 4π
T2
sin2 λ ≈ 10−9 rad2 .s−2
g
ω02 = L ≈ 10−1 rad2 .s−2
Alors
ω2
≈ 10−8 ≪ 1
ω02
6.1.9. En négligeant ω 2 devant ω02 l’équation (12) devient :
ρ̈′ + ω02ρ′ = 0
La solution de cette équation s’écrit :
ρ′ = A cos ω0 t + B sin ω0 t
avec A et B deux constantes à déterminer par les conditions initiales.
M.Lotfi 82
Mécanique du point Dynamique terrestre
ainsi
x′ (t) = x0 cos ω0 t
ω
y ′(t) = x0 sin ω0 t
i
ω0
f
6.1.11. On a !2
2
x′ y′
t
+ =1
x0 x0 ωω0
o
Donc la trajectoire de M est une ellipse dans le plan x′ Oy ′.
6.1.12. Le demi grand axe est : a = x0
Or b
a
Le demi petit axe est : b = x0 ωω0
= ωω0 ≈ 10−4 ≪ 1 alors l’ellipse est très aplatie suivant la direction Oy ′.
L
d
6.1.13. Relativement à RT , le mouvement de M décrit une ellipse très aplatie dont les
directions tournent autour de Oz avec la vitesse angulaire ω = Ω sin λ dans le sens Nord-
Est-Sud-Ouest (ρ = ρ′ e−iωt ).
m e Est
y
y′
h a
o
Nord Sud
−ωt x
M
x′
Ouest
Figure 3:
6.1.14. On a x = x′ cos ωt + y ′ sin ωt et comme l’ellipse est très aplatie suivant Oy ′ alors
y ′ ≪ x′
donc
x = x′ cos ωt = x0 cos ω0 t cos ωt
et
ẋ = x0 (−ω0 sin ω0 t cos ωt − ω cos ω0 t sin ωt)
Or ω ≪ ω0 alors
ẋ = −x0 ω0 sin ω0 t cos ωt
83 M.Lotfi
Dynamique terrestre Mécanique du point
ż = 2Ωy cos λ = 2Ω cos λ(y ′ cos ωt − x′ sin ωt) ≈ −2Ωx′ cos λ sin ωt ≈ 2Ωx0 cos λ cos ω0 t sin ωt
Or Ω ≪ ω0 alors
ż ≪ ẋ
6.2.1.
fi
Puisqu’il s’agit ici d’une chute libre alors Fa = 0 donc en remplaçant Tf = 0 dans
les équations différentielles (8.1), (8.2) et (8.3) on obtient :
ẍ = 2Ωẏ sin λ (13.1)
o t
L
ÿ = −2Ω(ẋ sin λ + ż cos λ) (13.2) (13)
z̈ = −g + 2Ωẏ cos λ (13.3)
e d
ż = −gt + 2Ωy cos λ + a avec a = cte
m
à t = 0 on a ż = 0 alors a = 0
ainsi
h a
En intégrant (13.1) on obtient
ż = −gt + 2Ωy cos λ (14)
o
à t = 0 on a ẋ = 0 alors b = 0
ẋ = 2Ωy sin λ + b avec b = cte
M
ainsi
ẋ = 2Ωy sin λ
ÿ = 2Ωgt cos λ
M.Lotfi 84
Mécanique du point Dynamique terrestre
i
1
x(t) = Ω2 gt4 sin λ cos λ (17)
6
On remplace (16) dans (14) alors
2
ż = −gt + Ω2 gt3 cos2 λ
tf
o
3
En négligeant Ω2 on obtient
1
z = − gt2 + d
2
avec
L
d = cte
Or à t = 0 on a z = H alors
e
1
d
z(t) = − gt2 + H
2
(18)
6.2.3.
a m
Le temps de la chute correspond à z = 0 ce qui donne
1
− gt2ch + H = 0
2
Ainsi
o h
A.N : tch ≈ 7, 6 s
tch =
s
2H
g
M
6.2.4. En remplaçant tch dans (16) et (17) on obtient :
La déviation vers l’Est est plus importante que la déviation vers le Sud c’est pour cela on
parle de la déviation vers l’Est et on néglige en général la déviation vers le Sud.
85 M.Lotfi
fi
o t
L
e d
a m
o h
M
16
fi
Données utiles :
o t
- Masse du Soleil MS = 1, 99.1030 kg.
a m
D’un point de vue astronomique, une saison correspond à l’intervalle de temps au cours
duquel la Terre occupe une portion de l’espace lors de sa gravitation autour du Soleil. C’est
l’inclinaison de l’axe des pôles, combinée à la rotation de la Terre autour du Soleil, qui fait
h
qu’il se produit une alternance des saisons. Celles-ci correspondent aux périodes qui séparent
le passage de la Terre à certains points de son orbite.
o
Dans ce problème, on étudie le mouvement de la Terre dans le référentiel héliocentrique
R centré au centre S du Soleil et supposé galiléen.
M 1.
1.1.
1.1.1.
Propriétés générales du mouvement
Référentiel galiléen
Donner la définition d’un référentiel galiléen.
Définir le référentiel géocentrique. À quelle(s) condition(s) peut-on le considérer
1.1.2.
comme galiléen ?
87
Durée des saisons Mécanique du point
1.2.3.
Donner la définition d’une force conservative.
fi
Montrer que la force de gravitation exercée par le Soleil sur la Terre est conservative.
1.2.4.
t
Exprimer l’énergie potentielle Ep dont dérive cette force en fonction de G, MS , m et
r. L’énergie potentielle Ep , sera prise conventionnellement nulle pour r tendant vers l’infini.
o
Montrer que l’énergie mécanique Em de la Terre est constante au cours de son
1.2.5.
L
mouvement autour du Soleil.
d
→
−
1.3.1.Définir le vecteur moment cinétique L S de la Terre dans le référentiel R, par rapport
e
au centre S du Soleil.
1.3.2. Énoncer le théorème du moment cinétique pour un point matériel.
1.3.3.
a m
En appliquant à la Terre le théorème du moment cinétique par rapport au point S,
→
−
montrer que son moment cinétique L S est un vecteur constant.
1.3.4. En déduire que la trajectoire suivie par la Terre autour du Soleil est entièrement
h
contenue dans un plan fixe Π. Comment est situé le plan de cette trajectoire par rapport au
vecteur moment cinétique L S .
o
→
−
→
− →
− →
−
1.3.5. Pour la suite, on pose : L S = mC u , où u est un vecteur unitaire fixe dans le
référentiel héliocentrique R et C une constante.
coordonnées.
−
u ,→
−
−→\ −→
en coordonnées polaires (r, θ) définies par : r = SO et θ = (SO0 , SO) figure 1. O0 est la
position de O à une date choisie comme origine. (→ u ) étant la base locale associée à ces
r θ
1.3.5.a. Montrer que la vitesse du centre d’inertie de la Terre par rapport au référentiel
R s’écrit sous la forme :
→
−
v = vr →
−u r + vθ →
−
uθ
Donner les expressions de vr et de vθ en fonction de r, ṙ = dr dt
et de θ̇ = dθ
dt
.
→
−
1.3.5.b. Exprimer le moment cinétique L S en fonction de m, r et θ̇. En déduire que la
constante C est liée aux paramètres r et θ̇ par la relation :
C = r 2 θ̇
M.Lotfi 88
Mécanique du point Durée des saisons
→
−
uθ
O→
−
ur
r O
Terre r
S θ θ P
Soleil O0 S
fi
figure 1.b : trajectoire de la Terre autour du Soleil
t
Figure 1:
L
r pendant une durée dt du
o
d
1.3.6.b. Montrer que l’aire Σ balayée par le rayon-vecteur r , durant un intervalle de temps
∆t est donnée par la loi :
e
C
Σ= ∆t
2
m
Comment appelle-t-on cette loi ? Justifier l’appellation de la constante des aires
habituellement donnée à C.
2.
On pose u =
h a
Étude de la trajectoire
1
et on rappelle que dr
= dr du dθ
.
o
r dt du dθ dt
dr du
2.1. Exprimer dt
en fonction de C et dθ
.
2.3.
dθ
.
du
2.5. L’une des deux équations précédentes s’écrit dθ
= 0 Quelle est la nature de la
trajectoire dans ce cas ?
89 M.Lotfi
Durée des saisons Mécanique du point
2.6. On montre, par un choix convenable de l’origine des angles polaires que la solution
de la deuxième équation peut s’écrire sous la forme :
p
r= (2)
1 + e cos θ
C 2
avec p = GM S
et e = pu0 où u0 est une constante d’intégration qu’on ne demande pas de
déterminer.
i
La relation (2) est l’équation polaire d’une conique d’excentricité e. On supposera que
e < 1 et que la trajectoire est une ellipse dont S est l’un de ses foyers (figure 1.b).
2.6.1.
fonction de p et e.
2.6.2.
tf
Déterminer la distance SO minimale notée rm au périhélie P de la trajectoire en
L
Déterminer l’écart relatif entre ces deux distances défini par
o
rM −rm
p
.
h a
Pour toute la suite, on utilisera les valeurs numériques de e et de p données dans la
question 2.7.
o
3.1. En utilisant la relation établie en 1.3.6.b.
, exprimer la période T du mouvement de la
Terre autour du Soleil, en fonction de G, MS , p et e.
M
3.2. Application numérique : calculer T en jours. Commenter.
3.3. Reproduire le schéma de la trajectoire (figure 1.b) et placer les points A, EP et EA.
Indiquer avec soin la surface balayée par le rayon-vecteur de la Terre pendant chacune des
quatres saisons.
3.4. Montrer graphiquement que le printemps et l’été sont plus longs que l’automne et
l’hiver dans l’hémisphère nord.
M.Lotfi 90
Mécanique du point Durée des saisons
3.5. Dans cette section, on utilise la relation établie dans la question 1.3.5.b.
.
3.5.1.En tenant compte de la valeur de e, montrer que la durée Th de l’hiver se calcule
approximativement par :
Z π
p2 2
Th ≃ (1 − 2e cos θ) dθ
C 0
3.5.2. Application numérique : calculer Th en jours.
3.5.3. Montrer de même que la durée Tp , du printemps se calcule approximativement par :
p2 π
i
Z
Tp ≃ (1 − 2e cos θ) dθ
f
C π2
t
3.5.4. Application numérique : calculer Tp en jours. Commenter.
e d
• équinoxe d’automne : 22 septembre 2009 à 21h
3.6.1.
a m
• solstice d’hiver : 21 décembre 2009 à 18h
h
3.6.2.Comparer ces valeurs à celles obtenues par le modèle précédent. Commenter. Que
pensez vous du modèle utilisé ?
o
M
91 M.Lotfi
Mohamed LOTFI