com Sénégal
Sénégal
• h) un chantier de montage dont la durée dé- ne suffit pas, en lui-même, à faire de l’une quel-
passe trois mois. conque de ces sociétés un établissement stable de
l’autre.
3) Nonobstant les dispositions précédentes du pré-
sent article, on considère qu’il n’y a pas établisse- 7) Une entreprise d’assurances est considérée
ment stable si : comme ayant un établissement stable dans un État
• a) il est fait usage d’installations aux seules contractant, sauf en matière de réassurance, dès
fins de stockage ou d’exposition de marchan- l’instant que, par l’intermédiaire d’un représentant
dises appartenant à l’entreprise ; n’entrant pas dans la catégorie des personnes visées
• b) des marchandises appartenant à l’entreprise au paragraphe 5 ci-dessus, elle perçoit des primes
sont entreposées aux seules fins de stockage ou sur le territoire de cet État ou assure des risques
d’exposition ; situés sur ce territoire.
• c) des marchandises appartenant à l’entreprise
sont entreposées aux seules fins de transforma-
tion par une autre entreprise ; III. Imposition des revenus
• d) une installation fixe d’affaires est utilisée
aux seules fins d’acheter des marchandises ou
de réunir des informations pour l’entreprise ; Art.6.- Revenus immobiliers
• e) une installation fixe d’affaires est utilisée 1) Les revenus provenant de biens immobiliers y
pour l’entreprise aux seules fins de sa publici- compris les revenus des exploitations agricoles ou
té, de fourniture d’informations, de recherches forestières, sont imposables dans l’État contractant
scientifiques ou d’activités analogues qui ont où ces biens sont situés.
un caractère préparatoire ou auxiliaire à ses ac-
tivités. 2) Au sens de la présente Convention, l’expression
« biens immobiliers » est définie conformément au
4) Une personne - autre qu’un agent jouissant d’un droit de l’État contractant où les biens considérés
statut indépendant, visé au paragraphe 5 - qui agit sont situés. L’expression englobe en tous cas les
dans un État contractant pour le compte d’une en- accessoires, le cheptel mort ou vif des exploitations
treprise de l’autre État contractant est considérée agricoles et forestières, les droits auxquels
comme constituant un établissement stable dans le s’appliquent les dispositions du droit privé concer-
premier État : nant la propriété foncière, l’usufruit des biens im-
• a) si elle dispose dans ce premier État de pou- mobiliers et les droits à des redevances variables ou
voirs qu’elle y exerce habituellement lui per- fixes pour l’exploitation ou la concession de
mettant de conclure des contrats au nom de l’exploitation de gisements minéraux, sources et
l’entreprise, à moins que l’activité de cette per- autres richesses du sol ; les navires et aéronefs ne
sonne ne soit limitée à l’achat de marchandises sont pas considérés comme biens immobiliers.
pour l’entreprise ; ou
• b) si cette personne dispose dans ce premier 3) Les dispositions du paragraphe 1 s’appliquent
État d’un stock de marchandises appartenant à aux revenus provenant de l’exploitation directe, de
l’entreprise au moyen duquel elle exécute habi- la location ou de l’affermage, ainsi que de toute
tuellement des commandes au nom de cette en- autre forme d’exploitation de biens immobiliers et
treprise. aux revenus provenant de l’aliénation de tels biens.
5) Une entreprise n’est pas considérée comme 4) Les dispositions des paragraphes 1 et 3
ayant un établissement stable dans un État contrac- s’appliquent également aux revenus provenant des
tant du seul fait qu’elle y exerce son activité par biens immobiliers d’une entreprise ainsi qu’aux
l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire revenus des biens immobiliers servant à l’exercice
général ou de tout autre intermédiaire jouissant d’une profession indépendante.
d’un statut indépendant, à condition que ces per-
sonnes agissent dans le cadre ordinaire de leur acti- Art.7.- Bénéfices des entreprises
vité. 1) Les bénéfices d’une entreprise d’un État contrac-
tant ne sont imposables que dans cet État, à moins
6) Le fait qu’une société qui est un résident d’un que l’entreprise n’exerce son activité dans l’autre
État contractant contrôle ou est contrôlée par une État contractant par l’intermédiaire d’un établisse-
société qui est un résident de l’autre État contrac- ment stable qui y est situé. Si l’entreprise exerce ou
tant ou qui y exerce son activité (que ce soit par a exercé son activité d’une telle façon, les bénéfices
l’intermédiaire d’un établissement stable ou non) de l’entreprise sont imposables dans l’autre État
4) Aucun bénéfice n’est imputé à un établissement 2) Lorsqu’un État contractant inclut dans les béné-
stable du fait qu’il a simplement acheté des mar- fices d’une entreprise de cet État -- et impose en
chandises pour l’entreprise. conséquence -- des bénéfices sur lesquels une en-
treprise de l’autre État contractant a été imposée
5) Aux fins des paragraphes précédents, les bénéfi- dans cet autre État, et que les bénéfices ainsi inclus
ces à imputer à l’établissement stable sont détermi- sont des bénéfices qui auraient été réalisés par
nés chaque année selon la même méthode, à moins l’entreprise du premier État si les conditions
qu’il n’existe des motifs valables et suffisants de convenues entre les deux entreprises avaient été
procéder autrement. celles qui auraient été convenues entre des entrepri-
ses indépendantes, l’autre État procède à un ajus-
6) Lorsque les bénéfices comprennent des éléments tement approprié du montant de l’impôt qui y a été
de revenu traités séparément dans d’autres articles perçu sur ces bénéfices. Pour déterminer cet ajus-
de la présente Convention, les dispositions de ces tement, il est tenu compte des autres dispositions de
articles ne sont pas affectées par les dispositions du la présente Convention.
présent article.
3) Un État contractant ne rectifiera pas les bénéfi-
Art.8.- Navigation maritime et aérienne ces d’une entreprise dans les cas visés au paragra-
1) Les bénéfices qu’une entreprise d’un État phe 1 après l’expiration des délais prévus par sa
contractant tire de l’exploitation, en trafic interna- législation nationale et, en tout cas, après
tional, de navires ou d’aéronefs ne sont imposables l’expiration de cinq ans à dater de la fin de l’année
que dans cet État. au cours de laquelle les bénéfices qui feraient
l’objet d’une telle rectification auraient été réalisés trice des dividendes se rattache effectivement à un
par une entreprise de cet État. établissement stable ou à une base fixe situés dans
cet autre État, ni prélever aucun impôt, au titre de
4) Les dispositions des paragraphes 2 et 3 ne l’imposition des bénéfices non distribués, sur les
s’appliquent pas en cas de fraude, d’omission vo- bénéfices non distribués de la société, même si les
lontaire ou de négligence. dividendes payés ou les bénéfices non distribués
consistent en tout ou en partie en bénéfices ou re-
Art.10.- Dividendes venus provenant de cet autre État.
1) Les dividendes payés par une société qui est un
résident d’un État contractant à un résident de 6) Aucune disposition de la présente Convention ne
l’autre État contractant sont imposables dans cet peut être interprétée comme empêchant un État
autre État. contractant de percevoir, sur les revenus d’une so-
ciété imputables à un établissement stable dans cet
2) Toutefois, ces dividendes sont aussi imposables État, un impôt qui s’ajoute à l’impôt qui serait ap-
dans l’État contractant dont la société qui paie les plicable aux revenus d’une société possédant la
dividendes est un résident, et selon la législation de nationalité de cet État, pourvu que l’impôt addi-
cet État, mais si le bénéficiaire effectif des dividen- tionnel ainsi établi n’excède pas :
des est un résident de l’autre État contractant, • a) dans le cas du Sénégal, 16 %
l’impôt ainsi établi ne peut excéder • b) dans le cas du Canada, 15 %
• a) dans le cas du Sénégal, 16 % du montant du montant des revenus qui n’ont pas été assujettis
brut de ces dividendes ; à cet impôt additionnel au cours des années
• b) dans le cas du Canada, 15 % du montant d’imposition précédentes. Au sens du présent para-
brut de ces dividendes. graphe, le terme « revenus » désigne les bénéfices,
y compris les gains, imputables à un établissement
Les dispositions du présent paragraphe n’affectent stable situé dans un État contractant, pour l’année
pas l’imposition de la société au titre des bénéfices ou pour les années antérieures, après déduction de
qui servent au paiement des dividendes. tous les impôts, autres que l’impôt additionnel visé
au présent paragraphe, prélevés par cet État sur ces
3) Le terme « dividendes » employé dans le présent bénéfices.
article désigne les revenus provenant d’actions,
actions ou bons de jouissance, parts de mine, parts 7) Les dispositions du paragraphe 6 s’appliquent
sociales, parts de fondateur ou autres parts bénéfi- également à l’égard des revenus qu’une société qui
ciaires à l’exception des créances, ainsi que les exerce une activité dans le domaine des biens im-
revenus soumis au même régime fiscal que les re- mobiliers tire de l’aliénation de biens immobiliers
venus d’actions par la législation fiscale de l’État situés dans un État contractant, même en l’absence
dont la société distributrice est un résident. d’un établissement stable dans cet État.
État ou de l’une de ses subdivisions politiques nes, le montant des intérêts, compte tenu de la
ou collectivités locales, ne sont imposables que créance pour laquelle ils sont payés, excède celui
dans l’autre État contractant pourvu qu’un ré- dont seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire
sident de cet autre État en soit le bénéficiaire effectif en l’absence de pareilles relations, les dis-
effectif ; positions du présent article ne s’appliquent qu’à ce
• b) les intérêts provenant du Sénégal et payés à dernier montant. Dans ce cas, la partie excédentaire
un résident du Canada ne sont imposables des paiements reste imposable selon la législation
qu’au Canada s’ils sont payés en raison d’un de chaque État contractant et compte tenu des au-
prêt fait, garanti ou assuré, ou d’un crédit tres dispositions de la présente Convention.
consenti ou assuré par la Société pour
l’expansion des exportations ; et Art.12.- Redevances
• c) les intérêts provenant du Canada et payés à 1) Les redevances provenant d’un État contractant
un résident du Sénégal ne sont imposables et payées à un résident de l’autre État contractant
qu’au Sénégal s’ils sont payés en raison d’un sont imposables dans cet autre État.
prêt fait, garanti ou assuré, ou d’un crédit
consenti, garanti ou assuré par un organisme 2) Toutefois, ces redevances sont aussi imposables
approprié du Sénégal désigné et accepté par dans l’État contractant d’où elles proviennent et
échange de lettres entre les autorités compéten- selon la législation de cet État, mais si le bénéfi-
tes des États contractants. ciaire effectif des redevances est un résident de
l’autre État contractant, l’impôt ainsi établi ne peut
4) Le terme « intérêts » employé dans le présent excéder 15 % du montant brut des redevances.
article désigne les revenus des créances de toute
nature, assorties ou non de garanties hypothécaires 3) Le terme « redevances » employé dans le présent
et notamment les revenus des fonds publics et des article désigne les rémunérations de toute nature
obligations d’emprunt, y compris les primes et lots payées pour l’usage ou la concession de l’usage
attachés à ces titres, ainsi que tous autres revenus d’un droit d’auteur, d’un brevet, d’une marque de
soumis au même régime fiscal que les revenus de fabrique ou de commerce, d’un dessin ou d’un mo-
sommes prêtées par la législation fiscale de l’État dèle, d’un plan, d’une formule ou d’un procédé
d’où proviennent les revenus ; mais il ne comprend secrets ainsi que pour l’usage ou la concession de
pas les revenus visés à l’article 10. l’usage d’un équipement industriel, commercial ou
scientifique et pour des informations ayant trait à
5) Les dispositions du paragraphe 2 ne s’appliquent une expérience acquise dans le domaine industriel,
pas lorsque le bénéficiaire effectif des intérêts, ré- commercial ou scientifique ; ce terme comprend
sident d’un État contractant, exerce dans l’autre aussi les rémunérations de toute nature concernant
État contractant d’où proviennent les intérêts, soit les films cinématographiques et les oeuvres enre-
une activité industrielle ou commerciale par gistrées sur films et bandes magnétoscopiques ou
l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est autres moyens de reproduction destinés à la télévi-
situé, soit une profession indépendante au moyen sion.
d’une base fixe qui y est située, et que la créance
génératrice des intérêts s’y rattache effectivement. 4) Les dispositions du paragraphe 2 ne s’appliquent
Dans ce cas, les dispositions de l’article 7 ou de pas lorsque le bénéficiaire effectif des redevances,
l’article 14, suivant les cas, sont applicables. résident d’un État contractant, exerce dans l’autre
État contractant d’où proviennent les redevances,
6) Les intérêts sont considérés comme provenant soit une activité industrielle ou commerciale par
d’un État contractant lorsque le débiteur est un ré- l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est
sident de cet État. Toutefois, lorsque le débiteur des situé, soit une profession indépendante au moyen
intérêts, qu’il soit ou non un résident d’un État d’une base fixe qui y est située, et que le droit ou le
contractant, a dans un État contractant un établis- bien générateur des redevances s’y rattache effecti-
sement stable, ou une base fixe, pour lequel la dette vement. Dans ce cas, les dispositions de l’article 7
donnant lieu au paiement des intérêts a été contrac- ou de l’article 14, suivant les ces, sont applicables.
tée et qui supporte la charge de ces intérêts, ceux-ci
sont considérés comme provenant de l’État où 5) Les redevances sont considérées comme prove-
l’établissement stable, ou la base fixe, est situé. nant d’un État contractant lorsque le débiteur est un
résident de cet État. Toutefois, lorsque le débiteur
7) Lorsque, en raison de relations spéciales existant des redevances, qu’il soit ou non résident d’un État
entre le débiteur et le bénéficiaire effectif ou que contractant, a dans un État contractant un établis-
l’un et l’autre entretiennent avec de tierces person- sement stable ou une base fixe pour lequel
l’obligation donnant lieu au paiement des redevan- 3 et 4 ne sont imposables que dans l’État contrac-
ces a été conclue et qui supporte la charge de ces tant dont le cédant est un résident.
redevances, celles-ci sont considérées comme pro-
venant de l’État contractant où l’établissement sta- 6) Les dispositions du paragraphe 5 ne portent pas
ble, ou la base fixe, est situé. atteinte au droit d’un État contractant de percevoir,
conformément à sa législation, un impôt sur les
6) Lorsque, en raison de relations spéciales existant gains provenant de l’aliénation d’un bien et réalisés
entre le débiteur et le bénéficiaire effectif ou que par une personne physique qui est un résident de
l’un et l’autre entretiennent avec des tierces per- l’autre État contractant et qui a été un résident du
sonnes, le montant des redevances, compte tenu de premier État à un moment quelconque au cours des
la prestation pour laquelle elles sont payées, excède cinq années précédant immédiatement l’aliénation
celui dont seraient convenus le débiteur et le béné- du bien.
ficiaire effectif en l’absence de pareilles relations,
les dispositions du présent article ne s’appliquent 7) Lorsqu’une personne physique qui, immédiate-
qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, la partie ex- ment après avoir cessé d’être un résident d’un État
cédentaire des paiements reste imposable selon la contractant, devient un résident de l’autre État
législation de chaque État contractant et compte contractant est considérée aux fins d’imposition
tenu des autres dispositions de la présente Conven- dans le premier État comme ayant aliéné un bien et
tion. est imposée dans cet État en raison de cette aliéna-
tion, elle peut choisir, aux fins d’imposition dans
Art.13.- Gains en capital l’autre État, d’être considérée comme ayant vendu
1) Les gains qu’un résident d’un État contractant et racheté, immédiatement avant de devenir un ré-
tire de l’aliénation de biens immobiliers situés dans sident de cet État, le bien pour un montant égal à sa
l’autre État contractant, sont imposables dans cet juste valeur marchande à ce moment. Toutefois, la
autre État. présente disposition ne s’applique ni aux biens qui
donneraient lieu, immédiatement avant que la per-
2) Les gains provenant de l’aliénation de biens mo- sonne physique ne devienne un résident de cet autre
biliers qui font partie de l’actif d’un établissement État, à des gains imposables dans cet autre État, ni
stable qu’une entreprise d’un État contractant a aux biens situés dans un État tiers.
dans l’autre État contractant, ou de biens mobiliers
qui appartiennent à une base fixe dont un résident Art.14.- Professions indépendantes
d’un État contractant dispose dans l’autre État 1) Les revenus qu’un résident d’un État contractant
contractant pour l’exercice d’une profession indé- tire d’une profession libérale ou d’autres activités
pendante, y compris de tels gains provenant de indépendantes de caractère analogue ne sont impo-
l’aliénation de cet établissement stable (seul ou sables que dans cet État, à moins que ce résident ne
avec l’ensemble de l’entreprise) ou de cette base dispose ou n’ait disposé de façon habituelle dans
fixe, sont imposables dans cet autre État. l’autre État contractant d’une base fixe pour
l’exercice de ses activités. S’il dispose ou a disposé
3) Les gains qu’une entreprise d’un État contractant d’une telle base fixe, les revenus sont imposables
tire de l’aliénation de navires ou d’aéronefs exploi- dans l’autre État mais uniquement dans la mesure
tés en trafic international ou de biens mobiliers ou ils sont imputables à cette base fixe.
affectés à l’exploitation de ces navires ou aéronefs
ne sont imposables que dans cet État. 2) L’expression « professions libérales » comprend
notamment les activités indépendantes d’ordre
4) Les gains qu’un résident d’un État contractant scientifique, littéraire, artistique, éducatif ou péda-
tire de l’aliénation : gogique, ainsi que les activités indépendantes des
• a) d’actions dont la valeur est principalement médecins, avocats, ingénieurs, architectes, dentistes
tirée de biens immobiliers situés dans l’autre et comptables.
État contractant,
• b) d’une participation dans une société de per- Art.15.- Professions dépendantes
sonnes ou dans une fiducie dont la valeur est 1) Sous réserve des dispositions des articles 16, 18
principalement tirée de biens immobiliers si- et 19, les salaires, traitements et autres rémunéra-
tués dans cet autre État, tions similaires qu’un résident d’un État contractant
sont imposables dans cet autre État. reçoit au titre d’un emploi salarié ne sont imposa-
bles que dans cet État, à moins que l’emploi ne soit
5) Les gains provenant de l’aliénation de tous biens exercé dans l’autre État contractant. Si l’emploi y
autres que ceux qui sont visés aux paragraphes 1, 2,
est exercé, les rémunérations reçues à ce titre sont où les activités de l’artiste ou du sportif sont exer-
imposables dans cet autre État. cées.
cette subdivision ou collectivité, ne sont imposa- 1) En ce qui concerne le Canada, la double imposi-
bles que dans cet État. tion est évitée de la façon suivante :
• a) sous réserve des dispositions existantes de la
b) Toutefois, ces salaires, traitements et autres ré- législation canadienne concernant l’imputation
munérations similaires ne sont imposables que dans de l’impôt payé dans un territoire en dehors du
l’autre État contractant si les services sont rendus Canada sur l’impôt canadien payable et de
dans cet État et si la personne physique est un rési- toute modification ultérieure de ces disposi-
dent de cet État qui : tions qui n’en affecterait pas le principe géné-
• (i) possède la nationalité de cet État, ou ral, et sans préjudice d’une déduction ou d’un
• (ii) n’est pas devenu un résident de cet État à dégrèvement plus important prévu par la légi-
seule fin de rendre les services. slation canadienne, l’impôt dû au Sénégal à
raison de bénéfices, revenus ou gains prove-
2) Les dispositions du paragraphe 1 ne s’appliquent nant du Sénégal est porté en déduction de tout
pas aux salaires, traitements et autres rémunéra- impôt canadien dû à raison des mêmes bénéfi-
tions similaires payés au titre de services rendus ces, revenus ou gains ;
dans le cadre d’une activité industrielle ou com- • b) lorsque, conformément à une disposition
merciale exercée par un État contractant ou l’une quelconque de la Convention, les revenus
de ses subdivisions politiques ou collectivités loca- qu’un résident du Canada reçoit sont exempts
les. d’impôts au Canada, le Canada peut néan-
moins, pour calculer le montant de l’impôt sur
Art.20.- Étudiants d’autres revenus, tenir compte des revenus
Les sommes qu’un étudiant, un stagiaire ou un ap- exemptés.
prenti qui est, ou qui était immédiatement avant de
se rendre dans un État contractant, un résident de 2) En ce qui concerne le Sénégal, la double imposi-
l’autre État contractant et qui séjourne dans le pre- tion est évitée de la façon suivante :
mier État à seule fin d’y poursuivre ses études ou sa • a) lorsqu’un résident du Sénégal reçoit des
formation, reçoit pour couvrir ses frais d’entretien, revenus qui, conformément aux dispositions de
d’études ou de formation ne sont pas imposables la présente Convention, sont imposables au
dans le premier État, à condition qu’elles provien- Canada, le Sénégal accorde sur l’impôt qu’il
nent de sources situées en dehors de cet État. perçoit sur les revenus de ce résident, une dé-
duction d’un montant égal à l’impôt sur le re-
Art.21.- Autres revenus venu payé au Canada ; cette déduction ne peut
1) Sous réserve des dispositions du paragraphe 2, toutefois excéder la fraction de l’impôt sur le
les éléments du revenu d’un résident d’un État revenu, calculé avant déduction, correspondant
contractant, d’où qu’ils proviennent, qui ne sont aux revenus imposables au Canada ;
pas traités dans les articles précédents de la pré- • b) lorsque, conformément à une disposition
sente Convention ne sont imposables que dans cet quelconque de la Convention, les revenus
État. qu’un résident du Sénégal reçoit sont exempts
d’impôts au Sénégal, le Sénégal peut néan-
2) Toutefois, si ces revenus perçus par un résident moins, pour calculer le montant de l’impôt sur
d’un État contractant proviennent de sources si- le reste des revenus de ce résident, tenir
tuées dans l’autre État contractant, ils sont aussi compte des revenus exemptés.
imposables dans l’État d’où ils proviennent et selon
la législation de cet État. Mais, dans le cas du Ca- 3) Pour l’application du présent article, les bénéfi-
nada, lorsque ces revenus sont des revenus prove- ces, revenus ou gains d’un résident d’un État
nant d’une fiducie, autre qu’une fiducie qui a reçu contractant qui sont imposables dans l’autre État
des contributions pour lesquelles une déduction a contractant conformément à la présente Convention
été accordée, l’impôt ainsi établi ne peut excéder sont considérés comme provenant de sources si-
15 % du montant brut du revenu pourvu que celui- tuées dans cet autre État.
ci soit imposable au Sénégal.
V. Dispositions spéciales
IV. Dispositions préventives
de la double imposition
Art.23.- Non-discrimination
1) Les nationaux d’un État contractant ne sont
Art.22.- Élimination de la double imposition soumis dans l’autre État contractant à aucune im-
position ou obligation y relative, qui est autre ou de l’autre État contractant, en vue d’éviter une im-
plus lourde que celles auxquelles sont ou pourront position non conforme à la Convention.
être assujettis les nationaux de cet autre État qui se
trouvent dans la même situation, notamment au 3) Les autorités compétentes des États contractants
regard de la résidence. s’efforcent, par voie d’accord amiable, de résoudre
les difficultés ou de dissiper les doutes auxquels
2) L’imposition d’un établissement stable qu’une peuvent donner lieu l’interprétation ou l’application
entreprise d’un État contractant a dans l’autre État de la Convention. En particulier, les autorités com-
contractant n’est pas établie dans cet autre État pétentes des États contractants peuvent se consulter
d’une façon moins favorable que l’imposition des en vue de parvenir à un accord :
entreprises de cet autre État qui exercent la même • a) pour que les bénéfices revenant à un résident
activité. d’un État contractant et à son établissement
stable situé dans l’autre État contractant soient
3) Aucune disposition du présent article ne peut imputés d’une manière identique ;
être interprétée comme obligeant un État contrac- • b) pour que les revenus revenant à un résident
tant à accorder aux résidents de l’autre État d’un État contractant et à toute personne asso-
contractant les déductions personnelles, abatte- ciée visée à l’article 9 soient attribués d’une
ments et réductions d’impôt en fonction de la situa- manière identique.
tion ou des charges de famille qu’il accorde à ses
propres résidents. 4) Les autorités compétentes des États contractants
peuvent se concerter en vue d’éliminer la double
4) Les entreprises d’un État contractant, dont le imposition dans les cas non prévus par la Conven-
capital est en totalité ou en partie, directement ou tion.
indirectement, détenu ou contrôlé par un ou plu-
sieurs résidents de l’autre État contractant, ne sont 5) Les autorités compétentes des États contractants
soumises dans le premier État à aucune imposition peuvent communiquer directement entre elles en
ou obligation y relative, qui est autre ou plus lourde vue de parvenir à un accord comme il est indiqué
que celles auxquelles sont ou pourront être assujet- aux paragraphes précédents. S’il apparaît que, pour
ties les autres entreprises similaires de ce premier parvenir à un accord, des pourparlers soient oppor-
État et dont le capital est en totalité ou en partie, tuns, l’affaire peut être déférée à une commission
directement ou indirectement, détenu ou contrôlé composée de représentants des gouvernements
par un ou plusieurs résidents d’un État tiers. contractants désignés par les autorités compétentes.
La présidence de la commission est exercée
5) Le terme « imposition » désigne dans le présent alternativement par un membre de chaque
article les impôts visés par la présente Convention. délégation.
Art.25.- Échange de renseignements
Art.24.- Procédure amiable 1) Les autorités compétentes des États contractants
1) Lorsqu’une personne estime que les mesures échangent directement les renseignements nécessai-
prises par un État contractant ou par les deux États res pour appliquer les dispositions de la présente
entraînent ou entraîneront pour elle une imposition Convention ou celles de la législation interne des
non conforme aux dispositions de la présente États contractants relative aux impôts visés par la
Convention, elle peut, indépendamment des recours Convention dans la mesure où l’imposition qu’elle
prévus par la législation nationale de ces États, prévoit n’est pas contraire à la Convention.
adresser à l’autorité compétente de l’État contrac- L’échange de renseignements n’est pas restreint par
tant dont elle est un résident, une demande écrite ou l’article 1. Les renseignements reçus par un État
motivée de révision de cette imposition. Pour être contractant sont tenus secrets de la même manière
recevable, cette demande doit être présentée dans que les renseignements obtenus en application de la
un délai de deux ans à compter de la notification de législation interne de cet État et ne sont communi-
la mesure qui entraîne l’imposition non conforme qués qu’aux personnes ou autorités (y compris les
aux dispositions de la Convention. tribunaux et organes administratifs) concernées par
l’établissement ou le recouvrement des impôts par
2) L’autorité compétente visée au paragraphe 1 les procédures concernant les impôts, ou par les
s’efforce, si la réclamation lui paraît fondée et si décisions sur les recours relatifs aux impôts. Ces
elle n’est pas elle-même en mesure d’y apporter personnes ou autorités n’utilisent ces renseigne-
une solution satisfaisante, de résoudre le cas par ments qu’à ces fins. Elles peuvent révéler ces ren-
voie d’accord amiable avec l’autorité compétente seignements au cours d’audiences publiques de
tribunaux ou dans des jugements.
l’année civile qui suit celle de l’échange des avis de dénonciation à l’autre État contractant et,
instruments de ratification ; et dans ce cas, la Convention cessera d’être applica-
• b) à l’égard des autres impôts, pour toute année ble :
d’imposition commençant à partir du 1er jan- • a) à l’égard de l’impôt retenu à la source sur
vier de l’année civile qui suit celle de les montants payés à des non résidents ou por-
l’échange des instruments de ratification. tés à leur crédit, à partir du 1er janvier de
l’année civile qui suit l’année comprenant ce
Art.29.- Dénonciation 30 juin ; et
La présente Convention restera indéfiniment en • b) à l’égard des autres impôts, pour toute année
vigueur ; mais chacun des États contractants pour- d’imposition commençant à partir du 1er jan-
ra, jusqu’au 30 juin inclus de toute année civile vier de l’année civile qui suit l’année compre-
postérieure à l’année de l’entrée en vigueur de la nant ce 30 juin.
Convention, donner par la voie diplomatique un