Le massacre du collège Dawson

-J’aimerais savoir ce qui s’est passé, Monsieur Gravel. En détails, me dit-il en me

regardant dans les yeux.

-Eh bien, Monsieur l’inspecteur…

J’étais au poste de police. Un enquêteur était venu me voir pour que je lui raconte cette
journée d’enfer.

Toute cette histoire avait commencé le matin-même. J’avais quitté la maison de

mes parents vers 7h30. Il faisait beau et une belle journée s’annonçait. Je pris mon trajet
habituel pour me rendre à mon école, le collège Dawson. J’étais de bonne humeur.

En arrivant au collège, j’aperçus un homme vêtu en noir se dirigeant vers l’entrée au pas
de course.

Avec courage je le suivis à l’intérieur, discrètement. J’eus à peine le temps de

l’apercevoir dans le hall d’entrée. Il tourna à gauche. J’empruntai la même direction.

En tournant le coin, j’accrochai au passage une poubelle qui se renversa. Je me glissai

derrière une porte entre-ouverte. L’homme sursauta, puis se retourna.

-Qui est là?, demanda-t-il d’une voix grave.

Il revint sur ses pas.

-Je sais qu’il y a quelqu’un!, s’exclama-t-il.

Je fus parcouru d’un frisson lorsqu’il passa devant la porte entre-ouverte. L’homme
marmonna un juron et reprit sa direction initiale

Je quittai alors ma cachette sans faire de bruit et repartis aux trousses de l’étrange
individu. Je le vis avec effroi entrer dans la cafétéria, là où tous les élèves étaient réunis.
Je m’armai alors d’une hache qui se trouvait, heureusement, dans une vitrine pour les
incendies. J’entendis alors des coups de feu ainsi que des cris.

J’entrai et me précipitai vers l’homme. Je lui assenai un violent coup avec la crosse de
mon arme. Étourdi, il tomba à genoux, se retourna, me lançant un regard terrible que je
ne pourrai jamais oublier. Il mit alors fin à ses jours, sans un mot, se tirant une balle à la
gorge.

Je constatai que ce psychopathe avait fait du dégât avec son arme. Une fille que je
connaissais bien, Anastasia De Sousa gisait sur le sol, sans bouger. Plusieurs autres
avaient été blessés. Il y avait plein d’étudiants qui se sauvaient en tout sens. Les policiers
arrivèrent et me conduisirent au poste de police…