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Ministère de l’Enseignement Supérieur République de Côte d’Ivoire

Et de la Recherche Scientifique Union – Discipline –Travail

CYCLE TECHNICIEN SUPERIEUR

OPTION : BATIMENT ET URBANISME

RAPPORT DE TRAVAUX PRATIQUES DE


RESISTANCE DES MATERIAUX

POUTRES DROITES

Date : Mardi 12 Juin 2012

Groupe 14 :

ENCADREUR : BAKO Aboulaye


BROU Junias Timothée
M. NEMLIN Daniel

Classe : TSBU2

Année académique : 2011 - 2012


Rapport de Travaux Pratiques de RDM

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION…………………………………………………………3

I. OBJET DE L’ETUDE…………………………………………………… 3

II. DESCRIPTION………………………………………………………....3

III. MODE OPERATOIRE……………………………………………..…4

IV. EXPLOITATION DES RESULTATS……………………………….5

CONCLUSION GENERALE…………………………………………….11

ANNEXE……………………………………………………………………12

POUTRES DROITES/Groupe 14: BAKO Aboulaye & BROU Junias Timothée/TSBU2/2011-2012/P2


Rapport de Travaux Pratiques de RDM

INTRODUCTION

Soucieuse de leur bonne formation, l’administration de l’Ecole Supérieure des


Travaux Publics (ESTP) de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny
(INP-HB) soumet ses étudiants à des travaux pratiques qui leur permettront d’avoir une
meilleure compréhension des connaissances théoriques acquises durant les cours. C’est
dans ce cadre qu’en complément du cours de Résistance des Matériaux, nous aurons à
réaliser des Travaux Pratiques en l’occurrence, celui des Poutres droites effectué le Mardi
12 Juin 2012.

Comme on le sait, la réalisation d’un ouvrage en Génie Civil dépend


nécessairement des calculs de structures. Pour les effectuer, nous devons d’abord
déterminer les efforts internes des poutres de cet ouvrage.

Dans notre cas, nous avons eu à étudier le moment fléchissant et la ligne


d’influence dans une section droite de poutre. Le présent rapport renferme le contenu de
nos expériences et leurs résultats.

I. OBJET DE L’ETUDE
Comparer les valeurs expérimentales et théoriques du moment fléchissant dans une
section droite de poutre présentant les conditions d’appuis suivantes :

 N°1 : Deux appuis simples


 N°2 : Encastrement à une extrémité et appui simple à l’autre.
 N°3 : Encastrement à une extrémité et en console à l’autre (porte-à-faux)

Détermination expérimentale suivant la ligne d’influence du moment fléchissant


dans différentes sections de la poutre soumise aux conditions d’appuis N°2.

II. DESCRIPTION
La poutre est constituée par une barre d’acier doux de section rectangulaire de 20
mm  3 mm. Elle est équipée de cinq (05) jauges de déformation. Il faut savoir qu’il y a
trois (03) sur la face inférieure et deux (02) sur la face supérieure permettant de mesurer
les déformations dues au moment fléchissant dans les différentes sections.

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Disposition des « jauges de déformation » (cas de la poutre sur deux appuis)

Trois (03) conditions d’appui sont prévues :

 Sur deux appuis simples

La poutre repose directement sur les platines des appuis que l’on a espacés de
façon à obtenir une portée de 80 cm.

 Une extrémité encastrée et l’autre sur appui

Le montage précédent est conservé mais on réalise l’encastrement à gauche en


bloquant l’extrémité de la poutre à l’aide d’un « cavalier ».

 Encastrement à gauche et partie en console à droite

On déplace la platine d’appui de droite de façon à ce que son bord droit soit situé
dans l’axe de la jauge. On obtient ainsi une portée entre appuis de 60 cm et un porte-à-
faux de 20 cm.

III. MODE OPERATOIRE


1. POUTRE SUR DEUX APPUIS

 Placer un accroche poids à une distance α de l’appui de gauche, dans notre


cas, α = 30 cm
 Pré-équilibrer les jauges à l’aide du pont de mesure,
 Charger la poutre avec un poids P ; 10N≤P≤15N. Compte tenu de certains
inconvénients liés au matériel notre poids P=7N,
 Mesurer les déformations dans les sections.

2. POUTRE ENCASTREE A UNE EXTREMITE

a. Encastrement à une extrémité et appui simple à l’autre

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Rapport de Travaux Pratiques de RDM

Ici, on reprend les mêmes opérations qu’au 1. mais avec une distance α = 60 cm
dans un premier temps. Ensuite, pour la ligne d’influence :

 On choisit le poids P = 7N,


 On place le support à la position α = 10 cm de l’appui de gauche,
 On équilibre les jauges,
 On charge la poutre et on mesure les déformations,
 On fait varier α de 10 cm en 10 cm et on recommence l’opération pour
chaque nouvelle position.

b. Encastrement à une extrémité et en console à l’autre (porte-à-faux)

 Placer un accroche poids à α = 20 cm, le deuxième appui étant placé à 60 cm


de l’encastrement,
 Pré-équilibrer les jauges à l’aide du pont de mesure,
 Charger la poutre avec un poids Compte tenu de certains inconvénients liés
au matériel notre poids P = 7N,
 Mesurer les déformations dans les sections.

IV – EXPLOITATION DES RESULTATS

A. RAPPELS
Soit  la déformation lue sur le pont d’extrémité.
Soit I = bh3 / 12. Avec b la largeur de la poutre et h l’épaisseur de la poutre.
Soit σ la contrainte normale dans la section correspondante. Avec σ = - E. 
Or, en flexion simple, les contraintes sur les fibres extrêmes sont données par :
σ sup= Mv / I et σ inf = - Mv / I (cas de section rectangulaire)
On en déduit M = ± (E. I.  ) / v (selon que la jauge est collée sur la face supérieure ou la face
inférieure)
On prendra E = 2,06.105 N/mm2.
 nature du système
K = r – n où n = 3 et r = 3  k = 3-3 = 0
Le système est isostatique

B. EXPLOITATION DES RESULTATS

B.1. Poutre sur deux appuis simples

1) Calcul des moments fléchissants expérimentaux

Avec Me = ((±E. b .e2)/6). (±), d’après la relation existante entre la déformation et le


moment fléchissant.

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a- Résultats obtenus

La charge appliquée est de 7 N et à une distance de 30 cm.

Numéro de jauge 2 3 4 5
 (m/m) -164 -8 -72 +28

b- Calculs des moments expérimentaux (Me)

 M2 : M2= ((2,06.1052032)/6).(-164.10-9)= -1,01352 N.m

 M3 : M3= ((2,06.1052032)/6).(-8.10-9)= -0,04944 N.m

 M4 : M3= ((2,06.1052032)/6).(-72.10-9)= -0,44496 N.m

 M5 : M4= ((2,06.1052032)/6).(+28.10-9)= 0,17304 N.m

Tableau récapitulatif

Numéro de jauge 2 3 4 5
 (m/m) -164 -8 -72 +28
Me (N.m) -1,014 -0,049 -0,445 0,173

NB : Pour la courbe du moment fléchissant expérimental, voir Annexe.

2) Calcul des moments fléchissants théoriques

 détermination des réactions d’appuis

D’après le principe fondamental de la statique

 F   0  R
ext A  RB  P  0  P  RB  RB 1
 M / A  0  RB l  P  0  RB  P. 2
l
  P.
De (1) et (2) on a : RA  P.1   et RB 
 l l

 Moment fléchissant théorique :M(x)


- section 1 (1) :0< x < 
M(x)=RA. X soit M(x)= Px (1- /l)
- Section 2 (1) : (x>)
M(x) = -[-RB (l - x)] soit : M(x) = P (1- x / l)
 = 30.10-2m
Tableau des résultats

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JAUGE 2 3 4 5

Valeurs de 20.10-2 40.10-2 60.10-2 75.10-2


x (m)
M(x) [N.m] -1.50 -0.050 -0.50 0,20

Le moment est maximal pour x =20 .10-2 m

Mmax = -1.50 N.m

e / Calcul des incertitudes


On a : Me= 1/6 (bh2E) ; la marge de tolérance est défini par :
M-M et M+M avec M = Me [(/) + (2h / h)]
h =  5.10-5m :  =  5.10-6  m/m
Me = Me [(5/) + 3,33.10-2]
Tableau récapitulatif
Jauges 2 3 4 5
  m/m  -164 -08 -72 +28
Me [N.m] -1,014 -0,049 -0,445 0,1730
M(x) [N.m] -1.50 -0.050 -0.50 0,20
Me 0,004 0,658 0,103 0,212

Me-M 0,852 0,936 0,402 0,089


Me+M 0,983 1,064 0,562 0,159

Conclusion partielle : Nous constatons que les résultats des moments fléchissant
expérimentaux et théoriques sont sensiblement égaux. Toutefois il est bien de souligner que
les erreurs remarquées sont dues à la défaillance et à la vétusté des outils utilisés.

B.2.Poutre encastrée d’un côté et l’autre sur appui simple

1. Calcul des moments fléchissants expérimentaux

Avec Me =  6180. .10-6

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 Me2 : Me1 = 6180x (-6) x10-6 = -0,0371N.m


 Me3 : Me2 = 6180x (-9) x10-6 = -0,0556N.m
 Me4 : Me3 = 6180x (-137) x10-6 = -0,8467N.m
 Me5 : Me5 = 6180x 45 x 10-6 = 0,2781N.m

Tableau récapitulatif

Jauges 2 3 4 5
  m/m  -06 -09 -137 +45
Me (N.m) -0,0371 -0,0556 -0,8467 0,2781

2. Calcul des moments fléchissants théoriques

r =4 et n = 3 la structure est hyperstatique de degré 1.


Elle sera donc découpée en deux systèmes isostatiques.

REACTIONS D’APPUIS

- 1ER SYSTEME
La poutre est encastrée en A et supporte en C la charge P.
La flèche en C est : YC = P3/ 3EI
La flèche en C est Y1 = YC+ B’C’ tg YC= YC + (l -) (tg YC)
P 3 Pl    2
YC = 0  Y1 = 
3EI 2 EI
P 3
 Y1  3l   
6 EI

- 2ème SYSTEME
La poutre encastrée en A supporte à l »extrémité B la force RB.
RB .l 3
La flèche en B est Y2 
3EI
P 2
Y1= Y2  3l     RB .l
6 EI 3EI

 RB  P 2
3l   
2l 3
P 2 3L   
RA + RB -P =0  RA = P- RB  RA = P -
2 L3

Le moment en A : MA

P.F.S:     Fext) =0  A-P RB.l = 0


 A RB l
 A -2l  l2

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P l   2l   
D’ où MA  
2l 2

a/ Calcul du moment fléchissant théorique


 0 < x <  :      Fext) = 0  -Mx –P(-x) + RB (l-x) = 0
M(x) = [2l3P(x-) + P2(3l-)(l-x)] / 2l3
 X>  :      Fext) = 0  -Mx + RB (l-x) = 0
M(x) = [P2(3l-) (l-x)] / 2l3

Tableau des résultats

Jauges 2 3 4 5

X (m) 20.10-2 40.10-2 60.10-2 75.10-2

M(x) -0,04 -0,07 -1.10 0,35


[N.m]

c/ Calcul des incertitudes

M= Me [(5/ ) + 3,33.10-2]

Tableau récapitulatif

Jauges 2 3 4 5
  m/m  +15 +101 -99 +30
Me (N.m) -0,0371 -0,0556 -0,8467 0,2781
M(x) [N.m] -0,04 -0,07 -1.10 0,35
Me 0,036 0,064 0,041 0,039

Me-M 0,12 0,919 -0,344 0,196


Me+M 0,184 1,047 -0262 0,274

Conclusion partielle : l’analyse des résultats nous donne sensiblement les mêmes valeurs
pour les moments fléchissant expérimentaux et théoriques.

B.3. Porte-à-faux (encastrement et console)

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Le système est hyperstatique de degré 1


 REACTIONS D’APPUIS
Le moment en A : MA = P / x
PFS :   Fext) = 0  RA + RB -P = 0
RA + RB =P

    Fext) =0  A-P (l+) - RB.l = 0


RA = P (3/ 2l + 1)
RA= - 3P / 2l

a/ Calcul du moment fléchissant

 0 < x < l :      Fext) = 0  -M(x)+ RAx + MA = 0


M(x) = RAx + MA
M(x = P / 2 (-3x / l + 1)
 X>l :      Fext) = 0  -Mx - P (l +  -x) = 0
Mx = - P (l +  -x) = 0

Tableau des valeurs

Jauges 1 2 3 4 5
Valeurs de 5.10-2 20.10-2 40.10-2 60.10-2 75.10-2
x (m)
Mx (N.m) 0,525 0,00 0,700 1,400 0,350

b / Calcul du moment fléchissant expérimental

Me =  6180. .10-6

Jauges 2 3 4 5
  m/m  +31 -09 +180 -69
Me (N.m) 0,192 -0,056 1,113 -0,426

c/ Calcul des incertitudes


M= Me [ (5/ ) + 3,33.10-2]
Tableau récapitulatif

Jauge 1 2 3 4 5
  m/m  +67 +11 -122 +188 -74
Me (N.m) 0,229 0,025 0,414 0,581 0,006
M(x) [N.m] 0,525 0,00 0,700 1,400 0,350
Me 0,039 0,032 0,045 0,050 0,030

Me-M 0,190 -0,007 0,369 0,531 -0,024


Me+M 0,268 0,057 0,459 0,631 0,036

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Rapport de Travaux Pratiques de RDM

Conclusion partielle : l’analyse des résultats nous donne sensiblement les mêmes valeurs
pour les moments fléchissant expérimentaux et théoriques. Sauf, pour la deuxième jauge.

3 / Ligne d’influence

Me =  6180. .10-6

 2 3 4 5 M2 M3 M4 M5
(cm)
10 -51 -06 -14 +03 -0,315 -0,037 -0,087 +0,019
20 -94 00 -22 +07 -0,581 00 -0,136 +0,043
30 -39 +01 -39 +16 -0,241 -0,006 -0,241 +0,099
40 -06 +04 -63 +24 -0,037 +0,025 -0,389 +0,148
50 +04 -12 -92 +36 +0,025 -0,074 -0,569 +0,222
60 -03 +05 -147 +47 -0,019 +0,031 -0,908 +0,290
70 -10 +02 -60 +61 -0,062 -0,012 -0,371 +0,377

CONCLUSION GENERALE

Nous remarquons que les résultats si l’on s’en tient aux essais sont
sensiblement les mêmes. Dans, les cas où nous constatons des différences considérables, il
faut dire que cela est dû à « l’âge » des matériels. Cependant, nous pouvons dire que pour
des exercices de simulation auxquels obéissent en premier les TP, le plus important est de
comprendre mécanisme de fonctionnement. Comment le mauvais dimensionnement d’une
poutre par exemple peut être dangereux pour les ouvrages. Nonobstant, une amélioration du
matériel de travail serait souhaitable pour un apprentissage plus accru.

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ANNEXE

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Supperposition des courbesdu moment Superposition des courbes du moment


fléchissant théorique et expérimental fléchissant théorique et expérimental

2 1.5
1.5 Mx 1
Mx
M(N.m)

M(N.m)
Me 0.5 Mx
1
0 Me
0.5
0 0.5 1
-0.5 Me
0
0.05 0.2 0.4 0.6 0.75 -1
X (m) X(m)

Poutre sur appui simple Poutre encastrée d’un côté et


l’autre
Sur appui simple
Superposition des courbes des moments
fléchissants théoriques et expérimentaux

1.5 0.7
0.6 Mx
1 0.5
M(N.M)

0.4 Me
0.3
0.5
Mx0.2
0.1
0 Me0
0.05 0.2 X(m)
0.4 0.6 0.75

Porte-à-faux

LIGNE D’INFLUENCE

Me1
Me2
0.2
0,4
0.1
0,2
M(N.m)

M(N.m)

0 0
0 0.5 1 Me1 Me2
-0.1 -0,2 0 0,5 1
-0.2 -0,4
-0,6
-0.3
X(m) X(m)

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Me4
Me3

1 1
0.5
M(N.m)

M)N.m)
0,5
Me3 0 Me4
0 0 0.5 1
-0.5
0 0,5 1
-0,5 -1
X(m) X(m)

Me5

0.8
0.6
0.4
M(N.m)

0.2
0 Me5
-0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8
-0.4
-0.6
-0.8
X(m)

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