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République Algérienne

Démocratique et Populaire

Option : Structures

Thème

EtudE d’unE station d’épuration dEs Eaux uséEs

Elaboré par : Encadreur : Mme ZINAI


COMPAORE SIDIKI
SSENDAGIRE KENEDY
YOUSSOUF ADAM ESSOU

Année Universitaire : 2018-2019


Table des matières

Introduction

Chapitre 1 : Recherche bibliographique et enjeu de santé publique


1.1. Recherche bibliographique
1.2. Enjeu de santé publique et de protection de l’environnement
Chapitre 2 :
2.1. Définition
2.2. Histoire
2.3. Les différents types de station d’épuration
Chapitre 3 : Conception et réalisation d’une STEP
3.1. Hypothèses
a) Matériaux
b) Conditions
3.2. Exigences
 Mécaniques
 Etanchéité à l’eau
 Durabilité
 Mise en œuvre
3.3. Dimensionnement des éléments des bassins
1. Types de bassins selon la forme et destination
2. Evaluation des charges
3. Schéma statique des ouvrages
4. Détermination des sollicitations et ferraillage

Conclusion
Introduction générale
Parmi les priorités sur la protection de l’environnement figure la sauvegarde des
ressources en eau. L'eau est nécessaire à la vie et à l'activité humaine mais la
demande en eau n'est pas uniforme d'une région à l’autre et la disponibilité des
ressources encore moins. L’environnement en Algérie comme tous les pays en
voie de développement est soumis à de très fortes pressions dues, notamment, à
la croissance démographique, à l’urbanisation et aux besoins générés par le
développement économique.

La pollution de l'eau est une dégradation physique, chimique, biologique ou


bactériologique de ses qualités naturelles, provoquée par l'homme et ses
activités. Elle perturbe les conditions de vie de la flore et de la faune aquatiques.
Cette pollution est provoquée par le rejet d’eau salie d’origines domestiques,
industrielles et agricoles. La dégradation de ces ressources peut non seulement
détériorer gravement l’environnement mais aussi entrainer des risques de
pénurie ou pour la santé humaine, d’où la nécessité de traiter ces eaux usées
avant de les rejeter dans le milieu récepteur.

L’installation des systèmes d’épuration en aval des réseaux d’assainissement


constitue une des solutions capable de préserver les ressources en eau. Outre la
dépollution des effluents, ces installations permettent la mobilisation d’un
volume important d’eau apte à être réutilisé dans plusieurs domaines. Selon la
nature et l’importance de la pollution, différents procédés peuvent être mis en
œuvre pour l’épuration des eaux résiduaires en fonction des caractéristiques de
celles-ci et du degré d’épuration souhaité.

Le processus d'épuration par boues activées est le plus répandu dans le monde.
En Algérie, ce procédé est le plus utilisé aujourd'hui mais dans une démarche de
développement durable dans le domaine du traitement des eaux usées, les
stations d’épuration doivent actuellement faire face à de nouvelles
problématiques dans la gestion des boues et le respect des normes en vigueur en
matière de réutilisation de la ressource.

L’objectif de ce travail consiste à faire un état des lieux sur les rendements de
quelques stations d’épuration existantes dans la ville d’Oran, d’évaluer leur
devenir et proposer des stations réduites avec des traitements plus écologiques.
Figure 1 : station d’épuration

Chapitre 1 : Recherche bibliographique


1.1. Recherche bibliographique

[1] Amra Serdarevic et Alma Dzubur ont mené des études sur l’importance de
l'exploitation et de la maintenance des installations de traitement des eaux usées.
Ils ont réalisé que l'usine de traitement des eaux usées est généralement liée au
coût élevé de la construction et de l'équipement, ainsi qu'à la surveillance du
processus, de la maintenance et du fonctionnement en mode de fonctionnement
normal. Les ingénieurs, les sociétés de distribution d’eau et le personnel
d’exploitation des STEP recherchent une solution correspondante optimisée,
créative, économique et écologique pour une technologie et des équipements
appropriés. La maintenance est l’activité permettant d’assurer un travail régulier
et efficace de l’équipement afin d’atteindre les objectifs opérationnels durables.

[2] Le processus de décomposition anaérobie et ses émissions dans les usines de


traitement des eaux usées dégagent des odeurs nauséabondes. Ce qui explique le
nombre croissant des plaintes du public provenant des usines de traitement.
Dans le monde, différentes méthodes physiques, chimiques et / ou biologiques
ont été utilisées pour réduire ces odeurs. Les études de Baiming Ren et AL ont
montré que les boues d'aluminium, en raison de leurs caractéristiques inhérentes,
pourraient constituer une solution prometteuse pour le traitement des odeurs des
stations d’épuration des eaux usées et constitue un aspect novateur essentiel du
développement écologique.
[3] La supervision des ressources en eau est devenue un défi dans les pays en
développement où l'évaluation des infrastructures n'a pas suivi le rythme de
l'accroissement démographique et de l'urbanisation. À l’échelle mondiale, la
réutilisation des eaux usées traitées est adoptée et considérée comme une
ressource en eau de remplacement dans un environnement agricole en mutation.
L’étude de Shelly Tiwari et AL est portée sur la détermination de la pertinence
des eaux usées traitées par la STEP de bio-filtration pour l'irrigation au regard
des recommandations pour la qualité de l'eau d'irrigation. Leurs analyses
indiquent qu’avec une gestion décente et un contrôle de qualité régulier, les
effluents traités des STEP, à quelques exceptions près, conviennent à l’irrigation
pour tous les types de cultures ayant une bonne capacité de tolérance au sel.

[4] Les travaux effectués par Gandhimathi et AL traitent la possibilité d'utiliser


les boues générées dans les usines de traitement des eaux usées de l'industrie
textile pour remplacer partiellement l'argile dans le processus de fabrication de
briques conventionnelles. D'après leur étude sur la résistance à la compression et
au feu, la quantité maximale de boues pouvant être ajoutée dans les briques s'est
avérée être de 15% pour les briques de première qualité et de 30% pour les
briques de deuxième qualité. Cette étude indique que le remplacement de l'argile
par des boues a des effets positifs sur l'environnement via le recyclage des
déchets.

Figure 2 : représentative de braques à 15% de boues.

1.2. Un enjeu de santé publique et de protection de l’environnement


Une station d’épuration des eaux usées est alimentée par un réseau
d’assainissement collectif (réseau unitaire, qui évacue les eaux usées et les eaux
pluviales dans la même canalisation, ou réseau séparatif, qui collecte les deux
types d’eau dans des canalisations séparées).
Ce réseau est constitué de canalisations, en général en béton, qui collectent les
eaux usées et pluviales et les acheminent par gravité jusqu’à la station où elles
sont traitées. Le traitement des eaux usées a pour objectif de les dépolluer pour
qu’elles n’altèrent pas la qualité du milieu naturel dans lequel elles seront
ensuite rejetées. Il constitue une phase fondamentale dans le cycle vertueux de
l’eau.
Il répond à deux préoccupations essentielles :
 préserver le patrimoine naturel et la qualité de vie en jouant un rôle de
protection sanitaire des populations et en contribuant au maintien de la
qualité de l’environnement et des activités liées à l’eau ;
 préserver les ressources en eau.
Le traitement des eaux usées est donc un enjeu de santé publique et de
protection de l’environnement encadré par une réglementation européenne de
plus en plus exigeante.
La station d’épuration est composée de deux filières de traitement : la filière eau
qui épure les eaux selon trois principales phases (traitements primaire,
secondaire et tertiaire) et la filière boue qui traite les boues issues des divers
traitements.

a) LE TRAITEMENT PRIMAIRE
Il permet d’éliminer les huiles et les matières en suspension (sables, déchets
grossiers, bois, papiers, plastiques…). Il comprend diverses opérations :
dégrillage (les eaux passent à travers des grilles de plus en plus fines qui
retiennent les déchets volumineux), dessablage (dépôt des sables dans le fond
des bassins), dégraissage et déshuilage (remontée en surface des graisses et des
huiles grâce à l’injection de fines bulles d’air) et décantation primaire (dépôt par
gravité des matières solides en suspension au fond des bassins).

b) LE TRAITEMENT SECONDAIRE
Il est destiné à éliminer diverses matières en solution dans l’eau (substances
minérales, matières organiques…). Il fait appel à deux types de traitements : les
traitements physico-chimiques pour les matières non organiques et les
traitements biologiques appliqués aux matières organiques.
 Les traitements physico-chimiques transforment les polluants non
biodégradables en suspension dans les eaux en substances non toxiques, à
l’aide de réactifs.
 Les traitements biologiques aérobies utilisent des bactéries pour dégrader
les impuretés organiques dans des bassins d’aération. Ils reposent sur la
sédimentation des matières en suspension qui conduit à la formation de
boues et sur l’activité biologique des bactéries qui se multiplient et
absorbent les matières organiques.

c) LE TRAITEMENT TERTIAIRE
Il permet d’éliminer la pollution bactériologique, l’azote (nitrification pour
limiter les risques d’eutrophisation) et le phosphore (déphosphatation).

Figure 3 : la succession des traitements

d) LE TRAITEMENT DES BOUES


Les diverses opérations précédentes aboutissent à la formation de boues.
En fonction de leur valorisation, elles font l’objet d’un traitement et d’un
conditionnement permettant de réduire leur volume (déshydratation pour
diminuer la teneur en eau) et de les stabiliser (traitement biologique ou
chimique) pour réduire la matière organique. Les boues sont utilisées pour
l’amendement des sols agricoles, pour l’élaboration de compost. Elles peuvent
être aussi incinérées ou valorisées dans une unité de méthanisation.

Figure 4 : Epaississement ou traitement des boues


Chapitre 2 : Généralités sur les stations d’épuration
2.1. Définition
Une station d’épuration est une usine de dépollution des eaux
(essentiellement des eaux domestiques, pluviales et industrielles).
Généralement installée à l’extrémité d’un réseau de collecte sur
l’émissaire principal, juste en amont de la station des eaux vers le
milieu naturel.
Elle rassemble une succession de dispositifs, empruntés tour à tour par
des eaux usées. Chaque dispositif est conçu pour extraire au fur et à
mesure les différents polluants contenus dans les eaux.
La succession des dispositifs est calculée en fonction de la nature des
eaux usées recueillies sur le réseau et des types de polluants à traiter.

Figure 5 : fonctionnement d’une STEP

2.2. Histoire
Si l’homme a conscience depuis des nombreux siècles de l’importance de l’eau
pour la vie sur terre, son intérêt pour son traitement et sa dépollution n’est que
très récente.

Dès 1914, des scientifiques anglais mettent au point un système de bassin où les
bactéries présentes vont traiter les eaux grâce à leur capacité de dégradation.
Aujourd’hui encore, nos stations d’épurations fonctionnent sur ce principe :
maintenir les boues dans un bassin et activer par oxygénation les bactéries
naturellement présentes dans ces boues pour dégrader le carbone, l’azote et le
phosphore.

« L’Algérie est pionnière à l’échelle africaine en matière de réalisation de station


d’épuration en eaux usées » a affirmé le ministre des ressources en eaux. Il
argue son propos en précisant que 172 STEP du genre sont en exploitation à
travers le territoire national et offrent près d’un milliard de mètres cubes (10 9m3)
d’eaux traitées destinées à l’irrigation agricole.

Selon la direction des ressources en eau et de l’environnement de la wilaya


d’Oran, on a :

 81 stations de relevage,
 02 stations en exploitation,
 01 en cours de réalisation ( Bethoua),
 02 STEP dont l’étude achevée (O.Tlelat, Gdyel) et
 02 en cours d’étude (Boutlelis, MERS EL-KEBIR)

Figure 6
2.3. Les différents types de station d’épuration et fonctionnement
Le choix d’un type de station d’épuration dépend de la taille de la
collectivité, de la nature, qualité et sensibilité du milieu récepteur, des
caractéristiques du réseau d’assainissement, des coûts
d’investissements et de fonctionnements et enfin des contraintes
d’exploitation et contraintes liées au site d’implantation.

 Station par boues activées

Les boues activées assurent le traitement biologique des eaux usées. Celui-ci
consiste à favoriser le développement de bactéries épuratrices, les boues,
dans un basin brassé et aéré, alimenté en eau à épurer.
La technique des boues activées est appropriée pour des eaux usées
domestiques d’agglomérations à partir d’environ 1000 habitants, jusqu’aux
plus grandes villes.

Figure 7 Schéma de la station d’épuration « boues activées »

 Station par le lagunage naturel

Le lagunage naturel est un procédé d’épuration naturelle qui a pour principe


d’utiliser la lumière, les algues et les bactéries comme agent épurateur des eaux
polluées stockées dans des bassins artificiels pendants plus de 60 jours.
Les algues, grâce au Phénomène de photosynthèse, apporte l’oxygéné nécessaire
à l’épuration par les bactéries. Le procédé permet d’éliminer les polluants, mais
avec un rendement plus faible que les autres procédés. Ce procédé demande
beaucoup de surface. Une station de 1000 habitants par exemple demande plus
d’1 hectare de lagune.
Figure 8 Schéma du lagunage naturel

 Station en filtres plantés en roseaux

Les filtres plantés de roseaux se sont développés dans les années 1990. Ils
utilisent les capacités épuratrices d’un sol reconstitué à partir de matériaux
comme les graviers, l’argile expansée et le sable. L’aération de massif filtrant,
indispensable à un bon fonctionnement, est assurées grâce aux principes de
l’alimentation par bâchées et de l’alternance de phases d’alimentation et de
repos.
Les filtres enterrés sont le système lu plus utilisé dans les hameaux et petits
villages jusqu’à 1000 habitants.

Figure 9 : filtres plantés de roseaux

Il existe d’autres types de traitements tels que :


 Station à bio-filtres ou à lits bactériens
 Station physico-chimique

.
Chapitre 3 : conception et réalisation d’une STEP
3.1. Hypothèses
Les principales hypothèses de calcul des sections en béton armé
soumises aux ELU sont les suivantes :
 Les sections planes restent planes
 Le comportement de l’acier est défini par le diagramme
contrainte- déformation
 Pour le béton, on opte le diagramme rectangulaire simplifié
 Le béton tendu est négligé
a) Caractéristiques des matériaux
 Le béton

Pour la construction de stations d’épuration, le béton doit posséder des


caractéristiques particulières :
• être imperméable à l’eau ;
• être hautement résistant au gel ;
• être hautement résistant aux agressions chimiques ;
Seul le béton compact et de qualité, ayant une structure de pores bien fermée,
comportant le type de ciment adéquat et une teneur en ciment suffisante, peut
répondre à ces nombreuses exigences spécifiques.
Les règles à suivre pour l’obtention d’un béton de qualité sont fixées dans les
normes NBN EN 206 − 1 : 2001 et NBN B 15-001 : 2004 « Béton –
Spécification, performances, production et conformité ».
Dans cette étude, le dosage utilisé est de 350kg/m3 de ciment HTS 400, la
résistance à la compression à 28 jours est fc28 = 25 MPa.

 L’acier

Les caractéristiques et la quantité d’armatures nécessaires sont déterminées par


le bureau d’étude responsable du dimensionnement de la structure. Il y a lieu de
ne pas oublier que le pourcentage d’armature doit être suffisant pour organiser
une micro fissuration bien répartie. En effet, les phénomènes de fissuration dus
au retrait du béton jeune, aux gradients de température dans l’épaisseur du mur,
etc. ne peuvent pas être évités mais il est important de limiter l’ouverture des
fissures de manière telle qu’elles ne compromettent pas l’étanchéité à l’eau de
l’ensemble. Des armatures placées perpendiculairement au sens de la fissuration
attendue permettront d’organiser celle-ci en de nombreuses petites fissures qui
ne compromettent pas l’étanchéité de la structure.

Les aciers utilisés sont :


 Ronds lisses FeE215, FeE235
 Barres à haute adhérence FeE400, FeE500.
A retenir :
• le recours à de petits diamètres à forte adhérence est favorable ; en effet, la
fissuration fine et bien répartie résulte d'une grande surface de contact acier-
béton développée par les armatures ; il y a toutefois lieu de ne pas tomber dans
le travers inverse et de « ne plus laisser place au béton » ;
• ce sont essentiellement les aciers horizontaux servant de répartition qui sont
sollicités par la fissuration ;
• les armatures doivent être uniformément réparties en 2 nappes ;
• les armatures horizontales doivent se trouver entre les armatures verticales et la
surface extérieure la plus proche ;
• l'ouverture admissible des fissures pour un béton étanche à l'eau est fixée à 0,2,
voire 0,1 mm tandis que pour tout autre béton, la valeur de 0,3 mm est
généralement admise.
3.2. Exigences techniques à satisfaire dans la construction d’une
STEP

a- Étanchéité à l’eau
Pour obtenir une bonne étanchéité à l’eau d’une construction en béton, quatre
conditions de base doivent être remplies :
 Maîtriser les déformations (sans charge) du béton (retraits endogène,
plastique, hydraulique et thermique) ;
Dès que le contact entre le ciment et l’eau s’effectue, des hydrates précipitent et
s’organisent en formant une structure dont la cohésion évolue progressivement.
L’action de l’eau pendant cette phase est fondamentale et son rôle est variable.
Dans le même laps de temps, il y a une superposition de plusieurs phénomènes
qui concourent tous vers une réduction du volume apparent : cette contraction ou
retrait résulte de plusieurs processus :
réaction d’hydratation (retrait endogène sans évaporation) ;
évaporation de l’eau de gâchage en cours de prise (retrait plastique) ;
tassement du béton frais (par gravité, par ségrégation et ressuage de l’eau)
retrait hydraulique par départ d’eau après durcissement ;
retrait thermique dû à l’abaissement de la température succédant soit à
l’échauffement occasionné par la chaleur d’hydratation du ciment
(réaction exothermique), soit à la variation thermique du milieu de
conservation.
C’est surtout la fissuration due aux effets de retrait empêché qui, en pratique,
constitue la conséquence la plus préoccupante pour la qualité et la durabilité des
bétons.
 Prévoir des armatures correctement dimensionnées et disposées pour
limiter et contrôler la fissuration du béton ;
 Planifier et exécuter adéquatement les joints de reprise et de construction ;
 Réaliser un béton compact, de structure bien fermée et donc de faible
porosité.
b- Résistance mécanique à la compression
Pour satisfaire cette condition, le béton doit être bien compacté. Un compactage
soigneux est essentiel pour la durabilité du béton. Les avantages d’un béton bien
compacté sont :
 une étanchéité plus élevée ;
 une durabilité améliorée ;
 une résistance à la compression élevée ;
 une meilleure adhérence du béton aux armatures.
Les bétons de classe de consistance usuelle S3 (béton très plastique) seront en
général compactés par vibration interne au moyen d’aiguilles vibrantes. Une fois
dans le béton, l’aiguille doit avoir une vibration de fréquence constante.
L’expérience a montré que la fréquence de 12 000 tours par minute est la plus
favorable pour la majorité des bétons courants.
c- La mise en place
L’opération délicate de la mise en place du béton ne peut être réalisée que par
des ouvriers ayant des connaissances et une expérience suffisantes. Le volume
de la livraison et les moyens de mise en œuvre doivent être adaptés l’un à
l’autre, car la mise en place du béton doit être réalisée à un rythme constant, en
couches horizontales d’épaisseur aussi régulière que possible (± 30 cm
d’épaisseur). Afin d’éviter la ségrégation, la hauteur de chute ne devrait jamais
dépasser 1,5 m. Si elle est de plus de 2 m, le béton doit être mis en place à l’aide
d’un tube ou d’un flexible. En effet, outre une ségrégation éventuelle, une
hauteur de chute trop importante donne au béton frais une force dynamique qui
peut :
 déformer, voire ouvrir le coffrage ;
 déplacer les écarteurs et ainsi diminuer le recouvrement des armatures ;
 déplacer les armatures.
Il est exclu de mettre en place par temps pluvieux. Après la mise en place, il faut
bien protéger le béton en haut du coffrage contre la dessiccation et par temps
nuageux, couvrir le haut du coffrage afin d’éviter toute infiltration d’eau de
pluie.
Mise en place du béton au moyen d’une aiguille vibrante.

d- Durabilité
Les différents bassins doivent être construits avec des matériaux permettant
d’avoir une grande durabilité c’est-à-dire conservant leurs propriétés initiales
après un contact prolongé avec l’eau durant son fonctionnement normal.

3.3. Dimensionnement des éléments des bassins


De façon générale, le dimensionnement des ouvrages d’une station d’épuration
tient compte des paramètres suivants:
- Le nombre équivalent d’habitant de la collectivité ;
- Du débit moyen annuel,
- Du débit de pointe journalier nominal,
- Charge polluante DBO5 (demande biochimique en oxygène en 5min),
- Charge polluante DCO (demande chimique en oxygène),
- Charge polluante MES (matière en suspension).

a) Types de bassins selon la forme et destination


Les stations d´épuration sont principalement constituées de plusieurs ouvrages
ayant chacun une fonction définie, et dont l´appellation peut varier.
Les formes de ces ouvrages jouent un rôle très important pour le
dimensionnement.
 Les bassins circulaires ou cylindriques
Ce sont le décantateur, clarificateur, épaississeur, digesteur et autres.

Bassin circulaire
 les bassins de formes rectangulaires

Ce sont les bassins biologiques et des traitements primaires.

Bassin rectangulaire

b) Evaluation des charges


Tous les bassins de station d’épuration sont généralement semi-enterrés ou en
surfaces et soumis aux actions suivantes :
 la pression hydrostatique ou celle de la boue (contenant),
 la poussée des terres, ceux qui sont semi-enterré,
 le poids propre,
 aux actions climatiques (vent, neige et la température).

 Etude hydrodynamique (séisme)


Lorsque la surface du fluide est libre, la mise en mouvement des bassins entraine
des oscillations avec des impulsions diverses. Donc il faut calculer la pression
hydrodynamique d’impulsion qui s’exerce sur les parois verticales des bassins.
Il existe trois méthodes de calcul qui sont :
 La méthode de GRAHAM et RODRIGUEZ
 La méthode de HANT et PRIESTLEY
 La méthode approchée de HOUZNER
Avec cette dernière méthode, on décompose l’action du liquide en deux :
Une action active engendrant des efforts d’oscillations sur les parois (Mo)
Une action passive provoquant des efforts d’impulsion sur les parois (Mi)
Pour le calcul de la flexion, les seules actions prises en compte sont celles
s’exerçant sur les parois c’est-à-dire les moments Mi et Mo. Par contre pour la
vérification au renversement d’ensemble, en plus de celles-ci, on considère la
surpression de l’eau au fond du bassin.
dmax : hauteur maximale atteinte par les oscillations.
Modèle simplifié de la masse active (Mo) et de la masse passive (Mi).

c) Les combinaisons des charges


D’après (l’article IV.6.2.1. de fascicule 74), les combinaisons d´actions
suivantes sont à considérer.

c-1) Vis-à-vis de l´état limite d´équilibre statique :


Dans le cas d´un réservoir ou d´un ouvrage pouvant être immergé, un
coefficient de sécurité au moins égal à 1,05 est à justifier, vis-à-vis du
soulèvement, en considérant d´une part l´ouvrage à vide, d´autre part la
hauteur maximale de l´eau extérieure à l´ouvrage. L´existence d´un éventuel
rabattement de nappe peut être prise en compte.
c-2) Vis-à-vis des états limites ultimes (ELU) fondamentales

C1 = 1,35 G + 1,5 (Q + ψ0T) + W´ (et/ou Sn) ;


C2 = 1,35 G + 1,5 W´ + 1,3 (Q + ψ0T) ;
C3 = G + 1,5 W´ + 1,3 ψ0T, avec :
G : ensemble des actions permanentes ;
Q : ensemble des actions variables autres que les suivantes ;
W : action du vent ;
Sn : action de la neige ;
T : action de la température.
c-3) Vis-à-vis des états limites ultimes (ELU) accidentelles :
C4 = G+Q+ FA +0.6T avec : FA action accidentelle.
c-4) Vis-à-vis des états limites de service (ELS) :
C5= G+Q+T
C6= G+W (et/ou Sn) +Q+0.6T

d) Schéma statique des ouvrages


Les différentes parois d’un bassin de station d’épuration sont calculées comme
une console encastrée en bas et le radier est calculé comme une dalle.

Schéma statique des éléments verticaux ferraillage des murs voiles

d-1) Bassin semi-enterré

Dans ces types de bassins le poids propre peut être négligé. Les calculs sont faits
sous l’action de poussée de terre et celle de la pression hydrostatique ou la
pression de la boue (ou autre contenu).

 Bassin vide (sous l’action des poussées de terres) :


 Bassin rempli avec pression hydrostatique

d-2) bassin en surface

Dans ce cas, le poids propre et la pression du contenu sont pris en compte mais
la poussée des terres n’existe pas.

 Bassin à vide (sous son poids propre)

 Bassin rempli avec pression hydrostatique


e) Détermination des sollicitations

e-1) poussée des terres sans pression hydrostatique

Diagramme des moments dû à la poussée des terres

e-2) pression hydrostatique sans poussée des terres

Diagramme des moments dû à la pression hydrostatique

e-3) réaction du sol, poussée des terres et pression hydrostatique

Diagramme des moments de l’ensemble

Récapitulatif des moments

Etats limites Mtravée (KN.m) Mappui (KN.m)


391,73
ELU 218,65 87,94
-391,73
-87,94
Tableau récapitulatif des moments
f) Détermination du ferraillage
Les parois sont ferraillées avec les sollicitations provoquées par la pression
hydrostatique ou de la pression des boues et celles de poussée des terres. Le
radier est ferraillé avec les réactions du sol.

Avec les différents moments obtenus et à section rectangulaire des voiles et


radiers, on a déterminé les armatures suivantes : e = 30 cm et c = 4cm.

Voiles : Au = 19,77cm2 ; As = 13,37cm2 ; Amin = 4,35cm2

Soit 10HA16= 20,11cm2 / ml

Radier : Au = 9,46cm2 ; As= 6,12cm2 ; Amin = 14,52cm2

Soit 8HA16 = 16,08cm2/ml

Section transversale radier section transversale voile

 Ferraillage des parois

Schéma des armatures sur parois circulaires


Schéma des armatures sur parois rectangulaires

 Ferraillage des dalles

Schéma des armatures sur le radier rectangulaire

Schéma des armatures sur le radier circulaire


Conclusion
Les stations d’épuration et tous les ouvrages annexes tels que les collecteurs
constituent un domaine de prédilection pour l’ingénierie civile où le béton, et
donc le ciment, occupent une place de choix. Dans les stations d’épuration, le
béton peut revêtir les formes les plus complexes. Son utilisation doit toujours
permettre la réalisation de constructions durables, économiques et à frais
d’entretien réduits.

La durabilité d’une infrastructure en béton, et en particulier, celle d’une station


d’épuration nécessite des compétences au niveau de la conception et de la
réalisation et un béton de grande qualité.

Ce mini projet a été extrêmement pertinent pour de par l’appréhension d’études


et de sortie sur le terrain.
Il nous a permis de mettre en pratique toutes nos compétences, d’approfondir
nos connaissances en se basant sur les documents techniques et réglementaires,
de mettre en application les méthodes de calcul qui nous étaient méconnues, et
de mettre en évidence les principes de base qui doivent être prises dans la
conception d’une station d’épuration des eaux usées.

Enfin on peut dire que ce mini projet nous a donné le zèle, le désire et le
challenge d’en savoir plus et de faire des recherches poussées en ce qui concerne
le traitement des eaux et surtout la gestion des boues après traitement.
Bibliographie
 Thèse de doctorat Pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université de
Lorraine Spécialité Géosciences, soutenue publiquement le 23 Mai 2013.
Auteur de la Thèse : Laure PASQUINI
Thème : « MICROPOLLUANTS ISSUS DE L’ACTIVITÉ
DOMESTIQUE DANS LES EAUX URBAINES ET LEUR
DEVENIR EN STATION D’ÉPURATION »
Articles et revues :

 Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des


ressources en eau 2017. Publié en 2017 par l’Organisation des Nations
Unies pour l’éducation, la science et la culture 7, place de Fontenoy,
75352 Paris 07-SP
ISBN 978-92-3-200115-3
Titre : « LES EAUX USÉES UNE RESSOURCE INEXPLOITÉE »

 Afrique SCIENCE 09(3) (2013) 91 – 102 91


ISSN 1813-548X, http://www.afriquescience.info
Auteurs: Iman CHAOUKI1*, Latifa MOUHIR1, Salah SOUABI1,
Mohammed FEKHAOUI2 et Abdellah EL ABIDI3
Titre : « Étude de la performance de la STEP du centre emplisseur de
la société Salam Gaz – Skhirat, Maroc »

 Ballay, D. & Blais, J. (1998). Le traitement des eaux usées.


Revue des sciences de l'eau, 11, 77–86. Doi:10.7202/705331ar
Éditeur(s) : Université du Québec - INRS-Eau, Terre et Environnement
(INRS-ETE) ISSN 0992-7158 (imprimé) 1718-8598 (numérique).
Document généré le 24 octobre 2018.

Projet de Fin d’Etudes(PFE) :

 Auteurs : Mle Abbas Sarra et Mle Raselma Samira


UniversitéDjilali Bounaâma de Khemis Miliana
Diplôme de Master, 2017
Thème: « Dimensionnement d’une station d’épuration des eaux usées
de la ville de Khemis Miliana »
 Auteurs : Mr BOUDHANE Nassim et Mlle AHMED AMMAR Ikram
Université Abou Bekr Belkaid , Tlemcen
Diplôme de Master, 2016
Thème: « Optimisation du traitement biologique dans une station
d’épuration à boues activées: cas de la STEP de Batna »

 Auteur : Zeghoud Mohamed Seifeddine


UNIVERSITE D'EL -OUED
Diplôme de Master, 2014
Thème: « Etude de système d'épuration des eaux usées urbaines par
lagunage naturel de village de Méghibra »

 Auteur : Chanel El Hifnawy


CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS & METIERS PARIS
Diplôme d’Ingénieur En Energétique, 2012
Thème: « Conception de station d’épuration »

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