Dans cette partie, E désigne un espace vectoriel xé. 4. Soit A1 un supplémentaire quelconque de B . On note :
1. (question de cours) Soit A et B deux sous-espaces vectoriels de E . pA1 ,B la projection sur A1 parallélement à B
a. Montrer que l'application : pB,A1 la projection sur B parallélement à A1
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A3 = Vect(a3 )
A2 = Vect(a2 ) B1 = Vect(b1 ) a. Cas m = dim E − 1. Soit x un vecteur qui n'est pas dans A1 ∪ A2 ∪ · · · ∪ Ap ,
montrer que Vect(x) est un supplémentaire commun.
b. Montrer le résultat dans le cas général.
A1 = Vect(a1 )
A4 = Vect(a4 )
B = Vect(b)
a. Justier l'existence d'un vecteur b1 tel que (a1 , b1 ) soit une base de E .
b. Pour i entre 2 et p, on note αi et βi les coordonnées de ai dans la base (a1 , b1 ).
Montrer que βi 6= 0 pour i entre 2 et p.
c. Justier l'existence d'un scalaire λ tel que
b = λa1 + b1 6∈ A1 ∪ A2 ∪ · · · ∪ Ap
2. Dans cette question, on pourra utiliser le résultat de la question II.6 (dans un es-
pace vectoriel il existe une innité d'hyperplans). Soit (A1 , A2 , · · · , Ap ) une famille
d'hyperplans vériant les conditions indiquées en début de partie. Montrer que
A1 ∪ A2 ∪ · · · ∪ Ap 6= E
3. Soit (A1 , A2 , · · · , Ap ) une famille vériant les conditions indiquées en début de partie.
Montrer que
A1 ∪ A2 ∪ · · · ∪ Ap 6= E
4. On veut maintenant montrer le résultat annoncé ; c'est à dire l'existence d'un sup-
plémentaire commun B aux sous-espaces d'une famille (A1 , A2 , · · · , Ap ) vériant les
conditions indiquées en début de partie.
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Corrigé Cette inclusion signie exactement que (a1 , · · · , ap , x) engendre V . Montrons enn que
(a1 , · · · , ap , x) est libre. Comme on sait que (a1 , · · · , ap ) est libre, si (a1 , · · · , ap , x) était
Partie I. liée, x serait combinaison linéaire de (a1 , · · · , ap ) donc x serait dans A.
1. a. Avec les opérations dénies dans le produit cartésien de deux espaces vectorieils, Cette famille est donc libre et génératrice, c'est une base de V .
la linéarité est évidente : 3. Soit A et B deux hyperplans distincts de E . Comme ils sont distincts, ils ne sont pas
mutuellement inclus l'un dans l'autre. Il existe donc un vecteur x qui est dans l'un et
ϕ((a, b) + (a0 , b0 )) = ϕ((a + a0 , b + b0 )) = (a + a0 ) + (b + b0 ) pas dans l'autre. Disons que x ∈ B et x 6∈ A (le raisonnement se ferait de la même
= (a + b) + (a0 + b0 ) = ϕ((a, b)) + ϕ((a0 , b0 )) manière dans l'autre cas). D'après la question précédente :
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Partie II. 7. si K est ni de cardinal q . L'espace E de dimension nie n est en bijection avec Kn
donc ni et
1. La linéarité est évidente. De plus, ]E = q n
x ∈ ker ϕf ⇒ x + f (x) = 0E ⇒ x = −f (x) ∈ A ∩ B = {0E } Le résultat de la partie III est faux car l'ensemble des sous-espaces vectoriels est ni
lui aussi. L'ensemble de tous les hyperplans est égal à E .
assure l'injectivité. D'après le théorème du rang, on peut en déduire que Comme l'ensemble des supplémentaires de B est en bijection avec L(A, B) qui est de
dim(Im ϕf ) = dim Af = dim A dimension dim A dim B , le nombre de ces supplémentaires est :
q dim A dim B
2. On sait déjà que Af est de la bonne dimension. Il sut donc de montrer que le noyau
est réduit à 0E .
Partie III.
x ∈ Af ∩ B ⇒ ∃a ∈ A, ∃b ∈ B tel que x = a + f (a) = b
1. a. La famille (a1 ) est libre car le vecteur est non nul, on peut former une base de
⇒ a = b − f (a) ∈ A ∩ B ⇒ a = 0E ⇒ x = 0E deux vecteurs par le théorème de la base incomplète.
3. Soit f et g deux applications linéaires de A dans B telles que Af = Ag . Alors, pour b. Si βi est nul, ai ∈ A1 donc Ai = A1 or on a supposé les sous-espaces deux à deux
tout a ∈ A : distincts.
c. Il sut de choisir un λ diérent de tous les αβii . C'est possible car le corps est
a + f (a) ∈ Af = Ag ⇒ ∃a0 ∈ A tel que a + f (a) = a0 + g(a0 ) inni.
alors 2. On va raisonner par récurrence sur la dimension de l'espace.
a − a0 = g(a0 ) − f (a) ∈ A ∩ B ⇒ a = a0 ⇒ f (a) = g(a) La propriété est vraie lorsque dim E = 2 à cause de la question précédente.
Montrons maintenant que la propriété à l'ordre n − 1 entraine la propriété à l'ordre n.
en réinjectant dans a + f (a) = a0 + g(a0 ). On en déduit f = g . Considérons une famille (A1 , · · · , Ap ) d'hyperplans deux à deux distincts dans un es-
4. Soit f = −pB,A1 avec les notations de l'énoncé : pace E de dimension n. Comme l'ensemble des hyperplans est inni, il existe un hy-
perplan H qui est distinct de tous les Ai . D'après la question I.3., chaque Ai ∩ H est
∀x ∈ Af , ∃a ∈ A tel que x = a − pB,A1 (a) = pA1 ,B (a) ∈ A1 un hyperplan de H . Ils ne sont pas forcément deux à deux distincts mais on peut en
Ainsi : Af ⊂ A1 . Comme les deux sous-espaces sont de même dimension : Af = A1 . extraire une famille (B1 , · · · , Bq ) (avec q ≤ p) formées d'hyperplans de H deux à deux
distincts. alors :
5. Les questions précédentes montrent que
A1 ∪ · · · ∪ Ap = E ⇒ (A1 ∩ H) ∪ · · · ∪ (A1 ∩ H) = H ⇒ B1 ∪ · · · ∪ Bq = H
f → Af
en contradiction avec la propriété appliquée à H pour la dimension n − 1.
dénit une bijection entre L(A, B) et l'ensemble des supplémentaires de B .
La question 2 assure que Af est bien un supplémentaire. La question 3 assure l'injec- 3. Lorsque la famille n'est pas formée d'hyperplans, on peut inclure chaque Ai dans un
tivité et la question 4 assure la surjectivité. hyperplan d'après I.4. et utiliser la question précédente.
6. L'ensemble des supplémentaires à une droite vectorielle xée B est en bijection avec 4. a. Si x n'est pas dans l'union des Ai , il n'est dans aucun et
L(H, B) où H est un supplémentaire de B (on sait qu'il en existe). Comme L(H, B) est Vect(x) ∩ Ai = {0E } ⇒ dim (Vect(x) + Ai ) = 1 + dim Ai = dim E
un espace vectoriel de dimension dim B dim H = dim E − 1 = n − 1, il est en bijection ⇒ Vect(x) + Ai = E
avec Kn−1 donc inni lorsque K est inni. L'ensemble de tous les hyperplans est donc
également inni. Ainsi Vect(x) est un supplémentaire commun aux Ai .
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b. On démontre le résultat par une récurrence descendante. On sait que lorsque les
Ai sont de dimension dim E − 1, ils admettent un supplémentaires communs.
Montrons que le résultat pour des sous-espaces de dimension p + 1 entraine le
résultat pour des sous-espaces de dimension p.
Considérons donc des Ai de dimension p. D'après 3., il existe un vecteur x n'ap-
partenant à aucun des Ai . Formons la famille des Vect(Ai ∪ {x}). D'après l'hy-
pothèse de récurrence, il existe un supplémentaire commun B à ces sous-espaces.
On vérie alors facilement que Vect(B ∪ {x}) est un supplémentaire commun aux
Ai .
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