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Chapitre IV Adhérence

Table des matières

Chapitre IV Adhérence............................................................................................................34
IV.1 Définition.......................................................................................................................................................34
IV.2 Nature.............................................................................................................................................................34
IV.3 Facteur influençant l’adhérence.....................................................................................................................34
IV.4. Ancrages.........................................................................................................................................................35
IV.4.1 Ancrages des barres droites.......................................................................................................................35
IV.4.1.1 Contrainte d’adhérence moyenne........................................................................................................35
IV.4.1.2 Contrainte limite d’adhérence.............................................................................................................35
IV.4.2 Ancrages des barres courbes......................................................................................................................36
IV.4.2.1 Rayons de courbure de l’axe des barres..............................................................................................36
IV.4.2.2 Méthode de calcul d’un ancrage courbe..............................................................................................37
IV.4.3 Type d’ancrage d’extrémité.......................................................................................................................38
IV.4.4 Ancrage total des cadres, étriers et épingles..............................................................................................39
IV.4.5 Poussée au vide.........................................................................................................................................40
IV.4.6 Ancrage des treillis....................................................................................................................................40
IV.4.6.1 Treillis soudés formé de fils ou barres HA.........................................................................................40
IV.4.6.1 Treillis soudés formé de fils RL.........................................................................................................40
IV.5 Recouvrement des barres...............................................................................................................................40
IV.5.1 Recouvrement des barres tendues...............................................................................................................40
IV.5.2 Recouvrement par barre couvre joint..........................................................................................................41
IV.5.3 Recouvrement des barres comprimées........................................................................................................41
IV.5.4 Armatures de coutures à disposer sur lr.......................................................................................................41
IV.6 Entraînement des barres en aciers...................................................................................................................41

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Chapitre IV Adhérence

IV.1 Définition
Les conditions de résistance d’un élément en béton armé supposent que les armatures ne
glissent pas à l’intérieur du béton. C’est le phénomène d’adhérence qui empêche ou limite ces
glissements. Cette propriété permet la transmission des efforts et un fonctionnement
rationnel : Le béton suit alors les armatures dans leurs déformations.
Les justifications que nous effectuerons en ELU porteront :
- sur la limitation de l’entraînement des armatures de façon à ne pas endommager le béton les
entourant.
- les ancrages des extrémités de barres
- les jonctions et les recouvrements des barres.

IV.2 Nature
La liaison entre le béton et l’acier est caractérisée par la résistance à l’arrachement de la barre
sous l’effet de l’effort F.
L’étude expérimentale conduit à supposer qu’il se forme dans le béton, sous l’effet de l’action
de F, une série de cônes emboîtés les uns dans les autres et sensiblement inclinés à 45° sur
l’axe de la barre. Ces cônes tendent à coincer la barre. L’égalisation des déformations du
béton et de l’acier est rendue possible par ce phénomène. L’adhérence est assimilable à un
phénomène de frottement.

Pour qu’il y ait formation de ces cônes, il faut que les barres soient suffisamment enrobées par
le béton. Deux cas peuvent se produire :
- Les efforts inclinés à 45° sont insuffisants, il y a rupture d’adhérence car l’effort F dans la
barre ne peut pas être équilibré et la barre glisse dans le béton qui ne peut s’y opposer.
- L’effort F génère dans la barre des contraintes qu’elle ne peut supporter, il y a rupture de
l’acier car la résistance en traction de la barre est épuisée.

IV.3 Facteur influençant l’adhérence


L’adhérence est favorisée :
- l’état de surface des aciers ; l’adhérence est améliorée lorsque la barre possède des nervures
en saillies ou lorsque sa surface est rugueuse ;
- la qualité du béton d’enrobage ; en particulier le dosage et les conditions de vibration qui
influent sur la compacité ;

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- les soins apportés à la mise en oeuvre ; il faut veiller à une bonne plasticité et une bonne
vibration.

IV.4. Ancrages
IV.4.1 Ancrages des barres droites
IV.4.1.1 Contrainte d’adhérence moyenne
La contrainte d’adhérence moyenne est égale au quotient de la variation d’effort axial par le
périmètre de l’armature :

dF
 s dx
 .

IV.4.1.2 Contrainte limite d’adhérence


Pour assurer un ancrage correct, c'est-à-dire empêcher le glissement de l’armature dans la
gaine de béton qui l’entoure, il faut limiter la contrainte d’adhérence à la valeur :

 su  0,6. s2 . f tj

Avec ;
 1 RL
s  
1,5 BarresHA

Une barre est dite ancrée lorsque l’effort de traction exercé sur cette barre est entièrement
équilibré par l’adhérence entre le béton et l’acier dans la zone d’ancrage.
Par définition, nous désignerons par ls la longueur de scellement droit ; c’est-à-dire la
longueur d’une barre de diamètre ∅ capable d’équilibrer avec une contrainte d’adhérence τsu,
l’effort provoquant dans cette barre une contrainte de traction égale à la limite élastique de
l’acier fe. Nous aurons donc :

f e . . 4
F  A. f e  et
4
F   su . .l s
Cela implique :

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fe.
ls 
4. su
Remarque :
Si Aréel>Acal, on substitue à ls la longueur d’ancrage la définie par):

la  s

ls fe

Et

Aréel  s  Acal . f e

D’où ;
Acal
la  ls .  10.
Aréel

À défaut de calcul précis, le BAEL, permet d’adopter les valeurs forfaitaires suivantes :
- Aciers HA Fe 400, ls = 40 
- Aciers HA Fe 500, Acier ronds lisses Fe E 215 et Fe E 235, ls = 50 .

IV.4.2 Ancrages des barres courbes


IV.4.2.1 Rayons de courbure de l’axe des barres
L’effort de frottement sur le béton d’une barre courbe est nettement supérieur à celui d’une
barre droite : à la liaison d’adhérence s’ajoute un effet de frottement dû à la courbure.
Quand les dimensions de la pièce ne sont pas suffisantes pour permettre un ancrage droit de
longueur ls, nous aurons recours à un ancrage courbe (appui extrême des poutres).

Outre la condition de non écrasement du béton formulée ci après, les ancrages par courbure
doivent être réalisés suivant les rayons minimaux qui suivent :
1) Conditions de façonnages :

Ronds lisses :
r = 3 ∅ pour l’ancrage des armatures longitudinales
r = 2 ∅ pour les cadres, étriers et épingles (armatures transversales)

- Barres HA :
r = 5,5 ∅ pour l’ancrage des armatures longitudinales
r = 3 ∅ pour les cadres, étriers et épingles (armatures transversales)

2) Condition de non écrasement du béton :

Dans toute partie courbe de barre de diamètre Ø, le rayon de courbure r satisfait à l'inégalité
suivante, dite condition de non écrasement du béton :

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s  1  2.m
r  0,20. .  (1  ).( )
f cj er er
 s : Contrainte à l’origine de la courbure sous sollicitation ultime,
er : Distance du centre de courbure de la barre à la paroi la plus proche,
m : nombre de lits courbés simultanément,
f cj Résistances caractéristiques à la compression du béton à j jours.

Il faut faire une distinction entre le rayon de courbure de la barre et le rayon du mandrin de
pliage voir figure suivante :

Remarque :
Les mandrins de cintrage respectifs ont des diamètres D  5. et D  10. pour les barres
longitudinales et D  3. et D  5. pour les barres transversales.

IV.4.2.2 Méthode de calcul d’un ancrage courbe


a) Equilibre des forces dans une barre courbe :
Pour un e tronçon de barre AB d’angle au centre  et soumis à ses extrémité au forces FA et
FB tel que FA >=FB,

L’équation d’équilibre des forces est donnée par la formule suivante :

FB   .FA   '. . .r. su


Avec,
  e 

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 1
 '

 Coefficient de frottement acier béton égale à 0,4

b) Longueur d’ancrage :
Pour l’ancrage courbe ABCD ci-dessous soumis en D à un effort :

f e . . 4
FD  A. f e 
4

- en A : FA  0
- en B : FB  FA   . .( . ). su
- en C : Fc  Fb   '. . .r. su
 . 2
-en D : FD  FC   . .(.   . ' 1 )  . fe avec r   .
4
Après réarrangement de FD :
 f
 .( .   . '1)  . e  l s
4  su
r et  étant fixés, on a donc deux possibilités :

1) calcul de la longueur  . du retour d’extrémité si 1 . est connu :


1
 . .  ls   .(  . ' 1 )

2) calcul de la profondeur d’ancrage l a si l’on connaît  .

l a  l s  k .
1
k   .   .( '1) 
2

IV.4.3 Type d’ancrage d’extrémité


On utilise le plus couramment :

- Les crochets normaux :

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-Les retours d’équerre :

-ancrage à 45 °

-ancrage à 60°

IV.4.4 Ancrage total des cadres, étriers et épingles


L’ancrage des cadres, étriers et épingles est considéré comme total si on respecte :

IV.4.5 Poussée au vide


Il convient d’adopter un mode constructif qui permette d’éviter tout désordre engendré par la
poussée au vide des armatures. On adoptera les dispositions présentées sur la figure suivante :

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IV.4.6 Ancrage des treillis


IV.4.6.1 Treillis soudés formé de fils ou barres HA

Pour un treillis soudé constitué de fils ou de barres à haute adhérence, il y a lieu de se référer
au paragraphe IV.4.1 relatif à l'ancrage des aciers en barres.

IV.4.6.1 Treillis soudés formé de fils RL


L'ancrage d'un fil est supposé assurer par appui sur le béton des fils transversaux qui lui sont
soudés. On admet que chaque soudure de fil transversal peut équilibrer un effort au plus égal
au tiers de l'effort maximal de calcul s'exerçant sur un fil porteur et à la moitié de l'effort
maximal de calcul s'exerçant sur un fil de répartition.

L'ancrage total rectiligne comprend au moins trois soudures d'aciers transversaux pour un fil
porteur et deux soudures pour un fil de répartition. Des scellements partiels peuvent être
envisagés.

IV.5 Recouvrement des barres


IV.5.1 Recouvrement des barres tendues
On admet que la transmission des efforts d’une barre à l’autre s’effectue par compression de
bielles de béton découpées par des forces inclinées à 45° sur la direction des barres (voir
figure ci après), cette transmission n’est donc effective que sur la longueur :

l s  l r  c avec, lr est la longueur de recouvrement


ls

lr

Chaque barre doit être totalement ancrée d’où :

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- Pour les barres rectilignes :


l r  l s  c si c  5.

 l r  l s si c  5.

On peut prendre des valeur forfaitaires telle que :


Pour Fe E 400 l r  40.
Pour Fe E 500 l r  50.

IV.5.2 Recouvrement par barre couvre joint


Les barres couvre-joints sont utilisées pour transmettre les efforts entre deux barres situées
dans le prolongement l’une de l’autre. Leur longueur est au moins égale à 2.ls

IV.5.3 Recouvrement des barres comprimées


Les extrémités des barres prenant appui sur le béton ayant pour effet de plaquer la surface des
barres contre la gaine du béton, la longueur nécessaire pour l’ancrage d’une barre comprimée
est inférieur à la longueur de scellement droit ls. On peut prendre :

- pour l’ancrage d’une barre comprimée isolée : l a  0,6.l s


- pour le recouvrement de deux barres comprimées de même diamètre (cas courant) :
l r  0,6.l s
- l r  l s pour les pièces soumises au chocs
On peut prendre des valeur forfaitaires (cas courant) telle que :
Pour Fe E 400 l r  24.
Pour Fe E 500 l r  30.

IV.5.4 Armatures de coutures à disposer sur lr


Sur la longueur de recouvrement, on dispose des armatures de coutures (cadres ou étriers)
voir figure ci après.

IV.6 Entraînement des barres en aciers


Dans une poutre fléchie de section constante, la contrainte d’adhérence d’entraînement  se
sur un paquet de barre de section Asi et de périmètre ui est égale à :
Vu Asi
 se 
0,9.d .u i As
Où ;
- As désigne la section totale des armatures tendues.
- le périmètre utile ui est pris égal au périmètre minimal circonscrit à la section droite du
paquet.

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Il est rappelé que Vu désigne la valeur de calcul de l'effort tranchant vis-à-vis de l'état limite
ultime : le bras de levier est pris forfaitairement égal à la hauteur utile d multipliée par 0,9.d
Quand toutes les barres sont de même diamètre et, soit isolées, soit groupées en paquets
égaux, la formule devient :
Vu
 se 
0,9.d .u
u Désignant la somme des périmètres utiles des barres ou des paquets.

La contrainte d’adhérence d’entraînement  se doit être inférieur à la valeur limite ultime :

 se ,u   s . f tj

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