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Les déclencheurs de stress sont également classés en fonction de la fréquence de leur appari-
tion.
A Facteurs de stress aigus, limités dans le temps: facteurs survenant soudainement et avec
violence comme, par ex., la perte de son emploi, le décès d’une personne qui vous est
proche
A Séquences de facteurs de stress: stress de courte durée, par ex. les examens
A Facteurs de stress, intermittents: stress survenant régulièrement, comme ceux qui sont liés
à une heure de la journée, ainsi le bruit d’une rue très passante aux heures d’affluence
A Facteurs de stress chroniques: stress permanent comme l’addiction (l’addiction person-
nelle ou celle d’un proche), problèmes sévères de couple
Les événements, respectivement les facteurs de stress, ressentis négativement, de même que
l’intensité avec laquelle une situation de stress est perçue, varient d’une personne à l’autre. Phy-
siquement, on perçoit en général le stress là où l’on est déjà vulnérable. Exemple: une personne
fragile de l’estomac aura tendance à avoir des douleurs d’estomac lorsqu’elle est soumise à un
stress.
Stress permanent
Problèmes psychiques Stratégies de substitution Problèmes physiques
A Angoisses A Alcool, nicotine A Hypertension
A Troubles du sommeil A Drogues A Côlon irritable
A Manque de confiance A Abus de médicaments A Troubles gastriques
en soi A Trouble du comporte- A Maux de dos
A Surmenage ment alimentaire A Tensions
Dans les situations de stress, nous ne sommes plus en harmonie avec nous-même, ce qui met
notre identité en danger. A ce sujet, consultez le modèle d’identité de Petzold (cf module Psy-
chologie).
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Module C Soins corporels, santé, maladie
1 La santé et son maintien
1re phase, phase de choc: l’organisme identifie la situation de stress et se prépare à réagir.
Quasiment toutes les fonctions circulatoires et métaboliques sont immédiatement ralenties
pour ne pas gaspiller de forces. La sécrétion d’hormones peut, dans cette phase, provoquer un
blocage de la pensée – on agit de manière instinctive; souvent, on n’a même pas le temps de
réfléchir.
2e phase, phase d’alerte: l’organisme mobilise toutes ses réserves. Tous les organes néces-
saires pour repousser le danger sont alors suffisamment alimentés en oxygène et en glucose;
le sang lui-même coagule plus facilement afin qu’en cas de blessure, les lésions puissent guérir
plus vite.
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Module C Soins corporels, santé, maladie
2 Soins corporels
2 Soins corporels
Introduction
Nous nous consacrons chaque jour aux soins corporels. Ils constituent un besoin fondamental
de l’être humain et une activité quotidienne que nous effectuons individuellement. Ces soins
sont indispensables à la conservation de la santé.
Cas pratique
[1] Cet objectif évaluateur n’est pas issu du plan de formation de l’Organisation faîtière suisse du
monde du travail du domaine social, mais a été ajouté par les auteurs.
Mots-clés
Virginia Henderson (1897–1996) est une infirmière américaine qui par ses travaux et son ensei-
gnement a révolutionné la conception de sa profession. Alors que dans la première moitié du
XXe siècle, la maladie est au centre des soins donnés aux personnes, Virginia Henderson pro-
pose dans «The Principles and Practice of Nursing», en 1947, un modèle «bio-psycho-social»
centré sur la personne et son milieu de vie. Elle y présente quatorze besoins fondamentaux qui
seraient universels pour tout être humain, malade ou en santé. Ces besoins fondamentaux,
mêmes satisfaits, constitueraient toujours des besoins, aux dimensions biologiques (héritage
génétique, sexe et âge), psychologiques (tempérament, émotions, sentiments, humeur),
sociales (interactions sociales et phénomènes sociaux), culturelles (race, nationalité, croyance
et lois spécifiques à une société) et spirituelles (idéologie, philosophie de la vie).
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2 Soins corporels
Pour Virginia Henderson, la dépendance est l’incapacité de faire des choix de façon à satisfaire
les besoins fondamentaux, soit par une force physique insuffisante, soit par un manque de moti-
vation ou un manque de connaissances. Remarquant que ces manques ne sont jamais com-
plets, elle préconise de renforcer ou d’augmenter ce qui existe déjà chez la personne, plutôt que
d’accomplir des actes à sa place. L’indépendance visée serait la capacité de faire des choix de
façon à satisfaire seul ses besoins fondamentaux afin de maintenir un équilibre de santé.
En plus d’avoir précisé en quoi consistent les besoins de soutien et le but du soutien chez des
personnes dépendantes, Virginia Henderson insiste sur la collaboration des différents acteurs
de l’équipe sanitaire. Elle écrit en 1969: «membre de l’équipe sanitaire, elle [l’infirmière] aide
aussi les autres membres comme ils l’aident eux-mêmes, dans l’élaboration et l’exécution du
programme dans sa totalité, qu’il s’agisse d’amélioration de la santé, de rétablissement d’un
malade ou de secours à un mourant». Virginia Henderson insiste sur le fait que la qualité de la
relation entre la personne qui offre du soutien et la personne qui en bénéficie est déterminante
pour l’efficacité des soins. Elle préconise l’établissement d’un plan de soin écrit avec la partici-
pation de la personne bénéficiaire du soutien pour assurer la continuité de l’accompagnement,
l’adhésion et la coordination des différentes parties. Par conséquent, il ne s’agit pas de détermi-
ner l’aide à apporter à partir de la liste des quatorze besoins, mais de partir des problèmes d’une
personne et d’identifier les besoins qui sont perturbés ainsi que leurs causes.
I – Besoin de respirer
1. Sans gêne
2. Dyspnée
3. A besoin d’aide technique (aérosol)
4. Ventilation assistée
1. Mange seul
2. Installation/stimulation
3. A besoin d’aide partielle et/ou surveillance
4. A besoin d’aide totale (faire manger, nutripompée)
1. Continence
2. A besoin d’aide (wc avec aide, urinal, bassin)
3. Incontinence jour ou nuit
4. Incontinence jour et nuit
Eliminer (selles)
1. Transit normal
2. A besoin d’aide (wc avec aide, bassin, laxatif)
3. Incontinence, diarrhée, constipation épisodique
4. Incontinence en permanence
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2 Soins corporels
1. Autonome
2. Triste, anxieux
3. Angoissé, opposant, se laisse aller
4. Négation de soi, désespoir
1. Autonome
2. Désintéressement à accomplir des activités récréatives
3. Difficulté/incapacité à accomplir des activités récréatives
4. Refuse d’accomplir des activités récréatives
1. Se prend en charge
2. A besoin de stimulation
3. Apathique
4. Refus, résignation
Réflexion 1. Choisissez trois besoins et décrivez comment, à quel rythme, où et quand vous les
exécutez.
2. Observez et interrogez une collègue, votre mère ou votre père concernant les mêmes be-
soins. Décrivez comment, à quel rythme, où et quand ces personnes les exécutent.
3. Comparez vos observations/descriptions (1. et 2.) et faites ressortir les différences.
Dans les années 1970 et 1980, Nancy Roper (1918–2004), Winifred Logan et Alison Tierney ont
développé le «Modèle de vie», un modèle qui, en raison de sa structure claire et de compréhen-
sion facile, peut servir de modèle de soins.
Un modèle de soins donne une idée abstraite de ce que l’on entend par «soins» dans un cadre
de référence donné. Cette idée se fonde sur une vision personnelle et sur une vision commune
des soins (conception des soins). Elle traduit la manière dont les accompagnants veulent prati-
quer les soins. Elle est marquée par l’approche personnelle et sociale de la santé et de la maladie
(vision de la santé et de la maladie, cf chap. 1.1, p. 4) et par la conception de l’être humain (cf
module Profil professionnel et éthique) de chacun.
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Module C Soins corporels, santé, maladie
2 Soins corporels
Durée de vie
Conception Naissance Décès
Individualité
té d
dans la vie
Soins individuels
di
Source: Roper, N., Logan, W., Tierney, J. (1987). Die Elemente der Krankenpflege. Basel: Recom Ver-
lag. P. 35.
L’objectif de chacun est d’atteindre une autonomie aussi grande que possible dans les activités
de vie. Le degré de dépendance détermine l’ampleur des soins/de l’accompagnement dont une
personne a besoin.
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2 Soins corporels
la personne exécute les activités de vie et quelles sont ses convictions et ses connaissances les
concernant. Chaque être perçoit ses activités de vie de manière individuelle.
Concernant les activités de vie, il convient, de manière générale, de promouvoir les ressources
(capacités) et de fournir un soutien dans les domaines où la cliente/le client présente des
besoins. Vous apportez votre soutien aux résidents, vous les conseillez et prenez en charge cer-
tains aspects des activités de vie que le résident ne peut plus assumer dans son état actuel.
L’état de la personne accompagnée étant susceptible changer d’un jour à l’autre, il est impor-
tant de veiller à une observation différenciée de cette dernière, de percevoir comment elle va,
ce qu’elle est en mesure de faire sur le moment et ce que vous devez prendre en charge.
Concernant les mesures de soutien des activités de vie, il importe de permettre au résident de
les exécuter comme il le fait au quotidien. Cela signifie que vous adaptez votre soutien à ses
habitudes et que vous connaissez ses besoins dans les différentes situations.
Les objectifs des soins corporels dépendent des souhaits de la personne accompagnée et de
son degré de dépendance ou d’autonomie. Leur but est de promouvoir la santé et le bien-être
du client. Les mesures relevant des soins corporels englobent les trois niveaux de prévention (cf
chap. 1.2.2, p. 7):
Dans le cadre des soins corporels, vous devez respecter les principes suivants:
A Laissez à la personne accompagnée la possibilité d’assumer ces soins de manière aussi
autonome que possible et conformément à ses habitudes. Il convient de préserver et de
stimuler ses capacités.
A Les souhaits de la personne accompagnée ont priorité. Le cas échéant, expliquez le sens
du soin effectué. Si elle le refuse, respectez sa décision.
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3 Anatomie, physiologie et pathologie
Les allergies sont des réactions d’hypersensibilité survenant au contact de substances norma-
lement tolérées par l’organisme. En cas d’allergie, cette substance est combattue par les
propres défenses de l’organisme. La réaction allergique – et ce faisant, les symptômes – peut
être bénigne, très intense ou même mortelle.
Au sens strict, une tumeur est une prolifération de tissu. Nous distinguons les tumeurs
bénignes et malignes. Les tumeurs bénignes n’envahissent pas les organes voisins et ne font
que les repousser. Elles ont un développement généralement limité. Dans les tumeurs
malignes, les cellules cancéreuses envahissent et détruisent les cellules qui se trouvent à proxi-
mité. Une tumeur maligne peut se développer à distance, on parle alors de métastase.
Vaisseau
Vaisseau
sanguin
sanguin
Tumeur
Tumeur
Tissus
Tissus environnants
environnants
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3 Anatomie, physiologie et pathologie
C Gonflements
L’accroissement local du volume d’un tissu/organe peut être visible ou perceptible au toucher.
On parle d’œdème lorsque, en cas de congestion, du plasma sanguin (fluide) s’accumule dans
un tissu. En cas de formation d’œdèmes dans les jambes, on identifie clairement une augmen-
tation du volume des tissus et la palpation permet de sentir les déformations.
Origine: en cas d’inflammations, de blessures avec épanchement de sang dans les tissus
(hématomes), de kystes ou de tumeurs, d’allergies.
D Rhume
Le rhume est une augmentation de la formation de mucus dans le nez qui est provoquée par
une inflammation des muqueuses nasales.
Au début, le mucus est aqueux et transparent. Il s’épaissit progressivement et prend alors une
teinte blanchâtre à jaune-verte.
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3 Anatomie, physiologie et pathologie
Crâne
Clavicule
Sternum Omoplate
(os sternal) (scapula)
Humérus Côtes
(os de l’arrière-bras) Colonne verté-
brale (vertèbres)
Cubitus
Os iliaque
Radius Sacrum
Coccyx
Fémur
(os de la cuisse)
Rotule
Péroné
Tibia
Tarse
Métatarse Astragale
Phalanges Calcanéum
La colonne vertébrale
La colonne vertébrale constitue l’axe squelettique du corps. Elle transfère le poids de la tête, du
cou, du tronc et des bras sur les jambes. De par sa conception, la colonne vertébrale assure la
mobilité du tronc et amortit aussi les chocs.
La colonne vertébrale est subdivisée en cinq parties. Elle présente la forme d’un double S.
Chaque région comporte un nombre défini de vertèbres. La taille de celles-ci diminue du bas
vers le haut.
Entre les vertèbres se trouvent les disques intervertébraux. Ils fonctionnent comme des coussi-
nets et amortissent les chocs, ils répartissent par ailleurs la pression uniformément sur les ver-
tèbres et limitent les mouvements des vertèbres les unes par rapport aux autres.
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Module C Soins corporels, santé, maladie
3 Anatomie, physiologie et pathologie
Encéphale
cervicale
Lordose
C1
cervicale
Lordose
Vertèbres
cervical
C7
Th1
Vertèbres
dorsal
Cyphose
Cyphose dorsale
dorsale
Th12
L1
lombaire
Lordose
lombaire
Lordose
Vertèbres
lombaire
L5
Promontoire
sacrale
Cyphose
sacrale
Cyphose
Sacrum
(os sacrum)
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3 Anatomie, physiologie et pathologie
Arthrose
Symptômes douleurs; elles ne se produisent que lorsque le cartilage est usé et que
les extrémités des os frottent l’une sur l’autre
A douleurs de mise en route
A raideur
A déformations articulaires
Ostéoporose
L’ostéoporose est essentiellement une maladie liée à l’âge. Elle se caractérise par une réduction
de la masse osseuse et une rapide diminution de la substance osseuse. Les os sont alors très
vulnérables aux fractures.
Thérapie Elle est symptomatique, ce qui signifie que seuls les symptômes sont
traités
Prévention A l’activité physique prévient l’ostéoporose
A alimentation équilibrée
A augmenter l’apport en calcuim et vitamine D
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Module C Soins corporels, santé, maladie
3 Anatomie, physiologie et pathologie
De nombreux champignons font partie de la flore normale vivant sur la peau humaine. Toute-
fois, suite à une maladie entraînant par exemple un affaiblissement des défenses immunitaires
ou à la prise d’antibiotiques, l’équilibre dermatologique est rompu et ces champignons se mul-
tiplient, se transformant en maladie. Le décours d’une mycose dépend moins de sa source pri-
maire que de l’état immunitaire du patient. Dans le pire des cas, une mycose localisée au départ
peut ensuite se propager à tout le corps.
Symptômes Mycose
A Se développe aux endroits où la peau est en contact avec la peau, comme dans l’aine,
dans la zone génitale, sous les seins, sous les aisselles
A Peau rouge, se desquamant, démangeaisons, irritation
3.4.1 Fonction
Le système cardiovasculaire est le principal système de transport dans l’organisme. Plusieurs
organes y participent: le cœur joue le rôle de pompe, les vaisseaux sanguins celui de
conduites de transport et le sang celui de support de transport. Le système cardiovasculaire ali-
mente tous nos organes en oxygène (O2), en nutriments et en messagers chimiques. Parallèle-
ment, le sang élimine les produits finaux du métabolisme tels que le gaz carbonique (CO2) en
provenance des organes. Dans les poumons, le sang se charge à nouveau d’oxygène et élimine
le gaz carbonique. Le sang enrichi d’oxygène est alors acheminé aux autres organes. La circu-
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3 Anatomie, physiologie et pathologie
lation sanguine est activée par les contractions du cœur. La partie droite du cœur pompe le sang
chargé de gaz carbonique des organes vers les poumons, alors que la partie gauche pompe le
sang enrichi d’oxygène des poumons vers les organes. Il en résulte deux circulations: la petite
circulation (circulation pulmonaire) et la grande circulation (circulation systémique).
Artère pulmonaire
Veines pulmonaires
Oreillette gauche
Valve pulmonaire
Oreillette droite Valvule mitrale
Ventricule gauche
Valvule tricuspide
Ventricule droit
Cloison interventriculaire
Le fonctionnement cardiaque est déclenché dans le cœur lui-même au niveau du nœud sinu-
sal. Le nœud sinusal peut être considéré comme un «pacemaker» naturel du cœur. Il assure la
production rythmique d’impulsions électriques qui activent le muscle cardiaque avec une fré-
quence de 60 à 80 impulsions par minute (au repos). Les impulsions générées sont transmises
en direction de la pointe du cœur et provoquent la contraction du muscle cardiaque (systole).
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Module C Soins corporels, santé, maladie
3 Anatomie, physiologie et pathologie
Comme l’aorte possède une paroi élastique, elle recueille une partie du volume de sang expulsé
pendant la systole et le transporte pendant la phase de repos du cœur. Il en résulte une pres-
sion diastolique de 80 mm Hg environ (valeur inférieure lors de la mesure de la pression san-
guine).
La mesure de la pression sanguine et celle du pouls sont des examens importants pour tester
la circulation.
Tous les vaisseaux sanguins qui partent du cœur sont appelés artères. Les artères peuvent
transporter du sang riche en oxygène (aorte et artères de la grande circulation) ou du sang
pauvre en oxygène (artère pulmonaire de la petite circulation).
Tous les vaisseaux sanguins qui reviennent vers le cœur sont appelés veines. Les veines de la
grande circulation transportent du sang pauvre en oxygène (chargé en gaz carbonique), celles
de la petite circulation, du sang riche en oxygène (pauvre en gaz carbonique).
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3 Anatomie, physiologie et pathologie
La varicose (varices) est une affection qui touche les veines superficielles ou profondes des
jambes et qui est due à un reflux sanguin veineux insuffisant en direction du cœur. L’inflamma-
tion des veines superficielles est appelée phlébite (thrombophlébite). En cas d’obstruction par-
tielle ou complète des veines profondes, on parle de thrombose. Les personnes atteintes de
varices sont particulièrement menacées par la phlébite ou la thrombose.
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Module C Soins corporels, santé, maladie
3 Anatomie, physiologie et pathologie
Thrombose
A Gonflement d’un côté de la jambe avec sensation de A Mise au repos et surélévation de la jambe concer-
chaud ou de froid, lourdeur et sensation de tension née ➔ risque élevé d’embolie pulmonaire
A Douleurs se déplaçant le long des veines impli- A Le client doit être hospitalisé
quées et éventuellement dans la zone de l’aine et
qui empirent en cas de sollicitation de la jambe
concernée
Artériosclérose
L’artériosclérose – qui est une calcification des artères – est à l’origine de nombreuses maladies
cardiovasculaires, qui comptent parmi les causes de décès les plus fréquentes dans les pays
industrialisés. Il n’existe pratiquement aucun traitement. L’accent doit donc être mis sur la pro-
phylaxie.
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3 Anatomie, physiologie et pathologie
Hypertension
On parle d’hypertension lorsque les valeurs sont supérieures à 160/90 mm Hg chez l’adulte. Les
dommages consécutifs sont particulièrement importants.
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3 Anatomie, physiologie et pathologie
En
Endirection
directionde
de En
Enprovenance
provenancedu du
l’oreillette
l’oreillettegauche
gauche ventricule
ventriculedroit
droit
Bronchioles
Bronchioles
respiratoires
respiratoires
Capillaires
Capillairescontenant
contenant
du
dusang
sangpauvre
pauvre
en
enoxygène
oxygène
Espace
Espace
alvéolaire
alvéolaire
Epithélium
Epithélium Capillaires
Capillairescontenant
contenant
alvéolaire
alvéolaire du
dusang
sangriche
riche
en
enoxygène
oxygène
La maladie est transmise par des gouttelettes qui vont infecter les voies respiratoires. Générale-
ment, l’infection reste confinée au nez (rhume), à la gorge, au cou et aux bronches (bronchite)
mais elle peut également se propager aux sinus (sinusite) et à l’oreille moyenne (otite).
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Module C Soins corporels, santé, maladie
3 Anatomie, physiologie et pathologie
Causes A Virus
A Bactéries (plus rarement)
Bronchite chronique
Le tabac, les gaz irritants ou les fines poussières peuvent être source d’irritation chronique de la
muqueuse des voies respiratoires. L’organisme réagit par une production accrue de mucus.
Epais, celui-ci empêche les échanges de gaz et cause une toux d’irritation. La bronchite chro-
nique dure dans le temps, ne guérit pas.
Bronchite aigüe
La bronchite aigüe est temporaire et guérit. Elle est généralement due à une infection virale ou
bactérienne. La muqueuse bronchique réagit en augmentant la production de mucus qui pro-
voque une toux.
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Module C Soins corporels, santé, maladie
3 Anatomie, physiologie et pathologie
Symptômes A On parle de diarrhée lorsque l’élimination de fèces informes a lieu plus de trois fois par
jour et de diarrhée chronique lorsque les symptômes durent plus de trois semaine
A Maux de ventre, crampes
A Event. apparition de symptômes concomitants tels que vomissements, fièvre, maux
de tête, perte d’appétit.
Thérapie A La diarrhée est une réaction du corps qui cherche à éliminer une substance toxique. Il
est de ce fait judicieux de laisser ce processus naturel d’excrétion se dérouler sponta-
nément (jusqu’à un certain point)
A Important: en cas de diarrhée prolongée, il faut consulter un médecin
A Apport suffisant de liquides pour compenser la déshydratation et la perte de sels miné-
raux provoquées par la diarrhée
Il est également possible de fabriquer une solution par soi même: ajouter 1 cuillère à
thé de sel de cuisine et 8 cuillères à thé de sucre de raisin dans 1 litre d’eau bouillie.
Aromatiser avec du jus d’orange.
A Observation du client: signes vitaux, élimination des selles
A En cas de maux de ventre: proposer une bouillote ou des compresses chaudes
A Soins dermatologiques de la région anale: nettoyage avec du papier doux ou des ser-
viettes, de l’eau et éventuellement du savon ou de la crème pour les mains
A Eviter la propagation des germes, contrôler une éventuelle apparition de maladies de l’in-
testin et de l’estomac. En présence de germes tels que salmonelles ou novovirus, isoler
le client concerné selon les standards en la matière en vigueur dans l’institution
L’incontinence est l’incapacité à retenir l’urine ou les fèces. Elle peut être due à des perturba-
tions neurologiques, à des problèmes tels qu’inflammation de l’intestin ou coprolithes, à la prise
régulière de laxatifs ainsi qu’à des facteurs d’ordre psychique.
Thérapie L’objectif des mesures à mettre en œuvre est de rétablir une continence totale ou tout au
moins partielle (élimination des selles tous les jours ou tous les deux jours).
A Etablissement d’un procès-verbal de l’élimination des selles, afin d’observer sa
fréquence, éventuellement contrôle médical
A Aliments riches en fibres avec apport suffisant de liquides (2 à 3 litres par jour)
A Activité physique, massages du gros intestin (voir chap. 3.7.5, p. 69)
A Soutien médicamenteux
Demander au client d’aller aux toilettes tous les jours à la même heure: si après un quart
d’heure aucune élimination des selles n’a eu lieu, procéder à un lavement.
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3 Anatomie, physiologie et pathologie
Symptômes / Incontinence de stress: il s’agit de la perte involontaire de petites quantités d’urine (jusqu’à
formes de 50 ml) en cas d’éternuement, d’éclat de rire, de toux ou d’effort physique. L’incontinence de
l’incontinence stress est due à une faiblesse de la musculature pelvienne (par ex. à la suite d’un accouche-
urinaire ment); en cas de pression élevée, le sphincter n’est plus en mesure de retenir l’urine.
Incontinence par impériosité: l’incontinence par impériosité est caractérisée par un
besoin impérieux de vider la vessie et par la perte de quantités d’urine plus importantes. Elle
peut être provoquée par des altérations cérébrales mais également par des lésions au niveau
de la vessie.
Incontinence par regorgement: les hommes en sont plus souvent atteints que les
femmes. Elle est généralement due à une hypertrophie de la prostate. Avec le temps, la ves-
sie ne se vide plus complètement, raison pour laquelle la personne concernée doit évacuer
souvent de petites quantités d’urine. A la longue, un écoulement permanent d’urine peut
avoir lieu, qui est appelé incontinence par regorgement.
Incontinence fonctionnelle: l’incontinence fonctionnelle désigne l’incapacité ou le
manque de volonté d’une personne dont la vessie et les fonctions du système nerveux sont
intactes de se rendre aux toilettes à temps. Cela peut être dû à des problèmes de motricité,
à un environnement inhabituel ou étranger, à des facteurs psychiques ainsi qu’à la prise de
médicaments.
Thérapie A Il faut s’entraîner à aller aux toilettes régulièrement afin de d’instaurer un rythme indivi-
duel de miction qui dépende d’un horaire et non pas du besoin d’uriner:
● le client est accompagné aux toilettes toutes les deux heures, durant toute la jour-
née et ceci indépendamment de son besoin d’uriner
● si, à ce rythme et après une semaine, le client devient continent, on prolonge l’inter-
valle d’un quart d’heure jusqu’à atteindre un rythme de trois heures.
A Apport suffisant de liquides afin d’éviter toute infection des voies urinaires
A Utilisation approprié de matériel contre l’incontinence tel que couches, slip spéciaux,
pants, urinal en manchon.
Le système nerveux nous permet de réagir aux modifications de notre environnement, ainsi que
de gérer certains processus de notre organisme. Les organes des sens sont responsables de la
saisie des informations. Le système nerveux analyse celles-ci, les enregistre et commande les
réactions de l’organisme. De plus, le système nerveux participe à des fonctions telles que les
sentiments, les pensées et les souvenirs. Avec le système hormonal, il régule par ailleurs le fonc-
tionnement des systèmes organiques.
Dans le système nerveux, les informations sont transmises par des signaux électriques et des
neurotransmetteurs. L’encéphale est le centre supérieur du système nerveux. La plupart des
commandes sont transmises de l’encéphale aux organes concernés par l’intermédiaire de la
moelle épinière. L’encéphale et la moelle épinière constituent le système nerveux central (SNC).
Les nerfs situés hors du SNC appartiennent au système nerveux périphérique (SNP).
Le système nerveux régule les contacts avec l’environnement et les activités extérieur.
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Module C Soins corporels, santé, maladie
3 Anatomie, physiologie et pathologie
3.9.1 Encéphale
transmission de l’influx nerveux: c’est dans la moelle épinière que passent les voies sensi-
tives motrices et reflèxes par réactions, retrait de la main au contact d’une plaque de cuisinière
brûlante.
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3 Anatomie, physiologie et pathologie
Neurone sensoriel
Fuseau musculaire
Neurones moteurs Extenseur
Rotule
C
Fléchisseur Tendon de
l’extenseur
Vous trouverez des informations détaillées sur les différentes affections du SNC dans les
ouvrages spécialisés.
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