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MICROECONOMIE
ANNEE UNIVERSITAIRE 2020… - 2021…
ECONOMIE
Cours développé par :
BALDE Mamadou Saïdou,PhD en
Economie
Tél (00224) 664217251 ……………………..
E-mail : mamadou.saidoump1@gmail.com Edition 2019
Introduction
La micro-économie est une discipline économique qui a pour objet
d’observer et d’analyser le comportement des agents économiques
considérés individuellement pour en tirer des règles générales de
comportement.
L’analyse micro-économique est généralement rattachée à l’école
néoclassique (ou marginaliste). L’analyse micro-économique à travers
le calcul économique permet d’avoir une information quantifiée et
précise d’une situation économique d’une part, d’autre part le calcul
économique cherche à développer l’esprit d’abstraction, par le
passage d’une réalité concrète à sa représentation abstraite
(utilisation des fonctions).
CHAPITRE I Le calcul économique du Consommateur
La fonction d’utilité
exprime mathématiquement l’ordre de préférence accordé par le consommateur
aux différents biens qui lui sont proposés. Elle lui permet même de calculer
l’utilité globale.
Comment évolue cette utilité totale lorsque la quantité x évolue ?
Elle évolue par l’utilité marginale (Um) qui mesure la variation de l’utilité
Δ𝑈
totale à la marge Um =
Δ𝑌
.
L’utilité marginale est le rapport entre la variation de l’utilité totale
et la variation de la quantité de bien X. L’utilité marginale exprime
mathématiquement la dérivée de la fonction d’utilité :
U=f(X) ; Um=U’=f(X) (voir cours de mathématique)
Pour U=f(X,Y,Z) on a
𝜕𝑈 𝜕𝑈 𝜕𝑈
Umx = U’x = ; Umy =U’y = ;Umz = U’z = ;
𝜕𝑋 𝜕𝑌 𝜕𝑍
Notion d ’équilibre
L’équilibre d’une manière générale peut concerner l’égalité entre les
ressources et les emplois d’un agent économique consommateur
ou producteur (aspect micro-économique) ou de l’ensemble des
agents économiques nationaux (aspect macro-économique).
La mesure de l’utilité
Comment mesure-t-on l’utilité ?
On peut mesurer l’utilité de chaque bien acheté par le
Consommateur de deux manières : la mesure cardinale et la
mesure ordinale.
La mesure cardinale repose sur l’hypothèse irréaliste selon laquelle
l’utilité procurée par la consommation d’un bien qui peut être
mesurée par une valeur utilité (par exemple I=10U).
La mesure ordinale se contente de déterminer l’ordre de
préférence du Consommateur sans mesurer le niveau d’utilité.
Autrement dit cette mesure se base sur des quantités de biens. Si
on a à choisir entre deux biens A et B et que B représente deux
fois la quantité de A, on dira que B est meilleur que A.
Explication de l’équilibre du Consommateur
Le Consommateur cherche à partir de son revenu R à maximiser
son utilité. S’il atteint cet objectif, il est en situation d’équilibre. Cet
équilibre est atteint lorsque les rapports des utilités marginales par
rapport aux prix sont identiques.
U mX U mY PX : Prix du bien X
= PY : Prix du bien Y
PX PY UmX : l’Um du bien X
UmY : l’Um du bien Y.
Séquence 2
L’équilibre par la théorie des courbes d’indifférence
Y
II
X
Les propriétés des courbes d’indifférence
- Elles vérifient l’axiome de non saturation : c’est-à-dire qu’elles
permettent le classement des combinaisons. En effet, le
Consommateur a toujours une préférence pour une combinaison
avec des quantités de biens supérieures, ce qui correspond à
une courbe d’indifférence située au dessus d’une autre.
- Deux courbes d’indifférence ne se coupent jamais, puisqu’un même
point ne peut correspondre à deux niveaux de satisfaction
différents. Ainsi, si A est préférée à la solution B et que cette
dernière est préférée à la solution C, A est alors préférée à C
(principe de transitivité).
- Les courbes d’indifférence sont décroissantes : puisqu’une
indifférence entre deux combinaisons de X et Y suppose
forcément qu’une variation positive d’un bien soit compensée
par une variation négative de l’autre de l’autre bien.
U mX dy
TMS XY = =−
U mY dx
U
TMS XY = X =−
dy
U dx
Y
U = f(X, Y)
R = XPX + YPY
La fonction du multiplicateur de LAGRANGE est :
LX ( X , Y , ) = U ( X ) − PX = 0
' '
LY ( X , Y , ) = U (Y ) − PY = 0
' '
LX ( X , Y , ) = R − XPX − YPY = 0
'
H= L YX LYY L
Y
"
L X L Y L
Détermination géométrique de l’optimum
Supposons qu’un Consommateur dispose d’une courbe
d’indifférence U=XY et d’un revenu R=400=4X+10Y. Déterminons
la situation optimale.
Représentons la droite de budget R sur l’axe XOY.
Déterminons les points d’intersection de cette droite avec les axes
OX et OY.
400
Avec OX = Posons Y = 0 => 400 = 4X => X = = 100
4
400
Avec OY = Posons X = 0 => 400 = 10y => X = = 40
10
X
40
S = (50,20)
20
50 100 Y
Remarque : Le point de tangence S représente la situation
optimale : ses coordonnées sont déterminées par la projection
orthogonale de ce point sur les axes OX et OY.
20
S2
S1
10
12, 25 50 Y
5
Le passage du premier point d’optimum, S1, au second point, S2,
en raison de la baisse du prix du bien X a eu deux effets
principaux :
- Un effet d revenu puisque la baisse du prix de X a augmenté le
pouvoir d’achat du Consommateur sans que son revenu ne
change ;
- Un effet de substitution puisqu’on a substitué 25X à 12,5X tout
en achetant la même quantité Y.
Détermination des courbes de consommation revenu, prix et d’Engel
24
12
S1
10
S2
10
S3
30 50 60 Y
La courbe d’Engel
La courbe d’Engel indique l’évolution des achats d’un seul bien
(le bien X par exemple) en fonction de l’évolution du revenu du
Consommateur.
Voici la courbe d’Engel.
R
120
100
70,7
17,6 25 30 X
La courbe de consommation-prix
La courbe de consommation-prix réunit les points d’équilibre du
Consommateur résultant de la seule variation du prix d’une
marchandise achetée.
Observons la figure présentant l’effet de revenu et l’effet de
substitution précédente. La droite S1, S2, qui est ici horizontale,
représente la courbe de consommation-prix.
X
S2
S1
R2 = 100 = 2x +5y
400 = 4x+5
Y
Séquence 3: La fonction de demande
La fonction de demande est une écriture mathématique qui met
en relation les prix d’un bien sur le marché et la quantité de ce
bien demandée par le consommateur.
Définition de la demande
La demande d’une marchandise sur un marché est le nombre
d’unités d’un bien ou d’un service qu’un individu ou qu’un
ensemble d’individus est disposé à acheter au cours du temps
donné.
Elle dépend des facteurs suivants : prix des produits, revenu
disponible R, goûts des consommateurs (G) etc.
= f ( P, R, G...)
Les exceptions à la loi de la demande
Q
Q Q R
eR = = .
R R Q
R
L’élasticité revenu est négative pour un bien inférieur. Elle est
positive et faible lorsqu’il s’agit d’un bien ordinaire (inélasticité :
0 < eR <1). Elle est positive et forte pour les biens de luxe.
QX
QX PY
eXY =
PY
QX
= .
PY QX
Si Q = f ( PX , PY )
PY
avec PX : prix d’achat de la marchandise X
PY : prix de transport de cette marchandise
L’élasticité partielle du bien X par rapport à PY, en considérant
PX constant
QX
QX PY
eP =
Y
eXY =
PY
QX
= .
PY QX
PY
Q f (KO , l )
PM = =
L L
La productivité marginale (Pm) du facteur L est la variation de la production
totale obtenue lorsqu’on ajoute une unité supplémentaire de main d’œuvre.
En supposant que les fonctions sont continues et dérivables, la dérivée
partielle de X par rapport à la seule L est :
X
Pm = = f L ( K O , L)
'
L
La productivité à long terme
En courte période on admet généralement que l’on ait des
facteurs de production peut être fixe.
En longue période, les conditions du marché changent ; le
producteur doit s’adapter aux nouvelles conditions soit en
modifiant soit la combinaison de ces facteurs, en substituant le
travail par le capital, ou l’inverse ; soit en modifiant la taille de
l’entreprise.
• L’équilibre du producteur par la recherche, pour une
production donnée de la meilleure combinaison des facteurs ;
Les composantes de l’équilibre à long terme
dK
TMSTLK = −
dL
Le TMSTLK diminue lorsqu’on descend le long d’un isoquant.
Ce taux est égal au rapport des productivités marginales des
deux facteurs. En effet, la fonction de production est la forme :
Le TMST est le rapport entre ces deux variations.
Q
TMST = L =−
dK
Q dL
K
dK
est la dérivée de la fonction K = f(L) et en même temps
dL
pente de la tangente en un point, ou sur arc d’un isoquant.
c
PK c PL PL 1
Pente = − = − . = − = − = −1
c PK c PK 1
PL
Cela signifie que chaque fois que le producteur renonce à une
unité de K, il peut la remplacer par une unité de L, tout en
restant dans la limite de son budget d’investissement.
K est de la forme y = ax + b+
L’optimum du producteur
A partir d’une dépense totale ou coût total le producteur
cherchera à maximiser sa production. Il atteint l’équilibre lorsque
la droite de l’iso coût touche en un point l’isoquant le plus élevé.
Le raisonnement est ainsi analogue à celui du Consommateur
lorsque la droite du budget est confrontée aux courbes
d’indifférence.
Le point de tangence entre l’isoquant et l’iso coût exprime une
égalité entre la valeur absolue de la pente de l’iso coût.
La pente de l’isoquant est égale au rapport des productivités
marginales des facteurs
FL ou TMST) et la pente de l’iso coût se déduit de son équation
'
FK
C = PL L + PK K
PL C
d’où K = - L+
PK PK
A l’équilibre, ou point de tangence d’un isquant et d’un iso coût
on a :
'
FL PL
'
=
FK PK
La maximisation de la production ou du profit
Maximisation de la production
Comme pour le consommateur qui cherche la meilleure
satisfaction à partir d’un revenu déterminé, il s’agit de
maximiser par le Lagrangien la production, à partir d’une
dépense déterminée.
On suppose que les prix p1 et p2 des facteurs de production
sont indépendants de leurs quantités x1 et x2 et que le
producteur peut dépenser une somme fixe.
D = p1 x1 + p2 x2
Lx (x1 , x2 , ) = D − p1 x1 − p2 x2 − p2 = 0
'
2
f '
( x1 , x2 ) p1
=
x1
f '
x2 ( x1 , x2 ) p2
Cette égalité signifie que le rapport des productivités marginales
ou TMST est égal au rapport des prix des facteurs.
- Les conditions de second ordre
On forme une matrice hessienne composée des dérivées secondes
par rapport à x1 et x2 et
H = Lx x
"
2 1
"
Lx x 2 2
"
Lx 2
x2 1
= pf x ( x1 , x2 ) − p2 = 0
'
x2 2
pf x ( x1 , x2 ) = p2
'
2
2
= pf "
( x1 , x2 ) 0
x2 2 x 2
2 2 c’est à dire . 2 − 0
x1x2 2 x2 x1 x2 x1x2
2
La courbe d’expansion.
La courbe d’expansion représente l’évolution dans le temps de la
productivité de l ‘entreprise compte tenu de l’évolution de ses
investissements et de ses apports en facteurs de production.
En remarque, la courbe d’expansion pour le producteur représente
la courbe de consommation revenue pour le consommateur.
Les fonctions de production et de répartition
Le théorème d’Euler
Les fonctions de productions homogènes satisfont à l’identité
d’Euler, c’est à dire à l’équation suivante:
Lf L' (L, K ) + Kf K' (L, K ) = Kf ( L, K )
Lp L + Kp K = f (L, K )
Economiquement cela signifie que le produit est partagé en
deux parts : l’une va au travail, L f ’L (L, K) représentant le
montant des salaires et l’autre va au capital K f ’K L, K)
représentant le montant des intérêts versés au capital.
Les fonctions de production homogènes
cT cT
cM = ; cm =
Q Q
• le coût d’opportunité correspond à un manque à gagner lié à
un déplacement, à un investissement ou à un événement
.Prenons l’exemple d’une rupture de stock pour une entreprise,
cette rupture ne coûte rien à l’entreprise car elle ne l’oblige pas
à réaliser de nouvelles dépenses ; elle correspond en revanche
à une perte de clientèle.
• CT = c VM + c F M
Séquence 4:
l ’équilibre générale et l’économie du bien- être
L’équilibre général