Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
du régime général
TJ 19 AIDE-MÉMOIRE JURIDIQUE
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS)
© INRS, 2016.
Mise en page : VirguleRouge
Les maladies professionnelles
du régime général
Aide-mémoire juridique
TJ 19
mise à jour septembre 2016
TJ 19
U ne maladie est « professionnelle » si elle est la conséquence directe de l’exposition d’un travailleur à
un risque physique, chimique, biologique, ou résulte des conditions dans lesquelles il exerce son activité
professionnelle.
Une telle définition, acceptable pour la logique, est cependant beaucoup trop imprécise, tant pour les juristes
que pour les médecins. Leurs points de vue sont très différents et il convient de les examiner l’un et l’autre,
car tous deux intéressent directement les travailleurs et la prévention.
L’accident du travail est un fait matériel fortuit provoquant une lésion corporelle généralement simple à
constater. De plus, c’est un événement qui s’est passé à un endroit précis et à un moment connu. Ainsi, la
preuve de la relation entre le dommage corporel subi et le fait qui l’a provoqué, c’est-à-dire la relation « de
cause à effet », est le plus souvent facile à apporter.
Une maladie professionnelle est la conséquence de l’exposition plus ou moins prolongée à un risque qui existe
lors de l’exercice habituel de la profession. Ce peut être, par exemple, l’absorption quotidienne de petites
doses de poussières ou de vapeurs toxiques ou l’exposition répétée à des agents physiques (bruit, vibrations,
etc.). Il est presque toujours impossible de fixer exactement le point de départ de la maladie, d’autant plus que
certaines maladies professionnelles peuvent ne se manifester que des années après le début de l’exposition au
risque et même parfois très longtemps après que le travailleur a cessé d’exercer le travail incriminé.
De plus, la cause professionnelle de la maladie est rarement évidente et il est parfois très difficile de retrouver,
parmi les multiples produits manipulés, celui ou ceux qui peuvent être responsables des troubles constatés.
Dans ces conditions, les données concernant le lieu, la date et la relation de cause à effet sont souvent difficiles
à préciser et la « matérialité » d’une maladie professionnelle ne peut généralement pas être établie par la
preuve qui est toujours difficile, sinon impossible, à apporter. Le droit à réparation doit donc se fonder, dans un
grand nombre de cas, sur des critères médicaux et techniques de probabilité et sur des critères administratifs
de présomption.
Il faut noter qu’il y a aussi des maladies professionnelles d’origine accidentelle qui sont d’ailleurs considérées
légalement comme des accidents du travail. C’est le cas, par exemple, de certaines intoxications aiguës pro-
voquées par l’éclatement d’une bombonne ou l’exécution de travaux dans une citerne ayant contenu des
produits toxiques et insuffisamment nettoyée et ventilée. Dans ce cas, il y a bien un fait matériel facile à iden-
tifier et seules ses conséquences peuvent être quelquefois difficiles à rattacher à leur cause, si les premiers
symptômes de la maladie ne surviennent que quelques jours plus tard.
Il existe aussi des maladies professionnelles consécutives à des accidents du travail. On peut en citer quelques
exemples :
• un tétanos peut survenir à la suite d’une blessure accidentelle souillée, telle qu’une piqûre par clou sur un
chantier de travaux publics ;
• une ostéo-arthrite chez un tubiste survient souvent chez un sujet ayant présenté des accidents de décom-
pression (coups de pression).
Du point de vue de la réparation, la victime est prise intégralement en charge. Si l’affection ne rentre pas dans
le cadre des « maladies professionnelles », elle pourra être reconnue comme « complication ou séquelle d’un
accident du travail ». C’est cette modalité de réparation au titre de conséquence d’un accident du travail qui
a été retenue pour l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) aux temps et lieu de travail.
L’infection par le VIH prise en charge comme conséquence d’un fait accidentel se produisant aux temps et
lieu de travail a été intégrée au barême indicatif d’invalidité mentionné à l’article R. 434-32 du Code de la
sécurité sociale.
À noter que depuis 2015, des pathologies psychiques peuvent être également reconnues comme maladie
d’origine professionnelle dans le cadre du système complémentaire de reconnaissance décrit dans cet aide-
mémoire.
2
TJ 19
SOMMAIRE
I. RECONNAISSANCE DU 2. TABLEAUX DES MALADIES
CARACTÈRE PROFESSIONNEL PROFESSIONNELLES
DES MALADIES DU RÉGIME GÉNÉRAL
Aspect médico-légal des maladies Liste des tableaux p. 7
professionnelles p. 4
Exemple du tableau n° 57 p. 11
Présomption d’origine professionnelle
pour les maladies limitativement définies
par des tableaux p. 4
Système complémentaire de reconnaissance ANNEXE 1
des maladies professionnelles p. 4 ertificat médical et déclarations
C p. 13
Maladie figurant dans un tableau mais ne répon-
ANNEXE 2
dant pas à toutes les conditions p. 4 Extraits du Code de la sécurité sociale p. 16
Maladie non mentionnée dans un tableau p. 5
Déclaration et procédures de reconnaissance p. 5
Délai de déclaration par la victime p. 5
Délai de prescription de la demande de recon-
naissance p. 5
Modalités de la déclaration p. 5
Délais d’instruction p. 5
Décision de la caisse p. 6
Dispositions particulières pour certains tableaux p. 6
Particularités de la procédure dans le système
complémentaire de reconnaissance p. 6
Obligations des employeurs p. 6
Rôle des médecins p. 6
Déclaration des maladies à caractère professionnel p. 6
Suivi médical post-professionnel p. 6
La prévention au cœur de l’action des médecins
du travail p. 7
3
TJ 19
la liste limitative des travaux n’est pas remplie, peut Contrairement à ce qui est prévu pour les accidents
être reconnue d’origine professionnelle s’il est établi du travail, l’employeur n’a pas à faire cette déclara-
qu’elle est directement causée par le travail habituel tion lui-même. En effet, il n’est généralement pas au
de la victime. courant de la nature de la maladie qui a pu motiver
Art. L. 461-1 alinéa 3 du Code de la sécurité sociale un arrêt de travail pour l’un de ses salariés.
L’absence d’une ou de plusieurs conditions admi- Si la maladie a été constatée avant son inscription au
nistratives n’est donc plus un obstacle définitif à tableau des maladies professionnelles, la déclaration
la reconnaissance de la maladie professionnelle. En peut être faite dans un délai de 3 mois suivant son
revanche, les conditions médicales figurant dans le inscription au tableau.
tableau restent d’application stricte. De plus, la victime Art. L. 461-5 alinéa 2 et R. 461-5 alinéa 2 du Code
ne bénéficie plus de la « présomption d’origine » ; le de la sécurité sociale
lien direct entre la maladie et le travail doit être établi.
Délai de prescription de la demande
Maladie non mentionnée dans un tableau de reconnaissance
Il est possible de reconnaître le caractère profession- Si aucune déclaration n’a été faite dans les 15 jours
nel d’une maladie non mentionnée dans un tableau suivant la cessation du travail, ce manquement n’est
mais directement imputable à l’activité professionnelle pas de nature à priver la victime de son droit à répa-
habituelle de la victime et entraînant le décès de celle-ci ration.
ou une incapacité permanente d’au moins 25 %. La victime dispose en effet d’un délai de 2 ans, à
Art. L. 461-1 alinéa 4 et R. 461-8 du Code de la sécu- compter de la date à laquelle elle est informée par
rité sociale certificat médical du lien possible entre sa maladie
À noter que depuis la loi n° 2015-994 du 17 août 2015 et son activité professionnelle, pour demander la
relative au dialogue social et à l’emploi, bien qu’elles reconnaissance du caractère professionnel de sa
ne soient pas désignées dans les tableaux de maladies maladie.
professionnelles, les pathologies psychiques peuvent Art. L. 461-1 alinéa 1er et L. 431-2 du Code de la
également être reconnues comme maladies d’origine sécurité sociale
professionnelle.
Modalités de la déclaration
La Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM)
reconnait alors l’origine professionnelle de cette Cette déclaration doit être accompagnée d’un certifi-
pathologie après avis motivé du Comité régional cat médical établi par le médecin selon les modalités
de reconnaissance des maladies professionnelles prévues par l’alinéa 3 de l’article L. 461-5 du Code de
(CRRMP). Il doit être établi qu’elle est essentielle- la sécurité sociale.
ment et directement causée par le travail habituel de Les modèles de certificat médical et de déclaration de
la victime et qu’elle a entrainé le décès de celle-ci ou maladie professionnelle sont reproduits en annexe 1
une incapacité permanente d’au moins 25 %. (modèles cerfa).
Art. L. 461-1 dernier alinéa du Code de la sécurité Une copie de cette déclaration et un exemplaire du
sociale certificat médical sont transmis immédiatement à
Dans ce cas de reconnaissance « hors tableau », la l’inspecteur du travail.
présomption d’origine tombe également. Le dos- Art. L. 461-5 alinéa 4 du Code de la sécurité sociale
sier présenté au CRRMP doit permettre d’apprécier Un double de cette déclaration est également adressé
l’existence d’un lien direct et essentiel entre l’activité à l’employeur et au médecin du travail. L’employeur
professionnelle habituelle et la maladie. peut émettre des réserves motivées.
Art. R. 441-11 du Code de la sécurité sociale
Déclaration et procédures
de reconnaissance Délais d’instruction
La Caisse primaire d’assurance maladie dispose d’un
Délai de déclaration par la victime délai de 3 mois à compter de la date à laquelle elle a
La déclaration de maladie professionnelle doit être reçu le dossier complet comprenant la déclaration
faite par la victime (ou ses ayants-droit) à la Caisse de la maladie professionnelle intégrant le certificat
primaire d’assurance maladie dans un délai de 15 initial et le résultats des examens médicaux complé-
jours après la cessation du travail ou la constatation mentaires le cas échéant prescrits par les tableaux de
de la maladie. maladies professionnelles pour statuer sur le carac-
Art. L. 461-5 alinéa 1er et R. 461-5 alinéa 1er et tère professionnel de la maladie.
R. 441-11 du Code de la sécurité sociale Art. R. 441-10 du Code de la sécurité sociale
5
TJ 19
Le délai d’instruction de 3 mois dont dispose la caisse travail susceptibles de provoquer les maladies profes-
peut être prolongé s’il est nécessaire de procéder à un sionnelles visées à l’article L. 461-2 est tenu [...] d’en
examen ou à une enquête complémentaire. faire la déclaration à la Caisse primaire d’assurance
maladie et à l’inspecteur du travail ou au fonction-
Décision de la caisse
naire qui en exerce les attributions en vertu d’une
L’absence de réponse de la Caisse primaire d’assu- législation spéciale » (voir le modèle de déclaration
rance maladie à l’issue du délai d’instruction vaut figurant en annexe page 15).
reconnaissance du caractère professionnel de la
maladie. Il convient de noter que l’employeur est aussi res-
Art. R. 441-10 alinéa 3 du Code de la sécurité sociale ponsable de l’application des mesures de prévention
médicale et ne saurait en être déchargé par le seul fait
En cas de reconnaissance de la maladie profession- d’organiser un service de médecine du travail dans
nelle, la décision motivée est notifiée à l’employeur. l’entreprise ou d’adhérer à un service médical inter-
Art. R. 441-14 alinéa 4 du Code de la sécurité sociale entreprises. Il doit notamment pouvoir prouver à
En cas de refus de reconnaissance du caractère tout moment à l’inspecteur du travail que ses salariés
professionnel de la maladie, la décision motivée de ont bien été soumis aux visites médicales prévues par
la caisse est notifiée à la victime ou ses ayants droit la réglementation. Il est aussi obligé de tenir compte
par tout moyen permettant d’en déterminer la date de l’éventuel avis d’inaptitude temporaire ou définitif
de réception. Cette décision mentionne les voies et qui lui serait transmis par le médecin du travail à la
délais de recours. suite de ces examens.
Art. R. 441-14 alinéa 4 du Code de la sécurité sociale Les employeurs sont également tenus d’informer les
travailleurs des dangers présentés par les produits
Dispositions particulières pour certains
qu’ils manipulent.
tableaux
Art. R. 4412-38 du Code du travail
Des dispositions particulières sont applicables à sept
tableaux de maladies professionnelles du régime L’étiquetage informatif des substances et mélanges
général (tableau 25 : poussières minérales renfermant est l’un des éléments de cette information.
de la silice cristalline, des silicates cristallins, du gra-
phite ou de la houille ; 30, 30 bis : amiante ; 44, 44 bis : Rôle des médecins
oxyde de fer ; 91 : mines de charbon et 94 : mines de
fer). Elles prévoient notamment la possibilité de sol- Déclaration des maladies à caractère
liciter l’avis d’un médecin spécialiste ou compétent professionnel
en pneumologie ou en médecine du travail possédant Pour permettre la révision et l’extension des tableaux,
des connaissances particulières dans le domaine des
l’article L. 461-6 du Code de la sécurité sociale,
pneumoconioses. Cet avis est sollicité par le méde-
impose à tout docteur en médecine (notamment le
cin-conseil du contrôle médical de la caisse primaire
médecin du travail) qui peut en avoir connaissance
ou l’organisation spéciale de Sécurité sociale.
de déclarer tout symptôme d’imprégnation toxique
Art. D. 461-5 et D. 461-8 à D. 461-23 du Code de la
sécurité sociale et toute maladie ayant un caractère professionnel et
figurant sur une liste annexée au Code de la sécurité
Particularités de la procédure sociale. Il doit également déclarer tout symptôme et
dans le système complémentaire toute maladie, non comprise dans la liste, mais pré-
de reconnaissance sentant à son avis un caractère professionnel.
La procédure et les modalités d’instruction des
Suivi médical post-professionnel
demandes de reconnaissance dans le cadre du sys-
tème complémentaire font l’objet de dispositions Cas des personnes exposées à certaines poussières
particulières prévues par le Code de la sécurité minérales
sociale. La personne qui cesse d’être exposée à un risque pro-
Art. D. 461-26 et suivants du Code de la sécurité fessionnel susceptible d’entraîner une maladie prévue
sociale aux tableaux 25, 44, 91 et 94 peut bénéficier sur sa
demande d’une surveillance médicale post-profes-
Obligations des employeurs sionnelle tous les 5 ans, dont les modalités sont fixées
par le médecin conseil.
En vertu de l’article L. 461-4 du Code de la sécurité Art. D. 461-23 du Code de la sécurité sociale (non
sociale, « tout employeur qui utilise des procédés de reproduit en annexe)
6
TJ 19
Cas des personnes exposées à des agents cancéro- 2. TABLEAUX DES MALADIES
gènes PROFESSIONNELLES
Les salariés qui ont été exposés à des agents ou pro- DU RÉGIME GÉNÉRAL
cédés cancérogènes au cours de leur activité profes-
sionnelle peuvent bénéficier, sur leur demande, d’une
surveillance médicale post-professionnelle prise en Cet aide-mémoire reproduit uniquement la liste des
charge par leur organisme de sécurité sociale. 114 tableaux du régime général prévus à l’article
Art. D. 461-25 du Code de la sécurité sociale (non R. 461-3 du Code de la sécurité sociale (ainsi que les
reproduit en annexe) titres des tableaux abrogés). Toutefois, un tableau est
Cette surveillance, accordée sur production d’une présenté à titre d’exemple.
attestation d’exposition remplie par l’employeur et Chaque tableau est consultable en ligne sur :
le médecin du travail lorsqu’elle existe, est réalisée
• la base de données INRS « Tableaux des maladies
sur prescription du médecin traitant. Les modalités
professionnelles. Guide d’accès et commentaires »
d’application de cette surveillance médicale et les
(www.inrs-mp.fr),
conditions de prise en charge par le fonds national
des accidents du travail sont fixées par l’arrêté du 28 • le site de Legifrance, à l’annexe II de l’article
février 1995 modifié (JO 22 mars 1995). R. 461-3 du Code de la sécurité sociale
Tableau n° 11. Intoxication professionnelle par le voqué par l’inhalation de poussières ou de vapeurs
tétrachlorure de carbone. renfermant des arseno-pyrites aurifères.
Tableau n° 12. Affections professionnelles provo- Tableau n° 21. Intoxication professionnelle par l’hy-
quées par certains hydrocarbures aliphatiques halogé- drogène arsénié.
nés. Tableau n° 22. Sulfocarbonisme professionnel.
Tableau n° 13. Intoxications professionnelles par les Tableau n° 23. Nystagmus professionnel.
dérivés nitrés et chloronitrés des hydrocarbures ben-
Tableau n° 24. Brucelloses professionnelles.
zéniques.
Tableau n° 14. Affections provoquées par les déri- Tableau n° 25. Affections consécutives à l’inhalation
vés nitrés du phénol, par le pentachlorophénol, les de poussières minérales renfermant de la silice cris-
pentachlorophénates et par les dérivés halogénés de talline, des silicates cristallins, du graphite ou de la
l’hydroxybenzonitrile. houille.
Tableau n° 15. Affections provoquées par les amines Tableau n° 25 bis. Affections non pneumoconio-
aromatiques, leurs sels et leurs dérivés notamment tiques dues à l’inhalation de poussières minérales
hydroxylés, halogénés, nitrés, nitrosés et sulfonés. renfermant de la silice libre (Abrogé).
Tableau n° 15 bis. Affections de mécanisme aller- Tableau n° 26. Intoxication professionnelle par le
gique provoquées par les amines aromatiques, leurs bromure de méthyle.
sels, leurs dérivés notamment hydroxylés, halogé- Tableau n° 27. Intoxication professionnelle par le
nés, nitrés, nitrosés, sulfonés et les produits qui en chlorure de méthyle.
contiennent à l’état libre. Tableau n° 28.
Ankylostomose professionnelle -
Tableau n° 15 ter. Lésions prolifératives de la vessie Anémie engendrée par l’ankylostome duodénal.
provoquées par les amines aromatiques suivantes et Tableau n° 29. Lésions provoquées par des travaux
leurs sels : 4-aminobiphényle et sels (xénylamine) ; effectués dans des milieux où la pression est supé-
4,4’-diaminobiphényle et sels (benzidine) ; 2-naphty- rieure à la pression atmosphérique.
lamine et sels ; 4,4’-méthylène bis (2-chloroaniline)
Tableau n° 30. Affections professionnelles consécu-
et sels (MBOCA) ; 3,3’-diméthoxybenzidine et sels
tives à l’inhalation de poussières d’amiante.
(o-dianisidine) ; 3,3’-diméthylbenzidine et sels (o-to-
lidine) ; 2-méthylaniline et sels (o-toluidine) ; 4-chlo- Tableau n° 30 bis. Cancer broncho-pulmonaire
ro-2-méthylaniline et sels (p-chloro-o-toluidine) ; provoqué par l’inhalation de poussières d’amiante.
auramine (qualité technique) ; colorants suivants Tableau n° 31. Maladies professionnelles engendrées
dérivés de la benzidine : CI direct black 38, CI direct par les aminoglycosides, notamment par la strep-
blue 6, CI direct brown 95. tomycine, la néomycine et leurs sels.
Tableau n° 16. Affections cutanées ou affections des Tableau n° 32. Affections professionnelles provo-
muqueuses provoquées par les goudrons de houille, quées par le fluor, l’acide fluorhydrique et ses sels
les huiles de houille (comprenant les fractions de dis- minéraux.
tillation dites phénoliques, naphtaléniques, acénaph-
Tableau n° 33. Maladies professionnelles dues au
téniques, anthracéniques et chryséniques), les brais
béryllium et à ses composés.
de houille et les suies de combustion du charbon.
Tableau n° 34. Affections provoquées par les phos-
Tableau n° 16 bis. Affections cancéreuses provo-
phates, pyrophosphates et thiophosphates d’alcoyle,
quées par les goudrons de houille, les huiles de houille,
d’aryle ou d’alcoylaryle et autres organophosphorés
les brais de houille et les suies de combustion du char-
anticholinestérasiques ainsi que par les phosphora-
bon.
mides et carbamates hétérocycliques anticholinesté-
Tableau n° 17. Dermatoses causées par l’action du rasiques.
sesquisulfure de phosphore (Abrogé).
Tableau n° 35. Affections ostéoarticulaires profes-
Tableau n° 18. Charbon. sionnelles provoquées par l’emploi des marteaux
Tableau n° 19. Spirochétoses (à l’exception des tré- pneumatiques et engins similaires (Abrogé, cf.
ponématoses). tableau n° 69).
Tableau n° 20. Affections professionnelles provo- Tableau n° 36. Affections provoquées par les huiles
quées par l’arsenic et ses composés minéraux. et graisses d’origine minérale ou de synthèse.
Tableau n° 20 bis. Cancer bronchique primitif pro- Tableau n° 36 bis. Affections cancéreuses provo-
voqué par l’inhalation de poussières ou de vapeurs quées par les dérivés suivants du pétrole : huiles
arsenicales. minérales peu ou non raffinées et huiles minérales
Tableau n° 20 ter. Cancer bronchique primitif pro- régénérées utilisées dans les opérations d’usinage
8
TJ 19
et de traitement des métaux, extraits aromatiques, Tableau n° 55. Affections professionnelles dues aux
résidus de craquage, huiles moteur usagées ainsi que amibes.
suies de combustion des produits pétroliers. Tableau n° 56. Rage professionnelle.
Tableau n° 37. Affections cutanées professionnelles Tableau n° 57. Affections périarticulaires provo-
causées par les oxydes et les sels de nickel. quées par certains gestes et postures de travail.
Tableau n° 37 bis. Affections respiratoires causées Tableau n° 58. Affections professionnelles provo-
par les oxydes et les sels de nickel. quées par le travail à haute température.
Tableau n° 37 ter. Cancers provoqués par les opéra- Tableau n° 59. Intoxications professionnelles par
tions de grillage des mattes de nickel. l’hexane.
Tableau n° 38. Maladies professionnelles engendrées Tableau n° 60. Intoxication professionnelle par le
par la chlorpromazine. pentachlorophénol ou le pentachlorophénate de
Tableau n° 39. Maladies professionnelles engendrées sodium (Abrogé).
par le bioxyde de manganèse. Tableau n° 61. Maladies professionnelles provo-
Tableau n° 40. Affections dues aux bacilles tubercu- quées par le cadmium et ses composés.
leux et à certaines mycobactéries atypiques. Tableau n° 61 bis. Cancer broncho-pulmonaire
Tableau n° 41. Maladies engendrées par les bétalac- provoqué par l’inhalation de poussières ou fumées
tamines (notamment pénicillines et leurs sels) et les renfermant du cadmium.
céphalosporines. Tableau n° 62. Affections professionnelles provo-
Tableau n° 42. Atteinte auditive provoquée par les quées par les isocyanates organiques.
bruits lésionnels. Tableau n° 63. Affections provoquées par les
Tableau n° 43. Affections provoquées par l’aldéhyde enzymes.
formique et ses polymères. Tableau n° 64. Intoxication professionnelle par
Tableau n° 43 bis. Affections cancéreuses provo- l’oxyde de carbone.
quées par l’aldéhyde formique. Tableau n° 65. Lésions eczématiformes de méca-
Tableau n° 44. Affections consécutives à l’inhalation nisme allergique.
de poussières minérales ou de fumées, contenant des Tableau n° 66. Rhinite et asthmes professionnels.
particules de fer ou d’oxydes de fer. Tableau n° 66 bis. Pneumopathies d’hypersensibi-
Tableau n° 44 bis. Affections consécutives au travail lité.
au fond dans les mines de fer. Tableau n° 67. Lésions de la cloison nasale provo-
Tableau n° 45. Hépatites virales professionnelles. quées par les poussières de chlorure de potassium
dans les mines de potasse et leurs dépendances.
Tableau n° 46. Mycoses cutanées.
Tableau n° 68. Tularémie.
Tableau n° 47. Affections professionnelles provo-
quées par les poussières de bois. Tableau n° 69. Affections provoquées par les vibra-
tions et chocs transmis par certaines machines-outils,
Tableau n° 48.
Troubles angioneurotiques pro-
outils et objets et par les chocs itératifs du talon de la
fessionnels provoqués par les vibrations d’outils
main sur des éléments fixes.
manuels (Abrogé, cf. tableau n° 69).
Tableau n° 70. Affections professionnelles provo-
Tableau n° 49. Affections cutanées provoquées par
quées par le cobalt et ses composés.
les amines aliphatiques, alicycliques ou les éthanola-
mines. Tableau n° 70 bis. Affections respiratoires dues aux
poussières de carbures métalliques frittés ou fondus
Tableau n° 49 bis. Affections respiratoires provo- contenant du cobalt.
quées par les amines aliphatiques, les éthanolamines
ou l’isophoronediamine. Tableau n° 70 ter. Affections cancéreuses bron-
cho-pulmonaires primitives causées par l’inhalation
Tableau n° 50. Affections provoquées par la phényl- de poussières de cobalt associées au carbure de tungs-
hydrazine. tène avant frittage.
Tableau n° 51. Maladies professionnelles provoquées Tableau n° 71. Affections oculaires dues au rayonne-
par les résines époxydiques et leurs constituants. ment thermique.
Tableau n° 52. Affections provoquées par le chlorure Tableau n° 71 bis. Affections oculaires dues au
de vinyle monomère. rayonnement thermique associé aux poussières.
Tableau n° 53. Affections dues aux rickettsies. Tableau n° 72. Maladies résultant de l’exposition aux
Tableau n° 54. Poliomyélite. dérivés nitrés des glycols et du glycérol.
9
TJ 19
10
TJ 19
Tableau n° 57
Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
Création : Décret n° 72-1010 du 2 novembre 1972
Dernière mise à jour : Décret n° 2012-937 du 1er août 2012
Désignation des maladies Délai de prise Liste limitative des travaux
en charge susceptibles de provoquer
ces maladies
- A - Épaule
Tendinopathie aiguë non rompue non 30 jours Travaux comportant des mouvements
calcifiante avec ou sans enthésopathie de ou le maintien de l’épaule sans soutien
la coiffe des rotateurs. en abduction (**) avec un angle supérieur
ou égal à 60° pendant au moins 3h30 par
jour en cumulé.
Tendinopathie chronique non 6 mois (sous réserve Travaux comportant des mouvements
rompue non calcifiante avec ou sans d’une durée d’exposition ou le maintien de l’épaule sans soutien
enthésopathie de la coiffe des rotateurs de 6 mois) en abduction (**) :
objectivée par IRM (*). - avec un angle supérieur ou égal à 60°
pendant au moins deux heures par jour
en cumulé ou
- avec un angle supérieur ou égal à 90°
pendant au moins une heure par jour en
cumulé.
Rupture partielle ou transfixiante de la 1 an (sous réserve d’une Travaux comportant des mouvements
coiffe des rotateurs objectivée par IRM (*). durée d’exposition d’un an) ou le maintien de l’épaule sans soutien
en abduction (**) :
- avec un angle supérieur ou égal à 60°
pendant au moins deux heures par jour
en cumulé
ou
- avec un angle supérieur ou égal à 90°
pendant au moins une heure par jour en
cumulé.
- B - Coude
Tendinopathie d’insertion des muscles 14 jours Travaux comportant habituellement des
épicondyliens associée ou non à un mouvements répétés de préhension ou
syndrome du tunnel radial. d’extension de la main sur l’avant-bras
ou des mouvements de pronosupination.
Syndrome canalaire du nerf ulnaire dans 90 jours (sous réserve Travaux comportant habituellement
la gouttière épitrochléo-olécrânienne d’une durée d’exposition des mouvements répétitifs et/ou des
confirmé par électroneuromyographie de 90 jours) postures maintenues en flexion forcée.
(EMG). Travaux comportant habituellement un
appui prolongé sur la face postérieure
du coude.
11
TJ 19
Ténosynovite. 7 jours
Hygromas :
- hygroma aigu des bourses séreuses ou 7 jours Travaux comportant de manière
atteinte inflammatoire des tissus sous- habituelle un appui prolongé sur le genou.
cutanés des zones d’appui du genou ;
- hygroma chronique des bourses 90 jours Travaux comportant de manière
séreuses. habituelle un appui prolongé sur le
genou.
12
TJ 19
ANNEXE 1
CERTIFICAT MÉDICAL ET DÉCLARATIONS
Certificat médical Ce certificat est téléchargeable sur le site www.ameli.fr
Ce certificat médical doit être établi par le praticien sous la référence S6909d.
en trois exemplaires remis à la victime.
Art. L. 461-5 du Code de la sécurité sociale
13
TJ 19
14
TJ 19
L’EMPLOYEUR SOUSSIGNÉ,
Nom, prénoms : . .....................................................................................................................
Raison sociale, adresse : .........................................................................................................
Siège de l’établissement : . ......................................................................................................
N° au registre du commerce : .................................................................................................
Numéro d’inscription : .............................................................................................................
Profession : . ............................................................................................................................
DÉCLARE
qu’il utilise les procédés de travail suivants : ..........................................................................
.................................................................................................................................................
susceptibles de provoquer les maladies professionnelles ci-après : ......................................
.................................................................................................................................................
mentionnées dans les tableaux annexés au décret no 46-2959 du 31 décembre 1946 modifié.
À ……………………………… le ………………………………
Signature :
15
TJ 19
ANNEXES ANNEXE 2
EXTRAITS DU CODE DE LA SÉCURITÉ SOCIALE
Dispositions concernant les maladies
professionnelles
maladies professionnelles, la date à laquelle la victime
est informée, par un certificat médical, du lien pos-
sible entre sa maladie et une activité professionnelle
PARTIE LÉGISLATIVE est assimilée à la date de l’accident.
Article L. 431-2 Est présumée d’origine professionnelle toute maladie
désignée dans un tableau de maladies profession-
Les droits de la victime ou de ses ayants droit aux nelles et contractée dans les conditions mentionnées
prestations et indemnités prévues par le présent livre à ce tableau.
se prescrivent par deux ans à dater :
Si une ou plusieurs conditions tenant au délai de
1°) du jour de l’accident ou de la cessation du paie- prise en charge, à la durée d’exposition ou à la liste
ment de l’indemnité journalière ; limitative des travaux ne sont pas remplies, la mala-
2°) dans les cas prévus respectivement au premier die telle qu’elle est désignée dans un tableau de mala-
alinéa de l’article L. 443-1 et à l’article L. 443-2, de dies professionnelles peut être reconnue d’origine
la date de la première constatation par le médecin professionnelle lorsqu’il est établi qu’elle est directe-
traitant de la modification survenue dans l’état de ment causée par le travail habituel de la victime.
la victime, sous réserve, en cas de contestation, de Peut être également reconnue d’origine profession-
l’avis émis par l’expert ou de la date de cessation du nelle une maladie caractérisée non désignée dans un
paiement de l’indemnité journalière allouée en raison tableau de maladies professionnelles lorsqu’il est éta-
de la rechute ; bli qu’elle est essentiellement et directement causée
3°) du jour du décès de la victime en ce qui concerne par le travail habituel de la victime et qu’elle entraîne
la demande en révision prévue au troisième alinéa de le décès de celle-ci ou une incapacité permanente
l’article L. 443-1 ; d’un taux évalué dans les conditions mentionnées à
4°) de la date de la guérison ou de la consolidation l’article L. 434-2 et au moins égal à un pourcentage
de la blessure pour un détenu exécutant un travail déterminé.
pénal ou un pupille de l’éducation surveillée dans Dans les cas mentionnés aux deux alinéas précédents,
le cas où la victime n’a pas droit aux indemnités la caisse primaire reconnaît l’origine professionnelle
journalières. de la maladie après avis motivé d’un comité régional
L’action des praticiens, pharmaciens, auxiliaires de reconnaissance des maladies professionnelles. La
médicaux, fournisseurs et établissements pour les composition, le fonctionnement et le ressort territo-
prestations mentionnées à l’article L. 431-1 se prescrit rial de ce comité ainsi que les éléments du dossier au
vu duquel il rend son avis sont fixés par décret. L’avis
par deux ans à compter soit de l’exécution de l’acte,
du comité s’impose à la caisse dans les mêmes condi-
soit de la délivrance de la fourniture, soit de la date à
tions que celles fixées à l’article L. 315-1.
laquelle la victime a quitté l’établissement.
Les pathologies psychiques peuvent être reconnues
Cette prescription est également applicable, à comp-
comme maladies d’origine professionnelle dans les
ter du paiement des prestations entre les mains du
conditions prévues aux quatrième et avant-dernier
bénéficiaire, à l’action intentée par un organisme
alinéas du présent article. Les modalités spécifiques
payeur en recouvrement des prestations indûment
de traitement de ces dossiers sont fixées par voie
payées, sauf en cas de fraude ou de fausse déclaration.
réglementaire.
Les prescriptions prévues aux trois alinéas précédents
sont soumises aux règles de droit commun. Article L. 461-2
Toutefois, en cas d’accident susceptible d’entraîner Des tableaux annexés aux décrets énumèrent les
la reconnaissance de la faute inexcusable de l’em- manifestations morbides d’intoxications aiguës ou
ployeur, ou de ceux qu’il s’est substitués dans la chroniques présentées par les travailleurs exposés
direction, la prescription de deux ans opposable aux d’une façon habituelle à l’action des agents nocifs
demandes d’indemnisation complémentaire visée mentionnés par lesdits tableaux, qui donnent, à titre
aux articles L. 452-1 et suivants est interrompue par indicatif, la liste des principaux travaux compor-
l’exercice de l’action pénale engagée pour les mêmes tant la manipulation ou l’emploi de ces agents. Ces
faits ou de l’action en reconnaissance du caractère manifestations morbides sont présumées d’origine
professionnel de l’accident. professionnelle.
Des tableaux spéciaux énumèrent les infections
Article L. 461-1 microbiennes mentionnées qui sont présumées avoir
Les dispositions du présent livre sont applicables aux une origine professionnelle lorsque les victimes ont
maladies d’origine professionnelle sous réserve des été occupées d’une façon habituelle aux travaux limi-
dispositions du présent titre. En ce qui concerne les tativement énumérés par ces tableaux.
16
TJ 19
D’autres tableaux peuvent déterminer des affections rance maladie et à l’inspecteur du travail ou au fonc-
présumées résulter d’une ambiance ou d’attitudes tionnaire qui en exerce les attributions en vertu d’une
particulières nécessitées par l’exécution des travaux législation spéciale.
limitativement énumérés. Le défaut de déclaration peut être constaté par l’ins-
Les tableaux mentionnés aux alinéas précédents pecteur du travail ou par le fonctionnaire susmen-
peuvent être révisés et complétés par des décrets, tionnés, qui doit en informer la caisse primaire.
après avis du Conseil d’orientation des conditions
de travail. Chaque décret fixe la date à partir de Article L. 461-5
laquelle sont exécutées les modifications et adjonc- Toute maladie professionnelle dont la réparation est
tions qu’il apporte aux tableaux. Par dérogation aux demandée en vertu du présent livre doit être, par les
dispositions du premier alinéa de l’article L. 461-1, soins de la victime, déclarée à la caisse primaire dans
ces modifications et adjonctions sont applicables aux un délai déterminé, même si elle a déjà été portée à
victimes dont la maladie a fait l’objet d’un certificat la connaissance de la caisse en application de l’article
médical indiquant un lien possible entre la maladie L. 321-2.
et une activité professionnelle entre la date prévue Dans le cas prévu au quatrième alinéa de l’article
à l’article L. 412-1 et la date d’entrée en vigueur du L. 461-2, il est fixé un délai plus long, courant à
nouveau tableau, sans que les prestations, indem- compter de la date d’entrée en vigueur du nouveau
nités et rentes ainsi accordées puissent avoir effet tableau annexé au décret.
antérieur à cette entrée en vigueur. Ces prestations,
Le praticien établit en triple exemplaire et remet à la
indemnités et rentes se substituent pour l’avenir aux
victime un certificat indiquant la nature de la mala-
autres avantages accordés à la victime pour la même
die, notamment les manifestations mentionnées aux
maladie au titre des assurances sociales. En outre, il
tableaux et constatées ainsi que les suites probables.
sera tenu compte, s’il y a lieu, du montant éventuelle-
Deux exemplaires du certificat doivent compléter la
ment revalorisé, dans les conditions fixées par décret
déclaration mentionnée au premier alinéa dont la
en Conseil d’État, des réparations accordées au titre
forme a été déterminée par arrêté ministériel.
du droit commun.
Une copie de cette déclaration et un exemplaire du
À partir de la date à laquelle un travailleur a cessé
certificat médical sont transmis immédiatement par
d’être exposé à l’action des agents nocifs inscrits
la caisse primaire à l’inspecteur du travail chargé de
aux tableaux susmentionnés, la caisse primaire et la
la surveillance de l’entreprise ou, s’il y a lieu, au fonc-
caisse régionale ne prennent en charge, en vertu des
tionnaire qui en exerce les attributions en vertu d’une
dispositions du deuxième alinéa de l’article L. 461-1,
législation spéciale.
les maladies correspondant à ces travaux que si la
première constatation médicale intervient pendant le Sans préjudice des dispositions du premier alinéa
délai fixé à chaque tableau. de l’article L. 461-1, le délai de prescription prévu à
l’article L. 431-2 court à compter de la cessation du
Article L. 461-3 travail.
Les dispositions du quatrième alinéa de l’article
Article L. 461-6
L. 461-2 dans la mesure où elles dérogent aux dis-
positions du premier alinéa de l’article L. 461-1 sont En vue, tant de la prévention des maladies profes-
applicables exclusivement aux maladies faisant l’objet sionnelles que d’une meilleure connaissance de la
de tableaux publiés postérieurement au 30 novembre pathologie professionnelle et de l’extension ou de la
1955. révision des tableaux, est obligatoire, pour tout doc-
teur en médecine qui peut en connaître l’existence,
Les prestations, indemnités et rentes éventuellement
notamment les médecins du travail, la déclaration de
allouées se substituent aux avantages accordés à la
tout symptôme d’imprégnation toxique et de toute
victime pour la même maladie au titre des assu-
maladie, lorsqu’ils ont un caractère professionnel et
rances sociales. En outre, il est tenu compte, s’il y
figurent sur une liste établie par arrêté interminis-
a lieu, des réparations accordées au titre du droit
tériel, après avis du Conseil d’orientation des condi-
commun.
tions de travail.
Article L. 461-4 Il doit également déclarer tout symptôme et toute
Tout employeur qui utilise des procédés de travail maladie non compris dans cette liste mais qui pré-
susceptibles de provoquer les maladies profession- sentent, à son avis, un caractère professionnel.
nelles mentionnées à l’article L. 461-2 est tenu, dans La déclaration prévue aux deux alinéas précédents
les conditions prévues par décret en Conseil d’Etat, est établie et transmise selon des modalités fixées par
d’en faire la déclaration à la Caisse primaire d’assu- voie réglementaire.
17
TJ 19
Article D. 461-37
L’avis mentionné au dernier alinéa de l’article D. 461-
30 est rendu soit à l’organisme titulaire de l’autorisa-
tion de gestion du risque d’accident du travail et de
maladie professionnelle, soit à l’administration ges-
tionnaire, soit à la Caisse des Français de l’étranger.
Article D. 461-38
Les dépenses de toute nature résultant de l’application
des articles D. 461-32 à D. 461-37 sont à la charge de
l’organisme ou de l’administration gestionnaire dont
relève la victime. Les modalités d’imputation de ces
dépenses, calculées au prorata du nombre de dossiers
examinés, sont fixées par convention conclue entre,
d’une part, l’organisme titulaire de l’autorisation de
gestion du risque d’accident du travail et de maladie
professionnelle ou l’administration gestionnaire et,
d’autre part, la Caisse nationale de l’assurance mala-
die des travailleurs salariés.
22
Pour obtenir en prêt les audiovisuels et multimédias et pour commander les brochures et les affiches
de l’INRS, adressez-vous au service Prévention de votre Carsat, Cram ou CGSS.