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pour tous a, b, c ∈ Ω tels que le triangle plein de sommets a, b et c est inclus dans Ω.
(1) Soit z0 ∈ Ω et r > 0 tel que D(z0 , r) ⊂ Ω. Pour tout z ∈ D(z0 , r), on note
Z
F (z) = f (ζ) dζ.
[z0 ,z]
Correction :
(1) On a
Z
F (z + h) − F (z)
Z Z
1 1
= f (ξ) dξ − f (ξ) dξ = f (ξ) dξ
h h [z0 ,z+h] [z0 ,z] h [z,z+h]
d’après l’hypothèse. Or f est continue, et donc : pour tout > 0, il existe η > 0 tel que
si |ξ − z| < η, alors |f (ξ) − f (z)| < . On a donc, pour tout h tel que 0 < |h| < η,
Z
F (z + h) − F (z) 1
− f (z)= (f (ξ) − f (z)) dξ ≤ .
h h
[z,z+h]
Ceci signifie que F est dérivable au sens complexe en z, et F 0 (z) = f (z).
(2) La question précédente nous dit que, sur tout disque ouvert inclus dans le domaine
Ω, f est la dérivée au sens complexe de F qui est donc holomorphe (f est continue) . Il
s’ensuit que f est holomorphe.
(3) Soit (a, b, c) un triangle plein inclus dans Ω. Introduisons les milieux des segments
[a, b], [b, c] et [c, a], respectivement d, e et f . L’intégrale de f sur le bord du triangle s’écrit
comme somme des intégrales sur les 4 triangles (adf ), (dbe), (ecf ) et (f de) respectivement.
FAIRE UN DESSIN.
Il suffit donc de démontrer (A) pour les “petits triangles”. Après quelques itérations,
ces petits triangles vont être inclus dans des disques ouverts inclus dans Ω (*), et sur ces
disques, f admetR une primitive holomorphe donnée par (1). La formule est alors facilement
établie car [a,b] f (ξ) dξ = F (b) − F (a), si [a, b] est un segment inclus dans un tel disque.
Si (*) ne paraı̂t pas évidement, notons ` la distance du triangle plein (c’est un compact)
au complémentaire de Ω : on a donc ` > 0 (distance d’un compact à un fermé d’intersection
nulle). Pour tout z dans le triangle (abc), de disque de centre z et de rayon `/2 est alors
inclus dans Ω.
Le diamètre des petits triangles tend vers 0 avec le nombre d’itération du procédé, et
donc on voit maintenant qu’après un certain nombre d’itérations, tous les triangles sont
dans des disques inclus dans Ω (lorsque le diamètre des triangles st devenu plus petit que
`).
1
2
Correction :
D’après le théorème de Morera, il suffit de montrer qu’une telle fonction vérifie (A).
On peut reprendre le raisonnement du 3) de l’exercice R précédent, mais on ne peut pas
conclure car on ne dispose pas de la formule [a,b] f (ξ) dξ = F (b) − F (a), si [a, b] est
un segment inclus dans un disque inclu dans Ω. On reprend donc l’idée en l’affinant un
peu. Notons ∆ le triangle de départ, et ∆i , i = 1, 2, 3, 4 les 4 triangles obtenus dans
la construction, et ∆i1 ,...,in , ik = = 1, .R. . , n, les 4n triangles obtenus après
R 1, 2, 3, 4 ; k P
n-itérations. du procédé. On a ∂∆ f (ξ) dξ = 4i=1 ∂∆i f (ξ) dξ. Donc il existe j1 tel que
R R
| ∂∆ f (ξ) dξ| ≤ 4| ∂∆j f (ξ) dξ|.
1
Soit L le diamètre du triangle de départ. le diamètre de ∆j1 ,...,jn est plus petit que L/2n ,
et le périmètre de ce triangle est majoré par 3 fois son diamètre, soit 3L/2n . On obtient
alors Z
| (ξ)|ξ − z0 | dξ| ≤ sup |(ξ)| × L/2n × 3L/2n
∂∆j1 ,...,jn ∂∆j1 ,...,jn
R
Ainsi | ∂∆ f (ξ) dξ| ≤ sup∂∆j1 ,...,jn |(ξ)| × 3L2 . qui tend vers 0 lorsque n tend vers +∞.
On peut maintenant conclure : f vérifie (A) et est donc holomorphe.
Exercice 11. [Lemme de Schwarz] Soit f une fonction holomorphe sur le disque unité
ouvert D := {z ∈ C : |z| < 1}. On suppose f (0) = 0 et que |f (z)| ≤ 1 pour tout z ∈ D.
(1) Montrer que |f (z)| ≤ |z| pour tout z ∈ D.
(2) Monter que si |f 0 (0)| = 1 alors f (z) = f 0 (0) z pour tout z ∈ D.
(3) On suppose que f est bijective holomorphe de D dans D et que sa réciproque f −1
est elle aussi holomophe. De plus on suppose f (0) = 0. Montrer qu’il existe α ∈ C
tel que |α| = 1 et
f (z) = α z,
pour tout z ∈ D.
(4) Supposons que f n’est pas bijective. Montrer que |f (z)| < |z| pour tout z ∈ D −{0}.
Correction :
(1) La fonction g : D → C définie par g(z) = f (z)
z
pour z ∈ D \ {0} et g(0) = f 0 (0)
est holomorphe sur D. En effet elle est est holomorphe sur D − {0} et analytique en 0,
3
son développement en série entière en 0 étant obtenu en ”divisant celui de f par z”. Pour
r < 1, notons Dr et Cr le disque et le cercle de rayon r centré en 0. D’après le principe
du maximum |g(z)| ≤ maxz∈Cr |g(z)| pour z ∈ Dr . On a donc pour tout z ∈ D,
g(z) ≤ lim sup max |g(z)|,
r→1 z∈Cr
|f (z)|
≤ lim sup max ,
r→1 z∈Cr r
≤ 1.
(2) Puisque f 0 (0) = g(0) le principe du maximum appliqué à g entraı̂ne que g est
constante égale à f 0 (0).
(3) D’après la question (1) on a 1 ≥ |g(0)| = |f 0 (0)|. En appliquant ceci à f −1 on
obtient 1 ≥ |(f −1 )0 (0)| = |f 0 (f −1
1
(0))|
= |f 01(0)| . Donc |f 0 (0)| = 1 et on conclut en appliquant
le résultat de la question (2).
(4) Si |g(z)| = 1 pour un z ∈ D − {0} alors d’après le principe du maximum (comme
en (2) en z = 0) la fonction g est constante et f (z) = αz avec |α| = 1. En particulier f
est bijective.
Correction :
(1) Fixons 0 > r1 < r2 < 1. A cette couronne, on ajoute des rayons, de telle sorte
que les parts du gateau ainsi découpées soient dans des disques inclus dans le disque
unité. On fait la somme des intégrales sur le bord des parts de gateau, parcourus dans
le sens trigonométrique. Chacune de ces intégrales est nulle. D’autre part, chaque rayon
est parcouru deux fois, en deux sens différents, la contribution des rayons est donc nulle.
Il reste la contributions des cercles de rayon r1 et r2 parcourus en sens opposés, ce qui
implique le résultat voulu. FAIRE UN DESSIN
(2) La fonction
f (ξ) − f (z)
g : ξ 7→ , ξ ∈ D(0, 1) \ {0, z}
ξ−z
est définie et holomorphe. D’autre part, limξ→z g(ξ) = f 0 (z) : la fonction g se prolonge
par continuité en z, elle est donc holomorphe en z.
(3) D’après (1) et (2), on a quelques soient r, s, z avec 0 < s < |z| < r < 1,
f (ξ) − f (z) f (ξ) − f (z)
Z Z
1 1
dξ = dξ,
2iπ C(0,s) ξ−z 2iπ C(0,r) ξ−z
et donc
Z Z Z Z
f (z) dξ dξ 1 f (ξ) 1 f (ξ)
− = dξ − dξ.
2iπ C(0,s) ξ − z C(0,r) ξ − z 2iπ C(0,s) ξ − z 2iπ C(0,r) ξ − z
5
dξ dξ
R R
Or C(0,s) ξ−z = Indz (C(0, s)) = 0 et C(0,r) ξ−z = Indz (C(0, r)) = 1. On en déduit la
formule voulue.
(4) On part de l’égalité établie en (3) :
Z Z Z Z
1 f (ξ) f (ξ) 1 f (ξ) f (ξ)
f (z) = dξ − dξ = dξ + dξ
2iπ C(0,r) ξ − z C(0,s) ξ − z) 2iπ C(0,r) ξ(1 − z/ξ) C(0,s) z(1 − ξ/z)
∞
Z ! Z ∞
! !
1 f (ξ) X f (ξ) X
= (z/ξ)n dξ + (ξ/z)n dξ
2iπ C(0,r) ξ n=0 C(0,s) z n=0
∞ ∞
Z 2π X !
2π X
f (reiθ ) n iθ f (seiθ ) n inθ iθ
Z
1
= z ire dθ + s e ise dθ
2iπ 0 n=0
(reiθ )n+1 0 n=0
z n+1
∞ Z 2π ∞ Z 2π
!
f (reiθ )
1 X X
= n einθ )
dθ z z + f (seiθ )sn+1 ei(n+1)θ dθ z −n−1
2π n=0 0 (r n=0 0
z tend vers 0 est a−N z −N . On en déduit facilement que |f (z)| → +∞ lorsque z tend vers
0.
1
Réciproquement, si f (z) → +∞ lorsque z tend vers 0, il existe ρ > 0 tel que g(z) = f (z)
est holomorphe sur D(0, ρ) (prolongement par continuité en 0, avec g(0) = 0. Posons
g(z) = n≥1 bn z n . Tous les bn ne sont pas nuls, sinon
P
P g estnidentiquement nulle, ce qui
est impossible. Il existe donc N > 0 el que g(z) = n≥N bn z , avec bN 6= 0. Ainsi
!
X bn+N
g(z) = bN z N 1 + zn ,
n≥1
b N
et −1
P bn+N n
1+ n≥1 bN z
f (z) =
bN z N
où le numérateur ne s’annule pas si |z| est assez petit. Ceci montre que f a un pôle en 0
et est donc méromorphe.
(7) On suppose que D(a, r) n’intersecte pas l’image de D(0, ) \ {0} par f : alors
1
g(z) =
f (z) − a
6
est bien définie sur D(0, ) \ {0}, et l’on a même |f (z) − a| ≥ r, et donc g bornée sur
D(0, ) \ {0}. La fonction f est donc holomorphe en 0.
(8) Par l’absurde : si f (D(0, ) \ {0}) n’est pas dense dans C, il existe un disque D(a, r)
qui n’intersecte pas l’image de D(0, ) \ {0} par f , et d’après la question précédente
1
g(z) = f (z)−a est holomorphe sur D(0, ) \ {0}, et donc
1
f (z) = a + .
g(z)
Si g(0) 6= 0, alors f est bornée au voisinage de 0, et donc holomorphe sur D(0, 1). Si
g(0) = 0, alors |f (z)| → +∞ lorsque z tend vers 0, et d’après (5), f est méromorphe.
1
= (e−2nπ − e2ix − e−2ix + e2nπ ) = cosh2 (nπ) − cos2 (x) = sinh2 (nπ) + sin2 x
4
2
+ e−i(x+inπ)
i(x+inπ)
e 1
2 2
| cos z| = | cos(x+inπ)| =
= (eix e−nπ +e−ix enπ )(e−ix e−nπ +eix enπ )
2 4
1
= (e−2nπ + e2ix + e−2ix + e2nπ ) = cosh2 (nπ) + cos2 (x) − 1 = sinh2 (nπ) + cos2 x
4
On a donc
| sin z|2 = sinh2 (nπ)+sin2 x ≤ x2 +sinh2 (nπ) ≤ (x2 +n2 π 2 )(cos2 x+sinh2 (nπ)) ≤ |z 2 cos z|.
Si y = −nπ, on a la même conclusion.
D’après le principe du maximum appliqué à zsin z
cos z
et au carré délimité par les droites
sin z
<e z = ±nπ, =m z = ±nπ, on a z cos z ≤ 1 sur tout le carré, ce qui montre l’inégalité
voulue.
(2) D’après la question précédente, on a
| tan z − z + z| ≤ |z|
sur le bord du carré, et donc tan z − z vérifie Z − P = 1 où Z est le nombre de zéros
comptés avec multiplicité et P le nombres de pôles. Les poles de tan z − z sont ceux de
tan z, c’est-à-dire les zéros de cos z, soit l’ensemble
π
{ + kπ ∈] − nπ, nπ[}.
2
Il y en a 2n. Ainsi tan z − z a 2n + 1 zéros dans ce carré. On vérifie qu’on les a tous pour
des valeurs réelles (voir le graphe de la fonction x 7→ tan x)), en tenant compte du fait
que 0 a multiplicité 3 (le développement de tan z − z commence par un terme en z 3 ).
est convergente.
(1) Soit f une fonction holomorphe sur C qui est Λ-périodique i.e. satisfait
f (z + λ) = f (z),
pour tout λ ∈ Λ. Montrer que f est constante.
(2) Montrer que la série
1 X 1 1
℘(z) = + − ,
z2 (z + λ)2 λ2
λ∈Λ\{0}
définit une fonction méromorphe Λ-périodique sur C et paire dont on précisera les
pôles. Pour établir la périodicité, on calculera ℘0 (z).
(3) Pour tout entier k ≥ 3, on pose
X 1
Ek (Λ) = .
λk
λ∈Λ\{0}
8
Etablir que
∞
1 1 X
2
− 2
= (k + 1)λ−k−2 (−1)k z k
(z + λ) λ k=1
en déduire le développement en série de Laurent de ℘(z) au voisinage de 0 en fonction
des Ek (Λ). Remarquer que les Ek avec k impair sont nuls.
(4) Montrer que
℘0 (z)2 = 4℘(z)3 − 60E4 (Λ)℘(z) − 140E6 (Λ).
On remarque que les Ek avec k impair sont nuls par imparité, donc
∞
1 X
℘(z) = + (2k + 1)E2k+2 z 2k
z 2 k=1
9
(4) On a
℘(z) = z −2 + 3E4 z 2 + 5E6 z 4 + · · ·
℘(z)3 = z −6 + 9E4 z −2 + 15E6 + · · ·
℘0 (z) = −2z −3 + 6E4 z + 20E6 z 3 + · · ·
℘0 (z)2 = −4z −6 − 24E4 z −2 − 80E6 + · · ·
Lorsqu’on calcule
℘0 (z)2 − 4℘(z)3 + 60E4 ℘(z) + 140E6
il ne reste donc que des puissances positives de z, c’est-à-dire une fonction holomorphe,
et Λ-périodique, donc nulle.
(4) On a
℘(z) = z −2 + 3E4 z 2 + 5E6 z 4 + · · ·
℘(z)3 = z −6 + 9E4 z −2 + 15E6 + · · ·
℘0 (z) = −2z −3 + 6E4 z + 20E6 z 3 + · · ·
℘0 (z)2 = −4z −6 − 24E4 z −2 − 80E6 + · · ·
Lorsqu’on calcule
℘0 (z)2 − 4℘(z)3 + 60E4 ℘(z) + 140E6
il ne reste donc que des puissances positives de z, c’est-à-dire une fonction holomorphe,
et Λ-périodique, donc nulle.